Les étapes de l'extermination des Juifs et des Tziganes dans les camps d'extermination

Dimension: px
Commencer à balayer dès la page:

Download "Les étapes de l'extermination des Juifs et des Tziganes dans les camps d'extermination"

Transcription

1 Les étapes de l'extermination des Juifs et des Tziganes dans les camps d'extermination Tâche complexe : à l aide du dossier et du site Internet proposé ci-dessous, présentez les étapes suivies par les Juifs et les Tziganes depuis leur arrivée dans les camps d extermination jusqu à leur mort. Vous accompagnerez votre texte d images significatives que vous monterez en utilisant Photorécit. Site Internet Les camps d extermination nazis étaient des centres de mise à mort à grande échelle, dont «les opérations s'apparentaient par certains égards aux méthodes de production complexes d'une usine moderne». Ils firent près de de victimes, juives dans leur énorme majorité, assassinées au moyen de chambres à gaz. Maillon essentiel de la Shoah, ils prirent le relais des fusillades de masse pratiquées par les Einsatzgruppen. Fusillades de masse pratiquées par les Einsatzgruppen Camps d extermination Arrivée des convois Sélection Gazage Destruction des cadavres et dissimulation des preuves Les camps d extermination Source : blog de lycéens dans le cadre des TPE concernant les camps nazis durant la Seconde Guerre mondiale : le crime contre l'humanité. Qu est-ce qu un camp d extermination? Il s'agit d'une installation dont le but est de tuer industriellement; sans aucune espèce de jugement, les gens qui y sont amenés. Une petite partie des déportés est conservée provisoirement en vie pour effectuer les tâches de fonctionnement du camp, en particulier celle de destruction des corps des déportés assassinés. La mortalité est extrêmement élevé puisque c'est le but de ce type de camp.

2 Un camp d extermination est un lieu organisé pour l exécution en masse de personnes. Ce terme désigne généralement les camps d extermination du régime nazi pendant la Seconde Guerre mondiale. Ils se distinguent des camps de concentration par leur unique activité : l'assassinat de masse et prennent la relève des activités des Einsatzgruppen*. Plus de trois millions de juifs furent exterminés dans les camps d extermination, ils étaient considérés telles de «usines à morts». L origine de camps d extermination Les camps d extermination nazis réalisent la mise en pratique de méthodes industrielles pour le massacre organisé des juifs, des homosexuels, et des tziganes. Dans le cas des juifs, cette politique d extermination fut appelée «la solution finale de la question juive» par les fonctionnaires nazis, finalisée lors de la conférence de Wannsee le 20 janvier Qu est-ce que la «solution finale»? La date précise de la décision de mettre en œuvre la "Solution finale" par les Nazis n'est pas connue. Certains historiens pensent qu'il y avait eu plusieurs décisions. Le génocide des Juifs fut le point culminant d'une décennie de politique nazie, impulsée par Adolf Hitler. Cependant, nous pouvons dire que c est en 1941que les dirigeants nazis se rendirent compte que l'élimination des juifs prendrait beaucoup trop de temps en utilisant les méthodes en place. Malgré l'extermination de deux millions d'entre eux, les juifs étaient encore nombreux dans les camps et les ghettos d'europe. En janvier 1942, lors d'une conférence tenue à Wannsee, près de Berlin, les dirigeants nazis mirent au point les modalités d'application de la "solution finale de la question juive", décidée quelques mois plus tôt. Les persécutions et la ségrégation des Juifs furent mises en place en plusieurs étapes. Après l'accession au pouvoir du parti nazi, le racisme d'état donna lieu à une législation anti-juive, à des boycotts, à "l'aryanisation", et aux pogroms de la Kristallnacht (la "Nuit de cristal"), tous des événements dont le but était d'isoler les Juifs de la société allemande et de les inciter à partir d'allemagne. Jusqu à la création des premier camps de concentration puis, enfin d extermination. Il s'agissait d'utiliser les méthodes modernes de l'industrie pour tuer le plus de juifs possible, le plus rapidement possible. Des camps d'extermination, les "camps de la mort", furent alors spécialement construits. Au camp de concentration d'auschwitz fut adjoint le camp d'extermination de Birkenau, situé à 3 km. On installa des chambres à gaz ayant l'apparence de salles de douches et des crématoriums dotés de plusieurs rangées de fours. Les juifs étaient pris dans les ghettos et emmenés en train dans ces camps de la mort. Certains prisonniers étaient sélectionnés pour servir d'esclaves. Les autres étaient conduits aux "douches" et gazés. Leurs corps étaient ensuite brûlés dans les crématoriums.

3 L organisation des camps d'extermination 1) Les différents camps d extermination Le premier camp d'extermination fut celui de Chelmno qui ouvrit dans le Warthegau au printemps 1942 (la partie de Pologne annexée à l'allemagne en décembre 1941). Le plus grand camp d'extermination fut celui d'auschwitz-birkenau. Une tentative d'extermination totale des handicapés physiques et mentaux (programme T4) avait déjà été tentée sur le territoire du Reich avant la mise en œuvre de la solution finale de la question juive. C'est dans ce cadre que les premières exécutions au gaz (oxyde de carbone) ont été réalisées, mais après que les malades avaient été rendus somnolents par l'administration de médicaments. Les nazis ont été contraints d'y mettre fin suite à l'émotion et à la protestation d'une partie de la population allemande, relayée par les églises protestantes et catholiques. Cependant, il existe des camps mixtes, c est-à-dire des camps qui servaient à concentrer et à exterminer les peuples juifs et tsiganes dans les mêmes lieux (représentés pas des une crois damné et un carré sur le même lieu.) Les camps d'extermination commencent à fonctionner à partir du début de l'année Au début, ils sont six, tous situés sur le territoire de la Pologne occupée (sauf le camp d'extermination de Jasenovac) : -Auschwitz -Majdanek, -Treblinka, -Sobibor, -Belzec, -Chelmno. Birkenau, Auschwitz-Birkenau et Majdanek sont des camps mixtes, à la fois centre de mise à mort et camps de travail forcé. Treblinka, Sobibor, Belzec et Chelmo sont uniquement des centres de mise à mort immédiate. Ce ne sont pas à proprement parler des camps dans la mesure ou rien n'est prévu pour loger les déportés qui sont exécutés immédiatement après leur arrivée. Quelques déportés, très peu nombreux, sont cependant affectés au fonctionnement du camp. Tous ces camps étant diriger par des chef SS nommé par Adolf Hitler. 2) Les différents chef des camps d extermination

4 Nom des camps Nom des chefs Belzec Christian Wirth et Gottlieb Hering Auschwitz Birkenau Rudolf Höß Majdanek Opitz, Karl Otto Koch, Max Kögel Hermann Florstedt Treblinka Franz Stangl Chelmno Herbert Lange Sobibor Franz Stangl La mort 1) L avancée vers la mort À leur descente du train, les hommes étaient séparés des femmes et des enfants, les effets personnels devaient être abandonnés sur place. Certain étaient immédiatement tués, d autres devaient s occupé des corps déjà morts afin de les placer dans les fours crématoires ou, dans les fosses communes. Pour ceux qui allaient être exécutés immédiatement, ils devaient se déshabiller afin de rentrer dans le douche, puis lever les bras pour que le maximum de personne puisse rentrer dans celles-ci afin se faire tuer. Les futures morts pensaient simplement que l on allait leur donner une douche mais, le simple objectif était de les tuer le plus rapidement possible. Parmi ceux qui n aillait pas mourir maintenant, certains devaient trier les bijoux des mort, en différentes catégories: suivant les métaux (or, argent et bronze puis, le reste, c est-à-dire les objets personnels également). 2) La mise à mort Au début, les nazis envoyaient les détenus dans les douches afin les exécuter. Il y avait trois manière différentes de les tuer: Mort par suffocation simple : Le principe était simple, le but était de rentré le maximum de personne dans les chambres à gaz afin de les faire transpirer au maximum. Puis, les nazis chauffaient la pièce où était mis les juifs, et ceux-ci suffoquais car il, y avait plus d air dans la pièce. Cette méthode prenait beaucoup de temps. C est pourquoi, ils ont expérimenté d autres moyens afin de tuer les juifs plus rapidement. Mort par suffocation accélérer: La suffocation accélérer consistait à utiliser la même technique de la suffocation simple mais, en ajoutant des gaz à échappement, c est-à-dire du monoxyde de

