DES PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES
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- Rodolphe Morel
- il y a 8 ans
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1 SANTÉ BUCCO-DENTAIRE DES PERSONNES ÂGÉES DÉPENDANTES Dr Benoît PERRIER Chirurgien dentiste (Saint Jean de Boiseau) Secrétaire Général de l UFSBD 1
2 L UFSBD en quelques mots Une Association loi 1901 Née en 1966 de la volonté de la profession dentaire - Conseil National de l Ordre des Chirurgiens-Dentistes - Confédération Nationale des Syndicats Dentaires - Union des Jeunes Chirurgiens-Dentistes / Union Dentaire - Union Nationale Etudiante des Chirurgiens-Dentistes Une notoriété nationale (DGS, la CNAM, l INPES, l INCa, la HAS, la CNSA ) Centre Collaborateur OMS Un réseau de chirurgiens-dentistes : 101 unions départementales et 21 unions régionales
3 L UFSBD en quelques mots Nos objectifs: La prévention, l éducation à la santé des patients, la promotion de la santé bucco-dentaire améliore la santé de la population. La place du chirurgien-dentiste doit être au cœur du parcours de santé de chaque Français, 3
4 Pourquoi agir auprès des personnes âgées dépendantes? Plus de 11 millions de personnes ont plus de 65 ans en France en 2012 En 2060, 1 habitant sur 3 sera âgé de plus de 65 ans soit environ 26 millions de personnes. UN ENJEU DE SANTE PUBLIQUE : - cible prioritaire notamment par un terrain médical fragile facilement déséquilibré - un environnement devant maintenir la santé et de la qualité de vie - la santé dentaire en interrelation intime avec la dénutritition, l estime de soi, des pathologies chroniques
5 Le programme de l UFSBD, cible : Personnes Agées Les expérimentations ont été faites dans les années 1990 et 2000 maintenant il faut passer à la généralisation des actions pour la santé des personnes dépendantes L UFSBD s engage à : Agir pour améliorer l hygiène et la santé bucco-dentaires des personnes âgées dépendantes en EHPAD Agir pour améliorer l hygiène et la santé bucco-dentaires des personnes âgées dépendantes à domicile Agir en prévention auprès des seniors et jeunes retraités et favoriser la création d un examen bucco-dentaire à 60 ans
6 Un projet complet avec AGIRC ARCO ( ) Analyse de 358 dépistages dans les établissements Agirc-Arrco A un bilan de la santé bucco-dentaire Une évaluation des besoins nécessaires pour le maintien de cette santé à un niveau compatible avec le qualité de vie et l alimentation Prenant en compte les habitudes d hygiène des résidents l évaluation des problèmes rencontrés. Constat des conséquences de ces difficultés dans le maintien d une hygiène bucco-dentaire suffisante.
7 Répartition par typologie de soins groupe d étude 1 n ont besoin que d un suivi sans soin et d une maintenance. groupe d étude 2 ont besoin de soins bucco-dentaires et d un dun suivi pouvant être assuré en milieu ordinaire (cabinet de ville). groupe d étude 3 ont besoin de soins en milieu spécialisé (centre hospitalier ). groupe d étude 4 ceux avec abstention thérapeutique
8 Ventilation de la population Le sex-ratio est tde 035(26%d h 0,35 d hommes, 74%d de femmes). L âge moyen est de 83 ans, Le GIR moyen est de 3,55
9 Répartition des pathologies générales Dans les pathologies générales é Les démences, dépressions, maladies d Alzheimer et AVC cumulés, représentent 47 % des pathologies. Une vigilance accrue pour ces patients concernés est nécessaire car ils ont des difficultés à prendre seuls en charge leur hygiène. Ils devront souvent être accompagnés. 1 patient sur 5 souffre de maladie cardio-vasculaire et 13 % de diabète. Dans ces pathologies, le risque induit par une mauvaise hygiène est important
10 Hygiène bucco-dentaire 52% des patients on des problèmes parodontaux ( gencives) 32% des résidents ont une prothèse adjointe 23% ont une prothèse totale il faut souligner la meilleure qualité de l hygiène des patients atteints de cardiopathies et d HTA même si ces patients sont très âgés car ils conservent une plus grand autonomie.
11 GIR, typologie de soin et hygiène bucco-dentaire 80% sans difficulté de prise en charge Parmi les personnes hébergées, la répartition des groupes d étude concernant les soins se répartit comme suit : Plus de 80% de pose pas de difficulté de prise en charge Le groupe 3 (10,4 % des patients) : soins en milieu hospitalier. Le groupe 4 (2,4 % des patients) : abstention thérapeutique.
