PORTE BÉCHARIE ET HÔTEL CLÉDAT

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1 Bureau d investigations archéologiques 9 rue Vidailhan BALMA Tél : S.A.S AU CAPITAL DE euros PORTE BÉCHARIE ET HÔTEL CLÉDAT Uzerche (Corrèze) Patrick Bouvart Dimitri Paloumbas Avec la colaboration de Christelle Belingard étude archéologique du bâti Maître d Ouvrage : Mairie d uzerche Titulaire de l autorisation de fouille : Patrick Bouvart Volume 1 : Texte et annexes Rapport d opération archéologique Périodes Médiévale et Moderne 2009

2 Bureau d investigations archéologiques 9 rue Vidailhan BALMA Tél : S.A.S AU CAPITAL DE euros PORTE BÉCHARIE ET HÔTEL CLÉDAT Limousin Corrèze Uzerche Patrick Bouvart Dimitri Paloumbas Avec la colaboration de Christelle Belingard Code INSEE : N d opération archéologique : 2848 N de l Arrêté d autorisation : Date de remise du Rapport : octobre 2009 Date de réalisation de l opération : du 7 avril au 27 juin 2008 Maître d Ouvrage : Mairie d uzerche Titulaire de l autorisation de fouille : Patrick Bouvart Rapport d opération archéologique Périodes Médiévale et Moderne 2009

3 3 «L utilisation des données du rapport de fouilles est régie par les dispositions du code de la propriété intellectuelle concernant la propriété littéraire et artistique. Les prises de notes et les photocopies sont autorisées pour un usage exclusivement privé et non destiné à une utilisation collective (article L122-5 du code de la propriété intellectuelle). Toute reproduction du texte accompagnée ou non de photographies, cartes ou schéma, n est possible que dans le cadre de courte citation, avec les références exactes et complètes de l auteur et de l ouvrage. Toute utilisation des données du rapport à des fins lucratives est interdite en vertu de l article 10 de la loi modifiée du 17 juillet 1978 relative à l amélioration des relations entre l administration et le public. Le non-respect de ces règles constitue un délit de contrefaçon puni par l article 425 du code pénal 1.» 1 Loi n du 17 juillet 1978, article 10 «les documents administratifs sont communiqués sous réserve des droits de propriété littéraire et artistique. L exercice du droit à la communication ( ) exclut, pour les bénéficiaires et pour les tiers, la possibilité de reproduire, de diffuser ou d utiliser à des fins commerciales les documents communiqués».

4 4 En résumé... La porte Bécharie et l hôtel Clédat sont la propriété de la mairie d Uzerche (fig. A). Ils ont été classés au titre des Monuments Historiques le 6 mai Désaffectés, les bâtiments font depuis 2000 l objet d un projet de sauvegarde établi par M. Stefan Manciulescu, ACMH. La commune souhaite, à terme, les valoriser et les réhabiliter. En raison de l importance historique et archéologique de cet ensemble architectural, le Service Régional de l Archéologie du Limousin a prescrit une étude préalable à tous travaux. L étude associe une recherche historique, une analyse archéologique des élévations et des sondages. M. Dimitri Paloumbas a effectué la recherche documentaire. La synthèse des données s attache à relater les renseignements relatifs à la porte Bécharie et à l hôtel Clédat. Toutefois, elle intègre nécessairement un panorama du contexte historique et archéologique du centre bourg d Uzerche. FIG. A M. Patrick Bouvart a été en charge de l étude archéologique du bâti et des sondages. A l issue des opérations de terrain, des bois ont été déterminés pour des prélèvements en vue de datations par expertise dendrochronologique. Cette intervention a été confiée à Madame Christelle Belingard. Une vingtaine de prélèvements a permis de préciser les chronologies de certaines campagnes de construction. L étude historique et archéologique de la porte Bécharie et de l hôtel Clédat a abouti à l identification d une dizaine de phases marquant l évolution de cet ensemble architectural. Les chronologies des vestiges sont réparties entre le début du XIV e siècle et le XX e siècle, mais la démarche a pris en considération une grande part des connaissances et hypothèses sur la morphogénèse urbaine d Uzerche. Elle a ainsi mis en exergue la persistance de l ignorance concernant l emprise et la nature des diverses fortifications suggérées par l historiographie. La première structure envisagée dans le secteur Bécharie serait une chaussée (Phase I). Son tracé ne correspondrait pas obligatoirement à celui des actuelles rues Gaby Furnestin et Jean Gentet. Plus sinueux, il pourrait se conformer aux contraintes imposées par le relief. Cette voie desservirait le culmen de l éperon où une occupation continue est avérée depuis la période protohistorique. Au Moyen-âge, l agglomération uzerchoise est étroitement liée à l implantation d un castrum et d une abbaye. L édification d une première fortification est, à ce titre, suggérée par des tiers de sous d or du VII e siècle portant l inscription : Userca cas, User castro 1. Cependant, la chronologie de cette construction et son emprise demeurent hypothétiques. Cette enceinte pourrait se révéler très restreinte et 1 DELOCHE (M.), Description des monnaies mérovingiennes du Limousin, Paris, 1863, p. 144 à 147.

5 335 m ngf 330 m ngf 325 m ngf 320 m ngf 315 m ngf 310 m ngf F56 F34 M1 F18 F4 F55 F33 F19 P4 M Echaug. 11 F63 F51 14 F54 F32 13F M F49 F m 5 m 6 F23 21 F46 F25 F21 22 F45 F24 F M Ouest Est Phase I Phase II FIG. B M10 Phase III Phase V a Phase V b Phase V c Phase VII Phase VIII Phase IX Phase indéterminée Restauration XXe s. M11 exclure le secteur Bécharie. En outre, elle n aurait peut-être pas connu d accroissement 111 à la période carolingienne laissant extra-muros l église Notre-Dame léguée F8 à l abbaye sondage M31 d Uzerche en 992 par le vicomte Archambaud de Comborn. Cette situation aurait perduré jusqu à la seconde moitié du XIII e Nic 1 siècle, justifiant ainsi une division territoriale lors de la création des paroisses Saint-Nicolas et Notre-Dame M22 de Bécharie. M12 L architecture attribuée à la phase II est insuffisamment conservée pour être M21 identifiée : simple porterie ou véritable tour-porte (fig. B). Les vestiges se résument aujourd hui à un passage couvert adoptant un système F1 108 P. 2 défensif : assommoir- 109 herse-vantaux. Un étage était originellement affecté à une chambre M21 de herse. M9 Il n en subsiste plus qu une maçonnerie. L hypothèse d une portion de courtine P M25 attenante, à l est, a été émise pour justifier la position topographique de la porte. Esc 2 L implantation d un dispositif de contrôle et de défense de la voie au niveau de? M27 la porte Bécharie ne peut pas être envisagée avec certitude avant le début du XIV e siècle. Elle pourrait éventuellement suivre ou accompagner une M28campagne de fortification observée vers 1320 lors des fouilles de l abbaye 2. Les plus anciens vestiges conservés en élévation (phase II) n appartiennent d ailleurs pas nécessairement à la construction primitive. Ils peuvent correspondre à une réparation M5 M29 mentionnée en 1339, même si la source évoque la porte Barrachaude 3. Ils peuvent également résulter d une reconstruction postérieure, éventuellement consécutive à l un des trois sièges que la ville a subi en 1347, 1352 et La construction est M4 M8 néanmoins antérieure à 1366, terminus imposé par une expertise dendrochronologique de la phase III. M3 105 La phase III datée de l année 1366 intègre la construction d un bâtiment adossé M2 à la porterie (fig. C). Une partie de ses élévations a été préservée, mais elle M1 s avère insuffisante pour identifier la fonctionnalité de cet édifice. L hypothèse d une habitation n est soutenue par aucun argument. Le commanditaire demeure également inconnu. sondage m 5 m La porte Bécharie ou Barrachaude ainsi que l édifice établi en phase III subissent ensuite une importante destruction dont la chronologie et les raisons restent indé- Esc M7 M P M24? 107 Esc 3 FIG. C M31 M26 F1 M9 M5 M4 M3 105 M2 M1 Nic 2 M13 M11 M10 M F8 sondage Nic 1 M22 M12? M P M21 P M M24 P. 1 Esc 1 Esc ? M27 M28 M29 M8 M7 sondage m 5 m Rue Jean Gentet Phase I Phase II Phase III Phase V a Phase V b Phase V c Phase VII Phase VIII Phase IX Phase indéterminée Restauration XXe s. Nic 2 Esc 3 M13 M26 Phase I Phase II Phase III Phase V a Phase V b Phase V c Phase VII Phase VIII Phase IX Rue Jean Gentet Phase indéterminée Restauration XXe s. 2 Antignac, Lombard 1986, p Dimitri Paloumbas a démontré la possibilité de nombreuses confusions perpétuées par l historiographie.

6 F64 F53 F51 PORTE BÉCHARIE ET F54 HÔTEL CLÉDAT, Commune 14 d Uzerche (Corrèze). HADÈS, F52 P39 F62 F m ngf Sud F32 10 F31 F30 13 M P27 M17 Nord F44 F43 F42 F67 12 M2 F63 M8 1 M26 M13 F65 F m ngf F54 9 F20 F53 8 F52 F P F62 F61 2 M33 P48 P50 P14 P16 F m ngf 11 F F31 M14 F M17 P27 7 F44 F43 3 F42 F67 F10 F m ngf 315 m ngf M2 M8 9 F M26 M13 F P16 F66 4 M33 P48 P50 2 P14 F64 F m 5 m 0 1 m 5 m Phase I Phase II Phase III Phase V a Phase V b Phase V c Phase VII Phase VIII Phase IX Phase indéterminée Restauration XXe s. FIG. D terminées (phase IV). L étude historique n offre que la mention d un tremblement de terre en 1372 pouvant justifier de tels dégâts, mais compte tenu de l insuffisance de sources, cette interprétation demeure hypothétique. Suite à cet évènement, la porterie est reconstruite (phase Va). Un bâtiment lui est adjoint à l est, adossé à la supposée portion de courtine. La qualité et les particularités de cette architecture ont alors conduit à considérer une mention de Géraud de Pradel, seigneur de la porte Barrachaude comme une éventuelle identification de propriétaire. En outre, la construction d un four à pain suggère l hypothèse d un local seigneurial dédié à l exercice d activités soumises à des droits banaux (phase Vb). Cette seigneurie confirmée par les sources à partir de 1420 relève soit de l abbaye ou du vicomte de Comborn. A notre connaissance, ce dernier n a concédé que l église Notre-Dame de Bécharie en 994. Il a ainsi pu conserver une partie de la ville. Dans les deux cas, le XV e siècle est probablement marqué par le contrôle d Uzerche assuré par la famille Comborn puisque Guichard de Comborn est abbé d Uzerche entre 1433 et Toutefois, faute d indice chronologique pour dater ces deux phases, ces rapprochements demeurent des supputations. En effet, les campagnes de reconstruction ont pu avoir lieu seulement au début du XVI e siècle. La reconstruction de l édifice établi en phase III intervient dans une chronologie relative difficile à situer par rapport à la phase Va de la porterie (fig. D). L emprise au sol du bâtiment est étendue. Les élévations témoigneraient en faveur d une maison polyvalente, partagée entre des espaces résidentiels et des espaces de stockage probablement à fonction commerciale. Les chronologies obtenues à partir d échantillons dendrochronologiques situent une part des travaux entre 1465 et Elles évoquent également un réaménagement de la distribution 4 NADAUD : Pouillé historique du diocèse de Limoges. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 53, 1903, p. 569.

7 7 des espaces intérieurs entre 1514 et Cette période et la fonctionnalité de l édifice autorisent l hypothèse d une attribution de la propriété à Léonard Clédat, marchand, cité par des sources à partir de Les guerres de Religion entraînent une importante destruction de l ensemble des édifices érigés en phase V. Les sources n apportent aucun détail sur la chronologie et les modalités de cette ruine. La phase VII comprend la reconstruction de l ensemble des bâtiments et un accroissement du corps de logis des Clédat par deux adjonctions. Les nouvelles dispositions des espaces confirment l appartenance de l ensemble à un seul propriétaire ou une seule famille, certainement les Clédat. L acquisition de la porterie et du bâtiment hypothétiquement attribué jusqu ici aux Pradel a pu s effectuer vers A cette période, Vincent Clédat bénéficie d importants revenus en tant que fermier de l abbaye de Vigeois. Ils ont pu servir à financer le rachat et une partie des travaux. Une source mentionnant la construction de la porte Barrachaude en 1611 semble ainsi recevable, même si le risque de confusion persiste. Dans le cas d une erreur, la typologie de divers éléments architecturaux, notamment des bouches à feu, favorise une estimation chronologique restreinte à la première moitié du XVII e siècle. L acquisition a alors pu se conclure lors de transactions aboutissant au mariage d Antoine Clédat et Michelette de Pradel en FIG. E Les héritiers d Antoine, Joseph Hélie de Clédat et sa femme, procèdent vers 1690 à la décoration d une petite pièce éventuellement employée comme chapelle domestique. Un ensemble de fresques représentant des Sybilles et des Césars y est réalisé, probablement par le peintre Michel Cibille (fig. E). Dans une période indéterminée comprise entre le milieu du XVII e siècle et le début du XIX e siècle, un bâtiment est ajouté en extension au nord du logis primitif des Clédat. La fonctionnalité de ses étages installés sur une cave voûtée demeure ignorée. Les carrières des Clédat tournées vers la magistrature ne semblent plus liées à une activité marchande, mais une persistance dans le domaine n est pas totalement exclue puisque certains reprennent ponctuellement la charge de fermier de l abbaye de Vigeois. L expertise dendrochronologique des bois des planchers de l extension au sud du logis des Clédat a mis en évidence une phase de réfections entre 1762 et 1790, probablement vers Elle serait ainsi attribuable à Henry Victor de Clédat. Enfin, d importantes transformations sont apportées par Martial Gabriel de Clédat entre 1812 et La plus remarquable est sans doute la construction d un nouvel escalier desservant les étages à partir du niveau 3 (rez-de-chaussée sur rue). Les initiales MGC intégrées à la rampe en fer forgé de la première volée justifient cette attribution (fig. F). En conclusion, l étude archéologique de l hôtel Clédat et de la porte Bécharie n est pas achevée. D une part, les travaux de restauration devraient susciter une surveillance archéologique. En effet, le nettoyage de certaines maçonneries pour leur réfection pourrait révéler la présence de bois de construction dont l expertise dendrochronologique est susceptible d améliorer les chronologies. FIG. F

8 8 Les principaux secteurs concernés sont les sols des ES 401 et 402 établis sur des voûtes. D autre part, plusieurs sondages complémentaires - ou suivis de tranchées - seraient indispensables. Certains seraient implantés sur la chaussée, en amont et en aval du passage de la porte Bécharie car la détermination topographique et chronologique de cet aménagement s avère essentiel pour saisir l évolution morphologique du centre bourg. D autres seraient répartis de chaque côté du mur M20, sur la parcelle cadastrale 249 et à l intérieur du bâtiment 1. Ils offriraient un aperçu des diverses périodes d occupation de ce secteur. Les principaux objectifs seraient alors de vérifier le postulat d une courtine attenante à la porte Bécharie et déterminer la chronologie de construction et la fonctionnalité du bâtiment 1.

9 9 Sommaire En résumé... 4 Fiche signalétique 16 Générique des intervenants Cadre et déroulement de l opération Étude historique (Dimitri Paloumbas) Méthodes et sources L histoire de la propriété : objectifs et démarche L origine de propriété de la Révolution à nos jours La filiation au XX e siècle Le cadastre : Les archives de l Enregistrement L étude de la propriété avant la Révolution Les fonds notariaux à Uzerche : état des lieux Le contrôle des actes des notaires : une lacune dommageable pour les recherches historiques sur Uzerche Les registres de l Insinuation Les tables L étude généalogique de la famille Clédat Les sources complémentaires Les sources écrites Les cartulaires Les chroniques La bibliographie Les sources iconographiques Les cartes postales anciennes Limites de la démarche, critique des sources Une démarche non exhaustive Des sources non disponibles Quelques critiques à propos du cartulaire d Uzerche La légende des Arabes La légende des dix-huit tours La légende de l évêché Quelques nouvelles pistes de recherches Les Clédat, fermiers de Vigeois Les autres dépôts d archives Les offices «Clédat» Contexte historique et archéologique Les premières occupations humaines (Antiquité - haut Moyen Âge) Les données archéologiques Le culmen de l éperon (secteur de l abbaye Saint-Pierre) L occupation au sud de l éperon : les fouilles de Notre-Dame de Bécharie Les sources écrites Éléments de morphologie «urbaine» 37

10 La primauté de l église ou du castrum : un débat non tranché à ce jour La question du fossé au pied de la porte Bécharie : une hypothèse difficilement recevable L apport des fouilles : une tour de défense carolingienne attestée à l emplacement de la chapelle Notre-Dame L occupation médiévale Contexte historique général Des hiérarchies féodales floues : Uzerche sous la double influence des vicomtes de Limoges - Comborn Uzerche durant les troubles du Moyen Age L émergence d une «communauté urbaine» ( ) Quelques considérations morphologiques Réflexions autour des pôles paroissiaux Quelques remarques sur l occupation de la zone sud de l éperon au XIV e siècle L extension des fortifications au bas Moyen Age : quelles limites? Évolution de l agglomération de la période Moderne à nos jours Contexte historique général La mise en place de la sénéchaussée Les guerres de Religion et le déclin de l abbaye Les officiers royaux à la tête de la ville Uzerche : de la Révolution à nos jours Évolution de la topographie urbaine à l époque Moderne Uzerche, ville d officiers L extension de l agglomération hors des remparts médiévaux : quelques hypothèses Les travaux d infrastructures des XVIII e et XIX e siècles La porte Bécharie et l hôtel Clédat : l apport des sources écrites Le point sur les portes de la ville Aperçu général La confusion Bécharie-Barrachaude «Bécharie» : hypothèses sur l étymologie Le cartulaire d Uzerche : la filiation des «Arbert», un premier indice? La paroisse Notre-Dame de Bécharie Les premières mentions de la porte Les Clédat Les armoiries : un premier indice Éléments de généalogie La branche principale (XVI e -fin XVIII e siècles) Les Clédat de la Vigerie Les Clédat «non affiliés» La filiation aux XIX e -XX e siècles Perspectives offertes par l étude historique Description du site et des bâtiments (Patrick Bouvart) Contexte géologique, topographique et architectural Description des ensembles bâtis Le bâtiment Le rez-de-chaussée (niveau 3, ES 301) 66 Nature et organisation de l espace 66 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le premier étage (niveau 4, ES 401) 67 Nature et organisation de l espace 67

11 11 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le second étage (niveau 5, ES 501) 68 Nature et organisation de l espace 68 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L étage de comble (niveau 6, ES 601) 68 Nature et organisation de l espace 68 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La porte Bécharie (bâtiment 2) Le rez-de-chaussée : le dispositif d entrée 69 Nature et organisation du dispositif d entrée 69 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le premier étage : la chambre de herse (ES 402) 69 Nature et organisation de l espace 69 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le second étage (ES 502) 70 Nature et organisation de l espace 70 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L étage de comble (ES 602) 71 Nature et organisation de l espace 71 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le premier niveau du corps de logis occidental Un niveau 0? 71 Nature et organisation de l espace 71 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 71 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 72 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 73 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 73 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le second niveau du corps de logis occidental (rez-de-jardin) L entité spatiale Nature et organisation de l espace 74 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 75 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 75 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 75 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 76 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 76 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 77 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques 77

12 L entité spatiale Nature et organisation de l espace 77 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le rez-de-chaussée du corps de logis occidental (niveau 3) L entité spatiale Nature et organisation de l espace 77 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 78 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 78 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les entités spatiales 303 et Nature et organisation de l espace 78 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 79 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 79 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 80 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 80 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 80 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le niveau 4 du corps de logis occidental (1 er étage) L entité spatiale Nature et organisation de l espace 81 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 81 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 82 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 82 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 82 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 82 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 83 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 83 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le niveau 5 du corps de logis occidental (2 e étage) L entité spatiale

13 13 Nature et organisation de l espace 83 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 84 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 84 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L entité spatiale Nature et organisation de l espace 84 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les entités spatiales 508 et Nature et organisation de l espace 84 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les sondages sur les terrasses de la parcelle n Le sondage au pied de la tour sud, sur la terrasse supérieure de la parcelle n Le sondage contre le puits sur la terrasse inférieure de la parcelle n Proposition de mise en phases et d interprétations Phase I, l établissement d une chaussée accédant à l abbaye Saint-Pierre Phase II, l édification de la porte Bécharie Phase III, la construction d un bâtiment adossé au nord-ouest de la porte Bécharie Phase IV, une destruction de la porte Bécharie Phases V a et b, une reconstruction de la porte Bécharie et une construction d un bâtiment à 2 étages adossé à la supposée portion de courtine Phase V c, une construction ou reconstruction d un habitat avec extension vers l ouest Phase VI, d importantes démolitions observées sur l ensemble des bâtiments Phase VII, une reconstruction avec extensions au nord et au sud du corps de logis occidental Reconstruction du bâtiment Reconstruction de la porterie Reconstruction du corps de logis occidental Construction d une extension au nord du corps de logis occidental (ES 10) Construction d une extension au sud du corps de logis occidental (ES 4, 5 et 6) Phase VIIb, décoration de la pièce de la tour (ES 305) par un ensemble de fresques Phase VIIIa, construction d une seconde extension au nord du corps de logis occidental accompagnée de diverses transformations 95

14 Phase VIIIb?, une réfection des planchers des grandes salles de l extension sud (ES 4) Phase IX, des transformations du début du XIX e siècle Conclusion et perspectives 97 Annexe 1 : Sources 99 Annexe 2 : Sources repérées mais non consultées 103 Annexe 3 : Bibliographie 105 Annexe 4 : Filiation des études notariales à Uzerche 111 Annexe 5 : Liste des documents consultés (série E) 113 Annexe 6 : Liste des documents consultés (série B Insinuations) 120 Annexe 7 : Liste des documents consultés (sous-série 6 F 249) 123 Annexe 8 : Destruction de la porte Bassar et de la porte du pont, 16 juillet 1745 (série B 224) 126 Annexe 9 : Liste des documents consultés (Tables, série Q/Enregistrement) 128 Annexe 10 : Extraits de la partie introductive du cartulaire d Uzerche (évocation des dix-huit tours de Pépin le Bref et du siège de la ville par les troupes sarrasines) 130 Annexe 11 : Donation de Senegundis et de son époux Becerius (mai 977) 131 Annexe 12 : Privilège d Hildegaire, évêque de Limoges (v. 977) 132 Annexe 13 : Charte de donation de la chapelle Notre-Dame de Bécharie au monastère d Uzerche (992) 134 Annexe 14 : Charte de donation de l église de Saint-Pardoux l Ortigier (v ) 135 Annexe 15 : Extraits de la suite de la chronique d Uzerche ( ) 136 Annexe 16 : Acquisition du château Bécharie par la commune d Uzerche (Ordonnance d expropriation du 17 août 1973, Commune d Uzerche/Dame Lejeune épouse Martial) 138 Annexe 17 : Rappel des travaux de restauration depuis Annexe 18 : Dossier établi par Annick Tulasne-Moeneclaey, Documentaliste du Patrimoine, 21 Septembre 1984 (intérieur du château) 140 Annexe 19 : Inventaire des Unités Stratigraphiques Construites 143 Annexe 20 : Inventaire du mobilier archéologique 158 Annexe 21 : Analyse dendrochronologique 159 Volume 2 : Figures

15 15 Données administratives

16 16 Fiche signalétique Identité du site Localisation Région : Limousin Département : Corrèze Commune : Uzerche Lieu-dit ou adresse : Porte Bécharie et hôtel Clédat N du site : Références cadastrales actualisées Commune : Uzerche Année : 2009 Section : AK Parcelles : 246, 247, 250 Coordonnées Lambert II étendu : X : Y : Z : 319 m Propriétaire du terrain : Commune d Uzerche Opération archéologique N de l arrêté de désignation du responsable scientifique : Valable du 07/04/2008 au 30/11/2008 Titulaire : Patrick Bouvart Adresse : Hades, 9 rue Vidaillan Type d intervention : sondages Dates d intervention : du 7 avril au 27 juin 2008 Code opération : 2848 Programme : 24 Nature des découvertes Mots clefs (thesaurus PATRIARCHE pour la chronologie et les vestiges immobiliers) - sur la chronologie : périodes médiévale et moderne - sur la nature des vestiges immobiliers : porte et enceinte urbaines, habitation privée, baies, cheminées, enduits peints - sur la nature des vestiges mobiliers : céramique, monnaie, faune (macro-restes) Lieu de dépôt du mobilier archéologique : Dépôt archéologique du S.R.A. Limousin

17 17 Générique des intervenants Intervenants phase préparatoire et suivi administratif Service Régional de l Archéologie, Martine Fabioux, Conservateur régional Patrice Conte, Ingénieur de recherche HADÈS, B. Pousthomis, Directeur Intervenants phase terrain Équipe de fouille, Patrick Bouvart, responsable d opération Isabelle Rougier, assistante d étude Relevés de terrain, Patrick Bouvart, responsable d opération Isabelle Rougier, topographe Thomas Poiraud, stagiaire Photographies, Patrick Bouvart, responsable d opération Intervenants phase rapport Etude documentaire historique, Dimitri Paloumbas, historien Équipe de rédaction, Patrick Bouvart, responsable d opération Dimitri Paloumbas, historien Infographie, Patrick Bouvart, responsable d opération Dimitri Paloumbas, historien Mise en forme du D.F.S. Olivier Denoix, graphiste

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20 20 Les résultats scientifiques

21 21 1. Cadre et déroulement de l opération La porte Bécharie et l hôtel Clédat sont la propriété de la mairie d Uzerche (fig. 1). Les bâtiments actuellement désaffectés ont été classés au titre des Monuments Historiques le 6 mai Depuis 2000, ils font l objet d un projet de sauvegarde établi par M. Stefan Manciulescu, ACMH. La commune souhaite à terme, les valoriser et les réhabiliter. En raison de l importance historique et archéologique de cet ensemble architectural, le Service Régional de l Archéologie du Limousin a prescrit une étude préalable à tous travaux. L étude associe une recherche historique, une analyse archéologique des élévations et des sondages. M. Dimitri Paloumbas a bénéficié d un délai d un mois pour effectuer la recherche documentaire (archives, bibliographie et iconographie). La synthèse des données s attache à relater les renseignements relatifs à la porte Bécharie et à l hôtel Clédat. Toutefois, elle intègre nécessairement un panorama du contexte historique et archéologique du centre bourg d Uzerche. M. Patrick Bouvart a été en charge de l étude archéologique du bâti et des sondages. Il a en premier lieu consacré 5 jours à piqueter et relever les élévations. 20 jours ont ensuite été alloués à leur enregistrement et leur analyse selon la méthode des unités stratigraphiques construites (USC). Cette démarche s est en partie appuyée sur des plans et coupes issus du Projet Architectural et Technique de M. Manciulescu jours avec l assistance de Mlle Isabelle Rougiers ont été employés pour effectuer les trois sondages préconisés. Le faible potentiel stratigraphique et la présence d un stagiaire, M. Thomas Poiraud, ont permis d achever rapidement cette partie de l opération et d ouvrir un quatrième sondage. Une partie du temps disponible a également été mis à profit pour effectuer un relevé topographique des façades à l origine non prévu dans le contrat. Cette intervention a été réalisée par Mlle Isabelle Rougiers à l aide d un tachéomètre laser. A l issue des opérations de terrain, des bois ont été déterminés pour des prélèvements en vue de datation par expertise dendrochronologique. Cette intervention a été confiée à Madame Christelle Belingard. Une vingtaine de prélèvements a permis de préciser les chronologies de certaines campagnes de construction. Enfin, 30 jours ont été nécessaires pour informatiser les relevés et l ensemble des données recueillies puis rédiger une synthèse. Le rapport se présente en 3 parties. La première, rédigée par M. Dimitri Paloumbas commence par évoquer les aspects méthodologiques de l étude historique. Elle retrace ensuite les divers faits marquant l évolution du centre bourg d Uzerche. L historien esquisse alors une réflexion sur la position de la porte Bécharie dans le cadre de l enceinte urbaine. L exposé se termine par des résumés biographiques des divers membres de la famille Clédat. Les deux autres parties ont été rédigées par M. Patrick Bouvart. Elles débutent par une présentation générale du site et des bâtiments. La description des ensembles bâtis est scindée en un nombre de chapitres équivalant à celui des entités spatiales (ES). Chaque chapitre est alors composé de deux paragraphes. 1 Ces illustrations proviennent initialement de travaux de l association Lemouzi.

22 22 Le premier définit la nature et l organisation de l espace. Le second décline les caractéristiques des structures et les relations stratigraphiques. Chaque présentation est accompagnée d un renvoi à une série de figures : plans, relevés d élévation, photographies et diagrammes stratigraphiques. Un détail des USC est consigné dans un tableau Excel joint en annexe. Les descriptions de deux sondages opérés en intérieur sont développées dans le paragraphe de l ES concernée. Les résultats des deux sondages situés en extérieur sont exposés à la suite. La dernière partie propose une analyse synthétique de l ensemble des vestiges dans le cadre d une mise en phases chronologiques. Elle intègre alors les données historiques et les datations obtenues par l expertise dendrochronologique. Le rapport s achève par un bilan et quelques perspectives de recherches qui permettraient de parfaire cette étude.

23 23 2. Étude historique (Dimitri Paloumbas) 2.1. Méthodes et sources La ville ancienne d Uzerche constitue un ensemble monumental exceptionnel qui dépasse largement le cadre régional, d abord par son site remarquable, mais également par la grande qualité de ses édifices, avec en tout premier lieu l une des plus célèbres églises romanes de France, mais aussi un ensemble étonnant de bâtiments civils. Parmi ces bâtiments, l hôtel Clédat occupe une place majeure dans la cité fortifiée puisque qu il flanque la seule porte restante de la ville, la porte Bécharie, située au sud de l éperon. L étude historique relative à ces deux édifices devait répondre à un double objectif : situer l hôtel Clédat et la porte Bécharie dans le contexte général, historique et archéologique, de la ville d Uzerche ; mieux cerner les différentes phases d occupations (recherche de mentions descriptives et historiques des propriétaires), de constructions et/ou de modifications des deux bâtiments. Afin de répondre au plus près à ces deux questionnements, et pour faciliter les recherches documentaires, nous avons privilégié une approche régressive, dans le but d établir une histoire de la propriété allant de l époque médiévale à nos jours. Les différentes sources consultées, publiées ou manuscrites, sont conservées aux Archives départementales de la Corrèze (Tulle) et de la Haute-Vienne (Limoges). L ensemble de la documentation bibliographique a été consulté au Centre Régional de documentation sur l Archéologie du Paysage (C.R.D.A.P.) et à la Médiathèque d Uzerche, à la bibliothèque municipale de Brive, mais également aux Archives départementales de la Corrèze (répertoire bibliographique manuel). Enfin, la documentation archéologique, rapports de fouilles et dossiers Monuments Historiques, a fait l objet de consultations à la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Limousin (Conservation Régionale des M.H.) et au Service Départemental de l Architecture et du Patrimoine (S.D.A.P.) de la Corrèze, à Tulle L histoire de la propriété : objectifs et démarche L origine de propriété de la Révolution à nos jours La filiation au XX e siècle La première étape de notre travail a consisté à rechercher la transaction la plus récente qui, théoriquement, devait comporter les références de l acte de vente précédent. Après quelques investigations dans les dossiers des Monuments Historiques, il s est avéré que l acte de vente de l hôtel Clédat le plus récent datait de 1973 : c est en effet à cette date que la mairie d Uzerche a acquis ce bâtiment, propriété que la municipalité conserve depuis. Par chance, cet acte d expropriation (Annexe 16) comportait une origine de propriété remontant jusqu en 1911, avec, comme nous le supposions, le numéro et le folio du registre des Hypothèques. Les Archives départementales de la Corrèze conservant les actes de transcription et d inscription jusqu en , il a été relativement aisé de nous procurer cet acte. Une fois cette transaction connue, 2 Nous tenons à remercier l ensemble du personnel des services d archives que nous avons consultés, et en particulier Mr. Samuel Gibiat, directeur des Archives départementales de la Corrèze, ainsi que le personnel du C.R.D.A.P. et de la mairie d Uzerche, et, enfin, Mme Guély, Mme Lagrandanne, Mr Louis Bournazel, Mr Joudoux, et M. P. de Laferrière, pour leurs conseils. 3 Pour la seconde moitié du XX e siècle, l acte référencé doit donc être consulté au Bureau des hypothèques du ressort.

24 24 il restait à consulter le cadastre napoléonien pour tenter de rétablir au plus juste la filiation des propriétaires, depuis 1911, date du dernier propriétaire connu, jusqu au début du XIX e siècle Le cadastre : Le cadastre offrait une possibilité de remonter la liste des propriétaires successifs des bâtiments. Nous avons privilégié cette source pour retrouver les propriétaires de l hôtel Clédat au XIX e siècle. En effet, les états de sections (qui répertorient les différentes propriétés contenues dans une section) et les matrices cadastrales (registres récapitulatifs donnant pour chaque propriétaire la liste de ses biens et leur évaluation) qui accompagnent les plans cadastraux, permettent de retrouver des renseignements relatifs à la propriété ou aux propriétaires 4. Ces documents sont conservés dans les sous-séries 3 P des Archives départementales de la Corrèze 5. La première étape consistait donc à localiser les numéros des parcelles étudiées sur les plans cadastraux. Les bâtiments concernés par cette étude correspondent, sur le cadastre de 1812, aux parcelles 453 (corps de logis ouest), et 454 (corps de logis est), de part et d autre du passage couvert (la porte Bécharie) qui ne figure pas sur le plan de 1812 (fig. 2 et 3). Sur le cadastre rénové, il s agit des parcelles 247 et 250 (fig. 4). Nous avons fort logiquement concentré nos recherches sur ces deux parcelles, mais l étude des filiations des parcelles attenantes, notamment la parcelle 455 du cadastre napoléonien (parcelle n 120 du cadastre rénové) a aussi été prise en compte. Une fois connues les numéros de parcelles, et fait la correspondance entre les deux cadastres, des recherches ont donc été effectuées dans l inventaire de la sous-série 3 P/276. Dans ces registres, les indications sont présentées dans l ordre topographique (par section et numéro de parcelle) : il suffisait alors de se reporter à la section puis au numéro de parcelle (y figurait le nom du propriétaire au moment de la constitution de l état de sections). Le nom, la profession, le lieu-dit de la parcelle, la nature de la propriété, le classement (du point de vue de l imposition), ainsi que le numéro du folio ont été relevés de manière systématique. Pour suivre la propriété, il suffisait de se reporter à la colonne de droite («colonne réservée pour les renvois des mutations»). La consultation de la sous-série 3 P a ainsi permis de recenser les différents propriétaires des parcelles étudiées, entre 1911 et L état de section de 1882 n ayant pas été versé aux Archives départementales de la Corrèze, il a fallu, afin de poursuivre les recherches, se tourner vers les Archives de l Enregistrement Les archives de l Enregistrement A partir de la Révolution, les actes ne furent plus insinués ou contrôlés mais soumis à l Enregistrement 7. Les volumes d enregistrement de ces actes donnent le nom d un propriétaire, la date et l objet de la transaction (succession, inscription), le nom du notaire. Le département de la Corrèze est divisé en plusieurs circonscriptions relevant chacune d un bureau d enregistrement, dont le bureau d Uzerche, avec quatre chefs-lieux (Chamboulive, Lubersac, Uzerche et Vigeois). Les archives de l Enregistrement comportent plusieurs catégories de registres : les Actes civils public (A.C.P.), les Actes civils sous seing privé (A.C.S.S.P.), les Tables de successions et absences (T.S.A.), les Déclarations de mutations par décès (D.M.D.), le Répertoire 4 La matrice cadastrale peut comporter plusieurs volumes et à partir de 1882, les propriétés bâties sont l objet d une matrice séparée (renvois indiqués par la lettre B suivant le numéro de folio). 5 Ont été consultées les sous-séries suivantes : 3 P 276/1 (Uzerche, état de section), 276/2 (listes alphabétique de propriétaires), 276/3 (Matrices des P.N.B., feuilles 1 à 248, ), 276/4 (état de section), 276/5 (listes alphabétique des propriétaires), 276/6-12 (Matrices des P.N.B ), 276/13 (listes alphabétique des propriétaires de bâti), 276/14 (Matrices des P.B. folio 1 à 536, ). 6 Recherches effectuées avec la collaboration de S. Gibiat. 7 L administration de l Enregistrement avait pour fonction de contrôler les actes notariés, pour percevoir la taxe à laquelle ils étaient soumis.

25 25 général (R.G., à partir de 1863 seulement), ou encore les Tables des vendeurs et acquéreurs 8. La plupart de ces registres sont conservés sous la série Q-Enregistrement aux Archives départementales de la Corrèze. Plusieurs sondages ont été effectués dans ces séries. On retiendra tout particulièrement les sous-séries 37 Q 16 et 37 Q 26 (Enregistrement des déclarations de mutations par décès), grâce auxquelles il a été possible de poursuivre la filiation des propriétaires entre 1882 et le début des années Les tables des testaments 48 Q 1 ( ), 48 Q 2 ( ), 48 Q 4 ( ) et 48 Q 5 ( ) avaient préalablement été parcourues, dans l espoir de trouver mentionnées les références testamentaires de Martial-Gabriel de Clédat. Il s est en fait avéré que son testament olographe du 3 mai 1842, et codicille du 3 mai 1848, dans lequel il fait référence à sa maison familiale à Uzerche (cf. infra) ont été déposés pour minute à maître Legendre, notaire à Saint-Germain-en-Laye, le 7 novembre Le choix a donc été fait, pour l histoire «récente» de l hôtel Clédat et de la Porte Bécharie, de privilégier l étude successorale stricte, visant d abord à rétablir la filiation des propriétaires. Par ce biais, à travers l étude systématique des matrices cadastrales et des déclarations de successions notamment, nous avons pu reconstituer la liste des propriétaires, depuis l acquisition des lieux par la municipalité d Uzerche, en 1973, au début des années Pour la période antérieure, une étude attentive des minutes notariales, ainsi que l établissement d une généalogie sommaire de la famille Clédat, propriétaires des lieux du XVI e siècle à la fin du XIX e siècle, ont permis de poursuivre plus en avant nos investigations L étude de la propriété avant la Révolution Les fonds notariaux à Uzerche : état des lieux Il n est guère besoin de rappeler l importance des archives notariées pour l histoire de l art, plus particulièrement pour l histoire de l architecture. Les nombreux prix-faits et autres devis de construction passés devant notaire donnent en effet à voir le projet couché sur papier avant la création de l œuvre. C est pourquoi une attention particulière a été portée, dans le cadre de cette étude, à la consultation des registres notariaux, pour la période antérieure à la Révolution, dans l espoir de glaner quelques documents descriptifs. Trois principautés importantes (la vicomté de Turenne, rattachée au domaine royal en 1738, les vicomtés de Ventadour et de Comborn) sont les plus représentées dans les archives notariales (59 notaires «subalternes» sur 240 notaires étaient recensés dans le Bas-Limousin en 1789). Pourtant, bien que la province fût un pays de droit écrit, de tradition méridionale, les registres et les répertoires sont relativement peu nombreux. C est pourquoi, en préalable, il convenait d étudier plus en détail les différents offices notariaux d Uzerche, du XVI e siècle à la fin du XVIII e siècle, dans le but d établir une sorte de «zonage» des notaires par secteurs de ville, et par périodes. Pour cela nous disposions de la table générale des notaires, consultable aux Archives départementales de la Corrèze (classement alphabétique des notaires par communes). Quatre offices de notaires royaux ont été établis à la résidence d Uzerche par l édit de février 1558 portant création de la sénéchaussée. Les cèdes des études des XV e et XVI e siècles n ont pas été conservées. Deux études sont représentées de façon suivie pour la seconde moitié du XVII e siècle : celles de Jean Peyroudie et de Jean Combet. Les quatre études sont représentées au XVIII e siècle. Un cinquième office (paroisse Notre-Dame et Espartignac), créé dès 1672, est levé en 1766 (Antoine Dayzac, premier titulaire). On constate une très forte présence de dynasties notariales, y compris au XVIII e siècle (Parrical, Peyroudie, Besse, Combet, Mondat) 10. Plusieurs études notariales «isolées» ont été repérées, comme la liasse cotée E 1557/10, 8 Pour un aperçu complet des archives de l enregistrement conservées aux Archives départementales de la Corrèze, voir l article de Gilles QUINCY publié dans la revue Archives en Limousin (les références exactes de cet article [Année, pages, n de revue] n ont pu être trouvées). 9 Arch. dép. de la Corrèze, 37 Q 26*, n 154, 159, 160 (déclarations de successions de Martial-Gabriel de Clédat par sa veuve Jeanne Paul Augustine Moreau). 10 Informations aimablement communiquées par M. Samuel Gibiat.

26 26 qui ne contient qu un acte d un notaire obscur nommé Laissac ou Claircye 11. Nos recherches ont donc privilégié les études notariales se rapportant au secteur dit «Notre-Dame», en référence à l ancienne paroisse Notre-Dame, une des trois paroisses d Uzerche (Annexe 4). Ce travail préalable a permis de voir que les fonds de notaires relatifs à la commune d Uzerche constituaient un ensemble finalement assez important, même si les Archives départementales de la Corrèze ne conservent pas la totalité de ces fonds. Il était donc impossible de feuilleter au hasard les registres à la recherche d un acte dont l existence était simplement supposée. N ayant connaissance ni du nom du notaire, ni de la date, d un acte en particulier, nos requêtes, faute d un ou de plusieurs instruments de recherches établis au préalable, auraient pu s avérer longues et aléatoires. L un des plus sûrs moyens de faire malgré tout aboutir ces recherches était de recourir aux archives fiscales. En effet, dès l Ancien Régime, le prélèvement d un impôt lié à l enregistrement de tout acte notarié créateur de droits ou d obligations a entraîné l élaboration de plusieurs types de répertoire, aux entrées multiples, qui permettent de retrouver la trace d un acte, ou même d en avoir la transcription intégrale. Le contrôle des actes et l insinuation constituent, malgré leurs lacunes, l un des fonds les plus importants de la documentation léguée par l administration provinciale d Ancien Régime. Malheureusement, ces fonds n ont pas été conservés de la même manière selon les secteurs géographiques Le contrôle des actes des notaires : une lacune dommageable pour les recherches historiques sur Uzerche La consultation des registres du contrôle des actes a donc été une priorité. Ces registres classent les actes par bureau de contrôle et par ordre chronologique. A la différence des registres de l insinuation, tous les actes notariés sont enregistrés par le contrôle des actes. Des tables (des vendeurs, des acquéreurs, des contrats de mariage, des testaments ), établies par bureau, facilitent la recherche mais n existent que pour une période tardive et pour les bureaux les plus importants. Malheureusement, l ensemble des registres pour le bureau d Uzerche a disparu, rendant les recherches historiques sur cette zone d étude assez périlleuses Les registres de l Insinuation En l absence de contrôle des actes, les registres de l Insinuation ont été d une grande utilité. Ces registres classent les actes des notaires par lieu, puis par ordre chronologique 12. Nous avons ainsi pu retrouver un certain nombre de testaments de la famille Clédat. En effet, depuis le début du XVIII e siècle, l insinuation judiciaire s est vue confiée des d actes tels que des testaments et des codicilles. Par chance, en Corrèze, les «registres d insinuations des donations, contrats de mariages, testaments et codicilles» (série B) ont été conservés pour la sénéchaussée d Uzerche et le présidial de Tulle. Pour Uzerche : des années 1601 à 1619 (B 30 à 45), 1670 à 1697 (B 47 et 48), 1721 à 1733 (B 2005 et 2006), 1731 à 1779 (B 49 à 97) et 1780 à 1789 (B 2007 à 2016). Ces registres d Insinuations ont été un complément indispensable aux séries notariales cotées dans la série E, notamment pour la période du XVII e siècle (B 34 : testament de Françoise de la Roche, épouse de Jean Clédat, 1605 ; B 44 : testament de Jean Clédat, 1616 ; B 47 : testament d Antoine Clédat de la Borie, 1678, mariage de Françoise Clédat, 1675). D un point de vue formel, la consultation de ces registres n a pas toujours été simple : en effet, si certains comportent des répertoires dans lesquels sont classés, par ordre alphabétique, les noms des familles, d autres nous sont parvenus sans aucune annexe de ce type Les tables En parallèle à ces registres de formalité proprement dits, des tables ont été dressées par catégories d actes. Ces tables, dont la tenue n a pas toujours été régulière, ne remontent pas au-delà des années Classées normalement en série C, une grande partie d entre elles se trouve actuellement en série Q-Enregistrement 13 : 11 Cet acte concerne effectivement des Clédat mais il s agit d un simple remboursement de rente. 12 Toutefois, seulement 10% environ des actes sont concernés par ces registres. 13 QUINCY (Gilles), Les archives, op. cit., p. 13.

27 27 tables alphabétiques des actes translatifs de propriétés par noms d acquéreurs/de vendeurs, tables des contrats de mariage, tables des testaments contrôlés, tables des sépultures par paroisse. Lorsqu elles existent, elles permettent d orienter utilement les recherches notariales. Ainsi, une investigation a été effectuée dans les tables des acquéreurs d Uzerche cotés 38 Q 1* à 4* ( ) et la table des vendeurs cotée 39 Q 1* à 5* ( ). L intérêt de ces tables s est malgré tout révélé assez modeste. Elles ont toutefois permis d orienter les recherches effectuées dans un second temps dans les séries notariales, par le biais des indications qu elles fournissent sur les notaires fréquentés par les Clédat, et sur les catégories d actes (vente, quittance, inventaire, testament ). Citons, pour exemple, la sous-série 39 Q 1*, qui couvre la période ). Nous n y avons recensé aucune acquisition de maison par un Clédat à Uzerche, mais seulement de biens fonds ruraux, principalement à Espartignac. Il en est ressorti toutefois que les notaires fréquentés par Gabriel de Clédat, procureur du roi en la sénéchaussée d Uzerche durant cette période, étaient Goudrias en 1734 et Vergne de 1739 à Malheureusement, ces minutiers ne sont pas conservés aux Archives départementales de la Corrèze. Gabriel de Clédat fit par-devant Vergne une vente immobilière pour livres le 16 septembre 1741, mais il est impossible de déterminer de quel type de bien il s agissait, puisque le minutier est manquant ainsi que le contrôle des actes et le centième denier. Pour la période allant de 1742 à 1760, le notaire mentionné était Besse. Ce dernier était manifestement le notaire attitré de Gabriel Clédat, qui signa de nombreux actes de Besse en qualité de témoin. Enfin, un quatrième notaire est mentionné (à trois reprises), Mondat, pour la période allant de 1753 à 1755, mais il s agissait en fait d actes passés par Henry Clédat, avocat. Ainsi, à l aide de ces indications, le choix a été fait de consulter le répertoire des minutes du notaire Besse (coté E 7698), qui couvre toute la durée de son instrumentation ( ). Au final, la consultation des archives notariales antérieures à la Révolution, en vue de restituer l histoire de l hôtel Clédat et de la Porte Bécharie, s est avérée peu évidente en l absence de véritables outils de tri (contrôle des actes notamment). Certaines tables de l Enregistrement ont permis de remonter plus en avant dans le XVIII e siècle, et d effectuer ainsi quelques sélections préalables avant la consultation des registres de notaire à proprement parler. La consultation de ces tables a été une priorité. Cependant, ainsi qu il a été dit, elles n ont été que d une aide somme toute assez modeste. Au-delà des années 1730, en l absence de contrôle des actes, les recherches ont été menées dans deux directions : ont été privilégiées les registres de l Insinuation remontant à cette période, et les séries notariales les plus anciennes, repérées grâce au répertoire général des notaires conservé aux Archives départementales de la Corrèze (classement par ordre alphabétique ou par noms de notaires), soit, principalement, les registres du notaire Peyroudie (cotés E 2761 à 1766, et qui couvrent la période 1619 à 1714) et Parrical (coté E 10718, du début du XVII e sicle). Malheureusement, un grand nombre de registres notariaux du XVII e siècle, voire même du XVI e siècle, ont disparu, ou, en tous les cas, ne sont pas conservés aux Archives départementales de la Corrèze. Pour pallier à cette lacune, il a donc fallu établir de nouvelles modalités de recherche, assez rapidement. Il nous est ainsi apparu qu une des méthodes les plus efficaces serait de restituer, autant que nous le pouvions, la généalogie de la famille Clédat, afin de «cibler» parmi les liasses notariales les actes faisant référence aux membres de cette famille supposés avoir été propriétaires de l Hôtel Clédat et/ou de la Porte Bécharie L étude généalogique de la famille Clédat L élaboration d une généalogie la plus complète possible visait en fait un double objectif : identifier et isoler la branche aînée de la famille Clédat, celle qui a dû détenir et habiter l hôtel éponyme, et essayer de déterminer si un notaire en particulier a pu être directement affilié à la famille, auquel cas il aurait suffi de consacrer nos recherches à des études bien spécifiques. Grâce à l ensemble des notes isolées que nous avons extraites des différentes sources consultées aux Archives départementales de la Corrèze 14, il nous a été possible de mettre en évidence les deux branches constituant la généalogie de la famille Clédat, et, ainsi, de bien identifier le rameau principal. 14 Série E, et sous-série 6 F 249 principalement.

28 Les sources complémentaires Les sources écrites En parallèle aux investigations décrites ci-dessus, des recherches ont été effectuées dans d autres fonds, de manière plus ponctuelle. D autres séries d archives ont été consultées, là aussi dans l espoir de trouver des mentions descriptives ou des renseignements généalogiques. En tout premier lieu nous avons cherché à vérifier s il existait des fonds de la famille Clédat. En effet, dans son rapport annuel de , Mr. Lhermitte, archiviste de la Corrèze, citait à la page 16, parmi les acquisitions faites par les archives départementales depuis 1891, les «papiers de la famille Clédat», en précisant qu ils couvraient la période du 14 août 1421 au 26 août Nous n avons pu mettre la main sur ce dossier au cours de nos recherches aux Archives départementales. En fait, les papiers de Clédat mentionnés dans le rapport de l archiviste départemental Julien L Hermitte en doivent être ceux qui sont actuellement conservés dans les séries E et 1 E : nous avons consulté ces documents, il ne s agit que de pièces isolées. Néanmoins, des papiers «Clédat» sont conservés aux Archives départementales de la Corrèze, dans le fonds Clément-Simon (6 F). En particulier, la sous-série 6 F 249 s est révélée d une importance capitale en vue d obtenir des renseignements sur les différents membres de cette famille. Il s agit d un registre qui rassemble des documents du début du XVII e siècle au XIX e siècle. On retiendra pour exemple les précieuses références à Vincent Clédat, probable fils de Léonard, premier des Clédat à partir duquel on suit la lignée. Ce dossier nous a permis de combler les lacunes laissées par les registres notariaux qui, eux, ne remontent guère au-delà de la deuxième moitié du XVII e siècle. La sous-série 1 Q (domaines nationaux) a également été consultée, dans l espoir de retrouver la trace de la propriété, éventuellement vendue comme bien national à la Révolution. Toutefois, il est apparu au gré de nos recherches que la famille Clédat, en l occurrence Henry-Victor, était parvenue à préserver son bien familial des réquisitions. Les Série C (Ponts et Chaussées) ou W (Série Wignaud) des Archives départementales de la Corrèze ont également fait l objet de sondages ponctuels. S agissant de la première, les documents recensés ne concernaient pas le secteur de l hôtel Clédat, mais essentiellement le faubourg de la Pomme, au sud de l agglomération. Enfin, signalons des séries plus récentes, comme la série O des Archives départementales de la Corrèze. Cette série regroupe les documents relatifs à l administration des communes du département entre 1800 et Quelques documents importants pour notre étude ont ainsi pu être extraits des sousséries 2O et 3O (documents relatifs à la porte Barrachaude, longtemps confondue avec la porte Bécharie) Les cartulaires Les cartulaires ne couvrent pas l ensemble du Limousin, mais, par chance, le territoire correspondant au département de la Corrèze est relativement mieux doté que le reste du Limousin. Le cartulaire d Uzerche, comme tous les autres, a fait l objet d une publication 16. Il a été consulté dans l espoir de glaner des informations sur la période allant de l an 900 à 1100 environ, et de pouvoir poser ainsi les premiers jalons de l histoire d Uzerche. En particulier, une charte relative à l église ou chapelle Notre-Dame de Bécharie, qui avoisine l hôtel Clédat, s est révélée essentielle. Cette charte pose notamment la question de l occupation humaine dans ce secteur de l agglomération, pour une période assez haute du Moyen Age (X e siècle). Le cartulaire d Uzerche constitue par ailleurs une source de tout premier plan pour sa partie introductive, sujette à de nombreuses critiques, certes, mais qui ne saurait être négligée dans la mesure où les informations qu elle contient font figure d isolat dans le maigre panorama des sources écrites relatives à cette 15 Information aimablement communiquée par M. Patrick de Lafferière. 16 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire de l abbaye d Uzerche, Paris-Tulle Alp. Picard et fils, éd., 1901.

29 29 période. Des sondages ponctuels ont également été effectués dans les autres cartulaires, en particulier dans le cartulaire de l abbaye de Vigeois, ceci dans l espoir de soutirer des informations d ordre toponymique, sur l origine de «Bécharie» Les chroniques Les chroniques connurent un nouvel essor au moment des grandes crises de la fin du Moyen Âge. Certes, les soucis des rédacteurs de ces chroniques n étaient pas ceux d un historien. Elles n en sont pas moins précieuses. C est pourquoi, en parallèle à la consultation des cartulaires, des recherches ont été entreprises dans l espoir de recenser d éventuelles chroniques mentionnant Uzerche. Froissart parle du «povre pais de Limosin» 17, mais se contente de dessiner la trace de cette «zone rouge», zone dévastée par les chevauchées anglaises et le passage des bandes de routiers. Les villages ne sont mentionnés que de manière rapide, servant seulement à localiser (parfois de manière imprécise d ailleurs), les lieux de pillages. D une manière générale, il semble que les chroniques locales se soient attachées à décrire de plus près (en les amplifiant même parfois) les évènements du quotidien subis par les villages d un terroir. Deux chroniques, écrites vraisemblablement par les moines de l abbaye d Uzerche, en sont un bel exemple. La première est conservée à la Bibliothèque Nationale (ms. lat ), et contient des informations sur Uzerche pour la période La seconde est actuellement la propriété de la Bibliothèque Vaticane (Reg. Lat. 303), et nous renseigne sur les évènements ayant eu lieu à Uzerche des années 1320 à Nous n avons pu consulter que la seconde de ces chroniques, conservée au archives départementales de la Corrèze La bibliographie Un travail de collecte de l ensemble des ouvrages ayant trait à Uzerche a été effectué. Nombre de ces ouvrages sont des publications issues de travaux d érudits, et ce depuis le XIX e siècle. Aucun des sujets traités dans ces publications (qu il s agisse d ouvrages ou d articles) ne concerne directement la porte Bécharie ou l hôtel Clédat. En revanche, ces deux édifices, du fait de leur importance historique et archéologique, et parce que leur image symbolique est restée vive dans la mémoire collective (ceci vaut notamment pour la porte Bécharie), ont parfois fait l objet d annotations. Ainsi qu il a été signalé plus haut, les sources d origine médiévale relatives à Uzerche sont quasi inexistantes. Pour cette raison, ces travaux d érudits sont des références, certains auteurs du XIX e siècle ayant eu accès à des sources aujourd hui disparues. Un de nos travaux a donc consisté à recenser l ensemble des références «érudites» à ces deux bâtiments. Les premiers témoignages écrits conservés sur Uzerche remontent au XVII e siècle : Si l on excepte le poème latin de Dom Besse, à la gloire d Uzerche, nous ne possédons des contemporains que deux témoignages écrits sur la ville : celui de Duchesne dans Les Antiquités des villes de toute la France dont la première édition date de 1609, et celui de Jouvin, auteur, en 1672, d un Voyage en Europe souvent réédité par la suite 19. Mais il faut attendre les XIX e et XX e siècles pour voir apparaître les premières monographies de la commune. Deux ouvrages émergent de cette masse documentaire : l Histoire de la ville et du canton d Uzerche 20, écrit par Joseph Combet vers le milieu du XIX e siècle, et, comme un écho, plus d un siècle plus tard, l Histoire d Uzerche et du Pays d Uzerche, œuvre de Louis Bournazel (publiée en 1984) 21. J. Combet, avocat ( J. FROISSART, Chroniques, S. LUCE éd., Paris, , t. IV, p. 68, t. VIII, p. 248, t. VIII-2, p. 26, 170, t. XIV, p , 190. Pour le début de la guerre de Cent Ans, Froissart reprend Jean le Bel, particulièrement pour les chevauchées anglaises de 1344 et 1355 (J. LE BEL, Chronique, J. VIARD et E. DEPREZ éd., Paris, , p. 229). 18 Il s agit en fait d une publication de cette chronique par Georges de MANTEYER, datée de 1902 : DE MANTEYER (Georges), «La suite de la Chronique d Uzerche ( )». Extraits des «Mélanges Fabre», Tirée du Registre Lat., 303, Paris, Picard, 1902, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, suivie de documents en partie inédits, touchant le département de la Corrèze, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, Tulle, 1853, 392 p. 21 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit.