5 carbone. On l utilisait souvent dans des camions à gaz. Cette méthode était certes plus rapide mais celle-ci prenait néanmoins toujours trop de temps. Mort par la pastille, Zyklon B: Les nazis cherchèrent constamment des procédés d'extermination plus efficaces. Au camp d'auschwitz, situé en Pologne, ils expérimentèrent sur les prisonniers le Zyklon B (utilisé auparavant pour la fumigation) en gazant en septembre 1941 quelque 600 prisonniers de guerre soviétiques et 250 prisonniers malades. Les pastilles de Zyklon B se transformaient en gaz toxique au contact de l'air. Ce gaz se révéla être le produit de gazage le plus rapide et il fut choisi pour les exterminations en masse à Auschwitz. Au moment de l'apogée des déportations, on gaza jusqu'à Juifs par jour à Auschwitz. Même s'ils n'avaient pas été spécifiquement prévus pour servir de camps d'extermination, les camps de concentration tels que le Stutthof, Mauthausen, Sachsenhausen et Ravensbrück possédaient également des chambres à gaz. Elles étaient relativement petites, et avaient été construites pour les prisonniers que les nazis considéraient "inaptes au travail". La plupart de ces camps utilisèrent le Zyklon B dans leurs chambres à gaz. 3) Le stockage des morts Le stockage des morts était simple, afin de se débarrasser du plus grand nombre de corps au quotidien, les nazis ont tout d abord eut recours aux fosses communes. Mais, le développement de nouvelles techniques de mise à mort augmenta fortement le nombre de morts. Il fallait donc trouver un autre moyen de se débarrasser de ce si grand nombre de morts. C est la raison pour laquelle ils ont recours à des fours crématoires (four qui permet d incinérer les corps). Bilan 1) L acheminent du juif, de sa propriété à sa mort Depuis son domicile, l homme juif pouvait se faire tuer de plusieurs manières. En effet, depuis son domicile, lors d une rafle tel que celle du 16 ou, du 17 Juillet 1942 à Paris, les nazis allaient arrêter les juifs chez eux pour les emmener dans des camps de transit tels que celui de Drancy ou encore, celui de Romainville ou le célèbre vélodrome d hiver à Paris (XV ème arrondissement) et de 1941 à 1943, plus de juifs, dont près de enfants, furent internés dans les deux camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Ensuite, soit ils étaient envoyé dans un camps de concentration, tel que Gross- Rosen ou soit, ils étaient directement envoyés dans des camps d extermination, où

6 ils vivraient au maximum 9 mois (nombre de temps où l on reste au maximum avant d être exécuté). Mais au final, dans n importe quel camp, leur sort aurait été le même puisque les nazis avaient pour mission de tous les exterminer. Pour cela, ils ont eu l idée de transformer certains camps de concentration en camps d extermination et d utiliser le zyklon B afin d accélérer le processus de mise à mort. En clair, quelque soit où ils étaient envoyés, le sort était identique sauf pour certain qui ont pu s en tirer (environ 1,2 millions de survivant) De la persécution à l'extermination : L'engrenage du génocide Source : Nouvel Observateur Propos recueillis par Agathe Logeart Transcrits et traduits de l'anglais par Jamila et Serge Chauvin Né en 1943, Ian Kershaw est l'un des grands spécialistes du nazisme. Il enseigne l'histoire contemporaine à l'université de Sheffield. Il est notamment l'auteur de «Qu'est-ce que le nazisme?» (Folio-Gallimard, 1997) et de la monumentale biographie «Hitler» (2 tomes, Flammarion, 2000), qui fait désormais autorité. Le Nouvel Observateur. Comment l'allemagne nazie est-elle passée de la persécution des juifs au génocide? Ian Kershaw. L'élimination des juifs est au cur de la conception nazie du monde. Dans une lettre de septembre 1919, Hitler dit déjà que l'«éloignement» (Entfernung) des juifs doit être le but ultime de tout gouvernement national. Il doit être atteint par un programme raisonné reposant sur une législation ségrégationniste, mais aussi sur

7 une expulsion des juifs d'allemagne. Il n'avait rien contre les pogroms, mais il n'y voyait qu'un «antisémitisme passionnel» alors qu'il défendait un «antisémitisme rationnel». Prétendre que, dès cette date, il envisageait une extermination pure et simple serait abusif. Mais, pour Hitler, les juifs étaient à la fois responsables de la Première Guerre mondiale, de la révolution bolchevique et du capitalisme de Wall Street. La mentalité génocidaire est déjà présente dès 1924 dans «Mein Kampf». Hitler, hanté par l'humiliation de la défaite de 1918, y explique que si, dès le début de la Grande Guerre, on avait gazé «Hébreux», le sacrifice des vies allemandes aurait été évité. N. O. Dans les années 1930, la politique nazie a d'abord consisté à expulser les juifs d'allemagne, à les forcer à émigrer I. Kershaw. Oui. Il s'est agi d'un processus de radicalisation croissante. A partir de 1939, avant même l'éclatement du conflit, les nazis ont pensé que la guerre aboutirait à l'annihilation physique des juifs. Mais ils ne savaient pas encore comment. L'expansionnisme allemand provoque la conquête de nouveaux territoires à forte population juive. 3 millions pour la seule Pologne! Que faire de ces juifs? On envisage la création d'une «réserve» en Pologne. Mais il n'y aurait pas assez de place. On projette de les déporter à Madagascar, ce qui implique une mortalité massive et relève à l'évidence d'une volonté génocidaire. Mais l'angleterre a la maîtrise des mers, et l'idée est abandonnée. Pendant l'hiver , alors que l'allemagne prépare l'opération Barbarossa (l'attaque contre l'union soviétique, qui sera lancée en juin 1941), on examine la possibilité d'une déportation des juifs dans les régions arctiques de l'urss, à l'issue d'une victoire que les Allemands imaginent encore rapide. Soumis à un travail forcé dans des camps, les juifs finiraient par mourir d'épuisement ou de malnutrition. Les quelques survivants seraient tués. L'idée d'une extermination accélérée n'apparaît que lorsque l'allemagne se révèle incapable de vaincre rapidement l'union soviétique. N. O. L'extermination systématique d'un groupe humain avait déjà été expérimentée avec celle des handicapés. C'était le projet T4 I. Kershaw. La décision d'euthanasier les handicapés mentaux et physiques a été prise directement par la Chancellerie du Führer. Les organisateurs avaient des bureaux au 4, Tiergartenstrasse, à Berlin, d'où le nom de «projet T4». Ce projet, lancé en 1939, a commencé avec la décision de mettre fin aux souffrances d'un enfant gravement handicapé et a ensuite pris une ampleur typique de la surenchère nazie. Cet enfant, dont le nom était Knauer, vivait près de Leipzig. Sa famille a sollicité par écrit l'autorisation de Hitler pour pratiquer une euthanasie. Hitler accepte. Dès l'été 1939, on envisage d'étendre cette pratique à tous les patients des asiles, considérés comme des bouches inutiles, «indignes de vivre». A l'automne, Hitler donne secrètement au chef de la Chancellerie du Führer, Philipp Bouhler, et à son médecin personnel, Karl Brandt, l'autorisation écrite (sur son propre papier à lettres et signée de sa main) de lancer le programme d'euthanasie. Il aboutit à la mort de

8 70000 à personnes au moins et prend fin tout aussi secrètement l'été 1941, après les protestations de l'évêque de Münster. Mais T4 a permis d'expérimenter des méthodes d'extermination, notamment le gazage au monoxyde de carbone, qui vont bientôt être employées pour l'extermination des juifs dans les camps de Pologne. A l'automne 1941, les principaux responsables du projet T4 sont dépêchés en Pologne orientale, dans la région de Lublin, pour mettre sur pied le premier camp d'extermination du secteur: Belzec. Avec la création de deux autres camps de la mort, Sobibor et Treblinka, Belzec formera à partir de l'été 1942 l'aktion Reinhard, ainsi appelée en hommage à Reinhard Heydrich: c'est le plan d'extermination de tous les juifs de Pologne. N. O. Avant cela, les Einsatzgruppen ont procédé à des massacres massifs de juifs sur le front de l'est I. Kershaw. En effet. Dans le cadre de la préparation de l'attaque contre l'urss, on a créé quatre «détachements spéciaux» des forces de police, comptant un total d'environ 3000 hommes. Ils suivent l'avancée des troupes allemandes en Union soviétique avec pour mission de «neutraliser» c'est-à-dire anéantir tous les groupes susceptibles de constituer une menace pour le régime nazi, notamment les juifs. Dès les premiers jours de l'invasion, les Einsatzgruppen raflent et tuent tous les juifs de sexe masculin dans les villages conquis. Et puis d'un seul coup, fin juillet ou début août 1941, ils se mettent à massacrer également les femmes et les enfants. Cette dimension nouvelle des meurtres de masse fait suite à une série de rencontres entre Himmler et Hitler dont nous ignorons la teneur exacte, mais qui semble avoir abouti à une radicalisation brutale du génocide. Dès septembre 1941, on tue plus de femmes que d'hommes. La décision de cette escalade a sans doute été prise fin juillet et transmise oralement en août par Himmler aux chefs des SS. Au même moment s'intensifie l'envoi dans ces régions de bataillons de police, car les premières unités n'auraient pas suffi pour commettre de tels massacres. Ils raflent les juifs, les rassemblent dans un endroit isolé et les mitraillent. Mais Himmler n'est pas satisfait. La méthode qui aboutit à la mort de centaines de milliers de personnes démoralise les meurtriers. On signale des cas de dépression nerveuse et d'alcoolisme. Himmler lui-même assiste à l'une de ces tueries, en août 1941 près de Minsk. Eclaboussé de sang, il est pris de nausée. Il convient donc de trouver de nouvelles méthodes d'extermination, plus rationnelles, et qui resteraient secrètes. Pendant l'été 1941, on envisage de convertir des camions en chambres à gaz en utilisant les gaz d'échappement. La technique a déjà été employée en Pologne en 1940 pour des «euthanasies». A l'automne, on règle les «questions techniques». En décembre, on expérimente la méthode sur des juifs dans la localité polonaise de Chelmno. Puis on se met à édifier des installations permanentes à Belzec, destinées au gazage par monoxyde de carbone, comme lors du programme T4. On passe dans les mois suivants au génocide programmé, en décidant d'éliminer tous les juifs présents en Europe occupée à partir de l'été N. O. A quel niveau ont été prises ces décisions?

