TABLE DES MATIERES EDITORIAL ANALYSES: POLITIQUE ET TRANSFORMATION SOCIALES

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2 TABLE DES MATIERES EDITORIAL Toussaint Kafarhire Murhula, S.J. ANALYSES: POLITIQUE ET TRANSFORMATION SOCIALES ARTICULER «DISCOURS» ET «ACTIONS» : UN IMPERATIF ETHIQUE POUR LA RECONSTRUCTION DE LA RD CONGO Aloys SHANYUNGU Mpenda-Watu & J.-Emmanuel MIALI Kasole Grand Séminaire, Goma- RD Congo LA CRISE POSTELECTORALE EN RDC ET PISTES DE SOLUTION Pascal SUNDI MBAMBI, Johannesburg, South Africa RATIONALITY IN A VERNACULAR OUTLOOK: INSTRUMENTAL OR DIVERSE? Emmanuel BUEYA Bu-MAKAYA, Boston College, USA UN LEADERSHIP REPENSE POUR UN CONGO PROSPERE ET MONDIALISE Marcellin LUNANGA MUKUNDA, ISTM/BUKAVU-RDC LITTERATURE COMPLAINTE! Aloys SHANYUNGU Mpenda-Watu Goma, RDC PROSE SUR LA POETIQUE Emmanuel BUEYA Bu-MAKAYA, Boston College, USA LITANIE DE NOS MORTS Henri Fwala Yenga, Paris, France ACTUALITE : L AFRIQUE DANS LE MONDE RESISTANCE ET REALISME Réseau Paix pour le Congo, Italie

3 CONFERENCE A CHICAGO Mars 2012 THE CONGO : RECLAIMING ITS DESTINY CO-SPONSORED BY Congonova CEREC University of Illinois at Chicago University of Illinos at Urbana-Champaign About the D.R.Congo, the media only focus on stories of tragedies, wars, rapes and the illegal exploitation of natural resources. The balance sheet fifty of years of independence is yet informed by old tropes of hegemonic taint. Despite the substantial reality of political failures and mismanagement, the Congo remains a vibrant and dynamic country. To change the Congo, it is important to empower the imagination and creativity of the Congolese people; to undertake the work of education, and to involve the Congolese people in the description of the Congo. Objectivity, we now know, is only relative and contingent to the entanglement of the observer and the observed; and Western sociohistorical objectivity about the Congo has only been a depiction of colonial ego projections of the Other as the radically different and exotic. To produce a different social reality of the Congo, a different destiny, and to take the Congo to another level of economic, political, cultural and social triumph at the heart of Africa, it is important to strategically educate the consciousness of both the Congolese subjects and the Western scholarship. This is the purpose undertaken by the different monthly talks, which will culminate in a two day conference at the University of Illinois Chicago, March 30-31, The conference will propose to move the limits of political imagination, to think differently about and for the Congo, to use the media to educate the narratives of the Congo, to acknowledge the people s resilience and willingness to self-determination. A new hermeneutic of the Congolese condition invites us to reread history with a new intelligence that debunk the cunning of the existing rhetoric and empower the Congolese people to witness to their future with lucidity and enthusiasm. ARTICULER «DISCOURS» ET «ACTIONS» : UN IMPERATIF ETHIQUE POUR LA RECONSTRUCTION DE LA RD CONGO

4 Aloys SHANYUNGU Mpenda-Watu & J.-Emmanuel MIALI Kasole Grand Séminaire, Goma- RD Congo «Il ne suffit pas de dénoncer par des paroles les carences d un Etat ou des êtres humains. Il faut annoncer par des actes que l Espérance peut toujours gagner.» (GILBERT, G., Kamikaze de l Espérance, Paris, Stock, 2004, p.6) 1. Introduction Les paroles du Père Guy Gilbert 1, qui entrouvrent cette modeste réflexion, sont éclairantes et très parlantes, pour peu qu on les relise attentivement, sans précipitation. Elles contiennent, à notre grand enchantement, des mots-clés ( paroles et actes ) qui nous aideront à baliser et à articuler le cheminement réflexif que nous osons entreprendre, non sans risque. Car il semblerait plus facile et alléchant, pour diverses raisons et selon les contextes et les circonstances, de «parler» que d «agir». Et le registre politique apparaît comme un terrain fertile, pour cela, malgré la panoplie de débâcles y enregistrées! En fait, le concept «action» ( praxis ) et ses perspectives implantent souvent en nous une forte curiosité. La pratique peut être considérée comme la forme la plus humanisée de l action qui consiste à développer l agent lui-même et ses semblables. Par ses effets, sans doute, sa force d entreprendre et ses résultats, nous sommes généralement portés à l étonnement. De plus, la cause qui les produit et l agent intelligent qui les suscite, les exécute et en porte les conséquences, nous mobilisent. En agissant, nous exprimons notre nature profonde ; et nos aspirations essentiellement humaines s en trouvent dévoilées. L action nous façonne d abord nousmêmes, avant de s étendre vers les autres. Elle manifeste et constitue notre personnalité. L action est lue et déchiffrée dans son propre texte, dans son effort pour se réaliser comme praxis libre et authentiquement humaine. Ainsi, elle doit se visualiser dans une communauté humaine, dans laquelle «l autre» n est pas une limite mais une condition pour la réalisation de mon humanité. C est pour cela qu un pays, quel qu il soit, ne peut jamais se développer sans promettre ce «réalisable», ce «faisable». Car, en dehors de cet aspect, nous restons simplement dans une inertie rhétoricienne et sèche. Et pour le cas d espèce, la RD Congo pourrait constituer un exemple symptomatique. En effet, les derniers événements et rebondissements politiques survenus en RD Congo ont quasiment fait de ce pays la grande risée et la cible facile de toutes les 1 Guy Gilbert est prêtre- éducateur, auteur de plusieurs ouvrages, notamment : Un prêtre chez les loubards ; Des loups dans la bergerie ; Passeurs de l Impossible (tous aux éditions Stock). Il est bien connu, en France, comme un grand «combattant» pour la cause de tous ceux que la société ou les institutions rejettent et marginalisent. Sa foi inébranlable a justement fait de lui aussi un «kamikaze de l Espérance».

