Solidarité Haïti Trois ans après

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1 Solidarité Haïti Trois ans après fondationdefrance.org

2 Sommaire Trois ans après le séisme : reconstruire la vie p : entre gestion de l urgence et impératif de développement p. 4 Les modes d intervention de la Fondation de France p. 6 Les programmes de la Fondation de France en Haïti p. 8 Fonds d initiatives locales : le fil de la reconstruction p. 12 Le Fonds d initiatives locales pour le milieu rural p. 14 Le Fonds d initiatives locales pour le milieu urbain p. 16 Le Fonds d initiatives locales pour l entreprise p. 18 Le Fonds d initiatives locales pour la culture p. 20 Partage d expériences p. 22 Organisations soutenues et subventions au 31 décembre 2012 p. 24 Aides attribuées par thématiques au 31 décembre 2012 p. 26 p. 33 Index p. 110 Ce document contient des flashcodes symbolisés par le pictogramme ci-dessous, permettant aux utilisateurs de smartphones de visualiser des vidéos ou d accéder directement à des pages Internet. Comment lire un flashcode? 1. Télécharger gratuitement l application Mobiletag sur l App Store (iphone) ou aller sur (autre smartphone). 2. Lancer l application. 3. Photographier le flashcode. 4. Accéder aux contenus.

3 Agir avec les Haïtiens Le 12 janvier 2010, un séisme exceptionnel a secoué Haïti : il a ôté la vie à plus de personnes, a dévasté le tiers des constructions de la capitale, a déstabilisé l économie d un des pays les plus pauvres au monde, et a ébranlé profondément l Etat haïtien, déjà bien fragile. La mobilisation internationale, d une envergure rarement égalée, a permis de collecter des sommes importantes pour aider les Haïtiens à se relever. En France, grâce à l élan de générosité des Français et aux partenariats établis avec des grands médias, la Fondation de France a recueilli 34 millions d euros en l espace de quelques semaines. Trois ans après le séisme, ce montant a été utilisé presque en totalité : 273 projets ont été financés, bénéficiant à personnes dans des domaines très divers. Grâce à l aide internationale, en trois ans, de multiples réalisations ont été menées par les ONG, avec les Haïtiens : la majeure partie des décombres a été évacuée, plus d un million de personnes ont quitté les abris provisoires, des milliers d autres ont pu reprendre leurs activités économiques, la propagation du choléra a été contenue Pourtant, personnes vivent encore sous des abris provisoires, la reconstruction des infrastructures et des logements peine à démarrer, et Haïti reste dans une situation de grande vulnérabilité. N oublions pas que le pays est touché chaque année par des cyclones comme Sandy, qui en octobre 2012 a ruiné l agriculture et plongé nombre de personnes dans une très grande précarité. L Etat haïtien peine à donner des perspectives et à prendre les décisions permettant la reconstruction du pays. Or l aide privée doit compléter l aide publique, mais elle ne peut s y substituer. C est dans ce contexte difficile que la Fondation de France s est efforcée d intervenir avec rapidité, rigueur et en toute transparence. Elle s est attachée à prendre en compte les besoins exprimés par les Haïtiens et à agir avec eux. Elle a privilégié le soutien d ONG déjà actives en Haïti depuis longtemps, ayant développé des partenariats avec les populations et avec les autorités locales. Et elle a innové dans les modalités de financement de multiples petits projets en confiant aux Haïtiens les fonds nécessaires pour mener leurs propres actions. Le coût de la reconstruction à la suite du séisme était estimé à environ 8 milliards d euros. Avec les 34 millions collectés, la Fondation de France ne prétendait pas conduire les grands travaux d infrastructures. Les multiples actions qui ont été menées grâce au soutien des donateurs français ont permis aux Haïtiens de participer à la reconstruction du pays, de bénéficier de réalisations concrètes et de retisser des liens sociaux. Francis Charhon lors d une mission en Haïti en mars La Fondation de France a combiné la souplesse pour s adapter en permanence à l évolution du contexte à la nécessaire rigueur dans le suivi des projets. Cette approche apporte la garantie aux donateurs de l utilisation appropriée des fonds qu ils lui ont confiés. La mobilisation d un comité d experts bénévoles de haut niveau s appuyant sur une petite équipe a permis d apporter un service de qualité au moindre coût. Au cours de notre quatrième année d intervention, nous poursuivrons l accompagnement des associations et des projets en favorisant les échanges d expériences entre les porteurs de projets, en aidant au repérage et à la diffusion d innovations et en réalisant des évaluations groupées de projets. Autant de graines que la mobilisation des Haïtiens dans les années à venir devra faire germer, alors que la majorité des acteurs de l aide liée au séisme auront quitté Haïti. Faire est bien, mais faire savoir aussi. Pendant ces trois ans, nous avons apporté aux donateurs et aux médias des informations détaillées mises à jour régulièrement sur notre site internet. Nous avons, au terme de chacune des années d intervention, établi et diffusé un bilan exhaustif celui-ci est le troisième des actions menées pour assurer le maximum de transparence auprès de tous ceux qui nous soutiennent. Que chacun soit remercié, grâce à eux, nous avons pu, avec les Haïtiens, faire de grandes choses qui ont apporté soulagement et espoir. Francis Charhon, directeur général 1

4 Les grands chiffres donateurs nous ont permis de collecter 34 millions d euros, qui ont bénéficié à personnes au travers de 273 projets Les grands chiffres estimés à 3 ans Ressources Ressources collectées auprès du public Autres fonds privés (entreprises, fondations ) Subventions des collectivités territoriales Produits financiers Emplois Subventions attribuées aux ONG pour les projets Frais de traitement des dons Frais de fonctionnement et de gestion du programme : sélection des projets, suivi, évaluation, audits et contrôles, missions de terrain en millions d euros 34,7 M 30,6 M 1,1 M 2,3 M 0,7 M 33 M 29,4 M 1,8 M 1,8 M En 3 ans, 33 millions d euros ont été engagés, soit 95 % des ressources collectées. 89 % de cette somme finance des projets menés par des ONG. Les frais de 11 % se répartissent à parts égales entre le traitement des dons et la gestion du programme : suivi, évaluation, capitalisation, contrôles, missions sur site La somme disponible (1,7 M ) sera utilisée en 2013 et 2014 pour compléter le financement de projets. Elle servira également à suivre et évaluer le programme, et faire le bilan général. Disponible (ou reste à engager ou fonds dédiés) 1,7 M La Fondation de France a versé plus de 80 % des subventions attribuées aux ONG. Les ONG déclarent avoir dépensé, au 1er octobre 2012, 2/3 des sommes qui leur ont été attribuées. Dès que les comptes 2012 auront été approuvés par le Conseil d administration, ils seront en ligne sur Les comptes d emploi des ressources 2010 et 2011 y sont d ores et déjà disponibles. Subventions attribuées par secteur 25 % Accès aux services 28 % Urgence 25 % Relance économique 22 % Reconstruction 2