9 I. Kershaw. L'idée que le génocide se serait produit à l'insu de Hitler est tout bonnement absurde. Il a été impliqué à chaque étape du processus: le boycott des commerces juifs en 1933, les lois discriminatoires de Nuremberg en 1935, les pogroms de 1938 Jusqu'en 1945, il n'a cessé de répéter sa fameuse «prophétie» de 1939 où, pour le sixième anniversaire de son arrivée au pouvoir, il prédisait qu'une guerre aboutirait non à la destruction du Reich, mais à celle de la communauté juive tout entière. La décision d'imposer le port de l'étoile jaune aux juifs allemands (18 août 1941) n'a pu être prise que par Hitler, et c'est bien ainsi que tout le monde l'a compris à l'époque. N. O. Vous écrivez pourtant dans votre biographie de Hitler qu'il s'est un temps opposé à la déportation des juifs du Reich I. Kershaw. Oui, c'est vrai jusqu'à l'été Hitler considérait en effet les juifs comme des otages garantissant la neutralité des Etats-Unis. Et il espérait encore une victoire rapide sur l'urss. Dès que la guerre serait gagnée, il comptait déporter vers l'est tous les juifs du Reich. Mais dès le mois d'août le conflit s'enlise. En août 1941, Staline déporte au Kazakhstan et en Sibérie environ Allemands établis dans la vallée de la Volga depuis le xviiie siècle. Les dirigeants nazis pressent Hitler de prendre des mesures de représailles. De plus, certains gauleiters (gouverneurs) n'ont qu'une hâte: se débarrasser des juifs encore présents sur les territoires qu'ils contrôlent, sous prétexte qu'il s'agit de saboteurs, d'espions, d'ennemis de l'intérieur ou qu'ils occupent des maisons où l'on compte reloger des citoyens allemands dont les habitations ont été détruites dans les bombardements A la mi-septembre, face à ces pressions conjointes, Hitler, après une nouvelle entrevue avec Himmler, accepte donc la déportation vers l'est des juifs du Reich: ceux d'allemagne, d'autriche et de Tchécoslovaquie. N. O. Selon vous, une rencontre décisive entre Hitler et Himmler se tient le 16 septembre 1941 dans le quartier général du Führer en Prusse. Que s'y est-il passé? I. Kershaw. C'était une réunion secrète. Il n'en existe aucune trace écrite. Mais dès le 18 septembre Himmler informe le gauleiter de Pologne occidentale, Arthur Greiser, que Hitler a décidé de déporter les juifs présents sur le territoire du Reich. Greiser doit donc s'attendre à voir arriver juifs sur le territoire qu'il administrait, alors que lui-même n'a pas été autorisé à déporter «ses» juifs en Pologne méridionale. Le principal ghetto local, à Lodz, est déjà surpeuplé. On lui concède donc le droit de se débarrasser des juifs «inaptes au travail». C'est ainsi qu'en décembre 1941 on se met à utiliser pour la première fois les camions de gazage. Encore une fois, tout se fait par étapes, dans une surenchère progressive aboutissant au génocide. Au cours de la conférence de Wannsee, le 20 janvier 1942, il est décidé de déporter vers l'est les juifs «aptes au travail». Ceux qui ne mourront pas d'épuisement seront tués.

10 C'est une étape supplémentaire vers le génocide total. Mais à ce stade il n'existe pas encore de programme génocidaire global. Même pour les juifs de Pologne, il ne démarre qu'au mois de mars Au printemps est ordonnée la déportation des juifs slovaques (les premiers non-originaires de Pologne ou d'union soviétique) vers les camps d'extermination, notamment Auschwitz-Birkenau. En mai-juin, la politique d'extermination est étendue à toute l'europe nazifiée. C'est vers juillet 1942 que l'extermination devient totale, avec la déportation des juifs d'europe occidentale occupée. C'est la dernière étape vers la solution finale. N. O. Paradoxe: Hitler proclame sa volonté d'éliminer les juifs, mais sa mise en oeuvre, elle, doit rester secrète I. Kershaw. Hitler avait le goût du secret. Dès janvier 1940, il avait avisé ses services de ne dire aux gens que ce qu'ils avaient besoin de savoir. Et puis, malgré l'antisémitisme endémique en Allemagne, peu d'allemands nourrissaient envers les juifs des intentions génocidaires. Pour la plupart d'entre eux, le massacre de dizaines de milliers de femmes et d'enfants, le recours aux chambres à gaz auraient paru inacceptables. En 1943, à propos de l'extermination des juifs, Himmler, ministre de l'intérieur du Reich, déclare à des dirigeants SS: «C'est une page glorieuse de l'histoire qui n'a jamais été écrite et ne le sera jamais.» C'est l'un des rares cas où il évoque explicitement l'extermination des juifs, y compris des femmes et des enfants, expliquant qu'ainsi la «race juive» ne pourrait plus se reproduire. Hitler, lui, n'en parlait jamais explicitement. Dans cette horrible déclaration, Himmler exhortait les SS à s'endurcir face au spectacle des cadavres et prétendait que jamais les SS ne tireraient un profit matériel de la situation. C'est un mensonge éhonté: en fait, ils rackettaient massivement les déportés. Himmler ajoutait que l'extermination était une tâche terrible mais nécessaire, que ses auteurs pouvaient en être fiers. Contrairement à Hitler, qui n'a jamais visité un camp d'extermination, Himmler est allé plusieurs fois à Auschwitz. Il a été impressionné par l'efficacité de la machine d'extermination et en a félicité les responsables. N. O. Quand les Alliés ont-ils su de façon certaine qu'il s'agissait d'une extermination de masse? Est-il pertinent de leur reprocher de ne pas être intervenus pour faire cesser cette barbarie? I. Kershaw. Les premières informations concernant des massacres de juifs en août 1941, interceptées par les services de renseignement britanniques qui déchiffrent les dépêches allemandes, fournissent la preuve du massacre de milliers de juifs. Mais elles ne suffisent pas à donner une vision d'ensemble du génocide. Ensuite, pendant l'été 1942, les gouvernements britannique et américain reçoivent un télégramme de Gerhart Riegner, représentant du Congrès juif mondial en Suisse. Ce texte dévoile l'existence d'un programme d'extermination de masse. Churchill et Roosevelt, selon toute vraisemblance, en ont connaissance.

11 La Chambredes Communes rend même hommage aux juifs assassinés. Ces informations sont prises très au sérieux par les Alliés. Mais certains demeurent sceptiques quant à la fiabilité des informations venant de Pologne. Même si elles révèlent l'existence de massacres à grande échelle, les Alliés ne saisissent ni l'ampleur ni la réalité concrète de cette mécanique d'extermination. Ce n'est qu'une fois la guerre terminée qu'on appréhendera le génocide dans toute son horreur. Quand, en août 1944, les avions de reconnaissance américains prennent des photos de Birkenau, on ne sait pas les interpréter. Les Alliés bombardent certes Monowitz, cette grande installation industrielle située à quelques kilomètres seulement d'auschwitz. Mais c'est un objectif militaire: Monowitz produit du pétrole synthétique. Les Alliés auraient-ils pu bombarder les installations d'extermination et interrompre ainsi le génocide? C'est possible, mais on peut douter de la réussite d'une telle opération. Les avions bombardiers n'étaient pas capables d'une telle précision. Au demeurant, pour Roosevelt et Churchill, la fin du génocide n'était pas une priorité. La priorité, c'était la victoire et l'écrasement de l'allemagne nazie qui entraîneraient la fin du génocide. Les Tsiganes Il est très difficile de dénombrer précisément les Tsiganes victimes du nazisme. Les évaluations oscillent de à morts ont été déportés à Birkenau à partir de février Hommes, femmes et enfants n'étaient pas séparés et vivaient dans un camp à part. Beaucoup sont morts du typhus. En mai 1944, il reste 6000 Tsiganes, qui se révoltent lorsque l'ordre est donné de les liquider. Certains sont envoyés vers d'autres camps de concentration sont gazés. Lexique