30 ), a laissé à Uzerche une grande réputation d original, féru du passé de son pays natal. Ces deux études, très largement diachroniques puisqu elles traitent de l histoire d Uzerche depuis les origines, font aujourd hui référence. Elles masquent aussi la pénurie de travaux historiques à caractère scientifique concernant Uzerche. L excellente étude sur les origines de la ville, publiée en 1981 et co-écrite par L. Bournazel, J.-M. Desbordes et G. Reboul, fait donc ici figure d exception 22. On dispose également de plusieurs publications «archéologiques», issues des différentes campagnes de fouilles et de sondages menées à Uzerche dans les années 1980 : fouilles de l abbatiale Saint-Pierre et sondages au pied de Notre-Dame de Bécharie 23. Menés par J.-L. Antignac et R. Lombard, les travaux autour de la chapelle Notre-Dame de Bécharie se sont révélés, de par les éléments de conclusions qu ils apportent sur les différentes phases d occupation humaine de cette partie de la ville, d une importance capitale pour notre étude Les sources iconographiques Plusieurs plans d Uzerche ont été établis depuis le milieu du XVIII e siècle : le premier plan est celui dit de Trudaine, réalisé vers (fig. 5 et 6). Toutefois, les tracés de ce plan, tout à fait partiels, n autorisent aucune certitude quant aux délimitations des bâtiments de la ville. Notons que certains aménagements qui illustrent ce plan, comme les nouveaux ponts sur le Bradascou et sur la Vézère, préfigurent déjà la future route royale. Le cadastre dit napoléonien offre en revanche une source planimétrique plus sûre du point de vue métrologique (fig. 2). Uzerche fut l un des trois premiers cantons du département à avoir été cadastrés, de 1812 à 1813 (terminé le 4 décembre 1812, par l ingénieur géomètre Barrière 24 ). Les transformations en terme d aménagements urbains ressortent des comparaisons des plans Trudaine et du plan de 1812 : créations de nouvelles voies le long du faubourg de la Pomme, du faubourg de Sainte-Eulalie, création de la Route Royale, et démolition du pont médiéval. Un plan de la ville daté de 1875, issu de l Atlas Topographique de la Corrèze permet de suivre un peu plus ces évolutions (fig. 7 et 8). On complétera ces références iconographiques avec le cadastre rénové. Concernant l hôtel Clédat et la porte Bécharie, l étude comparée de ces différents plans apportent finalement peu d informations : les tracés de contours des édifices concernés ne changent guère. Par contre, la comparaison met en évidence l évolution structurelle qu a connue la ville entre le milieu du XVIII e et le XX e siècle. Cette évolution a été marquée par une densification du réseau des voiries et du bâti qui a eu tendance à repositionner l hôtel Clédat et la porte Bécharie, non plus en tête de ville, comme ce fut sans doute le cas avant ces transformations, mais à l intérieur d un ensemble «urbain» plus vaste. Ce repositionnement a peut-être entraîné une «banalisation» des bâtiments, et, de fait, une perte du prestige lié à l ancienne configuration de l agglomération, au sein de laquelle la porte Bécharie devait faire office de véritable verrou. Les deux plans cadastraux ont été consultés aux Archives départementales de la Corrèze, ainsi qu à la mairie d Uzerche (qui conserve l original du plan de 1812). Le plan Trudaine a pu être consulté au Service Régional de l Inventaire et du Patrimoine Culturel du Limousin. D un point de vue formel, signalons que la minute ancienne du service du cadastre de 1812 est en très mauvais état : aussi, beaucoup de numéros de parcelles sont illisibles Les cartes postales anciennes Un ensemble d une vingtaine de cartes postales figurant la porte Bécharie et l hôtel Clédat, dont certaines datent des années 1900, a pu être récupéré (fig. 9 à 29). Elles proviennent de deux collections privées (C.R.D.A.P. d Uzerche, et collection de Mme Lagrandanne). Certaines sont également conservées sous forme numérique aux Archives départementales de la Corrèze (série Fi). Leur intérêt scientifique semble être limité : tout juste peut-on distinguer sur certaines d entre elles des portions de maçonneries, ou des 22 BOURNAZEL (Louis), DESBORDES (Jean-Michel), REBOUL (Guy), «Les origines d Uzerche», T.A.L., vol. 2, 1981, p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Sondages dans l abbatial Saint-Pierre d Uzerche», B.S.L.S.A.C., t. 91, 1988, p ; ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Sondage autour de Notre-Dame de Becharie Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 110, 1988, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 196.

31 31 reprises, aujourd hui disparues. Outre les cartes postales traitant directement de ces deux bâtiments, on retiendra les quelques vues générales d Uzerche, qui donnent un aperçu des deux fronts bâtis est et ouest de l agglomération, aménagés de manière différente (en terrasse versant ouest, à l abrupt de la roche côté est), ainsi qu une représentation de la porte Claurenson, aujourd hui disparue (fig. 24) Limites de la démarche, critique des sources Une démarche non exhaustive Les contraintes inhérentes à ce type d étude ont largement orienté le choix des sources consultées. Une étude régressive des propriétaires et l élaboration d une brève généalogie de la famille Clédat a imposé un premier tri des sources. Les sources notariales n ont pas été consultées dans leur intégralité. Les minutes conservées dans la série E des Archives départementales de la Corrèze demanderaient un traitement plus systématique. De ce fait, nous n avons pas de certitude absolue quant aux propriétaires exacts des bâtiments avant Henry-Victor Clédat à la fin du XVIII e siècle. Du reste, on a vu le choix qui a été fait d étudier plus en détail les études de notaires ayant exercé sur le secteur voulu, en l occurrence celui de Notre-Dame (notaire Peyroudie en particulier, dont les registres sont cotés E ). C est pourquoi nous nous sommes attachés à bien identifier dans un premier temps les noms des notaires et le siège de leurs études. Mais l aire géographique n est qu une piste : chaque demandeur peut s adresser au notaire de son choix. Il n est pas impossible que nous soyons passés à côté de séries notariales intéressantes. Enfin, le choix de privilégier la recherche de documents descriptifs antérieurs au XIX e siècle a induit une focalisation moins grande sur la documentation postérieure à la Révolution. Le temps imparti à la recherche, souvent ardue, de documents antérieurs à 1800, a réduit d autant les investigations, plus aisées, dans les différentes Tables de l Enregistrement. Des recherches plus systématiques dans ces tables auraient peutêtre donné des résultats positifs Des sources non disponibles En tout premier lieu, il convient d insister sur l absence de sources médiévales. Lorsqu ils existent, les registres terriers, les hommages, les aveux et les dénombrements peuvent éventuellement offrir une description des biens. En fait, ces recherches se sont vite avérées infructueuses. En effet, il est apparu que l on ne disposait pas pour Uzerche de séries d hommages, ou d autres documents seigneuriaux, à l instar de ce que l on peut rencontrer ailleurs en Limousin. La conservation documentaire est donc totalement différente à Uzerche des autres grands centres médiévaux : ainsi, à l intérieur d une entité comme la vicomté de Turenne on dispose pour les agglomérations d importance équivalente à celle d Uzerche d hommages en grand nombre 25. La position d Uzerche du point de vue des hiérarchies féodales, partagée au Moyen Age entre les vicomtés de Comborn et de Limoges, et sans grand pouvoir seigneurial à sa tête (cf. infra) peut expliquer cet état de fait, en tous les cas l absence de campagnes d hommages systématiques telles qu on les retrouve ailleurs en Limousin. L absence de documents fiscaux, tels les terriers, omniprésents en Corrèze pour la période du Bas Moyen Age notamment, s explique plus difficilement. Les quelques actes consultés aux Archives départementales de la Corrèze remontant à cette période sont en fait des extraits du cartulaire d Uzerche 26. Finalement, un seul document «médiéval» authentique, et non des moindres, 25 Il n y a qu à voir l absence de référence à Uzerche dans la thèse de P. Marcilloux sur les quatre vicomtés limousines, MARCILLOUX (P.), Géographie féodale du Limousin (XIII e -XIV e siècle), les quatre Vicomtés, Position de thèse, Ecole Nationale des Chartes, Conservés dans la sous-série 2 Mi (Microfilms).

32 32 a pu être collecté, à la toute fin de cette étude : il s agit d un acte daté de 1281, dans lequel est fait mention, pour la première fois à notre connaissance, du toponyme de Notre-Dame de Bécharie (cf. infra, et fig. 45) Quelques critiques à propos du cartulaire d Uzerche Nos observations concernant la période médiévale sont donc issues exclusivement de sources de seconde main, travaux d érudits principalement. Ces travaux, nous l avons souligné, doivent être lus avec circonspection. La même mise en garde s impose pour la lecture des chroniques des moines qui nous renseignent sur les troubles du milieu du XIV e siècle. Ces remarques générales doivent cependant être complétées par une série de controverses plus spécifiques, portant sur le cartulaire d Uzerche. En effet, une bonne partie de l histoire d Uzerche, en tous les cas de ses origines, repose sur la partie introductive de ce cartulaire. Quelques critiques autour des «légendes» d Uzerche sont donc nécessaires. J.-B. Champeval aurait rédigé ce cartulaire d après une copie tirée de l extrait de M. Jean Bandel, qu il pensait reconnaître comme un official de Limoges vers La plupart des autres textes qui complètent ce cartulaire ont été pris dans le fonds Baluze et dans les preuves qui accompagnent son Histoire de Tulle, ainsi que dans les manuscrits de Duchesne 28. Toutefois, on pourra regretter que J.-B. Champeval, au début de la publication du cartulaire d Uzerche, ne nous livre pas l origine de tous les documents dont il s est servi pour le rédiger. Au total, des difficultés sont inhérentes à l utilisation de ce cartulaire, dans la mesure où les moines ont certainement cherché à se créer des avantages qui, au départ, n existaient pas. En outre, il constitue une source largement subjective, les seigneurs laïcs étant souvent présentés comme les principaux spoliateurs. Le cartulaire d Uzerche, comme les autres cartulaires bas-limousins, constitue ainsi une source orientée d un point de vue social, donnant certainement une image biaisée de la société laïque. C est donc avec méfiance que l on doit regarder ces chartes, surtout lorsque les actes sont des récits, ou des chroniques, témoignages de deuxième ou troisième main, et, dès lors, sujets à de nombreuses déformations. Cette remarque s applique d autant plus que la rédaction est connue par l intermédiaire de copies d époque moderne, et non pas d originaux. Néanmoins, et ceci concerne aussi les sources hagiographiques et les chroniques, même si certains faits sont déformés, les noms de lieux et les localisations semblent correctement restitués. Ce qui nous intéresse pour notre étude, ce sont moins les natures des transactions, les noms des protagonistes, que les noms de lieux, peut-être moins sujets aux déformations ou interpolations. Menteur comme le cartulaire d Uzerche 29 : ce reproche s adresse principalement à la partie introductive du cartulaire, un long texte daté du XI e siècle qui se veut l historique de cette abbaye. Cette chronique a fait l objet de plusieurs critiques La légende des Arabes Cette partie introductive du cartulaire d Uzerche 30 a si parfaitement accrédité la légende du siège de la ville pendant sept ans par les Arabes que cette tradition en a inspiré les armoiries de la ville 31 (Annexe 10). Les troupes sarrazines, si l on en croit le cartulaire, auraient fait le siège d Uzerche pendant sept ans ; les défenseurs, bien qu affamés, auraient alors judicieusement lâché leur dernier taureau rempli de grains, décourageant ainsi les assaillants. ([ ] ab hunnis qui est Ismaelitae dicebantur, obsessa par septem annos fuerit [ ] 32 ). La durée de sept années est très probablement exagérée, ce chiffre fatidique revenant continuellement dans les légendes limousines. 27 Arch. dép. de la Corrèze, E dép. 255/II AUBEL (F.), Des comtes de Quercy aux vicomtes de Turenne : étude d une prestigieuse dynastie de 823 à 1031, mémoire de maîtrise, Toulouse, LASTEYRIE (R. de), Études sur les comtes et vicomtes de Limoges, Paris, CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire de l abbaye d Uzerche, Picard et fils, éd., Paris-Tulle Alp., 1901, p C 31 ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie de l antiquité au Moyen Age, Uzerche, 1986, p CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., p. 14

33 33 S il n est pas impossible que les Arabes soient passés à Uzerche, la «Vie de Saint-Pardoux» et les chroniques espagnoles relataient seulement le repli des troupes d Abd-Er-Rhâman après leur défaite de La légende des dix-huit tours Cette chronique introductive relate également l édification, par Pépin le Bref, en lutte contre le duc d Aquitaine Waïfre, d une enceinte comprenant dix huit tours, dont une tour principale appelée Militante, ou Léocaire, en référence à un personnage important qui aurait été mis à mort ([ ] Civitatem ergo ibi aedificavit decem et octo turribus, una praecaeteris eminentiore, quam vocabat Milmanda, alii dicunt Militantem [ ] 34 ). S il est envisageable que Pépin, en guerre contre le duc d Aquitaine Waïfre, ait occupé cette cité sur la route de Limoges à Yssandon, il est en revanche bien plus difficile d admettre le privilège royal que le cartulaire semble vouloir attribuer à l abbaye. Quoiqu il en soit, et malgré le peu de certitude de cette légende des dix-huit tours, et de la mansuétude royale dont Uzerche aurait été l objet, il n est pas impossible que Pépin le Bref, au VIII e siècle, y eût fait construire des fortifications La légende de l évêché Une dernière interrogation concerne l éventuel transfert du siège épiscopal à Uzerche, et le rôle joué ultérieurement par l évêque [de Limoges] Turpion 35. Ainsi, fuyant sa cité dévastée, il se serait fixé temporairement à Uzerche. Le rédacteur de la partie introductive du cartulaire semble l accuser d avoir distribué les biens du monastère (qui aurait été ravagé par les invasions normandes) aux vicomtes de Limoges et de Comborn, sans oublier sa part ( Pipino Rege mortuo, et reaedificata urbe Lemovica, ibique Turpione substituto episcopo, perpendens ipse episcopus Lemovicensem sedem splendore illius Usercae pene annullari, eo quod Rex in hanc urbem ecclesiasticam domum et sedem transtulerat [ ] Terras vero, honores et eleemosynas quas fideles huic loco pro animabus suis contulerant, iste Turpio episcopus inter dominum Seguris castri, vicecomitis Lemovicensis, et vicecomitis Combornensis, divisit ; ad suam vero utilitatem supradictus episcopus non retinens viliorem portionem ) 36. Si l on peut aisément admettre que les évêques de Limoges, fuyant les raids normands, aient choisi Uzerche comme lieu de refuge, il est plus difficile d imaginer une implantation continue dans cette partie du Limousin 37. Au fur et à mesure de nos dépouillements, plusieurs pistes de recherche que nous n avons pas eu le temps d exploiter nous sont apparues Quelques nouvelles pistes de recherches Les Clédat, fermiers de Vigeois Au gré des transcriptions des registres notariaux, nous nous sommes aperçus que la famille Clédat avait de nombreuses possessions dans la commune de Vigeois, qu il s agisse de rentes ou de biens immobiliers, au point de se demander si les Clédat n ont pas été, durant un temps, fermiers de l abbaye. Plusieurs actes se sont fait écho de cette hypothèse, notamment un document daté de 1610, extrait de la sous-série 6 F 249 du fonds Clément-Simon, dans lequel Antoine Guejonie, alors abbé de Vigeois, prétendait avoir affermé les fruits et les revenus de son abbaye, pour une durée de cinq ans, à Vincent Clédat. Plus tard, en 1700, Gabriel Clédat, Conseiller du Roi, était aussi qualifié de procureur de l abbé de Vigeois, dans un acte relatif à un affermage de la dîme des agneaux due audit abbé 38. D autres actes laissent apparaître, surtout au XVII e 33 Le texte du cartulaire est obscur : il ne parle pas d Arabes ou de Sarrazins mais de Huns dits Ismaélites et donne comme référence la Vie de Saint-Pardoux, qui semble avoir été extrapolée. Vita Pardulphi, M.G.H. SS.R.M.T. VII, Hanovre, 1920 p CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie de l antiquité au Moyen Age, 1986, p CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), Uzerche, op. cit., p Arch. dép. de la Corrèze, E 1445.

34 34 siècle, des Clédat lever des rentes pour le compte de l abbé de Vigeois. Pour infirmer ou valider cette hypothèse il faudrait donc consulter plus en profondeur les archives de l abbaye de Vigeois. Nous pensons également à des séries concernant les biens religieux, notamment à la série G des Archives départementales de la Haute-Vienne, qui n a pu faire l objet que de sondages très ponctuels, faute de temps. Dans l hypothèse ou les Clédat auraient été fermiers de l abbaye, ces documents pourraient se révéler utiles Les autres dépôts d archives Enfin, signalons que plusieurs fonds ou séries n ont pas été vus car conservés dans d autres dépôts d archives, ou disparus. C est notamment le cas des Archives départementales des Yvelines (lieu de résidence de plusieurs membres de la famille Clédat à partir du milieu du XIX e siècle 39 ), qui mériteraient une série d investigations. Des informations sur cette famille doivent également pouvoir être extraites des Archives de la mairie de Seilhac, dont certaines sont conservées aux Archives départementales de la Corrèze (série E/dép). Un seul document extrait de cette série a été recensé dans le cadre de cette étude, le parchemin coté E dép. 255/II 4, relatif à Notre-Dame de Bécharie. Gageons qu une étude plus poussée de ces archives révèleraient d autres documents importants. En effet, outre Vigeois et Uzerche, les Clédat avaient de nombreuses possessions dans la paroisse de Seilhac. Signalons enfin, pour être complet, que les archives départementales de la Haute-Vienne conservent quelques fonds importants concernant l abbaye d Uzerche, dans la série G notamment (fonds de l abbaye Saint-Martial). Le temps imparti à cette étude ne nous pas permis d exploiter ces sources : elles n ont fait l objet que d un simple recensement. De la même manière, certains registres conservés aux Archives départementales de la Corrèze, initialement destinés à un dépouillement rigoureux, n ont pu faire l objet que d une trop brève analyse : ainsi la soussérie 6 F 181 (Dossiers Uzerche), la série H (Dossiers abbayes, Uzerche : H 155, 156 et 157), ou encore le fonds 8 J 69 (abbaye d Uzerche). Enfin, on ne saurait négliger les fonds privés, dont l existence ne fait aucun doute, et au sein desquels les chercheurs du XIX e siècle ont dû largement puiser leurs références Les offices «Clédat» Aux diverses réserves signalées ci-dessus, nous pourrions ajouter qu une étude très attentive des offices des membres de la famille Clédat donnerait sans doute plus à voir sur leurs statuts sociaux, et, de fait, nous renseignerait peut-être sur la nature de leurs demeures. Au gré des dépouillements, nous avons pu mettre en évidence certaines fonctions récurrentes : marchands, bourgeois, avocats, officiers ou conseillers du roi, leurs offices varient selon les siècles et au gré des différentes «dynasties» Clédat. Notre démarche repose sur plusieurs présupposés méthodologiques : est-on bien sûr que la famille Clédat pratiquait le droit d aînesse? Les testaments que nous avons pu consulter semblent l attester, mais toutes les dispositions testamentaires n abondent pas dans ce sens. Au final, les objectifs fixés au départ de l enquête n ont pu être atteints dans leur intégralité. En particulier, aucun document descriptif n a été trouvé avant le XX e siècle. Les seules mentions descriptives, sommaires, que nous avons pu recenser, sont celles de 1973 (relative à l expropriation), et de De toute évidence, bien qu ayant des biens importants et bien qu ils aient levé des rentes sur un grand nombre de terres, les Clédat ne devaient pas échanger beaucoup. Comment expliquer, sinon, le peu de documents relatifs à des biens immobiliers? Sans doute aurions-nous pu disposer de mentions et de descriptions de bâtiments si les Clédat avaient, dans le cadre d un échange par exemple, hypothéqué une de leur maison. Il ne semble pas que ce fut le cas. Deux registres notariaux en particulier, bien qu uniques dans leur forme, pourraient servir à illustrer ce propos : les répertoires des minutes du notaire Besse (E 7698 et E 7710), qui couvrent toute la durée de son activité notariale à Uzerche ( ). Ces documents se présentent sous la forme de registres dans lesquels figure, sous forme de liste, l ensemble des actes passés devant ce notaire : ne sont mentionnés que la date de l acte, sa nature (vente, échange, inventaire, testament ), et les principaux protagonistes. Or, si les Clédat sont largement 39 Martial-Garbiel de Clédat (mort en 1849) semble avoir été le premier à vivre au château de Chambourcy, près de Paris.

35 35 représentés parmi l ensemble des familles citées (nobles et non nobles), les actes dans lesquels ils apparaissent sont majoritairement des quittances, des ventes de rentes ou des baux à ferme. N y figure aucune transaction immobilière, ni même de testaments Contexte historique et archéologique Il convient à présent de s interroger sur les différentes phases d occupation du site d Uzerche. A partir des données historiques et archéologiques, la morphogenèse de l agglomération a pu être envisagée. Un site stratégique, «carrefour» routier La situation topographique d Uzerche justifie son intégration dans le tracé des itinéraires anciens de longue distance (fig. 30). Le col de Saint Eulalie était un important carrefour de voies de communication où se croisaient deux cheminements de long parcours d origine supposée préromaine. Ces deux routes de grands parcours évitaient Uzerche : le chemin d interfluve nord-sud Saint-Léonard-Le Saillant ; le chemin nord-ouest sud-est passant par Espartignac et Tintignac 40. Ces routes, édifiées sur la ligne de partage des eaux, sont nommées en Limousin «routes de pouge». Malgré le fort dénivelé entre la vieille Ville et la Vézère, on se rend compte sur la carte schématique du relief que le passage le plus facile pour traverser la Vézère est celui qui passe par Uzerche puis par Sainte-Eulalie. C est donc pour cette raison majeure qu Uzerche et le carrefour de Sainte-Eulalie se sont développés ici : passage obligatoire des voies de communication de l époque romaine. Les chemins partant de la ville vers le sud sont postérieurs. La première de ces routes relie Brive à Limoges par la ville murée d Uzerche, qu elle traverse de part en part. Une seconde route, issue également de la ville d Uzerche, relie cette ville à Tulle. Une troisième route enfin relie Uzerche à Vigeois. Ces trois routes, à la différence des premières, ont sans doute été privilégiées au Moyen Age, puisqu elles relient des centres religieux édifiés entre le V e et le X e siècle : l une rejoint la ville édifiée auprès de l abbaye de Saint-Martin de Tulle, attestée au X e siècle, la seconde la ville de Brive, développée autour du tombeau de saint Martin l Espagnol (V e siècle) et d une communauté de chanoines attestée au X e siècle également ; la dernière l abbaye de Vigeois, attestée à la fin du VI e siècle 41. Uzerche était donc desservie par deux systèmes de voiries, correspondant à deux périodes différentes : des chemins de desserte rurale rayonnant depuis l agglomération jusqu à la périphérie des terroirs, et des itinéraires de longs parcours tracés à faible distance de la cité qu ils ne pénètrent pas Les premières occupations humaines (Antiquité - haut Moyen Âge) Les données archéologiques Le culmen de l éperon (secteur de l abbaye Saint-Pierre) Nous ne disposons pas d information précise sur l origine exacte du site. Néanmoins, des sondages archéologiques réalisés au milieu des années 1980, tant dans l abbatiale que sur les jardins contigus à sa face nord, ont assuré la présence d une occupation humaine sur le site dès la protohistoire 42. Le peuplement à Uzerche remonterait ainsi au Bronze final, au VIII e siècle avant J.C. ou même au Chalcolithique, sous la forme d un habitat sans doute protégé par un fossé à l étroit du cingle. En revanche, si l occupation du site à la fin de l époque romaine est une certitude (cf. infra), on en ignore encore la forme. L utilisation que purent faire les Romains du site avantageux d Uzerche n est que conjecturale. Quelques érudits locaux, se fiant à la topographie des lieux, ont cru voir dans Uzerche l ancien Uxellodunum romain : ce fut le cas de J. Combet, 40 Ibidem. 41 Ibidem, p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie de l antiquité au Moyen Age, Ris Orangis, 1986, 71 p.

36 36 qui consacra sa vie à retracer l histoire de sa ville 43, puis, vers 1913, des membres de la Société d Etudes de la Région d Uzerche, l abbé Louis Lejeune et Bernard Marque notamment 44. Ce dernier consacra d ailleurs un ouvrage entier à ce sujet 45. Or l étymologie d Uzerche s oppose à cette identification 46. J.-B. Poulbrière, déjà, émettait de sérieuses réserves : Ce ne sera cependant pas pour faire de notre prétendue seconde ville du Bas-Limousin, une autre occurrence de l Uxellodunum propriété du Quercy 47. Après une longue période d abandon, il fallut attendre le III e, voire le IV e siècle pour assister au repeuplement de l éperon. Ce fut une époque de construction pendant laquelle fut installé un chantier de tailleurs de pierre pour un pavement en opus sectile associant des porphyres importés de Grèce et d Egypte 48. Le site demeure occupé au V e siècle : une plaque «Kerbschnitt», pièce typique des unités de l armée romaine au Bas-Empire, laisse supposer l occupation d Uzerche par une garnison dès la première moitié du V e siècle 49. Un habitat mérovingien, usant de maisons élémentaires, est attesté aux VI e et VII e siècles. Enfin, les fouilles ont révélé une brutale destruction de cet habitat au VIII e siècle, très probablement à mettre en relation avec les campagnes conduites par Pépin le Bref contre Waifre, duc d Aquitaine, entre 763 et 767. On peut ainsi restituer les différentes phases d occupation du secteur de l abbaye Saint-Pierre : - une première occupation de l éperon est attestée au Bronze Final, c est-à-dire au VIII e siècle avant J.C., voire même au Chalcolithique (présence de mobiliers de ces deux périodes). - repeuplement du site au IV e siècle (installation d un chantier de tailleur de pierres). - nouvelle phase d occupation au V e siècle (mobilier militaire du Bas Empire). - phase d occupation mérovingienne, attestée par la présence de plusieurs habitats traditionnels. - destruction brutale du site au VIII e siècle L occupation au sud de l éperon : les fouilles de Notre-Dame de Bécharie Les différentes sources bibliographiques sont muettes quant à l occupation de cette partie du site avant la période médiévale. J. Combet est en fait le seul à suggérer la pénétration de la civilisation gallo-romaine dans le secteur de Bécharie : il mentionne, dans son Histoire de la ville et du canton d Uzerche, la découverte d un bronze de Néron à l emplacement de la chapelle Notre-Dame 50. En fait, les premiers, et pour l heure uniques, témoignages solides d une telle occupation sont issus d une série de plusieurs sondages archéologiques ayant eu lieu, entre 1986 et 1987, contre le flanc nord du chevet de la chapelle (fig. 31 à 35). Ces sondages ont mis en évidence trois phases au moins d occupation de ce secteur : une première occupation de l éperon à la fin de l indépendance et au début de l époque augustéenne, dont témoigne la présence d un habitat aménagé contre le rocher, sur la terrasse intermédiaire ; une deuxième occupation du site remonterait au début du V e siècle, avec l apparition des premières maisons élémentaires, constructions en matériaux légers, à sols en terre battue ; enfin, une troisième phase d occupation a été exhumée : un élément de fortification remontant probablement à l époque carolingienne (cf. infra) COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit. 44 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p MARQUE (Bernard), «Excursion à Uzerche. Uzerco-dunum», B.S.L.S.A.C., tome 36, , p Idem, Recherches sur nos origines. I. Les origines ethniques et linguistiques de notre pays. II. Luktair. Usercodunum. III. Notes de toponymie et d histoire, Paris, 1935, 140, 208, 174 p. 46 BOURNAZEL (Louis), DESBORDES (Jean-Michel), REBOUL (Guy), «Les origines d Uzerche», T.A.L., vol. 2, 1981, p POULBRIÈRE (J.-B.), Dictionnaire Historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, C.N.R.S., éd. Chastrusse, Brive, 1964, tome 3, p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p Ibidem. 50 COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Sondage autour de Notre-Dame de Becharie Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 110, 1988, p. 31.

37 Les sources écrites La première mention d Uzerche remonterait à la fin du V e siècle, sans doute vers 485, date à laquelle une correspondance de l évêque de Limoges Rorice l Ancien (évêque de Limoges vers 485) prouverait l intervention de ce prélat pour un dénommé Boxon, réfugié dans l église d Uzerche ([ ] quae propter pro Baxone qui ad ecclesiam Usercam confugit [ ] 52 ). Certains identifièrent cette église à la chapelle Notre-Dame de Bécharie qui aurait été donnée à l abbaye en décembre 992 par le vicomte Archambaud de Comborn ([ ] Trade Deo Redemptori nostro et sanctae ipsius genetrici Mariae unam ecclesiam in honore illius consecratam [ ] 53 ). Or, cette identification s affranchit des règles hagiotoponymiques : il semble en effet improbable qu un sanctuaire ait été dédié à Notre-Dame au V e siècle alors que cette dédicace n est qu exceptionnellement attestée dans cette région avant le IX e siècle et la propagation du culte marial 54. Les fouilles de la nef de l ancienne abbatiale Saint-Pierre ont peut-être mis au jour, en 1986, les vestiges de l édifice paléochrétien. Quoiqu il en soit, cette correspondance atteste en ce lieu l existence d une église, ecclesia, vocable qui désigne alors un lieu de culte public doté d un baptistère. La seconde mention d Uzerche repose sur des inscriptions de monnaies mérovingiennes, tiers de sous d or du VII e siècle, dont les légendes portent : Userca cas, User castro 55. Ces deux inscriptions semblent confirmer la vocation castrale du site dès cette période, et la présence d un atelier monétaire. Deux siècles après la mention d un lieu de culte à Uzerche, le site est donc attesté comme castrum, soit, pour cette époque, un réduit fortifié abritant un centre de décision politique, administratif et religieux confié à un fonctionnaire du roi, et qui enferme dans ses murs une église de plein exercice. Puis, à l époque carolingienne, Uzerche devint chef-lieu de vicairie, circonscription administrative créée par Charlemagne. En 848 Uzerche est en effet désignée dans le cartulaire de Beaulieu comme le siège d une vicairie, la vicaria Usercense 56, au ressort vaste, allant de Lacelle au nord à Saint-Viance au sud, et, comprenant en gros les actuels cantons de Donzenac, Vigeois, Uzerche, ainsi qu à l ouest le canton de Treignac 57. Grâce aux données textuelles et aux apports des différentes opérations archéologiques, il est possible de restituer, de manière tout à fait schématique, l évolution morphologique de l agglomération, de la période antique à la fin de l époque carolingienne Éléments de morphologie «urbaine» La primauté de l église ou du castrum : un débat non tranché à ce jour. Dans ses grands traits, la chronologie d apparition des différents «pôles» de peuplement a pu être rétablie à Uzerche. Un premier pôle, ecclésial, est mentionné dès le V e siècle : grâce à la correspondance de Rorice, nous connaissons l existence d une église dès cette période. Par ailleurs, il paraît maintenant hors de doute qu un castrum est apparu, avant le VII e siècle. Ce castrum a successivement accueilli un atelier monétaire, au VIII e siècle, et une vicaria carolingienne. Indéniablement, l implantation de ce castrum est à mettre en relation étroite avec la position stratégique du site d Uzerche, véritable carrefour routier (cf. infra). Au final, l hypothèse communément admise, selon laquelle l enceinte supérieure, au sommet de l éperon, aurait d abord été un enclos castral, devenu par la suite enclos ecclésial, peut être remise en cause. Les sources écrites tendent au contraire à privilégier la primauté de l église sur le castrum. La contemporanéité des deux entités n est pas non plus à exclure. 52 «Epistolae» - M.G.H., VIII, éd. B. KRUSCH, 1887, p. 299 et sq., Ep. II, CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire de l abbaye d Uzerche, Alp. Picard et fils éd., Paris-Tulle, 1901, charte 40. cf Annexe. L identification de cette église Sainte-Marie avec Notre-Dame de Bécharie est le fait de J.-B. Champeval. Depuis, cette identification a été reprise par les chercheurs. 54 ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p DELOCHE (M.), Description des monnaies mérovingiennes du Limousin, Paris, 1863, p. 144 à DELOCHE (M.), Cartulaire de l abbaye de Beaulieu en Limousin, Coll. Des documents inédits sur l histoire de France, Imprimerie Impériale, Paris, 1859, charte BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 31.

38 38 En revanche, la date de construction du monastère ne peut être avancée que de façon approximative. Nous ne savons guère à quelle époque et à qui, il faut attribuer la fondation d un monastère. Jean Favier, dans son Dictionnaire de la France médiévale 58, pense qu Hildegaire, évêque de Limoges 59, en est le fondateur, par le biais du privilège qu il accorde à cette abbaye. Certains auteurs voient pourtant dans cette charte, qui figure dans le cartulaire d Uzerche sous le numéro 31 (Annexe 12), et datée du dernier tiers du X e siècle, bien plus une restauration qu une création ( Haec ego, in Dei, nomine Hidegarius ( ) : transfundimus quandam eclesiam nostraer dioecesis, nomine Usercham, quae olim fuerat a pontificis Lemovicensis cura in laicali obsequio transmutata ) : transfundimus, dont la signification semble bien être «nous transvasons», au sens large, induit la notion de changement de situation, passage d un état à un autre. Dans la suite du texte, il est précisé qu aucun évêque de Limoges, ni aucun laïc n aura licence de l aliéner au pouvoir de Saint-Pierre et de l ordre monastique. Or, cette clause se trouve, de façon inhabituelle, au début de la charte : ne serait-ce pas pour compenser les torts causés par un des prédécesseurs (Turpion notamment) qu Hildegaire entame la restauration de l ancien monastère, et, dans l esprit de réforme monastique qui prévalait alors en Limousin et dans les régions du centre en général, accorda ce privilège 60? D autres auteurs refusent de cautionner cette hypothèse, la vie et l œuvre de Turpion concordant mal, selon eux, avec la sécularisation des biens de la communauté 61. Qu il s agisse d une simple restauration ou d une véritable création, on peut penser que le monastère fut construit en lieu et place de l ancienne église à la fin du 1 er millénaire, sur les traces du castrum mérovingien (cf. supra), reprenant peut-être son tracé. Cette première enceinte que l on devine, coiffant le sommet, est exiguë (un hectare environ), et devait abriter, dès les premiers temps de l abbaye, l abbatiale, les lieux réguliers et des jardins. Elle convient tout à fait au tracé des murailles d un castrum et/ou d un enclos ecclésial, apparu très tôt (entre le V e et le VII e siècle), devenu par la suite enclos abbatial (fig. 35) La question du fossé au pied de la porte Bécharie : une hypothèse difficilement recevable J. Combet est sans doute le premier à avoir émis l hypothèse d une ligne de fortification couvrant le secteur de la Porte Bécharie dès le haut Moyen Âge. Pour autant, les arguments mis en avant par l érudit sont difficilement recevables aujourd hui. En effet, l hypothèse de J. Combet reposait sur la présence, au pied de la porte, d un large fossé en V où coulait la Vézère (fig. 36). Passant ainsi en revue les différents états de la ville, il écrivait ainsi, à propos du haut Moyen Age : [ ] Sans grands efforts d imagination, on peut faire sortir de leurs ruines les monuments dont la magnificence a été décrite Les cours et le Champ-de-Mars, destinés aux manœuvres de la garnison, étaient aussi soutenus par des terrasses d une grande élévation et descendaient vers le midi jusqu à la porte Bessarie. L accès de cette porte était défendu par un fossé large et profond, creusé dans les rochers coupés à pic. Les flots de la rivière, dirigés en partie dans ce fossé, y coulaient en droite ligne de l est à l ouest, plaçant ainsi la redoutable demeure du premier roi carolingien au milieu d une île triplement fortifiée par les eaux, les rochers et le génie de l homme [ ] 62. J. Combet voyait d ailleurs dans ce relief singulier une des principales preuves de l identification d Uzerche avec Uxellodunum (identification spécieuse, ainsi qu il a été relaté plus haut) : Mais la principale preuve de l identité des rochers d Uzerche et de ceux d Uxellodunum, preuve respectée [ ] se trouve à la porte Bessarie, à la rue Barechaude et dans le triple étage de murailles et de tas de pierres qui soutiennent cette rue, ainsi que les cours et les jardins contigus, jusqu au fond de la vallée 63. Au-delà des conjectures sur la présence d un bras de la Vézère au pied de Bécharie, l existence d un véritable fossé défensif à cet endroit de la ville n est pas à exclure : la topographie des lieux se prête bien à un tel dispositif de défense. Toutefois, cette hypothèse est largement controversée du fait de l absence de pont ou de pont-levis. 58 FAVIER (J.), Dictionnaire de la France Médiévale, Fayard, Paris, 1993, p Évêque de Limoges de 969 à AUBEL (F.), Des comtes de Quercy aux vicomtes de Turenne : étude d une prestigieuse dynastie de 823 à 1031, mémoire de maîtrise, Toulouse, 1995, p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., p Ibidem.

39 L apport des fouilles : une tour de défense carolingienne attestée à l emplacement de la chapelle Notre-Dame. Des sondages archéologiques menés à l emplacement de la chapelle Notre-Dame de Bécharie, au milieu des années 1980, attestent la présence d un élément de fortification sur la partie sud de l éperon. Les fouilles ont mis en évidence un rempart de pierres disposées de manière irrégulière, mais bien agencées, et liées par un mortier de terre. Ce rempart mesurait 2,3 m d épaisseur, et devait barrer totalement l arête rocheuse à cet endroit (fig. 32). Construit en surplomb de l isthme, sans soubassement, il épousait ainsi parfaitement le profil de l escarpement. Cette découverte tendrait à prouver que la première enceinte, loin de ceinturer uniquement le culmen comme nous le pensions jusqu alors, englobait toute l arête jusqu à la naissance de l éperon. 64. Ce mur ne subsistait que sur les parties profondes du sondage, sur la terrasse inférieure, puisque au XIV e siècle ses ruines furent arasées et les moellons les plus accessibles récupérés. Ces vestiges présentent un double intérêt : ils constituent un des rares exemples de l architecture rurale militaire du haut Moyen Âge, et, surtout, ils confirment, non seulement l occupation ancienne du secteur de Bécharie, mais, déjà, la position stratégique de celui-ci, et, donc, la vocation castrale du cingle à l époque où il accueillait une vicairie 65. Uzerche a donc connu un processus de développement, tout au long de la période antique et du haut Moyen Age, semblable à celui de beaucoup de sites fortifiés de hauteur. Qu un centre cultuel ait précédé le castrum ou que ce soit le contraire, il a fallu aménager un chemin et édifier un pont. Un monastère a ensuite été bâti, peut-être au X e siècle. L enceinte extérieure de la ville a dû épouser très tôt, dès le haut Moyen Age, les contours de l éperon jusqu à l isthme qui relie celui-ci au plateau, au sud. La fortification de cette partie de l éperon remonterait ainsi à l époque carolingienne, au moins, et non, comme on l a souvent dit, au bas Moyen Age (fig. 35). Cette configuration suppose que l espace situé entre la place de la Lunade et la Porte Bécharie devait être habité dès cette période. On ignore en revanche si l espace compris entre la Porte Bécharie et la Porte Barrachaude était déjà construit L occupation médiévale Contexte historique général Des hiérarchies féodales floues : Uzerche sous la double influence des vicomtes de Limoges - Comborn En raison de l éclatement des grandes principautés limousines aux alentours du Xe siècle, Uzerche a pris une importance nouvelle, en devenant une ville frontière, et ce jusqu à la Révolution. En effet, le vicomte de Limoges perdit peu à peu son autorité sur cette partie du Limousin, prémices d une partition nord-sud entre le Haut et le Bas-Limousin : Ségur était devenue indépendante, dès 947 semble t-il, et la vicomté de Comborn s en était détachée dès Les premiers seigneurs suzerains d Uzerche ont du être les Comborn. Ces derniers y possédaient entre autres l église Notre-Dame, qu Archambaud céda aux moines en Cette charte, pour le moins suspecte (cf. supra, et Annexe 13), nous permet en tous les cas de prendre la mesure des rôles respectifs des grands féodaux dans la hiérarchie des pouvoirs autour d Uzerche. En particulier, le vocable de villa employé semble démontrer que la majeure partie du site, à l exception de l église Saint-Pierre toujours à la collation de l évêque, faisait partie intégrante des biens patrimoniaux des vicomtes 64 ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), Sondage autour de Notre-Dame de Becharie Uzerche, B.S.S.H.A.C., t. 110, 1988, p Ibidem. Les observations faites lors des fouilles de Saint-Pierre avaient déjà mis en évidence le caractère défensif du site d Uzerche, dès le V e siècle, et l importance de son peuplement après l invasion de 406. Mais ces fouilles concernaient le culmen de l éperon, pas le secteur de Bécharie. 66 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n 40.

40 40 de Comborn, détenteurs de la puissance publique aux termes du processus de féodalisation qui [leur] avait permis de se rendre maître[s] de l ancien castrum d Uzerche 68, à l origine domaine fiscal légué à l administration comtale. Mais l abbaye Uzerche a dû acquérir très rapidement une indépendance réelle par rapport au pouvoir seigneurial et religieux. Une communauté canoniale se développa à l abri de l enclos, jouxtant l ancienne église, à une date précoce mais inconnue. Il fallut attendre le X e siècle pour que, sous l impulsion d un groupe de laïcs pieux, elle adhère aux règles cénobitiques. En 977, le privilège de l évêque Hildegaire consacra son obédience bénédictine et lui alloua diverses possessions 69. Ce n est donc qu aux alentours du X e siècle que ce centre de décision devint une abbaye bénédictine. A la fin du XI e siècle, l abbaye bénéficia de la Réforme grégorienne, et connut une forte expansion territoriale, avec l acquisition d églises et de nombreux domaines fonciers. Cette renommée et la situation d Uzerche au croisement des voies de communication entraînèrent le passage des papes et souverains faisant étape à l abbaye. Uzerche devint ainsi une étape du pèlerinage de Saint-Jacques de Compostelle. La chronique de Geoffroy de Vigeois indique que le monastère fut incendié en 1028, puis restauré deux années plus tard, sous l abbatiat de Richard 70. Le chevet et la crypte remonteraient à cette époque. La consécration de l église eut lieu en 1097, sans pourtant marquer l achèvement des travaux de construction, qui se poursuivirent jusqu au milieu du XII e siècle Uzerche durant les troubles du Moyen Age Durant tout le XII e siècle, le long conflit entre les Capétiens et les Plantagenets ( ) marqua la région de son empreinte. Le pays fut ravagé à plusieurs reprises, mais, dit-on, Uzerche ne fut jamais prise, alors que les cités voisines ont connu quelques faits de guerres violents : Malemort fut ainsi assiégée huit jours durant, en 1181, par les routiers brabançons, à la solde d Henri Court-Mantel, frère de Richard Cœur de Lion. En 1276, Marie de Bourgogne, veuve de Gui IV vicomte de Limoges, souhaitant restaurer partout l autorité vicomtale, aurait campé, avec ses soldats, à Sainte-Eulalie pour y «tenir ses assises», c est-à-dire exercer son droit de haute justice, et demander l entrée dans la ville. Sur le refus de l abbé, elle esquissa un assaut par la Porte du Chatz (sans doute située sur le pont, côté faubourg, puisque le terme signifie tête), mais repoussée, n insista pas 72. La chronique publiée par Georges de Manteyer nous donne un aperçu des évènements ayant eu lieu à Uzerche durant le XIV e siècle. Il apparaît ainsi que les troubles commencèrent bien avant l arrivée de la Grande Peste et le début de la guerre de Cent Ans. En particulier, l année 1321 marqua un pas dans l avancée des violences et exactions. Du 13 mai au 27 août 1321, quarante cinq lépreux sur soixante furent brûlés à Uzerche. Quelques années plus tard, la ville fut la proie de plusieurs tremblements de terre, entre 1335 et Enfin, on apprend également que le quartier de Sainte-Eulalie dut subir, par deux fois, un incendie (les 5 octobre et 12 janvier 1334), et que 48 maisons de la paroisse Sainte-Marie de Bécharie furent brûlées en 1335 (Nota quod anno Domini M.CCC.XXX. quinto, in crastinum sancte Crucis de mayo, cremate fuerunt quadraginta et octo domos in villa Uzercensi, in parroquia Beate Marie de Becharia, circa terciam in momento) 73. Le duc de Lancastre aurait assiégé la ville par deux fois, en 1347 et 1352, sans succès. L agglomération dut également subir, le 30 juin 1354, le siège des Anglais qui l abandonnèrent le 2 juillet, mais sans avoir réussi 68 ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n BONNELY (F.), Geoffroy de Vigeois : Chronique, Traduction, Tulle, Imp. Detournelle, Sur l abbaye, voir, en dernier lieu, MADIES (K.), «L ancienne abbatiale Saint-Pierre d Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 126, BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 39. La porte du Chatz serait ainsi la première porte à apparaître dans les sources écrites (?). 73 DE MANTEYER (Georges), La suite de la Chronique d Uzerche ( ). Extraits des «Mélanges Fabre», Tirée du Registre Lat., 303, Paris, Picard, 1902, p Voir document annexe (Annexe 15).

41 41 à emporter d assaut l abbaye 74. En 1374, Uzerche aurait ouvert ses portes à une armée française qui avait fait irruption en Bas-Limousin, pour punir la ville de Brive (qui avait accueilli le duc de Lancastre) 75. En récompense de sa fidélité, Uzerche aurait reçu de Charles V l autorisation d ajouter trois fleurs de lys d or au taureau gravé sur le granit et figurant jusque là sur ses armoiries 76. Après le départ des Anglais du Centre et du Midi de la France, Charles VII résolut de s attacher définitivement ses nouveaux sujets, par l octroi de libertés administratives égalant la confiance qu il leur témoignait. La création du Parlement de Bordeaux fut une des premières conséquences de cette nouvelle politique. Cet épisode n est pas anodin pour l histoire d Uzerche, car depuis cette période, c est dans la ville de Bordeaux que furent jugées en appel les affaires évoquées devant les tribunaux limousins 77. Tout au long de cette période, les documents font globalement défaut pour appréhender d une façon objective l histoire d Uzerche. Tout au plus peut-on entrevoir le rôle important joué par les seigneurs de Comborn, qui prétendaient à des droits de co-seigneurie. Malgré tout, les vieilles villes murées, telle Uzerche, devaient rester les lieux d asile les plus sûrs, et c est durant tout le bas Moyen Age qu elle acquit sa réputation de ville imprenable («Uzerche la pucelle»). Jusqu au XIV e siècle, la topographie d Uzerche ne permit sans doute pas aux laïques d être assez nombreux pour faire face aux droits féodaux de l abbé : ni coutumes, ni consuls, apparus pourtant dès 1218 à Ussel, seulement une métaorganisation non focalisée 78. En 1188, l abbaye fit interdire la fondation de toute munitio à deux lieux des remparts, moins soucieuse d un relatif péril stratégique que du maintien d un contrôle étroit sur les populations paysannes 79. Ce n est qu à la fin du XIV e siècle, avec l affaiblissement de la communauté monastique diminuée par une perte de ses revenus, que sont apparus les premiers signes d une organisation communale à Uzerche L émergence d une «communauté urbaine» ( ) Les prémices d une organisation communale à Uzerche sont perceptibles dès le XIV e siècle, malgré, sans doute, les réticences de l abbé. En 1350, des délibérations auraient eu lieu à propos d un emprunt pour construire un hospice (attesté en 1393) 80. Dès 1379, un «scel des communes d Usarche» est attesté. Malgré tout, la cité ne devint jamais une véritable commune, bien qu en 1463 soient mentionnés quatre «syndics» élus pour un an. 81 En revanche, elle était dès 1348 le siège avec Brive d un bailliage dépendant de Cahors et de Périgueux, puis de Limoges, après Un sceau daté de 1407 porterait même : «ballivie de Brive et Vesarcie» 82. Le bailli siégeait alternativement dans les deux villes. C est également au XIV e siècle que l abbaye subit une série de réaménagements. On rasa les dépendances du couvent, on construisit la tour de Léocaire et les tours du transept nord ; certains locaux conventuels disparurent 83. Déjà au XIV e siècle, Uzerche était une petite ville de robe avec le siège d un bailliage secondaire dépendant de la sénéchaussée de Limoges. Mais c est en 1557 qu elle prit toute son ampleur en devenant le siège d une sénéchaussée royale. 74 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Ce sont ces armoiries que l on peut voir de nos jours sur une plaque sculptée à la porte Bécharie. 77 C est pourquoi nous pensons qu un certain nombre d archives uzerchoises doivent encore être conservées à Bordeaux. 78 ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p ; CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., n 94 p. 130 : «En 1379, paraît le scel des communes d Usarche ; en 1463, les habitants d Userche ont des sindics, c est ce que nous apprenent les anciennes chroniques des rois de France ( ). 82 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Uzerche» : Son archéologie, op. cit., p. 67.

42 Quelques considérations morphologiques Réflexions autour des pôles paroissiaux Le contexte paroissial à Uzerche s avère relativement complexe, et la chronologie d implantation des différentes églises paroissiales reste délicate à établir de manière non équivoque. Il semble qu à partir du XIII e siècle au moins, l abbé d Uzerche était seigneur temporel et justicier de deux paroisses situées intra muros : Notre-Dame, et Saint-Nicolas, mentionnées respectivement comme églises paroissiales en 1281 et Contrairement à ce que prétendait J.-B. Poulbrière, cette église Notre-Dame (de Bécharie ou du Désert, selon Nadaud) n a pas dû être l église paroissiale primitive (cf. supra). Le sanctuaire, dont la date de fondation reste méconnue, mais qui doit être antérieure au X e siècle, n aurait été alors qu un sanctuaire secondaire ( ) abandonné à la communauté qui occupait l essentiel de l enceinte de contour 85. Il semble plutôt, aux vues des quelques éléments textuels dont on dispose, que cette église ne devint paroissiale que dans le courant du XIII e siècle. La partie sud de l agglomération, les faubourgs de la Pomme, et un certain nombre de villages alentours devait en dépendre 86. J.-B. Champeval, dans les notes complétives à la charte de donation de l église Sainte-Marie d Uzerche, mentionnait une Capellanus beatae Mariae de Becharia en , sans autre précision. Cette mention est probablement extraite d un document issu des archives de la commune de Seilhac, conservé aux archives départementales de la Corrèze sous la cote E/DEP 255/II 4 : il s agit d une donation, «signifiée» à l évêque de Limoges, Gisbert de Malemort, par Raymond, chapelain de Saint- Nicolas, et Gui Benoît, chapelain de Notre-Dame de Bécharie d Uzerche, qu avait faite devant eux Pierre de Chanac, damoiseau, à Gérard Robert, prévot de Saint Salvadour, et consistant en une rente sur le manses dit de Gotaspous dans la paroisse de Seilhac. Ce document s avère capital pour cette étude, puisqu on y voit mentionnée, pour la première fois dans un acte authentique, la paroisse de Notre-Dame de Bécharie (fig. 37). La paroisse est à nouveau mentionnée en 1335, en proie alors à plusieurs incendies : [ ] Nota quod anno Domini M. CCC. XXX. quinto, in crastinum sancte Crucis de mayo, cremate fuerunt quadraginta et octo domos in villa Uzercensi, in parroquia Beate Marie de Becharia [ ] 88. J.-B. Champeval évoquait également une cura Beate Mariae de Becharia Uzerchiae en , et une paroisse N.-D. de Becharia de la ville d Uzerche, en Cette paroisse Notre-Dame de Bécharie, qui aurait compté, vers 1775, si l on en croit J.-B. Champeval, 800 âmes, serait donc devenue paroissiale à la même époque qu une autre paroisse intra muros : Saint-Nicolas. Située à la place de l actuelle mairie, l église Saint-Nicolas devait être la plus importante. Enfin, l abbé disputait Sainte-Eulalie au vicomte de Limoges et Espartignac à l abbé de Vigeois Quelques remarques sur l occupation de la zone sud de l éperon au XIV e siècle Les rares sources écrites suffisent à rendre compte de l importance des troubles qui ont affecté la partie sud de l éperon durant cette période. Les sondages archéologiques autour de Notre-Dame, évoqués plus haut, confirment les profonds remaniements et les restructurations opérés sur cette partie de l agglomération. En particulier, il semble que l organisation défensive de celle-ci fut entièrement remodelée à cette époque. En effet, parmi les découvertes, les archéologues signalent la présence d un puissant bâtiment quadrangu- 84 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), Sondage autour de Notre-Dame de Becharie Uzerche, B.S.S.H.A.C., t. 110, 1988, p C est du moins ce qui ressort de l analyse des différents registres notariaux des XVII e et XVIII e siècles. 87 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., p DE MANTEYER (Georges), La suite de la Chronique d Uzerche ( ). Extraits des «Mélanges Fabre», Tirée du Registre Lat., 303, Paris, Picard, 1902, p CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., p Ibidem. L auteur précise : Collection de M. Brunet, ancien ministre, très obligeamment communiqués. Il resterait à déterminer ce que sont devenus ces papiers. 91 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 37.

43 43 laire pouvant atteindre 8 mètres de côté, avec des murs de 1,7 m d épaisseur, construits en opus incertum et liés à un mortier de chaux, débordant sur le chevet actuel de la chapelle (fig. 32) 92. Cette structure pourrait avoir fait partie d une des tours carrées intégrées au dispositif fortifié de la vieille ville durant le XIV e siècle, comme semblent le prouver les tessons vernis relevés dans les fondations du monument. La présence d une tour de défense attribuable au XIV e siècle confirme l existence dès cette époque d un dispositif de défense développé, et suggère la présence de plusieurs portes de ville L extension des fortifications au bas Moyen Age : quelles limites? Une des questions à ce jour non résolue concerne l éventuelle occupation du secteur situé directement au sud de la porte Bécharie. Autrement dit, est-ce que la seconde enceinte de l agglomération, était, dès le XIV e siècle, précédée d une troisième ligne de fortification, plus au sud? En fait, il est pour l heure impossible d étayer solidement cette hypothèse. D une part, parce qu aucune étude archéologique ou historique n a été menée sur cette zone ; d autre part, en raison de l incertitude qui plane au sujet de la datation de la porte Barrachaude (cf. infra). Seule certitude, l essor que connut alors la ville a dû induire le développement du réseau routier vers le sud et le sud-est, en direction de Brive et de Tulle ; la promotion de cette dernière ville en évêché au XIV e siècle acheva la mise en place des voies de circulation au sud d Uzerche, qui devint alors une étape importante. L extension et l intensification des voies de circulation se sont poursuivies par la suite. Puis, à partir des XV e -XVI e siècles, le développement de la ville, lié au déclin de l abbaye et à l affirmation d une communauté «urbaine» plus autonome, engendra, de manière certaine, l extension de la ville murée dans deux directions : au nord et au sud de l éperon Évolution de l agglomération de la période Moderne à nos jours Contexte historique général La mise en place de la sénéchaussée De 1463 à 1558, les trois villes de Tulle, Brive et Uzerche se disputèrent le siège d une sénéchaussée à coup de milliers de livres versés par les bourgeois qui convoitaient les postes d officiers de justice. Trois sièges furent finalement créés, après une série de péripéties dont J. Combet, dans son Histoire d Uzerche, s est largement fait écho. En 1557 fut créé le tribunal royal appelé Siège sénéchal ou Sénéchaussée d Uzerche dont le ressort judiciaire comprenait un territoire taillé dans celui du tribunal supérieur ou Présidial de Brive, établi en Plusieurs charges étaient prévues à la tête de la hiérarchie judiciaire : un lieutenant général, un lieutenant particulier, un avocat du roi, un procureur du roi, et quatre notaires 93. La sénéchaussée incluait Allassac et Treignac et quarante-quatre paroisses rurales, soit un ressort malgré tout relativement faible. Uzerche devait alors se trouver à un des sommets de sa prospérité, et c est ce qui lui permit d acheter un siège sénéchal. Jean Bonnet, à un moment où ce siège fut supprimé (temporairement, de 1560 à 1577) écrivait pourtant, dans une enquête transmise au roi, que s il n était pas rétabli les habitants seraient contraints de laisser leurs maisons désertes et inhabitées, et de se retirer ailleurs, étant privés du seul moyen par lequel ils s y pouvaient nourrir et entretenir 94. En fait, la sénéchaussée ne devint vitale qu avec le déclin de l abbaye qui s amorça effectivement dès le début du XVI e siècle. La mise en commende entraîna inévitablement son déclin. Si, en théorie, la commende consistait pour le pouvoir royal à confier l administration d un bien religieux en difficulté à un commendataire laïc ou à un 92 ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Sondage autour de Notre-Dame de Becharie Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 110, 1988, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., Documents annexes.

44 44 prêtre séculier de confiance pour une courte durée, ici, le commendataire fut nommé à vie, et il perçut les revenus de ses administrés jusqu à sa mort. Déjà, le monastère n avait plus le prestige d avant, et les effectifs étaient réduits : seuls treize religieux délibérèrent pour le choix d un nouvel abbé, en Les guerres de Religion et le déclin de l abbaye A l instar d une ville comme Turenne, Uzerche eut à souffrir de ces luttes. L année 1562 fut marquée par l installation des Protestants : l édit de Pacification du 19 mars 1562 leur accorda alors la place d Uzerche comme unique lieu de culte en Limousin 96. On ignore en revanche si les protestants purent édifier un temple, ou si l église abbatiale servit de lieu de culte aux deux communautés. En 1575, les troupes protestantes d Henri de Turenne saccagèrent Uzerche 97. En 1579, les soldats de Serre et Moustoulat, capitaines calvinistes, prirent en otages Uzerche et ses habitants 98, et levèrent une lourde contribution sur la population catholique 99. Le 5 novembre 1583, alors qu ils n étaient plus que neuf, les religieux de l abbaye se réunirent en chapitre, et constatèrent qu ils [étaient] vieux pour la plupart, ruinés et emprisonnés durant les troubles par trois fois, que leur monastère n [avait] plus d archives et que de nombreux prévôts et prieurs, tenus à résidence, se [contentaient] de toucher les bénéfices tout en s opposant à ce que le monastère soit rendu séculier Les officiers royaux à la tête de la ville L abbé ne devait plus être, en cette fin de XVI e siècle, le seul maître de la ville. En février 1596, Henri IV accorda aux syndics, par lettres patentes, la qualité de consuls, transformant Uzerche en une cité dotée d un vrai pouvoir municipal 101. Les années furent les témoins d un conflit opposant le duc d Epernon, gouverneur du Limousin, à la ville d Uzerche, au sujet de la prise de l abbaye et de l installation d une garnison à l intérieur. Selon le «procès verbal de l état de l abbaye, rédigé le 27 février , ces évènements occasionnèrent d importants dégâts pour la ville, et notamment pour l abbaye : Le seigneur duc d Epernon fit abattre l une des tours de l abbaye et ruina lesdits lieux réguliers qui n ont depuis été rétablis à cause des défenses du Roy et oppositions du Gouverneur. Si des députés purent obtenir du roi, le 3 mars 1619, une remise de toutes tailles pendant trois ans, les utilisèrent pour reconstruire les portes (pourteaux) et pour réparer les tours et les murailles, presque en ruyne et desmoulies 103. En , l abbé d Aumont aurait laissé une cinquantaine de soldats escalader la Lunade et s installer dans l abbaye : Environ les dix heures, quelques gentilhommes se présentent à la porte Barachaude, entrent la ville et montent dans l abbaye. De la part des consuls : injonction de relever promptement les bresches des murailles, de fermer les fausses portes [ ] 104. Le procès verbal de l état de l abbaye dressé en 1674 décrit la tour servant de prison, sans le toit, le cloître disparu 105. Globalement, la ville toute entière devait être quelque peu en déclin. Certes, Uzerche reçut, lors du passage de Louis XIII en 1632, en récompense de sa fidélité, une nouvelle marque de faveur, puisque le roi donna à la ville ses armes définitives : «d or à deux bouveaux de gueules passant l un sur l autre avec le chef de 95 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Ibidem, p COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 49. Ainsi que le suggère Mme Guély, l occupation d Uzerche par Serre et Moustoulat serait à étudier de plus près : en effet, si Uzerche a été désignée comme pouvant abriter un temple, c est que la population protestante devait être nombreuse. Il serait également intéressant de déterminer ce que l abbaye a aliéné lors de la vente du temporel exigé par le roi pour financer la guerre contre les Protestants. 99 PRADEL DE LAMAZE (Martial), «Uzerche et ses sénéchaux», B.S.S.H.A.C., tome 49, 1927, p ; tome 50, 1928, p COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., chapitre VIII. Cité dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Arch. Dép. de la Corrèze, B 266. Cité dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Arch. Dép. de la Corrèze, B 193. Cité dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, Tulle 1853, p COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, Tulle 1853, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 79.