5 Trois ans après le séisme : reconstruire la vie 3

6 Après le séisme du 12 janvier 2010 en Haïti, la Fondation de France a collecté 34 millions d euros. En trois ans, la quasi-totalité de cette somme a été attribuée par la Fondation de France à 73 projets et quatre Fonds d initiatives locales, qui ont bénéficié à personnes. La Fondation de France s est positionnée dès le départ sur une intervention de quatre années, afin de garantir une réelle transition entre la phase d urgence et le développement du pays à plus long terme. En 2013, une trentaine de projets sont toujours en cours. Avec ce bilan à trois ans, la Fondation de France revient sur l évolution du contexte local, explique sa méthode et rend compte des réalisations déjà menées grâce à la générosité de ses donateurs : entre gestion de l urgence et impératif de développement Le séisme du 12 janvier 2010 a été particulièrement dévastateur dans les quartiers urbains, construits de manière anarchique et densément peuplés. Dans ce pays de 10 millions d habitants, plus de personnes ont été tuées, autres blessées et 1,5 million déplacées. Près de édifices ont totalement disparu, et ont été endommagés. Le séisme a par ailleurs détruit des infrastructures vitales pour l économie et le gouvernement du pays : ports, routes, écoles, hôpitaux et de multiples bâtiments publics. L élan exceptionnel de solidarité internationale a permis d apporter une aide publique et privée importante. Alors que trois ans après le séisme, le pays peine à se relever, il faut rappeler quelques éléments de contexte pour appréhender la complexité et les difficultés de la reconstruction. Un pays aux profondes difficultés structurelles Déjà avant le séisme, Haïti faisait face à des difficultés structurelles très importantes : 78 % de la population vivant dans la pauvreté, avec moins de deux dollars par jour, et 30 % des enfants souffrant de malnutrition chronique. Au niveau économique, Haïti est l un des pays les plus pauvres au monde, avec une économie majoritairement informelle, basée sur une activité agricole familiale peu productive et sur le petit commerce. Enfin, caractérisé par une histoire compliquée, le pays est marqué depuis plusieurs décennies par une instabilité politique. C est un Etat fragile peinant à améliorer les indicateurs de développement humain et qui, en outre, subit chaque année des cyclones violents entraînant des destructions et inondations massives. Le séisme est ainsi venu exacerber une situation déjà particulièrement délicate. Dans une large mesure, la tâche de la reconstruction s apparente à un vaste chantier de construction économique, sociale et politique du pays. De l urgence au développement L aide internationale massive a apporté une réponse efficace aux défis immédiats : soigner, nourrir et fournir de l eau, abriter les sinistrés, déblayer les voies de communication, juguler le choléra. Mais l aide humanitaire s inscrit dans un temps court : la concentration de financements humanitaires importants sur une période limitée déstabilise un Etat et une économie fragiles. Elle génère une forte inflation avec une concurrence exacerbée sur les ressources humaines et des services auparavant payants sont distribués gratuitement, mettant en péril des acteurs qui intervenaient dans la santé, l alimentation, la distribution de l eau... Il faut donc s inscrire aussi rapidement que possible dans l histoire longue du pays, pour faire en sorte que l action à court terme de l aide humanitaire ne détruise pas ce qui existait avant, mais le renforce. Dans ce pays structurellement fragile, avec un sinistre de cette ampleur, cette phase d aide d urgence a été longue et a mobilisé des moyens financiers importants. L articulation de cette aide d urgence avec les problématiques de développement constitue toujours un enjeu incontournable. Les défis de l aide à la reconstruction : coordination et encadrement Dans ce pays où l Etat vient d être profondément ébranlé (disparition d un fonctionnaire sur trois, effondrement des bâtiments publics, désorganisation du pays), la coordination de la solidarité internationale s avère complexe. Seulement 5 % de l aide a transité par les autorités publiques haïtiennes. Malgré la coordination assurée par les Nations Unies au sein des clusters regroupant les principaux opérateurs humanitaires et autorités locales par secteur (eau, santé, abris ), les projets se sont généralement déployés au gré des priorités identifiées par les nombreux acteurs. 4