5 critiques -grandement négatives!-, quant à sa capacité de mener à bon port son processus démocratique amorcé avec les premières élections générales présidentielle et législatives (suffisamment libres et transparentes) de l année Celles de novembre dernier sont comptabilisées et considérées, par beaucoup de personnes et d institutions (nationales, régionales et internationales) comme globalement catastrophiques et un véritable «fiasco». 3 Même les élections législatives sont contestées, et fragilisent évidemment un régime en mal de légitimité. 4 Et le désenchantement démocratique semble élire domicile, tant le «géant» présente des véritables symptômes de paralysie politique, économique et sociale 5! Un mauvais présage pour une «hospitalisation» du pays pour cinq nouvelles années? Cette réflexion - que nous scandons en quelques registres- tente d en présenter un succinct état des lieux et d ouvrir certaines pistes d abordage, à partir de l analyse du contexte congolais, qui est le nôtre. Elle est une lecture existentielle et critique du vécu quotidien des Congolais. 2. Le discours congolais : une négative qualification! En fait, l objectif de toute action est de transformer le monde en faveur de l homme intégral. Toutes les conditions intelligibles caractérisent l initiative comme une catégorie du faire arriver et non du voir, du parler ou du réfléchir seulement. C est pour cette raison que Maurice Blondel a suggéré que nous devrions plus penser à ce que nous faisons advenir par notre initiative 6 qu à ce qui arrive. Et le philosophe Paul Ricœur d affirmer que «la théorie de l action est l étude du réseau conceptuel dans lequel nous articulons l ordre du faire humain, projets, intentions, motifs, circonstances, effets voulus ou non voulus.» 7 En un sens, il n y a donc rien d humain qui ne soit 2 Il suffirait, pour s en rendre compte, de parcourir les articles allant de la période de campagne électorale jusqu à la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle (par la Cour suprême de justice) sur certains sites comme: asie.fr; et bien d autres. Le grief capital : une mascarade d élections, une tricherie à grande échelle et bien orchestrée dans la compilation des résultats de vote par la Ceni, en faveur du président- sortant Joseph Kabila (réélu, mais censé battu, par son challengeur, «le sphinx de Limete», Etienne Tshisekedi). Ce dernier s est même autoproclamé «président» de la République, et «a prêté serment» à son domicile, devant certains partisans (et non le peuple)! En somme, nous assistons et la communauté internationale (impuissante?) avec nous- à un gâchis politique qui risque de balayer la petite superficie de paix recouvrée par le pays, au prix de plusieurs sacrifices endurés par le peuple congolais! 3 Cf. BOISBOUVIER, C., «Autopsie d un fiasco», in Jeune Afrique, n 2658, du 18 au 24 décembre 2011, pp et le dossier «RDC : fiasco électoral», in Afrique Asie, n 74, Janvier 2012, pp Lire, à ce propos : MISSER, F., «Bombe à retardement», in Afrique Asie, Février 2012, pp Cf. MELMOTH, S., «Le géant à l arrêt», in Afrique Magazine, n 317, Février 2012, p Cf. BLONDEL, M., L action I. Le problème des causes secondes et le pur agir, PUF, Paris, 1949, p RICOEUR, P., Du texte à l action. Essais d herméneutique II, Seuil, Paris, 1986, p. 298.

6 praxis. C était, un peu, l aspiration que l ancien chef du gouvernement congolais formulait (en 2007) en disant (avec conviction?) : «Le but de mon gouvernement est de transformer ce Pays en un jardin botanique où toutes les plantes ont la chance d être désormais arrosées.» 8 Bonne intention qui, en son temps, a suscité bien d espoirs d une vie meilleure. Dommage que l âge se soit imposé avant l aboutissement de ce beau projet Dans le cadre de la politique, on se rend rapidement compte que le discours improductif devient souvent suffoquant pour le peuple assoiffé de bien-être et de surtout de mieux-être. Autrement dit, discours politique devrait rimer avec action sociale. L on comprend aisément pourquoi Dieudonné Mampasi notait, avec un grand regret que «pour le politique en RD Congo, le social n est malheureusement évoqué que dans le discours : sous formes de promesses vite oubliées ou pour calmer les ardeurs de la rue quand elle revendique et gronde. Dans nos pays, souvent, le social n a donc de réalité qu idéelle ; elle est absente dans les réalisations. Il suffit qu il y ait le mot social dans le discours pour que l on y donne son assentiment ou que l on croit ses attentes réalisées. Pourtant le social est tout d abord et fondamentalement un domaine de l action. Celle-ci se traduit dans un engagement public de société, dans une action qui transforme les structures sociales et les personnes qu elles servent. Il faudrait que celleci soit plus éclairée et donc plus efficace.» 9 Il convient évidemment de reconnaître qu un discours est une action, du fait qu il est le résultat d une réflexion. En effet, savoir agencer les idées logiquement et convaincre n est pas le fruit du hasard, et encore moins l apanage de n importe quel parleur, mais une rumination réfléchie et désirée vers une action envisagée. Toutes les découvertes mondiales (avion, fusée, radio, télévision, véhicule, téléphone, etc.) sont les fruits d une savante réflexion. Rien de plus pertinent que d émettre des théories mobilisatrices et transformatrices. Cependant, rester à ce stade sans passer à l action est un vice dans lequel plusieurs se laissent souvent entraîner et s y fourvoient! On peut, à ce égard, avouer que la philosophie en production en Afrique ne peut échapper au reproche sarcastique d inutilité pratique, si elle ne se donne pas pour devoir fondamental de contribuer au progrès intégral des Africains et à la réhabilitation économique, politique et sociale du continent. Car, soulignent les professeurs Tshiamalenga et Ngoma- Binda, «la philosophie se comprend comme recherche, identification et articulation des idées les plus adéquates, les meilleures et les plus belles, i.e. celles produisant le bien au sein de la société, en vue d une belle société, i.e. d une société vraie, juste et solidaire, forte et heureuse.» 10 8 TSIMBA Mbungu, C., «Les Congolais s attendait à un mieux être», in Renaître, n 21, du 30 novembre 2007, p. 19. Il parlait évidemment du gouvernement du patriarche Gizenga. 9 MAMPASI Kapita, D., «Le devoir d articuler le discours politique avec l action social» (Editorial), in Congo- Afrique (Février 2011), n 452, p TSHIAMALENGA Ntumba et NGOMA- BINDA, «Philosophons autrement. Propositions pour une nouvelle race de philosophes en Afrique», in Revue Philosophique de Kinshasa, n 6, Vol. IV, Juillet- Décembre 1990, p. 78.