12 Aktion : termes utilisés pour désigner diverses opérations de déportation et d extermination, comme par exemple l euthanasie des malades mentaux. Aktion Reinhard (orthographié aussi Aktion Reinhardt) est un nom de code qui désigne l'extermination systématique des Juifs, des Roms, des Sintis et des Yéniches du Gouvernement général en Pologne pendant la période du Troisième Reich. C'est dans le cadre de l'action Reinhard qu'ont été exterminés plus de deux millions de Juifs entre mars 1942 et octobre 1943 ainsi que près de Roms des cinq districts du Gouvernement général (Varsovie, Lublin, Radom, Cracovie et en Galicie) dans les trois camps d'extermination de Belzec, Sobibor et Treblinka (voir Shoah). Aryen : ce sont des gens blonds aux yeux bleus qui représentaient les éléments supérieurs de l humanité. Aryanisation : il s agit d éliminer l influence des Juifs dans l économie, en Allemagne puis dans l Europe occupée, en transférant les biens juifs dans les mains«aryennes». Camp de concentration : c est dès 1933 que la police politique ouvre le premier camp de concentration à Dachau pour enfermer les opposants politiques puis les homosexuels et de façon épisodique, les Juifs. Ils sont censés servir à la rééducation des détenus et on peut encore en sortir vivant. De 1938 à 1942, de nouveaux camps sont construits pour contenir l afflux de déportés de toute l Europe, et les conditions de détention se dégradent. A partir de 1942, les prisonniers sont soumis au travail forcé. Camp d extermination : lieu de l extermination de masse des Juifs, il constitue un terminus ferroviaire dont les quais mènent à des chambres à gaz. Chambre à gaz : la première chambre à gaz est utilisée pour l euthanasie des malades mentaux. Le gaz utilisé est le monoxyde de carbone ou le Zyklon B. Les corps sont ensuite brûlés dans des fours crématoires ou ensevelis dans des fosses. Crime contre l humanité : défini dans les accords de Londres signés par les Alliés le 8 août 1945, en vue du procès des criminels nazis qui se tient à Nuremberg. Il recouvre «l assassinat, l extermination, la réduction en esclavage, la déportation et tout acte inhumain commis contre toutes les populations civiles, avant ou pendant la guerre, ou bien les persécutions pour des motifs politiques, raciaux ou religieux» Einsatzgruppen («groupes spéciaux») : unités mobiles formées de policiers et de SS qui, lors de l invasion de la Pologne à l automne 1939, enferment la population juive dans les ghettos, la soumettent au travail forcé. A partir de l invasion de l URSS, en juin 1941, ces unités sont chargées de massacrer les Juifs. De 1940 à 1943, les Einsatzgruppen assassinèrent plus d'un million de personnes, essentiellement des Juifs et, à partir du 22 juin 1941, des prisonniers de guerre soviétiques. Leur action fut la première phase de la Shoah, dans un premier temps les fusillades (appelée Shoah par balles), et dans un deuxième temps les camions à gaz itinérants, avant la mise en place des camps d'extermination pour la première vague en 1941 et parallèlement à ceux-ci pendant la deuxième vague en 1942 Génocide : c est l Américain Raphael Lemkin en 1944 qui utilise ce mot pour désigner «la pratique de l extermination de nations et de groupes ethniques», c est-

13 à-dire l extermination des Juifs par les nazis. Dès 1948, l ONU adoptait une convention pour prévenir et punir le crime de génocide. Gestapo : ( police secrète d État) police politique créée en avril Elle passe sous l autorité de Himmler en A partir de juin 1936, Himmler est nommé Reichsführer SS et chef de toutes les polices. Ghetto : nom initialement donné au quartier juif de Venise, entouré de murs et de portes en Les nazis réinventent la pratique de l isolement de quartiers juifs dès l invasion de la Pologne, avec le ghetto de Piotrkow. Häftling : il désigne d abord le détenu allemand dans un camp de concentration puis l ensemble des détenus dans les camps, Juifs et non Juifs. En tout, hommes, femmes et enfants auraient été déportés entre septembre 1939 et janvier 1945 dans les camps de concentration. Holocauste : il désigne un sacrifice sanglant exécuté dans un but religieux, un sacrifice où l on brûle la victime entière. Il fait son apparition pour désigner la destruction des Juifs. Judenrat : conseil juif, formé souvent de notables, à qui les Allemands confient l administration de chaque ghetto à partir de novembre Kapo : détenu chargé de commander les autres détenus, dans les camps de concentration. Kommando : lieu de détention dépendant d un camp de concentration regroupant des prisonniers travaillant dans une usine. Krematorium : four crématoire. Il s agit d énormes installations comportant des fours d incinération et des pièces destinées au gazage. Lebensraum (espace vital) : selon l expression d Hitler, l Allemagne doit étendre son territoire, par la force, afin d assurer son développement. Marches de la mort : devant l avancée des troupes alliées, les nazis, à partir de l été 1944 et jusqu aux derniers jours de la guerre, entraînent des dizaines de détenus sur les routes vers d autres camps. Beaucoup mourront d épuisement et de faim, ou par exécutions massives. Environ détenus des camps nazis ont péri ainsi. Négationnistes : désigne ceux qui nient l existence des chambres à gaz. RSHA : office central de sécurité du Reich fondé le 27 septembre 1939 par Himmler, il regroupe l ensemble des services des polices. Sélection : effectuée à l arrivée des convois de Juifs à Auschwitz, la sélection réalisée par des médecins nazis distingue ceux qui sont aptes au travail forcé et les inaptes sont immédiatement gazés. Shoah : terme qui désigne le génocide des Juifs en Europe. Solution finale : permet aux nazis de désigner l extermination des Juifs. Sonderkommando : commando spécial. Il sert à désigner le kommando des Juifs contraints de vider les chambres à gaz et d incinérer les cadavres. Les Sonderkommandos (initialement Krematoriumskommandos, les commandos du crématoire) étaient des unités de travail dans les camps d'extermination, composées de prisonniers, Juifs dans leur très grande majorité, forcés à participer au processus de la solution finale. Leur rôle étant de vider les chambres à gaz, arracher les dents

14 en or, couper les cheveux des morts et d'incinérer les cadavres dans les fours crématoires et les fosses. SS : créée en 1923, la SS est alors la garde de Hitler. Puis elle devient la police du Reich en A partir de 1937, elle est chargée de la gestion de l univers concentrationnaire. Traitement spécial : formule employée par les nazis pour désigner le gazage des Juifs. Waffen SS : Ces troupes fournissent le personnel de surveillance des camps de concentration. Wehrmacht : elle a participé à l extermination des Juifs, à la destruction des villages, aux déportations Zyklon B : nom donné à l acide cyanhydrique, il est employé pour gazé les Juifs à Auschwitz à partir de juin Cinq minutes seulement étaient nécessaires pour tuer les hommes, les femmes et les enfants, entassés par centaines dans les chambres à gaz.

I) La politique nazie d extermination

I) La politique nazie d extermination I) La politique nazie d extermination La Seconde guerre mondiale a été marquée par l extermination de 10 millions de personnes par les nazis. Les Juifs en particulier ont été les victimes d un génocide

Plus en détail

III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides?

III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides? III. Comment les nazis ont-ils organisé ces deux génocides? Dans les régions occupées par l URSS, des divisions SS les Einsatzgruppen) massacrent systématiquement les Juifs à partir de 1941. Ils sont gazés

Plus en détail

Glossaire 3 : 3 Ressources :

Glossaire 3 : 3 Ressources : Le vocabulaire concernant l extermination des Juifs d Europe par les nazis Le régime nazi a, de 1941 à 1945, mis en œuvre sa décision planifiée de destruction des populations juives d Europe. L objectif

Plus en détail

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement

Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chap. 5 : la 2 nd guerre mondiale : une guerre d anéantissement Pourquoi parle-t-on de la 2 nd guerre mondiale comme d une guerre d anéantissement Chanson : Nuit et brouillard de Jean Ferrat http://www.youtube.com/watch?v=94yoxycqo6s

Plus en détail

Chapitre 4 LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Chapitre 4 LA SECONDE GUERRE MONDIALE Chapitre 4 LA SECONDE GUERRE MONDIALE Pourquoi la Seconde guerre mondiale est-elle une guerre d anéantissement? I. Un affrontement planétaire A. Les grandes phases de la guerre ...................... 1

Plus en détail

La IIe Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides Introduction : «radicalisation de la violence» une guerre d anéantissement