7 La désorganisation du pays a également posé un lourd défi à la reconstruction. Après le séisme, une période de campagne électorale, d élections puis de négociations politiques a empêché l élaboration des stratégies nationales nécessaires pendant un an et demi. La difficulté à établir les droits de propriété, en particulier dans les zones urbaines, et l absence de cadastres et de plans d aménagement ont aussi entraîné le retard des chantiers de reconstruction des infrastructures. Sur les 1,5 million de personnes vivant dans des abris de fortune après le séisme, sont toujours en attente de relogement. Faute d encadrement législatif et avec des moyens limités, la reconstruction s opère le plus souvent comme avant le séisme, sans respecter les normes de sécurité minimales. Mais aujourd hui, trois ans après le séisme, des projets plus structurants émergent et une reconstruction plus durable débute : les avancées sont visibles sur le terrain. Haïti renaît peu à peu des décombres Sur le plan de la construction, les autorités haïtiennes estiment que logements ont été construits ou reconstruits depuis le séisme, soit un tiers environ des besoins. Par ailleurs, les deux tiers des 10 millions de mètres cubes de débris ont été déblayés. Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), le rythme de déblaiement a été plus rapide qu à Aceh à Sumatra, en Indonésie, après le tsunami fin 2004, ou même que le déblayage des tours jumelles après les attentats du 11 septembre 2001 à New York. La situation demeure toutefois très précaire alors que l inflation est forte (plus de 9 % en 2011) et que l économie reste très peu développée. Des tensions politiques et des revendications de la population se font également ressentir depuis plusieurs mois, les changements attendus par les Haïtiens tardant à se matérialiser. Ce à quoi viennent s ajouter des épisodes climatiques dévastateurs en série tels que la tempête Isaac en août 2012 et l ouragan Sandy fin octobre 2012 qui ont causé de nombreux dégâts matériels et humains et ont fortement impacté la fragile agriculture haïtienne, ou encore la poursuite de l épidémie de choléra qui a fait victimes depuis Si de nombreuses avancées ont pu être obtenues et les lourdes conséquences du séisme contenues, la reconstruction durable d Haïti est un processus de long cours qui nécessite la conjonction d une aide internationale étalée dans le temps, sa structuration par les autorités et son appropriation par les Haïtiens. C est en prenant en compte ces logiques que la Fondation de France a dès le départ défini sa stratégie d intervention sur quatre ans, limitant l aide d urgence à un quart des sommes disponibles, s appuyant sur des organisations bien implantées en Haïti, en partenariat avec des acteurs locaux, et soutenant des projets présentés par les Haïtiens euxmêmes. La Fondation de France donne la priorité à la durabilité des projets qu elle soutient, et à leur pérennité par une pleine appropriation locale. Au niveau économique, l ampleur des moyens de l aide internationale a permis de limiter la chute du produit intérieur brut (PIB) en 2010 à 5 %, alors que les dégâts du séisme dépassaient à eux seuls le montant du PIB de En 2011, le pays a connu une croissance de 9 %. Cette mobilisation a également permis de contenir l épidémie de choléra qui s est déclenchée dans les mois qui ont suivi le séisme, bien que celle-ci menace encore le pays. A la suite du passage de l ouragan Sandy en octobre 2012, plusieurs cas ont à nouveau été détectés. Les programmes menés par les acteurs de l aide ont permis à des millions d enfants de retourner à l école et à des centaines de milliers d Haïtiens de bénéficier d une aide alimentaire, de soins de santé, d appui psychosocial ou d aide à la relance de leurs activités économiques. Depuis le mois de mars 2012, Haïti est doté d un gouvernement qui commence à définir des politiques et les stratégies nationales nécessaires à une utilisation efficace de l aide internationale. L Etat travaille également à augmenter ses ressources propres en développant la fiscalité. Une jeune femme rencontrée dans le quartier de Martissant, à Port-au-Prince. 5

8 Les modes d intervention de la Fondation de France Dans les jours qui ont suivi le séisme, la Fondation de France a mis sur pied un comité «Solidarité Haïti», en mobilisant des personnes d horizons très divers, ayant une expérience dans la gestion de ce type d opérations et, pour la plupart d entre elles, une connaissance préalable du contexte haïtien. Ce comité d experts bénévoles de haut niveau a rapidement défini les axes d intervention : les trois quarts des fonds collectés ont été réservés aux projets de reconstruction plutôt qu aux projets d urgence, pour éviter de gonfler la «bulle humanitaire» qui crée de l inflation et engendre de nombreux effets pervers. Reconstruire avec les Haïtiens Secourir les victimes dans l urgence est essentiel dans un premier temps. Mais il faut ensuite reconstruire, relancer l économie, favoriser l emploi et la reprise des activités. La Fondation de France a rapidement annoncé sa volonté d inscrire son action dans une durée de quatre années, en privilégiant des projets durables : sachant sa présence temporaire, elle a été attentive à ce que l aide apportée ne rende pas les Haïtiens dépendants. C est pourquoi l accent a été mis, dès la première phase d urgence, sur le soutien d organisations déjà implantées en Haïti ; dans un deuxième temps, celui du relèvement, seules les organisations travaillant en partenariat avec des associations haïtiennes ont été soutenues. L étape suivante a consisté à aller plus loin dans cette approche, en soutenant directement les initiatives proposées et portées par les Haïtiens euxmêmes, par le biais de Fonds d initiatives locales (FIL) dans quatre domaines : l accès aux services urbains, le développement du milieu rural, la relance économique, la relance du secteur culturel. Ce programme de proximité permet de soutenir des projets jusqu à fin 2013 (voir le focus «Fonds d initiatives locales : le fil de la reconstruction» en page 12). La Fondation de France a transféré sa méthode d intervention habituelle en Haïti : identification des besoins, définition d un appel à projets, diffusion, instruction des projets, sélection, suivi des projets. Il n a pas été fait de concession sur la rigueur habituelle des procédures, pour garantir la transparence et la traçabilité des fonds. Chaque projet fait l objet d une sélection rigoureuse, les actions sont régulièrement visitées sur le terrain, des rapports détaillés sont demandés aux associations ; tous les projets font l objet d un audit financier réalisé par un cabinet indépendant (KPMG audit). Enfin, la Fondation de France fait appel à des évaluateurs externes pour mesurer la pertinence de son action. Pour permettre aux donateurs qui nous ont confié leurs dons ainsi qu à tous ceux qui souhaitent être informés, la Fondation de France actualise régulièrement son site internet pour rendre compte des réalisations à travers des fiches de synthèse des projets, des bilans des missions réalisées, et diffuse des photos et vidéos ainsi qu une cartographie interactive des projets. Par ailleurs, la Fondation de France contribue à l amélioration des pratiques des acteurs de l aide et favorise les partages d expériences entre ONG, l identification de bonnes pratiques et la diffusion d innovations, et la formation des acteurs à l évaluation et à la capitalisation. Retour d expérience En collectant près du tiers des dons des Français à la suite du séisme du 12 janvier 2010 et en redistribuant ces fonds à 51 ONG internationales, 6 ONG haïtiennes et 200 organisations locales haïtiennes, la Fondation de France est au cœur du mouvement de solidarité français en faveur d Haïti. Cette position nécessite d apporter une plus-value spécifique, au-delà de la redistribution financière qu elle opère. Ceci passe notamment par le renforcement des capacités des ONG, l identification et la diffusion de bonnes pratiques, la conduite d évaluations. Elle cherche ainsi à contribuer à la progression continue des pratiques des acteurs de la solidarité et place la qualité au cœur de son intervention. Suivre, former, accompagner La Fondation de France a favorisé le soutien aux ONG œuvrant en Haïti avant le séisme et travaillant en partenariat avec des organisations locales. Une partie de ces ONG ont bénéficié d un soutien pour mener à bien leurs projets dans les conditions souvent inédites pour elles de la post-urgence. Il s agissait notamment de les accompagner techniquement dans leurs actions de reconstruction. Un architecte-expert a ainsi été sollicité pour instruire les propositions et effectuer des missions de suivi-appui dès Ses conseils lors de la mise en œuvre ont contribué à garantir la qualité technique et fonctionnelle des écoles, dispensaires et habitats individuels financés. La Fondation de France a également encouragé la coordination des ONG en soutenant la mise en place d un Centre de ressources et d information géré par le comité des liaisons des ONG, et en appuyant des structures de coordination et de renforcement des capacités de la diaspora haïtienne en France, telles que le Collectif Haïti de France et la Plateforme d associations franco-haïtiennes. 6