7 Une telle visée ne devrait-elle pas mobiliser ardemment les Congolaises et Congolais pour rebâtir un Etat fort et prospère, un «Congo, pays magnifique» 11, où il ferait toujours beau de vivre? Nous avons de grands diplômés, dans quasi toutes les sciences, et le pays est devenu très paraplégique! Il suffit de se référer à l image que les voisins ont encore de nous («Les Congolais disent, mais ne font pas») et qui nous taxaient dédaigneusement -il y a déjà un certain temps, de «étourdis-écervelés» 12! D où l urgence d une conscience nationale, depuis son leadership jusqu au dernier citoyenpaysan. Faute de quoi, nous passerons pour des «irresponsables», alors que nous devrions savoir scruter les signes de temps en analysant les tenants et les aboutissants de notre situation socio-économico-politique. Comme le fait remarquer Sébastien Muyengo : «Au risque de passer pour des petits enfants, sinon pour des irresponsables qui attribuent toujours aux autres les causes de leurs misères, nous devons, l analyse des situations, nous habituer à discerner les causes endogènes et exogènes de nos problèmes.» 13 Cette cause, ce serait nous-mêmes, les Congolais! Et le professeur Okolo Okonda de s interroger, légitimement : «Notre crise politique et éthique n est-elle pas une crise de responsabilité?» 14 Tous les paramètres portent à le faire croire! La cause majeure du sous-développement d un pays d intellectuels se résume dans les discours improductifs chargés de promesses illusoires et irréalistes. Si chacun à son niveau savait que seul le dépassement de soi-même conduit à une évolution et une révolution, la patrie de nos aïeux serait réellement bâtie N est-il pas temps et urgent de prendre cet élan, de changer (intérieurement) de manière radicale, pour que le pays revête un nouveau statut dans le concert des nations? 3. Une pratique dépersonnalisant l <intelligentsia> congolaise! Si le peuple congolais doit se prendre en charge en évitant de croire très facilement aux promesses alléchantes et fallacieuses, quelle serait alors, notre représentation? Les uns se prennent en charge et d autres sont simplement délaissés Où est l équité? Où est l amour pour ce pays? Il est vrai que le train RD Congo est sorti du tunnel, mais les rails accusent encore plusieurs défectuosités, bien connues... Certes, l homme a la vocation de poser les actes qui puissent l humaniser. Malgré certains obstacles liés à la vie quotidienne, il ne devrait pas trahir sa condition humaine. En effet, l action a une ampleur universelle. En tout, la finalité éthique doit être vivement souhaitée et recherchée. 11 Cf. HUART, A. TOMB, C., Congo, pays magnifique. République démocratique du Congo, Weyrich Edition, Neufchâteau, Une magnifique présentation de la RD Congo constituée des textes et des photos splendides. 12 Le terme, abondamment usité (durant la période de l AFDL et du RCD) à l endroit des Zaïrois- Congolais, était celui de «ibicûcu» (pluriel de «igicûcu»). Il se traduirait, mutatis mutandis, par «écervelés», «non dotés de bon sens». De là à taxer tout un peuple d «insensé», il faudrait bien être un «saint» ou, au moins, un «super vertueux»! 13 MUYENGO Mulombe, S., «Défis éthiques de Ecclesia in Africa», in Telema (Septembre 2006), n , p OKOLO Okonda, B., «La responsabilité éthique et politique de l homme», in Pensée Agissante (1997), Vol. 3, n 5-6, p. 21.

8 Nous sommes inquiets de l ampleur que prend la valorisation d une mentalité déshumanisante issue de la 2 e République. Aujourd hui, nous assistons à l incapacité de traduire l incohérence vécue dans un récit sensé et à l irresponsabilité incapable de reconnaître la paternité de ses actes. 15 Nous pourrions nous rappeler des paroles de Ricœur qui suggérait de savoir «distinguer soigneusement la règle impérative, qui fait que la promesse est une obligation morale, il faut tenir ses promesses, et la règle constitutive qui en fait un acte discursif spécifique.» 16 La sagesse pratique -qui est ce discernement ou ce coup d œil en situation d incertitude- est braquée sur l action qui convient. Cette incompétence peut s éclaircir par l irresponsabilité et par une nouvelle vision du monde différente. Une RD Congo «plus belle qu avant» ne peut advenir que grâce à la combinaison des efforts de tous et de chacun, moyennant évidemment un leadership responsable et des hommes et femmes éthiquement éprouvés, capables de «lutter contre toutes les antivaleurs» qui pullulent dans la société et l ankylosent. 17 N oublions surtout pas que le peuple congolais est un génie dans ses pratiques et son utopie d unité chaque fois que son territoire se trouve agressé. C est pourquoi, les forces spirituelles et intellectuelles ont le devoir de nourrir, d irriguer et de fortifier, de leur pensée, cette force de vie qui nous a permis de traverser la tempête des agressions extérieures. La foi que nous avons en notre destin, en tant que peuple uni dans l effort pour l indépendance, est une force qui ne doit pas s effondrer! Le respect de la parole donnée et des textes : dans les oubliettes du savoir-être! Plusieurs Congolais ne manifestent vraiment pas leur volonté de faire progresser le pays. Ils se comportent et réagissent comme de véritables mercenaires. Ce qui fait plus mal au cœur est d entendre que le peuple congolais (surtout son intelligentsia ) n aime pas son pays! Il y aurait un manque criant de conscience patriotique. Certaines voix ne cessent de s élever pour nous inviter à nous ressaisir. Au lieu d assumer honnêtement nos responsabilités, de prendre en mains le destin de notre pays, de comprendre que personne d autre ne pourra se soucier, mieux que nous, du progrès de ce pays, nous nous contentons des discours centrés sur des intérêts égoïstes qui empirent davantage l état de désarticulation de la Nation. 15 GREISCH, J., «Vers quelle reconnaissance?», in Revue de Métaphysique et de Morale (Avril 2006), n 2, p GREISCH, J., Paul Ricœur. L itinérance du sens, J. Million Ed., Paris, 2001, p La récente réflexion, dans le secteur scolaire congolais, du prof. NGOMA- BINDA P. Elie : «Lutte contre les antivaleurs en milieux scolaires : l exigence des ressources et de la culture éthique», in Congo- Afrique (Janvier 2012), pp est plus que lumineuse. Elle montre clairement que les antivaleurs sont pléthoriques non seulement dans le milieu scolaire, mais aussi dans les autres secteurs de la vie nationale et de la société tout entière. Elle est une urgente interpellation aussi bien à la classe politique qu à tout citoyen congolais épris de l avenir du pays! 18 Voir Kä MANA, La R.D. Congo est à inventer, Ed. Le Potentiel, Kinshasa, 2003, p.61.