La IIe Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides Introduction : «radicalisation de la violence» une guerre d anéantissement H2.1 : Guerres mondiales et espoirs de paix. La II e Guerre mondiale, une guerre d anéantissement et génocides. Introduction : Si la 1 ère guerre mondiale fut la première guerre totale, la 2 ème GM, par

Plus en détail

La politique d'extermination nazie. Les ghettos

La politique d'extermination nazie. Les ghettos La politique d'extermination nazie Les ghettos Le regroupement des Juifs dans les ghettos (ici : le ghetto de Varsovie) Vivre dans le ghetto de Varsovie Les plus pauvres ne pouvaient se protéger du froid

Plus en détail

Chronologie comparée de la Shoah

Chronologie comparée de la Shoah Chronologie comparée de la Shoah Cadre général Le sort des Juifs en Europe En France 1933 1933 1933 30 janvier : Adolf Hitler chancelier 1 avril : journée de boycott des magasins juifs 7 avril : révocation

Plus en détail

LA SHOAH. Document du Mémorial de la Shoah. 2007

LA SHOAH. Document du Mémorial de la Shoah. 2007 LA SHOAH Document du Mémorial de la Shoah. 2007 Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 5 à 6 millions de Juifs européens ont été assassinés par l Allemagne nazie et ses complices. Le nombre des victimes,

Plus en détail

CHAPITRE 2 La Seconde Guerre mondiale : Guerre d anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes.

CHAPITRE 2 La Seconde Guerre mondiale : Guerre d anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes. CHAPITRE 2 La Seconde Guerre mondiale : Guerre d anéantissement et génocide des juifs et des Tziganes. INTRODUCTION ET RAPPELS Comme la Première Guerre mondiale, la seconde est une Guerre Totale qui implique

Plus en détail

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème

CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème CORRIGE DU LIVRET THEMATIQUE NIVEAU 3 ème LE NAZISME (1933-1945) DU TRAITE DE VERSAILLES A L ARRIVEE D HITLER AU POUVOIR PAGES 4-5 Comment Mussolini, nouveau dirigeant de l Italie est-il mis en valeur

Plus en détail

La Seconde Guerre mondiale : guerre d anéantissement et génocide des Juifs et des Tziganes.

La Seconde Guerre mondiale : guerre d anéantissement et génocide des Juifs et des Tziganes. Première S, histoire LMA, 2011-2012 Thème 2 La guerre au XXe siècle Question 1 Guerres mondiales et espoirs de paix Cours 2 La Seconde Guerre mondiale : guerre d anéantissement et génocide des Juifs et

Plus en détail

L'Holocauste. Table des matières. L Holocauste : aperçu

L'Holocauste. Table des matières. L Holocauste : aperçu L'Holocauste Table des matières The Holocaust: Theme Overview 1 Objets personnels Helena Zaleska 2 Auschwitz-Birkenau, 1944 3 Étoile de David 4 Gobelet de métal 5 Chaussure d enfant 6 L Holocauste : aperçu

Plus en détail

Dans nos classes. La Résistance et la Déportation dans les manuels. Classe de troisième. Les leçons : Collection. Auteurs (sous la direction de)

Dans nos classes. La Résistance et la Déportation dans les manuels. Classe de troisième. Les leçons : Collection. Auteurs (sous la direction de) Dans nos classes La Résistance et la Déportation dans les manuels Classe de troisième Les leçons : Belin, avril 2003. Eric Chaudron, Remy Knafou. Leçons La 2 guerre mondiale. * Les grandes phases de la

Plus en détail

L antisémitisme et les premières actions contre les juifs

L antisémitisme et les premières actions contre les juifs L idéologie nazie Basée sur l idée d une race aryenne supérieure, l idéologie nazie s imposera à tous les niveaux dans l état allemand. Le parti nazi se base sur toute une série de principes. L ensemble

Plus en détail

Dossier VI. Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises

Dossier VI. Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises 1 Dossier VI Le XX ème siècle et le monde actuel (1 ère partie) Questions appelant des réponses concises A/ Les guerres au XX ème siècle 1 La Première Guerre mondiale (la «Grande Guerre») a) Quelles sont

Plus en détail

Les camps de concentration et d extermination nazis : quelle organisation spatiale? L exemple d Auschwitz. DIAPO I :

Les camps de concentration et d extermination nazis : quelle organisation spatiale? L exemple d Auschwitz. DIAPO I : Les camps de concentration et d extermination nazis : quelle organisation spatiale? L exemple d Auschwitz. DIAPO I : Les camps de concentration et d extermination nazis : quelle organisation spatiale?

Plus en détail

1er sept. 1939 Les troupes allemandes... C'est le début de la Seconde Guerre mondiale.

1er sept. 1939 Les troupes allemandes... C'est le début de la Seconde Guerre mondiale. Le contexte historique : la France pendant la Seconde Guerre mondiale Complétez la chronologie suivante. Vous pouvez vous référer au site http://www.e-chronologie.org/monde/ww2.php 1er sept. 1939 Les troupes

Plus en détail

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique

1 ère partie - Avant la libération, le contexte historique A l'est - En janvier 1944, débute l'offensive soviétique qui entraîne la retraite de la Wehrmarcht de ses alliés. En juillet 1944, l'armée rouge, désormais supérieure en effectifs et en armements, pénètre

Plus en détail

De la Shoah à Douadic

De la Shoah à Douadic 1/7 De la Shoah à Douadic Introduction : les équivoques du vocabulaire Shoah est un terme hébreu signifiant «catastrophe». Il s'est imposé pour qualifier l'extermination des Juifs d'europe par les Nazis

Plus en détail

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche

Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) Dates : 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Histoire Leçon 15 La marche vers la guerre ( 1938 / 1939) 1936 : remilitarisation de la Rhénanie 1938 : Anschluss de l Autriche Septembre 1939 : début de la deuxième guerre mondiale Anschluss : annexion

Plus en détail

Timothy Snyder La réalité ignorée de l'extermination des juifs

Timothy Snyder La réalité ignorée de l'extermination des juifs Timothy Snyder La réalité ignorée de l'extermination des juifs À nous focaliser sur Auschwitz et le goulag généralement considérés comme les symboles adéquats, voire ultimes, du fléau des massacres collectifs,

Plus en détail

III) La Seconde Guerre mondiale (5)

III) La Seconde Guerre mondiale (5) III) La Seconde Guerre mondiale (5) 1) La Seconde Guerre Mondiale : une radicalisation de la guerre totale? (3) 1.1) les grandes phases de la guerre a) les victoires de l'axe (1939-1942) b) le reflux de

Plus en détail

Brevet Blanc d'histoire Géographie Education Civique Mardi 17 Avril 2012

Brevet Blanc d'histoire Géographie Education Civique Mardi 17 Avril 2012 Brevet Blanc d'histoire Géographie Education Civique Mardi 17 Avril 2012 (Rappel : la maîtrise de la langue (orthographe et expression écrite) est notée sur 4 points) Pour la première partie, le candidat

Plus en détail

L'ORIGINE DU MYTHE LE MYTHE DES «CHAMBRES A GAZ» REMONTE A 1916. Jessie Aitken

L'ORIGINE DU MYTHE LE MYTHE DES «CHAMBRES A GAZ» REMONTE A 1916. Jessie Aitken L'ORIGINE DU MYTHE LE MYTHE DES «CHAMBRES A GAZ» REMONTE A 1916 Jessie Aitken Le mythe des gazages des juifs durant la seconde guerre mondiale n'est que le produit de recyclage du mythe du gazage des Serbes

Plus en détail

27 Janvier : Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste

27 Janvier : Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste 27 Janvier : Journée internationale de commémoration en mémoire des victimes de l'holocauste "Le bourreau tue toujours deux fois, la seconde fois par l'oubli" (Elie Wiesel) Quand ils ont arrêté les communistes,

Plus en détail

Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l Humanité

Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l Humanité Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l Humanité Lycée Français de Varsovie Dossier réalisé par A. Léonard, professeur d Histoire-Géographie. «Il y a soixante ans,

Plus en détail

Document 7. 13. Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important?