45 45 France» (la couronne à trois fleurs de lys) 106. Mais, comme l a fort justement écrit Louis Bournazel, la cité n en tira d autres avantages que celui d être un peu plus soumise à la volonté royale, représentée par ses sénéchaux et officiers du roi 107. Au début du XVIII e siècle, le prestige de la ville recula par rapport à d autres villes de la région comme Brive, Tulle, ou même Treignac. De par sa configuration topographique, Uzerche n était pas adaptée au roulage, et au passage des convois attelés. C est durant cette période (XVII-XVIII e siècles) que la bourgeoisie d office a dû accumuler un grand nombre de terres, récupérant celles des laboureurs endettés, se constituant ainsi un patrimoine foncier relativement important Uzerche : de la Révolution à nos jours La Révolution a marqué profondément une ville comme Uzerche qui, à côté des titulaires d offices formant l ossature de sa bourgeoisie, [comptait] cependant nombre de marchands et d artisans 108. Le 31 décembre 1794 fut publié l arrêté de démolition des châteaux, complément, si l on peut dire, de la destruction des titres 109. Et dans les mois qui suivirent fut décidée la destruction de la Porte Lamaze, dont ne subsisteront alors que les communs servant de prisons aux femmes. Le maire, Henry-Victor Clédat, réussit à sauver la Porte qui portait le nom de sa famille (cf. infra). Après les troubles occasionnés par la Terreur, la plupart des édifices religieux furent rendus au culte, mais dans un état déplorable pour certains. Selon «l état général des églises du département», daté du 2 janvier , l église Notre-Dame était alors un magasin à fourrage en attendant d être vendue. Le monument fut en partie démoli en Les autorités municipales durent aussi faire face au problème de la répartition des contributions : une des réponses fut la confection du cadastre (cf supra) D un point de vue administratif, les évènements révolutionnaires ont fait passer Uzerche de sénéchaussée royale à simple chef lieu de district. Cette perte de pouvoir entraîna une diminution du prestige de la ville tout au long des XIX e et le XX e siècles. La Révolution Industrielle provoqua un exode rural très fortement ressenti à Uzerche Évolution de la topographie urbaine à l époque Moderne Uzerche, ville d officiers Le sénéchal était entouré d officiers royaux et de gens de robe (avocats du roi, procureurs, notaires) qui construisirent leur château, hôtel ou maison noble. Une partie de ces édifices, le «Château» Pontier, le «Château» de Tayac, l hôtel des Joyet de Maubec, ou l hôtel Clédat doivent donc, en partie au moins, remonter à cette période (fig. 38). Ces édifications (ou reconstructions) donnèrent naissance au dicton : «Qui a maison à Uzerche, a château en Limousin», qu évoquait déjà Duchesne en Voici ce qu il écrivait, à propos d Uzerche, en 1609 : La seconde ville du Bas-Limousin est Uzerche, gracieuse et tempérée : ville assise sur le torrent de Vézère et presque imprenable, selon le jugement des hommes. Ses défenses sont ses eaux de tout côté, et il n y a que deux avenues, mais si fortes qu on dit communément : qui a maison a Uzerche a chasteau en Limousin Elle est recommandable par une riche abbaye de l ordre de Saint Besnoit [ ] BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Ibidem. 108 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Cité dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p. 55

46 L extension de l agglomération hors des remparts médiévaux : quelques hypothèses La période de stabilité politique et économique que connut Uzerche à cette époque a dû rendre certains postes de défenses médiévaux inutiles ou tout du moins désuets. En particulier, les espaces (vacants?) qui protégeaient la ville murée, devant les Portes Bécharie et Claurenson, ont dû être en partie remblayés au milieu du XVII e siècle. Les remparts, eux, se sont avérés nécessaires au milieu du XVII e siècle. L extension de l agglomération entraîna une troisième ceinture de remparts enserrant au midi le Canton (peut-être le lieu où les abbés auraient fait édifier des fours banaux au Moyen Age) et au Nord las Sauvageas, et par conséquent la construction de deux nouvelles portes : la Porte Barrachaude 112, au sud ; la Porte Baffar ou Baffat, au sommet du raidillon qui mène à l hospice actuel. Au-delà de la porte Barrachaude, le quartier de la Pomme, connu sous ce nom au XVI e siècle, et qui s appelait peut-être auparavant l Oradour, se développa. C était essentiellement le faubourg des marchands, certains forts enrichis, comme les Lamaze ou les Clédat, qui y firent construire un hôtel ou une maison particulière 113 (cf. infra). Ainsi, l époque de la sénéchaussée fut aussi celle des extensions urbaines «dans les murs», par la constitution probable de nouvelles lignes de défense ; «hors les murs», au pied de Sainte-Eulalie, au débouché du Pont. C est également l époque de la construction des édifices structurants de la ville actuelle : châteaux et maisons nobles. Les voies de communication restèrent, elles, inchangées. A partir du XVIII e siècle de grands travaux visant à désenclaver Uzerche furent mis en œuvre Les travaux d infrastructures des XVIII e et XIX e siècles Au XVIII e siècle, sous les intendances de Tourny ( ) et surtout de Turgot ( ), d importants travaux furent exécutés sur les routes du Limousin. C est en 1730 que l intendant de la Généralité de Limoges, Tourny se préoccupa de la route Paris-Toulouse et du mauvais état des ponts de Brive et d Uzerche. Plusieurs hypothèses furent envisagées qui laissaient Uzerche de côté. En effet, la «traverse» y était particulièrement difficile : le voyageur venant de Limoges dévalait rapidement du faubourg Sainte-Eulalie vers la Vézère par le chemin de la Teulade, traversait la rivière sur un pont bas de sept arches (selon M. Combet) et parvenait à la rue centrale après avoir gravi la pente de la rue du Barry et la rampe menant à la porte Baffat. Il suivait alors l arête du promontoire, passait devant la sénéchaussée, le château Pontier, près de l église Saint- Pierre, sous la porte Bécharie, et quittait le faubourg de la pomme par la rue du Lion d Or 114. Ce tracé était extrêmement dangereux, et aurait pu générer nombre d accidents, en particulier lors des passages sous les portes de la ville. C est pourquoi une nouvelle «traverse» s avéra indispensable. La première série de travaux, étalée sur trente années, consista en quatre points : déplacer vers l amont le pont de la Vézère (c est-à-dire destruction du pont médiéval), avec la création du «Pont Turgot» (nommé ainsi à tort, car il fut achevé dès 1753) ; creuser une route avec murs de soutènement, en plein rocher (Route Royale) ; élargir et restructurer le tracé du faubourg de la Pomme (1783) ; et, enfin, déplacer vers l aval le Pont des Malades 115. Ces transformations ont largement modifié l aspect de la ville. L importance des faubourgs s accrut, et la circulation devint plus aisée avec la construction de la grande route royale. Avant ces travaux, la Vézère arrivait au ras des rochers et de l éperon rocheux, les maisons et hôtels construits sur la roche constituaient les fortifications de la ville. De fait, l ensemble des constructions bâties en dessous, bordant la nationale, doit être postérieur à Une grande partie de ces aménagements était déjà visible sur les plans Trudaine et Pesonet, établis pour Uzerche vers (fig. 5) Construction ou reconstruction? (cf. infra, à propos de l origine supposée de la Porte Barrachaude). 113 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p CHALARD (Yvon), «Travaux d urbanisme à Uzerche au XVIII e siècle», B.S.S.A.C., 1963, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Arch. Nat., F14, 8484.

47 47 L analyse des différentes sources, tant historiques qu archéologiques, avec une focalisation plus grande sur le secteur sud de l éperon, a permis de mettre en évidence les grandes phases de l évolution de l agglomération. Si la mise en contexte n a pas été toujours aisée, en particulier pour la période médiévale, faute de sources en nombre suffisant, il a été possible de suivre cette évolution dans ses grands traits. Deux grandes phases se sont ainsi succédées. Une première phase, liée à l apparition du noyau «urbain» (castrum ou lieu cultuel, question non résolue à ce jour), a généré la constitution d au moins deux «entités morphologiques» : un enclos, bien circonscrit au culmen de l éperon, et une première enceinte «de contour», qui devait couvrir une grande partie de l éperon. Cette première phase concerne une fourchette chronologique très large, allant du V e à la fin de la période médiévale. Une deuxième phase est liée à l apparition de nouveaux faubourgs, à l extension de la ville au nord et au sud. Cette extension a généré, au sud notamment, la construction (ou la reconstruction) d une porte et l extension des remparts. Cette deuxième phase correspond plus ou moins à l époque Moderne, et doit être contemporaine de l évolution sociétale qu a connu la cité, avec, notamment, la mise en place de la sénéchaussée et la floraison d hôtels nobles. Au vu des différents éléments évoqués dans cette analyse, il apparaît que le secteur sud de l éperon rocheux, sur lequel ont été construits la porte Bécharie et l hôtel Clédat, s inscrit pleinement dans cette évolution : cette partie du site a connu une occupation de longue durée, avec une première phase d occupation dès la période romaine. Plusieurs phases d occupation ont ensuite pu être mises à jour : une occupation carolingienne, marquée par la présence, dès cette période, d éléments de défense ; ensuite, l apparition dans les textes de l église Notre-Dame, dès le X e siècle, témoigne d une activité humaine importante dans ce secteur de l agglomération, ce que tend à confirmer le statut d église paroissiale conféré à ce sanctuaire dès le XIII e siècle. Le début du siècle suivant fut le témoin de profonds bouleversements, dus probablement à une série d évènements concomitants (tremblements de terre, incendies). Cette époque charnière a dû être marquée par un remaniement des aménagements défensifs de la cité : en témoigne l imposante tour à vocation défensive mise au jour par les fouilles de Notre-Dame. Ces aménagements ont dû aller de pair avec un «recentrage» social aux dépens de la communauté monastique. Jusqu au milieu du XIV e siècle, les laïcs ne furent sans doute pas assez nombreux pour contrebalancer les droits féodaux de l abbé, bien qu Uzerche fut déjà le siège d une petite ville de robe avec le centre d un bailliage dépendant de la Sénéchaussée de Limoges. Il fallut attendre les bouleversements de la deuxième moitié du XIV e siècle et l affaiblissement l abbaye pour voir émerger les premiers signes d autonomie de la communauté civile : «scel des communes d Uzerche» en 1379, élection de syndics en La cité connut alors une période de prospérité commerciale, dont le point d orgue fut la création de la sénéchaussée royale, en 1557 (cf. supra). Un des enjeux de l étude archéologique sera ainsi de définir dans quelle mesure ces jalons chronologiques, qui ne concernent pas directement la porte Bécharie, ni l hôtel Clédat, mais un secteur avoisinant, sont transposables à ces deux bâtiments. Le cas échéant, l ensemble de ces données permettrait de dresser un bilan synthétique de l occupation de cette partie de l éperon (voir à ce sujet les séquences stratigraphiques relevées lors des fouilles de Notre-Dame, fig. 33 et 34) La porte Bécharie et l hôtel Clédat : l apport des sources écrites La Porte Bécharie, comprenant dans son appellation actuelle, la porte et les bâtiments attenants (ensemble que l on qualifiera d hôtel Clédat), est un bel édifice intégré au site : bien que remaniés à de nombreuses reprises, les bâtiments s intègrent parfaitement dans la silhouette de la ville. Le bâtiment de la porte proprement dite est flanqué, à l est, d un vaste édifice, et à l ouest d un corps de bâtiment avec une tourelle en échauguette dans l angle sud-est, et une grosse tour carrée dans l angle sud-ouest.

48 Le point sur les portes de la ville Aperçu général La construction de murs d enceintes implique fort logiquement la construction de plusieurs portes (fig. 35). La plupart d entre elles subsistent dans la toponymie actuelle, mais une seule demeure réellement, la porte Bécharie. Aucune des portes n a fait l objet d étude scientifique, les recherches archéologiques et historiques ayant surtout privilégié l étude des édifices religieux, les travaux de synthèse sur l origine du peuplement, et la morphogenèse du site pris dans sa globalité. Nous donnons ici le nom de ces portes telles qu elles pouvaient exister au Moyen Age, tout en reconnaissant les limites scientifiques de cet état des lieux. D après L. Bournazel, la ville a dû avoir, toutes époques confondues, neuf portes, si l on tient compte de la «porte de l abbaye», située entre le chevet actuel de Saint-Pierre et l ancien collège bâti sur les restes de la prison abbatiale 117. La porte Mousty, située à l ouest de l abbaye, devait contrôler la portion de route creusée à l ouest de l abbatiale, et longeait probablement les fortifications de l abbaye. La porte Claurenson, dont le nom a peut-être pour origine clore ou claustre (pour cloître?), était quant à elle localisée plus au nord, sans doute vers l intersection de la rue Porte-Mousty et du chemin menant à l ancien collège (fig. 24) 118. En y incluant la porte Bécharie, la seule encore debout, ces quatre portes sont peut-être les seules attribuables à la période médiévale. En effet, si l on s en tient aux analyses historiques et archéologiques évoquées ci-dessus, les autres portes correspondraient à des phases plus tardives de l extension de l agglomération. C est en tous cas ce que suggère leur positionnement. Il en est ainsi de la porte Barrachaude, située à l extrême sud de l éperon (cf. infra), et de la porte Baffar ou Baffat, au sommet du petit monticule qui conduit à l hospice actuel. Ces deux portes pourraient correspondre à l extension de l agglomération ayant créé les quartiers du Canton, au sud, et des las Sauvageas, au nord. Signalons également les deux portes situées de part et d autre du pont «médiéval» : le portail Saint-Jacques (ex Porte du Chatz, selon Louis Bournazel), vers Sainte-Eulalie, et le portail de Sauvageat ou de Sauvageac, vers Uzerche. Il convient pour être complet de mentionner la porte dite du Roudeix, qui devait ouvrir l accès au chemin des Eyradies. L étymologie de cette porte (roudeix signifiant rodà, soit une roue) laisserait penser qu elle devait mener à un moulin construit en aval. J. Combet mentionne cinq portes pour la période médiévale, car il inclut la porte Barrachaude : Des cinq portes qui, pendant le Moyen age, contribuèrent à faire d Uzerche une forte ville de guerre, savoir : la porte du Pont, la porte Baffas, la porte Mousty ou du monastère, la porte Bessarie ou Bécharie et la porte Barre-Chaude, une seul subsiste encore, c est la porte Bessarie [ ] 119. Quelques documents nous renseignent sur le devenir de quelques-unes de ces portes, notamment pour les XVIII e et XIX e siècles, période marquée par les grands travaux d aménagements de la ville. Tout au long du XVIII e siècle en effet, les indemnisations des propriétaires riverains donnèrent lieu à de multiples suppliques et requêtes, conservées pour partie dans la série C des Archives départementales de la Corrèze. Nous les avons consultées, dans l espoir que certaines évoquent la porte Bécharie, mais malheureusement elles concernent principalement les faubourgs de Sainte-Eulalie et de la Pomme. Signalons tout de même que, le 11 octobre 1785, un dénommé Faure, aubergiste à l enseigne Saint-Jacques, à proximité de la Porte Bécharie, fut autorisé par l intendant Meulan d Ablois, à laisser ses voitures sur le vacant triangulaire au droit de la porte de la ville et au devant de la maison de M. de la Maze 120. Preuve sans doute que, malgré ces grands travaux, Uzerche manquait encore d espace En parallèle à ces grands travaux, l année 1745 fut marquée par la destruction de deux des portes de la ville. 117 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, 1878, p Arch. dép. de la Corrèze, C 205.

49 49 Une délibération des habitants du 16 juillet 121 autorisa l entrepreneur Rimbaux à démolir les deux portes Nord de la ville : la porte à l entrée du vieux pont et l autre appelé la Porte Baffar. Condition fut mise d ouvrir et d aménager, à ses dépens, un chemin pour servir de communication de la dite ville au nouveau pont. Quelques indications sommaires sur l architecture de ces portes figurent dans cet acte : la «porte du pont» était couverte d ardoises et de tuiles, et possédait une charpente de toit, ainsi qu une arcade (qu il convenait de garder). A ce stade de la recherche, il n est pas possible de proposer une vision diachronique plus fine quant à la datation de ces portes. Tout juste peut-on s en tenir à des chronologies relatives, d après la localisation topographique de chacune de ces portes, et leur positionnement par rapport aux enceintes de l agglomération. Ces portes ont par ailleurs changé d appellation au cours des siècles, prenant le nom de leur propriétaire du moment. Si l on se fie à la nomenclature des portes proposée par J.-B. Champeval 122, on voit tout de suite que les portes ont au XVIII e siècle le nom de leur propriétaire, au moins en ce qui concerne le sud de la ville : la Porte Pradel (ex Barachaude), la porte Clédat (ex Bécharie), la porte Guillon (ex Claurenson). Les textes de la seconde moitié du XVIII e siècle sont formels pour les portes Pradel ou Clédat. Mais le XIX e siècle a repris la vieille appellation pour la seule porte restante et J. Combet en 1876 parle de la porte «Bessarie» dans son Histoire de la ville d Uzerche. Depuis, les érudits lui ont conservé ce nom alors que l usage populaire préférait «Barrachaude», celle-ci ayant pourtant disparu à la Révolution (cf. infra) La confusion Bécharie-Barrachaude La porte Bécharie a souvent été confondue, et l est encore, avec la porte Barrachaude. Or la dénomination «Maison Barrachaude», qui ne figure d ailleurs pas sur la liste des Immeubles Protégés, est historiquement erronée, l intitulé de l édifice étant, ou devant être «Porte Bécharie et Hôtel Clédat». L ancienne porte Barrachaude, aujourd hui disparue, était située plus bas dans la rue éponyme. Néanmoins, l identification récurrente des deux portes, encore aujourd hui, nous impose de faire le point sur la porte Barrachaude. De quand date la construction de la Porte Barrachaude? L analyse morphologique nous a conduits à émettre une hypothèse de datation aux alentours des XV e -XVI e siècles, en liaison étroite avec l extension de la ville et la constitution d une troisième enceinte. Pourtant, certains auteurs, s appuyant sans doute sur des passages des chroniques du XIV e siècle, que nous n avons malheureusement pas pu consulter dans leur intégralité, font remonter l origine de cette porte au XIV e siècle. Selon L. Bournazel, des réparations auraient eu lieu sur la Porte Barrachaude, en Un peu plus tard, pour parer à toute éventualité, et conformément aux ordres du roi de France, les Uzerchois se seraient employés, en 1399, à réparer la Porte Barachaude 124. Combet, dans son Histoire d Uzerche, cite des lettres-patentes de Charles VI données à Rouen le 22 octobre 1399, ordonnant qu il fût fait diligemment guet et garde de jour et de nuyt par les habitants des villes, chasteaux et forteresses assises outre la rivière de Loire. En exécution de ces ordres, les habitants d Uzerche élevèrent ou réparèrent la porte de la ville dite Barachaude ou Barrachaude, vers le sud, en avant de la porte Bessarie 125. Enfin, lors du passage de Louis XI en Bas Limousin, l abbé Guichard de Comborn, les religieux du monastère, ainsi que les prêtres des paroisses, auraient accueilli le roi à l entrée de la cité et l y [auraient introduit] par la porte Barachaude décorée aux armes de France et aux armoiries d Uzerche 126. Certes, les Anglais et les Gascons devaient occuper une partie du territoire autour d Uzerche à cette époque : de fait, un grand nombre d actes publics se faisaient à la fin du XIVe siècle au nom d Edouard III. On sait également que le Duc de Lancastre assiégea Uzerche à deux reprises, en 1347 puis 1352, sans succès, mais les Anglais finirent par entrer dans la ville le 30 juin 1354 (cf. supra). Le climat général d insécurité de la deuxième moitié du XIV e 121 Arch. dép. de la Corrèze, B CHAMPEVAL J.B., Le bas-limousin seigneurial et religieux, Limoges, 1887, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Ibidem. 125 COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, 1878, p LARTIGUE (J.-P.), Louis XI en Bas-Limousin, 1463, Brive, 1963, p

50 50 siècle pourrait donc justifier la mise en place et/ou la réparation de défenses collectives, dont aurait pu bénéficier la porte Barrachaude. Le principal doute réside dans la pertinence même de l existence d une porte à cet endroit, dès le XIV e siècle : ne doit-on pas plutôt voir dans ces différentes mentions le résultat de la confusion toponymique entre Bécharie et Barrachaude? Auquel cas, ces mentions pourraient faire référence à la porte Bécharie. En l absence de sources de première main, il est impossible d étayer plus solidement cette hypothèse. Par ailleurs, à une date indéterminée, au début du XV e siècle selon certains érudits, à la porte Bécharie aurait été accolé un bâtiment noble, propriété de la famille Pradel. C est en tous les cas ce qui ressort de l analyse des papiers de cette famille. D après leur généalogie, établie par Jean de Lamaze, c est Géraud de Pradel (Geraldus Pradelli), premier du nom, qui aurait fait élever la maison-forte de Pradel, où cette famille a du habiter pendant près de 350 ans 127. Combet rappelle que cette maison familiale était située dans le faubourg de la Pomme, près de la porte Barrachaude appelée porte Pradel. Il précise que Géraud de Pradel s intitulait également seigneur de la porte Barrachaude qui, avec la porte Bécharry, commandait l accès de la ville par la terre ferme 128. Géraud de Pradel est attesté pour la première fois en 1406, et vivait, à cette époque, à Uzerche (1406) 129. En 1420, il procéda à «l arrentement d un jardin au Moulin-Vieux», alias Moulin l Estang, dont les confronts jouxtent la Vézère 130. La porte aurait été réaménagée au début du XVII e siècle. C est ce que laisse entrevoir l abbé Poulbrière, qui dit avoir lu sur un papier privé : «Portal et pont levys de la porte Barrachaude, construits l année 1611» 131. Ne peut-on pas voir dans cette mention l indice d une véritable construction ex-nihilo? Ce qui est sûr, c est que cette porte fut détruite à la Révolution : à cette époque elle est nommée porte de la Liberté, mais elle est rasée par ordre du club des Jacobins (L arrêté de destruction de la porte Barrachaude est du 11 juin 1794 seulement). Une lettre datée de 1807, adressé par le maire d Uzerche au préfet de la Corrèze, nous relate cette démolition : [ ] Dame Françoise Lajugie Lavergne demeurant en la ville d Uzerche à l honneur de vous faire part qu il lui appartient dans ladite ville une maison située sur la place de la Liberté, ou elle tenait anciennement à l une des portes de la ville ; que pendant le gouvernement Révolutionnaire les furies du vandalisme ayant fait considérer cette porte comme un signe de féodalité, la démolition en fut ordonnée et faite, ce qui endommage beaucoup la maison de la suppliante qui vit alors soulever une partie de la couverture de son bâtiment et démoli une partie des murs tenant à ladite porte par la même elle vit sa maison en danger de crouler et le danger augmente chaque jour [ ] 132 L origine de la porte Barrachaude demeure, en l état actuel des connaissances, assez obscure. De nombreux questionnements subsistent : date de construction, liens avec la maison noble des Pradel. Dans le cas où la porte aurait précédé la maison forte, on peut faire remonter l origine de celle-ci au XIV e siècle. En revanche, nous ne disposons d aucun document descriptif la concernant. Certains, nonobstant ces lacunes documentaires, la décrivent comme la porte la plus sûre, la plus puissante, d où son nom. Elle s élevait à l entrée de la place de la Bascule. Elle disposait d un pont-levis. Elle était si massive que son épaisseur égalait presque sa 127 LAMAZE (Jean de), Notes sur la famille de Pradel de Lamaze, Histoire généalogique des Pradel de la ville d Uzerche du XV e siècle à nos jours, Notes recueillies et complétées par Édouard de Lamaze, Paris, COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, 1878, p Selon Martial- Pradel de Lamaze, Géraud de Pradel s intitulait seigneur de la porte Barrachaude dès 1420, PRADEL DE LAMAZE (Martial), «Uzerche et ses sénéchaux», B.S.S.H.A.C., tome 49, 1927, p ; tome 50, 1928, p LAMAZE (Jean de), Notes sur la famille de Pradel de Lamaze, Histoire généalogique des Pradel de la ville d Uzerche du XV e siècle à nos jours, Notes recueillies et complétées par Édouard de Lamaze, Paris, Ibidem. 131 POULBRIÈRE (J.-B.), Dictionnaire Historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, C.N.R.S., éd. Chastrusse, Brive, 1964, tome3, p Arch. dép. de la Corrèze, 3O 1360.

51 51 hauteur 133. La destruction de la porte, durant la Révolution, a engendré une confusion toponymique, le qualificatif «de Barrachaude» ayant été associé, dès lors, à la porte Bécharie (fig. 12 et 13). Ce transfert fut source de nombreuses confusions, si bien que toutes les descriptions de la ville mentionnant les portes, en particulier celles établies par les érudits du XIX e siècle, doivent être regardées avec prudence. La même rigueur s impose quant à l origine de la porte Bécharie. Qu en est-il de ce toponyme? «Bécharie» : hypothèses sur l étymologie Le cartulaire d Uzerche : la filiation des «Arbert», un premier indice? 134 Les premiers indices sur l origine de ce toponyme sont à rechercher dans le cartulaire d Uzerche. Trois chartes en particulier retiennent notre attention. La première, datée de , relate un don effectué par une certaine Sénégonde et son époux Becerius, fils d Arbert, de deux mas dans la vicairie de Cursiac (Annexe 11). La deuxième charte, datée de , est un privilège d Archambaud I, vicomte de Comborn, de l église Sainte-Marie «du lieu d Uzerche» (Annexe 13). Dans cet acte figure notamment la donation d une église «consacrée à notre Rédempteur et à sa mère Marie qui a été autrefois possédée avec ses mas par notre fidèle Arbert» 137. Parmi les signataires de la charte figure «l honorable Arbert». Enfin, une troisième charte, relatant le don de Guy, vicomte de Limoges, de l église de Saint-Pardoux l Ortigier, «pour l âme de notre prédécesseur Adhémar et de feu l Honorable Arbert et sa femme la pieuse Adélaïde» (Annexe 14). Parmi les restitutions attribuées à Adhémar, père de Guy, on trouve : Sainte-Eulalie d Uzerche, avec quatre mas à Pleu ; trois borderies à Saint-Vincent et trois autres à Venejol ; trois et deux borderies dans la villa de Fauges, une à Borziac, une dans la villa ad Vallem, deux dans la villa Chambos, deux à Novavilla, une à Domion, deux dans la villa ad Poio, et une dans la villa Laval. Après la mort d Adhémar, son fils Guy, et son épouse Emma, firent d autres donations : l église de Saint-Sylvain, avec des vignes, deux mas dans la villa Chammart, trois aux Bordes, une à Falgeras, une dans la villa Bretania, une à Novavilla, et une ad Piscionem. Quelques remarques s imposent à la lecture de ces trois chartes. Rien ne nous l assure, mais il n est pas impossible que Becerius soit une forme primitive de Becharia. La question se pose alors de suivre la filiation de ces «Arbert» (fig. 39). Dans le préambule historique du cartulaire, il est fait mention du refondateur du monastère, Arbert de Chavanon, fidèle du roi Louis et de son fils Lothaire ( Arbertus de Chavano, vir nobilissimus, familiaris Ludovici et Lothari filii ejus, orabat regem saepius, ut Userchiae dominationem, in suam transferret ditionem, asserens nobilissimum monasterium quod Pipinus construxerat esse destructum, superesse tantum unum clericum ) 138. Est-ce le même que celui de la charte 40, qui, cette fois, est présenté comme un fidèle du vicomte de Comborn? Vivait-il encore ou «l honorable Arbert qui signe est-il son descendant? Par ailleurs, pourquoi les biens que le vicomte Archambaud donna, à sa demande, étaient-ils Notre-Dame de Bécharie (selon Champeval), Causengias (paroisse Saint-Nicolas, Uzerche) et Las Bordas (paroisse Notre-Dame, Uzerche)? Bien qu il ne soit pour l heure impossible de proposer une véritable filiation, nous voyons dans les membres de cette familia, proche du vicomte, et dont les possessions sont situées à Uzerche même, ou dans ses abords immédiats, un lien qui resterait à confirmer avec notre toponyme Bécharie. Pour la période suivante, nous abandonnons le domaine des conjectures chronologiques et toponymiques pour entrer dans celui des affirmations un peu plus solidement étayées. 133 Uzerche à la Veille de la Révolution, Imprimerie Juglard, Tulle, 1938, p Hypothèse suggérée par Mme Guély. 135 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n Il s agit en fait de la charte de donation évoquée plus haut dans l étude sur l église Notre-Dame de Bécharie. 138 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., p

52 La paroisse Notre-Dame de Bécharie Les premières occurrences du toponyme sont intimement liées à la paroisse Notre-Dame, dite «de Bécharie», dont on a essayé de déterminer les différentes occurrences (cf. supra). Tableau récapitulant les différentes mentions de la (des) paroisse (s) Sainte-Marie et/ou Notre-Dame : Dates Mentions Sources 1281 capellanus beatae Mariae de Becharia Archives de la commune de Seilhac parroquia Beate Marie de Becharia Chronique publiée par Georges de Manteyer cura Beatae Mariae de Becharia Uzerchiae 1474 Paroisse N.-D. de Becharia de la ville d Uzerche J.-B. Champeval, d après les Archives préfectorales de Limoges, h., sans cote, liasse de la Règle. J.-B. Champeval, d après une collection de M. Brunet, ancien ministre. Qu en est-il de l origine de ce toponyme? Nous n avons pas trouvé d indice probant qui nous assurerait de la signification de ce terme et ne pouvons qu émettre deux hypothèses : - la porte Bécharie serait la porte du bec au sens ancien d avancée, de pointe (elle défend une brèche taillée dans le rocher). - elle aurait pris le nom de celui qui l occupait, peut-être un Besse (?), avec suffixe collectif -aria. Ce patronyme, très répandu à Uzerche de tous temps et prononcé «Beichs», à la limousine, a en effet cédé la place, au cours du temps, à celui du ou des possesseurs ultérieurs : à la veille de la Révolution la porte s appelle couramment «la porte Clédat». On retrouve le même processus d ailleurs pour les autres portes d Uzerche, aujourd hui disparues 139. La question se pose de savoir si le toponyme de Bécharie que l on attribue habituellement à la chapelle Notre-Dame, devenue dès le XIII e siècle église paroissiale, lui a été donné en référence à la porte du même nom, ce qui supposerait que cette dernière préexistait (hypothèse que semble privilégier J.-B. Poulbrière, pour qui l église de Notre-Dame est dite de la Bécharie parce qu elle avoisine la porte de ce nom 140 ) ou si le toponyme est plus ancien que la porte. Au vu des différents éléments dont nous disposons (cf. infra), il semble qu il faille privilégier la seconde hypothèse : le toponyme Bécharie existait antérieurement à la porte. Nous n avons recensé aucune mention sûre de la porte avant une époque tardive : de fait, la première occurrence faisant référence de manière explicite à la porte Bécharie ne remonte qu au XV e siècle. Il y aurait donc là un hiatus de près de deux siècles, si l on s en réfère aux sources écrites, entre l apparition de la paroisse dans les textes, dans la deuxième moitié du XIII e siècle, et la première occurrence de la Porte Bécharie. Cela étant, un certain nombre d indices nous permettent d envisager une datation plus haute Les premières mentions de la porte Dans son testament olographe du 3 mai 1842, Martial-Gabriel, Baron de Clédat, invoquant les mânes de ses aïeux, parle de la maison paternelle, bâtie (sic) par eux à Uzerche il y a plus de cinq cent vingt six ans 141 (soit en 1216!) et rappelle que sa famille s est distinguée depuis des siècles dans la haute administration, dans la magistrature, dans le militaire, et qu elle a fourni au clergé des prêtres respectés dans les hautes fonctions auxquelles ils ont été appelés (fig. 40). La présence de la famille Clédat à Uzerche est sans doute très ancienne, mais aucun document ne nous atteste leur présence avant le XVI e siècle (cf. infra). Pourtant, 139 Communication orale de Mr. Louis Bournazel. 140 POULBRIÈRE (J.-B.), Dictionnaire, op. cit., p Archives Départementales des Yvelines, minutier des notaires, dépôt de l étude Malleret et Chavot, fin 1981.

53 53 d après ce testament, ce serait donc antérieurement à l année 1216, donc à la fin du XII e ou au début du XIII e siècle que la demeure aurait été édifiée par les ancêtres du Baron de Clédat. La porte, qui lui semble intimement associée, aurait-elle vu le jour en même temps? En fait, la porte Bécharie est signalée pour la première fois en 1439 sous la forme dialectale «de Becharia» ( On pénétrait dans l enceinte fortifiée par les portes : a. del Chatz, 1276 ; b. de Bécharia, 1439 ; Basses, 1442, à Sauvageac ; d. Baffas, à l entrée de la descente du Pont-Neuf, 1745 ) 142. Cette mention est, comme souvent avec J.-B. Champeval, sortie de tout contexte historique et, de plus, non référencée. J. Combet évoque quant à lui des réparations faites à la Porte Bessarie datant du règne de Charles VI 143. La pierre, en forme de niche, destinée à recevoir une statue de la sainte Vierge, fut probablement placée au-dessus de cette porte vers le temps où le roi Louis XI visita le Limousin 144 (soit en 1463). J.-B. Poulbrière se montre un peu plus évasif. Pour lui, la statue de la Vierge de la porte Bécharie-Barrachaude remonte avec la porte elle-même, seule subsistante des cinq autrefois, à l époque ogivale 145. Les résultats des sondages archéologiques de la chapelle Notre-Dame, évoqués plus haut, confirment la présence d un élément défensif à cet endroit de l éperon, dès le XIV e siècle : la porte Bécharie aurait pu faire partie d une ligne défensive dans le prolongement de l imposante tour mise à jour lors de ces fouilles. Tableau récapitulatif des différentes mentions de la porte Bécharie : Date Mention Source XIII e siècle Evocation de la maison paternelle battie par eux [les ancêtres du baron] à Uzerche il ya plus de cinq cent vingt six ans Testament de Martial-Gabriel Clédat 1439 De Becharia J.B. Poulbrière Règne de Charles VI ( ) réparations faites à la Porte Bessarie ( ) J. Combet Au final, les informations récoltées pour l ensemble de la période couvrant le Moyen Age sont maigres, et ne nous permettent pas d être catégoriques quant à la date de la construction primitive de la porte Bécharie, pas plus que des bâtiments attenants. Nos indices sont ténus et ne reposent que sur des informations indirectes : travaux d érudits s agissant des sources écrites, résultats de fouilles archéologiques ne concernant pas directement la porte Bécharie. Tous ces éléments, s ils doivent être regardés avec précaution, nous incitent à envisager une datation entre le XIII e et le XV e siècle. Le rattachement de la porte et des bâtiments dits «de Bécharie» semble être fort ancien, mais on ne peut le faire remonter sans garantie scientifique au-delà du XVI e siècle. Si des doutes persistent, faute de source fiable, pour la période antérieure au XVI e siècle, on peut, s agissant du XVI e siècle au XIX e siècle (inclusivement), être affirmatif : l hôtel accolé à la porte Bécharie est resté la demeure de la famille Clédat Les Clédat C est finalement à travers l étude minutieuse de la «maison» Clédat que nous avons pu récolter les informations les plus précieuses sur l hôtel éponyme et sur la porte Bécharie. Le recensement le plus complet possible des différents membres de cette famille a été effectué dans l espoir, d une part, de trouver un document descriptif, dressant éventuellement un état des lieux de la maison familiale (testament, inventaire après décès ), et, d autre part, pour établir au plus juste une filiation des propriétaires durant cette 142 CHAMPEVAL (J.-B.), Le Bas-Limousin seigneurial et religieux, Limoges, 1887, p Charles VI, dit Charles le Bien-Aimé, puis Charles le Fol, fut roi de France de 1380 à COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., p POULBRIÈRE (J.-B.), Dictionnaire, op. cit., p. 460.

54 54 longue période (XVI e -fin XIX e siècles). Parmi les documents consultés, les actes notariés sont largement majoritaires, qu ils soient conservés dans les registres d Insinuations 146, éparpillés dans des fonds d érudits 147 ou classés dans des séries d études notariales 148. Les travaux d érudits (L. Bournazel et J. Combet), et les différents documents consultés par nos soins aux archives départementales de la Corrèze ont permis d essayer une esquisse généalogique. Il n a en revanche pas été possible de suivre cette famille au-delà du XVI e siècle. Par contre, il est tout à fait raisonnable de considérer que cette famille était notable à Uzerche dès le XV e siècle (peut-être même avant, ainsi que le suggère le testament de Martial-Gabriel de Clédat), soit antérieurement à l apparition du premier Clédat, au milieu du XVI e siècle. N oublions pas que les registres paroissiaux ne remontent en général pas au-delà de 1525, et qu il ne pourrait avoir été fait antérieurement mention des Clédat que s ils avaient occupé des charges de premier plan, dignes d être relatées dans quelques écrits de monastère (ou dans des registres terriers). Du reste, même pour les maisons dont l origine féodale ou chevaleresque était certaine, Louis XIV et Louis XV n exigeaient pas de preuve écrite de filiation antérieure à l an Il suffisait de «prouver» avant le XV e siècle. Exiger plus aurait été, en général, exiger l impossible 149. Il convient de rester prudent, donc, pour la période médiévale, mais ayons la certitude d avoir par la suite cinq siècles de notabilité perpétuée. Durant toute cette période, l hôtel accolé à la porte Bécharie ne changea de famille propriétaire. Cependant, en raison du grand nombre de patronymes rencontrés, et de la scission de la famille Clédat en plusieurs rameaux, l établissement d une généalogie, même succincte, n a pas été chose aisée. A partir du XVII e siècle et jusqu au milieu du XIX e siècle, les Clédat sont abondamment représentés à Uzerche et dans sa région et nombre d entre eux occupent des charges officielles et jouissent d une position sociale notable. Tout au long des XVII e et XVIII e siècles, on trouve des Clédat marchands, bourgeois, consuls, avocats, officiers au sénéchal ou même aux armées. Retenons en les deux branches principales 150 : - la branche aînée ou branche de Clédat. Ce rameau s est éteint au milieu du XIX e siècle et fondu dans la famille de Juge de la Ferrière. On peut raisonnablement penser que c est cette branche qui a été propriétaire de la maison «familiale», l hôtel Clédat. - la branche des Clédat de la Vigerie. Selon certaines sources, ces Clédat auraient possédé au moins deux maisons à Uzerche, une dans le quartier de Puy Chamard, une autre dans le faubourg de la Pomme. Il resterait à préciser l origine nobiliaire de cette famille. Noblesse d extraction? De robe? Il est probable que la branche aînée de la famille ait été la seule à accéder à la noblesse, à la fin du XVIII e siècle. Quand on sait par quels troubles la ville d Uzerche est passée à l époque de la guerre de Cent Ans notamment, on ne s étonnera pas de ce que les ancêtres des Clédat, et des vieilles familles nobles d Uzerche plus généralement, se soient trouvés dépourvus de parchemins antérieurs à ces troubles, incendies et ravages Les armoiries : un premier indice L origine du patronyme «Clédat» pourrait provenir du mot «claie», instrument de fermeture qui pouvait initialement désigner aussi bien une herse qu une barrière ou une porte. Ce patronyme semble faire référence à la porte Bécharie, porte construite peut-être par la famille ou gardée par elle ou encore à la herse ou claie qui servait à fermer cette porte dans les temps anciens? 151 Le dessin des armes familiales va dans le sens de cette hypothèse : les diverses représentations qui nous sont parvenues reprennent toutes, la herse et la porte. Plusieurs figurations des ces armes ont pu être relevées. Sur l une d elle, il est possible 146 Arch. dép. de la Corrèze, série B. 147 Arch. dép. de la Corrèze, sous-séries 6 F 181, 249, 14 F Arch. dép. de la Corrèze, série E. 149 LAMAZE (Jean de), Notes sur la famille de Pradel de Lamaze, Histoire généalogique des Pradel de la ville d Uzerche du XV e siècle à nos jours, Notes recueillies et complétées par Édouard de Lamaze, Paris, 1988, p D après BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Information aimablement communiquée par M. Patrick de Lafferière.

55 55 de lire : «D azur à la claie d or ajourée du champ, accompagnée en chef de deux étoiles d or et en pointes d un croissant d or soutenu de deux rameaux d églantier à plusieurs fleurs tigées et feuillées d or» (fig. 41) 152. Cette représentation se trouve sur un portait de Joseph-Elie de Clédat (cf. infra) réalisé par Michel Cibille, et daté de 1690, mais également sur un coin à marque en fer forgé, attribuable à la même période. Une autre représentation des ces armes figure sur les lettres patentes reçues par Martial-Gabriel de Clédat lorsqu il fut créé baron par Louis XVIII (décembre 1819). On peut y lire : «D or à la fasce d azur chargée d une épée d argent, accompagnée en chef de deux étoiles d argent et en pointe d une porte de sable ouverte du champ et soutenue d un croissant d azur» 153 (fig. 42) Éléments de généalogie Les investigations menées dans le cadre de cette étude n ont pas permis de mettre en évidence une véritable généalogie. Nous nous contenterons de mentionner les membres des différents rameaux, avec, pour certains, quelques indications sur le statut social ou les références documentaires dans lesquelles leurs noms figurent. En gras sont soulignés les héritiers supposés La branche principale (XVI e -fin XVIII e siècles) Le premier des Clédat connu à Uzerche est Léonard Clédat. On le trouve mentionné pour la première fois dans un acte du 16 octobre 1557, rapporté par J. Combet dans son Histoire d Uzerche, retraçant la nomination des Syndics de la ville pour l année Léonard Clédat, marchand, est l un d entre eux, avec Martin Audoy, Jacques Gautier et Gabriel Luguet : le 16 octobre, les habitants, réunis devant Bernard Gorse, juge ordinaire de la ville, [désignèrent], comme chaque année à pareille époque, leurs nouveaux syndics : Martin Audoy, Léonard Clédat, Jacques Gautier et Gabriel Luguet, marchands qui [chargèrent] Barthélémy Besse et Gabriel Chavaille de les représenter en justice 154. Nous ignorons si Léonard Clédat était déjà propriétaire de l hôtel éponyme. Il était peut-être le père de Jean, Vincent, Léonard et Jeanne Clédat, tous trois cités dans le testament de Jean Clédat en Il n a pas été possible de déterminer qui, des trois frères, avaient été désignés comme héritier principal. -Vincent Clédat. Il est cité dans deux contrats de 1610, comme bourgeois 156. Dans un de ces deux actes, daté du 4 juin 1610, Vincent Clédat reçut de la part du révérend père Antoine Guejonie, abbé de Vigeois, l afferme des revenus de son abbaye pour une durée de cinq ans. Vincent est le premier «Clédat» à être mentionné en qualité de fermier de l abbaye de Vigeois. -Jean Clédat. Il est cité comme «Avocat en Parlement» dans plusieurs documents 157. Il épousa Françoise Laroche, laquelle fit son testament le 18 mars 1605, dans lequel elle légua plusieurs biens aux communautés religieuses d Uzerche et fit de sa fille unique Marie, son héritière universelle. Si celle-ci venait à mourir sans enfant, le testament prévoyait de lui substituer son père, Jean 158. Celui-ci fit son testament le 17 mars 1616 devant le notaire Chassaignac, dans lequel il fit également de sa fille unique Marie Clédat son héritière universelle 159. Sont également désignés dans ce testament ses frères Léonard et Vincent, sa sœur Jeanne, et ses neveux (Jean et Jean Clédat). 152 Ibidem. 153 Ibidem. 154 Cité dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Archives dép. de la Corrèze, B Archives dép. de la Corrèze, 6 F Archives dép. de la Corrèze, B 34, B Archives dép. de la Corrèze, B Archives dép. de la Corrèze, B 44.

56 56 Marie fit son testament devant le notaire royal Peyroudie, le 27 mars Léonard. -Jeanne Clédat. - Antoine Clédat (de la Borie). Bien qu aucun lien direct de descendance avec les précédents n ait pu être établi, il semble que Antoine Clédat de la Borie ait été le principal héritier, dans les années La multitude d actes le concernant pour cette période semble confirmer cette hypothèse. D après J. Nadaud, Antoine Clédat, Sr de La Borie, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi, lieutenant criminel de robe courte à Uzerche, épousa Michelette de Pradel ( ) 161. Il est en effet cité plusieurs fois dans le registre 6 F 249, comme «Gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi» (1641) et «Lieutenant Criminel de Robe Courte». En 1660, par un acte passé devant le notaire Peyroudie, Michelette Pradel, épouse d Antoine Clédat, passa un contrat d affermage avec Jean Jougat, laboureur d Escoussas 162. Il fit son testament le 22 février dans lequel il cite ses enfants ainsi que son épouse, qu il institue pour héritière universelle, lui substituant son fils aîné le cas échéant. Il leur fit don de huit mille livres ou des domaines de La Borie Blanche et de Las Bordas. On le retrouve mentionné en 1678, à plusieurs reprises : dans un procès avec Jean de la Feuillade, seigneur de la Feuillade et de Chambres, dans un échange avec Jean Fleymiac, laboureur de la paroisse de Saint-Jal etc 164. La date de son décès peut être située entre 1680 et 1685 : il est cité dans une transaction avec Pierre de la Roche Faucon en , et déclaré décédé en 1685 (feu Antoine Clédat, père de Catherine Clédat et beau-père de Jacques Boyer, son mari) 166. Son testament de 1678 nous informe qu il avait pour enfants : - Joseph-Elie, son héritier (cf. infra). - Gabriel Clédat, seigneur de Charliaguet. - Catherine Clédat. Elle est citée comme épouse de Jacques Boyer, seigneur du mas du Puy dans un acte daté du 7 novembre 1685, relatif à un acte précédemment passé par son père Antoine Clédat à propos de la dot de son mariage (cf. supra) Françoise Clédat. Elle épousa le 15 janvier 1675 François Dupuy, seigneur de Lamerlie, fils de Maître Léonard Dupuy, Juge de Saint-Bonnet-la-Rivière Joseph Elie de Cledat de la Borie. Dès 1685, Joseph Clédat, fils de feu Antoine, lieutenant criminel, reçut un pré en hypothèque, de la part de Pierre Mousnetas, tisserand de Perpezac-le-Noir 169. On le retrouve la même année comme fermier de l abbé de Vigeois 170. Il semble qu il ait épousé Michelette Guyon en première noce. En effet, un acte du 6 juin 1687 reçu par le notaire Peyroudie fait état du mariage de Michelette Guillon et de Joseph Clédat, avec une dot de 5000 livres payées par Catherine Boyer et feu Luc (ou Louis) Guyon, eslu de Brive 171. Il est cité comme «Conseiller du Roi» et «Lieutenant de Main de la ville d Uzerche», dans 160 Testament du 27/03/ 1653, Archives dép. de la Corrèze, 6 F NADAUD (abbé J.), Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges, éd. Leclerc, 1882, p Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, B Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, B Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E 2762.

57 57 plusieurs actes de , , et Il est également cité comme «bourgeois» dans plusieurs actes de , et comme syndic de l hôpital d Uzerche en C est peut-être sa maison qui est mentionnée en «confront» dans une transaction de 1712, à Uzerche, au quartier du Puy Chammard (paroisse de Notre-Dame) : ( ) une maison a luy appartenante [Léonard Bleynie, bourgeois] située en la presante ville quartier dudit puychamard avec ses droits dentrée depandans de ladite maison consistant ladite maison en un estable une chambre par-dessus un grenier et une galerie par le devant et generalement ladite maison par son entier à lexception seulement de la cave depandant de ladite maison confrontant icelle maison par le devant a la rue publique et visant sur le cimetière de leglise nostre dame par le derrière a autre maison des heritiers de feu seigneur Pontat daustre coste a autre maison possedée presantement par le seigneur bayle et dautre costé a autre maison du seigneur cledat lieutenant de maire sauf ses plus amples confrontations ( ) 178. Parmi ses nombreux enfants (dont Gabriel Clédat dit «de la Faurie», pour lequel on dispose d un testament), Gabriel Clédat fut désigné comme héritier. - Gabriel Clédat semble avoir été le successeur de Joseph Elie de Cledat de la Borie, dès les années Il était l époux de Barbe de Chavaille, famille importante d Uzerche qui compta au XVII e siècle au moins deux lieutenants au sénéchal 179. Il était non seulement conseiller et procureur du roi en la Sénéchaussée d Uzerche, mais également subdélégué de l intendant ce qui en faisait un des personnages les plus importants de la ville 180. Il devait également être à la tête d un important patrimoine foncier : on le retrouve en effet abondamment cité comme prenant part à de nombreux contrats agraires, ventes de rentes, ou quittances, dans le répertoire des minutes du notaire Léonard Besse (qui couvre la période 1743 à 1763) 181. Son fils Henry-Victor Clédat ( ), est resté, notamment, comme celui ayant «sauvé» Bécharie de la Révolution. - Henry Victor de Clédat ( ) est cité plusieurs fois comme «Avocat» puis «conseiller et procureur du roi», comme son père 182. Il paraît aussi lui avoir succédé comme subdélégué de l intendant jusqu en 1787 ou Entre temps, il avait obtenu la charge de conseiller du roi auprès de la Cour des Aides de Montauban, accédant ainsi à la noblesse avec le titre d écuyer (1784) 183. Il fut élu maire de la ville d Uzerche en novembre 1792, poste qu il occupa jusqu au 5 juillet 1794, date à laquelle il démissionna pour raisons de santé 184. Quelques mois après, son épouse et lui étaient portés, sous le qualificatif «Clédat, Maire et sa femme», sur la liste des personnes qui doivent être mises en état d arrestation, d après la loi, comme suspectes 185. En fait, dès 1793, «le maire de Clédat» fit, semble t-il, l objet de la part du citoyen Benoyton d une lettre de dénonciation du 26 août sur ses sentiments supposés et l obstruction mise par lui à un projet de démolition de la porte Bécharie ( La seconde dénonciation regarde le maire Clédat [ ] La troisième regarde aussi le maire, qui a répondu toujours pour tout le corps municipal, et qui est celui qui avait 172 Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Ibidem. 181 Arch. dép. de la Corrèze, E BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Ibidem. 184 BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p SEILHAC (V. de), Scènes et portraits de la Révolution en bas-limousin, 1878, p. 674.

58 58 fait le projet en question, parce qu il voulait conserver un monument représentatif des titres brûlés ) 186. Henry-Victor de Clédat mourut à Uzerche entre la fin de l année 1794 et le début de l année Son épouse lui survécut de douze ans. La succession d Henry-Victor a dû être troublée par le contexte révolutionnaire. Les biens des deux époux furent alors mis sous séquestre, la Nation revendiquant la part légitime revenant au fils émigré. La famille racheta cette part 187. Henry-Victor Clédat est donc parvenu à conserver la Porte Bécharie qui faisait partie de sa demeure. Les bâtiments ont peut-être souffert des excès révolutionnaires, et du dénuement dans lequel était son propriétaire, mais dans une mesure que nous ne pouvons estimer. Constatons que la porte Barrachaude a été rasée pendant la Révolution ainsi que l hôtel des Pradel, sous le prétexte que dans une République de frères il n était point besoin de murs garnis de créneaux. Le Club des Jacobins laissait pourtant subsister la porte de la seconde enceinte, la porte Bécharie Des trois fils de Victor-Henry de Clédat, Léonard-Gabriel-Jacques Clédat-Gourdon, Jean-Gabriel-Félix Clédat, et Martial Gabriel de Clédat, seul ce-dernier ne fut pas inquiété 188. Né le 29 mai 1764 à Uzerche, marié à Jeanne-Paule-Augustine Moreau, Martial Gabriel de Clédat, Baron de Clédat ( ) vécut à Versailles et au château de Chambourcy, près de Paris. Il épousa à Versailles, le 2 mai 1792, Jeanne-Paul- Augustine Moreau, fille de Jacob-Nicolas Moreau, bibliothécaire de Marie-Antoinette, secrétaire des commandements de Monsieur (le comte de Provence), et de Marie-Louise O Neill 189. C est chez M. et Mme Moreau, tant à Versailles qu au château de Chambourcy, leur propriété proche de Paris, que le couple s installa. Martial- Gabriel de Clédat fut nommé baron sous le règne de Louis XVIII 190, et termina sa vie au château de Chambourcy. Il prit ses dispositions successorales par testament olographe du 3 mai 1842 et codicille du 3 mai Son patrimoine avait du être quelque peu diminué par les troubles révolutionnaires, car, en dehors de quelques liquidités, ne figurent dans son testament que le domaine et château de Maubec et la maison familiale d Uzerche avec ses dépendances 191. Comme il n eut pas d enfant, il choisit comme principal légataire son neveu Jérôme Marie Clédat de la Vigerie, à qui il accorda le droit d habiter le second étage de sa maison. Après avoir légué à sa femme l usufruit de la totalité de ses biens, et avoir institué des légataires particuliers, il déclara : [ ] Je nomme pour mon héritier universel Monsieur jérome Marie de Clédat de la Vigerie né à Vigeois le douze avril mille huit cent onze fils unique de Monsieur de Clédat de la Vigerie chef de la Branche Cadette de ma famille et de la souche dont je suis le dernier rejeton, il ne jouira de ma fortune qu après le décès de ma chère femme Jeanne Paul Augustine Moreau Baronne de Clédat dont je me plais à répéter le doux nom! J accorde à mon héritier après mon décès le droit d habiter le second étage de ma maison d Uzerche dans l espoir qu il sera plus apporté d être utile et agréable pour donner ses soins à ma femme dans tout ce qu il pourra [ ] [ ] Mourant sans enfants à mon grand regret et celui de ma famille si anciennement respectée en Limousin, je crois remplir un devoir envers mes aïeux en appelant pour me succéder dans ma maison paternelle, bâtie par eux à Uzerche il y a plus de cinq cent vingt six ans, Monsieur Jérôme-Marie Clédat de La Vigerie. Il est toujours resté lié et sa famille avec la mienne. Mon vœu est qu il en perpétue le nom et le patrimoine. Le choix que j ai fait de lui m a été inspiré par sa bonne et modeste conduite envers ses parents pauvres et en récompense des soins qu il me donne depuis plusieurs années de ma vieillesse [ ] 186 Arch. dép. de la Corrèze, L BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p REVEREN A., Titres, anoblissements et pairies de la Restauration, , nouv. Ed., Paris, 1974, t. II, p BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche, op. cit., p Document communiqué par M. Patrick de Lafferière.

59 59 Ce passage relatif à l hôtel Clédat constitue pour notre étude un document de tout premier plan, puisqu il situerait la construction de l hôtel au XIII e siècle. Néanmoins, son interprétation pose problèmes : en effet, pour mentionner une date aussi précise (cinq cent vingt-six ans), on peut supposer que le baron devait disposer de documents personnels. Or, ainsi qu il a été signalé plus haut, il n a pas été possible de mettre la main sur de tels documents. Nous garderons donc toute la réserve nécessaire quant à la validité de ce document, qui n en demeure pas moins un élément de toute première importance pour l histoire de l hôtel noble Clédat et de la porte Bécharie. Quelques informations lacunaires ont pu être glanées sur Léonard Gabriel Jacques de Clédat, dit «l abbé de Clédat, chapelain de Charles X» 192, frère de Martial-Gabriel. D après les registres d état civil d Uzerche (décès), il apparaît que Léonard Gabriel Jacques de Clédat (né à Uzerche le 28 février 1758), un des fils de Victor Henry, décéda à l âge de 73 ans «en sa maison, rue de la place de cette ville» (?) 193. Dans une déclaration de succession datée du 18 juin , ce même Jacques de Clédat, «dit Gourdon Clédat, prêtre, frère du baron de Clédat [Martial-Gabriel], habitant chez ce-dernier», est mentionné comme propriétaire d un domaine à Gourdon, dans la commune de Chamboulive. Son testament olographe est daté du 14 décembre 1828, et est déposé, ainsi qu un testament mystique du 22 novembre 1831, pour minute à maître Dessus, notaire à Uzeche, le 23 décembre Ses principaux héritiers et exécuteurs testamentaires furent Léonard Gabriel Jacques Edouard Juge-Laferrière, maire de Saint-Cernin de Larche, son neveu et, de toute évidence, son filleul. Cette branche aînée s est donc éteinte au milieu du XIX e siècle, et fondue dans la famille de Juge de Laferrière. Même si, de toute évidence, l hôtel familial a dû rester la propriété de la branche principale de la famille, rien n exclut a priori qu elle ait été propriété d un autre Clédat, issu d une branche secondaire Les Clédat de la Vigerie Il semble que cette lignée commence avec Gabriel-Clédat, seigneur de Charliaguet. Il était le fils d Antoine de Clédat de la Borie (et donc frère de Joseph-Elie de Clédat, cité plus haut). Il est mentionné en 1678 dans le testament de son père : il est alors désigné comme bénéficiaire de 8000 livres ou des domaines de Charliaguet et des Vignes 196. Par acte passé devant le notaire Peyroudie en 1687, il s était vu affermé les rentes de l abbaye de Vigeois, en compagnie de François de Nauche, lieutenant, et autre François Nauche, bourgeois 197. Les liens de la famille Clédat et des abbés de Vigeois ressortent pleinement de cet acte, et semblent autant concerner la branche cadette de la Faurie que la branche aînée (cf. supra, Joseph Clédat, branche aînée). Gabriel semble avoir eu pour enfants Françoise et Gabriel Clédat. - Françoise. Elle épousa en 1712 Louis Besse, Avocat en Parlement, fils de Pierre Besse, Conseiller au Siège Sénéchal d Uzerche 198. C est peut-être son testament qui est cité dans le répertoire des actes passés devant le notaire Besse ( ) Gabriel Clédat de la Vigerie. Il était marié à Michelette Grivel et rédigea son testament en Il fit alors de son fils aîné Jean-Samuel son héritier universel, et demanda à être enterré dans le tombeau de ses prédécesseurs dans l église Notre-Dame. On connaît le détail du patrimoine qu il légua grâce à un document 192 CHAMPEVAL J.-B., Familles nobles de la Corrèze, réimpr., tome premier, p. 516 (notice Juge de La Ferrière). 193 Arch. dép. de la Corrèze, 2 E 276/ Arch. dép. de la Corrèze, 37 Q 16, fol. 51, n Minutier Dessus, E 10926, n 642 et Arch. dép. de la Corrèze, B Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, 6 F 249.