9 Nous devrions certainement constituer une Nation forte au niveau continental Comment pouvons-nous justifier, devant Dieu et devant le peuple, les aberrations qui nous constituent en ennemis de nous-mêmes et de notre progrès? Même si la vérité n est pas toujours facile à dire et à avaler, il faudrait avouer qu une bonne décennie d événements visibles -du fait de leurs conséquences néfastes et catastrophiquestémoigne d un manque flagrant d une culture du respect des textes et lois, et surtout, de la parole donnée. Et avec des promesses dont on sait absolument, avec la sagesse populaire, qu elles sont de dettes qui ne seront jamais (ou seront difficilement) honorées! Plusieurs exemples, qui jalonnent la trajectoire de notre histoire politique, depuis l indépendance jusqu à ce jour, peuvent mieux illustrer cela. En sus, cette attitude comporte et condense en son sein l arrogance de la raison du plus fort. Pour cela, il convient d endormir les populations avec des promesses : c est la démagogie de notre temps! De toute évidence, il faut noter que tout peuple a l unité et le mieux-être comme idéaux qui se profilent et trouvent leur itinéraire dans les élections libres et transparentes. A moins que tout cela ne soit qu une forme concise et imposée extrinsèquement et sans issue Oui, «l homme patient mange le fruit mûr», souligne un adage africain! Et les Anglais de dire : «Wait and see!» Le seul enseignement des guerres qui se sont déroulées sur le territoire congolais, et qui restent toujours une question épineuse pour le pays, en général, et les provinces de l Est du pays (les deux Kivu, Maniema et Province orientale) en particulier, concernant les irréductibles «FDLR» et la «LRA» 19, est sans aucun doute celui-ci : la paix en Afrique centrale, et dans les pays des Grands lacs ne pourra véritablement revenir que lorsque les Congolais seront, à nouveau, maîtres de leur destin Mais quand le seront-ils réellement? C est là que se jouent aujourd hui les fiévreuses manœuvres géopolitiques et géostratégiques des grandes puissances en mal de domination. Et l avenir de la RD Congo (assombri par une situation politique de «ni guerre ni paix») s en trouve gravement embrouillé et hypothéqué! 20 Eu égard à ce qui précède, il sied de préciser que nul n est tenu à obéir ni à une personne qui édicte des lois ni à des textes d accord ni à une convention entachés de souillures et de vices au moyen de manœuvres frauduleuses et fallacieuses qui 19 On se rappellera, avec amertume, qu entre le 31 décembre 2011 et le 4 janvier 2012, des massacres de plusieurs personnes ont eu lieu à Shabunda, dans le Sud-Kivu, par les rebelles des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR). Ceux-ci auraient déclaré les avoir sciemment perpétrés en guise de représailles contre les populations civiles qu ils accusaient de collaborer avec les éléments Maï-Maï de Raïa Mutomboki. Pour plus de lumière, on peut lire : BASHONGA, P. L., «Massacres des populations par les FDLR à Shabunda», in Bulletin STAREC, N 06 - Vendredi 20 Janvier 2012, p Cette situation est largement décortiquée dans l ouvrage de SHANYUNGU Mpenda- Watu, A., Turbulences afro- congolaises. Les sentiers escarpés de la paix, l unité et la reconstruction, Editions universitaires européennes, Sarrebruck, décembre Et pour d autres éléments, plus historiques, on peut lire : MBAVU Muhindo, V., Revitaliser un Congo en panne. Un bilan 50ans après l indépendance de la République démocratique du Congo, Focus N 3, Globethics.net, Genève, 2011 et BUCYALIMWE Mararo, S., Elections et reconstruction en situation de «ni guerre, ni paix». Six ans d illusions au Kivu ( ), Editions universitaires européennes, Sarrebruck, février 2012.

10 enfreignent et violent ses propres lois et droits. Et le peuple jouit toujours de l impondérable loi de la résistance, de la survie et de la désapprobation. 21 Ainsi, la culture du respect de la parole donnée, des textes et des lois est impérativement à promouvoir pour espérer remettre le pays sur les bons rails. Certains l ont compris, et d autres pas encore ou s en moquent éperdument Un adage populaire nous rappelle merveilleusement que «le temps est comme l oiseau ; si vous ne le saisissez pas, il est parti»! Il n est jamais trop tard pour faire le bien. Cette culture exigera une nouvelle intériorisation des valeurs humaines et éthiques. 5. La finalité et l aboutissement de l agir du Congolais! Ce qui terrifie encore est cette odieuse manie de la recherche des origines, devenue comme une épidémie chez les Congolais. Pour peu qu on recherche un emploi pour survivre, on subit un désolant interrogatoire sur la provenance, la tribu, la langue maternelle Bref, on semble avoir plus besoin de l appartenance tribale d une personne que de la compétence : c est l ensevelissement de la «méritocratie» et le règne du «nduguïsme» 22! En effet, chacun, à son niveau, ne cesse d écraser le faible. En famille, comme au travail, des «chefs-mokonzi-boss» profitent de leur position de force réelle ou présumée pour abuser des faibles, pour ne plus respecter les conventions et les accords vis-à-vis de leurs concitoyens. Et la sacrée corruption continue son bonhomme de chemin en gangrenant les institutions et la société! 23 C est aussi une grave «plaie» qui ne permet pas, en RD Congo comme dans d autres pays, du reste, de pouvoir «construire l Etat de droit», parce qu elle mine grandement le pivot de la société qu est la justice. 24 Or, tout homme doit prendre ses responsabilités et ses devoirs à bras le corps. Nous serions naïfs de penser qu avec la Chine notre condition sera améliorée sans notre lucide et active participation. C est évident que notre standing de vie sera amélioré ; mais nous sommes les protagonistes de notre développement. Hans Jonas n a cessé de dire que nous avons l exigence d humaniser l avenir indépendamment même de la question de savoir si notre postérité en fait partie. Il s agit donc de l obligation de son être : «Puisque de toutes façons existerons des hommes à l avenir, leur existence qu ils n ont pas demandée, une fois qu elle est effective, leur donne le droit de nous accuser nous, leurs prédécesseurs, en tant qu auteurs de leur malheur, si par notre agir insouciant et aurait pu être évité, nous leur avons détérioré le monde ou la constitution humaine. Alors qu ils peuvent tenir pour responsables de leur existence seulement leur géniteur immédiat ( ) ils peuvent tenir les ancêtres lointains pour responsables des 21 Voir KAFARHIRE Murhula, T., «De l'obligation de désobéir», in La Revue électronique Congonova, n 15, (Article en ligne sur 22 «Nduguïsme» vient du mot Ndugu (en swahili), qui signifie frère. C est une manie selon laquelle un emploi (travail) ne peut être donné qu à mon frère de sang, de clan, de tribu! 23 Cf. Les Institutions Financières Internationales et la Pratique de la Corruption en République Démocratique du Congo, Actes de la Conférence Internationale de Kinshasa (21-22 juillet 2008), Editions du CEPAS, Kinshasa, novembre Il serait très intéressant de parcourir, à titre informatif et comparatif, le livre de WIDNER, J.A., Construire l Etat de droit. Francis Nyalali et le combat pour l indépendance de la justice en Afrique, trad. de l américain par Monique Berry, Nouveaux Horizons- ARS, Paris, 2003.