Document 7. 13. Pourquoi ce discours de 1995 marque-t-il un moment important? Pages 77-78. Passage en italique. «Je crois devoir attirer votre attention sur le fait qu en exécution des ordres reçus du commandeur des SS, les arrestations ont été opérées uniquement par la police française

Plus en détail

La seconde guerre mondiale

La seconde guerre mondiale CM2 Découverte du monde Histoire Compétences : La violence du XXe siècle : les deux conflits mondiaux La seconde guerre mondiale - À partir de l étude de cartes et de documents statistiques, comprendre

Plus en détail

L A P O L I C E A L L E M A N D E E N F R A N C E O C C U P E E ( 1 9 4 0-1 9 4 4 )

L A P O L I C E A L L E M A N D E E N F R A N C E O C C U P E E ( 1 9 4 0-1 9 4 4 ) 1 L A P O L I C E A L L E M A N D E E N F R A N C E O C C U P E E ( 1 9 4 0-1 9 4 4 ) Une étude des camps d'internement français ayant existé durant l'occupation ne peut, à mon sens, être faite sans que

Plus en détail

ENSEIGNER LA DEPORTATION ET L EXTERMINATION

ENSEIGNER LA DEPORTATION ET L EXTERMINATION ENSEIGNER LA DEPORTATION ET L EXTERMINATION Enseigner la déportation n est pas une tâche facile et ce pour différentes raisons. Mais deux approches sont fondamentales et complémentaires pour faire en sorte

Plus en détail

Dr. Josef Bühler (1904-1948)

Dr. Josef Bühler (1904-1948) Les participants à la Conférence de Wannsee Dr. Josef Bühler (1904-1948) Secrétaire d État Administration du Gouverneur Général à Cracovie En tant qu adjoint permanent du Gouverneur Général Hans Frank

Plus en détail

Brève histoire de l Holocauste aux Pays-Bas

Brève histoire de l Holocauste aux Pays-Bas Brève histoire de l Holocauste aux Pays-Bas La présence juive aux Pays-Bas En 1579, l abolition de l Inquisition par la République hollandaise fait de ce pays une terre d accueil par excellence pour les

Plus en détail

De la discrimination à l extermination

De la discrimination à l extermination De la discrimination à l extermination La crise des années trente a réveillé en France l antisémitisme qui sommeillait depuis l affaire Dreyfus. Les groupes d extrême-droite mènent des campagnes dont la

Plus en détail

Pour en savoir plus sur l histoire des Juifs de Vire, sur Lublin, Majdanek, Belzec, l Aktion Reinhard rdv sur www.memoire-viretuelle.fr.

Pour en savoir plus sur l histoire des Juifs de Vire, sur Lublin, Majdanek, Belzec, l Aktion Reinhard rdv sur www.memoire-viretuelle.fr. La «Shoah» qu est-ce que c est? Un génocide. Presque six millions de morts. Difficile de réaliser. Personne peut-être ne parvient à le faire Contre toute attente, la Shoah s est aussi passée à Vire. Vingt

Plus en détail

COMPTE RENDU DU STAGE ACADEMIQUE AU MEMORIAL DE LA SHOAH A PARIS ET A CRACOVIE (I)

COMPTE RENDU DU STAGE ACADEMIQUE AU MEMORIAL DE LA SHOAH A PARIS ET A CRACOVIE (I) COMPTE RENDU DU STAGE ACADEMIQUE AU MEMORIAL DE LA SHOAH A PARIS ET A CRACOVIE (I) du 11 au 14 février 2010 G. Sabatier, Lycée Claude Fauriel et IUFM de Saint-Etienne (42) L objectif de ce compte-rendu

Plus en détail

CONCOURS DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 2 005

CONCOURS DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 2 005 CONCOURS DE LA RÉSISTANCE ET DE LA DÉPORTATION 2 005 Le Comité creusois du concours de la Résistance et de la Déportation se propose, cette année encore, de vous aider à préparer le concours dont le thème

Plus en détail

1939-1945 : Les Allemands exterminent les Juifs

1939-1945 : Les Allemands exterminent les Juifs 1939-1945 : Les Allemands exterminent les Juifs Ivan JABLONKA Dans ce qui restera comme son chef-d œuvre, l historien Saul Friedländer retrace l exécution de la «solution finale de la question juive en

Plus en détail

LES OPEŁRATIONS DE TUERIES MOBILES ET LES CENTRES DE MISE AØ MORT DANS L EXTERMINATION DES JUIFS D EUROPE

LES OPEŁRATIONS DE TUERIES MOBILES ET LES CENTRES DE MISE AØ MORT DANS L EXTERMINATION DES JUIFS D EUROPE memoire-vivante55-8.1.08 - page 1 Bulletin de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation Trimestriel N o 55 Décembre 2007 2,50 e (Ce numéro aurait dû paraître en septembre 2007) SOMMAIRE Les opérations

Plus en détail

Voyage de mémoire. La Pologne. Du 2 au 7 mars 2014

Voyage de mémoire. La Pologne. Du 2 au 7 mars 2014 Voyage de mémoire La Pologne Du 2 au 7 mars 2014 Table des matières AVANT-PROPOS 3 LE PROGRAMME DU VOYAGE 4 LA SHOAH EN POLOGNE 5 CARTE DE LA POLOGNE 6 CRACOVIE 7 LE QUARTIER JUIF (CASIMIR) 7 8 L ANCIEN

Plus en détail

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)

Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945) Proposition de mise en œuvre des nouveaux programmes d histoire-géographie en 3 ème 2 ème partie : guerres mondiales et régimes totalitaires (1914-1945) Thème 3 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre

Plus en détail

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009.

Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. Révision de l ombudsman du texte sur le camp d extermination nazi de Sobibor en Pologne, diffusé au Téléjournal le 30 novembre 2009. SOMMAIRE Un plaignant estime que le Téléjournal du 30 novembre a commis

Plus en détail

SOUVIENS-TOI, N OUBLIE PAS ZAKHOR LO TICHKA H

SOUVIENS-TOI, N OUBLIE PAS ZAKHOR LO TICHKA H Fiche pédagogique n 3.2 SOUVIENS-TOI, N OUBLIE PAS ZAKHOR LO TICHKA H Une seule chose serait pire qu Auschwitz C est si le monde oubliait que cela a existé! Henry Appel, survivant de l Holocauste La cérémonie

Plus en détail

l HOLOCAUSTE Un guide de référence

l HOLOCAUSTE Un guide de référence Brève histoire de l HOLOCAUSTE Un guide de référence 1 Centre commémoratif de l Holocauste à Montreal 5151, chemin de la Côte-Sainte-Catherine (Maison Cummings) Montréal (Québec) H3W 1M6 Canada Téléphone

Plus en détail

Symphonie n 13. ou «Babi Yar» Dimitri Chostakovitch sur un poème de Evgueni Evtouchenko.

Symphonie n 13. ou «Babi Yar» Dimitri Chostakovitch sur un poème de Evgueni Evtouchenko. Symphonie n 13. ou «Babi Yar» Dimitri Chostakovitch sur un poème de Evgueni Evtouchenko. Né en 1906 et mort à Moscou en 1975, Dimitri Chostakovitch est un compositeur russe et un pianiste majeur du 20

Plus en détail

Communiqué de presse. Les Voies de la Liberté. Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc

Communiqué de presse. Les Voies de la Liberté. Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc Exposition temporaire 2015 Mémorial National de la Prison de Montluc Les Voies de la Liberté Du 15 septembre 2015 au 28 mai 2016 Communiqué de presse Mémorial de la Shoah, CDLV82017 Le Mémorial En 2009,

Plus en détail

Documents et pistes d utilisation sur le thème «les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale.

Documents et pistes d utilisation sur le thème «les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Documents et pistes d utilisation sur le thème «les mémoires de la Seconde Guerre Mondiale. Approfondissement en accompagnement personnalisé T L / ES. Il s agit de deux journaux de la Résistance et d un

Plus en détail

II. La mise en place d un régime totalitaire, fasciste et raciste. 1. Comment Hitler met en place un État totalitaire et raciste?

II. La mise en place d un régime totalitaire, fasciste et raciste. 1. Comment Hitler met en place un État totalitaire et raciste? II. La mise en place d un régime totalitaire, fasciste et raciste 1. Comment Hitler met en place un État totalitaire et raciste? Extrait du film de propagande réalisé par Leni Riefenstahl, Le Triomphe

Plus en détail

Présentation du DVD Une petite fille privilégiée Un témoignage de Francine Christophe Une histoire dans l Histoire

Présentation du DVD Une petite fille privilégiée Un témoignage de Francine Christophe Une histoire dans l Histoire Présentation du DVD Une petite fille privilégiée Un témoignage de Francine Christophe Une histoire dans l Histoire Ce témoignage de Francine Christophe, expérience douloureuse d une partie de sa vie, «croise»

Plus en détail

Ancienne gare de déportation de Bobigny. Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales 05.12.2012

Ancienne gare de déportation de Bobigny. Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales 05.12.2012 Ancienne gare de déportation de Bobigny Rencontre avec les enseignants de Bobigny Connaître les ressources locales 05.12.2012 Sommaire : 1. Bobigny, une gare entre Drancy et Auschwitz 2. Après la guerre,

Plus en détail

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé)

Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Fiche de travail n 1 : la mise en place des régimes totalitaires (corrigé) Activité n 1 : compléter la chronologie en s appuyant sur les extraits de K7 vidéo Le MONDE L URSS L Italie L Allemagne 1914 Début

Plus en détail

Sommaire. Séquence 7 Histoire. Thème 1 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement, 1939-1945