60 60 remontant aux années (requête déposée auprès du Tribunal de Première Instance de Tulle par deux de ses enfants, Ambroise-Gabriel et Marianne, contre leur frère aîné, et héritier, Jean-Samuel 201 ) : une maison à Uzerche, rue de la Place 202, et une pièce de terre près de la ville ; une maison de maître avec ses bâtiments, trois domaines et une réserve au lieu de Masdupuy, commune de Vigeois, une autre maison de maître, un domaine, un moulin et un étang au lieu de Charliaguet, commune de Vigeois, etc. C est peut-être lui qui est abondamment cité dans le répertoire des minutes du notaire Léonard Rogier Besse ( ) 203, impliqué dans un grand nombre de contrats agraires, de quittances, ou de ventes. Il eut pour enfants : - Ambroise-Gabriel. Une maison lui appartenant, située au quartier de la Pomme à Uzerche, a fait l objet d une vente dans les années Le document relatant cette vente donne une description (sommaire) de cette maison, ainsi que ces coordonnées cadastrales (Section B, parcelle 537, cf. Annexe 7). - Marianne. - Jean-Samuel. Aîné et héritier universel ainsi qu il est rappelé dans la requête citée ci-dessus. Sa maison située rue de la Place, numéro 129, a fait l objet d une saisie immobilière en 1817, ainsi qu il est rapporté dans un acte de vente en l audience du Tribunal de première instance de Tulle Les Clédat «non affiliés» Parmi l ensemble des membres de la famille Clédat recensés, certains n ont pu être identifiés et rattachés à l un ou l autre des deux principaux rameaux. Nous nous contenterons donc de les citer, sans les liens de parenté. - Jean Clédat. Un Jean Clédat est cité dans un document du 6 novembre 1663, comme avocat, ou avocat du Roy en l Election de Brive 205. Il résidait à Allassac. Il est donc a priori exclu qu il ait joui de la propriété de l hôtel Clédat à cette époque. Un Jean Clédat est également cité dans plusieurs actes en qualité de «Maître Apothicaire» : ainsi dans un acte reçu en 1714 par le notaire Peyroudie, faisant état d une transaction entre Jeanne Besse et Jean Clédat, maistre appotiquaire de la présente ville ( ) 206, ou dans une transaction passée en 1708 avec Pierre Goudrias, lieutenant d infanterie au régiment d Angoumois Mathieu Clédat. Un Mathieu Clédat est cité en 1684 dans une délibération du Sénéchal d Uzerche faisant état d une contestation à propos d un contrat d affermage du domaine familial de Las Bordas passé le 24 juin C est sans doute lui que l on retrouve en qualité de sieur mathieu Cledat bourgeois aussi habitant de ladite ville [d Uzerche] dans une transaction passée en 1720 devant le notaire Peyroudie 209. Sa qualité de bourgeois, et de consul, laisse présager une demeure de prestige. Mathieu Clédat était peut-être le père de Jean Clédat : en 1720, Jean Clédat, lieutenant de la juridiction ordinaire de la ville d Uzerche, fils de Mathieu Clédat, habitant à Uzerche, paroisse Notre-Dame, vendit à Anne David, habitante de la même paroisse, une rente annuelle de quatre livres et dix-neuf sous ( presant sieur Jean cledat lieutenant de la juridiction ordinaire de ladite ville fils a mathieu cledat demeurant ladite ville paroisse de Nostre Dame ) Arch. dép. de la Corrèze, 6 F Probablement à l actuelle Place des Vignerons. 203 Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, 6 F Arch. dép. de la Corrèze, 6 F Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, 6 F Arch. dép. de la Corrèze, E Arch. dép. de la Corrèze, E 1408.

61 61 - Michelette Clédat. On la retrouve dans deux actes de On apprend ainsi qu elle avait épousé Martin Blaynie, dont elle était veuve en 1770, et qu elle eut comme enfants, notamment, Antoine Blaynie, fils cadet. Ce dernier épousa Marguerite Clédat, veuve de Léonard Chaput, habitante la ville d Uzerche, dans la paroisse de Saint-Nicolas, qui lui fit don de sa maison. La même année Michelette Clédat fit donation à Antoine Blaynie d un bois de châtaignier 211. Il apparaît ainsi que la famille Clédat était propriétaire de plusieurs biens immobiliers à Uzerche. Cette forte implantation dans la ville rend difficile les recherches spécifiques, et, si l on n y prend garde, peut être source de nombreuses confusions. En nous appuyant sur l ensemble des documents recensés majoritairement aux archives départementales de la Corrèze, il a été possible de mettre en évidence, de manière tout à fait sommaire, nous en sommes conscient, les différentes branches des Clédat, et leur filiation principale (fig. 43). Plusieurs testaments ont pu être récoltés, notamment dans les séries B (Insinuations), mais également dans le fonds 6 F 249, mais, dans aucun de ces documents il n est fait état de l hôtel Clédat. Il s agit le plus souvent de simples mentions ne permettant pas de faire l association avec l hôtel («maison familiale», ou même simplement «maison»). L hypothèse la plus vraisemblable voudrait que l hôtel familial ait été, durant toute cette période, la propriété exclusive de la branche aînée des Clédat. Auquel cas, la filiation des propriétaires de l hôtel (établir cette filiation était l un des objectifs de cette étude) pourrait superposer avec la filiation de la branche aînée de la famille (fig. 44). Certains éléments semblent corroborer cette hypothèse, notamment le fait que la branche de la Vigerie possédait des biens immobiliers «rue de la Place», et au faubourg de la Pomme. Cela étant, nous n avons pas trouvé d indice probant nous assurant de l appartenance exclusive de l hôtel familiale à la branche aînée. Le fait que d autres «Clédat» aient résidé dans la paroisse Notre-Dame (cf. Jean Clédat, fils de Mathieu Clédat, de la branche issue de Léonard Clédat), ou le prestige de certaines fonctions occupées par d autres membres de la famille pourrait suggérer le contraire (notamment la fonction consulaire occupée par Mathieu Clédat). A partir du début du XIX e siècle, la filiation des propriétaires de l hôtel Clédat a pu être établie avec plus de certitude, et quelques documents descriptifs ont pu être récupérés La filiation aux XIX e -XX e siècles A partir de 1812, date de confection du cadastre napoléonien, il est en effet possible de suivre de manière non équivoque la filiation des propriétaires de l hôtel Clédat. L état de section de donne, pour cette année, le propriétaire des parcelles B 449 à B 456 : il s agit de Léonard Clédat, prêtre. La table des propriétaires (matrice cadastrale), de la même année, stipule qu un certain Martial Clédat était également propriétaire des parcelles B 449 («maison»), et B 452 à 456 («bâtiments, grange et cour»). De toute évidence, ces deux personnages sont les deux fils d Henry-Victor évoqués plus haut : Léonard Gabriel Jacques de Clédat et Martial-Gabriel Clédat 213. Cette identification confirmerait en tous les cas les liens entre l hôtel Clédat et la branche aînée. Après le décès de Martial-Gabriel, et selon ses dispositions testamentaires, la maison familiale a dû passer entre les mains de la branche cadette des Clédat de la Vigerie. Les indications fournies par les matrices cadastrales pour la fin du XIX e siècle confirment cette hypothèse. En effet, la filiation des propriétaires de la parcelle B 453, de 1882 à 1911, d après la matrice cadastrale des propriétés bâties (1882) 214, donne : Jérôme Marie Clédat Lavigerie, demeurant à Maubec, propriétaire de 1882 à 1887 (case 129). Ce Jérôme Marie Clédat de Lavigerie était le fils de Louis Gabriel Charles Bruno Clédat Lavigerie, ancien inspecteur de la maison centrale de Limoges, époux de Jeanne-Marguerite-Sophie 211 Arch. dép. de la Corrèze, B Arch. dép. de la Corrèze, 3 P Voir aussi, à son sujet, Arch. Nat., LH/547/64, dossier légionnaire. Information de S. Gibiat. 214 Arch. dép. de la Corrèze, 3 P

62 62 Lafarge décédé à Uzerche le 4 septembre 1849, dans sa maison, rue de la Fontaine 215. Les propriétaires suivants furent : Paul Lestourgie, curé à Uzerche, propriétaire de 1887 à 1907 ; Georges Lestourgie, prêtre à Argentat, propriétaire de 1907 à La filiation des propriétaires de la parcelle B 455, de 1882 à 1911, donne : Guillaume Lombardie, fils aîné, taillandier à Uzerche, propriétaire de 1882 à 1903 (case 277) ; Alphonsine Bounaix, épouse Saint-Agne Paulin, à Uzerche, propriétaire de 1903 à 1909 (case 59 ; Pierre Labarbarie, curé, place de la mairie, propriétaire de 1909 à 1911 (case 215). Les parcelles B 450 et 454 ne figurent pas dans la matrice des propriétés bâties entre 1882 et A la fin du XIX e siècle, une partie de l hôtel Clédat fut réquisitionnée pour le logement des congréganistes expulsés par le nouveau maire. En effet, dès 1878, Eyssartier, le nouveau maire, et son conseil municipal émirent, à l unanimité, le vœu qu une Ecole Primaire Supérieure soit créée et que les instituteurs congréganistes soient remplacés par des instituteurs laïcs 216, vœu exaucé par arrêté préfectoral du 27 août. Il ne restait plus au chanoine Lestourgie, curé de la ville, qu à reloger congréganistes expulsés et élèves fidèles, d abord au 12, rue de la Justice, puis dans l ancien hôtel des Joyet de Maubec, enfin, au château Bécharie, acquis, à cet effet, de la famille Clédat 217. Si l on en croit une lettre du maire d Uzerche adressée au préfet du département de la Corrèze, datée du 5 novembre 1905, la Porte Bécharie aurait à cette époque échappée de peu à une destruction 218. Le chanoine Lestourgie ne devait posséder qu une partie du château. En effet, en parcourant intégralement la matrice des parcelles bâties pour la fin du XIX e siècle, nous avons pu reconstituer sans grande difficulté la filiation des propriétaires de la parcelle B 455 de 1882 à 1911 : ce sont tous des membres de la famille Clédat. En revanche, pour ceux de la parcelle B 454, l absence ici de l état de sections de est un gros obstacle. Quant à la parcelle B 450, il semble s agir d un simple passage, à la lecture du plan, et elle est donc certainement déclarée non bâtie (recherche trop ardue en l absence de l état de sections). Lettre du maire d Uzerche adressée au préfet du département de la Corrèze, datée du 5 novembre 1905 : [ ] L abbé Lestourge curé d Uzerche récemment décédé était propriétaire d un vieux château dont fait partie la Porte Bécharie qui est un des principaux ornements de la ville. Par son testament l abbé Lestourgi aurait, dit-on, légué son château à l évêché ou à l évêque qui aurait l intention, dit on encore, d y installer un asile ou un refuge après avoir démoli la porte pour donner de l air et de la lumière au restant de l immeuble qui est très gracieux. Tout ceci ne repose que sur des «on dit» vrai ou faux. Mais ce qu on dit est possible, pourrait arriver ; et mon devoir est de prendre les devants et de prévenir une profanation, un acte de vandalisme que les propriétaires seraient en droit de commettre tant que le château dont il s agit n aura pas été classé au rang de monuments historiques. J ai donc l honneur de vous adresser sous ce pli la photographie de la Porte Bécharie et de vous prier de vouloir bien faire la démarche nécessaire pour arriver à faire classer comme monument historique ladite porte et le château dont elle fait partie [ ] Le classement au titre des Monuments Historiques des façades et de la porte en pierre date du 6 mai 1907 ; les toitures, la rampe en fer forgé de l escalier ancien et la salle basse du rez-de-chaussée de la tour carrée, avec ses peintures murales, ont été classées parmi les Monuments Historiques le 11 août 1987, date à laquelle la totalité de l intérieur de l édifice (à l exception de la salle basse du rez-de-chaussée, classée), et 215 Arch. dép. de la Corrèze, 37 Q 26*, n 91 (déclaration de succession datée du 4 septembre 1849 : aucun bien immobilier). Information de S. Gibiat. 216 BOURNAZEL (Louis), En Limousin : le Pays d Uzerche, tome 2, Éditions Lemouzi, Tulle, 1987, p Ibidem, p Arch. dép. de la Corrèze, 3O 1360.

63 63 les jardins en terrasses et leurs murs de soutènement étaient inscrits à l Inventaire Supplémentaire. La commune d Uzerche n a acquis la totalité des bâtiments qu en Nous avons pu retrouver cet acte de cession 219, dans lequel figure une description du château datant de 1911 (l acte de cession comportait en effet une origine de propriété remontant à 1910, enregistrée au Bureau des Hypothèques de Tulle en 1911) : Procès verbal d adjudication (1911) [ ] 19. Une maison d habitation, genre château, avec plusieurs tours carrées, bâtie en pierres, couverte en ardoises, et portée sous le numéro 453, section B du plan cadastral de la commune d Uzerche, à cheval par un porche ou une porte sur la rue Porte Barachaude avec prolongement sur le numéro 454, des mêmes plans et sections. Cette maison ou château se compose d un rez-de-chaussée, premier étage, deuxième étage et grenier sur la rue Porte Bécharie. Et en raison de déclivité du sol, elle a un étage en plus du côté du jardin. Elle a vingt croisées du côté du midi et une porte donnant accès dans le jardin, treize croisées vitrées à l ouest ou sur le jardin et trois petites ouvertures non vitrées, trois croisées et une porte du côté de l ouest et sur la rue Porte Bécharie, deux croisées sur la porte et du côté du nord, une porte et quatre croisées du côté de l est et sur la rue Porte Bécharie, quatre croisées et une porte sur le petit parterre au nord. L ensemble de cette maison confronte à l escalier Notre Dame, maison de monsieur le curé La barbarie, remise des époux Roux, rue Porte Barachaude, jardin des époux Roux ou terrain vague, parterre des mêmes et rue Porte Bécharie, son entrée principale se trouve rue Porte Bécharie. 20. Une remise bâtie en pierre couverte en ardoise édifiée sur le numéro 454 des mêmes plans et section, elle confronte à maison ci-dessus, maison de monsieur Labarbarie, cour de monsieur Boyer, et rue Porte Barachaude [ ] Depuis l acquisition du château par la commune, les bâtiments ont notamment servi de locaux à la société régionaliste Lemouzi, jusqu au milieu des années 1990, et ont subi plusieurs séries de travaux, l état général du château (intérieur et extérieur) n ayant cessé de se dégrader (fig. 45 et 46). Il ne fut pas programmé, depuis 1987, d intervention urgente ni de reprise de «tranches annuelles de travaux» analogues à celles qui, de 1977 à 1987, ont réhabilité la majeure partie du gros œuvre extérieur (murs, charpentes et toitures). D une manière générale, l ensemble paraît souffrir d un défaut d entretien. Parmi les éléments du bâtiment qui empêchent l utilisation de la plupart des salles de l édifice, mentionnons : l escalier en bois sur l ensemble des niveaux traversés, et la quasi-totalité des planchers en bois présentent en certains endroits des effondrements et en d autres un état sanitaire très dégradé lié aux infiltrations d humidité. Par ailleurs, des fissurations multiples et déformations inquiétantes de certains éléments du bâtiment (cheminée, murs de façade, murs de soutènement) ont pu être observées. Notons enfin que des fouilles sauvages réalisées dans les étages inférieurs de la tour sud-ouest n ont jamais été suivies d une vérification de l état des maçonneries et de leur solidité Perspectives offertes par l étude historique La position de la porte Bécharie lui confère un rôle stratégique dans la défense de la ville. L hypothèse d une construction établie durant l Antiquité voire le haut Moyen Âge serait donc envisageable, toutefois, aucune source ne la signale avant le début du XIV e siècle. A partir de cette période, différentes phases sont suggérées dans des contextes résultant de la guerre de Cent Ans. Cependant, l ampleur des travaux demeure difficile à cerner. 219 Archives des Monuments Historiques à Tulle. 220 Archives des Monuments Historiques. Voir à ce sujet JOUDOUX (Robert), «Images cruelles du château Bécharie, dit «château d Uzerche», Lemouzi, n 161, Janvier 2002, p

64 64 Aux XV e -XVI e siècles, la mise en place d une enceinte de faubourg et la construction de la porte Barrachaude a certainement modifié l importance de la porte Bécharie. Cette période, qui serait aussi celle de son association avec l hôtel de la famille Clédat, coïncide-t-elle avec un changement de fonction? Il convient de rester prudent, tant les chronologies relatives, faute d éléments de datations fiables, sont difficiles à établir. Il reste aussi à bien déterminer les liens entre la porte, les bâtiments attenants, et l enceinte. On ne saurait comprendre une porte de ville sans en étudier les liens fonctionnels avec le reste du dispositif de défense. En l état actuel des connaissances, les bâtiments associés à la porte, aujourd hui nommés trop hâtivement «château», ne sauraient être définis de manière franche : maison bourgeoise, hôtel noble, bâtiment défensif? Une identification avec l hôpital, que pourrait suggérer la localisation des bâtiments, près d une porte de ville, est a priori exclue : l hôpital d Uzerche, situé dans la paroisse de Saint-Nicolas, est fort ancien puisqu il est déjà mentionné en 1393 comme recevant de l abbé 350 livres ([ ] D abord maladrerie d un revenu de 400 livres en 1650, existant de temps immémorial constaté sous le nom d hôpital en 1393 [ ] CHAMPEVAL (J.-B.), Le Bas-Limousin, op. cit., p. 67).

65 65 3. Description du site et des bâtiments (Patrick Bouvart) 3.1. Contexte géologique, topographique et architectural La ville d Uzerche occupe un éperon formé par un massif gneissique inscrit dans un méandre de la Vézère 222. La porte Bécharie et l hôtel Clédat sont situés au bas de l actuelle rue Jean Gentet, principal accès au bourg historique. Le profil accidenté du relief se remarque immédiatement. Le pendage nord-sud de la rue Jean Gentet avoisine 7%. Les dénivellations de terrain sont encore plus importantes d est en ouest. 10,5 m de différence d altimétrie séparent le niveau de circulation de la terrasse sur laquelle est implantée la chapelle Notre-Dame de Bécharie et celui de la rue au niveau de la porte Bécharie. De même, la chaussée de la rue Gaby Furnestin surplombe de 8 m le terrain au sud de l hôtel Clédat. Un second niveau de terrasse établi encore 6 m en dessous assure une transition avec la vallée de la Vézère. L altimétrie du cours d eau est ainsi inférieure de 33 m par rapport à la route (fig. 47). Les constructions correspondent à un ensemble de 3 bâtiments très distincts. La porte Bécharie est encadrée à l est et à l ouest par deux corps de logis (fig. 48). Le logis oriental, barre l éperon de la porte jusqu à la terrasse de la chapelle Notre-Dame (parcelle cadastrale n 250) 223. Il est délimité à l est par une maison correspondant à une propriété privée (n 120), au nord par une ruelle dénommée «escalier Notre-Dame». La parcelle au sud est démunie de construction (n 249). Le logis occidental s étend sur le coteau de l éperon (parcelle cadastrale n 247). Il déborde au sud et au nord la porte Bécharie. Des parcelles de terrain actuellement non bâties le délimitent de toutes parts. L emprise totale des trois bâtiments avoisine 385 m². La propriété comporte en outre deux terrasses (parcelle cadastrale n 246). La superficie de celle au sud du logis occidental atteint 170 m². Celle en dessous comprend environ 1000 m². Cette dernière possède un puits en son centre. Une tour flanque le mur de soutènement à l ouest. Elle correspond probablement à un pigeonnier Description des ensembles bâtis Le repérage des espaces en plan et en coupe conserve la distinction des entités spatiales (ES) adoptée par M. Manciulescu (fig. 49 à 54). Elle consiste à attribuer un nombre de centaine à chaque niveau. Puis, chaque entité spatiale a ensuite été individualisée par un chiffre additionné à celui du niveau. Le premier niveau correspond aux caves du logis occidental. Par conséquent, les pièces du rez-de-jardin sont au niveau 2, les pièces du rez-de-chaussée sont au niveau 3 et les combles sont au niveau 6. Le bâtiment oriental a été identifié 1. Ses espaces sont ainsi dénommés 301 (rez-de-chaussée), 401 (1 e étage), 501 (2 e étage), 601 (comble). La porte Bécharie est identifiée 2. Ses étages sont dénommés 402 et 502, les combles 602. Le logis ouest regroupe les entités spatiales 3 à Selon la carte géologique dressée par Bernard Lamouille, il s agit d un gneiss plagioclasique du Bas-Limousin. Les environs de la ville se caractérisent également par la présence de roches granitoïdes avec des couches d amphibolite ou encore des schistes sériciteux et phyllades (Cf. Lamouille B. - Carte géologique de la région d Uzerche, bas-limousin, Corrèze, 1/ In : Géologie structurale et pétrologie. Documents du BRGM 19, s.l., BRGM 1980). 223 Cadastre d Uzerche, feuille 000, section AK 01.

66 66 Parallèlement à cette identification des ES, chaque entité architecturale (EA) est désignée par une lettre et un numéro attribué arbitrairement de 1 à N (fig. 55 à 74). Ainsi, les murs sont dénommés M1 à M33, les portes P1 à P49, les fenêtres F1 à F67 Ensuite, dans le cadre de l analyse stratigraphique, une détermination des unités stratigraphiques construites (USC) a été indispensable. Chaque USC possède un référent attitré en fonction de sa localisation et d un numéro complémentaire défini arbitrairement. Les USC du rez-de-chaussée du bâtiment oriental sont donc dénommées 301.1, et consécutivement Le bâtiment 1 Le bâtiment situé sur l actuelle parcelle cadastrale n 250 est établi de plain-pied sur le niveau de la rue Jean Gentet (fig. 75). Il présente un plan de masse approximativement rectangulaire de 12 m de long et de 8 m de large (fig. 57). Ses maçonneries s élèvent à une hauteur d environ 11 m, correspondant à 3 étages dont 1 de comble (fig. 66 à 68, 69, 70 et 74). La superficie de chaque pièce est d environ 52,5 m². La surface habitable, comble compris, atteint donc 210 m² Le rez-de-chaussée (niveau 3, ES 301) Nature et organisation de l espace Le rez-de-chaussée est accessible par une porte (P24) ouverte sur la rue Jean Gentet (fig. 76). C est un espace voûté, éclairé par un jour au-dessus de la porte et deux jours au sud dans M20. La hauteur de la pièce atteint 3,50 m sous la clé. Un escalier en vis est situé dans l angle sud-ouest (fig. 77). Maçonné, il offre une communication uniquement avec le 1 e étage. Le sol est pavé. Le seul aménagement est une niche dans le mur oriental M16 (fig. 78). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La structure la plus ancienne semble être le mur sud M20 (fig. 79). Il mesure 2,15 m d épaisseur. Seul son parement extérieur a pu être observé. Il est bâti en assises irrégulières de moellons de gneiss ébauchés (fig. 80). La maçonnerie s appuie contre le mur sud de la porterie M14 ; sa construction est donc postérieure (fig. 69). Le parement intérieur semble avoir été rejointoyé ou repris lors de la construction de la voûte. Les portions originelles sont donc difficiles à authentifier. L arase de cette maçonnerie primitive de M20 a pu être aperçue à l étage supérieur 224 (fig. 67). Les murs ouest (M34) et nord (M15) apparaissent également comme les constructions primitives, constitutives du bâtiment 1. Tous deux sont chaînés. L élévation de M15 est constituée d assises irrégulières de petits moellons bruts de gneiss liés à l argile. Le parement extérieur a été largement rejointoyé (fig. 81). Les constructions du mur ouest M34, de la porte P24, et du jour F27 sont synchrones. Elles sont en apparence, chaînées au mur M18 de la porterie, mais signaleraient en fait une reconstruction partielle de ce dernier. Le montant de la porte est en pierre de taille de granit (fig. 76). Il est agrémenté d un chanfrein. Le couvrement est assuré par un arc segmentaire constitué de 7 claveaux. Les vantaux sont modernes. Le dispositif de fermeture primitif fonctionnait avec une barre insérée dans une loge agencée dans la maçonnerie. Le cadre du jour F27 est également en pierres de taille de granit chanfreinées. Aucune relation stratigraphique entre ces structures et le mur M20 n a pu être relevée. Les caractéristiques des constructions sont insuffisantes pour assurer une contemporanéité. Le pavement du sol est un assemblage irrégulier de cailloux, galets et dalles de gneiss (fig. 82). Il présente un léger pendage E-O qui concorde avec le seuil de porte. Une lacune dans ce pavage permet de constater qu il repose sur un remblai, mais la nature et l épaisseur de ce dernier restent indéterminées. L aménagement de ce sol serait postérieur aux constructions évoquées précédemment. 224 USC

67 67 La voûte est un assemblage (sur coffrage) de moellons de gneiss bruts ou ébauchés liés par une argile ocre. Elle forme un arc en plein cintre. Les baies F21 et 22 s insèrent dans le voûtain par des lunettes (fig. 83). Leurs cadres sont en pierres de taille de granit. Ils sont agrémentés d un chanfrein et fermés de barreaux métalliques. Le couvrement de la lunette de F21 est percé d une ouverture zénithale assurant une fonctionnalité encore méconnue (fig. 84). Les constructions de ces baies semblent contemporaines de la voûte. L escalier en vis est également synchrone de cette dernière. L ensemble est postérieur aux murs M34 et M15 puisque la voûte s appuie contre M34 et condamne la partie supérieure du jour F27 (fig. 85). La construction du mur M16 semble être la dernière phase. Elle est postérieure à l édification de la voûte puisque la maçonnerie s appuie contre cette dernière. Toutefois, le mortier est similaire; les deux structures peuvent donc appartenir à une même phase. Une niche intègre ultérieurement la construction de M Ses piédroits sont montés avec des pierres de taille en remploi. Le couvrement est assuré par des linteaux en bois, eux aussi probablement en remploi. Une seconde niche a probablement été construite. Il n en reste que le linteau en bois 226 (fig. 86) Le premier étage (niveau 4, ES 401) Nature et organisation de l espace Le premier étage est accessible depuis le rez-de-chaussée du bâtiment 1 par l escalier en vis (fig. 87). Il communique également avec le premier étage de la porterie. Le niveau de circulation correspond à un plancher récemment établi sur la voûte 4. La hauteur de la pièce avoisine 2,65 m sous plafond. Deux jours apportent un éclairage par le sud. Un troisième jour est ouvert à l ouest, dans M34. Une ouverture est condamnée dans M16. Aucun aménagement ne permet d attribuer une fonctionnalité à cet espace. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La structure la plus ancienne est l arase de M20 évoquée précédemment 227 (fig. 88). L élévation construite dessus possède une épaisseur moindre, d environ 1,30 m 228. Celle-ci est seulement conservée sur une hauteur d 1,40 m (fig. 89). La détermination d une seconde phase est incertaine. Il pourrait s agir d un parapet. Cependant une distinction de mise en œuvre se remarque. Les assises irrégulières laissent place à un appareil incertain. Le matériau diffère également. Les moellons de gneiss se mélangent à des blocs de schiste sériciteux. L arase de cette portion de M20 a été établie approximativement à l horizontal lors d une reconstruction postérieure, hormis au contact de M (fig. 67 et 90). L existence d une phase de démolition ne fait donc aucun doute. L élévation de M34 semble encore à ce niveau correspondre à la construction primitive. Elle est percée d une fenêtre vraisemblablement synchrone. L appui se trouve actuellement au ras du sol (fig. 91). La pierre est sans mouluration et présente quelques traces d usure. Cette disposition permet d envisager une autre fonctionnalité que l éclairage pour cette baie. Elle a pu servir à monter des charges directement dans la pièce sans passer par l escalier. A cet étage, le parement de M16 est construit en appareil incertain de petits cailloux de natures très diverses 230. La construction est scindée verticalement par un coup de sabre qui pourrait correspondre à 225 USC USC USC USC USC USC

68 68 l arrachement d une cheminée 231 (fig. 66 et 92). Une ouverture est condamnée dans l angle nord-est. Elle est identifiable à une bouche de four à pain (fig. 93). La chambre de ce dernier est conservée dans l immeuble de la parcelle contiguë (fig. 94). Cet indice suggère ainsi une extension de la propriété jusqu à la chapelle Notre-Dame. L élévation de M16 s appuie contre la maçonnerie de M20 et sert d appui à celle de M15. Une partie de l élévation de M15 apparaît donc postérieure à celle de M16 mais également de M34 puisqu elle s appuie contre 232. Sa reconstruction coïnciderait avec l aménagement d une voûte (Voû 5). Une assise de moellons matérialise encore le sommier (fig. 95). Le retrait de la maçonnerie sur constitue un rebord destiné à réceptionner la voûte 5. Une portion de celle-ci est conservée sur la maçonnerie de M (fig. 96). Elle était en brique (module : 28 cm; 12,5 cm; 3,5 cm). La démolition de la voûte concorde peut-être avec la démolition de la cheminée dans M16 et le bouchage du four. La reconstruction de M16 remploie plusieurs fragments de briques. De même, le mur de l escalier M19 est en partie reconstruit en brique (fig. 97) Le second étage (niveau 5, ES 501) Nature et organisation de l espace Le second étage est aujourd hui uniquement desservi par une porte ouverte sur le second étage de la porterie (fig. 59). Auparavant, une communication existait avec le bâtiment dans le prolongement vers l est. L espace s apparente à une pièce de séjour (fig. 98). Elle est éclairée par deux larges baies au sud, une fenêtre à l ouest et un oculus au nord (fig. 99 et 100). Elle est chauffée par une cheminée adossée à M16 (fig. 101). Le sol est en parquet (fig. 102). La hauteur de la pièce atteint 3,55 m sous plafond. Ce dernier est à solives apparentes. Les murs sont entièrement enduits et badigeonnés en blanc. Aucun vestige de décor peint n a été décelé. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Compte tenu de la présence des enduits, les observations stratigraphiques sont réduites (fig. 79). La fenêtre F47 semble appartenir à la même phase que le mur M34. L ensemble des autres structures intègrerait une seule phase postérieure. Les éléments caractéristiques sont les deux grandes baies au sud. Leurs cadres en pierre de taille de granit sont chanfreinés. Leurs appuis sont moulurés. L authentification de la cheminée n a pas été possible. Seuls les piédroits se caractérisent par des angles rabattus L étage de comble (niveau 6, ES 601) Nature et organisation de l espace Le comble communique avec celui de la porterie. L espace est éclairé par une lucarne au sud. Malgré cela, il n est pas aménagé (fig. 103). La toiture est à deux versants et croupes. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La charpente est un assemblage à tenons et mortaises chevillées de chevrons formant ferme. Des poteaux exercent une traction sur de faux-entraits. Une faîtière et une sous-faîtière assurent le contreventement entre chaque ferme. Les fermes sont espacées en moyenne de 60 cm. Elles sont numérotées d ouest en est 231 USC USC USC

69 69 de I à X (fig. 104). Les sections des bois sont 12 x 13 cm. Des mortaises obsolètes trahissent la présence de remplois. De nombreuses pièces ont été changées lors des restaurations effectuées à la fin du XX e siècle La porte Bécharie (bâtiment 2) La porte Bécharie est située entre les ES 1 et 3 (fig. 57 à 59). Elle est surmontée de deux étages et d un espace de comble (fig. 61, 69, 70, 71 et 74). La hauteur des élévations atteint 11,30 m en façade sud. La surface habitable de chaque étage avoisine 13 m². Cet ensemble constitue une «porterie» (fig. 105) Le rez-de-chaussée : le dispositif d entrée Nature et organisation du dispositif d entrée La porte Bécharie est desservie au sud par la rue Gaby Furnestin. Celle-ci circule entre des façades de maisons et possède un gabarit de 5 à 6 m de large. Les piédroits de la porte réduisent la largeur du passage à 3 m (fig. 106). La rue Jean Gentet débute après. La chaussée est actuellement recouverte d un bitume. Elle apparaît pavée sur des photographies anciennes (fig. 11 et 19). La nécessité d étendre l accès du centre-ville à des véhicules de grands gabarits a entraîné un décaissement de celle-ci. Le niveau de circulation actuel est vraisemblablement établi 40 cm en dessous de celui d origine. Cette cote antérieure est attestée par la mise hors-sol des fondations (fig. 107). La porterie constitue un passage couvert de 4,15 m de long. Elle présente au sud une portion d 1m sous arcade en arc brisé (fig. 108). Le cadre est chanfreiné. Une seconde portion de 55 cm de large précède la porte. L espace est aujourd hui couvert par un plancher. Il peut correspondre à un assommoir car il précédait une grille. L existence de celle-ci est évoquée par des rainures verticales destinées à guider ses mouvements. Ces rainures mesurent 13 cm de large (fig. 109). La porte est matérialisée par des piédroits chanfreinés soutenant un arc brisé. La hauteur de passage avoisine actuellement 4,10 m sous la clé. La fermeture était assurée par un vantail reposant sur des gonds, maintenu clos par une barre insérée dans une encoche en virgule (fig. 110). Le passage est ensuite couvert par une voûte en arc segmentaire. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La façade sud de la porterie était à l origine entièrement maçonnée en pierres de taille de gneiss. Le remplacement de certains blocs par du granit serait imputable aux restaurations effectuées au XX e siècle. L ensemble des joints a alors été repris en ciment. L arc de la porte en granit serait également une réfection moderne. L authenticité du dispositif a néanmoins été approximativement préservée. Les murs M18 et M33 encadrant le passage et soutenant la voûte au nord de la porte présentent des désordres attribuables à une seconde phase (fig. 111). La voûte au nord de la porte s appuie sur M18 et M33. Elle est maçonnée en moellons de gneiss ébauchés noyés dans du mortier de chaux (fig. 112). Elle semble liée à la construction de M17, le mur nord de la porterie. Ce dernier s appuie contre M34, l élévation occidentale du bâtiment 1 (fig. 113). La voûte et M17 appartiendraient donc à une troisième phase de construction Le premier étage : la chambre de herse (ES 402) Nature et organisation de l espace Le premier étage de la porterie est établi sur un plancher qui masque la maçonnerie de la voûte. La hauteur de la pièce atteint 2,55 m sous plafond. L espace est desservi à l est par l escalier en vis du bâtiment 1. Il communique à l ouest avec l ES 403. Quatre marches assurent la transition entre les niveaux de circulation. Une échelle offre une communication avec le second étage. L éclairage provient de deux baies, une au nord et l autre au sud. Le seul aménagement relevé à l intérieur de cet espace est la rainure servant de guide pour

70 70 relever la herse (fig. 71 et 114). Il justifie l appellation «chambre de herse» 234. Le plancher et les revêtements muraux témoignent d une campagne de restauration moderne. En façade sud, un dais surplombe le passage et accueille une statue de la Vierge. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La plus ancienne structure est le mur M33. Il est composé d assises irrégulières de petits moellons de gneiss montées à l argile et conserve la rainure pour la herse. Le piédroit de la porte P27 vers l ES 403 appartient à une même construction. La porte a subi quelques modifications. Le linteau en bois serait plutôt lié à une reconstruction de M17. Le seuil a été supprimé lors de l aménagement des quatre marches pour rattraper le niveau de circulation de l ES 403. La partie supérieure de l ouverture a alors été condamnée par un bouchage. Suite à cette transformation, des badigeons rouge et bleu ont été apposés en plinthe sur un enduit dans le passage (fig. 115). Nous avons évoqué une reconstruction du mur nord M17, contemporaine de celle de la voûte au nord de la porte. La fenêtre F29 appartient à cette même phase (fig. 116). Elle se caractérise par un cadre chanfreiné bâti en pierre de taille de granit et un appui mouluré. Le linteau de son arrière voussure est en bois. Il pourrait s agir d un chevron en remploi. Il supporte le plancher de l ES 502 et lui serait donc contemporain. M17 s appuie contre M18 et lui est donc postérieur. L élévation de M18 ne possède pas la rainure pour la herse (fig. 117). Il s agirait donc d une reconstruction. Sa relation avec M34 demeure indéterminée. Les piédroits de la porte P26 s intègrent à la maçonnerie de M18. L installation d un cadre en bois n intervient que tardivement, après l abaissement du seuil de la porte. Cette transformation découle peut-être d une nécessité d adaptation aux marches de l escalier en vis. Les constructions des murs M18 et M14 sont synchrones. La relation entre M14 et M33 ne peut être observée de l intérieur mais la façade offre quelques indications supplémentaires. Des désordres apparaissent dans le mur sud M14, au-dessus de l arcade. Il s agit probablement d une reconstruction partielle. La maçonnerie n est plus en pierre de taille, mais en appareil incertain (fig. 69 et 118). L arase de la maçonnerie primitive se situe sous l appui de la fenêtre F28. La reconstruction de M14 se démarque par un retrait du parement. Des pierres de chaînage signalent l angle avec M18. Cette reconstruction est donc antérieure à la construction de M20 au même niveau. La relation stratigraphique avec le dais n a pas pu être identifiée. Celui-ci est orné de mouluration et d une sculpture caractéristiques de la période Classique (fig. 119). La fenêtre F28 est percée postérieurement. Son cadre en granit possède une feuillure pour accueillir des volets Le second étage (ES 502) Nature et organisation de l espace Le second étage est établi sur un plancher. La pièce possède une hauteur de 3,65 m sous plafond. Elle est éclairée par deux baies réparties au nord et au sud. Elle communique avec le niveau inférieur par une échelle et une trappe dans le plancher. Elle entretient également des relations avec les ES 501 et 503. Aucun aménagement n identifie la fonctionnalité de cet étage. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La maçonnerie de M14 a fait l objet d une surélévation pour établir cet étage. Son épaisseur est amoindrie par un retrait du parement intérieur. La construction est cette fois synchrone de l élévation du bâtiment 1. La baie F49 présente d ailleurs la même typologie que F45 et F46. L absence de chaînage d angle avec M18 impliquerait une démolition de ce dernier. Celle-ci n est probablement que partielle puisque M17 s appuie toujours contre. La chronologie de la porte P38 en relation avec l ES 501 reste difficilement identifiable (fig. 120). Son cadre en granit est chanfreiné. M17 s appuie contre les pierres de son piédroit nord. Elle pourrait donc être 234 Pérouse de Montclos 2000, 251, Herse.

71 71 synchrone de M18. La mise en œuvre des linteaux apporte cependant une suspicion. Celui en pierre est un remploi. Ceux en bois reposent sur des cales de brique (fig. 121). L authenticité du mur M33 et de la porte P39 n a pu être établie (fig. 122) L étage de comble (ES 602) Nature et organisation de l espace Le comble est ouvert sur celui du bâtiment 1 et celui à l ouest (fig. 123). Il est éclairé par une lucarne au sud et ne présente aucun aménagement. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La charpente est relativement similaire à celle du bâtiment 1. La section des chevrons est légèrement inférieure (9 x 11 cm). Les fermes sont numérotées d est en ouest (fig. 124). De nombreuses pièces ont été renouvelées. Certaines sont des remplois. L assemblage de cette charpente semblerait attribuable aux restaurations du XX e siècle Le premier niveau du corps de logis occidental Le corps de logis occidental possède actuellement 6 niveaux dont deux inférieurs au rez-de-chaussée. Cet agencement incite dans un premier temps à identifier les deux premiers niveaux comme des caves. Une telle dénomination est cependant discutable. L organisation des étages découle de la forte dénivellation du relief évoquée précédemment. Les niveaux 1 et 2 ne sont donc pas des sous-sols. Cette disposition justifie une désignation positive (niveau 1 et 2) plutôt que négative (niveau -1 et -2). Le premier niveau comporte 4 entités spatiales. Actuellement, aucune ne communique directement avec l extérieur. Toutefois, une recherche de continuité dans la description amène à présenter dans un premier temps quelques indices suggérant l existence d un éventuel niveau Un niveau 0? Nature et organisation de l espace Le niveau 0 correspondrait à un espace aujourd hui inaccessible, dont l entrée se trouve au pied de la façade occidentale (fig. 73). Un arc maçonné en moellons de gneiss ébauchés offrait un passage d environ 2,80 m de large (P47). Aucun indice ne laisse envisager un dispositif de fermeture. L ouverture est en partie condamnée (fig. 125). L espace intérieur est comblé par des remblais de matériaux en apparence issus de démolitions de maçonneries. Sa fonctionnalité ne peut être déterminée (fig. 126). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La construction de l ouverture semble synchrone de l élévation du mur M L entité spatiale 108 Nature et organisation de l espace Le plan de l ES 108 est approximativement quadrangulaire (fig. 55). Il mesure 4,92 m de long et 2,45 m de large. Sa superficie est ainsi de 12 m². La hauteur sous plancher atteint 4 m. Cependant le volume correspond à l origine à 2 niveaux dont un établi sur un plancher (Plc 1) à 1,5 m de hauteur par rapport au sol actuel (fig. 61, 62, 64, 65). Le niveau inférieur est desservi par une porte P1 en relation avec l ES 107. Un escalier assure la transition de dénivellation (Esc 1). Le sol est établi sur un remblai. L éclairage provient

72 72 d un oculus (F1) dont l appui est taluté. Le niveau sur plancher est desservi par la porte P2 depuis l ES 109. Il est éclairé par le jour F2 dont l appui est également taluté. La faible luminosité apportée à ces pièces et l absence de communication avec l extérieur autorisent une identification comme caves. La fonction de stockage est très probable, mais précisons que l accessibilité n est pas sans contrainte. L usage était donc probablement restreint à de petites charges. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La maçonnerie la plus ancienne semblerait être le mur M21 qui constitue l élévation orientale de cet espace (fig. 127). Il mesure 1,60 m d épaisseur. Son parement est un appareil incertain de moellons bruts liés par une terre argileuse marron (fig. 128). Une portion marque un ressaut de 38 cm. La nature de ce décrochement n est pas identifiée. Peut-être s agit-il d un contrefort. Sa relation stratigraphique avec M6 a été coupée lors du percement de la porte P1 (fig. 129). Le mur nord M22 s appuie initialement contre M21. Les deux maçonneries sont liées depuis une campagne de reconstruction. Une discordance apparaît dans les relations stratigraphiques entre M22 et M9. M9 s appuie contre M22. Cette relation s expliquerait par un doublement du parement de M9 lors d une reconstruction. Le postulat est avéré pour le parement extérieur. M9 s appuie contre la maçonnerie des latrines Lat 1. Une lacune au contact des deux permet d entrapercevoir le parement originel de M9. Le revers de l arc formant l ouverture du niveau 0 apparaît à l extrémité nord de M9. Sa construction semble ici encore, homogène avec le parement de M9 (fig. 130). L élévation de M9 est marquée au-dessus de l arc par un retrait horizontal du parement. Des pierres en saillies sont espacées régulièrement (fig. 131). Ce dispositif est destiné à réceptionner le plancher Plc 1 divisant l ES 108 en deux étages. L aménagement concorde avec le double dispositif d éclairage assuré par F1 et F2 (fig. 132 et 133). Les constructions relèvent d une seule phase. Le linteau de F2 correspond à la poutre de rive du plancher Plc 2. Le soubassement de M21 a été doublé pour permettre l installation du plancher Plc Le percement des portes P1 et P2 et l aménagement de l escalier concorderaient avec cette phase (fig. 134 et 135). Ils se caractérisent par la mise en œuvre de bois en remploi. Le parement du mur sud M6 est constitué d un appareil incertain de moellons de gneiss et plaquettes de schiste monté au mortier de chaux et de limon sableux ocre. Il est lié au parement du mur occidental M L entité spatiale 109 Nature et organisation de l espace L ES 109 est une salle trapézoïdale mesurant 3 m de large et 3,60 à 5 m de long (fig. 55). Son niveau de sol présente un léger pendage est-ouest. Il est établi 1,40 m au-dessus de celui de l ES 108. L espace est couvert par une voûte en berceau. Sa hauteur avoisine 4,5 m sous la clé (fig. 62 et 63). Il s ouvre au sud par une porte donnant sur l ES 107. Une autre porte vers l ouest débouchait sur le plancher Plc 1 de l ES 108. Un soupirail dans le mur oriental communique avec l étage supérieur (ES 209). La pièce n a aucun éclairage. Elle peut être considérée comme une cave. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Aucun contact stratigraphique ne permet d établir une chronologie entre les murs M21 et M26. Ce dernier est orienté conformément à la chaussée de la rue Jean Gentet. Son élévation est parementée d un appareil irrégulier de petits cailloux de gneiss (fig. 136). Elle repose sur un soubassement en débord. Une maçonnerie de gros blocs de gneiss apparaît dans l angle sud-est. Elle s apparente à un pilier ou un contrefort soutenant le mur M26 (fig. 137). La voûte et les murs M12 et M25 sont édifiés en moellons de gneiss ébauchés liés par un mortier de chaux blanc. 235 USC

73 73 Leurs maçonneries s appuient contre les murs M21 et M26 et s avèrent ainsi postérieures. La construction de M25 intègre la porte P3 (fig. 138). L aménagement de cette salle concorde avec le percement de la porte P2. Le soupirail semble percé postérieurement à l édification de la voûte L entité spatiale 107 Nature et organisation de l espace Les ES 107 et 207 correspondent à la base d une cage d escalier avec un couloir pour desservir les ES 108 et 109 par les portes P1 et P3. Le sol est irrégulier et recouvert de terre et de cailloux. La première volée de l escalier a été démontée et reconstruite au XX e siècle (fig. 61 et 63). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La plus ancienne structure est le mur M27, orienté est-ouest. Son parement est constitué d assises irrégulières de moellons allongés de moyen appareil 236 (fig. 139). Les moellons sont équarris et liés par un mortier de chaux et limon sableux marron. Des saignées correspondraient aux négatifs d une structure adossée, éventuellement un escalier 237 (fig. 140). Le négatif d une poutre appartiendrait éventuellement à cette structure 238. M27 sert d appui au mur M26. Ce dernier intègre une pierre en saillie qui a pu servir de support pour la structure évoquée ci-dessus 239 (fig. 141). Le mur-noyau M24 est construit en moellons liés par une argile ocre. Sa construction est égale à celle de la porte P L entité spatiale 111 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 111 est située dans l angle nord est du corps de logis (fig. 55, 60, 63). Elle n entretient aucune relation avec les espaces précédemment décrits. Il s agit d une pièce trapézoïdale d environ 20 m². Elle mesure 3,15 m de large et 5,71 à 7,25 m de long, soit environ 34 m². Elle est couverte par une voûte en plein cintre dont la hauteur sous clé est 3,60 m. L unique accès est un escalier communiquant avec l ES 211 (fig. 142). L éclairage est apporté indirectement par une fenêtre ouverte sur l ES 210. Le niveau de circulation est établi sur un sol de terre approximativement horizontal. Deux petites niches sont aménagées dans l épaisseur des murs. La première se trouve dans M13 au bas de l escalier. La seconde est dans M12. Elle est divisée en deux par une tablette de pierre (fig. 143). L identification comme un lieu stockage semble indéniable. La pièce peut être considérée comme une cave. Toutefois, elle est réservée à de petits volumes car l escalier limite l accès. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le sol de cette pièce a fait l objet d un sondage implanté dans l angle sud-ouest, à la jonction de M12 et M30 (fig. 144). La plus ancienne structure serait la portion de mur M12 talutée qui apparaît sous un arc de décharge 240 (fig. 145). Le mur M30 vient ensuite s appuyer contre. Il mesure près d 1,30 m d épaisseur. Son parement est un appareil incertain de moellons de gneiss bruts liés par une argile beige (fig. 146). Les deux maçonneries sont directe- 236 USC USC USC USC USC

74 74 ment établies sur le rocher naturel 241. Le sol présente alors un pendage est-ouest très prononcé. Un premier remblai de terre et de cailloux mêlés à des résidus de charbon de bois et des fragments de tuiles le recouvre 242. Il conserve le même pendage. Un second remblai composé exclusivement de terre et de cailloux se superpose 243. Il offre une surface approximativement horizontale 244 (fig. 147). Son apport coïncide avec la construction de l espace voûté. Le parement du mur M12 est doublé pour servir d appui à la voûte. Cette construction intègre un arc de décharge s appuyant contre M30. Le mur M11 et la voûte s appuient également contre M30. M13 et l escalier appartiennent à la même phase de construction. Une fenêtre est percée dans M30. Son appui est taluté 245. Un dernier remblai principalement composé de terre exhausse le niveau de circulation Le second niveau du corps de logis occidental (rez-de-jardin) Le second niveau comprend 7 entités spatiales dont deux communiquent directement avec l extérieur (fig. 56). Le sol de l ES 204 a fait l objet d un sondage manuel. La profondeur d investigation a été limitée à 70 cm suite à une instabilité du sol. Des risques d effondrement semblent être liés à la présence d une conduite d évacuation de latrines en partie effondrée ; le sol étant composé de remblais susceptibles de s y infiltrer L entité spatiale 204 Nature et organisation de l espace L ES 204 est située à l extrémité sud du corps de logis occidental (fig. 64, 65, 67 et 70). Son plan est irrégulier. Sa superficie avoisine 34 m². L espace communique avec les ES 208 au nord, 205 au sud et avec une terrasse de la parcelle cadastrale n 249. Le sol est établi sur des remblais en partie caractérisés par un sondage. La hauteur sous plafond est 3,70 m. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les murs M28 et M29 forment l angle sud-ouest d une construction primitive, vraisemblablement la porte Bécharie (fig. 148 et 149). Ils reposent sur un soubassement entraperçu dans le sondage (fig. 150 et 151). La profondeur d investigation a été insuffisante pour déterminer la nature de l assise. Les élévations sont constituées d assises réglées de petits moellons de gneiss allongés liés par un mortier de chaux et de sable gris-marron. Elles servent d appui à toutes les autres structures. Le mur M8 s appuie contre M29. Il intègre dans son épaisseur une conduite d évacuation de latrines localisées dans les étages supérieures. Cette conduite traverse l ES 204 en galerie souterraine (fig. 152). Son exutoire resurgit à l extérieur, au nord de l ES 204, dans l angle de M6 et M9 (fig. 153). Les élévations de M5, M7 et M8 sont liées et donc synchrones. M7 intègre dès l origine les portes P4 et P5 ainsi que l ES 206 (fig. 154). Seule l élévation de M6 serait en partie postérieure. Il s agit en fait d une doublure de parement. L épaisseur initiale de M6 est d environ 1,10 m. La doublure augmente celle-ci de 50 cm. Elle s appuie également contre M5 mais coïncide avec le percement de la porte P6. Pour cette raison, cette construction intègrerait a priori la même phase que M5, M7 et M8. Les divers remblais et niveaux de circulation observés lors du sondage seraient contemporains de l édification de M5, M7 et M8. Ils sont contenus par ces structures et reposent en partie sur la galerie d évacuation des latrines. La majorité des gravats s apparente à une démolition des maçonneries M28 et M29. L US pourrait 241 US US Il a livré du mobilier céramique en faible quantité. La typologie des pâtes (notamment un grès) et des glaçures ainsi que le profil d une lèvre orientent la chronologie vers la période moderne (XVI e -XVII e siècles). 244 US USC US

75 75 notamment avoir été constituée lors de l aménagement du plancher qui a nécessité une démolition de M (fig. 155). De même, la composition de la couche identifierait celle-ci comme des gravats accumulés lors du percement de la porte P6 et de la construction du nouveau parement de M6 (fig. 156). Le premier niveau de circulation lié à l utilisation de la pièce est le sol en terre battue US (fig. 157) L entité spatiale 205 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 205 est la base d une tour approximativement carrée située dans l angle sud-ouest du logis occidental (fig. 56, 65, 69). Sa superficie avoisine 12 m². L accès dépend d une porte en relation avec l ES 204. Le sol était initialement établi sur un plancher. La disparition de celui-ci rend la pièce inaccessible en raison d une cavité d environ 4,50 m de profondeur 248 (fig. 158). L éclairage provient de deux baies, l une au sud et l autre à l ouest (fig. 159). Le couvrement est assuré par une voûte (fig. 160). La fonctionnalité de la pièce demeure indéterminée. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La cavité résulterait de l établissement de la construction sur une forte dénivellation naturelle du terrain. L état actuel des vestiges ne permet pas d envisager une volonté d utilisation de l espace peut-être destiné à être remblayé. Les maçonneries sont constituées d assises irrégulières de moellons de gneiss de formes allongées liés par un mortier de chaux et de sable beige clair. Les couvrements des baies sont en moellons clavés. L ensemble des structures présente une homogénéité révélatrice d une même phase de construction L entité spatiale 206 Nature et organisation de l espace L ES 206 est un petit réduit carré dans l angle de M7 et M8. Il mesure moins d 1 m² et comporte deux niches (fig. 161). Il est accessible par un petit couloir voûté (fig. 162). Un jour apportait un éclairage au sud. Ce dernier est actuellement condamné par un escalier. La fonctionnalité de cet espace demeure incertaine. Il pourrait s agir d un guichet pour un portier. Aucune fonction défensive ne peut être attribuée à l ouverture car l étroitesse de l espace n autorise pas le maniement d une arme à feu. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L agencement de cet espace est entièrement synchrone de l édification des murs M7 et M L entité spatiale Nature et organisation de l espace Cette entité spatiale a déjà été en partie abordée avec l ES 107 (fig. 61 et 63). Il s agit de la cage d un escalier dans l angle de M26 et M27. Elle se poursuit jusqu au niveau 3, ainsi que le mur noyau. Elle est éclairée par un soupirail ouvert au ras de la chaussée (F64). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La seconde volée est composée de marches en bois qui s avèrent des remplois (fig. 163 et 164). Elles proviennent d un escalier en vis à marches portant sur noyau. Leur emplacement initial demeure ignoré. La troisième et dernière volée de l escalier 2 est constituée des mêmes remplois. Seul les revers des marches 247 Elle a livré un fragment de céramique a priori médiévale (cf. Annexe). 248 Cet espace aurait fait l objet d une fouille clandestine (cf ).