11 conditions de leur existence.» 25 Si ce langage pouvait être compris par les Congolais, il y aurait peut être un peu plus de sérieux dans l agir! La majorité des Congolaises et Congolais (si pas toutes et tous!) se demande, certes: devant ce comportement, quel serait donc la finalité et l aboutissement de l action congolaise? En fait, il faut se rappeler que tous les actes de langage engagent leur locuteur. En promettant, je me place intentionnellement sous l obligation de faire quelque chose. L engagement a la valeur forte d une parole qui me lie. C est ainsi que la fidélité à la parole donnée serait une garantie que le commencement aura une suite et que l initiative inaugurera effectivement une nouvelle trajectoire des choses. Dans ce sens, «sans sous estimer le secours divin dans nos projets, il est nécessaire de reconnaître que cet avenir radieux auquel tend la RD Congo ne sera pas un don de Dieu jugulé comme la manne du désert (abondance des ressources naturelles, jeunesse de la population, immensité du territoire, cours d eau abondante et navigable, ), mais plutôt le fruit des efforts de reconstruction et de développement que le pays aura à entreprendre dans les années à venir.» 26 Sans cet élan, nous déplorerons un si long et beau projet qu épinglait Ghislain Tshikendwa par ces mots : «Le Congo de demain, je le vois porter les espérances d une Afrique renaissante, à l aube des siècles aux grands défis.» 27 Et Jules Kipupu, de son coté, soutient qu il faut sans cesse rappeler aux citoyens certaines choses qu ils semblent omettre. C est pour cette raison qu il disait : «Sachons que l avenir est entre les mains de ceux qui auront su donner aux générations de demain des raisons de vivre et d espérer.» 28 Nous devons être convaincus de cela et être courageux, surtout là où l autorité semblerait oublier sa raison d être fondamental et là où elle ne recherche, ni ne respecte plus le bien commun, mais en devient l obstacle majeur. Car, elle est notre bouche, nos oreilles, nos yeux, nos pieds D une façon ou d une autre, l aboutissement de l action congolaise devient un casse-tête, pour celui qui veut réfléchir. Face au caractère absurde et irresponsable des discours tenus, bien charpentés mais inopérants, on ressent un effroi terrifiant. L aboutissement et la finalité de toute action politique est la promotion du bien-être et du bien- vivre de tous citoyens. L avenir peut nous donner des raisons d y croire. Mais le risque, à l heure actuelle, résiderait dans le paradoxe, pour la RD Congo, d oublier les promesses faites et les engagements pris. Espérons que cette inquiétude ne prendra pas longtemps pour se dissiper! 25 JONAS, H., Le principe responsabilité. Une éthique pour la civilisation technologique, trad. de J. Greisch, Cerf, Paris, 1997, pp MUNKENI Mafuku, J., Quatre recettes pour faire de la RD Congo un pays émergent, in Congo- Afrique (Septembre 2011), n 457, p TSHIKENDWA Matadi, G., «Une ère nouvelle s ouvre pour la RD Congo», in Congo- Afrique (Janvier 2007), n 411, p KIPUPU Kafuti, J., «L autorité politique et l engagement des citoyens. Donner des raisons de vivre et d espérer», in Congo- Afrique (Juin- Juillet- Août 2007), n 416, p. 417.

12 Pour parvenir à une telle visée, il nous faut valoriser le vivre-ensemble appelé «bon voisinage». Celui-ci doit s orienter "ad intra" et "ad extra" : pour les congolais d abord et les voisins ensuite. Voilà une nouvelle politique de proximité fondée sur le souci du bonheur local partagé. Elle se bâtit sur les liens les plus proches qui animent la collectivité et en fait une communauté de destin. Aujourd hui, nos populations ont perdu le sens du prochain, le souci de celui qui est à côté : «mon prochain» au sens évangélique du terme, autrement dit l homme et la femme dont le destin est lié au mien dans le même tissu de rêves, d aspirations et d espérances, aux mêmes quêtes de tous les jours. L important ici, c est l impératif d organiser nos proximités pour qu elles deviennent une réalité politique : une conscience et une action pour changer la réalité locale indépendamment du règne de la bête. Il y a plus. Penser plus au prochain qu au lointain, cela conduit à une vision des réalités où, pour organiser et transformer le vécu communautaire local, on distingue mieux l essentiel du secondaire. Avons-nous la volonté de dépasser les discours narcotiques? Et surtout d œuvrer impérativement pour le bien commun, c est-à-dire le bien-être et la cohésion sociale, d une part, et la sécurité du territoire, d autre part? C est notre urgent devoir, en tant que filles et fils de la RD Congo en voie de reconstruction et de refondation! 6. Pour conclure La trajectoire de l histoire humaine a montré que la vertu se paie par des actes visibles et, au plus haut niveau, par des sacrifices. Elle s inscrit toujours dans l agir quotidien et dans une communauté des humains qui se reconnaissent fils du même Donateur de la Vie. Cette réflexion a tenté, partiellement certes, de déblayer le terrain en relevant quelques heurts et lueurs concernant l action (ou l agir) des Congolais aujourd hui. Il nous est apparu, après analyse, que les discours et les promesses démagogiques des hommes politiques empestent et déversent un venin mortifère sur la vie sociopolitique congolaise. Au point que la dénigrante définition de la politique comme l art de tromper le peuple prend une ampleur inquiétante et se répand, comme les tentacules d une pieuvre, dans le langage quotidien du Congolais, en général. Il est plus que temps, pensons-nous, de passer des discours (endormants) aux actes hautement patriotiques (et sacrificiels ) pour la reconstruction de notre pays. Et c est possible, si le pessimisme (qui est une humeur) cède la place à l optimisme (qui est une volonté). 29 En tant que filles et fils de la RD Congo, nous avons un rendez-vous à ne pas manquer absolument auprès des autres nations. Qu apporterions d éthiquement consistant à l aréopage de notre temps, sinon de rendre compte de notre capacité de «savoir-être» et «savoir-faire» communs? Le défi est là, et nous n y échapperons pas. 29 Cf. RADHI MEDDEB, «Yes, we can!», in Jeune Afrique, n 2662, du 15 au 21 janvier 2012, p.49, parlant de la récente et tumultueuse histoire de la Tunisie, après la chute du régime de l ancien président Zine el- Abidine Ben Ali.