9 Les Fonds d initiatives locales (FIL), qui soutiennent directement les actions des associations locales, des groupements de quartier et des très petits entrepreneurs, ont également permis de contribuer à structurer la société civile haïtienne en lui donnant l occasion de gérer directement de multiples projets et en lui fournissant un appui technique. Certaines de ces structures ont ainsi pu accéder à des financements plus importants et se professionnaliser après avoir été financées par un FIL. Partager les expériences Convaincue de l utilité de l évaluation des actions menées et de la nécessité de prendre du recul sur ces actions, la Fondation de France a organisé trois séminaires de formation à l évaluation et à la capitalisation en Haïti pour ses partenaires locaux. Chaque session a regroupé une quarantaine de participants, contribuant à diffuser de bonnes expériences et une culture de la mémoire interne au sein de ces organisations. Séminaire de formation sur la reconstruction. Des visites d échanges entre porteurs de projets sont organisées pour enrichir les pratiques et intégrer de nouvelles idées. Des outils méthodologiques et un appui financier ont été mis à disposition des associations locales pour qu elles poursuivent cette dynamique dans l année à venir. Visite d échanges du Mouvement paysan papaye. Enfin, des séminaires regroupant les organisations travaillant sur une même thématique sont organisés. Deux séminaires d échanges autour de la reconstruction se sont déroulés en Haïti puis en France au cours de l année 2012 et d autres sont prévus en 2013 dans d autres domaines. De tels séminaires sont également encouragés entre bénéficiaires des FIL. Evaluer En plus du financement d évaluations individuelles pour divers projets, la Fondation de France fait réaliser des évaluations transversales regroupant l ensemble des projets sur une même thématique. Une évaluation des projets d immédiate post-urgence a ainsi été réalisée par le groupe URD. Cette étude a confirmé la pertinence des choix de la Fondation de France dans cette phase critique : la prise en compte des zones indirectement frappées par le séisme a permis des interventions de qualité dans les zones les plus difficiles en termes d accès ou de sécurité. Une seconde évaluation transversale a été réalisée pour les projets de reconstruction. La restitution auprès des organisations par le biais de séminaires et de fiches de recommandations a permis de leur fournir des échos constructifs sur leurs projets, qui sont venus renforcer l appui technique offert par l architecte-conseil. Perspective 2013 : diffuser les innovations Dans un pays où la mémoire historique fait souvent défaut, il apparaît important de contribuer à créer une «mémoire du développement». L intervention internationale en Haïti liée au séisme, par son ampleur et la diversité de ses acteurs et de ses formes, permet une observation large des différents modes d intervention, de leurs impacts en termes d urgence, post-urgence et de reconstruction. Des bonnes pratiques et des innovations se sont développées sans nécessairement être diffusées plus largement. De même, bien avant le séisme, de nombreuses innovations ont permis des avancées substantielles dans le développement d Haïti, mais elles sont souvent restées circonscrites dans le temps et dans l espace. La Fondation de France soutient deux projets : Le recueil auprès de chercheurs et d organisations internationales ou locales d articles décrivant des innovations ayant fait leur preuve dans divers domaines (santé, agriculture, éducation, etc.). Ces articles suivront un processus de validation par les pairs selon une approche scientifique et devraient faire l objet d une publication spéciale courant Le soutien à une cellule d appui à la recherche qui pourrait se monter en partenariat avec une université haïtienne. Il s agit d aider la recherche haïtienne à travailler sur les questions en lien avec le développement du pays et de contribuer à la diffusion des innovations. 7

10 Les programmes de la Fondation de France en Haïti Le temps de l urgence Le séisme du 12 janvier 2010 a tué plus de personnes, en a blessé et a laissé un million et demi de sans-abris. Les dégâts importants de ce séisme s expliquent principalement par le fait qu il a frappé une grande zone urbaine de 3 millions d habitants, surpeuplée, aux constructions anarchiques, dans un pays pauvre aux infrastructures limitées. La Fondation de France intervient habituellement en post-urgence, une fois les secours d urgence assurés. Mais dans ce contexte, elle a décidé de soutenir à hauteur d un quart des sommes disponibles des projets d urgence, et en priorité les acteurs internationaux déjà présents en Haïti antérieurement au séisme. 8,3 millions d euros ont ainsi été attribués à 18 projets : fourniture d aides matérielles et d abris temporaires, distribution de nourriture et d eau potable, accès aux soins, fourniture de moyens financiers (cash for work), soutien psychosocial * personnes ont bénéficié d une aide d urgence, dont personnes qui ont reçu des tentes et abris d urgence personnes qui ont reçu une aide alimentaire d urgence personnes qui ont reçu des biens de première nécessité personnes qui ont eu accès à l eau potable et à l assainissement malades du choléra qui ont été soignés La Fondation de France a décidé de ne pas attribuer toute l aide à Port-au-Prince et aux zones directement touchées par le séisme, mais de renforcer également, pour les déplacés, les capacités d accueil des communautés et familles rurales dans plusieurs départements du pays. L évaluation menée par un cabinet externe au cours de l été confirme que ce positionnement a favorisé des interventions de qualité dans les zones isolées ou peu sécurisées. Choléra : quand l urgence succède à l urgence En octobre 2010, une épidémie de choléra a éclaté en Haïti. Il a fallu répondre à cette nouvelle urgence, notamment par la mise en place rapide de centres et d unités de traitement de la maladie, de centres de réhydratation orale, et par des actions de prévention auprès de la population. La Fondation de France a rapidement appuyé plusieurs organisations déjà présentes sur le terrain et leur a permis de mettre en place ces actions. L épidémie est aujourd hui mieux maîtrisée grâce aux efforts du secteur de la santé, mais reste importante personnes qui ont été sensibilisées aux mesures d hygiène pour lutter contre le choléra * Selon les rapports des ONG, chiffres rapportés au prorata du financement de la Fondation de France. et recrudescente en période de pluies. Le passage de l ouragan Sandy en octobre 2012 a de nouveau accru cette menace. L Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que le choléra a touché plus de personnes depuis le début de l épidémie, et que malades en sont morts. Relancer l économie Avant le séisme, plus des trois quarts de la population haïtienne vivait avec moins de deux dollars par jour, et 90 % des emplois étaient dans le secteur informel. Des séances de sensibilisation aux mesures d hygiène pour lutter contre le choléra ont été organisées dans tout le pays. 8 1 Voir Solidarite-Haiti/Bilans-de-mission/Mission-d-evaluation-Septembre-2010