76 76 ont pu être observés. La volée a été abandonnée au profit d une autre se superposant. Cette dernière est celle qui aboutit au niveau 3. Le soupirail est aménagé dans le bouchage d une porte (P48) (fig. 165). Celle-ci ouvrait de plain-pied sur la chaussée de la rue Jean Gentet (fig. 71 et 166). Sa construction intègre le mur M26 en apparence lié avec l élévation de M33. La condamnation de la porte et l abandon d un niveau de circulation sur plancher coïncide avec la construction de l escalier Esc L entité spatiale 208 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 208 est ouverte à l est sur les ES 207 et 209 (fig. 61, 62, 64, 65). Elle n est donc délimitée que par 3 murs. Elle mesure 6,80 m de long et 2,55 m de large. Elle communique au sud avec l ES 204, par la porte P6 et au nord avec l ES 210, par la porte P9. Son niveau de circulation est établi sur le plancher Plc 2. La hauteur sous plafond est 3,20 m. L espace est éclairé à l ouest par la fenêtre F6. Une porte dans le mur ouest M9 est condamnée. Elle desservait un espace compris dans l épaisseur du mur, vraisemblablement des latrines. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le mur sud M6 s appuie contre M27 (fig. 167). La porte P6 est percée postérieurement. La maçonnerie du mur M9 est liée à M6. Elle intègre la porte P8 donnant accès aux latrines (fig. 168). La moitié nord de l élévation de M9 a subi une destruction. La reconstruction comprend une partie du piédroit nord de P8. Une maçonnerie condamne la partie inférieure de son ouverture. Les latrines sont alors peut-être transformées en évier. La nouvelle élévation de M9 incorpore la fenêtre F6. L appui est un remploi. Sa tablette est inversée, avec la mouluration vers l intérieur. M22 semble avoir subi une destruction de moindre ampleur. Son élévation est adaptée au nouveau plancher de l étage supérieur (fig. 169). Celui-ci est constitué de poutres en remploi. La porte P9 est percée postérieurement vers l ES L entité spatiale 209 Nature et organisation de l espace L ES 209 est une salle de plan losangé mesurant 2,86 m de large et 5,75 m à 7,30 m de long. Elle est ouverte à l ouest sur l ES 208 et au sud par une porte dans M25 (fig. 62, 63). Elle communique avec l ES inférieure par un soupirail dans M26. L éclairage provient de manière indirecte par la fenêtre F6. Le sol correspond au dessus de la voûte de l ES 109. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le sol à la limite avec l ES 208 correspond à l arase du mur M21. La destruction de cette maçonnerie se lit également sur M12. L arrachement a reçu un parement qui homogénéise les deux maçonneries. L élévation de M12 a subi une réfection moderne. Les observations tendent à démontrer une contemporanéité avec M26. L élévation de M26 est soutenue comme à l étage inférieur par un contrefort (fig. 170). L élévation de M25 s appuie contre celui-ci. Elle supporte les poutres du plancher, lequel serait donc contemporain. Toutefois, deux poutres se démarquent des autres car elles étaient auparavant soutenues par des poteaux ou des quilles (fig. 171). Ces dernières seraient ainsi attribuables à la construction primitive de M12. Un nettoyage de la surface du sol établi sur la voûte a livré divers mobiliers, notamment des fragments

77 77 d une marmite attribuable aux XVIIIe-XIXe siècles, une penture en fer et une monnaie non identifiée, éventuellement un douzain L entité spatiale 210 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 210 est une salle approximativement carrée d une superficie avoisinant 14 m² (fig. 60, 64, 65). Le sol est un niveau de circulation établi sur des remblais. La hauteur sous plafond est 3,60 m. La pièce est accessible par la porte P9 au sud (fig. 172). Elle est éclairée à l ouest par la fenêtre F7 (fig. 173). Une fenêtre dans le mur oriental éclaire l ES 111. Deux niches sont aménagées dans les murs nord et est (fig. 174). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les murs M30 et M31 s appuient contre le mur sud M22. Ils sont liés au mur nord M10. L espace est donc une adjonction. Sa construction est accompagnée du percement de la porte P9 dans M22. Le plafond a été en partie renouvelé. Seules deux poutres originales subsistent. Elles s appuient sur deux poutres de rives incorporées aux maçonneries de M30 et M31. La fenêtre F8 est percée postérieurement dans M30, lors de l aménagement de l ES 111 (fig. 175) L entité spatiale 211 Nature et organisation de l espace L ES 211 possède un plan irrégulier. Sa superficie est d environ 33 m². Le sol est établi sur la voûte de l ES111 (fig. 60 et 63). Une dénivellation d 1,90 m sépare le niveau de circulation de celui de l ES 210. Ainsi, une porte et quelques marches conduisent vers l ES 310 à l ouest (fig. 176). L espace communique avec l ES 111 par un escalier. La porte P11 donne un accès au nord, sur l extérieur (fig. 177, 178). L éclairage est assuré par deux soupiraux, l un au nord, l autre à l est (fig. 179 à 181). Celui au nord est condamné. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L observation des structures de l ES 111 avait révélé une postériorité de cet espace sur les murs M30 et M12. Les relations stratigraphiques des structures de l ES 211 confirment cette chronologie relative. M11 et M13 sont liés et s appuient contre M30 et M12. La porte P12 est alors percée dans M30 pour offrir une communication avec l ES 310. La seule US postérieure est un doublement du parement de M12 inséré entre M13 et la maçonnerie du coffre de la cheminée 250 (fig. 182) Le rez-de-chaussée du corps de logis occidental (niveau 3) La présentation de ce niveau débute par l ES 304 car l ES 303 est décrite conjointement avec la L entité spatiale 304 Nature et organisation de l espace L ES 304 est une grande salle d environ 43 m². L accès dépend de la porte P21 en relation avec l ES 308 au nord. La pièce communique avec les ES 305 et 306 par deux portes, chacune située dans un angle sud (fig. 183). 249 Identification Arnaud Clairand : Douzain? XVI e s.? D/ [...], écu de France? R/ [...] 23 mm, axe indéterminé. 250 US

78 78 Une belle luminosité est apportée par deux grandes baies, l une à l ouest, l autre au sud. Une cheminée intègre le mur M8 (fig. 184). Le plafond se trouve à 3,40 m de hauteur. Les caractéristiques de cette pièce l identifieraient à une salle de séjour. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L espace 304 diffère légèrement de l étage inférieur. Les arases des maçonneries M27 et M28 sont camouflées sous le plancher Plc 7 auquel elles servent d appui. Par conséquent, le mur M8 se prolonge vers le nord jusqu au contact de M6. Le parement de ce dernier n est pas doublé. Son élévation est percée par la porte P21 dont l embrasure est habillée de boiseries (fig. 185). Les maçonneries M5, M7 et M9 sont synchrones (fig. 186). Les ouvertures et aménagements de la pièce n ont pas évolué. Seul le plancher a été abaissé de 18 cm. De ce fait, le foyer de la cheminée a également été abaissé L entité spatiale 305 Nature et organisation de l espace L ES 305 est une petite pièce voûtée située dans la tour sud. Deux niches sont aménagées dans l épaisseur des murs ouest et sud (fig. 187 et 188). La tablette de cette dernière est percée d une cavité (fig. 189). Les élévations et le plafond sont ornés d enduits peints à décors de personnages et de paysage (fig. 190 à 193). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les enduits peints offre peu de possibilité pour les observations stratigraphiques. Toutefois, les structures semblent parfaitement homogènes et appartiendraient à une même phase L entité spatiale 306 Nature et organisation de l espace L ES 306 est identifiable à des latrines. L espace est éclairé par un oculus (fig. 194). Deux niches aménagées dans les murs sont destinées, l une à recevoir une bougie pour l éclairage de nuit, l autre pour stocker le papier hygiénique. Le siège a disparu (fig. 195). Il pouvait être en bois. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L ensemble est homogène et intègre la même phase de construction que le mur M Les entités spatiales 303 et 307 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 303 n est conservée que partiellement et n est donc plus accessible (fig. 61 et 63). Il s agit d une montée d escalier (Esc 5) antérieure à la volée actuelle reliant les ES 309 et 403 (fig. 196). L espace mesure 1,50 m de large. Il est couvert par le plancher Plc 13. Sa hauteur décroît de 1,50 m à 0,50 m. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L escalier est établi sur l arase de la porterie. La maçonnerie du mur nord M27 a pour cela été partiellement détruite afin d agencer le passage. Seul subsiste l angle nord-ouest sur une hauteur d 1,60 m 251. Un nouveau parement a été monté à l argile ocre 252 (fig. 197). Les négatifs des marches sont conservés par un enduit blanc agrémenté par une bande grise en plinthe. Ce revêtement recouvre le parement de M33 qui semble lié à celui de M US US

79 L entité spatiale 308 Nature et organisation de l espace L ES 308 est une pièce quadrangulaire d environ 40 m². Le niveau de circulation est établi sur un plancher (fig. 61, 62, 64, 65). La hauteur du plafond est 2,80 m. L espace est délimité à l est par une cloison en pans de bois ouverte par deux portes assurant chacune une relation avec les ES 307 et 309. Une porte communique au sud avec l ES 304, une au nord avec l ES 310 (fig. 198 et 199). Enfin, une ouverture condamnée offrait un accès dans un volume de l élévation de M9, probablement des latrines (fig. 200). L éclairage est assuré par deux baies dans M9, un jour et une fenêtre (fig. 201). La pièce bénéficie d une cheminée incorporée à l élévation de M12 (fig. 202). Celle-ci comporte deux niches probablement employées comme four à pâtisserie. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L élévation du mur sud M6 témoigne de diverses transformations. Des piédroits révèlent l existence de deux structures intégrées dans l épaisseur de la maçonnerie primitive 253 (fig. 203). Leur état de conservation n autorise aucune identification. Cependant, l hypothèse d une porte est controversée par le percement de P21 postérieurement. L aménagement de cette ouverture vers l ES 304 concorde avec l abandon de l une de ces structures et la transformation de l autre en niche. L ouverture dans M9 identifiée comme un accès aux latrines constitue l unique vestige de l élévation initiale de M9. Elle est encore matérialisée par un piédroit et un couvrement en arc maçonné avec des moellons clavés. Les deux baies adjacentes intègrent une reconstruction caractérisée par la mise en œuvre d un mortier d argile ocre. Deux corbeaux ont été ajoutés au-dessus du jour F15, vraisemblablement pour soutenir une partie du plancher conservé 254 (fig. 204). Quatre poutres reposent ainsi sur une poutre de rive tandis que les autres pénètrent la maçonnerie de M9. La démolition a partiellement épargné M22, dans l angle avec M9. Toutefois, le percement de la porte vers l ES 310 et la construction de la cheminée tous deux synchrones, sont postérieurs à l élévation primitive de M12. Ces deux structures accompagnent la reconstruction. A ce titre, le piédroit oriental de la porte est constitué d éléments en remploi (fig. 205). La reconstruction a été achevée par l application d un revêtement mural orné d une bande de badigeon noir au ras du sol (fig. 206). Les dernières modifications apportées à cet espace semblent être la construction de la cloison séparant la pièce des ES 309 et 307 ainsi que la condamnation de l accès aux latrines L entité spatiale 309 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 309 est un vestibule de 7,5 m². Il ouvre sur la rue Jean Gentet et communique au même niveau avec les ES 307, 308 et 311. Le départ de la première volée de l escalier Esc 6 offre également une communication avec l étage supérieur. L éclairage est apporté indirectement par la baie F44 ouverte sur l escalier. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Une portion de maçonnerie du mur M12 semblerait antérieure à la cheminée de l ES 308 (fig. 207). Elle pourrait donc appartenir à la construction primitive. Le plafond a subi une modification. Il était à l origine établi à une altimétrie équivalente à celui de l ES 308. Il a vraisemblablement été rehaussé lors de l aménagement du vestibule. Cette phase inclut le percement des portes P14 et P15, la construction de la cloison ainsi que celle de l escalier Esc 6 en remplacement de l escalier établi sur l arase de la porterie (fig. 208 et 209). 253 US et US

80 L entité spatiale 310 Nature et organisation de l espace Le volume de la pièce est identique à celui de l étage inférieur. L espace communique avec l ES 308 au sud, mais également avec les entités spatiales 211 et 311 à l est (fig. 60, 64, 65). Une ouverture dans l angle ouest du mur nord a été condamnée et transformée en niche (fig. 210). Le mur nord intègre également un évier (fig. 211). L éclairage provient d une fenêtre dans le mur ouest (fig. 212). Le plancher correspond au plafond de l ES 210. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques A l instar de l étage inférieur, les murs M30 et M31 s appuient contre le mur sud M22 et sont liés au mur nord M10. La construction de la fenêtre F13 appartient à la même phase que le mur M31. La porte condamnée dans l angle du mur nord reste matérialisée par le négatif d un cadre en bois conservé dans l enduit sur M31. La transformation en niche serait relativement récente puisque les nouvelles maçonneries ont été recouvertes d un enduit de plâtre. L évier monté en ciment occupe l emplacement d une éventuelle ouverture. Deux piédroits et un bouchage apparaissent sous le bac. Les ouvertures vers les ES 211 et 311 sont postérieures au mur M30. Elles coupent des pièces de bois horizontales intégrées dans la maçonnerie (fig. 213 et 214). Les poutres du plafond reposent sur des poutres de rive incorporées à M30 et M L entité spatiale 311 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 311 possède un plan similaire à l étage inférieur. Elle communique avec le vestibule 309 et les ES 310 et 312 (fig. 60, 63 et 215). Une porte ouvre également sur la rue Jean Gentet (fig. 216). L éclairage provient d une fenêtre dans le mur nord. Une cheminée incorporée au mur nord apporte du confort à la pièce (fig. 217). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La maçonnerie du mur M26 intègre à son extrémité sud le prolongement de la poutre Sa construction est donc contemporaine de celle du plancher Plc 10 bis et du vestibule (ES 309). L élévation était initialement ouverte au nord par deux baies superposées (F65 et F66) (fig. 218). Un enduit témoigne de l existence simultanée d un escalier avec un palier entre les deux baies. L abandon de ce dispositif coïncide avec un important remaniement de tout l espace. Le plancher est abaissé. Une fenêtre est percée dans le mur nord. La cheminée est construite concurremment. Le seuil de la porte vers l ES 310 est abaissé. Les dernières transformations seraient le percement de la porte sur la rue Jean Gentet et une reconstruction de l élévation de M11 à l ouest de la cheminée. Celles-ci se caractérisent par une mise en œuvre au ciment L entité spatiale 312 Nature et organisation de l espace L ES 312 est un réduit dans l épaisseur de M10, ouvert sur l ES 311 (fig. 219). La fonction initiale de cet espace demeure indéterminée. Il a vraisemblablement servi au stockage du bois après la construction de la cheminée dans l ES 311. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le couvrement de l espace est assuré par des linteaux traversant la maçonnerie de M10 (fig. 72 et 220). La construction semble donc contemporaine de ce dernier.

81 Le niveau 4 du corps de logis occidental (1 er étage) L entité spatiale 403 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 403 est un espace approximativement triangulaire identifiable à un palier de l escalier 6 (fig. 58 et 63). Il dessert le premier étage de la porterie (ES 402), ainsi que les ES 404 et 408. Le niveau de circulation est établi sur le plancher Plc 13 évoqué lors de la description de l ES 303. L éclairage est apporté par une baie au sud (F30), située dans l angle entre M14 et M8. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Le mur M33 délimitant la chambre de herse de la porterie et la porte P27 ont été identifiés comme des constructions primitives de cet édifice (fig. 221 et 222). La maçonnerie de M35 repose en revanche sur l arase de la partie occidentale de la porterie. Le volume de l espace délimité par M35 est, par conséquent, contemporain de ce dernier. Cette seconde phase intègre la baie au sud et la porte vers l ES 404 (fig. 223 et 224). Elle concorde également avec l aménagement de l escalier dont une volée est conservée sous l actuel plancher (Esc 3). Des négatifs de ce premier escalier probablement en bois ont également été conservés par des enduits 255. La seconde volée (Esc 8) débutait au niveau du seuil primitif de la porte P27 (fig. 225). L enduit se caractérise par une bande de badigeon gris à l instar de celui de l étage inférieur. La cage d escalier était délimitée au nord par une cloison dont le négatif demeure dans un enduit recouvrant M26 (fig. 226). Ce dernier possède également une bande de badigeon gris. La fenêtre actuellement divisée entre 2 volées (F44) éclairait alors une pièce reposant sur le plancher Plc (fig. 227). Toutes les transformations postérieures semblent imputables à l aménagement de l escalier Esc 6. Les marches sont en bois et les rampes en fer forgé (fig. 228). Le motif de la première volée comprend les initiales M G C désignant probablement Martial-Gabriel Clédat. La construction des planchers Plc 13 et Plc 14, l abaissement du seuil de P27 et la reconstruction de la maçonnerie supportée par le couvrement de la fenêtre F32 sont contemporains L entité spatiale 404 Nature et organisation de l espace La présence de M35 entre M8 et M6 modifie le plan de l ES 404 par rapport à l étage inférieur (fig. 58, 64, 65, 70). En outre, un sas a été agencé par ajout d une cloison masquant l élévation de M6 (fig. 229). La superficie de la pièce avoisine néanmoins 42 m². Elle est éclairée par deux baies et possède une cheminée. Elle communique avec l ES 405 dans la tour ainsi qu avec l ES 406, une échauguette et des latrines dans l épaisseur de M8 (fig. 230). Les poutres et solives du plafond sont décorées de motifs floraux peints (fig. 231). La pièce s apparente ainsi à une salle de réception. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L ensemble des structures semble homogène. Les seules transformations observées sont l abaissement du plancher et du plafond, l adaptation des piédroits de la cheminée qui en découle et la construction de la cloison masquant M6 (fig. 232). 255 USC A noter, la présence d un remploi dans la maçonnerie de M26.

82 L entité spatiale 405 Nature et organisation de l espace La salle 405 située dans la tour est couverte par une voûte en brique (fig. 65 et 233). Elle est éclairée par deux baies ouvertes, l une au sud, l autre à l ouest. Une cheminée est incorporée au mur nord (fig. 234). Une niche est aménagée dans l épaisseur du mur oriental (fig. 235). Un enduit à décor peint a été sommairement dégagé par la restauratrice (fig. 236). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les constructions sont toutes contemporaines. Le décor serait peint sur l enduit le plus ancien L entité spatiale 406 Nature et organisation de l espace L échauguette offre un espace circulaire d 1,50 m de diamètre (fig. 58, 64, 69, 71). Sa fonction est défensive. Une fenêtre offre une possibilité de surveillance de la rue (fig. 237 à 239). Une canonnière couvre par son champ de tir l arrivée par le sud. Une seconde canonnière est orientée vers le nord, sur la porte de la ville (fig. 240). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les constructions sont synhrones de M L entité spatiale 408 Nature et organisation de l espace L entité spatiale 408 présente une organisation relativement similaire à l étage inférieur (fig. 58, 61, 62, 64, 65). La pièce est séparée de l escalier 6 et de l ES 409 par une cloison (fig. 241). Le mur nord intègre une cheminée (fig. 242). Une porte offre un accès à l ES 410. L éclairage est apporté par deux fenêtres dans le mur occidental (fig. 243). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les murs M6, M9 et M22 semblent appartenir à une même phase. L aménagement de la pièce reste sommaire. Les piédroits de la cheminée sont simplement maçonnés en moellons équarris. Des planches de bois décorées de motifs végétaux peints ont été remployées pour la confection d une partie du plafond (fig. 244). Cependant, aucune mise en valeur particulière n a été recherchée. Les murs M6 et M9 conservent un enduit avec bande grise en badigeon (fig. 245). Ce revêtement mural est analogue à celui conservant le négatif de l escalier 8. Il précède la construction de l escalier 6, d une cloison séparatrice ainsi que l application d un nouvel enduit. Une moitié du plafond a été remplacé par une chape de béton suite à l effondrement de l étage supérieur au XX e siècle. Malgré une consolidation, une profonde fissure reste visible dans le mur M22 témoignant des causes de la destruction. Des bois ont vraisemblablement été insérés dans la maçonnerie pour jouer le rôle de tirant L entité spatiale 409 Nature et organisation de l espace L ES 409 est une petite pièce de 8,75 m². Elle est circonscrite par deux cloisons (fig. 58, 62, 63). Des portes entretiennent des relations avec les ES 408 et 411. Une fenêtre est ouverte à l est (fig. 246). Une cheminée est adossée au mur nord (fig. 247).

83 83 Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques L embrasure de la baie F44 est postérieure à l enduit à badigeon gris (403.3) témoignant de l existence du plancher Plc 10. La construction de cette baie correspond ainsi à l édification du plancher Plc 10 bis. Le parement de M26 a alors reçu un nouvel enduit. Ce dernier précède le percement de la porte P35 vers l ES 411 et l aménagement de la cloison séparant la pièce de l escalier Esc 6 (fig. 248 et 249). L ensemble des faits constituant cette chronologie relative appartiennent néanmoins à une seule phase. Seule la construction de la cheminée relève d une campagne postérieure L entité spatiale 410 Nature et organisation de l espace L ES 410 est en grande partie arasée (fig. 60, 64, 65). Une toiture en appentis a été édifiée au XXe siècle (fig. 250). Le mur ouest conserve les vestiges d une baie (fig. 251). Une porte assure une communication avec l ES 408 et un passage dans M30 ouvre vers l ES 411 (fig. 252). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La maçonnerie du mur ouest M31 est liée à celle de M22 et se révèle donc synchrone. Le piédroit oriental de la porte P33 a fait l objet d une reprise probablement consécutive au mouvement de maçonnerie. Le mur M30 est percé d un passage lors de l adjonction de l ES 411 à l est L entité spatiale 411 Nature et organisation de l espace La pièce possède la même configuration que l étage inférieur (fig. 58, 60, 63, 71, 72). Elle est éclairée de 4 baies, 2 au nord, 2 à l est (fig. 253 et 254). L une des ouvertures dans le mur oriental est située au niveau du plancher. Un jour supplémentaire a été condamné. Il est situé au-dessus de cette dernière. Une cheminée est incorporée au mur nord (fig. 255). Le plafond a disparu. La charpente de la toiture est moderne. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La fenêtre principale dans M13 a entièrement été rejointoyée en ciment. Son authenticité n a pu être établie. En revanche, les deux jours superposés dans l angle nord du même mur intègrent la première phase de construction. Elles étaient destinées à éclairer deux volées d escalier dont l un des enduits conserve le négatif (fig. 256). Le bouchage du jour supérieur intervient lors du réaménagement de l étage incluant la construction de la cheminée et le percement des deux baies dans le mur nord Le niveau 5 du corps de logis occidental (2 e étage) L entité spatiale Nature et organisation de l espace L ES 503 est analogue à l étage inférieur (fig. 59, 63, 67). Il correspond à un palier de l escalier 6. Il communique avec le second étage de la porterie et les ES 504 et 508. Une porte supplémentaire dessert un espace dans l épaisseur de M8 identifié comme latrines (fig. 257). L espace est éclairé par une fenêtre au sud, dans l angle de M8 et M14. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les observations stratigraphiques sont également analogues (fig. 258). Un enduit conserve le négatif d un escalier Esc 8 sur les élévations de M33 et M35 (fig. 259 et 260). Une cloison s appuyait alors contre M33 et isolait l ES 507 de la cage d escalier. La démolition de l escalier et de cette cloison coïncide à la construction de l escalier 6. L allège et le couvrement de la baie F51 sont alors modifiés. La maçonnerie est désépaissie.

84 L entité spatiale 504 Nature et organisation de l espace La pièce est agencée comme à l étage inférieur (fig. 59, 64, 65, 70). Une cloison établie devant le mur M8 constitue un sas (fig. 261). L organisation diffère néanmoins par la présence d une seconde cloison légère séparant l espace de l ES 406 (fig. 262). La pièce bénéficie d un bon éclairage et d une cheminée. Des enduits modernes ont remplacé ceux d origine (fig. 263). Aucun vestige de décor ne semble conservé, pas même sur les bois du plafond. Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Comme à l étage inférieur, l ensemble des structures semble homogène. Les transformations observées sont l abaissement du plancher et l adaptation des piédroits de la cheminée qui en découle. Le plafond a également fait l objet d une réfection (fig. 264). Les constructions des deux cloisons sont postérieures à ces transformations L entité spatiale 505 Nature et organisation de l espace A l instar du niveau inférieur, cet étage de la tour est voûté en brique (fig. 65 et 265). Il est également agrémenté d éléments de confort : un placard mural et une cheminée (fig. 266 et 267). Les élévations sont recouvertes d un enduit peint bicolore avec des motifs floraux (fig. 268). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les constructions sont toutes synchrones. Seul le décor sur enduit serait postérieur ; il semble même relativement récent L entité spatiale 506 Nature et organisation de l espace L échauguette est agencée de la même manière qu à l étage inférieur. Une baie et une canonnière sont orientées vers la rue Gaby Furnestin (fig. 269). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques Les constructions sont toutes synchrones Les entités spatiales 508 et 509 Nature et organisation de l espace Les entités spatiales 508 et 509 ne forment qu une pièce. Elles ont toutes deux subi une importante démolition, probablement au XXe siècle puisque les reconstructions sont en ciment. Le mur ouest n a alors pas été reconstruit. Il a été remplacé par un pan de bois. Le mur oriental a également été monté en pan de bois hourdé de briques (fig. 270). Les vestiges se résument ainsi à une portion du mur M22 et une cloison séparant l ES 508 de l ES 507. Le mur M22 sert d appui à une cheminée et possède dans son épaisseur un placard (fig. 271 et 272). Caractéristiques des structures et relations stratigraphiques La construction des maçonneries et aménagements constituant le mur M22 relève d une seule phase. Elle concorde avec l édification de la cheminée 9 de l ES 409 dont le conduit est intégré à l élévation.

85 Les sondages sur les terrasses de la parcelle n Le sondage au pied de la tour sud, sur la terrasse supérieure de la parcelle n 246 Un sondage a été réalisé à l extérieur, contre le mur M1 (fig. 273). Il est orienté nord-sud et mesure 2,20 m de long, 70 cm de large et 1,40 m de profondeur. L objectif de cette opération était d identifier la nature et la chronologie des couches archéologiques constituant la terrasse tout en recherchant des informations supplémentaires sur le contexte de construction de la tour du corps de logis occidental. Le sol naturel est composé d une terre argileuse marron présentant une surface irrégulière avec un fort pendage est-ouest 257 (fig. 274 et 275). Il est recouvert d un amas d éclats de gneiss atteignant jusqu à 20 cm d épaisseur 258. La décomposition du minéral est accompagnée d une forte oxydation lui conférant une couleur rouille. Un remblai de terre identifiable à un niveau d occupation a été apporté par-dessus 259. Il contient quelques tessons a priori attribuables aux XVe-XVIe siècles. Cette couche est coupée par la tranchée de fondation du mur M L élévation repose sur une semelle maçonnée au mortier de chaux. Un important remblai est apporté tardivement, probablement au XIXe siècle dans le but d aménager la terrasse. Il est composé de fragments de plaques de schiste, de granit et de galet et subit toujours les effets d un fort pendage est-ouest 261. Il est complété par deux remblais de terre 262 précédant le niveau de circulation du XXe siècle Le sondage contre le puits sur la terrasse inférieure de la parcelle n 246 Un sondage a été ouvert au contact d un puits situé au centre de la terrasse inférieure de la parcelle cadastrale n 246 (fig. 276). Il est orienté nord-sud et mesure 1,80 m de long, 70 cm de large et avoisine 1,20 m de profondeur. L intérêt de cette fouille est de qualifier et estimer la chronologie des structures et couches archéologiques constitutives de cette terrasse. Le sol naturel est constitué de sédiment argilo-sableux compact de couleur orangé 264 (fig. 277 et 278). Il présente une surface irrégulière mais approximativement plane. Celle-ci est recouverte par un remblai d environ 20 cm d épaisseur essentiellement composé de sable orangé 265. Il contenait deux tessons de céramiques caractéristiques d une production médiévale (a priori XIIIe-XIVe s.). La surface a servi de niveau de circulation. Elle a alors été exhaussée d un lit de pierres contenant quelques fragments de tuiles 266. Un remblai hétérogène et non uniforme a ensuite été apporté pour aménager la terrasse 267. Son épaisseur avoisine 60 cm. Il est composé de sédiments bruns noirs et d éclats de schiste et de gneiss. Le creusement et la construction de la maçonnerie du puits sont postérieurs. Ils précèdent uniquement la couche de terre organique et d humus mesurant une vingtaine de centimètres d épaisseur 268. L analyse stratigraphique de l ensemble des structures permet de proposer des hypothèses sur l évolution des constructions constituant la porte Bécharie et l hôtel Clédat (fig. 279 à 298). Elle a conduit à distinguer 257 US US US US US US 33 et US US US US US 42 et US 41.

86 86 une dizaine de phases dont certaines intègrent des divisions (ex : phase Va, Vb). Cette démarche résulte d une éventuelle contemporanéité de plusieurs constructions distinctes. Des repères chronologiques sont suggérés pour chacune des phases. Ceux-ci restent approximatifs pour la majorité en raison de l absence de source historique et d indice typo-chronologique. Toutefois, trois phases sont documentées par les résultats de l analyse dendrochronologique. Les interprétations imposent une intégration des données historiques et une réflexion sur la fonctionnalité des constructions, leur intégration au sein du contexte urbain ainsi que leur représentativité dans l architecture civile et militaire de la ville d Uzerche.

87 87 4. Proposition de mise en phases et d interprétations 4.1. Phase I, l établissement d une chaussée accédant à l abbaye Saint-Pierre L existence d une chaussée desservant le castrum mérovingien puis l abbaye Saint-Pierre est indéniable. Son tracé reste en revanche purement conjectural. En effet, aucune architecture bordant la rue Jean Gentet ne semble conserver de vestige attribuable à la période médiévale. La plupart des maisons ont des façades dont l ordonnancement témoigne d une construction ou reconstruction durant la période Moderne (fig. 299 à 301). En outre, les fortes dénivellations observées à l ouest de la rue, tant au sud qu au nord de la porte Bécharie soulèvent une interrogation sur les fondements de cette chaussée. Est-elle implantée dès le haut Moyen Àge, voire l Antiquité sur le terrain naturel, en bordure d un à-pic? Ou est-elle le fruit d un aménagement plus tardif, pouvant être partiellement établie sur des remblais? Les observations effectuées jusqu à présent ne permettent pas de répondre. Notons toutefois que le rocher n apparaît nulle part dans les maçonneries en sous-œuvre (M26 et M13) et la forte dénivellation favoriserait l hypothèse d une route primitive sinueuse (fig. 302). A défaut, l établissement de la chaussée à l emplacement de la porte Bécharie est considéré antérieur à la construction de celle-ci. Il serait néanmoins primordial de réaliser un suivi des futures tranchées sur la longueur afin de caractériser d éventuels remblais et dater ce tronçon de voirie Phase II, l édification de la porte Bécharie En dehors de la chaussée, la construction de la porte Bécharie apparaît antérieure à l ensemble des structures observées. Son emprise au sol avoisine 8,70 m d est en ouest et 4,15 m du nord au sud. L édifice occupe une zone de rupture topographique. Les maçonneries de M27, M28 et M29 décrites dans les ES 204 et 207 sont initialement apparentes. Leurs soubassements se situent environ 4,10 m sous le niveau de la chaussée contemporaine 269. Par conséquent, les élévations sont conservées sur une hauteur d environ 9, 30 m. La nature et l organisation du dispositif d entrée ont déjà été décrites (cf ). La forte déclivité du terrain a imposé un décentrement du passage vers l est. L entrée est valorisée par un arc brisé chanfreiné (fig. 294, 298 et 303). L appareil constitué d assises réglées de moellons de gneiss équarris est soigné. Le passage et la porte sont protégés par un assommoir et une herse manœuvrée depuis une pièce à l étage. Cet espace que nous avons dénommé «chambre de herse» a été en grande partie arasé. Seul subsiste son mur ouest dont le parement oriental intègre une rainure verticale servant de guide à la herse. La pièce était ouverte par une porte vers l ouest. La nature de l espace en relation demeure indéterminée, de même que le système de communication entre le rez-de-chaussée et l étage. En outre, ces quelques vestiges de l étage ne laissent aucune perspective d identifier la hauteur totale des élévations et la nature du couvrement. L interprétation de cet ensemble architectural reste ainsi incertaine. S agissait-il d une simple porterie ou d une véritable tour-porte magnifiant l entrée d Uzerche? Un second problème se pose lorsqu on aborde la question de l environnement architectural de cette porte. La présence d un précipice à l ouest semble assurée. En revanche, l espace entre la porte et le piton rocheux 269 Les fondations n ont pu être atteintes lors du sondage.

88 88 supportant la chapelle Bécharie implique probablement l existence d une courtine ou d un habitat faisant obstacle (fig. 304). Une pérennisation d une portion d enceinte du castrum mérovingien peut difficilement être envisagée, de même que celle d une fortification carolingienne. En effet, des vestiges de cette dernière auraient été mis au jour par J.-L. Antignac et R. Lombard lors de fouilles au chevet de la chapelle Bécharie. Selon les auteurs, une maçonnerie supposée carolingienne correspondrait à une portion de rempart mesurant 2,30 m d épaisseur (fig. 31 et 32). Elle se rattacherait à «la première enceinte» qui «englobait toute l arête jusqu à la naissance de l éperon». Or, l orientation de cette courtine ne correspond pas à celle de la porte. Une réserve doit cependant être signalée, car si les contextes archéologiques repérés lors de cette opération ont été très clairement décrits, leurs interprétations ne sont qu hypothétiques. L identification reste, de notre point de vue, incertaine tant que l emprise de l église primitive Notre-Dame de Bécharie mentionnée dès 992 demeure inconnue. Cette réserve s avère d autant plus pertinente que la destruction de cette maçonnerie précèderait la construction d une tour carrée identifiée comme une fortification du début du XIV e siècle. Or, cette seconde hypothèse manque également d argument. Rien ne traduit le caractère défensif de cette architecture qui pourrait parfaitement être identifiée comme un nouveau clocher dont la reconstruction serait justifiée par plusieurs tremblements de terre 270, celui de 1335 ayant été très violent 271. Aussi, compte tenu de ces incertitudes sur la présence de fortifications autour de Notre-Dame de Bécharie, nous envisageons la porte Bécharie comme la fortification la plus ancienne observée à ce jour dans le secteur. De ce fait, concernant une éventuelle courtine attenante, l hypothèse d une construction contemporaine de celle de la porte est actuellement privilégiée. En effet, même si le parement extérieur de M20 est postérieur, la relation de la maçonnerie interne avec la porterie demeure méconnue. Si elle s avère une courtine, sa hauteur avoisinerait au minimum 4,20 m. L absence de bois n a laissé aucune possibilité pour une expertise dendrochronologique et la nature de ces vestiges est insuffisante pour suggérer une chronologie de construction. L étude historique apporte peu d indices probants - la porte Bécharie n est citée qu à partir de ; mais à défaut, nous rappellerons cependant les diverses mentions et contextes propices évoqués par Dimitri Paloumbas. La première mention d une porte à Uzerche daterait de 1276 (cf porte del Chatz) mais cette référence n est pas transposable car l emprise du dispositif défensif de la ville est encore indéterminée pour cette période. Sur ce sujet, on peut d ailleurs s interroger sur les raisons de la création de la paroisse Saint-Nicolas vers Servait-elle à distinguer les paroissiens intra-muros de ceux extra-muros? Dans l affirmative, étant donné la position de l église Saint-Nicolas, la paroisse Notre-Dame de Bécharie aurait donc été exclue de l enceinte urbaine au XIIIe siècle. La circonscription de l incendie de 1335 à la paroisse Notre-Dame serait à ce titre, un second argument en faveur d une délimitation matérielle des deux entités territoriales. Une campagne de fortification vers 1320 a ensuite été mise en évidence lors des fouilles de l abbaye 272. L ampleur des constructions témoigne alors d un véritable souci défensif. L hypothèse d une édification de la porte Bécharie dans ce contexte n est pas contradictoire avec la typologie de l architecture. Selon Jean Mesqui, le schéma défensif assommoir-herse-vantaux se répand dès le début du XIIIe siècle 273. Cette combi- 270 DE MANTEYER (Georges), La suite de la Chronique d Uzerche ( ). Extraits des «Mélanges Fabre», Tirée du Registre Lat., 303, Paris, Picard, 1902, p Voir document annexe (Annexe 15). 271 L impact de ce tremblement de terre s est ressenti jusqu en Angoumois où, selon la «Chronique de Bazas», il aurait détruit un grand nombre de clochers dont celui de la cathédrale d Angoulême (cf. Arch. Hist. Gironde, t. 15, 1874, 42. Chronicon Vazatense). La chronologie semble d autant plus indiquée que la couche stratigraphique 8 liée à ces travaux du XIV e siècle comprendrait plusieurs poches charbonneuses. Elles pourraient provenir de l incendie des 48 maisons de la paroisse Notre-Dame de Bécharie également mentionné en Antignac, Lombard 1986, p Mesqui 1981, p L assommoir est considéré comme une amélioration notable de la porte se généralisant au XII e siècle. La herse est également recensée sur des ouvrages de la seconde moitié du XII e siècle.

89 89 naison apparaitrait même désuète pour le début du XIVe siècle, mais l importance du relief et la persistance de la première enceinte ont peut-être minimisé les investissements. L existence de la porte Bécharie est finalement attestée en Le texte relatant l incendie de 48 maisons de la paroisse Notre-Dame de Bécharie indique qu elles sont situées dans la «ville d Uzerche» 274. Elles sont donc intra-muros. En outre, on ne peut exclure les occurrences concernant la porte Barrachaude sur laquelle des réparations auraient été effectuées en Elles impliquent l établissement préalable de celle-ci et donc de la porte Bécharie 275. Par ailleurs, dans le cas d une confusion, Barrachaude / Bécharie, il n est pas improbable que notre phase II soit en intégralité le fruit de cette réparation de Les motifs de celle-ci ne sont pas connus, mais peuvent faire l objet d hypothèses. Le tremblement de terre de 1335 a peut-être ébranlé, voire mis à terre les constructions. En outre, celles-ci ont peut-être subi la même année les ravages de l incendie. Le délai de 4 ans écoulé entre les deux catastrophes et la restauration de la porte résulte sûrement, dans ce cas, des modalités de reconstruction de l habitat dans cette partie de la ville. La phase II peut également correspondre à une reconstruction postérieure, éventuellement consécutive à l un des trois sièges que la ville a subi en 1347, 1352 et La construction est néanmoins antérieure à 1366, terminus imposé par une expertise dendrochronologique de la phase III Phase III, la construction d un bâtiment adossé au nord-ouest de la porte Bécharie Cette phase prend en considération un édifice amplement arasé dont seul le plan peut être évoqué. Ses vestiges ont été repérés dans les deux niveaux inférieurs du corps de logis occidental. Il s agit principalement des murs M26 et M21. Cependant, l absence de vestige de M21 dans le sondage effectué dans l ES 111 permet également d inclure le mur M12, même si celui-ci est ennoyé dans des maçonneries postérieures. Le mur M26 s appuie contre la maçonnerie de M27, le mur nord de la porterie. Orienté nord-sud, il sert de soutènement à la chaussée de la rue Jean Gentet. Son épaisseur initiale n a pu être estimée, mais sa fonction architectonique a nécessité l adjonction d un contrefort (fig. 305). Le parement est un appareil incertain de petits moellons de gneiss liés à la terre. Il apparaît encore ponctuellement dans les ES 107, 109 et 209. Le mur M21 s appuie contre l angle nord-ouest de la porterie. Il mesure au minimum 6 m de long pour 1,60 m d épaisseur. Son élévation est conservée sur une hauteur supérieure à 4, 30 m. Elle présente les mêmes caractéristiques structurelles que M26. L espace confiné par ces murs avoisinerait 31 m². Le nombre d étage et leurs fonctionnalités demeurent ignorés. Des entailles dans le parement de M27 pourraient témoigner d un aménagement tel qu un escalier. Ces indices sont trop ténus pour suggérer une restitution (fig. 306). L absence d élément architectural caractéristique n autorise aucune interprétation. L hypothèse d un bâtiment d habitation peut uniquement être évoquée, mais reste sans argument. L expertise dendrochronologique de la poutre révèle une construction probablement établie en 1366 ; l abattage du bois durant l hiver précédant sa mise en œuvre lors des beaux jours. Les difficultés économiques liées à la Guerre de Cent Ans, implique des moyens financiers relativement importants, témoignant du caractère notable du commanditaire : marchand, noble ou religieux? 4.4. Phase IV, une destruction de la porte Bécharie La porte Bécharie a subi une importante destruction dont la chronologie et les raisons demeurent indéterminées. L étage de la chambre de herse est en grande partie arasé et la supposée voûte couvrant le passage 274 DE MANTEYER (Georges), La suite de la Chronique d Uzerche ( ). Extraits des «Mélanges Fabre», Tirée du Registre Lat., 303, Paris, Picard, 1902, p Nota quod anno Domini M.CCC.XXX. quinto, in crastinum sancte Crucis de mayo, cremate fuerunt quadraginta et octo domos in villa Uzercensi, in parroquia Beate Marie de Becharia, circa terciam in momento. 275 Une confusion entre ces deux portes est l hypothèse la plus probable.

90 90 est probablement effondrée. Dimitri Paloumbas a relevé plusieurs événements susceptibles d un tel fait. Tout d abord, plusieurs tremblements de terre ont eu lieu entre 1335 et La ville a également subi trois sièges par des armées anglaises en 1347, 1352 et 1354 (cf ). Aucun état des lieux ne permet de connaître l état des fortifications de la ville après chacun de ces événements, mais en dehors du tremblement de terre de 1372, ils sont tous antérieurs à la phase III et peuvent donc être exclus des hypothèses Phases V a et b, une reconstruction de la porte Bécharie et une construction d un bâtiment à 2 étages adossé à la supposée portion de courtine Une reconstruction de la porte Bécharie se lit clairement sur la façade sud. La maçonnerie n est plus en assises réglées, mais en appareil incertain. Elle s élève en retrait sur l arase de la construction primitive. Des pierres de chaînage de l angle oriental de M14 témoigneraient d une reconstruction contemporaine du mur oriental M18. Or, l élévation de celui-ci ne possède pas de rainure pour guider la herse (fig. 307). Cette observation remet donc en cause la conservation de ce dispositif de défense de l entrée. L espace de la chambre de herse est néanmoins restitué. La voûte couvrant le passage n est alors pas reconstruite, mais certainement remplacée par un plancher. Le mur nord (M17) est quant à lui, très certainement édifié en pans de bois 276. Enfin, l espace de l ancienne chambre de herse communique désormais par une porte avec un autre espace à l est. Le seul indice de datation serait éventuellement la mouluration de la console du dais abritant une statue de la Vierge (fig. 308). L historien J. Combet associe cette ornementation avec la venue du roi Louis XI en La modénature et la tête sculptée évoqueraient plutôt le XVIe siècle. Rien n assure cependant que cette structure n ait été ajoutée au XIXe ou début du XXe siècle lors du percement de la baie voisine. Cette reconstruction semble contemporaine de l édification d un bâtiment à deux étages situé à l est de la porterie. La superficie au sol de ce nouvel édifice avoisine 52,5 m². Le rez-de-chaussée est ouvert sur la rue Jean Gentet par une porte au cadre en granit 278 (fig. 309). Les piédroits et le linteau sont chanfreinés. La fermeture était assurée par un vantail bloqué au moyen d une barre. L entrée est éclairée par un jour au-dessus de la porte. Aucun aménagement ne laisse présager la fonctionnalité de cet espace. L existence d un système de communication avec l étage demeure également indéterminée. Les vestiges de l étage se résument à une fenêtre ouverte sur la rue. Une reconstruction de l élévation de M20 pourrait également appartenir à cette même phase. Les indices demeurent insuffisants pour évoquer la fonctionnalité de cette construction. L hypothèse d une habitation ne possède aucun crédit particulier. La relation avec la porte n apporte aucune piste. La détermination d une phase V b permet d isoler la construction du mur oriental du bâtiment 1 (M16). Celui-ci apparaît clairement postérieur à la reconstruction de M20. Il intègrerait une cheminée et la bouche d un four à pain (fig. 310). Les raisons de cette construction différée sont méconnues. Cet aménagement ainsi que la qualité de la mise en œuvre des maçonneries de la phase Va témoigneraient peut-être du caractère seigneurial ou communal de l édifice 279. Cette hypothèse oblige donc à reconsidérer le postulat d une seule construction dénommée porte Bécharie ou Barrachaude. Dans ce cas, au début du XV e siècle, 276 Cette hypothèse prime compte tenu de l absence d un arrachement de maçonnerie dans l élévation du mur M18 consécutif à la phase VI. 277 COMBET (Joseph), Histoire de la ville, op. cit., p Le granit en provenance du massif des Monédières est introduit dans l architecture dès le XVe siècle (cf. Michel 2008, p. 84) 279 L interprétation des constructions de la phase Vc permet de souligner le caractère privilégié des ouvrages bénéficiant de pierre de taille en granit.

91 91 elle serait la propriété de Géraud de Pradel. En effet, J. Combet, précise que «Géraud de Pradel s intitulait seigneur de la porte Barrachaude» laquelle se serait également appelée «porte Pradel» 280. Géraud de Pradel apparait dans la documentation à partir de Selon Martial-Pradel de Lamaze, il s intitulait seigneur de la porte Barrachaude dès La chronologie des phases Va et b peut difficilement être spécifiée. Elle est par défaut étendue au XVe et à la première moitié du XVIe siècle Phase V c, une construction ou reconstruction d un habitat avec extension vers l ouest Un nouvel édifice se superpose au bâtiment identifié en phase III. Il adopte un plan légèrement différent en s étendant 4 m plus à l ouest. Cette extension correspond à la construction des murs M6, M9 et M22 dont les épaisseurs avoisinent 1,10 m. Les maçonneries se définissent par un appareil incertain de petits moellons bruts liés par un mortier de limon sableux ocre et de chaux. Les élévations ne sont que partiellement conservées, mais leur hauteur atteint encore 12 m. Elles correspondent à 3 niveaux. Le niveau inférieur comprenant les entités spatiales 107, 108 et 109 a été profondément transformé lors des phases ultérieures. L identification de la fonctionnalité des espaces en est compromise. Cependant, rien n assure une évolution des ES 107 et 109 établies en phase III. D ailleurs, aucune communication entre ces deux premières et l ES 108 ne semble encore établie. Le niveau 2 peut difficilement être défini. La configuration des espaces est encore restreinte par l élévation de M21. Le mur M9 intègre une porte desservant des latrines en saillie sur le parement extérieur (fig. 311). L étage peut donc éventuellement être considéré comme résidentiel. Au niveau 3, le mur sud M6 conserve les vestiges de piédroits, dont probablement ceux d une baie (fig. 312). Dans le mur ouest M9, une porte vers des latrines se superpose à celle de l étage inférieur. Cet aménagement confirme le caractère résidentiel de l édifice. Toutefois, la proximité de deux portes jumelées ouvertes sur la rue Jean Gentet introduit l éventualité d un édifice polyvalent, en partie dévolu à une activité commerciale ou artisanale (fig. 313). A ce titre, la sobriété de l encadrement des ouvertures et l absence de granit ne présagent nullement une propriété noble et distinguent ainsi la construction de celle du bâtiment 1. La datation du linteau de l une de ces portes (P48) situe cette phase de construction après 1465, mais probablement avant Néanmoins, le chantier a pu s étendre sur une période plus longue ou débuter plus tardivement 283. En effet, la datation de certaines marches en bois d un escalier en vis réutilisées en phase VII suggère un aménagement de la distribution intérieure entre 1514 et 1552, probablement vers Même si leur emplacement originel demeure indéterminé, leur intégration au logis occidental ne fait aucun doute. L escalier composé d au minimum 35 marches atteignait une hauteur minimum de 5,30 m, soit l équivalant exact de la hauteur entre le sol de l ES 107 et le plancher du niveau 3 restitué à partir des seuils des ouvertures dans M COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, 1878, p PRADEL DE LAMAZE (Martial), «Uzerche et ses sénéchaux», B.S.S.H.A.C., tome 49, 1927, p ; tome 50, 1928, p LAMAZE (Jean de), Notes sur la famille de Pradel de Lamaze, Histoire généalogique des Pradel de la ville d Uzerche du XVe siècle à nos jours, Notes recueillies et complétées par Édouard de Lamaze, Paris, PRADEL DE LAMAZE (Martial), «Uzerche et ses sénéchaux», B.S.S.H.A.C., tome 49, 1927, p ; tome 50, 1928, p L utilisation d une seule référence pour dater une phase suscite une certaine prudence dans les interprétations car de nombreuses possibilités de remploi sont possibles dans les ruines d un centre urbain, d autant plus que les propriétaires ont peut-être possédé d autres biens immobiliers proches.

92 92 La chronologie et le supposé statut du propriétaire concorderait pour désigner le plus ancien membre connu de la famille Clédat identifié comme marchand Phase VI, d importantes démolitions observées sur l ensemble des bâtiments Les démolitions concernent l ensemble des bâtiments évoqués précédemment. Les raisons de ce fait demeurent indéterminées, mais la chronologie semble correspondre à la période des guerres de Religion. Les ravages subis par la porte sont difficilement identifiables. En revanche, le mur de courtine M20 est partiellement arasé. Sa démolition inclut probablement une partie des élévations du bâtiment 1. Le corps de logis occidental est très largement éventré. Le mur M9 est détruit sur toute sa hauteur. Seule subsiste la portion de mur comprenant les latrines. Cet effondrement entraîne les planchers et une partie du mur nord M22. A l issue de cette démolition, les édifices ne sont donc plus habitables, ni exploitables Phase VII, une reconstruction avec extensions au nord et au sud du corps de logis occidental La reconstruction comprend l ensemble des bâtiments et s accompagne d une extension du corps de logis occidental par deux édifices adjoints au nord et au sud. Elle entérine de façon certaine l appartenance de l ensemble à un seul propriétaire. La porterie et le bâtiment 1 sont alors identifiés comme des édifices privés Reconstruction du bâtiment 1 La reconstruction de cet édifice se traduit par d importantes transformations. Les maçonneries de cette phase se caractérisent par un mortier essentiellement composé d argile ocre. Le parement extérieur du mur M20 est doublé. L épaississement de cette structure correspond à une recherche de stabilité pour la construction de deux voûtes destinées à couvrir le rez-de-chaussée et le premier niveau. Le mur nord M15 ne bénéficie pas d une telle mesure car le contrebutement fourni par l escalier Notre-Dame est certainement jugé suffisant. La voûte du rez-de-chaussée est maçonnée en moellons de gneiss bruts (fig. 314). Sa construction comprend deux baies dans le mur sud dont les embrasures s intègrent à la voûte par des lunettes. Un escalier en vis maçonné est alors accolé à la porterie (fig. 315). Il assure une communication avec le premier étage uniquement. La fonction de ce rez-de-chaussée demeure incertaine. L hypothèse d un entrepôt à destination commerciale est envisageable. Le premier étage est couvert par une voûte en brique (fig. 316). Le matériau permet d alléger les charges poussant sur les murs. L espace présente une configuration similaire à celle du rez-de-chaussée. La cheminée et le four construits en phase V b sont conservés. Néanmoins, la voûte obstrue la bouche de ce dernier qui est maintenu en activité par une nouvelle bouche ouverte sur l escalier Notre-Dame. L aménagement actuel du dernier étage résulte de transformations postérieures. Seules les grandes baies ouvertes dans le mur sud sont considérées contemporaines de la phase VII. L espace entretient une relation avec le second étage de la porterie Reconstruction de la porterie La réfection de la porterie débute par une reconstruction de la voûte couvrant le passage. Sa maçonnerie est liée à la façade orientale du corps de logis occidental. L intégralité du mur nord M17 appartient à cette phase (fig. 317). Le mur sud est reconstruit sur l arase horizontale de la maçonnerie édifiée en phase V a. Le mur ouest M33 est également reconstruit à partir du niveau 4. Il intègre alors une porte vers l ES Léonard Clédat mentionné en 1557 (cf ).

93 Reconstruction du corps de logis occidental La façade sur rue est remontée à partir du niveau 4. Une fenêtre est agencée avec de simples moellons. La façade sur les jardins à l ouest est en grande partie reconstruite (fig. 318). La maçonnerie du mur est épaissie par un doublement du parement. Un passage sous arcade est alors agencé à la base du mur. Cette ouverture impose dès lors, l unification de cette façade avec celle d une extension du corps de logis au nord. La jonction entre ce nouveau mur (M31) et l angle M22-M9 est ainsi camouflée. La relation stratigraphique est pourtant avérée par l observation des élévations internes. En intérieur, cette reconstruction a pour incidence l organisation des entités spatiales du niveau 1 tel qu elles ont été présentées. L ES 108 est désormais divisée en deux niveaux par un plancher. L ES 109 correspond à une cave voûtée et l ES 107 est une cage d escalier dont la structure remploie les marches en bois d un escalier en vis antérieur. Au second niveau, la porte vers les latrines dans M9 est préservée. Le passage semble néanmoins condamné. Les latrines ont donc peut-être été transformées en évier. Une fenêtre est ajoutée. Son appui est un remploi (fig. 319). La destruction du mur M21 durant cette phase n est pas assurée. Les fonctionnalités des espaces 208 et 209 demeurent alors indéterminées. Le niveau du rez-de-chaussée est réaménagé. Les ouvertures dans le mur sud M6 sont condamnées. Une grande cheminée est incorporée à la reconstruction du mur M12. Malgré ses dimensions, cet élément ainsi que les encadrements des baies se caractérisent par une grande sobriété (fig. 320). L accès à l étage supérieur (niveau 4) dépend désormais d une volée d escalier aménagée sur l arase de la porterie (Esc 5). Les parois de celle-ci sont enduites et décorées d un badigeon gris en plinthe (fig. 321). Le niveau 4 est également reconstruit très sommairement. Une cheminée se superpose à celle de l étage inférieur. Elle ne bénéficie d aucune ornementation. Ses piédroits sont maçonnés en moellons équarris (fig. 322). Certaines planches du plafond conservent un décor peint à motifs floraux mais celles-ci sont en remploi. De même, le seul élément architectural stylisé est le linteau de la grande fenêtre ouverte à l ouest (fig. 323). Il est orné d un motif en accolade. Il est en remploi. Le dernier étage et la charpente ne peuvent être évoqués tant ils ont subi de transformations ultérieures. L accès dépendait d une volée d escalier au-dessus de la volée précédente. Elle desservait également la porte vers le 1 e étage de la porterie (P27) Construction d une extension au nord du corps de logis occidental (ES 10) L analyse de la reconstruction de la façade ouest a confirmé la contemporanéité de cette extension. L édifice possède un plan carré. Il s élève encore sur 3 niveaux malgré son arasement au XX e siècle. Les espaces ne se développent qu à partir du niveau 2 ; or, la construction du passage sous un arc en façade ouest suggère l existence du niveau 0 à l état initial. Les élévations se caractérisent par une extrême sobriété. Les rares aménagements sont des niches (fig. 324). Une cheminée a peut-être été intégrée au mur nord, mais il ne s agit que d une hypothèse pour interpréter deux coups de sabre dans la maçonnerie au niveau 3 (fig. 325). Une porte dans l angle nord-ouest semble avoir desservi des latrines dont le conduit apparaît en saillie sur l élévation du mur occidental M31. Les niveaux 2, 3 et 4 communiquent avec les ES 8. Les portes intègrent des éléments en remploi (ex: P19) Construction d une extension au sud du corps de logis occidental (ES 4, 5 et 6) L extension au sud comprend en fait deux entités architecturales distinctes, une extension de logis et une tour carrée (fig. 326). Les constructions sont implantées sur un terrain à forte dénivellation. Le premier aménagement semble être le conduit d évacuation des latrines situées aux niveaux 3, 4 et 5. Cette structure exploite la pente naturelle pour rejeter les immondices à 9 m du point de chute, dans le même secteur que les latrines primitives du logis occidental. Les premières pièces se situent donc au niveau 2. Le sol de l ES 204 a été établi sur des remblais. La fonction de cette pièce reste indéterminée. Sa relation avec l extérieur et la présence d un guichet laissent présupposer un espace de transition probablement pour un stockage de marchandises.

94 94 Les trois étages sont aménagés avec des éléments de confort traduisant leur caractère résidentiel. La chronologie de cette reconstruction reste approximative. La typologie des moulurations du culot de l échauguette et celle des canonnières orienteraient vers la première moitié du XVIIe siècle (fig. 327 et 328). Les maçonneries de l extension au sud et les aménagements de ses trois derniers étages diffèrent du reste des reconstructions par leur qualité de mise en œuvre. Toutefois, la présence d une échauguette avec bouches à feu ne suffit pas pour compenser l extrême sobriété des baies et des cheminées. Les moyens financiers ne sont donc pas excessifs. Ils correspondraient éventuellement aux revenus de Vincent Clédat, bourgeois et fermier de l abbaye de Vigeois entre 1610 et Le financement obtenu par cette nouvelle charge autoriserait alors un hypothétique rapprochement avec la mention retenue par l abbé Poulbrière du «portal et pont levys de la porte Barrachaude, construits l année 1611» 285 ; l expression «pont levys» n étant dans ce cas qu une formulation abusive et non une réalité matérielle. La présence d un pont n est par ailleurs pas inconcevable. Si l existence de la rue Gaby Furnestin est avérée par l orientation des canonnières, la nature de la chaussée demeure incertaine. Les murs de soutènement et l escalier desservant les terrasses inférieures sont résolument postérieurs puisque ce dernier condamne le guichet de l ES 212. Comme nous l avons suggérer, cette phase entérine de façon certaine l appartenance de l ensemble à un seul propriétaire, probablement Vincent Clédat. Le rachat de la porte et du bâtiment 1 à la famille Pradel reste supposé puisqu il n est évoqué par aucune source. Selon des notes extraites de la Généalogie des Pradel de Lamaze par Jean de Lamaze, un arrêt du Parlement de Bordeaux adjuge l héritage de la porte Pradel à Pierre de Pradel le 10 mars La vente est donc postérieure. Le mariage du second fils de Vincent Clédat, Antoine et de Michelette de Pradel le 11 février 1646 témoigne des affinités entre les deux familles Phase VIIb, décoration de la pièce de la tour (ES 305) par un ensemble de fresques La date d achèvement des reconstructions de la phase VIIa n est pas déterminée. Le chantier a pu s étendre tout au long du XVIIe siècle. Les enduits sont généralement les derniers travaux envisagés. Parmi ceux-ci se trouvent les fresques du niveau 3 de la tour (ES 305). Ce programme peint a fait l objet d une première publication dans la revue Lemouzi en L auteur, J.-B. Dom Berland évoque alors l hypothèse d un décor lié à une chapelle domestique. En 2008, Corinne Michel présente une notice spécifique aux fresques dans son ouvrage Pays d Uzerche, rayonnement d une ville paysage 286. Elles sont alors datées des années et attribuées au peintre Michel Cibille. Les commanditaires seraient Joseph-Elie de Clédat, fils d Antoine (décédé en 1685) et son épouse Anne de Laval dont l artiste a réalisé les portraits en 1690 et Ces décors témoignent de l importance de leur rang social, mais également de leur niveau culturel. Ils confrontent les représentations en cadres des 12 sibylles : Lybica, Persica, Erythrae, Cimmeria, Hellespontica, Agrippa, Europa, Phrygia, Tiburtina, Delphica, Cumania, Samia à celles de seulement 11 Césars : Jules, Auguste, Tibère, Caligula, Claude, Néro, Galba, Othon, Vitellius, Vespasien, Titus (fig. 329 et 330). Le cadre réservé à Domitien est resté vierge. Douze autres cadres sur le mur nord devaient probablement être destinés à accueillir des figures allégoriques, mais celles-ci ont été remplacées par des compositions florales. Corinne Michel en a conclu une interruption dans la réalisation des fresques. Le parement au-dessus des cadres a malgré cela servi de support à un paysage dont les représentations architecturales s inspirent du nord de la France ou du sud de la Belgique POULBRIÈRE (J.-B.), Dictionnaire historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, C.N.R.S., éd. Chastrusse, Brive, 1964, tome3, p Michel (C.) 2008, p Michel (C.) 2008, p

95 Phase VIIIa, construction d une seconde extension au nord du corps de logis occidental accompagnée de diverses transformations L extension évoquée ici comprend l ensemble des entités spatiales ES 11 (fig. 331). Elle s implante entre l ES 10 et la rue Jean Gentet, dans un espace dont l occupation reste indéterminée jusqu à cette phase malgré la réalisation d un sondage. Les constructions débutent par les maçonneries et la voûte de la cave (ES111). L espace communique avec l étage supérieur par un escalier (fig. 332). Le niveau 211, faiblement éclairé par deux soupiraux servait probablement de lieu de stockage. Il entretient une relation avec l ES 310 à l ouest. Un escalier dans l angle nord-est de la pièce assurait une communication avec trois étages supérieurs 288. Ces espaces communiquent au sud par les portes percées dans M12. Les transformations ultérieures n autorisent pas d identification des lieux. Aucun indice n assure l existence d une cheminée. Aucune chronologie n a pu être établie pour cette construction postérieure à la phase VIIa. Elle s intercale entre le milieu du XVIIe siècle et le début du XIX e siècle (phase IX) Phase VIIIb?, une réfection des planchers des grandes salles de l extension sud (ES 4) L analyse des élévations de l extension sud du logis des Clédat a mis en évidence un abaissement des niveaux de planchers des 3 étages : Plc 7 bis, 8 bis et 16 bis. L hypothèse originelle envisageait un remploi des poutres maîtresses. Par conséquent, ces dernières ont été considérées comme des échantillons susceptibles de procurer une datation de la phase VII lors de l expertise dendrochronologique. Les résultats proposés par Christelle Belingard infirment cette hypothèse. De nouvelles poutres maîtresses ont remplacé celles des planchers 8, 16 et du plafond de l ES 504. Leur abattage évalué à partir de seulement deux échantillons corrélés se situe entre 1762 et 1790, et probablement vers Les modifications seraient ainsi attribuables à Henry Victor de Clédat, récent héritier de Gabriel Clédat 289. Les solives conservent des vestiges de décors bicolores peints au pochoir (fig. 333). Ils témoignent des efforts de valorisation de cette partie du logis à la fin du XVIIIe siècle Phase IX, des transformations du début du XIX e siècle D importances transformations sont apportées au corps de logis occidental. Elle consiste en une suppression de l escalier établi sur la porterie et un remplacement de celui-ci par 6 nouvelles volées avec rampes en fer forgé. L implantation de la première volée au niveau du rez-de-chaussée entraine une condamnation des deux entrées établies en phase Vc. Une nouvelle porte est percée. Elle ouvre sur le vestibule ES 309, isolé du reste de l étage par une cloison. Les transformations se répercutent sur les étages, notamment par la création de l ES 409. En raison des initiales MGC intégrées à la première rampe en fer forgé du nouvel escalier, cette campagne est attribuable à Martial Gabriel de Clédat (fig. 334). Il hérite de son père Henry Victor de Clédat en 1794, les travaux seraient donc postérieurs. Aucune date précise ne peut être établie, mais les rampes en fer forgé présentent une forte analogie avec la grille du château de la Grènerie estimée du XIXe siècle 290 ou encore 288 Le négatif d escalier permet d envisager l existence d un niveau Décédé en MICHEL (C.), Pays d Uzerche, rayonnement d une ville-paysage. Limoges, Les Ardents Edoteurs, 2008, p.104.