Sommaire. Séquence 7 Histoire. Thème 1 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement, 1939-1945 Sommaire Histoire Thème 1 : La Seconde Guerre mondiale, une guerre d anéantissement, 1939-1945 Séance 1 La Seconde Guerre mondiale, un affrontement aux dimensions planétaires Séance 2 Séance 3 La bataille

Plus en détail

QUESTIONS FRÉQUENTES MÉMORIAL DE LA SHOAH, PARIS

QUESTIONS FRÉQUENTES MÉMORIAL DE LA SHOAH, PARIS QUESTIONS FRÉQUENTES MÉMORIAL DE LA SHOAH, PARIS Quand on parle de Shoah, de quoi et de quelle période historique parlet-on? Shoah est un terme hébreu signifiant catastrophe. Il est utilisé pour caractériser

Plus en détail

Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant

Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant INFORMATIONS Carrière des Fusillés Musée de la Résistance de Châteaubriant Le musée est situé route de Laval, à 2 km environ du centre de Châteaubriant (44), à la Sablière, carrière des fusillés. Horaires

Plus en détail

Leçon n 5 : «La Seconde Guerre Mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)»

Leçon n 5 : «La Seconde Guerre Mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)» Leçon n 5 : «La Seconde Guerre Mondiale, une guerre d anéantissement (1939-1945)» Introduction : Le 1 er septembre 1939, l Allemagne nazie attaque puis envahit la Pologne, c est le début de la Seconde

Plus en détail

Les Républicains Espagnols sous Vichy et l occupation

Les Républicains Espagnols sous Vichy et l occupation Les Républicains Espagnols sous Vichy et l occupation Après le drame de l agression contre leur République par une partie de l armée soutenus par les dictateurs européens, après l épreuve de l exode et

Plus en détail

HISTOIRE : 18 points dont 10 pour le paragraphe argumenté

HISTOIRE : 18 points dont 10 pour le paragraphe argumenté Collège René Long 74 540 Alby-sur-Chéran Page 1 Brevet blanc d Histoire et d Education Civique * Durée : 2 heures * Présentation et Orthographe : 4 points * Le candidat/ la candidate traitera l un de deux

Plus en détail

Dr Marcel Tenenbaum rescapé de la Shoah

Dr Marcel Tenenbaum rescapé de la Shoah D ix questions à Dr Marcel Tenenbaum rescapé de la Shoah La Caserne Dossin en bref... La Caserne Dossin est située à Malines en Belgique. C est à cet endroit que l on regroupa les Juifs de ce pays avant

Plus en détail

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015

Guide des expositions temporaires. Service Educatif Édition 2015 Guide des expositions temporaires Service Educatif Édition 2015 Résistance et Monde rural en Zone interdite 1940-1944 Le Musée de la Résistance de Bondues Le musée a pour vocation de transmettre ce que

Plus en détail

Films à la Fiche. NUIT ET BROUILLARD Un dispositif d alerte NUIT ET BROUILLARD

Films à la Fiche. NUIT ET BROUILLARD Un dispositif d alerte NUIT ET BROUILLARD Films à la Fiche NUIT ET BROUILLARD Un dispositif d alerte TH6790 Présentation Musique de l allemand Eisler, commentaire écrit par l ex-déporté Jean Cayrol et lu par Michel Bouquet, ce court métrage «de

Plus en détail

L ordre nazi : exploitation et extermination

L ordre nazi : exploitation et extermination C h a p i t r e 1 4 L ordre nazi : exploitation et extermination Point du programme Ce chapitre porte sur l occupation de l Europe pendant la Seconde Guerre mondiale et l instauration d un ordre nouveau

Plus en détail

Exposition Camps d internement du Limousin (1940-1944)

Exposition Camps d internement du Limousin (1940-1944) COMMUNIQUE DE PRESSE Exposition Camps d internement du Limousin (1940-1944) Du 11 mars au 20 avril 2013 au musée Edmond-Michelet Destinés à l origine à regrouper les étrangers «indésirables», les camps

Plus en détail

Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l Humanité

Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l Humanité Journée de la mémoire de l Holocauste et de la prévention des crimes contre l Humanité Lycée Français de Varsovie Dossier réalisé par A. Léonard, professeur d Histoire-Géographie. I. Quelques données générales

Plus en détail

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE

CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE CORRECTION BREVET BLANC 2015 PREMIER PARTIE/HISTOIRE 1/ en 1804 2/ le second empire 3/JULES FERRY 4/régime de Vichy : 1940/1944 La collaboration caractérise ce régime. Par exemple, la milice française

Plus en détail

Les dernières lettres de Marie Jelen

Les dernières lettres de Marie Jelen Les dernières lettres de Jelen Histoire de Jelen Jelen a dix ans lorsqu elle est arrêtée avec sa mère, le 16 juillet 1942, lors de la rafle du Vel d Hiv. Sa famille était juive, d origine polonaise. Elle

Plus en détail

SÉNAT PROPOSITION DE LOI

SÉNAT PROPOSITION DE LOI N 41 SÉNAT PREMIÈRE SESSION ORDINAIRE DE 1992-1993 Annexe au prunes verbal Je la séance du 10 novembre 1992. PROPOSITION DE LOI relative à la reconnaissance des crimes contre I'humanité commis par le régime

Plus en détail

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité

27 janvier 2015 Journée de la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l Humanité Monsieur le Maire, Eric LEJOINDRE Mesdames et Messieurs Les enseignants et représentants de l Education Nationale Mesdames et Messieurs les Présidents et représentants d associations patriotiques Mesdames

Plus en détail

Page 3: Editorial Page 4: Les crimes contre l Humanité par S.Saur Page 5: L Aktion T4, antichambre de l Horreur par S Delogu Page 8: De l

Page 3: Editorial Page 4: Les crimes contre l Humanité par S.Saur Page 5: L Aktion T4, antichambre de l Horreur par S Delogu Page 8: De l 1 Page 3: Editorial Page 4: Les crimes contre l Humanité par S.Saur Page 5: L Aktion T4, antichambre de l Horreur par S Delogu Page 8: De l antisémitisme aux sites d extermination par A. Tagnon Page 15:

Plus en détail

Le procès de Nuremberg et les autres procès des camps de concentration d Allemagne de l ouest

Le procès de Nuremberg et les autres procès des camps de concentration d Allemagne de l ouest Le procès de Nuremberg et les autres procès des camps de concentration d Allemagne de l ouest Stéphanie Schlüchter Avant-propos Ayant toujours été intéressée à la deuxième guerre mondiale et à la Shoah

Plus en détail

DISCOURS MADAME SIMONE VEIL. Présidente de la FONDATION POUR LA MEMOIRE DE LA SHOAH

DISCOURS MADAME SIMONE VEIL. Présidente de la FONDATION POUR LA MEMOIRE DE LA SHOAH DISCOURS DE MADAME SIMONE VEIL Présidente de la FONDATION POUR LA MEMOIRE DE LA SHOAH Athènes, le 30 janvier 2006 Journée nationale à la mémoire des héros et des martyrs de l Holocauste en Grèce Monsieur

Plus en détail

AVANT-PROPOS PAR JEAN-PAUL BODIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L'ADMINISTRATION DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS

AVANT-PROPOS PAR JEAN-PAUL BODIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L'ADMINISTRATION DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS AVANT-PROPOS PAR JEAN-PAUL BODIN, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL POUR L'ADMINISTRATION DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS Voilà plus de 70 ans, une tragédie effroyable ravagea notre continent. Au

Plus en détail

Le camp d extermination de Belzec

Le camp d extermination de Belzec Le camp d extermination de Belzec Noémie Moullet Avant-propos Malgré les difficultés évidentes, liées au choix d un sujet à la fois lourd et délicat, j ai tenu à mener à bien cette entreprise «périlleuse».

Plus en détail

Mémoire de la déportation

Mémoire de la déportation Mémoire (s) de la déportation 60 e anniversaire de la libération des camps et de la victoire sur le nazisme Édito.............................................. 2 Pour ne pas oublier 1945-2005 : 60 années

Plus en détail

SHOAH Repères et histoire

SHOAH Repères et histoire SHOAH Repères et histoire «Vous qui vivez en toute quiétude, bien au chaud dans vos maisons, n'oubliez pas que cela fut, non ne l'oubliez pas.» Primo LEVI Réalisation : Jacques DECALO, avec le concours

Plus en détail

Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945.

Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945. 1 Enquête sur LES RELATIONS INTERNATIONALES APR ÈS 1945. TITRE PREMIER : LES RELATIONS EST-OUEST. * Notion d'impérialisme*. I. Le climat général des relations entre les " Alliés ". (s'interroger ). Parcourir

Plus en détail

Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture POURQUOI

Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture POURQUOI Organisation des Nations Unies pour l éducation, la science et la culture POURQUOI enseigner l Holocauste? Publié en 2013 par l Organisation des Nations unies pour l éducation, la science et la culture

Plus en détail

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014

CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 CORRECTION BREVET PONDICHERY 2014 PREMIERE PARTIE : HISTOIRE (13 POINTS) 1. Questions (6 points) 1. A quels siècles correspond l «âge des églises gothiques»? (1 point) L «âge des églises gothiques» va

Plus en détail

LE 8 août 1942, Gerhart Riegner, un réfugié de Berlin, âgé de 30

LE 8 août 1942, Gerhart Riegner, un réfugié de Berlin, âgé de 30 LA «SOLUTION FINALE» 1942 LE 8 août 1942, Gerhart Riegner, un réfugié de Berlin, âgé de 30 ans, prépara un important télégramme destiné au rabbin Stephen S. Wise, le dirigeant juif américain le plus influent,

Plus en détail

CORRECTION BREVET BLANC 2

CORRECTION BREVET BLANC 2 CORRECTION BREVET BLANC 2 PARTIE 1: Histoire Question 1: Expliquer les repères qui correspondent aux dates suivantes: 622 / 1598. 622: l'hégire, Mahomet et ses compagnons quittent La Mecque pour Médine,

Plus en détail

***N 82. Cérémonie au monument international d'auschwitz-birkenau le 27 janvier 2005 Un événement qui interpellait le monde entier

***N 82. Cérémonie au monument international d'auschwitz-birkenau le 27 janvier 2005 Un événement qui interpellait le monde entier ***N 82 2005 L'histoire de la Shoah, massacre de millions de juifs, hommes, femmes, enfants, vieillards, pourchassés dans toute l'europe occupée par les nazis, suscite horreur et indignation. Au-delà de

Plus en détail

A u t e u r : P e r s o n n a g e s :

A u t e u r : P e r s o n n a g e s : Damien L. 3éme1 Auteur : Anne Frank Livre de poche. Edition Définitive. Personnages : - Anne Frank - Mr Otto Frank ou Pim : son père - Mme Frank ou Edith Hollander : sa mère - Margot : sa soeur - Mr Van

Plus en détail

memoire-vivante-special - 2.11.04 - page 38

memoire-vivante-special - 2.11.04 - page 38 memoire-vivante-special - 2.11.04 - page 38 memoire-vivante-special - 2.11.04 - page 39 Concours National 2004-2005 de la Résistance et de la Déportation THÈMES 1945 : libération des camps et découverte

Plus en détail

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous?

Où et quand cette photo a-t-elle été prise? Comment le devinez-vous? Les textes de l exposition «Dictature et démocratie» et le questionnaire pédagogique sont assez longs. Nous vous conseillons donc de répartir les fiches de travail entre vos élèves et de mettre les réponses

Plus en détail

CORRIGE DU CAHIER D HISTOIRE NIVEAU 3 ème LE MONDE DE 1918 A 1989

CORRIGE DU CAHIER D HISTOIRE NIVEAU 3 ème LE MONDE DE 1918 A 1989 CORRIGE DU CAHIER D HISTOIRE NIVEAU 3 ème LE MONDE DE 1918 A 1989 LA FAILLITE DE LA PAIX 1918-1939 PAGES 4-5 Quel nom porte ce traité? Le Traité de Versailles Comment l Allemagne le considère-t-elle? Comme

Plus en détail

De l Etat français à la IVème République (1940-1946)

De l Etat français à la IVème République (1940-1946) De l Etat français à la IVème République (1940-1946) Introduction : Présentation de la défaite : -En juin 1940, la chute de la IIIème République (1875-1940) accompagne la déroute militaire. -Le 10 juillet

Plus en détail

YAD VASHEM The Holocaust Martyrs and Heroes Remembrance Authority

YAD VASHEM The Holocaust Martyrs and Heroes Remembrance Authority YAD VASHEM The Holocaust Martyrs and Heroes Remembrance Authority The International School for Holocaust Studies ביה"ס המרכזי להוראת השואה יד ושם רשות הזיכרון לשואה ולגבורה La garde étude d un cas de déportation

Plus en détail

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale

TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS. Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale TROISIEME PARTIE LA FRANCE DE 1945 A NOS JOURS Bilan et mémoires de la seconde guerre mondiale Qu est-ce que ce film nous apprend sur l évolution de la mémoire de la Seconde Guerre mondiale en France?

Plus en détail

LES FUSILLADES MASSIVES DE JUIFS EN UKRAINE,

LES FUSILLADES MASSIVES DE JUIFS EN UKRAINE, DOSSIER PEDAGOGIQUE EXPOSITION LA SHOAH PAR BALLES LES FUSILLADES MASSIVES DE JUIFS EN UKRAINE, 1941-1944 2 Table de matières Aux jeunes visiteurs...p.3 1. Qui?...p.4 2. Comment?...p.7 3. Comment le sait-on?...p.9

Plus en détail

Une Journée à Auschwitz

Une Journée à Auschwitz Une Journée à Auschwitz V,oyage du 12 Décembre 2007 au Camp d'auschwitz-birkenau de la Classe de TMVM2 du Lycée Professionnel Guynemer Sommaire L'enrichissement personnel, Jérémy Piérard-Casier La création

Plus en détail

Livret de présentation. Mallette pédagogique "l'enfant et la shoah"

Livret de présentation. Mallette pédagogique l'enfant et la shoah Livret de présentation Mallette pédagogique "l'enfant et la shoah" Avec le soutien de la Fondation pour la mémoire de la Shoah Yad Layeled France 46, rue Raffet - 75016 Paris Tél : 01 45 24 20 36 Email

Plus en détail

UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON SORBONNE

UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON SORBONNE UNIVERSITE DE PARIS 1 - PANTHEON SORBONNE INSTITUT DE RECHERCHE ET D ETUDES SUPERIEURES DU TOURISME LA VALORISATION DES LIEUX DE MEMOIRE DE LA SHOAH EN FRANCE, ENTRE MEMOIRE ET PATRIMOINE CULTUREL Mémoire

Plus en détail

Éléments des crimes *,**

Éléments des crimes *,** des crimes *,** * Note explicative: La structure des éléments des crimes de génocide, des crimes contre l humanité et des crimes de guerre suit celle des dispositions correspondantes des articles 6, 7

Plus en détail

Le Journal d Anne Frank. De Julian Y. Wolf et Nagaoka Akiyoshi 1999. France/Grande-Bretagne/Irlande/Japon. 89 min. Animation. Couleurs.

Le Journal d Anne Frank. De Julian Y. Wolf et Nagaoka Akiyoshi 1999. France/Grande-Bretagne/Irlande/Japon. 89 min. Animation. Couleurs. Le Journal d Anne Frank De Julian Y. Wolf et Nagaoka Akiyoshi 1999. France/Grande-Bretagne/Irlande/Japon. 89 min. Animation. Couleurs. En juin 1942, Anne Frank fête ses 13 ans à Amsterdam. Son père lui

Plus en détail

Notions et principes à maîtriser

Notions et principes à maîtriser Capacités Connaître et utiliser les repères suivants : - La Seconde Guerre mondiale : 1939-1945 - La libération des camps d extermination : 1945 - Fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe : 8 mai 1945

Plus en détail

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.»

«Longtemps, j ai pris ma plume pour une épée : à présent, je connais notre impuissance.» Métonymie : image désuète de l instrument servant à écrire. Représentation traditionnelle et glorieuse du travail de l écrivain. Allusion à une époque révolue. Idée de durée, de permanence. edoublée dans

Plus en détail

L approche du TPIY des massacres à «grande échelle» : Réflexion sur l affaire Lukić & Lukić

L approche du TPIY des massacres à «grande échelle» : Réflexion sur l affaire Lukić & Lukić PORTAIL JUDICIAIRE DE LA HAYE L approche du TPIY des massacres à «grande échelle» : Réflexion sur l affaire Lukić & Lukić Andrea Ewing Introduction Même dans le contexte de la brutale guerre de Bosnie-Herzégovine

Plus en détail

Répression et persécution en France occupée 1940-1944 par Thomas Fontaine Avril 2008

Répression et persécution en France occupée 1940-1944 par Thomas Fontaine Avril 2008 Répression et persécution en France occupée 1940-1944 par Thomas Fontaine Avril 2008 URL stable (en Anglais) : http://www.massviolence.org/article?id_article=84 Version PDF (en Français) : http:/www.massviolence.org/pdfversion?id_article=84&lang=fr

Plus en détail

Ressources pour Faire la classe MÉMOIRE ET HISTOIRE DE LA SHOAH À L ÉCOLE

Ressources pour Faire la classe MÉMOIRE ET HISTOIRE DE LA SHOAH À L ÉCOLE Ressources pour Faire la classe MÉMOIRE ET HISTOIRE DE LA SHOAH À L ÉCOLE Ressources pour faire la classe Mémoire et histoire de la Shoah à l école Ministère de l Éducation nationale Pour aller plus loin

Plus en détail