12 GIR, typologie de soin et hygiène bucco-dentaire Le Groupe Iso-Ressources (GIR) moyen, dans les groupes d étude 3-4, est le plus bas à 2,38. Plus le patient est dépendant, plus le besoin en soins est difficile à prendre en charge. Ce qui implique qu on doit renforcer l hygiène au quotidien Dans les groupes d étude1et2,le et GIR moyen se situe au-dessus de 4 : l autonomie de ces résidents est un facteur favorable à un maintien de l hygiène en autonomie et de prise en charge des soins
13 GIR, typologie de soin et hygiène bucco-dentaire dans le groupe 1, 93 % des patients se brossent les dents seuls alors qu ils sont seulement 16,7 % à pouvoir le faire dans le groupe 3-4. Les résidents autonomes dans le domaine de l hygiène dentaire ont un GIR moyen supérieur à 4,78. indicateur important Les résidents aidés ont un GIR moyen à 3,12 et les résidents totalement assistés ont un GIR moyen de 1,92. Le constat est sensiblement le même pour l entretien des prothèses.
14 GIR, typologie de soin et hygiène bucco-dentaire On constate sur ce graphique sur la qualité du brossage une très forte différence entre le groupe 1 et les autres. Ainsi un patient qui a un besoin de soin est un patient ayant une hygiène insuffisante. Ce qui est parfaitement logique, car les pathologie dentaire sont le signe d un déséquilibre Sur l entretien des prothèse il y a moins de différence, à noter que par rapport à des études antérieures cet entretien est meilleur.
15 Les besoins en soins : 57% 9 dents en moyenne absentes non remplacées 57 % des résidents ont besoin de soins dentaires, sans pour autant qu il y ait une plainte exprimée par le patient, d où une nécessité de vigilance accrue pour les personnels Seulement 26,9 % des personnes déclarent avoir des problèmes bucco-dentaires (douleur ou gène au niveau de la bouche).. Dents absentes non remplacées = 9.32 (+8.85). Ce chiffre est élevé. Caries non traitées = 1,37 (+2,63).
16 Les besoins en soins Les urgences concernent essentiellement le groupe 2 et le groupe 3. Il en est de même pour le besoin en soins. Ces personnes nécessitent plus de surveillance. Les urgences du groupe 1 sont liées à des pathologies des tissus mous ne nécessitant pas d actes cliniques mais des prescriptions ciblées pour l hygiène quotidienne
17 Les besoins en soins L absence de plainte du patient ne signifie ifi pas une absence de besoin de soins. A contrario, quand la plainte existe, c est un signe d urgence dentaire dans 72 % des cas.
18 Coefficient masticatoire et alimentation 32% des résidents ont une prothèse amovible partielle 23,3% ont une prothèse totale Plus d un résident sur cinq (22,8 %) a une alimentation mixée ou molle. Plus des trois quarts (77 %) des résidents conservent une alimentation normale. Le type d alimentation et la capacité masticatoire sont liées.
19 Coefficient masticatoire et alimentation Dans le groupe 3-4, 57,6 % des patients ont une alimentation mixée. Rien de surprenant car en moyenne, le nombre de dents personnelles + prothèses est inférieur à celui des résidents des autres groupes. Tous ces facteurs vont fragiliser l état dentaire et l état général, et nécessiter une attention plus grande de la part des soignants.
20 Discussion Un état bucco-dentaire nécessitant une prise en charge thérapeutique pour 57 % des résidents Dont 14 % des cas en urgence Dans 72 % des cas, une plainte signe une urgence Constat d une nécessité d aide à l hygiène partielle ou totale pour 27 % des résidents. Maintenir l état bucco-dentaire permet de garder un coefficient masticatoire suffisant pour conserver un mode d alimentation normale A retenir plus d un résident sur 2 a des besoin de soins dentaires, sans pour autant qu il y ait une plainte exprimée par le patient d où une nécessité de vigilance plus grande des personnels soignants. Il est nécessaire de mettre en place un suivi de l hygiène avec des protocoles individuels tenant compte du besoin du patient et une surveillance adaptée à chaque personne A ce point, en général on est tenté de me dire qu il faut absolument priorisé dans le plan d action les soins au cabinet dentaire pour agir sur la santé. Ce à quoi les expérimentations évoquées ont montrés que l accès à des réseaux de soins de donne pas accès à la santé (il y avait même dégratdation). Par contre l accès à la prévention quotidienne par la toilette buccale (coordonnée ou réalisée par l entourage pour la personne dépendante) permet de stabiliser l état de santé et surtout une qualité de vie, sans douleurr et foyers infectieux ou inflammatoires. C est la première étape indispensable à tout projet
21 Un projet complet avec AGIRC ARCO ( ) 2014) 26 EPHAD, 46 journées de formation 369 personnels formés Question «après cette formation, vous sentez-vous capable d utiliser ces enseignements dans votre pratique professionnelle?» 92% des participants répondent positivement. Les réserves exprimées : le manque de temps et la répartition des tâches.