96 96 avec une grille d imposte à Uzerche datée L extension construite en phase VIIIa subit d importantes transformations vraisemblablement consécutives à une démolition. L arasement du niveau 5 serait imputable à cette phase. Les planchers et l escalier dans l angle nord-est sont démontés. L élévation du mur nord M11 est en grande partie reconstruite. Des cheminées sont alors intégrées aux niveaux 3 et 4 (fig. 335). Des baies sont également percées au nord, aux niveaux 3 et 4. Ces transformations coïncident avec l installation d une cheminée dans les ES 409 et 509 et la reconstruction de l élévation du mur M12. L ouverture d une baie vers le nord au niveau 3 atteste la démolition d un petit bâtiment encore figuré sur la parcelle 449 du cadastre de Cet événement n a pas été relevé dans le registre des mutations. Néanmoins, ce terminus réduit la chronologie relative de la phase IX à une fourchette comprise entre 1812 et Ibidem, p.129.

97 97 5. Conclusion et perspectives L étude historique et archéologique de la porte Bécharie et de l hôtel Clédat a abouti à l identification d une dizaine de phases marquant l évolution de cet ensemble architectural. Les chronologies des vestiges sont réparties entre le début du XIV e siècle et le XX e siècle, mais la démarche a pris en considération une grande part des connaissances et hypothèses sur la morphogénèse urbaine d Uzerche. Elle a ainsi mis en exergue la persistance de l ignorance concernant l emprise et la nature des diverses fortifications suggérées par l historiographie. La première structure envisagée dans le secteur Bécharie serait une chaussée (Phase I). Son tracé ne correspondrait pas obligatoirement à celui des actuelles rues Gaby Furnestin et Jean Gentet. Plus sinueux, il pourrait se conformer aux contraintes imposées par le relief. Cette voie desservirait le culmen de l éperon où une occupation continue est avérée depuis la période protohistorique. Au Moyen Âge, l agglomération uzerchoise est étroitement liée à l implantation d un castrum et d une abbaye. L édification d une première fortification est à ce titre, suggérée par des tiers de sous d or du VII e siècle portant l inscription : Userca cas, User castro 292. Cependant, la chronologie de cette construction et son emprise demeurent hypothétiques. Cette enceinte pourrait se révéler très restreinte et exclure le secteur Bécharie. En outre, elle n aurait peut-être pas connu d accroissement à la période carolingienne laissant extramuros l église Notre-Dame léguée à l abbaye d Uzerche en 992 par le vicomte Archambaud de Comborn. Cette situation aurait perduré jusqu à la seconde moitié du XIIIe siècle, justifiant ainsi une division territoriale lors de la création des paroisses Saint-Nicolas et Notre-Dame de Bécharie. L architecture attribuée à la phase II est insuffisamment conservée pour être identifiée : simple porterie ou véritable tour-porte. Les vestiges se résument aujourd hui à un passage couvert adoptant un système défensif : assommoir-herse-vantaux. Un étage était originellement affecté à une chambre de herse. Il n en subsiste plus qu une maçonnerie. L hypothèse d une portion de courtine attenante, à l est, a été émise pour justifier la position topographique de la porte. L implantation d un dispositif de contrôle et de défense de la voie au niveau de la porte Bécharie ne peut pas être envisagée avec certitude avant le début du XIVe siècle. Elle pourrait éventuellement suivre ou accompagner une campagne de fortification observée vers 1320 lors des fouilles de l abbaye 293. Les plus anciens vestiges conservés en élévation (phase II) n appartiennent d ailleurs pas nécessairement à la construction primitive. Ils peuvent correspondre à une réparation mentionnée en 1339, même si la source évoque la porte Barrachaude 294. Ils peuvent également résulter d une reconstruction postérieure, éventuellement consécutive à l un des trois sièges que la ville a subi en 1347, 1352 et La construction est néanmoins antérieure à 1366, terminus imposé par une expertise dendrochronologique de la phase III. La phase III datée de l année 1366 intègre la construction d un bâtiment adossé à la porterie. Une partie de ses 292 DELOCHE (M.), Description des monnaies mérovingiennes du Limousin, Paris, 1863, p. 144 à Antignac, Lombard 1986, p Dimitri Paloumbas a démontré la possibilité de nombreuses confusions perpétuées par l historiographie.

98 98 élévations a été préservée, mais elle s avère insuffisante pour identifier la fonctionnalité de cet édifice. L hypothèse d une habitation n est soutenue par aucun argument. Le commanditaire demeure également inconnu. La porte Bécharie ou Barrachaude ainsi que l édifice établi en phase III subissent ensuite une importante destruction dont la chronologie et les raisons restent indéterminées (phase IV). L étude historique n offre que la mention d un tremblement de terre en 1372 pouvant justifier de tels dégâts, mais compte tenu de l insuffisance de sources, cette interprétation demeure hypothétique. Suite à cet évènement, la porterie est reconstruite (phase Va). Un bâtiment lui est adjoint à l est, adossé à la supposée portion de courtine. La qualité et les particularités de cette architecture ont alors conduit à considérer une mention de Géraud de Pradel, seigneur de la porte Barrachaude comme une éventuelle identification de propriétaire. En outre, la construction d un four à pain suggère l hypothèse d un local seigneurial dédié à l exercice d activités soumises à des droits banaux (phase Vb). Cette seigneurie confirmée par les sources à partir de 1420 relève soit de l abbaye ou du vicomte de Comborn. A notre connaissance, ce dernier n a concédé que l église Notre-Dame de Bécharie en 994. Il a ainsi pu conserver une partie de la ville. Dans les deux cas, le XV e siècle est probablement marqué par le contrôle d Uzerche assuré par la famille Comborn puisque Guichard de Comborn est abbé d Uzerche entre 1433 et Toutefois, faute d indice chronologique pour dater ces deux phases, ces rapprochements demeurent des supputations. En effet, les campagnes de reconstruction ont pu avoir lieu seulement au début du XVI e siècle. La reconstruction de l édifice établi en phase III intervient dans une chronologie relative difficile à situer par rapport à la phase Va de la porterie. L emprise au sol du bâtiment est étendue et les élévations témoigneraient en faveur d une maison polyvalente, partagée entre des espaces résidentiels et des espaces de stockage à fonction commerciale. Les chronologies obtenues à partir d échantillons dendrochronologiques situent une part des travaux entre 1465 et Elles évoquent également un réaménagement de la distribution des espaces intérieurs entre 1514 et Cette période et la fonctionnalité de l édifice autorisent l hypothèse d une attribution de la propriété à Léonard Clédat, marchand, cité par des sources à partir de Les guerres de Religion entraînent une importante destruction de l ensemble des édifices érigés en phase V. Les sources n apportent aucun détail sur la chronologie et les modalités de cette ruine. La phase VII comprend la reconstruction de l ensemble des bâtiments et un accroissement du corps de logis des Clédat par deux adjonctions. Les nouvelles dispositions des espaces confirment l appartenance de l ensemble à un seul propriétaire ou une seule famille, certainement les Clédat. L acquisition de la porterie et du bâtiment hypothétiquement attribué jusqu ici aux Pradel a pu s effectuer vers A cette période, Vincent Clédat bénéficie d importants revenus en tant que fermier de l abbaye de Vigeois. Ils ont pu servir à financer le rachat et une partie des travaux. Une source mentionnant la construction de la porte Barrachaude en 1611 semble ainsi recevable, même si le risque de confusion persiste. Dans le cas d une erreur, la typologie de divers éléments architecturaux, notamment des bouches à feu favorise une estimation chronologique restreinte à la première moitié du XVIIe siècle. L acquisition a alors pu se conclure lors de transactions aboutissant au mariage d Antoine Clédat et Michelette de Pradel en Les héritiers d Antoine, Joseph Hélie de Clédat et sa femme procèdent vers 1690 à la décoration d une petite pièce éventuellement employée comme chapelle domestique. Un ensemble de fresques représentant des Sybilles et des Césars y est réalisé, probablement par le peintre Michel Cibille. Dans une période indéterminée comprise entre le milieu du XVII e siècle et le début du XIX e siècle, un bâtiment 295 NADAUD : Pouillé historique du diocèse de Limoges. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 53, 1903, p. 569.

99 99 est ajouté en extension au nord du logis primitif des Clédat. La fonctionnalité de ses étages installés sur une cave voûtée demeure ignorée. Les carrières des Clédat tournées vers la magistrature ne semblent plus liées à une activité marchande, mais une persistance dans le domaine n est pas totalement exclue puisque certains reprennent ponctuellement la charge de fermier de l abbaye de Vigeois. L expertise dendrochronologique des bois des planchers de l extension sud du logis des Clédat a mis en évidence une phase de réfections entre 1762 et 1790, probablement vers Elle est ainsi attribuable à Henry Victor de Clédat. Enfin, d importantes transformations sont apportées par Martial Gabriel de Clédat entre 1812 et La plus remarquable est sans doute la construction d un nouvel escalier desservant les étages à partir du rez-de-chaussée (niveau 3). Les initiales MGC intégrées à la rampe en fer forgé de la première volée justifient cette attribution. Malgré l importance des résultats, l étude archéologique de l hôtel Clédat et de la porte Bécharie n est pas achevée. D une part, les travaux de restauration devraient susciter une surveillance archéologique. En effet, le nettoyage de certaines maçonneries pour leur réfection pourrait révéler la présence de bois de construction dont l expertise dendrochronologique est susceptible d améliorer les chronologies. Les principaux secteurs concernés sont les sols des ES 401 et 402 établis sur des voûtes. D autre part, plusieurs sondages complémentaires - ou suivis de tranchées - seraient indispensables. Certains seraient implantés sur la chaussée, en amont et en aval du passage de la porte Bécharie car la détermination topographique et chronologique de cet aménagement s avère essentiel pour saisir l évolution morphologique du centre bourg. D autres seraient répartis de chaque côté du mur M20, sur la parcelle cadastrale 249 et à l intérieur du bâtiment 1. Ils offriraient un aperçu des diverses périodes d occupation de ce secteur. Les principaux objectifs seraient alors de vérifier le postulat d une courtine attenante à la porte Bécharie et déterminer la chronologie de construction et la fonctionnalité du bâtiment 1.

100 100 Annexes

101 101 Annexe 1 Sources Sources manuscrites Archives départementales de la Corrèze Série B (Insinuations) B 34 (Testament de Françoise Laroche, épouse de Jean Clédat, 18 mars 1605), B 44 (Testament de Jean Clédat, 1616), B 47 (Testament de Antoine Clédat de la Borie, 1678 ; mariage de Françoise Clédat, 1675), B 75 (Mariage de maître Henri de Clédat, avocat en Parlement, 1753), B 81 (Donation de Anne de Clédat, 1762), B 88 (Mariage de Marguerite Clédat, 1770 ; mention de Henry Clédat, 1770 ; donation de Michelette Clédat, veuve de Martin Blaynie, 1770), B 97 (Mariage de maître Jean Clédat, docteur en médecine, 1779). Série B (autres) B 224 (Démolition de deux portes d Uzerche, adjudication des travaux, : porte à l entrée du vieux pont, porte bassar), B 3 (mention de «de Clédat, procureur du Roi», ), B 955 (Etats généraux : «Messire Henry de Cledat, seigneur de Gourdon, à Uzerche», Procuration des membres de l ordre de la noblesse pour se faire représenter à l assemblée générale des 3 ordres tenue à Tulle, le 16 mars 1789). Série C (Ponts et chaussées) C 17 (contravention dans le faubourg de la Pomme, à Uzerche, et plan des lieux ( ), C 22 (concessions à Mr Clédat, subdélégué à Uzerche, ), C 204 (état des maisons d Uzerche pour le logement des gens de guerre : «Isle de la porte de ville appelée Barachaude : n 129 Le sr Cledat de la Vigerie, n 151, le sr Chevalier ), C 205 (réparations aux prisons d Uzerche, XVIIIe, reconstructions des prisons, 1789). Série E (Archives notariales) E 133 (Procès : entre sieur J.-B. Nicolet et messire Henry de Clédat, procureur du Roy, ), E 183 (Procès verbal du château de Brignac par Me Antoine Clédat, lieutenant criminel de robe courte au siège d Uzerche, 1667), E 269 (Quittance donnée par Jean Clédat, avocat, demeurant à Allassac, à demoiselle Catherine de Coignac, veuve de Jerôme Saige,1669), E 320 (Quittance de rentes données à monsieur de Lavareille par monsieur de Clédat, 1784), E 439 (mention de Léonard Clédat, d Uzerche, 1659), E 1408, E 1445, E 1447, E 2761, E 2762, E 2763, E 2764, E 2765, E 7697, E 7698, E

102 102 Série 1 E (Titres et papiers de familles) 1.E 61 (mention d une «demoiselle Clédat», 1646), 12, 15, 16, 40, 43, 52, 18, 31, 3. Série F (papiers d érudits) Sous-série 6 F 6 F 249 (Dossier Uzerche, XVIII e -XIX e ). Sous-série 14F 14 F 7 (papiers de Cledat, XIXe siècle, 3 lettres du baron de Clédat à Mr de Cardonel, membre de la cour de cassation et de la Chambre des Députés, 1827). Série O (administration des communes du département entre 1800 et 1940) Sous-série 2O 2O 1900 (Maires et adjoints : états nominatifs, bulletins de renseignements, ), 2O 1901 (Personnel, , Culte, , Contentieux : commune/pigeot, ), 2O 1902 (Instruction publique, ), 2O 1903 (Secours aux indigents, , Police municipale, , Extraits de délibérations du conseil municipal, correspondance, , Classement comme station de tourisme, , Classement de la porte «Barrachaude» ou «Bécharie», ), 2O 1903 (Extraits de délibération du conseil municipal , Extraits du registre des délibérations de la mairie d Uzerche 1815), 2O 1904 (Biens communaux : recensement des biens communaux, , Acquisitions, aliénations, ), 2O (Édifices et travaux). Sous-série 3O 3O 1360 (Destruction de la Porte Barrachaude). Série Q Biens Nationaux : Q 74 (District d Uzerche ; relevés des estimations des biens de 2 ème origine, ), Q 265 (Documents concernant le séquestre des biens ecclésiastiques et des émigrés, pour le canton d Uzerche), Q 535 (Bordereaux d indemnité : loi du 5 décembre 1814, relative aux biens non vendus des émigrés et à leur restitution à leurs anciens propriétaires ou à leurs héritiers). Sous-série 37 Q (Enregistrement des déclarations de mutations par décès) 37 Q 16*, 26*. Sous-série 38 Q (Tables alphabétique des actes translatifs par les noms des acquéreurs) 38 Q 1* à 4* ( ). Sous-série 39 Q (Table alphabétique des actes translatifs par les noms des vendeurs) 39 Q 1* à 5* ( ). Sous-série 48 Q (Tables des testaments) 48 Q 1* à 5* ( ).

103 103 Série E/DEP (Archives communales déposées) E/DEP 255/II 4 (Signification à l évêque de Limoges, Gisbert de Malemort, par Raymond, chapelain de Saint-Nicolas, et Gui Benoît, chapelain de Notre-Dame de Bécharie d Uzerche, de la donation qu avait faite devant eux à Gérard Robert, prévôt de Saint Salvadour, Pierre de Chanac damoiseau, et consistant en une rente sur le manses dit de Gotaspous dans la paroisse de Seilhac : trois setiers de froment, trois de seigle et deux d avoine, à la mesure d achat et de vente de Tulle ; et de huit sols de la monnaie courante payable à la saint martin d hiver ; et sur tel autre manse (?) : de quatre setiers de seigle et deux d avoine etc [écriture effacée]. 11 octobre 1281 [5 des ides d octobre]. Original sur parchemin, en latin, dont les sceaux sont perdus). Archives municipales de Brive Série FF FF 5 (Comptes du domaine de Limoges de , rendus par Pierre Mourinant, receveur de la sénéchaussée, Gaucher de Passac étant sénéchal ; les rentes, droits et revenus du bailliage de Brive et d Userche sont nuls cette année, «les Anglés et ennemis du royaume occupent tout le pays dudit baillage et n y peuvent avoir les officiers du roy nostre sire aucune obéissance»), FF 14 («Confirmatio edicti sive statuti per quod ordinatum fuit curias et assisias senescalli Lemovicensis de coetero haberi et teneri in villis de Brive et Userche. Registre des chartes du rou, cotte 223, note 45». Ce sont les lettres patentes de Charles VIII pour le rétablissement des assises du sénéchal à Brive.). Sources iconographiques Archives départementales de la Corrèze Série Fi Sous-série 8 Fi 8 Fi NUM 1 (Porte Bécharie, carte postale ancienne), 8 Fi 144 (Uzerche, vue aérienne). Sous-série 27 Fi 27 Fi 643 (la porte Barrachaude). Sous-série 28 Fi 28 Fi 339 (carte de la Corrèze de 1847). Série P Sous-série 3 P 3 P 276/1 (Uzerche, état de section), 276/2 (listes alphabétique de propriétaires), 276/3 (Matrices des P.N.B., feuilles 1 à 248, ), 276/4 (état de section), 276/5 (listes alphabétique des propriétaires), 276/6-12 (Matrices des P.N.B ), 276/13 (listes alphabétique des propriétaires de bâti), 276/14 (Matrices des P.B. folio 1 à 536, ). Sous-série 7 P 7 P 276 (Uzerche, plan cadastral «napoléonien», 1812, parcelles B[u] 449 à 456).

104 104 Collections privées Collection privée de Noëlle Lagrandanne (cartes postales anciennes). Collection privée du C.R.D.A.P. (Centre Régional de Documentation sur l Archéologie du Paysage, Uzerche, cartes postales anciennes). Sources éditées BALUZE (E.), Historia Tutelensis libri tres, Paris, 1717, (col , pièces justificatives). BONHOMME DE MONTEGUT (H)., Cartulaire de l abbaye de Vigeois, Ducourtieux et Goût, Imp. Librairies, Limoges, BONNELY (F.), Geoffroy de Vigeois : Chronique, Traduction, Tulle, Imp. Detournelle, BOTINEAU (P.), La chronique de Geoffroi de Breuil, prieur de Vigeoise, Thèse de l Ecole des Chartes, CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire de l abbaye d Uzerche, Paris-Tulle Alp. Picard et fils, éd., CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire de l abbaye de Tulle et de Rocamadour, B.S.H.A.C., Brive, CHAVANON (J.), Chronique d Adémar de Chabannes, coll. de textes pour servir à l étude et à l enseignement de l Histoire, éd. A. Picard et fils, librairie des Archives Nationales et de la Société de l Ecole des Chartes, t. 20, CLÉMENT-SIMON (G.), Archives Historiques de la Corrèze, Recueil de documents inédits depuis les origines jusqu à la fin du XVII e, publiés avec notes, éd. H. Champion, 2 vol. in 8, Paris, (paru aussi dans B.S.S.H.A.C., de 1889 à 1897). DELOCHE (M.), Cartulaire de l abbaye de Beaulieu en Limousin, Coll. Des documents inédits sur l histoire de France, Imprimerie Impériale, Paris, 1859, CCXI-390 p. DOM BOUQUET, Recueil des Historiens de la Gaule et de la France, t. VI. JUSTEL (C.), Histoire généalogique de la maison d Auvergne, Paris, 1645, 2 parties en 1 vol. : Histoire généalogique de la Maison d Auvergne suivie de l Histoire généalogique de la Maison de Turenne. LEYMARIE (A.), Le Limousin historique. Recueil de toutes les pièces manuscrites pouvant servir à l histoire de la Marche et du Limousin, Tulle-Limoges, Index. LEROUX (A.) (éd.), «Documents limousins des Archives de Bordeaux ( )», B.S.S.H.A.C., Brive, XXXIII-1911, p MANTEYER (G. de), «La suite de la Chronique d Uzerche ( )». Extraits des «Mélanges Fabre», Tirée du Registre Lat., 303, Paris, Picard, 1902, p MICHELOT-LAVAL (André), «Arrêts du Parlement de Bordeaux concernant le Limousin (XVI e siècle)», B.S.S.H.A.C., tome 62, 1940, p

105 105 Annexe 2 Sources repérées mais non consultées Archives départementales de la Corrèze Série E E (Parrical Pierre I, notaire à Uzerche, ), E 1420-E 1443 (Parrical Pierre II, notaire à Uzerche, ), E (Peyroudie, notaire à Uzerche, ). Sous-série 6 F 6 F 181 (Dossier Uzerche : maire et consuls, 1628-an VIII, Sénéchaussée, , Hospice, Abbaye, Bien National). Série H H 155 (Abbaye d Uzerche. Rentes, ), H 156 (Abbaye d Uzerche. Lièves, ), H 157 (Abbaye d Uzerche. Comptes, ). Série J 8 J 69 (Uzerche, abbaye, ). Archives départementales de la Haute-Vienne Série B B 447 (Déclaration du Roi concernant les cures des villes murées, 21 février Suit un «État des villes murées ou de celles qui peuvent être regardées comme telles dans l intérêt des gradués du ressort du parlement de Bordeaux : Uzerche ), B 451 (Deux arrêts du Parlement de Bordeaux, portant défense aux sénéchaux et présidiaux de Brive, Uzerche, Périgueux, Sarlat, Limoges, de prendre connaissance des appellations qui relèvent des juges ordinaires, 1689). Série C C 195 (Uzerche, ), C 209 (Sénéchaussée, ), C 302 (Route de Paris à Toulouse, 1787), C 317 (Paroisse, route de Toulouse, ), C 343 (Atelier de charité, ), C 349 (Atelier de charité ( ), C 546 (Gouvernement du Limousin, Uzerche, XVIII e siècle). Série D D 62 (Uzerche, 14 mai 1777), D 264 (Uzerche, 1761), D 267 (Uzerche, 1704), D 756 (Uzerche, ), D 1183 (Uzerche, 1692).

106 106 Série G G 21 (Uzerche, ), G 83 (Uzerche, ), G 191 (Abbaye, seconde moitié du XV e siècle), G 453 ( ), G 458 (Uzerche, ), G 645 (Abbaye, ), G 647 (Abbaye, ), G 650 (Abbaye, ), G 657, 659 (Abbaye, ), G 716 (Abbaye ou monastère, ). Sous-série 1 G 1 G 778 (Procédures, requêtes, mémoires et pièces diverses concernant les abbayes de Grandmont, Lesterps, Meymac, Nontron, Port-Dieu, Uzerche). Série K K 80 (1456 : Uzerche, abbé), K 81 (1442 : Préambule d une transaction entre l Abbé d Uzerche et l infirmier du monastère, Gui de Turri).

107 107 Annexe 3 Bibliographie Études historiques sur Uzerche Almanach uzerchois. Année 1929, Brive, Impr. Bessat et Guionie, 1929, 52 p. BARRE (L.), JOLY (C.), Uzerche. Étude du centre ville, contrat n 7924, Paris, 1980, 24 p. BAUME (Françoise), Uzerche. Perle du Limousin, Editions du Rouergue, BERNARD (Madeleine), «Sur la trace des saints Léon et Coronat. Un recueil liturgique de l Abbaye d Uzerche», Cahiers de Civilisation Médiévales, n 3, Juillet-Septembre BONDET DE LA BERNARDIE, Quelques archives de la sénéchaussée d Uzerche. Discours prononcé à l audience solennelle de rentrée de la Cour d Appel de Limoges, le 13 Octobre 1983, Limoges, BOURNAZEL (Louis), «Etat de l abbaye d Uzerche en Procès verbal extrait des archives de la sénéchaussée», Lemouzi, n 75, juillet 1980, p BOURNAZEL (Louis), «Uzerche au début du XVIII e siècle. Une ville démunie dans une région en détresse», Lemouzi, n 76, Octobre 1980, p BOURNAZEL (Louis), «Uzerche et sa région sous le Directoire ( )», Lemouzi, n 80, Octobre 1981, p BOURNAZEL (Louis), «Uzerche sous la Terreur ( )», B.S.S.H.A.C., tome 103, 1981, p BOURNAZEL (Louis), La difficile ouverture d Uzerche sur le monde, Tulle, 1981, 13 p. BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche et du Pays d Uzerche, tome 1, Éditions Lemouzi, Tulle, BOURNAZEL (Louis), «Traditions et coutumes d Uzerche et du Pays d Uzerche», Lemouzi, n 96, Octobre 1985, p BOURNAZEL Louis, «Uzerche et son pays du temps de l occupation à la mondialisation ( )», Lemouzi, n 178, BOURNAZEL (Louis), En Limousin : le Pays d Uzerche, tome 2, Éditions Lemouzi, Tulle, BROUSSE (J.), «Rituel et règlement de la loge de l Heureuse Alliance de la ville d Uzerche», B.S.L.S.A.C., p , , CANTONY (Abbé Et.), «Uzerche pendant la Révolution», Vézère et Bradascou, n 1, Janvier 1938, p CHALARD (Yvon), «Travaux d urbanisme à Uzerche au XVIII e siècle», B.S.S.A.C., 1963, p

108 108 COMBET (Joseph), Histoire de la ville et du canton d Userche, suivie de documents en partie inédits, touchant le département de la Corrèze, Imprimerie de Mme Veuve Drappeau, Tulle, 1853, 392 p. COMBET (M.), «Sommation faite aux consuls d Uzerche par le vice-sénéchal du Bas-Limousin, relative aux troubles que l on craignait, 8 Mars 1614», B.S.A.H.L., tome 7, , p. 152, tome 9, 1859, p. 47. COMBET (Joseph), Uzerche et ses environs, Paris, Res Universis, 1991, 392 p. (rééd. de 1853). CHALVET (Elisabeth), La terre et la société dans le Bas-Limousin de la fin du X e au XII e siècle, d après les cartulaires des abbayes de Saint-Pierre d Uzerche et Saint-Pierre de Vigeois, Mémoire de maîtrise, Institut d histoire de Clermont-Ferrand, Clermont-Ferrand, CHATENET (René du), «Notabilités et certains métiers d Uzerche ( )», dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche et du Pays d Uzerche (tome 1), Lemouzi, n 90 bis, 1984, p CHICOU (T.), Chemin de fer de Brive à Uzerche, Brive, «Documents historiques. Délibérations de la commune de la ville d Uzerche», Bulletin de la Société du Musée départemental d Ethnographie et d Art populaire du Bas-Limousin, t. 4, 1903, p DUCOURTEIX (Paul), «La porte Barrachaude à Uzerche», Limoges-Illustré, n 212, 15 août 1908, p ESCUROL (Pierre de l ), «La Perle du Limousin. Uzerche», Lemouzi, n 103, Juillet-Août 1904, p EYSSARTIER (M.), «Titres et documents. Etat des revenus de l abbaye d Uzerche depuis 1737 jusque et y compris 1745», B.S.S.H.A.C., t. 27, 1905, p , t. 30, 1908, p FAGE (Émile), «Voyage de Turenne à Uzerche», Le Feu Follet et l Alouette Dauphinoise, n 44, 1 er Octobre 1883, p FAGE (Émile), «De Turenne à Uzerche», Mélanges. Portraits et Paysages, Tulle, 1905, p FOROT (Victor), «Tribune libre. Uxellodunum Uzerche». Fonds Forot, articles de presse, vol. 4, Coll. Lemouzi, p FOROT (Victor), «Variété. Une page d histoire limousine. La prise d Uzerche en 1619», Annuaire de la Corrèze, 1911, p GADY (Maurice), «Les saints d Uzerche», B.S.S.H.A.C., tome 88, 1966, p ; tome 89, 1967, p GODARD (Charles), «Contribution à l histoire de la Révolution en Corrèze. Administration du district d Uzerche de 1792 à 1795», Almanach-annuaire limousin pour la Corrèze, 1899, p GODARD (Charles), «Les préceptorales et collèges disparus du Bas-Limousin. Le collège d Uzerche», Bulletin de la Société du musée départemental d ethnographie et d art populaire du Bas-Limousin, tome 2, 1901, p Guide d Uzerche et de sa région, Saint-Ybard, Impr. Sadarnac, 1974, 24 p.

109 109 HENSELER (Mathilde de), «Uzerche, petite ville médiévale», Notre-Province, Noël 1942, p HENSELER (Mathilde de), «Uzerche. Notre-Dame de la Roche ou du Désert», Notre-Province, Novembre 1943, p JOUDOUX (Robert), Pierre Colombet en 1780, lieutenant du 1 er chirurgien du Roy à Uzerche, Tulle, éd. Lemouzi, 1986, 7 p. JOUDOUX (Robert), «La famille de Gaucelm Faidit, troubadour, dit «d Uzerche» (avant 1150-après 1202?), venait-elle du pays d Allassac?», Lemouzi, n 98, Avril 1986, p JOUDOUX (Robert), «Images cruelles du château Bécharie, dit «château d Uzerche», Lemouzi, n 161, Janvier 2002, p JOUDOUX (Robert), SIRJACQUES (Claude), «Le château Bécharie en péril», Lemouzi, n 125, Janvier 1993, p JUGLARD (J.-B.), «Documents historiques. Délibération de la commune de la ville d Uzerche (11 Mars 1790)», Bulletin de la Société du Musée départemental d ethnographie et d art populaire du Bas-Limousin, tome 4, 1903, p LAMAZE (Jean de), Notes sur la famille de Pradel de Lamaze, Histoire généalogique des Pradel de la ville d Uzerche du XVe siècle à nos jours, Notes recueillies et complétées par Édouard de Lamaze, Paris, L ESCUROL (Pierre), La Perle du Limousin. Uzerche, Lemouzi, Juillet-Août 1904, p LEJEUNE (Abbé Louis), L erreur historique. Puy d Issolu-Uxellodunum, Uzerche-Uxellodunum, Tulle, 1920, 50 p. LEJEUNE (Abbé Louis), «Uzerche, forteresse de guerre», Vézère et Bradascou, n 10, Octobre 1927, p. 1 ; n 11, Novembre 1927, p. 1 ; n 12, Décembre 1927, p. 1. LEJEUNE (Abbé Louis), «Uzerche à la veille de la Révolution», B.S.L.S.A.C., 1938, p , 67-82, 1939, p LEJEUNE (Abbé Louis), «L année 1789 à Uzerche», B.S.L.S.A.C., tome 56, 1939, p ; tome 61, 1957, p , LAFARGE (René), «Uzerche et ses illustrations», Lemouzi, Octobre 1963, p , 1964, p LALANDE (Philibert), «Titres et documents. Rétablissement à Brive et à Uzerche des assises de la sénéchaussée du Bas-Limousin, qui avaient été transférées à Tulle sans autorisation royale (Édit de Louis XI, Août 1463)», B.S.S.H.A.C., tome 1, , p LOFFICIAL (Jean), Uzerche m a été conté dans la boutique du barbier. Histoire et petites histoires d Uzerche des premiers hommes à la «belle époque», Brive, 1977, 288 p. LOUBIGNAC (J.-F.), «La lettre de l adjonction des bailliages de Brive et Userche, qui estaient des sénéchaussées de Pierregort et de Caourcin, faite à la sénéchaussée de Limosin», B.S.S.H.A.C., tome 2, 1880, p MARQUE (Bernard), «Excursion à Uzerche. Uzerco-dunum», B.S.L.S.A.C., tome 36, , p MARQUE (Bernard), «Userco-dunum», B.S.L.S.A.C., tome 37, 1919, p

110 110 MARQUE (Bernard), Recherches sur nos origines. I. Les origines ethniques et linguistiques de notre pays. II. Luktair. Usercodunum. III. Notes de toponymie et d histoire, Paris, 1935, 140, 208, 174 p. MELON DE PRADOU (Ch.), «Sommation aux consuls d Uzerche (8 mars 1614)», B.S.L.S.A.C., 1880, p MELON DE PRADOU (Ch.), «Titres et documents. Relevé des noms et qualité des personnages cités dans l inventaire des archives de la sénéchaussée d Uzerche antérieures à 1790», B.S.L.S.A.C., tome 5, 1882, p MEYZEAUD (F.), «Mon vieil Uzerche. Le Carnaval», Lemouzi, Janvier-Février 1910, p MEYZEAUD (F.), «Mon vieil Uzerche. Gens et coutumes d antan», Lemouzi, Décembre 1910, p MUGUET (Paul), «Les prétendants au nom d Uxellodunum», Bulletin de la Société des Études du Lot, 1970, p PRADEL DE LAMAZE (Martial), «Uzerche et ses sénéchaux», B.S.S.H.A.C., tome 49, 1927, p ; tome 50, 1928, p PRADEL DE LAMAZE (Martial), «En Uzerchois, du XIV e au XVII e siècle, les Pradel de la Maze», B.S.S.H.A.C., tome 86, 1964, p SAGNAC (Ph.), Un document sur la «grande peur» à Uzerche, Paris, THIOLLET-MONSÉNÉGOU (V.), Uzerche, bourg médiéval, perché sur un éperon rocheux au creux d un méandre de la Vézère, Zone de Protection du Patrimoine Architectural Urbain et Paysager, VILLETTE (abbé Guy), L étymologie d Uzerche : Uisersica, «défense de la Vézère». Les radicaux de noms de rivière suffixés en ici, -icum, -ica, Chartres, 1987, 20 p. «Uzerche, la Perle du Limousin», Corrèze-Magazine, n 86, Juillet-Août 1968, p Études archéologiques ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), Uzerche. Son archéologie de l Antiquité au Moyen Age, Uzerche, 1986, 71 p. ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Sondages dans l abbatial Saint-Pierre d Uzerche», B.S.L.S.A.C., t. 91, 1988, p ANTIGNAC (J.-L.), LOMBARD (R.), «Sondage autour de Notre-Dame de Becharie Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 110, 1988, p BOQUIEN (B.), Les portes fortifiées du Moyen-âge dans les villes et les villages du Gers. Mémoire de Maîtrise d histoire de l art, Université Toulouse-le-Mirail, BOURNAZEL (Louis), DESBORDES (Jean-Michel), REBOUL (Guy), «Les origines d Uzerche», T.A.L., vol. 2, 1981, p

111 111 BROUSSE (J.), «Monnaies romaines trouvées à Uzerche», B.S.H.A.C., tome 45, 1923, p COURTEIX (J.-M.), «Un site du second âge du Fer à Uzerche», B.S.L.A.C., t. 88, 1985, p MESQUI (J.) La fortification des portes avant la guerre de Cent Ans. Essai de typologie des défenses des ouvrages d entrée avant Archéologie médiévale, t. XI, 1981, p Études d histoire de l art BANS Jean-Christian, «Les paysages peints au Château Bécharie», Lemouzi, n 78, Avril 1981, p BERLAND (Dom Jean-Marie), «La crypte d Uzerche», Congrès de la Fédération des Sociétés Savantes du Centre, XXXIVe Congrès Régional, Brive, 1974, p BERLAND (Dom Jean-Marie), La crypte d Uzerche, Malemort, Impr. Maugein-Lachaise, BERLAND (Dom Jean-Marie), «Les peintures murales de la chapelle domestique du Château Bécharie à Uzerche», Lemouzi, n 78, Avril 1981, p «Excursion à Uzerche et Vigeois», Congrès archéologique de France, 57 e session, Brive, 1890, p GADY (Maurice), «L épitaphe du moine Boson dans l abbatiale d Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 91, 1969, p HOURLIER (Thierry), «L église abbatiale Saint-Pierre d Uzerche», Lemouzi, n 162, JOUDOUX (Robert), «A propos des peintures murales de la chapelle domestique du château Bécharie à Uzerche», dans BOURNAZEL (Louis), Histoire d Uzerche et du Pays d Uzerche (Tome I), Lemouzi, n 90 bis, 1984, p LABORDERIE (Albert de), «Uzerche. L église», B.S.S.H.A.C., tome 76, 1954, p LABORDERIE (Albert de), Uzerche. Son église abbatiale, Brive, Impr. La Chaise, 1955, 23 p. LAGRANDANNE (Jeanne), «Réouverture de la crypte d Uzerche», Lemouzi, juillet 1964, n 11, p «L église d Uzerche», Limousin Roman, p MADIES (K.), «L ancienne abbatiale Saint-Pierre d Uzerche», B.S.S.H.A.C., t. 126, MAYEUX (M.-A.), «Uzerche. L église», Congrès Archéologique de France, 84 e session, Limoges, 1921, p MICHEL (C.), Pays d Uzerche, rayonnement d une ville-paysage, CRDAP. Limoges, Les Ardents Editeurs, PROUST (E.), Uzerche, abbatiale Saint-Pierre, 2004.

112 112 Instruments de travail ALIBERT (L.), Dictionnaire occitan/français selon les parlers languedociens, Toulouse, IEO, 1997, rééd. FONT-REAULT (J. de), Pouillés de la province de Bourges, Paris, DELOCHE (M.), Mode de computation employé à la fin du XIII e siècle et au commencement du XIV e siècle pour dater les actes dans le Quercy et le Bas-Limousin, in Bulletin philologique et historique du Comité des travaux historiques et scientifiques, DU CANGE (CH.), Glossarium mediae et infimae latinitatis, réimpression, Graz, GRÉGOIRE de TOURS, Histoire des Francs, M.G.H., scrip. rerum meroving, 2 e éd., t. I, Trad. Latouche, 2 vol., classiques de l Histoire de France au Moyen-Age, LAVALADE (Y.), Dictionnaire Français / Occitan (dialecte limousin). Limousin, Marche, Périgord, Limoges, 1997, 547 p. NADAUD (abbé J.), Nobiliaire du diocèse et de la généralité de Limoges, éd. Leclerc, NADAUD (abbé J.), Pouillé historique du diocèse de Limoges. Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 53, NIERMEYER (J.-F.), Mediae latinitatis lexico minus, Leiden, E. J. Brill, 1984, réé d. POULBRIÈRE (J.-B.), Dictionnaire Historique et archéologique des paroisses du diocèse de Tulle, C.N.R.S., éd. Chastrusse, Brive, 1964, trois tomes.

113 113 Annexe 4 Filiation des études notariales à Uzerche 1 Étude I (Uzerche, Notre-Dame) Étude II (Uzerche, ville) - (?) RIGNAC - RAFFAILHAC (?) v v Jacques RIGNAC - Élie PEYROUDIE v v Jean COMBET - Jean I PEYROUDIE v Office vacant - Jean II PEYROUDIE - Jean-Antoine COMBET (petit-fils) v Léonard PEYROUDIE (fils) - Pierre ANDRÉ (?) - Pierre PARRICAL Léonard-Aurélien PARRICAL Gabriel CHOUFFOUR (?) Étude III (Uzerche, Sainte-Eulalie) Étude IV (Uzerche, Saint-Nicolas) - PARRICAL - Léonard ROUGIER v v Pierre PARRICAL - Pierre DOULCET v v Pierre I PARRICAL - Jean BESSE v Pierre II PARRICAL - Léonard BESSE-ROGIER (fils) Étude V (Uzerche, Notre-Dame) - Géraud RIGNIAC (fils) (?) Office rétabli par la déclaration du roi de 1672 Étude V bis (Uzerche, Notre-Dame et Espartignac) - Antoine DAYZAC Document communiqué par S. Gibiat.

114 114 Saint-Pardoux et Blanchefort - François LASTEYRIE (?) Jean MONDAT Léonard-Marie MONDAT Antoine DESSUS Filiation non établie - Jehan LAVAU (v. 1557) - DEBERNARD (v Léonard BESSE (v. 1619) - N. BESSE (v ) - Jehan GRIVEL (v. 1642) - VERGNE (v. 1741)

115 115 Annexe 5 Liste des documents consultés (série E) - E 1408 (PARRICAL Pierre I notaire) Vente d une rente par Jean Clédat, En la ville d Uzerche Bas Limousin apres midi le sixieme jour du mois de ( ) pardevant moy notaire royal soubsigné en presance des tesmoins bas nommés presant sieur Jean Cledat Lieutenant de la Juridiction ordinaire de ladite ville fils a Mathieu Cledat demeurant en ladite ville paroisse de Nostre Dame lequel de son bon gré a vendu ( ) a demoiselle Anne David habitante de ladite ville susdite paroisse de Nostre Dame ( ) scavoir est une rente annuelle de quatre livres dis neufs sols payable annuellement ( ). - E 1445 (COMBET I notaire, ) 1690 Mention de Mathieu Clédat. En la ville d Uzerche bas limousin ( ) personnellement constitué Jean delort bourgeois de la présente ville faisant pour lui et les siens d une part et Léonard Touzac aussi bourgeois et marchand habitant de ladite même ville faisant aussi pour lui et les siens d autre part. Il a été exposé par lesdites parties que ledit delort faisant faire une palissade pour la cloture de son jardin contigu et aboutissant par le bas a celui dudit Touzac icellui Touzac y aroit formé opposition par acte du 20 mai 1688 prétendant que ledit delort au moyen de ladite palissade auroit vue partie du jardin dudit Touzac ( ) la basse cour dudit Touzac et de Mathieu Clédat bourgeois d un costé et de la cime du jardin dudit delort jusqu au bout de la muraille qui ferme le jardin duti Touzac ( ). 30/11/ 1700 Cession par noble seigneur Joseph Clédat, bourgeois, à Jean Mondy, laboureur et à Pierre Chastaing, son gendre, tailleur, de l hypothèque d un pré situé à La Graulière, déjà cédé à Antoine Clédat père ( ). 28/11/1700 Cession par Antoine Espieussas, sabotier de la Graulière, à Joseph Clédat, d un pré situé à La Graulière ( ). 21/ Cession par Jean Jougeat dit lou memy, laboureur de Cioussat (Vigeois), à Monseigneur Gabriel Clédat, conseiller du Roi, de l hypothèque du pré de Jeanne Espioussas ( ). 15/03/1700 Don de Gabriel Clédat, conseiller du Roi, à Jean Mons, laboureur de La Besse (Saint-Jal), de son domaine de Mas-Martin situé dans la paroisse de Notre-Dame d Uzerche, composé d une maison, une grange, un pré et des terres. Cheptel : cinq bœufs, cinq vaches, deux taureaux, deux truies, quatre-vingt brebis. Prix : 880 livres. Taille : 45 livres ( ). 15/03/1700 Transaction entre Joseph Clédat, bourgeois, et Antoine Gorose dit Bollet, laboureur de la Borie, paroisse d Espartignac (échange d un bois).

116 116 17/03/1700 Don de Joseph Clédat à Étienne, son domaine de Las Bessinas, à mi-fruits, situé à Uzerche, paroisse de Notre-Dame. 9/05/1700 Achat par Gabriel Clédat de pièces de terre à Léonard Noilletas, laboureur de Salavert (Vigeois). 30/09/1700 Noble Jean de Guillerin écuyer, seigneur de Chaumond, habitant le village de Fonganet (paroisse de La Graulière), vend un pré à Gabriel Clédat. 4/06/1700 Achat par Joseph Clédat d un pré à Michel Fardet, praticien d Amadieu (paroisse de Vigeois). Prêt par ce même Joseph Clédat, à Jean Mons, de 31 livres pour l achat de 24 eyminaux de châtaignes. 8/09/1700 Acte d affermage par Gabriel Clédat, Conseiller du Roi, procureur de l abbé de Vigeois, à Pierre Chenaliers de Viegois, de la dîme des agneaux dus à l abbé. - E 1447 (COMBET II notaire, ) 19/01/1744 Contrat de mariage entre François Grenaille et Léonarde Borderie, veuve de Clédat de Charliaguet. Dot : 4000 livres. 10/01/1747 Compte entre Gabriel Clédat, procureur du Roi, et François Chartronille dit Barri, vigneron, du faubourg de la Graude Fontaine (Allassac). Blé noir, blé seigle, châtaignes dues depuis Vignes à mi-fruits, pré, vin, et salaires. Voitures faites avec un cheval d Allassac et de Cublac à Uzerche : obligation envers Joseph Clédat (époux de Anne Laval, d Allassac). 5/08/1749 Pierre Mournettas, laboureur de Malier (La Graulière), métayer de monseigneur de Lentilhac, doit 60 livres depuis 1737 à Jean Clédat, lieutenant de la Justice d Uzerche, paroisse de Saint-Nicolas. 30/05/1750 Seigneur Jean Clédat, greffier du sénéchal. Terre à la Peyroudie (Vignols). 3/09/1764 Léonard Chassaigne de Chamboulive, reconnaît devoir 27 livres à Gabriel Clédat de la Vigerie, avocat. 2/07/1769 Acte d affermage du domaine de la Moissonie (La Graulière), par Marguerite Clédat, époux de feu Léonard Chabut.

117 117 - E 2761 (PEYROUDIE notaire, ) 1677 Inventaire après décès (famille Joyet, seigneur de Maubec). Brignac, 14/03/1678 Procès entre noble Jean de la Feuillade, seigneur dudit lieu et de Chambres, représenté par son procureur Annet Faucou, archer d Azinières, pour recevoir de M. Antoine Clédat, cy-devant lieutenant criminel en Robe courte, 15 écus et 12 livres d épices et 12 livres d amende ( ). 31/03/1678 Arrérages de rentes dus à l abbé de Vigeois en Cession faite à Antoine Clédat, lieutenant criminel, par Jean Reyrolle, procureur d office de Vigeois, fermier de l abbaye ( ). 24/04/1678 Jean Jougal reconnaît devoir 51 livres et 15 sous de rente à Antoine Clédat. 18/05/1678 Jean Fleymiac, dit Barbey, laboureur de Fleyiac (paroisse de Saint-Jal), échange le bois de la Soudrie contre le bois de la Ribière, à Antoine Clédat, lieutenant criminel. Fondalité Blanchefort. Il reçoit 15 livres de plus value. 17/04/1678 Mention d Antoine Clédat dans un acte d échange avec Léonard Pradeaux, laboureur de Rioupeyroux, paroisse de Saint-Nicolas (échange d un jardin à la mouvance de l abbé d Uzerche). 17/12/1677 Antoine Chouzenoux, maître chirurgien, procureur d Antoine Clédat ( ). - E 2762 (PEYROUDIE notaire, ) 13/10/1660 Michelette Pradel, mariée à Antoine Clédat, afferme pour cinq ans à Jean Jougat dit Jean Blanc, laboureur d Escoussat, paroisse de Vigeois, le Bois neuf, de contenance trois sétérées. 27/05/1680 Acte passé à Uzerche, dans la maison de Léonard Bardinal. Procès impliquant Jean Clédat, bourgeois, présent pour son frère Mathieu, noble Guy Chauvel, écuyer, et Léonard Foussat, bourgeois, marie de Michelette Raffailhac. 7/11/1685 Jacques Boyer, seigneur du mas du Puy, époux de feu Catherine Clédat et Joseph Clédat, bourgeois, prétendirent que le 8/03/1680, feu Antoine Clédat lieutenant criminel leur père et beau-père avait reconnu devoir le reste de la dot de feu Catherine Clédat sa fille, marié au seigneur du mas du Puy : 6657 livres et 10 sous, dont 1000 livres du chef de Michelette Pradel et 800 livres d intérêts échus. Ledit Clédat fit ensuite plusieurs autres petits paiements (150 livres d habits de noces, 10 linceuls en toile du pays etc ). Témoins : Jean David, procureur, Jean-Baptiste de Chabanes, seigneur de Durfort, Lieutenant général.

118 118 27/06/1680 Antoine Clédat, ci-devant Conseiller du Roi, lieutenant criminel en robe courte. Obligation de 600 livres envers maître Pierre de la Roche Faucon, magistrat du Présidial de Brive. Jacques Boyer conseiller élu à Brive. Caution pour faire plaisir à son beau-père. Joseph Clédat, fils, promet de le relever indemne. Témoins : Joseph Grivel procureur et Pierre Combet huissier. 5/06/1685 Acte d affermage de Frère Pierre Commageat, aumônier de l abbaye de Vigeois, à Joseph Clédat, bourgeois, les dîmes dues sur les tènements des Mazeaux et sur des vignes (seigle, froment, avoine, pois, fèves, orge, agneaux, ainsi que des rentes foncières, et cinq setiers de seigle). Durée du contrat : cinq ans. Dîme : neuf livres. 7/12/1684 Testament de Luc Guyon président du sénéchal d Uzerche ( ). Liste d obligations : Clédat de la Place : trente livres ; Clédat en robe courte : sept cent livres ; le fils du seigneur Clédat : quarante livres. 9/05/1685 Pierre Mousnetas, tisserand de Perpezac-le-Noir, hypothèque à Joseph Clédat fils de feu Antoine lieutenant criminel, un pré dans lequel il y a deux pêcheries, pour huit fois vingt livres. 6/11/1687 Bail à ferme des rentes de l abbaye de Vigeois par l abbé Pierre de Pompadour (Bertranges notaire) : à François de Nauche lieutenant ; François Nauche, bourgeois ; Gabriel Clédat, bourgeois. Diminution de l afferme en raison de l entretien des étangs de Poncherol et de le Roche. Destruction de la chaussée de l étang de Charliaguet, ce qui a causé la ruine totale du moulin du seigneur Clédat : celui-ci demande à être dispensé de payer les dix setiers de seigle dus. 6/06/1687 Mariage de Michelette Guillon et de Joseph Clédat. Dot : 5000 livres, payées par Catherine de Boyer et feu Luc ou Louis Guyon eslu de Brive. Joseph donne 2000 livres à Gabriel Clédat son frère, 3000 livres à la demoiselle de Sarnat sa sœur. Mention d une transaction du 19/06/1691 avec Gabriel Clédat cadet. 9/08/1691 Antoinette Clédat, mariée à feu Pierre Goudrias, greffier de Saint-Ybard, tient à cheptel de Jean Clédat, bourgeois, son frère, deux taureaux. - E 2763 (PEYROUDIE notaire, ) Transaction à propos d un tènement à Mazeaux, Présent Joseph Clédat conseiller du roi pour lui et les siens d une part et maître Pierre Goudrias notaire royal de la même ville pour lui et les siens d autre part, lesquelles parties de leur gré et volonté ( ) Présent Pierre Pommier dis le manan laboureur du village de la fageardye paroisse de Saint-Jal lequel de son bon gré et volonté bien certifié de ses faits et droits a vendre ceddé quitté remis et transporté a perpétuité et a jamais sans aucune revendication que le pacte de rachat de quatre ans adressé à compter de ce jour a Joseph Cledat conseiller du Roi lieutenant de mayre de la présente ville y habitant presant et acceptant ( ).

119 119 - E 2764 (PEYROUDIE notaire, ) 1707 Mention dans un confront d une chenevrière appartenant au «seigneur Clédat» (bourg d Espartignac) Présents Jean Clédat maître appoticaire de la dite ville d Uzerche et Pierre Goudrias lieutenant d infanterie au régiment d Angoumois, lesquels partyes sont venues à compte des fournittures et advances faites par ledit Clédat audit Goudrias tant lannée dernière que ledit Goudrias seroit venu en la présente ville ( ) Contrat de mariage de Louis Besse avocat en Parlement et Françoise Clédat, fille naturelle et légitime de Gabriel Clédat seigneur de Charliaguet aussi Conseiller du Roy audit siège et de deffunte damoiselle Antoinette David (?) Marie Daly sa mère ( ). S ensuit le dénombrement des effets délaissés par ledit Clédat auxdits sieurs de Besse, premièrement dans la paroisse de Saint-Jal une condemnation rendue en la juridiction de Chamboulive le 7 juin 1706 ( ) 1712 Mention «en confront» de la maison du seigneur Clédat, lieutenant du maire (paroisse Notre-Dame, quartier du Puy Chamard). En la ville duzerche bas Limousin Le 18 aout 1712 avant midi par devant moy notaire royal soubssigné et en presance des tesmoins bas nommés fut presant Leonard Bleynie bourgeois habitant au faubourg Ste Eulalie de la presante ville Lequel de son bon gré et volonté a vendu cédé quitte remis et transporté comme par les presantes il vend cedde quitte rend et transporte au profit et faveur de Jean fourie dit mouraney journalier habitant au quartier du puychamard paroisse de nostre dame de la presante ville issy presant stipulant et acceptant scavoir est une maison a luy appartenante située en la presante ville quartier dudit puychamard avec ses droits dentrée depandans de ladite maison consistant ladite maison en un estable une chambre par-dessus un grenier et une galerie par le devant et generalement ladite maison par son entier à lexception seulement de la cave depandant de ladite maison confrontant icelle maison par le devant a la rue publique et visant sur le cimetière de leglise nostre dame par le derrière a autre maison des heritiers de feu seigneur Pontat daustre coste a autre maison possedée presantement par le seigneur bayle et dautre costé a autre maison du seigneur cledat lieutenant de maire sauf ses plus amples confrontations ladite vente faite pour et moyennant la somme de sept vingt de Livres en deduction de laquelle ledit fourie en a payé audit bleynie celle de quarante deux livres ( ) Pardevant le notaire royal soussigné ou les tesmoins bas nommés à Uzerche bas limousin apres midi le huitieme jour du mois de mars mille sept cent vingt furent présents Pierre Besse conseiller du Roy au Senechal de ladite ville d une part et sieur mathieu Cledat bourgeois aussi habitant de ladite ville ( ) que ledit sieur Clédat en son débiteur d une rente constituée ( ) Mariage entre maître Louis Besse avocat en Parlement fils de Pierre Besse, conseiller du roi au siège d Uzerche, et demoiselle Françoise Clédat fille de Gabriel Clédat seigneur de Charliaguet, conseiller au même siège ( ) Joseph Clédat, lieutenant du maire de la ville d Uzerche, cède un emplacement de maison au quartier de Sainte-Eulalie.

120 120 - E 2766 (PEYROUDIE notaire, ) Transaction entre Jeanne Besse et Jean Clédat, En la ville d Uzerche le ( ) jour du mois de juin 1714 devant moi notaire royal et bas nommé ont esté presantes Jeanne de Besse veuve de feu florant Cheze Lieutenant de la juridiction de meilhiars habitante du bourg et paroisse dudict meilhiars et demoiselle marie de besse sa jeune sœur lesquelles de leurs bons grés et volontés ont declaré avoir reçu de Jean Clédat maistre appotiquaire de la présente ville sur le passemant des presantes la somme de vingt trois livres dix sols ( ). Vente de Joseph Clédat, En la ville d Uzerche bas Limousin ( ) en presence des tesmoins bas nommés fut presant mr Joseph Clédat Conseiller du Roy Lieutenant de maire en la présente ville lequel de son bon gré et volonté a ceddé quitté remis et transporté comme ses presantes il cedde quite remet et transporte au profit et en faveur de Pierre Marsalys du village despioussas paroisse de Grauliere issy presant stipulant et acceptant scavoir est la somme de six vingt livres ( ). Quittance en faveur de Gabriel Clédat, ( ) presant Leonard Rayne vigneron du village du Saliant vieux paroisse dallassac lequel de son bon gré et volonté a recognu et confese devoir à maitre me Gabriel Cledat sr de Charliaguet conseiller du Roy rapporteur des deffault (?) du siege royal de la presante ville issy presant stipulant et acceptant la somme de vingt livres ( ). Transaction entre François Delabre, Pierre Faucher et Joseph Clédat, ( ) messire françois delabre abbé commandataire de labaye saint Pierre de la presente ville vicaire general du diocese de Limoges dune part et Pierre Faucher pretre docteur en theologie curé de la paroisse de saint Nicolas de ladite ville et sr Jospeh Cledat conseiller du Roy Lieutenant de maire aussi de ladite ville ( ). Joseph Clédat est mentionné comme syndic de lhopital de la ville dans la suite de l acte, et signe Cledat syndic Joseph Cledat (syndic ). - E 2765 (PEYROUDIE notaire, ) Gabriel Clédat, conseiller au siège royal de la ville, En la ville d Uzerche bas Limousin le 27e jour du mois d octobre 1710 par devant moy notaire royal soussigné et les tesmoins bas nommées avant midi a esté présent et personnellement constitué jean grangeveille seigneur de La Meynie mere de la ville de St Iries et y habitant estant de present en la presente ville Lequel a declaré avoir reçu tout presentement de Gabriel Cledat concelier au Siège royal de ladite ville la somme de cinq cent Livres rentes par ledit sr Cledat audit sr de la Meynie pour les causes du contrat de vente passé entre lesdittes parties pardevant Combet notaire royal de ladite ville le treze aout mil six cent nonante neuf ( ). Mention de Joseph Clédat, Conseiller du roi, Présents messire François de ( ) seigneur abbé de l abbaye Saint Pierre dudit Uzerche d une part, Jean Maret bourgeois de ladite ville d autre part et encore Pierre Faucher curé de Saint Nicolas de ladite ville et sieur Joseph Clédat conseiller du Roy lieutenant du maire syndics de l hopital de la ville ( ). - E 7697 (BESSE Jean notaire) Janvier-juin 1763 Pas de mention de la famille Clédat.