13 LA CRISE POSTELECTORALE EN RDC ET PISTES DE SOLUTION Tout d abord, je voudrais dire merci aux organisateurs de cette conférence-débat de m y avoir associé comme intervenant. Il m a été demandé de parler de la crise postélectorale en RDC ainsi que de possibles pistes de solution. D entrée, je dois avouer que je n ai pas de recettes à donner sur cette question ; je vais plutôt partager avec vous ma lecture personnelle du processus électoral et de la crise qui s en est suivie ainsi que des analyses ou des leçons que j en tire ; tout cela, dans le seul but de provoquer le débat. Je vais articuler mon propos en 3 phases : Dans la première phase, je vais m atteler aux germes de la crise ; car la crise qui se vit après les élections trouve ses sources bien loin avant les élections ;

14 Dans la deuxième phase, je vais rapidement passer en revue les points forts de cette crise en relevant certaines dynamiques internes qui les accompagnent; Et dans une troisième phase, je vais indiquer deux ou trois pistes de solution à la crise. 1. Les germes de la crise Il faut remonter un tout petit peu l histoire récente de la RDC pour comprendre toute la crise qui se vit chez nous après les élections de novembre Au dialogue inter-congolais de Sun City (en 2002), les délégués avaient convenu de mettre en place un gouvernement de transition (qui a été fort connu par la formule 1+4) et qui avait pour mission, entre autres, de préparer des élections générales, à commencer par les élections locales, suivies des provinciales puis des élections nationales (présidentielles et législatives). Malheureusement, en 2006, lorsqu on tient ce qu on a appelé les premières élections démocratiques, les tireurs des ficelles préfèrent renverser l ordre qui était prévu dans les accords de Sun City. Plutôt que de commencer par les élections locales, on a préféré commencer par les élections présidentielles et législatives, sans doute à cause du présidentialisme qui continue à miner le système politique congolais. On sait aujourd hui qu après les élections nationales et provinciales de 2006, les élections locales n ont jamais eu lieu. Pourtant, en dépit de cette lacune nous ne nous sommes pas empêchés d aller en 2011 dans la même logique électorale de 2006, sans aucune remise en question. Au nombre des germes de la crise postélectorale actuelle, on peut également retenir la révision constitutionnelle. Certains articles de la Constitution, notamment l article 71 alinéa 1 qui prévoit désormais l élection présidentielle à un seul tour, ont été retouchés. Pourtant, on sait bien que cette révision ne relevait pas d une nécessité institutionnelle, mais plutôt d une volonté du régime en place de manipuler les textes des lois pour pérenniser son règne. L ambiance cavalière dans laquelle est intervenue cette révision par un parlement manipulé et corrompu en traduit clairement les motivations cachées ou avouées. En plus de la révision constitutionnelle, la loi électorale elle-même a été revue dans l exigence de l adapter à la formation d une Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI). Malheureusement encore, cette révision ou cette adaptation venait de nouveau confirmer la volonté de la majorité au pouvoir de travestir les règles de jeu électorales depuis la base. Désormais la CENI censée d être un organe technique et neutre dans l organisation et la gestion du processus électoral, devient un organe hautement politisé parce que tous ses membres ne sont issus que des formations politiques (4 de la Majorité au pouvoir et 3 de l opposition politique). La société civile qui aurait pu garantir ce rôle de neutralité au sein de cette institution s y retrouve exclue par la nouvelle loi électorale. Du reste, le manque de transparence dans la gestion du fichier électoral aura contribué à nourrir les suspicions des acteurs politiques et d autres observateurs (société civile, medias, etc.) de la manipulation du processus par une CENI à la remorque de la volonté du régime en place. Le tableau ci-dessus indique les adaptations du fichier électoral en

15 2011 en partant des chiffres de 2006 et le taux de croissance parfois sans mesure dans les provinces dites favorables à Joseph Kabila (par exemple le Katanga, le Bandundu par alliance avec le Palu et les autres provinces de l Est). CHANGEMENT DANS L ENROLEMENT ELECTORAL 2011 Provinces Enrôles en 2006 Enrôlés en 2011 Taux de croissance % Ville de Kinshasa ,27% Bas-Congo ,70% Bandundu ,10% Equateur ,37% Province Orientale ,14% Nord-Kivu ,38% Sud-Kivu ,32% Maniema ,73% Katanga ,46% Kasai-Oriental ,26% Kasai-Occidental ,31% Total % 2. Les points forts de la crise Source CENI, consulté le 31 août En dépit de nombreuses irrégularités observées durant tout le processus électoral, particulièrement durant les votes et les opérations de dépouillement et de compilation des résultats, la crise a atteint son paroxysme lorsque la CENI a annoncé ses résultats provisoires en faveur du candidat Joseph Kabila, président sortant. Pour de nombreuses missions d observation nationales comme internationales, mais aussi pour les partis de l opposition et de nombreux Congolais ces résultats manquaient tout simplement de crédibilité parce que ne reflétant pas la vérité des urnes. Dans son rapport puiblié le 10 décembre 2011, le Centre Carter notait: Carter Center observers reported that the quality and integrity of the vote tabulation process has varied across the country, ranging from the proper application of procedures to serious irregularities, including the loss of nearly 2,000 polling station results in Kinshasa. Based on the detailed results released by CENI, it is also evident that multiple locations, notably several Katanga province constituencies, reported impossibly high rates of 99 to 100 percent voter turnout with all, or nearly all, votes going to incumbent President Joseph Kabila. These and other observations point to mismanagement of the results process and compromise the integrity of the presidential election (Traduction : «les observateurs du Centre Carter ont indiqué que la qualité et l'intégrité du processus de dépouillement du scrutin a varié à travers le pays, allant de la bonne application des procédures à de graves irrégularités, y compris la perte de près de résultats des bureaux de vote à Kinshasa. Basé sur les résultats détaillés publiés par la CENI, il est également évident que de nombreux endroits, notamment plusieurs circonscriptions dans la province du Katanga, ont déclaré des taux incroyablement élevés allant de 99 à 100 pourcent de taux de participation avec tous, ou presque tous les votes allant au Président sortant Joseph