11 Le séisme est venu accentuer ces difficultés, détruisant l appareil productif ou les murs et laissant beaucoup d entrepreneurs, d auto-entrepreneurs et d employés sans activité. Malgré la précarité du milieu urbain, la ville représente depuis longtemps en Haïti une force d attraction pour une jeunesse rurale en manque de perspectives et souhaitant rompre avec le dur labeur de la terre. La présence d une aide humanitaire massive concentrée autour de Port-au-Prince a accentué ce phénomène, et de nombreuses personnes déplacées retournent vers la capitale, ce qui accentue le déséquilibre capitaleprovince. Il est donc essentiel de ne pas négliger les zones rurales dans la stratégie de relance. 4,8 millions d euros ont été attribués à 10 projets de relance économique dont les trois quarts en zones rurales. Dans le Plateau central, le Nord-Ouest et d autres zones d accueil de l après-séisme, la Fondation de France a financé des projets d intégration socio-économique des familles déplacées et a appuyé des actions de développement rural intégré, comprenant à la fois soutien de la production agricole, appui psychologique et activités socioculturelles, éducation à la santé sexuelle, formation Les secteurs de la production laitière et de la transformation de fruits, qui avaient été fragilisés par le séisme, ont ainsi pu être soutenus à travers deux projets de renforcement des filières. Certaines zones rurales ont particulièrement souffert du séisme, notamment dans le Sud-Est, où deux programmes de dynamisation de l activité économique dans les sections rurales ont été soutenus. La relance de l agriculture et de l élevage permet la création de revenus et d emplois et l accroissement des échanges de produits agricoles sur les marchés locaux et régionaux. Micro-crédit et entrepreneuriat Grâce au soutien de la Fondation de France, une organisation spécialisée dans les prêts de faible montant aux personnes vulnérables, travaillant dans les zones difficiles de la capitale, a baissé les taux d intérêt et a mis en œuvre un accompagnement psycho-social pour ses emprunteurs. Une autre organisation a donné des kits professionnels à 250 micro-entrepreneurs et les a accompagnés dans leur projet de création ou de reprise d activité. Cela a permis de répondre à cette nécessité d équipement et de formation des petites entités économiques dans les zones affectées par le séisme. Reconstruire et réhabiliter les bâtiments Au début de l année 2011, la commission intérimaire pour la reconstruction d Haïti (CIRH) estimait qu il faudrait au moins trois ans et plus de 300 millions d euros pour déblayer les décombres des quartiers de * personnes ont bénéficié de projets de relance économique, dont Plus de personnes qui ont bénéficié d un accès au micro-crédit personnes qui ont bénéficié d une formation professionnelle (artisanat, entrepreneuriat, etc.) personnes qui ont reçu des kits d outils qui leur ont permis de reprendre une activité personnes qui ont reçu une rémunération contre travaux paysans qui ont bénéficié de matériel, d intrants et d infrastructures agricoles réparées personnes qui bénéficient économiquement de projets soutenus dans le cadre des Fonds d initiatives locales (FIL) * Selon les rapports des ONG, chiffres rapportés au prorata du financement de la Fondation de France. la zone métropolitaine. Aujourd hui, les résultats sont visibles et 70 % des débris ont été déblayés. Reconstruire comporte cependant bien d autres obstacles, dans un pays où le cadastre est mal défini ou inexistant, où les titres de propriété sont souvent non conformes, les terrains disponibles assez rares, et où très peu de professionnels du bâtiment sont formés aux normes parasismiques et anticycloniques. Reconstruire demande une réflexion urbanistique globale et la concertation de nombreux acteurs : secteurs privé et professionnel, société civile, leaders communautaires, élus... Si les populations déplacées ont diminué de 76 %, notamment grâce aux programmes de retour mis en place par le gouvernement et ses partenaires internationaux, 575 camps sont toujours ouverts et l on estime les besoins en logement en Haïti à unités. Les camps les plus visibles ont disparu mais les nouvelles conditions de logement n en sont pas moins précaires. En témoigne l expansion des quartiers anarchiques, toujours croissante, autour de la capitale. L Unité de construction de logements et de bâtiments publics (UCLBP) récemment mise en place par le 9