121 121 - E 7698 (BESSE Jean notaire, répertoire, janv juin 1763) Répertoire des actes passés devant le notaire Besse ( ). Sont mentionnés la date, le type d acte (quittance, inventaire ) et les intervenants, sous forme de tableaux. Tous les actes mentionnant un membre de la famille Clédat n ont pas été répertorié, car en nombre trop important. Un seul testament est mentionné, celui de Françoise Clédat, en : - Quittance par maitre Antoine Audin à Gabriel Clédat. - Traité (?) entre Jean Gautier et seigneur Jean Clédat. - Quittance par seigneur julien pouget à Gabriel Clédat. - Bail à ferme par Gabriel Clédat à Jean Bayle : - Vente par Pierre Combet et son fils à Gabriel Clédat. - Quittance par Gabriel Clédat à Jean Peyroudie. - Procuration par seigneur Gabriel Clédat à sr Jean Gautier. - Quittance par Gabriel Charpenent à Gabriel Clédat. - Bail à ferme par Gabriel Clédat à Pierre Mouzy. - etc 1746 : - Déclaration par Anne et Françoise Clédat en faveur de Mr Clédat (Gabriel sans doute). - Etc 1748 : - Testament de delle Françoise Clédat. - Etc - E 7710 (BESSE Léonard Rogier notaire, répertoire, ) 1764 Obligation par Jean Plantadis à maitre Gabriel Clédat. Baillette par Gabriel Cledat à Léonard Fougerat. Requête par sr Jean Pradel Lamaze, maitre Henry Clédat. Quittance par Blaise Chouffour à S. Gabriel Cledat. Obligation par me Gabriel Cledat à me Jean Pontier. Cheteil par Gabriel Cledat à Jean Boutier etc. - E Mention de Léonard Clédat, bourgeois de la ville d Uzerche, 1627.

122 122 Annexe 6 Liste des documents consultés (série B Insinuations) B 34 - Testament de Françoise de la Roche, épouse de Jean Clédat, avocat (1605). ( ) en la ville d Uzerche dans la maison de Françoise de la Roche femme de maître Jehan Clédat advocat le dix huitième jour du moys de marts mil six cent cinq environ six heures apres midi regnant Henry par la grace de Dieu roy de France et de Navarre ( ) ladite Françoise de la Roche laquelle estant dans son lict malade de son corps ( ) Premierement a fait le signe de la croix ( ) Item a donné aux moines de l église Saint-Pierre d Uzerche la somme de soixante livres ( ) a faict son héritière universelle ( ) Marie Clédat sa fille naturelle et légitime ( ) et cas advenant que sa fille décède sans hoirs dicelle descandant de loyal mariage ladite testatrice lui a institué ledict Jehan Cledat son mari ( ). B 44 - Testament de Jean Clédat (1616). Au nom de dieu amen sachez tous qu il appartiendra que en ladite ville d Uzerche et dans la maison de maistre jehan Cledat avocat le dix septième jour du mois de mars 1616 apres midi regnant louis par la grace de dieu roy de France et de navarre par devant le notaire royal subsigné ( ) present ledict Cledat lequel estant dans on lit malade de son corps (..) item a donné légué aux frères de l église de Saint-Nicolas de la presante ville la somme de ( ) Et advenant le vingt huitième jour de mai an susdict audict Uzerche dans la maison dudict Cledat testateur ( ) ledict maître Jehan Cledat lequel ci codicillant a son susdit testament que au cas que ladicte marie de Cledat sa fille héritière dessus nommée vené à décédée que Jehan Cledat fils de feu Vincent Cledat son frère et autre Jehan Cledat fils de Leonard Cledat ( ) a Johanne de Cledat sœur dudict Cledat testateur la somme de cent livres ( ) B 47 - Testament de Antoine Clédat de la Borie, ( ) Antoine Cledat ci devant lieutenant criminel robe courte en la seigneurie d Uzerche habitant ladite ville estant mal disposé de corps et neanmoins en bon sens ses facultés de son âme ( ) testament ( ) iceluy estoit enseveli dans leglise paroissiale de saint Nicolas et tombeaux de ses predecesseurs ( ) Item je declare este marié avec demselle michelette pradel et que de nostre mariage sont issus Joseph et Gabriel Cledat nos enfants males, Catherine, mariée avec Jacques Boyer seigneur du mas dupuy, Françoise mariée ave François dupuy ( ) Item je donne et legue audit Joseph Cledat la somme de huit mille livres ou mes domaines de laborie blanche et las bordas proche de cette ville au choix de mon heritiere pareillement je donne et legue audit Gabriel Clédat autre somme de huit mille livres ou mon domaine de Charliaguet et vignes qui sont dans la paroisse de Voutezac au choix de madite héritière voulant que lesdits domaines soient assortis des bestiaux et outils arratoires ( ) Je fait et institue mon héritière universelle ladite michelette Pradel ma femme la priant neanmoins de remettre mon hérédité sans distraction de quarte ( ) et en cas que mesdits enfants males fussent décédés sans hoirs avant la remise de ladite hérédité se charge madite héritière de remettre mesdits biens auxdites Catherine et Françoise Clédat mes filles ( )

123 123 - Mariage de Françoise Clédat, Par devant le notaire Royal et temoins bas nommés à Uzerche bas limousin le quinzieme jour de janvier mil six cent septante cinq regnant Louis Roy et furent present Anthoine Cledat Conseiller du Roy lieutenant Criminel de Robbe Courte en la Sénéchaussée de la presente ville et damoiselle Michelette Pradel conjoincte et damoiselle Françoise Cledat leur fille habitant de ladite ville pour eux et les leurs d une part et Mr Leonard dupuy Juge de St Bounet lariviere et François dupuy son fils habitant dudict st bounet pour eux et les leurs dautre part lesquelles parties ont dict avoir été préposées de faire mariage entre ledict dupuy et ladite dame Françoise Cledat ( ) B 75 - Mariage de Me Henri de Clédat, avocat en Parlement (1753). ( ) ont été présents M. Gabriel Clédat Conseiller du Roi et son procureur en la Sénéchaussée d Uzerche, et de son contentement Barbe de Chavaille son épouse, et Mr. Henry Clédat leur fils avocat en Parlement tous habitant de la ville d Uzerche, d une part, et sieur Léonard Grandchamp bourgeois de la ville de Trygnat ( ) Lesquelles parties ont dit avoir ci-devant traité et convenu mariage proposé entre ledit henry de Clédat futur époux d une part et ladite demoiselle Therese Grandchamp de Gourdon future épouse ( ) B 81 - Donation de Anne Clédat, ( ) a esté présente delle Anne Clédat ( ) demeurant en la présente ville paroisse de Saint-Nicolas ( ) en la qualité d héritière testamentaire de feu maître Jean Clédat son frère en son vivant lieutenant ( ) de la juridiction ordinaire de cette ville ( ) à faire donation entre vifs et renouvelable en faveur dudit Besse ( ) B 88 - Mariage de Marguerite Clédat, ( ) présents demselle Marguerite Clédat veuve de sr Léonard Chaput habitant de cette ville paroisse de Saint- Nicolas d une part ( ) Delle Michelette clédat veuve de feu Martin Blaynie et Antoine Blaynie leur fils cadet habitant de cette même ville paroisse de Sainte-Eulalie d autre part ( ) Mariage a été proposé entre ladite demoiselle Marguerite Clédat et ledit seigneur Antoine Blaynie ( ) et ladite demoiselle future épouse agréant le mariage et voulant reconnaître audit seigneur Blaynie futur époux les bons et agréables services qu il lui a rendu et qu elle espère de recevoir à l avenir de luy a fait donation entre vifs et irrévocables ledit Blaynie acceptant de sa maison meubles comme elle est actuellement cours jardins et pré au bas le tout tenant et situé dans l ansceinte de cette ville laquelle donation ledit seigneur Blaynie a accepté ( ). - Mention de Henry Clédat, ( en la ville de Treignac en Limousin ( ) présents Mr. Léonard Lasserre seigneur de Mauriolles bourgeois habitant ordinairement au château de Gourdon paroisse de Chamboulive étant de présent en cette ville lequel de ses bons gré et volontés et pour donner des plus grandes marques a dame Thérèse Granchamp épouse de Mr. Henry de Clédat Conseiller du Roy au Sénéchal d Uzerche ( ) habitant ledit seigneur et dame Clédat de la ville d Uzerche paroisse de Saint-Nicolas ( ).

124 124 - Donation entre vifs de Michelette Clédat veuve de Martin Blaynie, ( ) Antoine Blaynie son fils mari de demoiselle Marguerite Clédat habitant de ladite ville paroisse de Saint-Nicolas ( ) un bois chataignier ( ). B au bourg de Lubersac en Limousin maison de Furent présents Louis Guillaume Clédat receveur des domaines du Roy au Bureau d Allassac et de son autorité maître Jean Vincent Clédat docteur en médecine son fils et de feu demoiselle Marianne Soubiral de Redoulet de lui autorisé pour le fait ci après habitants de la ville d Allassac d une part Ledit sieur Clédat père en vertu de la procuration «lui donnée par messire Sieur Clédat prêtre chanoine honoraire de l esglise collégiale et ( ) de la ville d Uzerche son frère ( ).

125 125 Annexe 7 Liste des documents consultés (sous-série 6 F 249) 2 Classement des actes transcrits, par ordre chronologique (dépouillement non exhaustif). 4/06/1610 Présents : Guillaume de Joyet, Lieutenant Général Criminel (pour David Villepreux, baron de Julhiac), Vincent Clédat, bourgeois, et maître Jean Laleu. Dans cet acte est stipulé que, le 23 mars, le révérend père Antoine Guejonie, abbé de Vigeois, leur avait affermé les fruits et revenus de son abbaye pour cinq ans. Juin 1610 Contrat passé à Tulle entre Guillaume de Joyet, seigneur de La Chassagne, Lieutenant criminel, Vincent Clédat, bourgeois, et maître Jean Lalleu procureur (2300 livres de prêt) Mention de Antoine Clédat, seigneur de la Borie, gentilhomme ordinaire de la chevalerie du Roy, dans une transaction avec Antoine Melon. 27/03/1653 Testament de Marie Clédat (Peyroudie notaire royal). 6/11/1663, à Tulle Jean Brossard seigneur de Poud, avocat, subroge Jean Clédat, bourgeois d Alassac, à l afferme consentie par le marquis de Malange à feu maître Jean la Porte, de la terre et seigneurie de Favars. Prix : 2200 livres. Témoins : Pierre Aguire, juge d Alassac, Jean Clédat, avocat du Roy à l Election de Brive. 13/02/1665 Faict en la ville de Tulle bas Limousin le treisisme du moys de fevrier mil six cent soixante cinq apres midi regant Louys roy de France et de navarre par devant le notaire royal soussigné presante lesdit tesmoingt bas nommé a esté constituée en sa personne chaterine chapou de la paroisse de la Grolière residant a present en este ville Laquelle adict quil y a environ quatre ans quelle estoit servante dans la maison de monsieur Clédat duserche lieutenant criminel de robbe courte et françoise madrange du village del peuch paroisse de Chamboulive estoit valet dans la mesme maison et soubs led promesses verbales souvant réitérées par ledit madrange a ladite chapou de la prendre en mariage selon lordre de lesglise catholique apostolique romaine elle auroit condesandu aux volontés charneles dudit madranges et de ses œuvres est provenu une fille qui a esté baptisée sous le nom dudit madranges son pere qui la retirée et nourrie et employé aud basteme [ ] 1684 Délibération du Sénéchal d Uzerche. Acte d affermage de la métairie de Las Bordas. Mentions de Guy Rochepot, seigneur de Chavanel, Mathieu Clédat, Léonard Touzac, Marguerite Bege, Vincent Goudrias, fils, Anne Mazoyer, Etienne Chavaille époux de Marie Clédat. 2 Tous les actes n ont pas été vus ; tous les actes consultés n ont pas pu faire l objet non plus d une transcription intégrale, soit que, sur le moment, nous ne jugions pas le contenu de l acte important pour notre étude, soit que l acte était difficile à transcrire en raison de son état de conservation.

126 126 Requête déposée auprès du Tribunal de Première Instance de Tulle par Ambroise-Gabriel et Marianne, contre leur frère aîné, et héritier, Jean-Samuel ( ). Mention du testament et de la succession de Gabriel Clédat (de la Vigerie), marié à Michelette Grivel (1776) : Ambroise-Gabriel Clédat Lavigerie, propriétaire demeurant à Uzerche, Jean Découx notaire, et Marie-Anne Clédat Lavigerie son épouse, demeurant à Treignac, ont l honneur de vous exposer que du mariage de Gabriel Clédat Lavigerie et Michelette Grivel, s est provenu six enfants, Jean-Samuel, Louis-Martin, Ambroise-Félix, Marie, et lesdits Ambroise-Gabriel et Marie-Anne co-exposants. Par le contrat de mariage qui règle les conventions du mariage de Jean Samuel-Clédat Lavigerie et Marie Parel d Espeyrat de la Chataunie du 11 février 1776, reçu par Chadenier notaire endue forme Gabriel-Clédat de la Vigerie fit donation audit Jean-Samuel son fils, de tous ses biens présents et à venir, sous la réserve d une somme de 7000 livres exempte de toutes dettes, charges et légitimes. Michelette Grivel lui donne la moitié de ses biens présents et à venir. Les donateurs sont morts depuis environ trente ans, sans avoir fait d autres dispositions. Par l effet des donations dont on vient de faire mention, il revient à chacun des cinq frères et sœurs du donnataire, une légitime de droit, dans la succession du père commun, et un cinquième de la somme de 7000 livres que ce dernier s étoit réservée. La succession de Michelette Grivel est divisible en deux portions égales, dont l une appartient à Jean-Samuel Clédat Lavigerie, et l autre doit être subdivisée par portions égales entre les cinq autres enfants de ladite Grivel Il revient donc à chacun d Ambroise-Gabriel, et Marie-Anne Lavigerie co-exposants : un douzième des biens dépendants de la succession de leur père, et un cinquième de la somme de 7000 livres réservée lors de la donation universelle faite à Jean-Samuel Clédat avec restitution de fruits et intérêts depuis le décès de leur père ; un dixième de la succession de Michelette Grivel avec restitution des fruits depuis son décès. La succession de Gabriel Clédat Lavigerie consiste : 1. dans une maison située à Uzerche, rue de la Place, confrontant aux maisons de la dame Boyer Chammard et des héritiers vintieux 2. en une pièce de terre située près de la ville d Uzerche, confrontant aux propriétés des Sieurs Dessus et Chassaux, et à la Vézère 3. en une maison de maître et autres bâtiments, trois domaines et une réserve, situés au lieu du mas du Puy commune de Vigeois 4. en autre de maison de maître, un domaine, un moulin et un étang, situés au lieu de Charliaguet, dite commune de Vigeois 5. en deux autres domaines, dont l un est situé au lieu de la Chalavert, et l autre au lieu de la maison neuve, même commune. 6. en un vignoble, un jardin et autres bâtiments situés dans la commune d Allassac. 7. dans un autre vignoble, pressoir et autres bâtiments situés dans la commune de Voutezac 8. enfin dans un mobilier considérable, le tout de valeur de plus de 9000 livres. La succession de Michelette Grivel consiste dans une somme de livres qui lui fut constituée dans son contrat de mariage du 3 avril mil sept cent cinquante Jean-Samuel Clédat a constamment joui, depuis le décès de ses père et mère, de leurs successions, sans faire raison aux exposants se leurs contingentes portions ; ceux-ci se à regret forcés de se pourvoir en justice, pour obtenir les droits que la loi et la nature leur assurent dans les successions de leurs père et mère, et il est d autant plus malheureux pour eux d avoir retardé jusqu à ce moment leurs poursuites, qu ils n ont pris aucune précaution pour s assurer le payement de la constitution des fruits qui leur est due, et que le montant des inscriptions qui existent déjà entre Jean-Samuel leur frère aîné, absorbe évidemment toute sa fortune Deux de ses créanciers, les Sieurs Clément Dessus et Jean Baptiste Bleynie poursuivent la vente sur saisie immobilière de la maison qui est située à Uzerche. Des affiches ont déjà été faites, et la vente a été annoncée dans le journal du département. Cette maison dépend de la succession de Gabriel Clédat Lavigerie, il est possible qu elle fasse partie du lot qui

127 127 échera aux exposants et il est de toute justice qu il soit surcis à la vente jusqu à ce que les portions qui reviennent aux exposants dans la succession dont il s agit, soient fixées, et que la désignation des biens qui doivent comporter ces portions soit faite [ ] Saisie immobilière, Vente en l audience du Tribunal de première instance, séant à Tulle, d une Maison et de ses dépendances situés à Uzerche, commune et canton du même nom, rue de la Place, n 129, arrondissement de Tulle ; Saisie immobilière sur le Sieur Jean-Samuel Clédat Lavigerie aîné, propriétaire sans autre profession, habitant et domicilié en ladite ville d Uzerche, lequel jouit ladite maison et ses dépendances ; A la requête de Messieurs Clément Dessus et Jean-Baptiste Bleynie propriétaires, aussi habitants et domiciliés en ladite ville d Uzerche ; lesquels ont pour avoué près le Tribunal de première instance séant à Tulle, Me Joseph Albier, avoue près ledit Tribunal, habitant audit Tulle, rue de la Rivière n 20. Procès-verbal en date du dix-huit Avril de la présente année 1817, enregistré le même jour à Uzerche, folio 9 verso, case trois par Bertier, dont copie a été laissé aussi le même [ ] Fait à Tulle, le vingt-neuf Avril mil huit cent dix-sept Vente d une maison appartenant à Ambroise Clédat de la Vigerie, Maison ci après désignée appartenant audit sieur Ambroise Clédat Lavigerie Désignation : une maison appelée la maison Clédat Lavigerie, de la pomme située au faubourg de la pomme de la ville d Uzerche canton d Uzerche, arrondissement de Tulle département de la Corrèze sur une superficie de cinquante cinq centiares, ayant une cave, un rez de chaussée, un étage au dessus et un grenier construite le rez de chaussée en moellons et le surplus en torchis, la cave a une porte pour entrere et sortir les Barriques elle prend jour sur la route par un soupirail armé d une barre de fer ; la maison a deux portes d entrée une devant, l autre derrière, une grande ouverture servant d entrée à une boutique, une croisée sur la route et un jour sur la rue le tout au rez de chaussée ; elle a cinq croisées à l étage deux sur le devant et trois sur le derrière et deux lucarnes au grenier l une devant et l autre derrière, ladite maison confrontant du levant avec la Route Royale de Paris à Toulouse, du couchant à la Rue de la Pomme, du nord à la Maison (?) Baptiste Boyer et du midi à la maison de François Marguiller, elle est couverte en ardoises et n est habitée ni jouie ni affermée par personne. Ladite maison est imposée au Rôle foncier de la commune d Uzerche ainsi qu il résulte de l extrait de la Matrice Cadastral de ladite Commune délivrée par monsieur le maire de la ville d Uzerche le sept juillet mil huit cent quarante et dont la teneur suit : Extrait du registre de la Matrice Cadastrale de la Commune d Uzerche Nom Section N de parcelle Canton Nature hectare ares centiares Clédat Lavigerie Ambroise Gabriel à Uzerche B Uzerche Uzerche Maison Sol de maison 55

128 128 Annexe 8 Destruction de la porte Bassar et de la porte du pont, 16 juillet 1745 (série B 224) L an mille sept cents quarante cinq en le seizième jour du mois de juillet a Uzerche dans l auditoire royal de ladite ville les habitants dicelle etant assembles au son de la cloche en la manière accoutumée pardevant nous charles pradel de lamaze ecuyer conseiller du roy lieutenant general en la senechaussée de ladite ville et secretaire du roy assisté de Gabriel Cledat procureur du roy ont déliberé quils cedent au sieur Jean rimbaux les deux portes de ville qui sont lune a l entrée du vieux pont et l autre appelée la porte bassar desquelles ledit rimbaux en faira faire la démolition pour en disposer des matériaux le tout sous les conditions suivantes : 1. Ledit sieur Rimbaux ne demolira point, a la porte du pont la partie a laquelle sont adossées les maisons de Jean Toulet, de Jean Fayole, et de Pierre Bouchat que jusque à la hauteur des toix desdites maisons, que du cotté de celle dudit Bouchat et laissera trois pieds du mur dudit portail dans l alignement dune galerie qui (?) cette maison, qu il sera tenu de laisser l entière arcade de cette porte du costé desdites maisons et quant au restant de cette porte du cotté du pont vieux il ne poura en démolir que jusque au niveau du pavé de la vile et sera tenu den laisser les fondements tels qu ils sont au dessus dudit pavé 2. Ledit sieur Rimbaux laissera tout ce qui comporte la couverture de ladite porte tant en ardoise en tuile que charpente pour etre employée scavoir lentière ardoise au profit du sr Pontier bourgeois pour partie du dedomagement dont il sera ci apres parlé Et quant à la tuile et boit de charpente il en sera prix ce qui sera necessaire pour la couverture de ladite arcade avec les murs qui la soutiennent, et couverture de la maison des heritiers du sr Charles Gautier dont il sera parlé ci apres Et le surplus de ladite tuile et desdits bois de charpente demeurera audit sr Pontier et pour faire la couverture de ladite arcade ledit sieur Rimbaux passera la somme de vingt livres audit ( ) Soulet, Fayole et Bouchat immédiatement apres qu ils auront fait faire cette couverture. Et pour abbatre en dessandre ladite couverture et charpente de ladite porte, ledit sieur Pontier payera les ( ) d ardoise qui seront employés, et ledit sieur Rimbaux de son cotté fournira des ouvriers pour démancher les bois de la charpente et pendant deux jours deux manœuvres chaque jour pour les dessandre ainsi que la tuile et lardoise En ce que lesdit Soulet, Fayole et Bouchat ici devant 3. Quant a la porte bassard toute la couverture dicelle tant en charpente que tuille et généralement toute la toiture demeureront audit sr Pontier en qualité de tuteur legal de ses enfants et de deffunte marie Goudrias son epouse pour lui tenir lieu de dedomagement a cause du droit que feu Jean Goudrias huissier bisayeul desdits enfants avoit acquis sur ladite porte pour dessandre les susdits bois de couverture et autres ensemble la tuille les sieurs la Faurie et Pontier avocats, le sr Besse de la Nouailhe autre avocat, le sieur de Toulzac procureur et sieur Charpenet bourgeois ont promis de fournir les manœuvres nécessaires 4. Et comme la démolition de cette porte causera des ouvertures a la maison des enfants dudit Pontier, ledit sieur Rimbaux sera tenu de fermer les ouvertures, scavoir en maçonnerie a mortier de terre ( ) du cotté de l escalier par lequel lon monte sur ledit portal et dans une chambre de ladite maison, de laquelle chambre il sera aussi tenu de faire murer la porte a laquelle aboutit ledit escalier et le surplus des ouvertures sera fermé a torchis pour lequel ledit sieur Rimbaux aura la liberté de prendre des bois qui auront eté detachés de la couverture de ladite porte, les ( ) du torchis de cloture du grenier seront posées de façon quelle

129 129 puisse soutenir la charpente dudit grenier qui aboutit a ladite porte de ville et tout le torchis normalement fait sera revetu en dedans et en dehors a mortier de chaux et sable 5. Ledit sieur Rimbaux en faisant la démolition de ladite porte bassard en laissera du cotté de la maison des heritiers de Charles Gautier ( ) et la partie du mur quil laissera sera de lepaisseur de letandue des plus longues pierres de lencoignure du cotté du jardin de la demoiselle veuve Crevilhier (?), Et faira faire a ce mur un parement pour venir prendre lalignement du mur de face de ladite maison du cotté de la rue ce parement au mortier de chaux et sable sera un peu avancé par le bas pour lui donner un fruit convenable pour couvrir ce mur a laisser par ledit sr Rimbau lesdits heritiers de Charles Gautier prendront tuille et bois necessaire de la demolition de ladite porte du pont. 6. Ledit Rimbau ouvrira et perfectionera a ses depens un chemin pour servir de communication de ladite ville au nouveau pont dans les jardins de ladite veuve Crevelhier et de la veuve du sr Borde lequel chemin a prendre depuis la chaussée dudit pont sera de vingt quatre pieds de largeur avec une pente uniforme en deux rampes et aura sa sortie vis-à-vis la maison de ladite veuve de Borde et faira faire dans ledit chemin un pavé de douze pieds de largeur depuis ladite chaussée jusques a la rue et si dans ledit chemin il se trouve du rocher ledit sieur Rimbau en faisant aplanir le rocher sera dispensé de faire de pavé dans les androits ou le rocher se trouvera convenable, ledit sieur Rimbaux sera tenu de laisser le mur qui est le long de la rue dans la dessante au dessous de ladite porte bassar jusques a la jonction dudit chemin de communication 7. Ledit sieur Rimbaux senployera pour lindemnité des propriaitaires des jardins qui serviront damplacement audit chemin le droit dinamnité de ladite veuve Crevelier pour son jardin en entier demeurant fixé à la somme de deux cents livres et le droit dindamnité de ladite veuve borde pour raison du terrain quil faudra prendre de son jardin sera fixé par des experts par proportion a la valeur du jardin de ladite veuve Crevelhier et a cet effet celuy de ladite veuve Borde sera arpanté et mesuré lort de louverture dudit chemin, ainsi que le jardin de ladite veuve Crevelhier en presance de ladite veuve Borde ou elle appellée et au cas ou monsieur lintandant ne fasse payer lesdits droits dindamnité dans le courant de la présente année ledit sieur Rimbaux sera tenu de les payer sur le pied cy dessus expliqué Finallement ledit sieur Rimbaux laissera le long du mur qui soutient les terres du jardin de ladite veuve Borde du cotté de celuy de la veuve Crevelhier une berne de terre de trois pieds de large par en haut avec le talus convenable ( ) Signataires : Cledat de la Forie, de Cledat procureur du Roy, Lamaze lieutenant général ( )

130 130 Annexe 9 Liste des documents consultés (Tables, série Q/Enregistrement) 39 Q 2 Table alphabétique des actes translatifs par les noms des vendeurs Gabriel Cledat de la Vigerie Vente à Jean Chassagne Notaire : Mondat Fonds futurs à Chamboulive Anne Cledat de ladite ville Donation à Leonard Besse Notaire : Mondat Fonds situés au village de Faucou Henry de Cledat Echange avec Pierre Espioussas Notaire : Mondat Fonds situés dans la paroisse de Saint-Jal Etc 39 Q 3 Table alphabétique des actes translatifs par les noms des vendeurs Marguerite Cledat veuve Chapou de cette ville Vente à François Meynard de chabane lieutenant général Notaire : signé Meynar de Chabane et Cledat écriture privée D une coupée de terre situe à la Grolière Etc 39 Q 4 Table alphabétique des noms des vendeurs de l arrondissement du Bureau d Uzerche

131 131 - Cledat demoiselle Michelette veuve Bleynie de cette ville Donation à MartinBleynie Bois chataignier.. - Cledat demoiselle Antoinette Vente à Bernard Boihetas Etc 39 Q 5 Table alphabétique des actes translatifs par les noms des vendeurs Pas de Clédat mentionnés. 48 Q 1 Table des testaments Pas de Cledat mentionnés. 48 Q 2 Table des testaments Pas de Cledat mentionnés. 48 Q 4 Table des testaments Antoinette Louis Cledat de la Vigerie. Legataires et donataires : Marthe Cledat. Nature et objet du legs : bureau de tabac. 48 Q 5 Table des testaments ( ). Virginie Cledat. Legataires et donataires : Martial Houry son mari. Testament Tous ses biens.

132 132 Annexe 10 Extraits de la partie introductive du cartulaire d Uzerche (évocation des dix-huit tours de Pépin le Bref et du siège de la ville par les troupes sarrasines) 3 Ex Historia Monasterii Usercensis (Ab anno 760 usque ad annum 1149) Regnante Pipino Rege, Gaifarus Dux Aquitaniae Lemovicenses, praesertim urbem Lemovicensem, ad rebellionem incitavit. Quod cum Rex audivisset [ ] magnum contra ipsum coegit exercitum, quo captam Lemovicam funditus evrtit. Quam ob causam in illius locum aliam urbem cupidus Pipinus efficere, plagam Lemovicensem perlustravit [ ] cumque ad quemdam locum fluvio Viseria circumdatum pervenisset, aptum ad construendam urbem judicavit. Civitatem ergo ibi aedificavit decem et octo turribus, una prae caeteris eminetiore, quam vocabat Milmanda, alii dicunt Militantem, ut vice destructae civitatis haec sublimate; praeexcelso vocabulo vocaretur Userca (cujus interpretation nominis nota est quamplurimis; Us enim terra, archos vero dicitur princes), quam et dominatu sublimavit, et muris et fortissimis portis munivit, sedemque ibi regalem atque episcopalem constituendo, dissimilem hanc illi fieri noluit in aliquot. In tantum autem firma et munita haec civitas fuit, ut quodam tempore, ut dicitur, ab Hunnis qui et Ismaelitae dicebantur, obsessa per spetem annos fuerit. Quod etiam legitur in vita B. Pardulphi 3 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire de l abbaye d Uzerche, Picard et fils, éd., Paris-Tulle Alp., 1901, p

133 133 Annexe 11 Donation de Senegundis et de son époux Becerius (mai 977) 4 Mai 977 Senegundis, cujus senior Becerius, filius Ebertus, dedit duos mansos : unum in villa Peirucia, alium in Burgo, in VICARIA CURSIACENSI. Testes Ademarus vicecomes, Milissendis, Arbertus, Adalaidis, Galterius, Rannulfus, Gaubertus, Arnaldus, mense maio, anno XXXIII regnante Lothario rege. 4 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n 326.

134 134 Annexe 12 Privilège d Hildegaire, évêque de Limoges (v. 977) , Mai (v. 977) Privilegium Hildegarii Episcopi Lemovicensis. Cum beatus Paulus, gentium praedicator ergegius, dicat : omnes nos manifestari oportet ante tribunal domini nostri Jesu Christi, ut recipiat unusquisque prout gessit in suo corpore, sive bonum sive malum ; idcirco necesse est unicuique homini, non solum per seipsum, pro seipso bona agere, verum etiam aliis, ad ea comparanda adjutorem fieri oportere, quatenus tam suis operibus adjutus quam aliorum sublevatus ad caelestia regna pervenire valeat, a peccatis et criminibus Deo propitio absolutus. Haec ego, in Dei nominee Hildegarius, Lemovicensium pontifex, perpendendo considerans et considerando perpendens, ut pius et cementissimus Deus in die Judicii refrigerium praestare dignetur, tam animae meae quam etiam animabus patris et genitricis meae, necnon et dilecti fratris mei Guidonis ac conjugis ejus Emmae, quorum adjutorio et voluntate et consensus, hujus privilegii tenorem stabilire decrevimus, hortante supradicto genitore meo carissimo domno Geraldo vicecomite necnon et genitrice mea Rotilde, hortantibus etiam fidelibus nostris Ademaro, decano, Rannulfo quoque, praeposito, Iterio abbate, Bosone, abate, Stephano, archidiacono et caeteris clericis nostris ad petitionem honorabilis fratris nostril Guidonis, inclitae quoque conjugis ejus Emmae, supplicante nobili viro ac nostro fideli Arberto et uxore eius Adalaide: transfundimus quondam ecclesiam nostrae dioecoeseos, nominee Usercham, quae olim fuerat a pontificis Lemovicensis cura in laicali obsequio transmutata. Eam igitur ecclesiam in coenobili monachalis religionem transvertimus, quatenus per succedentia tempora monasticus ordo et religionis observantia sub regula S. Benedicti ibi habeatur, teneatur et custodiatur, et eo tenore, ut deinceps nullus episcoporum successor noster qui fuerit, aut ullus laicus, licentiam habeat alienandi a potestate S. Petri et ab ordine monastico; authoritate itaque nostra perhibemus et confirmamus dona quae huic monasterio fecerat, hortatu et prece bonae memoriae Eboli praedecessoris nostril Lemovicensis episcope, honorabilis vicecomes Lemovicensis Ademarus et uxor sua Melissendis. Etenim huic loco ad praesens reddiderant eclesiolam quamdam, praedictae ecclesiae adjacentem Usercensi, in honore beatae Eulaliae virginis consecratam, et mansons quosdam qui jam fuerant adjacentes altario S. Petri Usercensis, his nominibus: mansos quatuor qui dicuntur ad Pleu, et in alio loco, tres mansos cum tribus bordariis quae dicuntur ad S. Vincentium, itidem in altero loco tres mansos qui dicuntur Vernuiol, et in villa quae dicitur Faurgias tres mansos et duas bordarias, et alium mansum in villa quae dicitur Borziacus, et alium mansum in villa quae vocatur a Laval, et alium mansum in villa quae vocatur Chambos, et alios duos mansos in villa quae dicitur Nouvila, et alterum mansum in villa quae vocatur Domion, et duos mansos in villa quae dicitur ad Poio, et alium mansum in villa quae dicitur Laval. Haec omnia Deo sanctoque Petro reddidit praedictus Ademarus; post cujus obitum gener ipsius Guido, accepta in conjugio filia ipsius nominee Emma, non dissimili devotione, pro Dei amore et peccatorum suorum remissione, et pro remedio animae antecessoris sui Ademari, reddidit unam aclesiam in honore S. Silvani vineis consitam, et in alio loco a Chatmartio villa duos mansos, et ad Bordas duos mansos, et alium mansum qui vocatur Falgeiras, et alium mansum in villa quae dicitur Bretenia, et alium mansum in villa quae vocatur Novavilla. Haec omnia reddidit honorabilis vicecomes Guido, Beato Petro et monachisibidem consistentibus sub Gauberto abate. Supradictus autem honorabilis vir Arbertus et uxor eius nominee Adalaidis, similiter pro amore Dei et beati Petri et suorum peccatorum remissione et pro remedio animae antecessoris sui Radulfi, ex ejusdem Radulfi alodis et ex suis. Haec omnia supradicto loco mente devota obtulerunt : hoc est, primum villam quae dicitur Labeccia cum omnibus ibi habitantibus, et aliam villam quae vocatur Camairacus, et aliam villam 5 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n 31.

135 135 quae dicitur Auciangas, et aliam quae vocatur Maeiras, et duos mansos Cursiaco, in villa quae vocatur Cassanias, et alium mansum in villa quae vocatur Chambos, et in alio loco, in vicaria Barrense, ecclesiam S. Salvatoris cum ipsa villa, et alteram eclesiam quae dicitur Benaias, similiter reddidit, et aliam villam quae vocatur Barri, et aliam villam quae vocatur Aurliacus, item aliam quae vocatur Hermus et in altero loco unum mansum qui dicitur Oez ; item in alio loco in fundo Exandonensi duos mansos in villa quae vocatur Favars et in alio loco unum mansum qui vocatur Agudor et in altero loco villam quae vocatur Camiliacus, et in alio loco duos mansos in villa quae vocatur Crazas cum ipsis vineis quae ad se pertinere videntur, item aliam villam quae dicitur Muciacus. Haec omnia tam Ademarus quam conjux ejus Milisendis, Guido quoque et uxor ejus Emma, Arbertus quoque et ejus uxor Adalaidis, mente devota obtulerunt Deo et S. Petro Usercensi et monachis ibidem habitantibus. His ita oblatis, petimus et adjuramus et excommunicamus per adventum domini nostri Jesu-Christi et perf idem S. Trinitatis ac merita cunctorum angelorum atque omnium sanctorum praecipueque beatae Mariae semper Virginis sanctique Petri apostolorum principis, beati quoque Stephani protomartyris, necnon et beati Martialis Aquitaniae patroni, omnes pontifices successores nostros, ut hoc nostrae eleemosinae privilegium minime infringant, aed sicut sua a successoribus suis voluerint statuta infringant, sic et decreta nostra in perpetuum studeant confirmare et conservare. [ ] Signum Hildegarii episcopi qui hoc privilegium fieri vel firmare rogavit S. Geraldi vicecomitis. S. Guidonis filii ejus. S. Ademari decani. S. Bosonis abbatis. S. Stephani abbatis. S. Itgerii abbatis. S. Ildeberti praepositi. S. Frotgarii. Signum Hucberti et caeterorum clericum S. Stephani. S. Geraldi Cabrol, S. Fulcherii S. Bernardi abbatis. S. Hucberti. S. Bonifilii. S. Rotilde vicecomitissae. S. Alduini abbatis. S. Guidonis abbatis. S. Archambaldi honorabilis S. Sulpiciae uxoris ejus. Factum est privilegium hoc mense maio anno ab incarnatione domini millesimo trigesimo septimo, regnante Lotario. Adalbaldus monachus firmavit et scipsit.

136 136 Annexe 13 Charte de donation de la chapelle Notre-Dame de Bécharie au monastère d Uzerche (992) 6 Déc. 992, Privilegium domni Archambaldi I, vicecomitis Combornensis, de ecclesia Santae Mariae in loco Usercensi. [Ego in Dei nomine Archambaldus pro refrigerio animae meae et animarum filiorum meorum Eboli et Archambaldi] et pro anima dilecti ac fidelis nostri Arberti cujus petitione et hortatione hujus privilegii tenorem stabilire decrevi [trado Deo redemptori nostro et sanctae ispius genitrici Mariae unam ecclesiam in honore illius consecratam] non aliubi pertinentem neque adjacentem nisi ad monachos tantum modo qui [in loco Usercensi] sub regulari ordine arma obedientiae portaverint. Decrevimus quidem hujus privilegii tenorem tali modo statuere tant ego quam filii mei cum consilio et voluntate fidelium nostrorum ut si quis per succedentia tempora injustus dominator extiterit praefati loci Usercensis, aut episcopus aut clericus seu etiam laicus, qui eamdem ecclesiam per occasionem praedicto loco quasi adjacentem alicui dederit aut vendiderit, filii mei vel posteri eorum qui ex parentela nostra successerint, in quantum eis vires suffecerint, adjuvent monachos ad eam habendam vel tenendam. Si vero non, auferant illam ab ipsis pervasoribus et accipiant in suam. Sunt autem [mansi quidam pertinentes ad altare S. Mariae] genitricis Dei quos olim possederat cum praedicta ecclesia praedictus Arbertus, id est in villa quae dicitur Causengias duo mansi, et in villa quae dicitur a las Bordas duo mansi, item in pago Tornense juxta castellum Torrenae 2 mansi]. Si quis itaque hos monachos veneno mortificationis primi hominis, id est invidiae, devastare vel debaccare ullo modo suorum dominator in loco beati Petri superioris loci ausus fuerit, liceat eisdem monachis hoc habere refugium vel habitaculum beatae virginis Dei genitricis Mariae per succedentia vero tempora ne quis dicat quod mihi vel filiis meis aut posteris illorum non liceat in villa Usercensi amplius aliquando aliquid donari ad hoc praedicti monachi supplicabili devotione hoc statutum succedentibus sibi notum faciant qualiter hanc ecclesiam non alicui altari fuisse traditam sed pio redemptori nostro et sanctae ipsius genitrici Mariae et monachis qui in loco Usercensi Deo deservierint in tali tenore ut quandiu halitus Dei in ipsis monachis vel in successoribus eorum fuerit pro remdio animae meae vel filiorum meorum Eboli et Archambaldi, sed et pro anima dilecti ac fidelis nostri Arberti, et omnium fidelium defunctorum omni quaque hebdomania dicatur une maissa propria in concentu a fratribus proferenda sed et insuper feriatis diebus alia missa pro familiaribus ; Deus qui charitatis dona, et per omnes horas, unus psalmus : Deux in adjutorium meum intende, sed et in eleemosina monsaterii pro anima mea specialiter unus pauper cum victu et vestitu teneatur omni tempore [ ] Signum Archambaldi vicecomitis qui hoc privilegium fieri vel firmare rogavit. S. Eboli filii ejus. S. Archambaldi filii eius. Signum Arberti honorabilis. Signum Bernardi Dentonis. Signum Petri clerici. S. Bonii judicis. S. Gauberti. S. Grimoardi. Signum Bertramni. S. Frudini. S. Bernardi. S. Rotberti. S. Hugonis. S. Guillebaldi. S. Geraldi. Factum est privilegium istud mense Decembrio anno D. CCCC. XC. II. Ab Incarnatione Domini, regnante Hugone rege. 6 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n 40. Charte inédite extraite par Champeval du manuscrit A.

137 137 Annexe 14 Charte de donation de l église de Saint-Pardoux l Ortigier (v ) 7 S. d., (circa ) Donum Guidonis Vicecomitis et uxoris ejus Emmae, de ecclesia Sancti Parduphi de Ortigeiras, et de quibusdam aliis terris Sacrae fidei doctor egregius, Paulus apostolus, dum de uniuscujusque cursum consummationis praesentis saeculi stadio sese certantibus, legitime bravium supernae remunerationis exprimeret, subsequendo coronam incorruptam fidelibus catholicae professionis a justo judice reddendam in novissimo praedixit, si salubrius ex hoc quod jure possidemus, ecclesiae Dei prout possumus, digni dispensatores extiterimus, et quia unusquisque propriam mercedem accipiet secundum suum laborem, oportet nos ut ipse villicator ait, fundamentum ponere, velut sapientissimi architecti, ut afflatu ventorum nequaquam domus nostra possit eradicari. Quamobrem nos in Dei nomine Guido et uxor mea Emma, quamvis calamitatibus tenebrarum freti, gehennarumque supplicii timore perterriti, ut evadere valeamus iram venturi Judicis, fidejussores appetimus nostrae fragilitatis, videlicet Sanctae Mariae Dei Genitricis, Sanctique clavigeri regni coelorum Petri apostoli, quoniam propria ducti voluntate, una cum consensu et soliditate perpetua fratris nostri domni Hildegarii episcopi, atque succedente post eo nunc ad praesens domno Alduino episcopo fratre nostro, necnon et omnibus nostris hortantibus fidelibus, ut in melius proficiscamur de die in die, damus ad praesens causam nostrae futurae redemptionis quamdam ecclesiam in honore Beati pardulphi confessoris, Christi dicatam, quae ad Urticarias vocatur, Deo et Sancto Petro, Usercensi coenobio, ad monachos consistentibus in eodem loco. Totam itaque et integram cum cunctis adjacentiis suis damus, ita ut ab hodierno die, neque filii nostri, neque alius quispiam dominator existat, qui sibi eam vindicari praesumat, nisi tantummodo monachi qui in loco Usercensi coenobitali ordine militatores extiterint. Hanc itaque novellae plantationis, coram testibus, propriis manibus libenter volumus firmari, tam pro animabus nostris, quam pro animabus filiorum nostrorum, sed et pro anima antecessoris nostri Ademari vicecomitis, qui ante nos quamdam donationem fecerat in loco Usercensi, ex ipsius loci rebus, adjacentiis cum voluntate et actione conjugis suae Milisindae, petente et hortante honorabili viro quondam Arberto et uxore ejus inclita Adalais. In quo etiam loco ad praesens reddiderat praedictus Ademarus ecclesiolam quamdam praedictae ecclesiae adjacentem Usercham in honore Beate Eulaliae virginis consecratam, et mansos quosdam, qui jam fuerant adjacentes altari S Petri Usercensis, his nominibus : mansos quatuor qui dicuntur ad Pleu ; et in alio loco, tres mansos cum tribus bordariis, qui dicuntur ad Sanctum Vincentium ; itidem in alio loco, tres mansos, qui vocantur Vernogilo. Item in villa quae dicitur Faurges, tres mansos et duas bourdarias ; et alium mansum in villa quae vocatur Borziacus ; et alium mansum in villa quae vocatur ad Vallem ; et duos mansos in villa quae dicitur Chambos ; item duos mansos in villa quae vocatur Novavilla ; et in alio loco unum mansum, qui vocatur Domion ; et alios duos in villa quae dicitur ad Poio ; et alium mansum in villa quae vocatur Laval. Haec omnia Deo Sanctoque Petro, reddidit praedictus Ademarus. Post cujus obitum, ego Guido, filiam ipsius Ademari nomine Emmam in conjugio acceptam, non dissimili devotione, pro Dei amore, et peccatorum meorum remissione, et pro remedio animae antecessoris mei Ademari, et pro anima uxoris meae Emmae et pro animabus filiorum nostrorum, quorum voluntate et consensu hujus eleemosinae causa donationis stabilire decrevimus, hortantibus etiam fidellibus nostris, dedimus in loco Sancti Petri Usercensis, unam ecclesiam in honore Sancti Silvani, vineis consitam, quae antiquitus praefati loci fuerat pertinenda ; et in altere loco, ad Cammartium Villam, duos mansos ; item ad Bordas, tres mansos ; et alterum sum qui vocatur Falgeras ; item alium mansum in villa quae dicitur Britania ; et alium mansum in villa quae vocatur Novavilla ; item alium mansum qui dicitur ad Piscionem. [ ] Signum Guidonis vicecomitis et Emmae uxoris ejus, qui hoc privilegium fieri vel firmare rogaverunt. S. Ademari filii ipsorum. S. Geraldi filii ipsorum. 7 CHAMPEVAL (J.-B.), Cartulaire, op. cit., charte n 462.

138 138 Annexe 15 Extraits de la suite de la chronique d Uzerche ( ) 8 1. Massacre des lépreux 1320 ; mercredi 13, vendredi 15, mardi 19, jeudi 31 mai ; mardi 16 juin, jeudi 27 août Noverint universi quod, anno Domini M.CCC.XX., reges et principes terre statuerunt quod omnes leprosi signum deferrent de panno lineo, ut inter omnes alios agnoscerentur ; et, inde, introivit tanta iniquitas in omnibus leprosis de regno quod inter se conspiraverunt et secrete ordinaverunt ut per eos omnes fontes et omnes aque de mundo venenarentur et toxicarentur taliter quod omnes utentes aut bibentes ex illis subito morerentur, aut leprosi fierent ; et de hoc, per confitionem ipsorum, infra annum vicesimum primum, in omnibus aquis et fontibus fecerunt suum posse. Unde, ad comburendum omnes confitentes condempnati fuerunt ; et, hac ratione, est sciendum quod anno Domini M.CCC.XX. primo, die mercurii in crastinum sanctorum Nerei et Achilei, tercio ydus maii, in dominio nostro Usercensi, tres leprosi cum maiori matrona cremati fuerunt. Item, sequenti die veneris, similiter undecim tam homines quam mulieres. Item, sequenti die martis, septem tam homines quam mulieres. Item, sequenti die jovis, octo tam homines quam mulieres, parvi et magni. Item, sequenti mense junio, die martis ante festum corporis Xpisti, eadem ratione cremati fuerunt similiter quindecim tam homines quam mulieres ; de quibus dominii, ipsos in ignem traebant et suptus se predictos ponebant et de igne quantum poterant defendebant. Item, sequenti mense augusto eodem anno die iovis ultima mensis predicti, sexto calendas mensis, quindecim tam mulieres pregnantes quam pueri, tam masculi quam femelle qui remanserant, omnes clausi fuerunt in quadam domo leprosie de las corsarias ut ibi perpetuo in pane et aqua finirent dies suos ; et, in introitu domus, omnes pariter fuerunt cum quadam clave fervente faucibus sigillati ut, si quis ipsorum evaderet, inter alios nosceretr ; et infram ensem fuerunt resoluti, ratione testimonii terrarum, et hinc inde habierunt liberi prout ante. 2. Incendie de quarante-huit maisons dans la ville d Uzerche 5 Octobre 1320, mardi 11 janvier 1333/1334. Nota quod anno Domini M.CCC.XX., II nonas octobris, crematus fuit vicus sancte Eularie vesperos ; et iterum, in aliqua parte, anno Domini M.CCC.XXX.III., die martis post Epiphaniam, post vesperos. 4 mai 1335 Nota quod anno Domini M.CCC.XXX. quinto, in crastinum sancte Crucis de mayo, cremate fuerunt quadraginta et octo domos in villa Uzercensi, in parroquia Beate Marie de Becharia, circa terciam in momento. 3. Tremblement de terre Vendredi 29 décembre 1335 Nota quod die veneris post Natale Domini, in festo sancti Tome martyris, quarto kalendas ianuarii, in ortu solis, factus fuit terremotus magnus per universum orbem, clamante ahere clamore magno tanquam si essent tonitrua magna, aut voces aquarum multarum, anno Domini M.CCC.XXX. quinto. 8 Tirée du Reg. Lat. 303 et publiée par Georges de Manteyer.

139 Tremblement de terre Samedi 21 juin 1348 Item, anno Domini M.CCC.XL.VIII., die sabbati post festum Corporis Xpisti, XI. Kalendas iulii, factus fuit terremotus magnus in villa Uzercensi, ante nonam. 5. Prise de la ville par les Anglais Lundi 30 juin, mardi 1 er et mercredi 2 juillet Nota quod anno Domini. M.CCC. quinquagesimo IIII., die lune post festum beati Iohannis baptiste, circa mediam noctem, latrones et omicide, qui se Anglissi apellabant, furtive et latenter infra villam Uzerchie cum scalis, dormientibus custodibus, per muros intraverunt et in introitu carrerie cum magna falsitate plurimos occiderunt et in prima domo de platea videlicet fabri ignem miserunt et totam carreriam platee cremaverunt et per totam noctem domos et ospicia depredare non sessaverunt et homines et mulieres et infantes prisionarios prindiderunt ; et die martis in crastinum monasterium assalierunt, sed per totum diem intrare non valuerunt, et die mercurii sequentis totam villa musque prope pontem penitus cremaverunt et postea sirca meridiem, dimissis XXX et de II de eorum sossietate mortuis et plurimis ad mortem vulneratis, cum verecundia et rubore confusi ressecerunt.

140 140 Annexe 16 Acquisition du château Bécharie par la commune d Uzerche (Ordonnance d expropriation du 17 août 1973, Commune d Uzerche/Dame Lejeune épouse Martial) 9 DÉSIGNATION 1. Une maison d habitation dite «Château de la Porte Bécharie» sise à Uzerche rue de la Porte Bécharie n 12 avec jardin et dépendances attenant, le tout paraissant figurer au cadastre non rénové de la Commune d Uzerche sous les indications suivantes : B 450 (Tail. Sim.), B 451 (Jardin), B 452 (Sol), B 453 (Sol), B 454 (Sol). Contenance : dix neuf ares quatre vingt centiares. 2. Et une parcelle en nature de pré sise dans les dépendances d Uzerche au tenant du jardin dépendant de l immeuble ci-dessus désigné, cadastré comme suit pour une contenance de dix huit ares trente neuf centiares : B 406 (Pré). ORIGINE DE PROPRIÉTÉ 1. L immeuble désigné ci-dessus paragraphe [...] appartenait en propre à madame Brunie née Lejeune en vertu de l acquisition qu elle en avait faite avant son mariage, des consorts Roux-Chastanet, à la barre du Tribunal Civil de Tulle aux termes d un procès verbal d adjudication en date à Tulle du quatorze décembre mil neuf cent dix, transcrit au Bureau des hypothèques de Tulle le 23 mars 1911, volume 1367 (en fait 1366), n La parcelle désignée paragraphe «2» dépendait de la Société d acquets ayant existé entre Monsieur et Madame Brunie-Lejeune en vertu de leur contrat de mariage contenant adoption du régime de la séparation de biens avec société d acquets reçu par Me Jourde Notaire à Argentat le trente Mars mil neuf cent vingt et un, au moyen de l acquisition que lesdits époux Brunie-Lejeune en avaient faite de Mr et Mme Tramond-Borde demeurant au Claux Commune de Pierrefitte suivant acte reçu par Me Sarlat Notaire à Uzerche prédécesseur immédiat du Notaire soussigné le deux décembre mil neuf cent vingt huit transcrit au Bureau des Hypothèques de Tulle le quatorze décembre suivant, Volume 1701 n 25 moyennant le prix de cinq mille anciens francs payés comptant et quittancé audit acte. 9 Archives des Monuments Historiques à Tulle.

141 141 Annexe 17 Rappel des travaux de restauration depuis : travaux entrepris par Monsieur Moufle, A.C.M.H., depuis 1977 (1 ère tranche de travaux) : consolidation des façades extrêmes Sud, et commencement des réfections des couvertures (Tour Carrée Sud et Est de l Aile Sud, tourelle d angle) (2 ème tranche de travaux) : mise hors d eau d une nouvelle partie des bâtiments : suite des restaurations des élévations extérieures de l Aile Sud (bâtiment est) et début de la réfection des charpentes et couvertures correspondantes (3 ème tranche de travaux) : achèvement des réfections de charpentes et couvertures de l Aile Sud, bâtiment Est (4 ème tranche de travaux) : mise hors d eau de l Aile Nord par réfection des charpentes et couvertures (5 ème et 6 ème tranches des travaux regroupées et engagées en 1983) : consolidation des parties hautes de l Aile Nord (1 ère partie) (7 ème tranche de travaux engagés en 1985) : -consolidation des parties hautes de l Aile Nord (achèvement) ; -mise hors d eau de l Aile Nord-ouest par réfection des charpentes et couvertures (8 ème tranche de travaux engagée en 1988) : réfection des menuiseries extérieures non encore remplacées, avec reprises des maçonneries des zones correspondantes. 10 D après le Dossier d Étude Préalable sur la Porte Bécharie établi en 1990 par G. MESTER DE PARAJD, Architecte en Chef des Monuments Historiques (Archives des Monuments Historiques).

142 142 Annexe 18 Dossier établi par Annick Tulasne-Moeneclaey, Documentaliste du Patrimoine, 21 Septembre 1984 (intérieur du château) 11 Description Les façades étant déjà classées au titre des Monuments Historiques, nous ne les évoquerons pas. L intérieur a conservé son intégrité d origine, et l on peut remarquer, dans chaque salle, des éléments intéressants. A. LE BÂTIMENT NORD LE REZ-DE-CHAUSSÉE - Rez-de-chaussée, salle A (salle à l angle Sud-Est), entrée : -porte d entrée à l ébrasement en pierre couvert d enduit. -porte de bois ancienne à conserver, extérieur clouté. -départ de l intéressant escalier dont la première marche est en pierre taillée ; les marches suivantes et le limon sont en bois mouluré. Cet escalier possède une belle rampe en fer forgé. -Rez-de-chaussée, salle B (à l angle Sud-Ouest) destiné à la pétrologie. On peut remarquer : -une cheminée en pierre de taille au manteau en arc bombé avec l âtre très profond, c est le «cantou» traditionnel dans la région qui peut contenir des sièges. Des petits placards y sont ménagés -le plafond à belles poutres est en mauvais état. -donnant sur la Vézère, une grande baie ébrasée en pierre de taille et une petite baie carrée ébrasée. -communication avec le bâtiment Sud, une porte aux jambages du XVe siècle mouluré d un cavet. Le vantail a des moulurations Louis XIV. -du même côté, un placard mural de pierre. -Rez-de-chaussée, salle C (à l angle Nord-Ouest), intitulée sur le grand plan «vallée de la Vézère». On y accède par une porte de bois moulurée du XVIIe siècle. A CONSERVER. Elle se caractérise par : -un plafond à poutres seules. -dans le mur Nord, un ancien évier en pierre. -dans le mur au Nord-Ouest, un petit placard mural aux deux petites portes de bois mouluré du XVIIe siècle. A CONSERVER. -Rez-de-chaussée, salle D (à l angle Nord-Est), destiné à l accueil. On peut signaler : -sa cheminée au manteau en arc bombé en pierre de taille -sa baie au Nord en arc bombé en pierre de taille. 1 er ÉTAGE -La salle B (à l angle Sud-Ouest), destiné à l Ethnographie, a : -une cheminée au linteau de bois. 11 Archives des Monuments Historiques.

143 143 2 ème ÉTAGE -Sa cheminée avait chambranle et linteau en bois moulurés XVIIe siècle, déposés dans la salle dite d exposition temporaire. -Salle A : -c est le niveau des pans de bois sur rue. -dans le mur Nord est une cheminée qui était ornée par un revêtement en bois mouluré (piédroits et linteau aux moulures du XVIIe siècle). Ces éléments ont été déposés dans la salle d exposition. -A l Ouest, une surface triangulaire a été transformée en terrasse. B. L ESCALIER A RAMPE EN FER FORGÉ L escalier en fer forgé, d une belle facture, s élève jusqu au dernier niveau. Il mérite une protection en totalité. C. LE BATIMENT SUD LE REZ-DE-CHAUSSÉE -Salle E, destinée à la Préhistoire-Protohistoire. On peut y remarquer : - côté Nord, des boiseries moulurées. - côté Ouest, sur la Vézère, une baie en pierre de taille. - à l angle Sud-Est, une porte dont le linteau et l un des jambages sont chanfreinés. - la plafond à la française avec solives moulurées aux arêtes moulurées. - une cheminée en arc bombé. 1 er ÉTAGE -Salle E, destinée à l archéologie industrielle. On peut signaler : - ses deux portes en bois aux moulurations XVIIe (porte d accès sur le palier et porte donnant sur la tour carrée). - son plafond à la française avec un beau solivage. - sa cheminée aux jambages à colonnes. 2 ème ÉTAGE Il comprend une vaste salle principale flanquée au Sud-Ouest d une grande tour presque carrée et au Sud- Est d une tourelle en échauguette. -La grande dalle. Elle est caractérisée par : - un plafond à la française (poutres apparentes ; solives décelées par des sondages dans le plafond). - un beau plancher chevillé. La tourelle ronde n a à ce niveau rien de caractéristique. D. LA TOUR CARRÉE AU SUD-OUEST Elle a, à chaque étage, une petite salle unique. REZ-DE-CHAUSSÉE Elle est ornée de très intéressantes peintures murales classées Monuments Historiques. 1 er ÉTAGE - elle a une petite cheminée à l encadrement rectangulaire. - c est une salle voûtée.

144 144 2 ème ÉTAGE - sa porte à moulurations droites est du XVIIe siècle. - sa petite cheminée a les jambages moulurés. - aux angles Nord-Ouest, Sud-Ouest et Sud-Est, elle est ornée de motifs floraux. E. LE BATIMENT A L EST DE LA PORTE DE VILLE A chaque étage, il renferme une vaste salle unique. REZ-DE-CHAUSSÉE C est une manière de cave qui est prévue pour abriter un musée lapidaire. 1 er ÉTAGE On peut remarquer un beau solivage serré. C est la salle de réserve de la revue et des publications LEMOUZI. 2 ème ÉTAGE - on y accède par une porte de bois avec moulurations, loquet et serrures du XVIIe siècle. - elle a un beau plafond à la française avec ses poutres maîtresses moulurées aux arêtes. - ses trois baies largement ébrasées sont en grande partie en pierre de taille. - elle a une belle cheminée en pierre de taille (jambage aux angles abattus, jouées creusées d un vaste cavet, linteau monolithe, hotte légèrement en biais). F. LES CAVES On y accède par un escalier en vis qui passe sous l escalier à rampe en fer forgé. Il existe deux niveaux de caves. L ensemble est intéressant. Au niveau inférieur se trouvent deux belles caves voûtées. G. LES TOITURES Par leur harmonieux jeu de volumes, par leur qualité technique, les toitures mériteraient un classement au titre des Monument Historiques. Leur harmonieux jeu de volumes. Elles forment des décrochements horizontaux et verticaux les unes par rapport aux autres : - la toiture à quatre pans du bâtiment à l Ouest s élève au dessus de la toiture à deux pans de la porte. - les coyaux qui s appuient sur les poutres sont aussi moulurés. - on peut signaler la belle lucarne de pierre de taille du bâtiment situé à l Est de la porte : son appui mouluré, son fronton aux rampants moulurés.