16 Kabila. Ces observations et d'autres soulignent la mauvaise gestion du processus des résultats et compromettent l'intégrité de l'élection présidentielle»). Déjà, peu de jours avant la publication de ces résultats provisoires par la CENI, Arnaud Zajtman, réalisateur de documentaires sur le Congo et ancien correspondant permanent au Congo pour la BBC et la RTBF, écrivait dans la Libre Belgique (du 7 décembre 2011) : «Les tendances déjà publiées par la commission électorale qui donnent la victoire à Kabila ne résistent pas à l analyse. Par exemple, au Katanga, censé être le fief traditionnel de Kabila, la CENI donne près de 90 % des voix à Kabila alors que le jour du scrutin, les chiffres qui parvenaient des bureaux de vote disséminés dans les grandes villes de cette province donnaient seulement une légère avance de Kabila sur son rival Etienne Tshisekedi. Au Kivu, les chiffres donnent une écrasante majorité à Kabila alors que le jour du scrutin, c est l opposant Kamerhe qui y était largement en tête. Dans les provinces de l ouest et du centre qui ont voté massivement pour Tshisekedi, les chiffres sont incomplets ou peu crédibles. La fraude est grossière et tous les observateurs de la vie politique congolaise le constatent. En réalité, les journalistes qui ont travaillé sérieusement sur ces élections et ont fait la tournée des bureaux de vote ont noté des tendances lourdes qui augurent de la victoire de Tshisekedi.» M. Kabila lui-même n a pas hésité de reconnaître l existence de quelques erreurs dans le processus, erreurs ne remettant pas en question les résultats eux-mêmes (d après le président sortant). Ce moment a été suivi par l auto-proclamation de monsieur Tshisekedi, candidat de l opposition, comme vainqueur des élections présidentielles et des protestations des Congolais, particulièrement dans la diaspora, pour dénoncer ce hold-up électoral et interpeller les partenaires internationaux mais surtout les instances judiciaires congolaises à faire un peu plus de vérité et de justice dans tout le processus. Malheureusement, ces nombreux appels seront tombés dans des oreilles des sourds. La Cour Suprême de Justice enfoncera les clous en validant la victoire de Monsieur Kabila, après avoir balayé de revers de la main les requêtes introduites par un des candidats de l opposition, Monsieur Vital Kamerhe. Une fois de plus, ce geste venait confirmer l impression de nombreux Congolais, qui étaient déterminés à voter pour le changement, l impression (disais-je) d une simple farce électorale consistant à maintenir un régime déterminé à diriger la RDC par défi, un régime qui se moque de la volonté populaire. Pour sauver les meubles, la Communauté internationale a tenté d envoyer une mission d experts américains et britanniques pour assister techniquement dans la compilation des résultats des législatives. Malheureusement encore, ces gens sont repartis dans leurs pays respectifs comme ils sont arrivés à Kinshasa, sans avoir rien fait. Du coup, on se retrouve encore devant une prétendue majorité d élus parlementaires favorables à Kabila ; une majorité qui confortera le pouvoir du président bâtard. Comme qui dirait un processus entièrement faussé avec des résultats faux sur toute la ligne. Au-delà de multiples formes de manipulation du processus électoral par le pouvoir en place, au-delà de nombreuses irrégularités et de fraudes flagrantes, il sied de relever quelques aspects positifs observés durant le processus :

17 1. La détermination du peuple à voter pour le changement. Le peuple a cru à son pouvoir de souverain primaire ; il a voulu user de ce pouvoir pour mettre fin à une gestion calamiteuse du pays par un pouvoir plus soucieux de servir les intérêts de leurs maîtres que ceux des Congolais qui continuent à croupir dans la misère et dont les droits fondamentaux sont bafoués à longueur des journées par ceux censés de les protéger. Cependant les résultats des élections publiés envoient un message clair et simple : que le pouvoir ne dépend pas du peuple. La question qui mérite d être posée est celle de savoir ce qu on pourrait encore attendre de ce peuple face au reste des échéances électorales (provinciales et locales). Pour moi, la réponse est claire : le désintéressement total, surtout si l organe managérial des élections la CENI continue à être piloté par les mêmes personnes qui ont trahi la nation. 2. Dans cette détermination du peuple pour le changement, je note particulièrement la participation de la diaspora. Durant mon voyage pour Kinshasa pour aller observer les élections dans la dernière moitié du mois de novembre 2011, j ai pris le même vol à partir de Johannesbourg avec une bonne dizaine des Congolais/Congolaises qui sont allés uniquement pour voter ; sur place à Kinshasa, j ai rencontré des Congolais de la diaspora belge et française qui se sont organisés pour observer les élections dans une mission dénommée Congolais de l Etranger. Mais plus important, on a vu cette mobilisation des Congolais de la diaspora à travers le monde entier, bravant au nom d un Congo plus stable et prospère, toute barrière ethnique ou idéologique et, dans une certaine mesure leur appartenance politique, pour dénoncer ce hold-up électoral orchestré par le pouvoir de Kinshasa et son cavalier de Ngoy Mulunda. 3. Il faut également mettre à l actif de ce processus la capacité de l opposition et d autres forces vives de la nation d avoir calmé le jeu pour éviter le bain de sang face à un pouvoir qui n a pas hésité à louer les services des mercenaires pour mater le peuple congolais en cas de résistance ouverte à ceux qui lui ont volé sa victoire. Pour moi, c est sur ces positifs qu il faut chercher à capitaliser tout en cherchant bien sûr à corriger les ratés dans le processus lui-même pour l avenir. 3. Possibles pistes : 1. Dans une logique de gestion positive de la crise, seul un scenario de powersharing pourrait permettre à atteindre une situation de gagnant-gagnant (le cas du Zimbabwe ou du Kenya). Or, une telle possibilité exige que les protagonistes acceptent de négocier et, au-delà de la négociation, acceptent de faire des compromis. Dans le cas d espèce, il serait difficile d imaginer un Kabila, qui a avec lui tous les moyens de l Etat, céder certaines de ses prérogatives à l avantage du leader de l opposition, Mr. Tshisekedi ; mais également difficile d imaginer le vieux Tshitshi se plier à servir dans un même régime avec quelqu un qu il qualifie d étranger et qu il a ordonné d arrêter. Bref, dans la situation actuelle, ce scenario parait moins réaliste, bien que pas impossible. Si jamais les protagonistes arrivaient à faire triompher l intérêt supérieur de la nation et acceptaient d aller

18 aux négociations, il y a deux choses qu il faudrait absolument viser (à mon avis) à savoir, a) l annulation de deux élections présidentielles et législatives de novembre passé ; et b) la formation d un gouvernement de transition d union nationale, qui aurait la mission d organiser des élections générales, à commencer par les élections locales, puis provinciales et nationales, dans un délai d une année avec la participation de tous les Congolais(es) de la diaspora. 2. De manière plus réaliste, on pourrait penser que même si Kabila réussissait à consolider son pouvoir dans les mois qui viennent, un large mouvement pour une réforme de l État et des institutions pourrait se constituer progressivement autour de Monsieur Tshisekedi et se faire une place sur la scène politique et s y maintenir. Qu il prenne la forme d un gouvernement parallèle, d un mouvement social de base, d une opposition de parti ou d une quelconque combinaison, ce qui est sûr, c est que le mouvement affaiblirait la nouvelle présidence et renforcerait les espoirs d arriver à une transition démocratique ouverte et authentique. Ceci a été vécu, presque dans des situations similaires, au Mexique après les élections de juillet 2006 entre Felipe Calderon (candidat reconnu gagnant par les institutions électorales et soutenu par les groupes médiatiques, les grandes entreprises et la majeure partie de la presse des Etats-Unis) et Lopez Obrador (le candidat du «d abord les pauvres», qui avait gagné la confiance et avait canalisé les espérances de millions de Mexicains). Un tel mouvement social pour le Congo pourrait se construire autour d un plan de résistance civile qui pourrait comprendre des actions telles que des manifestations à chaque apparition publique du président "bâtard" (entendu M. Kabila), mais aussi des campagnes contre tout accord signé avec des multinationales ou gouvernements amis à la RDC, ou encore des pressions allant à l arrêt des classes pour exiger la démission du bureau de la CENI et la révision de la loi électorale voire de la Constitution, des boycotts des élections provinciales et locales, des pressions pour la participation de la diaspora aux prochaines échéances électorales, etc. Dans cet angle d idées, le mouvement des combattants et tant d autres organisations de la société civile qui se sont exprimés durant ces élections pourraient faire partie d une telle dynamique qui assurerait plus de participation citoyenne et exigerait plus de transparence et de qualité dans les élections de Je vais terminer par une troisieme piste, moins bonne bien sûre mais très probable : celle d un changement à travers une lutte armée. J évoque cette possibilité parce que je crois fermement que le seul langage qu un pouvoir sans âme peut comprendre c est celui de la violence. Et beaucoup de Congolais aujourd hui, même ici à Johannesbourg, sont prêts à prendre les armes s il y a quelqu un qui les leur donne. Conclusion La démocratie, réduite à la représentation électorale, a toujours été une forme précaire de «gouvernement par le peuple», parce que le peuple finit très souvent très loin de ses