12 gouvernement a défini une politique nationale du logement, de l habitat et du développement urbain qui confie principalement la reconstruction aux familles elles-mêmes, au secteur privé et aux ONG. Elle prévoit des mesures d accompagnement techniques et financières. Les effets de cette politique sont attendus alors que la croissance urbaine précaire et désordonnée poursuit son essor quotidien. Il est donc essentiel de soutenir des projets qui accompagnent cette autoconstruction ou proposent des modèles d habitat qui peuvent être répliqués et que les Haïtiens peuvent s approprier. La formation des maçons et des artisans s avère également cruciale pour améliorer la qualité des constructions. 5,5 millions d euros ont été attribués à 17 projets de reconstruction. Les lieux d enseignement La Fondation de France a depuis trois ans financé la reconstruction ou la réhabilitation de plusieurs bâtiments scolaires et universitaires : reconstruction d écoles primaires et secondaires en province et dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, notamment dans des quartiers défavorisés comme ceux de Cité Soleil ou de Martissant. Les maisons et les lieux de vie communautaires Plus de 215 maisons familiales ont été reconstruites ou réhabilitées dans le Sud-Est et dans le Plateau central. Ces projets de reconstruction s inscrivent dans des programmes plus larges intégrant soit une création de revenus et d emplois, soit le renforcement de la sécurité alimentaire des familles. Formation à l autoconstruction et aux techniques de construction parasismique La formation des «boss maçons», les artisans maçons, a été soutenue par un programme de formation et d équipement. Ce sont eux qui reconstruisent, individuellement ou sous contrat avec des ingénieurs : la transmission des bonnes pratiques est donc essentielle. Depuis 2012, un projet ambitieux du Centre d appui accompagne la reconstruction de tout un quartier, celui de Martissant, dans l agglomération de Port-au- Prince. Au-delà de la formation des maçons, le projet vise la création d une filière de matériaux de qualité et la sensibilisation des ménages qui font reconstruire leur habitat. Accéder aux services de base Le séisme a bouleversé la vie des gens qui l ont vécu. Décès de proches ou de collègues, destruction de son logement, de son environnement habituel La perte des espaces de vie, des écoles, des lieux de culture, des bâtiments publics ou historiques, de tous les éléments * personnes ont bénéficié des projets de reconstruction m 3 de gravats ont été déblayés 17 bâtiments scolaires et universitaires ont été reconstruits ou réhabilités personnes ont retrouvé un toit maçons ont été formés personnes ont bénéficié d infrastructures routières et urbaines réhabilitées * Selon les rapports des ONG, chiffres rapportés au prorata du financement de la Fondation de France. quotidiens et habituels ont traumatisé l ensemble du peuple haïtien. Aider les Haïtiens à retrouver des repères et à accéder aux services de base a été l une des priorités de la Fondation de France. Elle a veillé à favoriser l accès à certains services dans des zones de province reculées pour contribuer à limiter l exode rural et le retour prématuré des personnes déplacées vers Port-au-Prince. La reconstruction est certes matérielle, mais elle est aussi psychologique et sociale : certains ont besoin d un accompagnement pour rebondir et surmonter le traumatisme. Beaucoup d organisations locales et internationales ont rapidement intégré cette dimension psychosociale dans leurs actions humanitaires. 5,8 millions d euros ont été attribués à 28 projets permettant aux Haïtiens de retrouver un accès aux services de base. Éducation et formation professionnelle Plusieurs programmes de formation professionnelle ont été financés, en province comme à Port-au-Prince pour valoriser aussi bien les métiers techniques (mécanique, maçonnerie, etc.) que les professions de cadres du développement local. Plusieurs projets ont été soutenus pour faciliter l accès à la lecture et au savoir par la mise en place de nombreuses activités dans les camps, les bibliothèques de quartiers et dans les bibliothèques universitaires. Un projet donne accès, tant aux enseignants qu aux élèves haïtiens, à des supports numériques adaptés pour répondre aux contraintes de l enseignement tel qu il est pratiqué en Haïti : classes bondées, professeurs peu formés et matériel pédagogique limité. Le tableau numérique et les programmes participatifs encouragent ainsi l apprentissage et 10

13 la participation des élèves. D autres programmes favorisent la formation à distance des professeurs et étudiants de l Université d Etat d Haïti ou d universités privées * personnes ont pu retrouver un accès aux services de base, dont personnes qui ont bénéficié de soins de santé primaires personnes qui ont bénéficié d un appui psychosocial pour surmonter le traumatisme lié au séisme et kits scolaires qui ont été distribués La Fondation de France a consacré plus de 3 millions d euros à une dizaine de programmes d éducation et de formation professionnels du corps médical, paramédical, scolaire et associatif qui ont été formés personnes qui ont pu bénéficier d animations socioculturelles et d un accès à la lecture Santé et soutien psychosocial Dans ce domaine également, la Fondation a soutenu plusieurs projets, qui vont de la reconstruction chirurgicale pour réparer les conséquences directes du séisme à des services de santé plus traditionnels mais tout aussi nécessaires compte tenu des conditions de précarité accrues des populations depuis le séisme : soins dentaires pour les habitants des camps, soins de santé périnatals dans les montagnes isolées, prévention et traitement du choléra Information, coordination, médias, droits humains La société civile haïtienne et la diaspora haïtienne en France ont bénéficié d un soutien de la Fondation de France. La Plateforme d associations franco-haïtiennes a ainsi pu contribuer au renforcement des associations en France et en Haïti à travers un programme de formation et d accompagnement. Un autre regroupement, le Collectif Haïti de France, a renforcé son réseau d organisations françaises travaillant avec Haïti, a diffusé de l information et œuvré pour la diffusion de bonnes pratiques. La mise en place d un Centre de ressources et d information, porté par un réseau d ONG en Haïti, a également été soutenue. Du coté des médias, un Centre opérationnel des médias a rapidement été mis en place, offrant un accès libre aux journalistes haïtiens et étrangers à un espace de travail connecté à internet ; des formations aux médias en ligne ont été organisées pour les journalistes. Trois organisations haïtiennes de défense des droits de l Homme ont été soutenues, pour leur permettre de remplir leur rôle de veille et de défense des plus vulnérables. * Selon les rapports des ONG, chiffres rapportés au prorata du financement de la Fondation de France. Attentive à la reconstruction psychologique des Haïtiens, la Fondation de France a soutenu plusieurs projets intégrant des activités pour les mères et leurs enfants dans des quartiers difficiles ainsi que pour les enfants, les jeunes et les personnes déplacées dans les camps. 11