145 145 Annexe 19 Inventaire des Unités Stratigraphiques Construites EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Voû 3 1 M33 3 M8 8 Voûte porte Bécharie. Maçonnerie de moellons ébauchés. Assemblage par blocage sur coffrage. Joints cimentés. Sur 3. S appuie contre 2 2 Porte matérialisée par arc brisé en pierre de taille. Chanfreins. Egal à 3 sert d appui à 1 Parement de M33 (passage porterie). Assises irrégulières de petits moellons équarris et moellons allongés Egal à 2. Sert d appui à M26 4 Rainure pour herse 13 cm large Egal à 2. 5 Assomoir? Espace couvert par 55 cm large en avant de la herse Egal à 2. 6 Porte matérialisée par arc brisé en pierre de taille. Chanfreins. Egal à 2, 18 7 Niveau de sol de la rue primitif révélé par mise à nu des soubassements de 3, 4, 5, 6 Maçonnerie de M8. Assises réglées de moellons allongés de gneiss et chainage en pierre de taille de granit S appuie contre 6 F 20 9 oculus Egal à 8 F31 10 Oculus éclairage latrines 3 Egal à 8 11 Echauguette Egal à 8 12 Canonnière de l échauguette (ES 406) en flanquement de la porterie Egal à 11 F30 13 Fenêtre angle M8 M14 éclairant l ES 403 Egal à 8 F51 14 Fenêtre angle M8 M14 éclairant l ES 503 Egal à 8 M14 18 M Canonnière de l échauguette (ES 406) tir sur la rue vers le sud Egal à Canonnière de l échauguette (ES 506) tir sur la rue vers le sud Egal à Dai pour statue de la Vierge au-dessus de la porte de ville? Maçonnerie de M14. Elévation primitive de la porterie. Assises réglées de pierres de taille de moyen appareil de gneiss Surélévation de M14 au-dessus de 18. Appareil irrégulier de moellons de gneiss allongés délimités par un chaînage à l est M14 20 Surélévation de M14 au-dessus de 18 liée à l élévation de M20. Egal à 6 Sur 18. Sous 20. Sert d appui à 21. M20 21 Parement extérieur de M20. Assises irrégulières de moellons de gneiss ébauchés. S appuie contre 18 et Négatif d un bâtiment en appentis contre M20. Cf. remise mentionnée en M18 23 Maçonnerie de l élévation de M18. Assises réglées de moellons équarris allongés M18 24 Refection de M18 Egale à M34 P50 25 Porte sur rue dans M26. Détruite lors de la construction de P14. Egale à P48. Sondage 1 31 Humus + gravat superficiels XX 32 Remblai de terre organique 33 Lentille de terre argileuse marron 34 remblai de pierres : plaques de schiste, galets, granit 35 Couche de terre. niveau d occupation 36 Amas d éclats de gneiss atteignant jusqu à 20 cm d épaisseur 37 Sol naturel : terre argileuse marron présentant une surface irrégulière avec un fort pendage est-ouest M1 38 Maçonnerie : semelle de fondation au mortier de chaux M1 39 Tranchée de fondation Coupe US 3. Rempli par 38 Sondage 2

146 146 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques 41 Humus 42 remblai hétérogène et non uniforme : éclats de schiste, limon sableux brun noir 43 niveau de circulation exhaussé d un lit de pierres contenant quelques fragments de tuiles 44 remblai d environ 20 cm d épaisseur essentiellement composé de sable orangé 45 Sol naturel sédiment argilo-sableux orangé compact 46 remblai hétérogène et non uniforme 47 Creusement et maçonnerie du puits Coupe 41 Sol Sol irrégulier de terre et cailloux. Esc Maçonnerie de soubassement de l Esc. 2 et mur noyau. Assises irrégulières de petits moellons de gneiss liés par une argile ocre. S appuie contre M27. Egale à P.1 M Appareil incertain de moellons de gneiss allongés avec plaquettes de schiste liés au mortier de chaux S appuie contre Egale à M9. Sert d appui à Esc Escalier. Marches : dalles de gneiss équarries 80 à 1 m de long; 7 à 13 cm de ht Egal à et P.1 Esc Muret de l escalier Egal à P.1 P Porte maçonnée à l argile orangé avec linteaux en bois en remplois S appuie contre M6. Sol Sol de l ES 108. Etabli sur des remblais. S appuie contre M Ressaut de 38 cm du parement de M21. Constitue le piédroit nord de P.1 Egal Coupé par M USC virtuelle. Maçonnerie primitive de M9 dissimulée derrière les parements , et M USC virtuelle. Maçonnerie primitive de M6 dissimulée derrière le parement M Reconstruction de M22 avec un limon sableux ocre. Egal à M M Soubassement de M9. Appareil incertain de petits moellons bruts liés par un mortier de limon sableux ocre et de chaux. Maçonnerie de M9. Appareil incertain de petits moellons bruts liés par un mortier de limon sableux ocre et de chaux. P Arc de couvrement. Claveaux de moellons de gneiss bruts Egal à M6. Sur Egal à S appuie contre M22. P Bouchage de Remplit F Œil de bœuf avec appui plongeant. Egal à , Plc Pierre en saillie sur M9 destinée à recevoir Plc 1 Egal à Plc Pierre en saillie sur M9 destinée à recevoir Plc 1 Egal à Plc Pierre en saillie sur M9 destinée à recevoir Plc 1 Egal à M Maçonnerie de M9 en retrait sur S appuie contre M22 F Baie avec appui plongeant. Egal à M Reconstruction du parement en retrait sur Sur S appuie contre M6 Plc Poutre de rive Egal à Plc Solives du plancher S appuie sur et contre M22 Plc Poutre de rive S appuie sur Plc Négatif d une poutre de 13 cm de section reposant sur Plc Enduit de chaux conservant le négatif de Plc 1 Plc US fantôme poutre de rive reposant sur , , M Maçonnerie de M22. Appareil incertain de moellons bruts et mortier de terre ocre. S appuie contre M21 Plc Négatif d une poutre de rive Postérieur à Plc Encastrement poutre de rive Plc 2 dans

147 147 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques M M Doublement de parement du soubassement de M21. Appareil incertain de moellons bruts liés par une terre argileuse marron Parement de M21. Appareil incertain de moellons bruts liés par une terre argileuse marron. P Porte avec linteau bois en remploi S appuie contre Egal à Coupé par Coupe Egal à Synchrone de P.1 Plc? Deux pierres en saillie sur M21 destinée à recevoir un plancher? Egal à M Reconstruction de l extrémité nord de M21 Egal à Voû Voûte en berceau, en moellons de gneiss ébauchés liés par un mortier de chaux blanc M Maçonnerie en appareil incertain de moellons de gneiss ébauchés liés au mortier de sable ocre orangé. Probable refection des joints lors de la construction de S appuie contre M21 et M26. Coupé par Sert d appui à Coupé par Cft? Pilier ou contrefort? Massif de maçonnerie de gros blocs de gneiss Egal à soup Soupirail percé dans M cm de large. Pour charbon? Coupe P Porte vers ES 107 Egale à Sol Sol en terre, surface irrégulière, léger pendage vers l ouest M Soubassement de M26 en ressaut de 15 cm Sous M Maçonnerie de M12 S appuie contre et M21 M Maçonnerie de M25 S appuie contre et M21 M M M Parement de M13. Assises irrégulières de petits moellons de gneiss bruts liés par une argile beige Parement de M11. Assises irrégulières de petits moellons de gneiss bruts liés par une argile beige Parement de M30. Appareil incertain de moellons de gneiss bruts liés par une argile beige. Aucune distinction avec Egal à Egal à S appuie contre M30 Voû Voûte maçonnée en blocage de moellons bruts liés par une argile beige. S appuie contre M30 F Baie dans M30 couverte par un arc segmentaire maçonné en moellons bruts et des linteaux bois à l est Egale à M Maçonnerie de M12 établie sur un arc de décharge. S appuie contre M30 et M Maçonnerie de M12 légèrement talutée Sert d appui à Nic Niche avec tablette en pierre Egale à Esc Escalier vers ES 211 Egale à Sol Remblai par accumulation liée à l ocupation Sur Sol Remblai de terre et de cailloux pour établir un niveau de circulation dans la cave Sous Sur Remblai de terre, cailloux, charbons et fragments de tuiles Sol Rocher naturel Sur Sous S appuie contre M30 et Sol actuel. Gravats XXe s Niveau de circulation sur sol en terre battue Sous Remblai de terre noire comportant des fragments de porcelaine (XIXe s.) Sous Niveau de circulation correspondant à une accumulation et induration d une pellicule de terre sableuse marron. Surface irrégulière. Couche de limon argileux brun orangé comportant des résidus de mortier blanc beige. Surface irrégulière caractérisée par des fragments de tuiles à plat, des résidus de charbon et des cailloux. Matériaux similaire à ceux de l US Remblai de grosses pierres et limon marron, meuble, hétérogène comportant du mobilier (os, verre) Sous Sous Sous Gravats issus de démolition de la maçonnerie de M28 Sous Niveau de circulation matérialisé par une fine pellicule d argile ocre Sous

148 148 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques M M M M M M Gravats de matériaux de démolition instables. Pierres, limon sableux Emmarchement devant P.6 Soubassement de M8. 1,10 m de haut. Appareil incertain de moellons bruts liés par une terre limoneuse marron. Parement de l élévation de M8. Appareil incertain de petits moellons bruts liés par une argile ocre. Parement sud de M29. Assises réglées? de moellons de gneiss de formes allongées liés par un mortier de sable gris-marron et de chaux. Maçonnerie de M7. Assises irrégulières de moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Parement intérieur de M5. Assises irrégulières de petits moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Doublure du parement de M6. Assises irrégulières de petits moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Sous S appuie contre Egal Sert d appui à S appuie contre Egal à Sur S appuie contre Egal Egal Egal S appuie contre et M Maçonnerie de M6 masquée par Environ 1,10 m d ép. Coupé par M Maçonnerie de M28. P Porte dans M6 au contact de M28. Couvrement assuré par des moellons équarris clavés. Egale à M29. Coupée par Coupe Egale à P Porte vers ES 205. Remplacement du linteau initial par un bois? Egale à M7. P M M28-M Porte dans M7 vers extérieur. Piédroits et linteaux chanfreinés. Construit avec remplois. Joints restaurés. Arc de décharge probablement pour alléger la charge au-dessus du conduit des latrines Soubassement de M28 et M29. Assises réglées de petits moellons de gneiss de formes allongées liés par un mortier de sable gris-marron et de chaux. Constitue deux ressauts désaxés vers le nord-ouest de près de 20 cm par rapport au parement de M28. Egale à M7. Egale à Plc 7 bis Poutres du plancher. S appuient sur M M M M Maçonnerie de M1. Assises irrégulières de petits moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Maçonnerie de M2. Assises irrégulières de petits moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Maçonnerie de M3. Assises irrégulières de petits moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Maçonnerie de M4. Assises irrégulières de petits moellons allongés montées au mortier de chaux et de sable beige clair. Egale Egale Egale Egale F Baie dans M1. Egale F Baie dans M3. Egale Voû Voûte pyramidale en assises de moellons de gneiss équarris. Egale 205.1, 2, 3, Couloir dans épaisseur de M7. Accès ES cm de large, 2,21 m sous clé Egale à M7. F baie dans M7. Condamnée par terrasse extérieure Egale à M7. Nic Niches Egales à M7. Voû Couvrement de l ES 206 par une voûte «pyramidale». Egale à M7. M Pierre en encorbellement Maçonnerie de l élévation de M27 : assises irrégulières de moyen appareil de moellons allongés, équarris liés par mortier de chaux et limon sableux marron Egale à M26. S appuie contre Sert d appui à M26

149 149 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques ESC e volée construction XXe M Pierres d angle de M27 buchées sur 3 assises Synchrone de 207.5? Esc 3? Négatifs. Saignée pour encastrement d un escalier? Coupe Esc M Négatif d un encastrement de poutre dans M27 Synchrone de nd volée d escalier. Construction qui remploie des marches en bois d un escalier en vis Maçonnerie de l élévation de M26 : Parement doublé pour conférer une forme circulaire à la cage d escalier assises irrégulières de petits cailloux et moellons bruts montée avec une terre marron S appuie contre M6 S appuie contre Egale Esc 2. Plc Poutre reposant sur Remploi. Egale à M Maçonnerie primitive de l élévation de M9. Blocs de gneiss bruts ou ébauchés. Appareil incertain. Egal à M Reconstruction S appuie contre P Porte ou passage vers les latrines Egale à P Reconstruction d une partie du couvrement de P.8 avec bouchage de la partie inférieure du passage pour transformation en évier? Egale à P Bouchage définitif du passage Remplit M pierres en saillie sur le parement S appuie contre F Fenêtre dans M9 avec appui posé à l envers (remploi) Egale à et M Maçonnerie en retrait sur Plc Corbeau Egale à Plc 3 bis poutres (remplois) pas de vestige de décor peint Egale à Plc poutre prise dans coupée Plc US fantôme: poutre disparue qui reposait sur et S encastrait dans et Plc Négatif de dans M22 Plc Négatif de avec bouchage par un mortier blanc synchrone avec Plc «corbeau» soutenant M Maçonnerie de l élévation : appareil incertain de petits moellons Plc 3 bis Poutre soutenant S appuie contre Egale à Coupé par Bouchage après arrachement de Egale M Maçonnerie de l élévation de M22 montée à l argile ocre Coupée par P.9. Egale à P Percement de P. 9 et construction avec un mortier blanc très riche en chaux Coupe P Porte vers l ES 204. Encadrement bois sommaire. Coupe Pierre en saillie sur parement. Corbeau? Egale P Maçonnerie construction de P.6 Egale à Enduit blanc. postérieur à et Esc 2 M Arase de M21 M Reconstruction du parement de M12 après arrachement de M21? M Maçonnerie de M12. Appareil incertain. S appuie contre Plc Poutre de grosse section altimétrie inférieure au plancher actuel Egal à Equivalent à M Maçonnerie primitive de M26 montée à la terre marron Egale M Reconstruction de M26 montée avec terre marron S appuie contre Sou Soupirail vers 109 Egal à Cft? Pilier ou poteau. Prolongement de Egale à 109.3

150 150 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques M Maçonnerie de M25. Appareil incertain de petits cailloux liés à la terre S appuie contre Synchrone de et 7. Supporte mais postérieur à Poteau destiné à soutenir Coupé et remplacé par Maçonnerie en soubassement de Semelle. 1 assise 15 à 20 cm en debord. S arrête au niveau de M Reconstruction de la partie occidentale de M25 synchrone de Esc 2 et Plc actu P Porte dans M25 Egal à Sol Sol établi sur Vou 1, terre poussièreuse et cailloux Plc 4 bis Plancher de l ES 309 Sol Sol s apparente à un remblai de gravats M M Maçonnerie de l élévation : appareil incertain de moellons de gneiss bruts liés par une argile ocre beige Angle de M12 : maçonnerie de moellons de gneiss ébauchés. 5 à 6 assises par m. liés par une argile ocre beige Coupé par Sert d appui à Egal à M22. Sert d appui à M30 P Porte dans M22 avec linteaux bois. Battant côté ES 208 Coupe M22 M F Maçonnerie de l élévation : appareil incertain de moellons de gneiss bruts liés par une argile ocre beige. Ressaut pour plancher sans équivalence sur M30. Fenêtre dans M31. Sol de l embrasure : planches de bois posées avant la construction des piédroits. Couvrement par arc segmentaire de moellons clavés Plc Poutre de rive prise dans M Nic M Maçonnerie de l élévation : assises irrégulières de moellons de gneiss bruts liés par une argile ocre Niche dans M10. Tablette avec planches de bois et couvrement par des moellons clavés. 60 cm de prof. Maçonnerie de l élévation : assises irrégulières de moellons de gneiss bruts liés par une argile ocre Plc Poutre de rive prise dans Plc Niche dans M30. Tablette avec planches de bois et couvrement par des moellons clavés. 60 cm de prof. Poutres plancher sur et neuves deux autres probablement en remploi (mortaises obsolètes) Egale à S appuie contre M9 Egale Egale à Equivalant à Egale à et Egale à Egale à S appuie contre Egale à S appuie contre Equivalant à Egale à et Egale et postérieure à et P M Porte vers extérieur dans M11. Couvrement par des linteaux bois et 1 en pierre chanfreinée. Chanfrein inexistant sur les piédroits donc remploi probable. Maçonnerie de M11. Appareil incertain de moellons de gneiss bruts liés à l argile ocre Pilier en saillie à l intérieur sur le parement de M11 en moellons ébauchés. Support de Egal à S appuie contre M10 S appuie contre M10 Egale à 211.2, Plc poutres pour supporter un plancher. Section 27x27 cm Coupe M30. Egale F Baie «soupirail». Couvrement par linteaux en bois Egal à Sol Sol. Chape de mortier de chaux. Surface irrégulière. Sur voûte ES 111. M M Appareil incertain de moellons de gneiss bruts liés à l argile ocre. Chainage avec incertain. Parement de M12. Appareil incertain de petits moellons bruts liés à l argile ocre. Doublement de parement. Egal à 211.2? S appuie contre M13 et a priori égale à Chem Coffre de la cheminée Egal à M Parement primitif de M12 dissimulé derrière Plc Solives du plancher reposant sur S appuie contre

151 151 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques M P Maçonnerie de M30. Assises irrégulières de petits moellons bruts liés à l argile ocre. Porte vers ES 310 avec escalier pour rattraper un dénivelé de 1,60 m. Couvrement par linteaux bois. Sert d appui à M11. S appuie contre Coupé par et Coupe M30 F Soupirail dans M13. Egal à M13. Sol P Pavement : assemblage irrégulier de cailloux, galets et dalles de gneiss avec léger pendage E-O. Une lacune permet de constater qu il repose sur un remblai mais la nature et l épaisseur de celui-ci restent indéterminées. Porte d entrée. Encadrement en pierre de taille de granit chanfreiné. Couvrement par arc segmentaire. Trou barrié. S appuie contre M16 et Egale à M Maçonnerie de l élévation de M34. Egale à et Voû M Voûte en plein cintre. Assemblage (sur coffrage) de moellons de gneiss bruts ou ébauchés liés par une argile ocre Maçonnerie de l élévation de M16. Appareil incertain de moellons bruts et cailloux liés par une argile ocre S appuie contre Postérieure à S appuie contre M Linteau? Bois isolé dans la maçonnerie de M16. Egale à Nic Niche dans M16. Piédroits : pierres de taille en remploi; couvrement par linteaux en bois en remploi? Montée avec un mortier de sable et de chaux. Rocher taillé en paroi verticale mais irrégulièrement, en fonction des clivages du gneiss Postérieure à 301.6? Sous M20 F Fenêtre à encadrement chanfreiné et barreaux Egale à et F M F Arrachement de l allège de F.22 pour aménager une embrasure. Des piédroits ont été sommairement maçonnés Parement intérieur de l élévation de M20 : assises irrégulières de petits moellons bruts de gneiss liés à l argile. Fenêtre à encadrement chanfreiné et barreaux similaire à Appui intérieur homogénéisé par une planche de bois Trou dans le couvrement de F.21 assurant une «communication» entre les ES 301 et 401. Coupe S appuie contre M14. Egale à Egale à 301.4, et Egale à Esc Escalier en pierre assurant une communication entre les ES 301 et 401. cimenté. Egale à et F Fenêtre éclairant l escalier. Similaire à F.21 Egale à M Maçonnerie de l élévation de M15: assises irrégulières de petits moellons bruts de gneiss liés à l argile. Parement exterieur largement rejointoyé. Egale à M Mur d échiffre de l escalier Egale à M «Bouchage après récupération des piédroits» de F Jour au-dessus de la porte d entrée. Egale à Antérieure à Esc Maçonnerie de la cage d escalier doublement du parement de M26 cf Egale à S appuie contre F Soupirail dans bouchage S appuie contre P Porte dans M26. Piédroits en moellons équarris de gneiss Egale à M Maçonnerie de l élévation S appuie contre Liée à M33 M Parement de M27 : assises irrégulières de moellons allongés équarris Coupé par et M Entailles et empochements pour une structure appuyée contre Esc Escalier actuel Postérieure à Esc Escalier avec volée conservée à un niveau inférieur à Antérieure à Esc Escalier reposant sur maçonnerie de M27 Antérieure à Rev. M Enduit avec badigeon gris en plinthe conservant le négatif de M Reconstruction de l élévation avec une argile ocre orangée et quelques carreaux Egale à

152 152 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Cloi Cloison entre les ES 307 et 308 (XIXe s.) M Maçonnerie de surélévation de lors de construction de S appuie contre M6. Contemporaine de F M Fenêtre. Encadrement chanfreiné. Appui sans tablette. Gonds pour volets à 2 battants. Maçonnerie de l élévation de M5. Assises irrégulières de moellons allongés. Joints repris au ciment Egale à Egale à Plc 8 bis Poutres soutenant le plafond à solives peintes Egale à 304.2,10,11 P Porte vers ES 305. Linteau bois. 1 seul piédroit chanfreiné. Egale à Plc Niveau de plancher primitif. Alti supérieure de 18 cm. Correspond au niveau de plancher de l ES 308 Egale à 304.2,10,11 F Fenêtre dans M7. Restaurée. Egale à Chem Cheminée. Encadrement chanfreiné. Foyer abaissé en même temps que le plancher Egale à P Porte vers ES 306. Cadre chanfreiné. Seuil correspondant à Plc 7. Egale à P Boiseries d encadrement de P21 Postérieure à Plc 7 bis M M Maçonnerie de l élévation de M7. Assises irrégulières de moellons allongés. Joints repris au ciment Maçonnerie de l élévation de M8. Assises irrégulières de moellons allongés. Joints repris au ciment Egale à et Egale à Plc 7 bis Plancher Postérieure à Plc 7 ES Toutes maçonneries synchrones. Rev. M Enduit peint ES Toutes maçonneries synchrones. ES 307 voir US 309 M Parement de l élévation : appareil incertain monté à l argile ocre. S appuie contre F? Ouverture? 2 piédroits dont un légèrement en biais Egale à Bouchage de Egale à F? Piédroit d une baie avec ébrasement ou chanfrein Egale à Bouchage de Egale à P Porte avec piédroits à mouluration à double cavets, linteau bois (remplois?) S appuie contre Nic Niche Egale à Plc Poutre supportant les solives du plancher Pas de vestige de décor peint. Plc Solives. Pas de vestige de décor peint. Supportées par la cloison et alti trop basse pour les ouvertures actuelles de M26 Sur et Plc Poutre de rive 3 m de long Sur Egale à 308.1? P Porte vers Latrines. Couvrement assuré par des moellons équarris clavés assemblés par un mortier de chaux blanc P Bouchage de S appuie contre M Reconstruction de l élévation de M9 liée à l argile ocre S appuie contre F Fenêtre dans M9. Couvrement par linteaux bois. Eclairage secondaire de Témoigne de l existence d une cloison? Egale à et F Fenêtre dans M9. Couvrement par linteaux bois. Egale à Corbeaux en bois support de S appuie sur le linteau de Egale à M Maçonnerie de l élévation : appareil incertain monté à l argile Antérieure à

153 153 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques P Porte dans M22. Couvrement par des linteaux bois. Le piédroit oriental remploie une base de piédroit avec congé Coupe Egale à Chem Cheminée avec 2 fours à patisserie latéraux. Reconstruction? Egale à M Maçonnerie de l élévation : appareil incertain monté à l argile Egale à M22. Rev. M Enduit blanc avec plinthe grisée P Porte dans M12 avec linteaux bois Coupe Rev. M Enduit de chaux et sable marron, surface rugueuse de couleur grise M Plc Maçonnerie de l élévation. Parement masqué par 309.2; en saillie par rapport à US Négative. Niveau de plancher supérieur antérieur dont l altimétrie équivaut à celui de l ES 308 Sur Coupé par S appuie contre Antérieure à ? M Refection du parement après démolition de Postérieure à Plc 10 bis Plancher supérieur actuel remplace P Porte d entrée dans M26. Couvrement assuré par des planches de bois. P ou Egale à 309.1, 309.5, et Coupe M26. Egale à S appuie contre Egale à Porte d entrée dans M26. Couvrement assuré par un linteau bois. Egale à P Bouchage de Egale à et Esc e volée droite d escalier. 1e marche en pierre, marches en bois, rampe en fer forgé. Fer plat. Initiales MGC. Rev. M Enduit sur M26 avec bande noire en plinthe. F Baie dans M26. Niveau de circulation équivalent à Synchrone avec Antérieur à S appuie contre Antérieure à Egale à Rev. M Badigeon mauve sur plâtre Sur Cloi Cloison de séparation entre ES 308 et 309 Synchrone de M Maçonnerie de l élévation. Egale à M Maçonnerie de M26 au niveau 4. Reconstruction Sur F Fenêtre avec linteaux bois Egale à M Maçonnerie de M31 S appuie contre M9 Plc Poutre de rive Egale à Plc Solives Rev. M Enduit sur badigeons S appuie contre US négative; chambranle de porte P Porte dans M10 avec linteaux bois Egal à M10 et M31 Nic Bouchage de Transformation en niche Remplit Evier ciment. Remplace une cheminée? Remplit Chem.? coups de sabre sous Egal à M Linteaux de ES Planches de 5 à 6 cm ép. et poutres 12 cm dans M30 Coupé par et P Porte vers ES 311 Coupe Plc Poutre de rive équivalante à dans M30 Chem Cheminée avec entablement en arc segmentaire de pierre de taille de granit Egale à F Fenêtre couverte par linteaux bois et fermée par barreaux Coupe Rev. M Enduit sur et Chaux et sable marron clair. Coupé par

154 154 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques M Maçonnerie de M11 Sur Egale à F Jour pour escalier. Piédroit nord comprend un remploi F non attribué Fenêtre dans M13 bouchée par Un linteau en bois ne repose pas sur le piédroit nord Bouchage de Maçonnerie de cailloux et d argile Maçonnerie montée à l argile sur et recouvre Bouchage après suppression d un esc. Rev. M Enduit. Synchrone de Antérieur à Synchrone de car antérieur à Postérieur à 311.2, 311.9, 311.3, Esc US nég. Escalier Egale P Porte dans M13 avec linteau en béton. Coupe M Maçonnerie d élévation de M13. Egale à M11. S appuie contre M26. Plc Plancher ES 411 Egale à Chem Coffre cheminée. S appuie contre M12. ES 312 Réserve de bois pour cheminée ES 311 F Fenêtre dans M34. L appui correspond actuellement au niveau de sol de l ES 401. Egale à M Maçonnerie de M15 avec sommier attestant l existence d une voûte M Maçonnerie de l élévation antérieure à M M Voû M Maçonnerie de l élévation. Appareil incertain de blocs et de galets. Diversité des roches. Coup de sabre dans le parement qui pourrait correspondre à l arrachement d une cheminée Arc en brique qui pourrait correspondre au vestige d une voûte. Module des briques : 28 x 3,8 x 12,5 cm Maçonnerie de M19 (reconstruction en partie en pierre mais remployant également des briques issues de 401.6) Dernières marches de l escalier ne concordent pas avec le seuil de la porte 402. M Maçonnerie de M20 apparaissant au ras du plancher de l ES 401. S appuie contre et S appuie contre Egale à Egale à S appuie contre et Sur M Maçonnerie de M20 en retrait sur Sur Sous M F F Maçonnerie de M20 en retrait sur Le retrait était certainement destiné à supporter la voûte. Fenêtre dans M20. L encadrement interne conserve des pierres en attente témoignant de la démolition de piédroit et d un couvrement associés à Fenêtre dans M20. L encadrement interne conserve des pierres en attente témoignant de la démolition de piédroit et d un couvrement associés à M Maçonnerie de l élévation de M16 remployant de nombreux fragments de brique. Four Arc en petites plaques de gneiss clavées vestige d une bouche de four à pain démolie. Egale à Egale à Egale à S appuie contre Egale Egale à M Maçonnerie de bouchage de après récupération des piédroits Remplit M Vestige d un parement antérieur à dans l angle avec M16 Egale à Sert d appui à Plc Plancher actuel de l ES 501 Postérieur à Marches rattrapant l actuel niveau de plancher de l ES 407 Coupe antérieur à Rev. M Enduit recouvert de badigeons rouge et bleu apposés en plinthe Sur postérieur à

155 155 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Plc Plancher actuel de l ES 402. XIXe voire XXe s. M M Guide pour la herse Egale à Maçonnerie composée d assises irrégulières de petits moellons de gneiss montée à l argile Reconstruction de l élévation: assises irrégulières de petits moellons de gneiss liés à l argile. S appuie contre F Fenêtre dans M17. Le linteau correspond à un chevron. Egale à P Porte vers l ES 401. Seuil abaissé. Cadre en bois. Egale à Plc poutres soutenant le plancher de l ES 502. F Fenêtre dans M14. Stratigraphie indéterminée. Même typologie que celle de l ES 311 : pas de tablette pour l appui et feuillure pour volet Sur mais probablement égale Postérieur à M Maçonnerie de M18 Egale à M Maçonnerie de l élévation de M14 Sur P Porte P27. Linteau déséquilibré côté ES 402 linteau en bois reposant sur une cale, maçonnerie cimentée Cloi Négatif d une cloison conservé par limite sud de l enduit Rev. M Enduit de chaux : 0,5 cm ép. surface lisse, blanche avec badigeon gris en plinthe Bouchée par Seuil coupé par Sert d appui à Sur Postérieur à Equivalent à M Elévation de M33. Egale à ? Plc Plancher de l ES 403 Egale ESC non attribué non attribué Esc Négatif d un escalier entre et Sous Rev. M Enduit de chaux et sable marron qui bouche l arrachement de Sur et Refection du parement après démolition du couvrement de F32 Rev. M Enduit de chaux 0,5 cm ep. Sous Postérieur à Equivaut à Postérieur à Sous Sur Rev. M Enduit de chaux et sable marron qui bouche l arrachement de Equivaut à F Fenêtre avec barreaux Antérieure à Rev. M Plâtre avec badigeons. XXe s. Sur P Bouchage de la partie haute de l ouverture. Antérieure à Rev. M Enduit de chaux et sable beige délimité par donc postérieur Sous Equivaut Rev. M Enduit de chaux et sable blanc donc différent de même s ils sont jugés équivalant M Maçonnerie primitive du couvrement de Sous S appuie contre Plc Plancher de l ES 503 Contemporain de M arc de décharge? À la base de M35 M Maçonnerie en moellons de gneiss recouvert par enduit ciment Sous Rev. M Enduit (1 pour restauratrice) Sous Rev. M Enduit. (2 pour restauratrice) Sur non attribué non attribué non attribué non attribué

156 156 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Rev. M Enduit comblant une lacune de et au-dessus de Composition et aspect similaires à Pas repéré par la restauratrice P Porte vers ES 404. Sous arc de décharge. Linteau chanfreiné. Sur Egale à Antérieure à Esc Seconde volée de l escalier avec rampe en fer forgé. Egale Cloi Cloison matérialisant un sas. Boiserie XIXe s. Rev. M Enduit sur M6 avec un badigeon noir en bande F Fenêtre dans M5 Egale à M5 M Maçonnerie d élévation. Appareil incertain de petits moellons de gneiss bruts Plc 16 bis Poutres du plafond peint abaissé Sur Plc 16 bis Sablière incorporée dans rangées de tuiles horizontale liées au ciment masquent un tirant? Chem Cheminée Egale à M8. Sur Chem Maçonneries de brique ajoutées sous les piédroits de la cheminée après abaissement du plancher P Porte vers latrines ES 406 Egale à M8. F Fenêtre dans M7 restaurée ciment XXe s. P Porte vers ES 405 Egale à M Niche dans M2 Egale à M Enduit peint: motif indéterminé Chem Cheminée Egale à M4 Voû Voûte en brique Egale à M1, M2, M3, chem. F Fenêtre dans M1 Egale à M1 F Fenêtre dans M3 Egale à M Maçonnerie échauguette F fenêtre Egale à Cano Canonnière orientée sur la porte de ville Egale à Cano Canonnière orientée vers le sud sur la rue Egale à Plc Solives du plancher sur coupées lors de la construction de l esc 6 Cloi Cloison entre Esc 6 et ES 408. Egale à Esc 6. P Porte vers l ES 403. Cadre en bois. Egale Cloi Cloison de séparation avec l Esc 6 et ES 409 Egale à Esc 6. Rev. M Enduit similaire à sur M6. Conservé sur M9 avec badigeon gris en bande. Sous Antérieur à et Enduit sur Postérieur à F Fenêtre avec linteaux bois et appui en brique. Relation avec inconnue Egale à M9? F Fenêtre dans M9 M Maçonnerie d élévation de M9. Appareil incertain lié à l argile Solives du plancher supérieur peintes en grise. Antérieure à Egale à M Maçonnerie d élévation de M22. Appareil incertain lié à l argile. Egale à P Porte vers ES 410. Egale à Niche dans M22 Egale à Chem Cheminée. Piédroits maçonnés en moellons. Couvrement par poutre.

157 157 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Bois insérés dans maçonnerie de M22. Fonction de tirants? Remploi de bois peints dans le plafond en relation avec la hôte de la cheminée Egale à M Maçonnerie élévation de M6. Appareil incertain joints restaurés au ciment Egale à M9 Rev. M Enduit sur M12 Postérieur à Coupé par Sous Chem Cheminée avec manteau en boiserie Postérieure à M12 Rev. M Enduit de plâtre. Postérieur à F Fenêtre avec couvrement par linteaux bois. Postérieure à M26. Antérieure à P Porte dans M12 vers ES 411. Postérieure à Rev. M Enduit sur M26 antérieur à Postérieur à Cloi Cloison séparation Esc 6 postérieur à Rev. M Enduit de chaux dans passage de P35. Postérieur à Antérieur à Plc Solives du plancher sup. Sur F Vestige de fenêtre dans M31 Egale à Rev. M Enduit de chaux sur M31 Sur M Maçonnerie de M31 liée à celle de M22 Egale P Piédroit ouest de P33. Egale à M22 P Piédroit est reconstruit à l argile. Postérieur à Maçonnerie égale à Enduit sur M12 Postérieure à et M Maçonnerie de M12 Egale à S appuie contre Maçonnerie de chem Sert d appui à non attribué M Maçonnerie de l élévation. Refection des joints au ciment. F Fenêtre restaurée. Contacts avec les enduits disparus Rev. M Enduit sur et Bouchage F Fenêtre dans M11. F Fenêtre dans M13. Rev. M Enduit de chaux Antérieure à Coupe Egale à M13. Antérieure à Synchrone de F65 Postérieur à mais antérieur à Sous S appuie contre Esc Négatif descalier conservé par l enduit Sous Chem Cheminée Egale à Antérieure à F Fenêtre dans M11. Egale à P Porte vers ES 410 Antérieur à F Fenêtre dans M34 F Fenêtre dans M20. Restauration XXe s. Egale à F Fenêtre dans M20. Restauration XXe s. Egale à Plfd poutres soutenant le plafond. Pas de vestige de peinture apparent Egale à Plfd Solives du plafond. Pas de vestige de peinture apparent a priori égale 501.4

158 158 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Chem Cheminée Egale à ? F Oculus dans M15. P Porte dans M16 communiquait avec la pièce voisine, sur le four. Aménagement en apparence assez récent XIXe s.? Rev. M Enduit omniprésent. Similaire à celui du XIXe s. dans les autres corps de logis Antérieure à M Maçonnerie de l élévation de M14. En retrait sur Sur F Fenêtre dans M14. Transformation moderne de l allège. Egale à Plc poutres pour soutenir les solives du plancher de 602. Pas de vestige de peinture apparent Egale à Plc Solives du plafond. Pas de vestige de peinture apparent. Indéterminé P Porte dans M18. Rev. M Enduit blanc beige présent sur les 4 murs Sur Sous Rev. M Badigeon de chaux blanc Sur Sous Rev. M Badigeon de chaux blanc Sur Sous Rev. M Badigeon de chaux blanc Sur Sous Rev. M Badigeon de chaux blanc Sur M Maçonnerie de l élévation de M17. S appuie contre P Modification de la hauteur du couvrement avec remploi d un linteau en pierre car double chanfreins inadaptés aux piédroits. Brique dans maçonnerie sous linteaux. Correspondrait à une construction postérieure à la démolition de la vôute de l ES 401. M Maçonnerie de l élévation de M18. P Porte dans M33. Montants en bois en remploi. Postérieur à Sert d appui à M17. Egale à M34? Antérieur à Coupe F Fenêtre dans M17 Egale à Négatif? Arrachement d une cloison ou du pan de bois. Rev. M Enduit sur Sous S appuie contre 503.5? M Maçonnerie de M33 Coupée par Rev. M Enduit contemporain de Esc Négatif escalier conservé par Antérieur à F Négatif maçonnerie de l allège et du couvrement de F Fenêtre avec couvrement linteaux bois. Rev. M Enduit équivalant Après transformation F51. Sur Rev. M Enduit équivalant Bouche Esc Négatif de l escalier sur M35 Antérieur à Rev. M Enduit sur M35. P US négative. Piédroit de la porte vers 504 Equivalant S appuyait contre et Antérieure à et P Porte vers ES 504. Montant en bois. Egale Esc 6 P Porte vers Lat Niveau de plafond délimité par Cloison similaire à celle de l ES 404 F Fenêtre dans M5. Couvrement en briques clavées Egale à M5. F Fenêtre dans M7. Restaurée Egale à M7. Chem Cheminée.

159 159 EA USC Descriptif Relations stratigraphiques Cloi Cloison de séparation des ES 504 et 506. S appuie contre F Fenêtre dans M8. Egale à M8. P Porte de l échauguette Rev. M Enduit sur et Rev. M Enduit sur et P Porte vers ES 505 Egale à M7. Nic Niche dans M2 Egale à M Plancher en parquet F Fenêtre dans M3 F Fenêtre dans M1 Rev. M Enduit peint à motifs floraux Chem Cheminée Voû Voûte en brique M Elévation en pan de bois au-dessus de M26. Hourdissage en brique et ciment Esc e et 4e volées de l escalier. Egale à Cloi Cloison ES - Esc 6 Chem Cheminée (module briques cheminée 20 X 9 X 2,8 cm) Enduit avec badigeon bandeau noir. Sur Conduit cheminée recouvert par Nic Niche. Antérieure à Enduit sur M6 lacunaire Toi charpente avec croupe. Numérotation des fermes d ouest en est I à X. Section des chevrons 12 x13 cm. Pièces en remploi car mortaises obsolètes. Espacement des fermes env. 60 cm Esc e volée

160 160 Annexe 20 Inventaire du mobilier archéologique US Nature du mobilier Poids Descriptif Estimation chronologique 34 Faune 11 g 2 fragments d os, 1 dent 34 Céramique 1 g 1 fragment de faïence blanche à décor floral gris Interface Interface Faune 36 g 3 fragments d os, 1 dent Céramique 20 g 42 Céramique 51 g 3 tessons dont 2 collent. Panse et fond d un pot à cuir. Pâte orangée très largement dégraissée au sable de feldspath 2 fragments de faïence, 1 fragment de panse glaçure jaune paroi externe et translucide interne sur pâte orangée ; 1 fragment de panse, pâte calcaire gris-beige bien cuite, glaçure translucide sur paroi interne 42 Métal Anneau en bronze, 2,7 cm de diam. 44 Céramique 21 g 2 tessons dont 1 lèvre déjetée, pâte sombre à fort dégraissant de sable granitique Faune 24 g 3 fragment d os Céramique 54 g Céramique 20 g 1 fragment de tuyau de pipe, 9 tessons (panses), pâte calcaire beige-orangé, 1 fragment à glaçure verte, 1 fragment à décor peint blanc sur paroi externe 4 tessons : 1 fragment de panse en grès; 1 fragment de panse pâte calcaire beige claire, glaçure verte partielle sur paroi interne; 1 lèvre et un fragment d anse pâte calcaire ocre orangé / beige) Faune 16 g 2 x 1e phalanges de porc Verre 7 g fragment de bouteille en verre translucide Restes alimentaires noyau de pêche Céramique 16 g 1 lèvre avec départ de anse, pâte micacée grise à cœur anthracite, forme tournée, cruche? Faune 43 g os fragmentaires Céramique 113 g Métal Monnaie 1 fragment avec lèvre. «Marmite». Pâte calcaire orangée dégraissée avec un sable de feldspath. Parois internes et externes recouvertes d une glaçure translucide. penture en fer et anneau en alliage cuivreux 3 cm diam. Douzain? D/ [...], écu de France? R/ [...] 23 mm, axe indéterminé. XVe s-xve s.? XIXe-XXe s. XIIIe-XIVe s.? XVIIIe s. XVIe-XVIIe s. médiévale XVIIIe-XIXe s. XVIe siècle?

161 161 Annexe 21 Analyse dendrochronologique ANALYSE PAR DENDROCHRONOLOGIE DES BOIS ANCIENS DE L'HÔTEL DES CLÉDATS PORTE BÉCHARIE À UZERCHE (19). Limoges, mai 2009

162 162 ANALYSE PAR DENDROCHRONOLOGIE DES BOIS ANCIENS DE L'HÔTEL DES CLÉDATS PORTE BÉCHARIE À UZERCHE (19). Christelle Belingard Docteur en sciences Chargée d études en dendrochronologie et xylologie christelle.belingard@orange.fr Dtalents Ingénierie 29 avenue du Général Leclerc Limoges Etude financée par le Bureau d'etudes Archéologiques HADES. Responsable du projet : P. Bouvart

163 163 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai 2009 PRINCIPES DE L ANALYSE PAR DENDROCHRONOLOGIE L ARBRE, ENREGISTREUR PERMANENT ET AUTOMATIQUE DES VARIATIONS DE SON ENVIRONNEMENT Sous l influence des facteurs environnementaux à impact permanent comme le climat et à impact occasionnel, comme les hommes, les animaux et les autres végétaux, la largeur des cernes annuels des arbres c est à dire la quantité de bois produit varie d une année à l autre. L utilisation des cernes de croissance des arbres à des fins scientifiques repose sur cette variabilité Pour chaque bois étudié, les largeurs des cernes sont mesurées, sous loupe stéréoscopique avec une précision de 1/100 mm, afin de construire le patron de croissance de l arbre dans lequel le bois a été débité (figure 1) Des variations temporelles. Lorsqu on analyse le patron de croissance d un arbre ou d un groupe d arbres, on distingue deux niveaux temporels de lecture (Fritts, 1987 ; Schweingruber, 1988) (figure 1). Le signal de haute fréquence, dont le pas de temps est annuel, représente les variations rapides de la largeur des cernes. Il est presque exclusivement lié aux conditions climatiques durant la saison de végétation. Le signal de moyenne et/ou basse fréquence, dont le pas de temps varie de quelques années à plusieurs dizaines d années, est lié non seulement aux cycles et tendances climatiques mais aussi aux fluctuations des facteurs biotiques (déboisement, reforestation, etc ) et à la tendance d âge. Des variations spatiales Les variations de croissance d origine climatique sont observées à l échelle régionale, alors que les variations d origine biotique comme les déboisements / chablis, régénération de la forêt / plantations, pullulation de ravageurs, émondage sont observées à l échelle locale, voire stationnelle (Belingard et al, 1997). Des variantes d un arbre à l autre La variabilité inter-individuelle du signal enregistré peut être importante. En effet, en fonction de ses exigences écologiques (liées à l essence) et des particularités microstationnelles (substrat, statut dans le boisement ), chaque arbre inscrit dans ses cernes de croissance sa propre interprétation des variations de son l environnement. Les analyses dendrochronologiques sont donc menées sur des lots de bois (idéalement 5 à 10 bois par période chronologique supposée), car on considère que pour être le reflet d un évènement climatique ou d un changement environnemental, une variation donnée dans la largeur des cernes doit concerner plusieurs individus (Schweingruber et al, 1990). (figure 1)

164 164 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai Largeurs des cernes (1/100 mm) ChFav20 Largeurs des cernes (1/100 mm) Années 24ChFav17 Figure 1 : patrons de croissance de 2 bois de la même charpente. Signal de haute fréquence (traits fins) et signal de moyenne fréquence (traits épais). Signal commun d origine climatique (cercles rouges). LA DATATION DES BOIS ANCIENS Lorsqu on date un bois ancien, on recherche concrètement la date d abattage de l arbre dans lequel il a été débité, car elle correspond, dans la plupart des cas, à la date de mise en œuvre du bois sur le chantier. C est donc la date d élaboration du dernier cerne avant l écorce qui est intéressante. Si la pièce de bois est équarrie, l écorce et les derniers cernes ont disparu et la date d abattage doit être estimée. C est possible s il s agit de chêne et si au moins un cerne d aubier a été conservé ; car il est admis que l aubier des chênes comporte entre 2 et 40 cernes (Lambert, 1998). S il ne reste pas d aubier - et pour toute autre essence que le chêne seule une date post-quem peut être donnée. La datation par analyse dendrochronologique repose sur la comparaison - par glissement pas à pas - du patron de croissance des bois à dater avec le patron de croissance d ensembles de bois déjà datés (références régionales et locales) (figure 2). Figure 2 : datation de bois anciens (d après Lambert, 1998)

165 165 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai 2009 Les calculs statistiques La recherche de synchronisme est donc menée sur le signal de haute fréquence parce qu il est quasi exclusivement d origine climatique, c est-à-dire enregistré à une échelle régionale et non perturbé par les changements environnementaux locaux d origine biotique. De fait, les calculs ne peuvent être réalisés directement sur les largeurs de cernes. En routine, deux tests statistiques permettent de quantifier la qualité du synchronisme. Le premier est un test non paramétrique qui ne prend en compte que le sens de la variation interannuelle (Test de Eckstein, figure 3). Le second est un calcul de corrélation mené sur des données standardisées (indice Except (Lambert et Lavier 1992, Guibal et al. 1991) visant à amortir le signal de basse et moyenne fréquence). La fiabilité du coefficient de corrélation est estimée par un test de Student. Figure 3 : Test de Eckstein (1969) Présentation des résultats La recherche de synchronisme par glissement produit une série de valeurs (figure 4) ; les meilleures propositions sont vérifiées graphiquement et une seule doit être jugée suffisamment exceptionnelle pour que la datation soit validée. Figure 4 : recherche de synchronisme par glissement (O. Girardclos et C.Perrault - CEDRE)

166 166 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai 2009 Toutefois, la décision de sélectionner l une des propositions relève de la responsabilité du dendrochronologue ; c est pourquoi la justification de ce choix est indispensable. Sur la figure de présentation des résultats (figure 5), plus la valeur de T correspondant à la date retenue est rejetée loin de la distribution statistique, plus le risque d erreur est faible. La récurrence du résultat (même date proposée avec plusieurs références) est également un critère important pour la sélection de la date. Figure 5 : Présentation des résultats ; justification du choix de la date (O ; Girardclos et C. Perrault - CEDRE) Le protocole et la méthode mis en œuvre pour cette analyse résultent d échanges réguliers avec un réseau de collègues et de partenaires, en particulier les dendrochronologues du laboratoire de Chrono-Environnement (UMR 6249) et le CEDRE de Besançon.

167 167 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai PRESENTATION DU SITE La porte Bécharie est la seule qui subsiste des neuf portes que comportait l'enceinte fortifiée de la ville d'uzerche (19). L'Hôtel des Clédats, qui lui est contigu, est un vaste édifice adapté à la topographie du site un rebord de plateau. L'ensemble est classé au titre des Monuments Historiques depuis Préalablement aux travaux de mise en valeur de l'édifice envisagés par la ville, le service régional d'archéologie a prescrit une étude archéologique des deux bâtiments. Elle est en cours (bureau d'études archéologiques HADES). La datation par dendrochronologie d'une partie des bois anciens des plafonds s'insère dans cette étude. 2 - MATÉRIEL ANALYSÉ HYPOTHÈSES DE TRAVAIL L'étude archéologique a déjà permis de mettre en évidence neuf phases de constructions et de modifications de l'édifice. Pour certaines d'entre elles des éléments d'architecture en bois - essentiellement des poutres des plafonds - ont pu leur être associés : PHASE I : établissement d'une chaussée d'accès à l'abbaye Saint-Pierre. PHASE II : édification de la porte Bécharie. Aucun bois disponible. PHASE III : construction d'un bâtiment accolé au nord-ouest de la porte. Une à deux poutres en place dans le plafond du niveau 2 (ES 209), le niveau 3 étant celui de la rue Jean Gentet. PHASE IV : destruction de la porte Bécharie. PHASE V a et b : reconstruction de la porte Bécharie et construction d'un bâtiment à deux étages au nord de la supposée portion de courtine. Aucun bois disponible. PHASE V c : construction ou reconstruction d'un habitat avec extension vers l'ouest. Le linteau et l'escalier en vis pourraient être rattachés à cette phase. PHASE VI : importantes démolitions observées sur l'ensemble des bâtiments. PHASE VII : reconstruction avec extension au nord et au sud du corps de logis occidental. Cette phase est représentée, au nord, par deux poutres du plafond et deux poutres de rive en place dans la salle du niveau 2 (ES 210). Certaines poutres du niveau 3 (ES 310), soupçonnées d'avoir été remployées in situ sont également associées à cette phase ; de même pour les poutres des plafonds des niveaux 3, 4 et 5 (ES 304, 404 et 504) au sud. PHASE VII b : décoration de l'extension sud par un ensemble de fresques. PHASE VIII : construction d'une seconde extension au nord du corps de logis occidental, accompagnée de diverses transformations. PHASE IX : diverses transformations à la fin du XIX e ou au début du XX e siècle. BOIS EN REMPLOI : les poutres en remploi (local?) des plafonds des pièces centrales des niveaux 2 et 3 (ES 208 et 308) ne sont plus en place et ne sont donc pas directement associées à l'une des phases ci-dessus ; elles ont cependant été inscrites sur la liste des bois à échantillonner pour renforcer la ou les chronologies moyennes du site.

168 168 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai ACQUISITION DES DONNÉES Les bois repérés par l'archéologue ont été tout d'abord examinés afin d'évaluer leur potentiel dendrochronologique : concrètement, on a recherché la présence d'aubier ou d'écorce cf Principes : précision de la date - et on a sélectionné les bois à croissance lente afin d'obtenir des séries de cernes les plus longues possible. D'autres contraintes sont également prises en compte telles que l'orientation du rayon de prélèvement le plus pertinent (moelle écorce) et son accessibilité i.e. si le positionnement adéquat de la tarière est envisageable ou non. A chaque fois que c'était possible, on a cherché à échantillonner plus de 5 bois par phase chronologique supposée (cf principes). Deux essences sont représentées sur le site : le chêne à feuillage caduc (majoritaire) et le châtaignier. Le tableau 2 présente la liste des échantillons prélevés et leur localisation (voir aussi la figure1). Le tableau 3 précise leurs caractéristiques dendrologiques - débit, traces d'outils et anatomie du cerne le plus récent du bois échantillonné. Presque toutes les poutres ayant fait l'objet d'un prélèvement sont des bois de brin équarris à la doloire. Les marches de l'escalier en vis ont été débitées dans des plateaux d'environ 15 cm d'épaisseur (plan transversaux en bouts de marche) et les aplats ont été dressés à la hachette et/ou à la doloire. Deux châtaigniers de l'es 210 et un chêne de l'es 304 portent des traces identifiées comme des trous d'accroche, sorte d'encoches destinées à recevoir un système de fixation pour transporter ou soulever plus facilement les poutres. Sur les 11 poutres mises en oeuvre dans les plafonds des ES 304, 404 et 504, seules les 5 échantillonnées étaient accessibles (correctement orientées). Les deux poutres de rive de L'ES 210 n'ont finalement pas été échantillonnées car celle qui est contre le mur M30 est mal orientée et celle qui est contre le mur M31 a trop peu de cerne (< 20-30, croissance rapide). Les poutres en remplois dans les ES 208 et 308 n'ont pas non plus été retenues pour l'analyse dendrochronologique ; en effet leur croissance est rapide (cernes larges, peu nombreux) et les zones d'aubier, en mauvais état, auraient été détruite lors du passage de la tarière. De tels prélèvements, dont l'intérêt archéologique est limité dans la mesure où ce sont des remplois, n'auraient pas non plus contribué à préciser les dates d'abattage et de mise en oeuvre des bois, ni à renforcer les moyennes de site. De retour au laboratoire, les prélèvements ont été surfacés et les cernes de croissance ont été mesurés avec une précision de 1/100 mm. Une chronologie individuelle de largeurs des cernes a ainsi été construite pour chacun des bois échantillonnés. La plus courte compte 21 ans, la plus longue 98 ans.

169 169 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai 2009 N DE PRÉLÈVEMENT ESSENCE LOCALISATION PHASE III Bécharie 1 Chêne caduc Plafond de l'es 209, poutre Bécharie 2 Chêne caduc Plafond de l'es 209, poutre la plus proche de M26 PHASE V c? Bécharie 15 Châtaignier Linteau Bécharie 16 Chêne caduc Marche déposée de l'escalier en vis Bécharie 17 Chêne caduc Marche déposée de l'escalier en vis Bécharie 18 Chêne caduc Marche déposée de l'escalier en vis Bécharie 19 Chêne caduc Marche déposée de l'escalier en vis Bécharie 20 Chêne caduc Marche déposée de l'escalier en vis Bécharie 21 Chêne caduc Marche déposée de l'escalier en vis PHASE VII Bécharie 10 Chêne caduc Plafond de l'es 304, poutre n 2 après M6 - P21 Bécharie 11 Chêne caduc Plafond de l'es 304, poutre n 3 Bécharie 12 Chêne caduc Plafond de l'es 404, poutre n 3 après M7 - F33 Bécharie 13 Chêne caduc Plafond de l'es 504, poutre milieu Bécharie 14 Chêne caduc Plafond de l'es 504, poutre coté fenêtre Bécharie 3 Châtaignier Plafond de l'es 210, poutre n 2 après M22 - P9 Bécharie 4 Châtaignier Plafond de l'es 210, poutre n 1 Bécharie 5 Châtaignier Plafond de l'es 310, poutre n 3 après M22 - P19 Bécharie 6 Châtaignier Plafond de l'es 310, poutre n 2 Bécharie 7 Châtaignier Plafond de l'es 310, poutre n 5 Bécharie 8 Chêne caduc ES 310, poutre déposée Bécharie 9 Châtaignier ES 310, poutre déposée Tableau 1 : localisation des prélèvements effectués.

170 170 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai 2009 N DE PRÉLÈVEMENT DÉBIT TRACES D'OUTILS ANATOMIE DU OBSERVATIONS DERNIER OBSERVÉ Bécharie 1 - es 209 brin équarri à la doloire aubier + écorce BOIS Bécharie 2 es 209 brin équarri à la doloire aubier Bécharie 3 es 210 brin non observés, car poutre lattée Bécharie 4 es 210 brin non observés, car poutre lattée aubier + écorce duramen Bécharie 5 es 310 brin équarri à la doloire aubier Bécharie6 es 310 brin équarri à la doloire duramen Bécharie 7 es 310 brin équarri à la doloire limite d'aubier Bécharie 8 es 310 demi brin équarri à la doloire duramen Bécharie 9 es 310 brin équarri à la doloire aubier CERNE SUR LE trous d'accroche trous d'accroche Bécharie 10 es 304 brin non observé, poutre peinte cambium poutre peinte ; env. 4 mm d'aubier perdus au carottage Bécharie 11 es 304 brin non observé, poutre peinte aubier poutre peinte Bécharie 12 es 404 brin équarri à la doloire duramen poutre peinte Bécharie 13 es 504 brin équarri à la doloire cambium Bécharie 14 es 504 brin équarri à la doloire aubier trous d'accroche Bécharie 15 - linteau brin ou demibrin? non observé duramen Bécharie 16 - escalier plateau doloire et hachette sur les duramen aplats Bécharie 17 - escalier plateau doloire et hachette sur les duramen aplats Bécharie 18 - escalier plateau doloire et hachette sur les limite d'aubier aplats Bécharie 19 - escalier plateau doloire et hachette sur les duramen aplats Bécharie 20 - escalier plateau doloire et hachette sur les duramen aplats Bécharie 21 - escalier plateau doloire et hachette sur les duramen aplats Tableau 2 : caractéristiques dendrologiques des bois échantillonnés (débits, traces d'outils et anatomie du dernier cerne observé)

171 171 Analyse par dendrochronologie Porte Bécharie, Uzerche (19) Christelle Belingard Mai 2009 bécharie1 bécharie4 bécharie3 bécharie5 ES 209, poutre ES 210 ES 310 ES 310, poutres déposées bécharie10 bécharie ES 304 ES 504, échantillon en place Linteau Marches déposées de l'escalier en vis Figure 1 : vues d'une partie des bois échantillonnés 3 - RÉFÉRENTIEL UTILISÉ En fonction du nombre et de la répartition géographique des bois qui les composent, on distingue : - les références régionales qui sont construites à partir des bois de plusieurs sites localisés dans une même zone bioclimatique, laquelle peut être assez vaste. - les références locales qui sont construites à partir d un ou plusieurs sites d une ville donnée. Les références actuellement disponibles pour le chêne font partie des bases de données suivantes : - Base CNRS, version publique du 30 septembre 2002 (Auteurs : CNRS, Université de Franche-Comté, Besançon : Vincent Bernard, Virginie Chevrier, Claire Doucerain, Olivier Girardclos, Frédéric Guibal, Georges Lambert, Catherine Lavier, Christine Locatelli, Christophe Perrault, Patricia Perrier) - Base Cedre - Base C. Belingard - Références communiquées par leurs auteurs - Références publiées (cf Bibliographie)

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