19 représentants. Et quand la légitimité électorale du système représentatif est mise en doute, le système passe de la faiblesse à la farce. Le système congolais tombe évidemment maintenant dans cette catégorie. L article 64 de la Constitution stipule que tout Congolais a le devoir de faire échec à tout individu ou groupe d individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Quand les institutions de la République ont été manipulées à travers de formes pseudo-légales et illégales qui bénéficient à une petite minorité du pays, le peuple congolais a le devoir légal et moral de défendre la patrie et de réclamer son pouvoir en tant que souverain primaire. La lutte ne doit plus s arrêter quelles que soient les intimidations des adversaires. Questions Réponses 1. Au regard de la léthargie ou de l apathie affichée par la population congolaise après la proclamation des résultats des élections de novembre 2011, ne pensez-vous pas qu on soit devant un autre rendez-vous raté de l histoire de la RDC? Il est vrai que nous avons souhaité voir se consolider un mouvement des protestations contre la pseudo-victoire de Kabila et de ses thuriféraires à l intérieur comme à l extérieur du pays ; mais l appel au calme lancé par M. Tshisekedi aurait donné l impression de pousser le peuple à l indifférence ou à la léthargie. Je crois personnellement qu en dépit de l apparence d inaction qu on observe à l intérieur du pays, la réalité est tout autre. Il faut comprendre que nous sommes ici dans une lutte avec un pouvoir qui n a aucun état d âme pour le peuple congolais ; un pouvoir qui n a aucun remord de voir les Congolais se décimer comme des rats de la forêt. Il est donc important, dans cette lutte avec un tel pouvoir, de penser plus sérieusement ses stratégies plutôt que d exposer les pauvres Congolais aux escadrons de la mort. Je suis donc sûr que, malgré l apparence d inaction à l intérieur du pays aujourd hui, la lutte n a fait que commencer ; je ne doute pas un seul instant que nous allons finir par surprendre le monde. 2. Parmi les solutions à la crise que vous proposez, vous suggérez entre autres la possibilité des négociations qui devraient aboutir à une transition avant la réorganisation de nouvelles élections générales. Ne pensez-vous pas nous enfermez dans une logique de négociations-transitions que vit la RDC depuis la fin du règne de Mobutu? Du reste, comment pourrait-on se rassurer de gagner son pari en allant aux négociations? Il faut dire ici que nous sommes dans une situation de crise qui, si elle n est pas bien gérée ou résolue, finit par fragiliser toute la société. D où l importance d y trouver une solution. C est vrai que l histoire récente de notre pays nous donne l impression de recycler les mêmes personnes ou groupes de personnes au pouvoir par cette stratégie de négociations-transitions ; mais si dans la crise actuelle l opposition est sérieuse, ce scenario de négociations-transitions que je propose n aurait de sens que si on le considère comme un point de départ vers l objectif visé : celui d un changement en

20 profondeur, un changement qualitatif. Comme je l ai indiqué dans ma conférence, une bonne négociation est celle qui vise une situation de gagnant-gagnant (a win-win situation). Pour y parvenir il est important pour les protagonistes de connaître leurs revendications profondes et celles secondaires ; mais aussi de savoir ce sur quoi ils peuvent faire des concessions et ce sur quoi ils ne peuvent faire aucun compromis. 3. Au-delà des solutions que vous suggérez, ne pensez-vous pas que ce qui est crucial pour notre pays, c est le changement de paradigme? Un changement de paradigme qui prendrait en compte aussi bien le contexte historique et sociologique dans lequel a évolué notre société depuis l indépendance. En langage courant, on parle souvent de changement de mentalité. Mais la question est généralement celle de savoir quel contenu réel donner à ce changement de mentalité ou à ce changement de paradigme. Il est évident que le changement dont on a besoin doit passer par une sorte d aggiornamento des institutions. La politique congolaise a été ou est encore trop circonscrite autour de la personne du Président de la République. Un changement de paradigme consisterait fondamentalement à passer de ce présidentialisme, marqué entre autres par ce culte de la personne de président de la république, vers la consolidation de l indépendance et la stabilité des autres institutions de la république. Dans cet angle d idées, je pense qu il nous serait important comme peuple ou comme nation de visiter les constitutions de certains pays, comme Israël, l Italie ou l Allemagne, pour nous en inspirer par rapport au rôle symbolique qu y jouent leurs présidents. Je crois qu après 50 ans d indépendance et d échecs sociopolitiques, il est grand temps que nous fassions de sérieuses remises en question de la manière dont nous faisons et voulons faire la politique dans notre pays. 4. En suivant votre intervention et celles de vos collègues, on sort quelque peu déçus de cette conférence, dans la mesure où vous avez manqué d aller au fond des questions. Je suis étonnée que personne d entre vous n ait fait mention du rôle des acteurs extérieurs (la communauté internationale), la place de l impérialisme et du capitalisme dans la crise qui secoue notre pays? Dans toute analyse, on fait un choix d approches. Selon la thèse qu on veut défendre, on peut privilégier telle ou telle autre approche. Je suis d avis, comme vous, que l extérieur (que ce soit les grandes puissances ou les multinationales) ont joué ou jouent encore un rôle très important dans les malheurs qui affectent notre pays, la RDC. Il y a beaucoup d analyses qui décrivent, par exemple les récentes guerres que la RDC a connu, comme des guerres de contrôle des ressources. Cependant, je pense fondamentalement qu au-delà du rôle joué par ces acteurs extérieurs, notre propre responsabilité comme pays, comme société et comme institutions doit être interrogée. Le capitalisme ou l impérialisme ne font pas seulement des dégâts en RDC ; mais en dépit des dégâts qu ils causent ailleurs, les autres pays arrivent tout de même à s organiser. Je crains que l argument du boucémissaire puisse nous empêcher à reconnaître nos propres faiblesses internes et à y remédier.

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