14 12 Fonds d initiatives locales : le fil de la reconstruction

15 Parallèlement au financement de projets structurants mis en œuvre par des organisations françaises et haïtiennes de taille importante, la Fondation de France a rapidement pris conscience qu il fallait mettre en place un mécanisme facilitant l accès aux fonds pour les petites organisations locales. Déjà affaiblies par la catastrophe, beaucoup d organisations de la société civile ont ressenti une grande frustration de ne pas être réellement associées au chantier de la reconstruction. Il était donc essentiel de donner aux associations locales les moyens d être actrices de la reconstruction. C est ainsi que, dès six mois après le séisme, quatre Fonds d initiatives locales (FIL), destinés spécifiquement aux organisations haïtiennes, ont été mis en place par la Fondation de France: un pour les initiatives issues du monde rural, un pour le milieu urbain, un autre pour les petites entreprises et enfin, un fonds destiné à la culture. Ces quatre fonds répondent aux mêmes objectifs : apporter des réponses pratiques et rapides à des besoins concrètement identifiés par les communautés elles-mêmes. Localisation des projets FIL 2012 Google 2012 Google En trois ans, la Fondation de France a attribué euros aux Fonds d initiatives locales 200 initiatives ont été soutenues touchant plus de personnes dans 4 secteurs majeurs de la reconstruction euros ont directement été attribués aux organisations locales haïtiennes dont 71 % sont déjà décaissés FIL Culture FIL Entreprise FIL Rural FIL Urbain 13

16 Le Fonds d initiatives locales pour le milieu rural : renforcer l attractivité des territoires Bien qu accueillant près des deux tiers de la population haïtienne, le monde rural haïtien est victime de politiques défavorables à une agriculture paysanne, alors que celle-ci fait déjà face à de nombreuses contraintes : espace agricole limité, systèmes d irrigation vétustes et insuffisants, catastrophes naturelles à répétition telles que l ouragan Sandy qui a récemment fait plus de 50 morts et dévasté le bétail et les futures récoltes, etc. L espérance de vie en milieu rural est de 52 ans et 58 % des agriculteurs gagnent moins de un dollar par jour. Ce contexte favorise un exode massif vers les villes en particulier Port-au-Prince et entraîne la «bidonvillisation» des principaux centres urbains. Développer des activités en milieu rural, qu elles soient d ordre économique ou qu elles permettent de favoriser les solidarités sociales, est le principal objectif du FIL rural. Agronomes et vétérinaires sans frontières, l ONG française porteuse de ce fonds rural, a lancé successivement trois appels à projets visant les organisations rurales dans des zones touchées directement ou indirectement par le séisme. Plus de personnes en milieu rural ont pu bénéficier directement de 74 projets sélectionnés dans des domaines aussi divers que l élevage (caprin, bovin, apiculture), l éducation, l environnement, les petites infrastructures (réhabilitation de périmètres irrigués, construction de tronçons de routes rurales, de ponts) ou la transformation de produits agricoles euros directement attribués aux organisations en milieu rural 36 % Agriculture/Élevage 1 % Éducation/Loisir 11 % Environnement 23 % Infrastructure 8 % Renforcement des capacités/formation 7 % Santé 14 % Transformation produits agricoles 14

17 Vers une plus grande autonomie des paysans La sécurité alimentaire est très critique en Haïti. Les produits alimentaires importés composent 90 % des produits alimentaires transformés vendus et leurs prix sont très élevés. Cela rend inaccessibles ces denrées aux populations les plus vulnérables et la production locale est insuffisamment soutenue pour compenser cela. Certaines techniques agricoles, comme la reproduction de semences d igname par miniset (technique permettant la multiplication de semences de tubercules avec un rendement supérieur aux méthodes traditionnelles) sont largement méconnues et leur diffusion est essentielle pour améliorer la capacité des populations rurales à produire pour leur alimentation, mais aussi pour en tirer des revenus. Porteur de projet : Organisation des paysans engagés pour le développement agricole (OPEDAN) Type de projet : formation de 50 bénéficiaires en techniques de production de semences d igname par la technique de minisets Lieu : café Lompré, 4 e section Fonds des Boudins, route de Bainet, Léogâne Montant : euros Mise en germoir de plants d igname (minisets) et distribution. «200 paysans ont pu recevoir des semences d igname» Portrait de Jean Willy Michaud, président de l association Organisation des paysans engagés pour le développement agricole Jean Willy Michaud est président de l Organisation des paysans engagés pour le développement agricole. Cette organisation créée en 2008 rassemble aujourd hui près de 300 membres. C est le directeur départemental de l agriculture de l Ouest qui leur a parlé du FIL rural. Un agronome leur est venu en aide pour monter le projet, identifier les besoins et mettre en œuvre les formations. Grâce à une subvention de euros, ils ont formé 50 habitants à la technique des minisets, acheté tubercules d igname chez les planteurs d igname, ainsi que des outils auprès des commerçants des différentes régions du département. Un jardin communautaire a été planté et 200 paysans ont pu recevoir des semences d igname grâce à ce projet. «Cela permet une meilleure autonomie des paysans par rapport aux semences et surtout d avoir sur place une variété adaptée et résistante. La réalisation de ce projet a aussi renforcé la perception des habitants de notre organisation. Nous avons gagné leur confiance car nous avons respecté ce que nous avions dit.» 15

18 Le Fonds d initiatives locales pour le milieu urbain : améliorer les conditions de vie au cœur de la ville Le Fonds pour les initiatives locales en milieu urbain est concentré à Port-au-Prince. Il intervient directement dans les quartiers précaires, dont les conditions d aménagement rendent la vie des habitants extrêmement difficile et dangereuse : constructions de fortune dans les ravines ou en bord de mer, manque généralisé d accès aux services de base (eau, électricité, ramassage des ordures), etc. L enjeu majeur en milieu urbain est de transformer des quartiers construits sans respect de normes en des lieux où les conditions de vie des habitants sont plus sûres, mieux organisées et où la communauté participe à la gestion de l espace et des services. Ce FIL est porté par le Gret, une ONG française présente en Haïti depuis 18 ans, et dont l intervention dans les quartiers est largement reconnue, notamment pour l accompagnement de comités de gestion de l eau et de bornes fontaines ainsi que pour ses travaux d assainissement et d aménagement. Son objectif est de renforcer durablement l action des associations locales pour la réhabilitation des quartiers et l amélioration des conditions de vie de leurs habitants. Cela implique le renforcement des capacités individuelles et collectives des habitants et la mise en cohérence des différents acteurs qui interviennent sur un territoire. Le FIL urbain a permis de soutenir 46 initiatives portées par des comités de quartier, des associations de femmes ou de jeunes, des associations de quartier intervenant dans des domaines éducatifs, sociaux ou culturels ou encore des comités de gestion participant à l accès de la population aux services essentiels. Les principaux domaines d intervention sont : - l amélioration de l accès des populations aux services de base. Il s agit de projets d accès à l eau, à l électricité, à l assainissement ainsi que de projets de formation professionnelle ; - l aménagement des espaces publics et communautaires comme des terrains de sport, des espaces de loisirs et des voies d accès. Des actions ponctuelles de type sensibilisation (lutte contre le VIH, construction parasismique, choléra, violences faites aux femmes), animations culturelles de quartier ou prise en charge de publics vulnérables (clinique mobile psychosociale, appui scolaire) ont également été réalisées. Plus de personnes ont bénéficié directement des initiatives menées en milieu urbain. Pour voir l un des projets : euros directement attribués aux organisations en milieu urbain 15 % Voies d accès (voirie, escaliers, corridors) 8 % Terrains de sport 7 % Aménagement, réhabilitation, équipement de bâtiments communautaires 24 % Services communautaires marchands (cybercentre) 6 % Assainissement liquide 8 % Accès à l électricité 17 % Formation générale et professionnelle 11 % Sensibilisation et animation culturelle 4 % Prise en charge des publics vulnérables 16