22 L amélioration de l hygiène quotidienne est un levier important pour favoriser la santé et la qualité de vie des personnes vivant en EHPAD
23 Présentation de la Charte de Recommandations de l UFSBD
24 La santé bucco-dentaire des personnes âgées dépendantes en EHPAD ou bénéficiant éfi i d une aide professionnelle à domicile il Principales causes de mortalité Perte d autonomie Affections gastro-intestinales Infections pulmonaires Affections cardiaques Affections musculo-squelettiques et chutes Affections endocrino-métaboliques Causes mécaniques et physiologiques DÉNUTRITION Causes psychologiques (douleurs, perte d appétit, désocialisation ) Manque d hygiène 60 à 70 % des personnes âgées dépendantes en EHPAD sont incapables de réaliser seules les gestes d hygiène bucco-dentaire. 40 à 60% présentent de la plaque dentaire et 50% du tartre. Troubles bucco-dentaires Candidose, hypoagueusie, hyposialie, caries, parodontites, lésions, blessures Difficulté d accès aux soins 40% des personnes âgées dépendantes en EHPAD ont besoin de soins de caries. 40% ont besoin d au moins une extraction. 30 à 50 % ont besoin de prothèses.
25 Un cercle vicieux
26 Une charte pour dire quoi? Pour faire des recommandations claires et raisonnables en regard du constat fait sur la problématique de santé buccodentaire
27 Recommandations pour la prévention La prévention est prioritaire dans l environnement quotidien de la personne âgée 1 dépendante pour améliorer l hygiène bucco-dento-prothétique La prévention c est-à-dire l assistance pour les soins d hygiène buccale doit être confiée aux personnels soignants, le protocole fait partie de la toilette. La formation des personnels doit être assurée en formation continue. Une formation qui comprend idéalement un volet «pratique» en plus du volet «théorique». Un objectif : agir sur les pratiques A l issue de la formation, les équipes soignantes doivent être capables de réaliser un protocole général pour l établissement pour les pratiques d hygiène bucco-dentaire et des protocoles d hygiène personnalisés par résident. Pour être pérenne et efficace la démarche de prévention doit être portée par la Direction de l établissement, intégrée dans les pratiques professionnelles et les procédures d amélioration de la qualité et régulièrement évaluée à ce titre. Un référent bucco-dentaire au sein de l équipe soignante doit être identifié et spécifiquement formé pour garantir la pérennité des procédures et assurer l évaluation des pratiques. 2 7
28 Recommandations pour la prise en charge Des dépistages bucco-dentaires peuvent être réalisés au sein de l établissement dans une perspective de soins. Ils ne sont envisageables que pour initier une action s ils s inscrivent dans une démarche globale de prévention (formation des personnels, projet d établissement, protocoles d hygiène ) et d éducation thérapeutique afin de garantir la pérennité des soins. Ces dépistages permettent d évaluer les besoins de soins et d orienter les patients vers une prise en charge adaptée aux besoins. Autant que possible, les soins sont pris en charge par les cabinets dentaires de ville. Les structures de soins hospitalières ou les réseaux de soins spécifiques sont réservés aux urgences ou aux cas particuliers. Les soins au sein de l établissement sont envisageables de manière exceptionnelle pour des actes palliatifs, réalisés par des chirurgiens-dentistes avec un matériel adapté. 2 8
29 Rôle du soignant Eduquer, conseiller, encourager à maintenir i une cavité bucco-dentaire saine, fonctionnelle et esthétique. Contribuer à lutter contre les pathologies générales, la dénutrition et la désocialisation Participer à une prise de conscience collective 29
30 Mieux connaître pour mieux intégrer l enjeu de la thématique Un Guide à disposition
31 Un Guide à disposition 1 2
32 Une expérience qui crée la confiance
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