19 Le raccordement de Cité Soleil à l électricité Au-delà du confort de vie, l absence de système électrique pose souvent de nombreux problèmes pour les habitants d un quartier : insécurité, difficultés de fonctionnement des petites entreprises Porteur de projet : Groupement social pour la rénovation de Cité Soleil (GROSORECS) Type de projet : électrification d un quartier Lieu : Belekou, Cité Soleil Montant : euros Des membres de l association entourés d habitants du quartier. «diminue les conflits entre quartiers et il donne aux gens un sentiment de sécurité» Portrait de Marlène Jean-Pierre, membre de l association Groupement social pour la rénovation de Cité Soleil Marlène Jean-Pierre habite le quartier de Belekou, à Cité Soleil, depuis 20 ans. Ingénieure de formation, elle n a pas d activité professionnelle actuellement. Elle vit avec ses trois frères, sa mère et s occupe de son jeune bébé. Elle consacre le reste de son temps aux activités communautaires. En tant qu habitante du quartier et membre de l association Groupement social pour la rénovation de Cité Soleil, elle s est largement impliquée dans le projet d électrification de sa communauté présenté au FIL urbain : «L électricité constitue le problème majeur à Belekou. Il est à la base de plusieurs conflits entre les habitants du même quartier ou de quartiers voisins, ces conflits causent des dégâts considérables : des blessés et souvent des morts.» C est grâce au «komite dlo» du quartier avec lequel travaille le Gret, que l association a découvert le FIL urbain. Elle a déposé un dossier de demande et le Gret l a accompagnée pour bien définir le projet. Quelques semaines après, l association a été retenue par le comité de sélection et a reçu euros pour réaliser ce projet. Après cinq mois de travail, les habitants du quartier ont accès à l électricité de manière légale et sécurisée. Plus de 100 foyers se sont déjà raccordés sur le réseau installé, et d autres sont en attente de raccordement. Il n a pas été facile de convaincre l Electricité d Haïti (EdH) car la zone, au cœur de Cité Soleil, a une très mauvaise réputation. diminue les conflits entre quartiers et il donne aux gens un sentiment de sécurité le soir grâce à l installation de quatre gros projecteurs qui éclairent bien la zone. Il a en outre permis la création de nouvelles activités économiques, alors que beaucoup de familles étaient dans des conditions de vie très précaires après le séisme. Ce projet a apporté beaucoup plus que de l électricité : «il a redonné confiance aux gens dans la possibilité de voir des choses concrètes se passer dans le quartier.» 17

20 Fonds d initiatives locales pour l entreprise : soutenir l activité des petites entreprises et la création d emplois On estime que plus de 50 % de l économie haïtienne repose sur le secteur informel. Le séisme n a pas épargné ce secteur bien qu il représente une source de revenus pour un grand nombre d Haïtiens. Les aides disponibles ont surtout été destinées aux moyennes et grosses entreprises. On estime qu en Haïti, 70 % des prêts du secteur bancaire formel sont destinés à 2 % des clients. La Fondation de France, à travers le Fonds d initiatives pour la relance économique (FIL entreprise), a choisi de cibler les très petites entreprises, détruites complétement ou partiellement par le séisme, et de favoriser la création d entreprise dans des zones touchées directement par le séisme. Ce fonds est destiné à financer des activités productives, génératrices d emplois et non uniquement basées sur l achat/revente comme la majorité des activités financées habituellement par la microfinance. En effet, il est apparu indispensable de favoriser le développement d activités de production, créatrices de valeur ajoutée locale. Celles-ci sont plus difficiles à créer car elles nécessitent des investissements plus lourds et demandent des crédits plus longs que les banques ne prennent pas le risque d octroyer sans exiger des garanties importantes que la plupart des entrepreneurs ne peuvent fournir. Les taux, la durée du crédit ainsi que les conditions d octroi ont été calibrés pour correspondre aux réalités des petites entreprises haïtiennes, évoluant dans un contexte risqué et peu capitalisé. Ce fonds est porté par l ONG française Entrepreneurs du Monde (EDM). Celle-ci accompagne l entrepreneur dans la création d un plan d affaire et réalise un suivi sur le long terme, deux éléments indispensables aux succès des entreprises. Un partenariat a été établi avec une banque publique haïtienne, le Fonds de développement des industries (FDI). Il permet aux entreprises en re-création ou en développement d obtenir une subvention du FIL et parallèlement un crédit, octroyé par le FDI. Le FIL joue alors un effet de levier essentiel qui permet à l entrepreneur d avoir accès à un crédit dans une banque, ce qui l insère dans un système formel durable. Restaurants, ateliers de couture, cybercafés, imprimeries, coiffeurs, boulangeries, artisanat 38 entreprises ont pu être accompagnées et 152 emplois ont été créés euros injectés directement dans 38 petites entreprises haïtiennes 7 % Agro-alimentaire 30 % Bureautique, informatique 4 % Construction 7 % Enseignement 5 % Habillement 4 % Industrie 12 % Pâtisserie-boulangerie 31 % Restauration 18

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