Frédéric Ditis : Impavidum férient ruinae 1

Transcription

1 Frédéric Ditis : Impavidum férient ruinae 1 1 C'est sous cet adage d'horace que l'étudiant Frédéric Ditisheim présenta son mémoire de licence en 1943.

2 1. Introduction Le livre de poche est probablement apparu avec les premiers fascicules de littérature populaire bien qu il soit communément admis de dater sa création officielle au 9 février 1953, date à laquelle Henri Fillipachi lance les trois premiers numéro du Livre de Poche. La période comprise entre 1940 et les lendemains de la deuxième guerre mondiale verra bon nombre de collections de poche naître et disparaître. 6 août 1946 : un certain Mr Ditisheim transfère une partie de son activité d éditeur de Genève à Paris. Avec un capital social de francs il crée une société à responsabilité limitée dont l objet social est "(...)l'impression, l'édition, l'achat, la vente de livres de toute nature, brochures, magazines, journaux(...)". Le siège est situé 4, rue Choron. Il est le premier d'une multitude : 6, rue de Londres, 67, rue des Saint-Pères (déjà dans l incontournable 6 arrondissement), 76, rue Bonaparte, avant d'aboutir au 13, rue de Buci. Mr Ditisheim va bien vite trouver une place dans le cénacle parisien des éditeurs : la qualité des textes qu il publie dans sa collection policière de poche est supérieure à quasiment toute la production similaire de l époque; son sens du commerce s affirmera bientôt comme unique. L homme aura, au bout du compte, marqué l histoire de l édition française. Frédéric Ditis, puisque c est de lui qu il s agit, s en est allé le 9 février Puissions-nous au travers de ce modeste article lui rendre un hommage parfois naïf, quelquefois maladroit, mais toujours enthousiaste. 2. La Suisse 2.1. L étudiant. Frédéric DITIS aura été un étudiant brillant, à la plume habile, parfois assassine. L introduction qu il rédigea en 1944 au recueil de textes de Danton 2 démontre une connaissance profonde de la Révolution Française, une passion pour l histoire qu il conservera toute sa vie, ainsi qu un caractère fougueux où les ennemis de Danton, son héros, sont ramenés au mieux au rang de faire valoir, au pire à celui d usurpateur de l histoire : (...) Danton n est point le démagogue qu on a décrit. Indifférent à toute ambition personnelle, il sera toujours et exclusivement occupé des intérêts de la France et de l avenir de la Révolution. (...) Il y avait enfin les individus remuants, dévorés du désir de jouer un rôle sur la scène du monde, de déployer des talents dont n avaient pas voulu les derniers Bourbons; gens avides de se sentir beaucoup plus que de servir, ambitieux de haut vol ou arrivistes médiocres. Les raisons de Danton sont toutes autres (...) [Danton] ignorait l aigreur et l ambition (...) Robespierre passe aujourd hui encore pour un héros de la démocratie. Certes, il la voulait de toutes ses forces, mais je ne vois rien de très démocratiques dans son intransigeance, dans son absolutisme. Idéologue dogmatique (...) il ne pouvait admettre la discussion, à ses yeux sacrilèges. (...) C est ici que Danton apparaît comme un politique de génie, véritable précurseur de la démocratie moderne (...). Si le style est aéré, la langue est riche et dynamique. Il est vrai que Frédéric Ditis aura fourbi ses armes sur les bancs de la Faculté des 2 "Danton", par Pierre Jean-Jouve et Frédéric Ditisheim, collection "Le cri de la France", Egloff, 1944?

3 Lettres de l Université de Genève du semestre de l hiver 1939/1940 au semestre de l été Licencié es-lettres le 12 octobre 1943, son mémoire aura un sujet historique et obtiendra le Prix d Histoire. Exercice plus analytique qu historiographique, le jury y décèlera : (...) des qualités de méthodes, de conscience et un sens critique certain (...) 3. Cette période à l Université, si elle forge incontestablement l intellectuel est aussi une période où - Frédéric Ditis a-t-il jamais voulu être autre chose qu ' éditeur? - se conforte sa vocation d édition 4. C est à l Université de Genève que Ditis rencontrera celle qui deviendra une de ses collaboratrices : Yvette Renoux. Celle-ci participa à la création des éditions Ditis avant de rejoindre les Etats-Unis. Elle redeviendra sa collaboratrice de 1971 à 1989, travaillant sous l'autorité de Michel Averlant 5 à la fabrication chez J AI LU 6. Frédéric Ditis : fidèle dans ses amitiés. Outre Yvette Renoux, C'est aussi sur les bancs de l'université de Genève que Ditis rencontre Paul Alexandre. Co-fondateur des éditions Ditis et futur responsable du bureau parisien, ce dernier fût critique dramatique dans divers journaux suisses et français, assurant en outre une collaboration régulière sur la station Radio-Genève L éditeur Frédéric Ditis, nous l avons dit au début de cet article, aura marqué l édition française de cette seconde moitié du siècle. Violemment attaqué par certains, il incarna pour d autres le marchand âpre aux gains, le Méphistophèles des auteurs 8. Sa relation avec André Héléna est notamment mise en cause dans la préface sus-citée : (...) A sa sortie de la lessiveuse Ditis, poncé, équarri, rewrité (...) André Héléna n est plus que l ombre de l ombre de lui même (...) un véritable suicide littéraire (...). Outre le caractère quasiment insultant de ces phrases, il semble bien que ces assertions soient un travestissement de la réalité. Frédéric Ditis donne une version autre : (...) Aux éditions Ditis, pour la première fois, il travaillait avec quelqu un qui admirait son talent, qui s intéressait à ses romans et y consacrait beaucoup de temps (...) 9. Un éditeur à la sauce américaine en quelque sorte. Marthe Héléna confirma qu André Héléna modifia sa technique de travail sous la pression de F. Ditis : (...) Il est vrai qu avant sa collaboration avec Monsieur Ditis, il n établissait jamais de plan chapitre après chapitre. Il aimait laisser vagabonder son imagination. Il eût du mal à se faire à cette chose nouvelle, et ne laissa certainement pas Monsieur Ditis imposer ses idées quant à la trame du roman. Ils en discutèrent (...) 10. Ditis, tortionnaire d auteur? Ce n est pas l avis de Gilles Perrault : Frédéric Ditis était un parfait éditeur. Agréable, tolérant, toujours prêt à aider. Simplement, il était très attentif à ce que les bonnes moeurs ne fussent violées (...) Nous étions heureux sous sa houlette (...) 11, ni celui de Jean-Pierre Ferrière : (...) Je considère Frédéric Ditis comme mon père spirituel (...) Ditis 3 Rapport Dies Académicus 1945, sous la présidence du Pr Paul E. Martin 4 Voir à ce sujet "Les métamorphoses de la Chouette" J. Baudou et J.J Schléret (Futuropolis 1984) 5 Correspondance du 22 février 1996 avec Yvette Renoux 6 Correspondance du 27 novembre 1995 avec Jacques Sadoul 7 Schléret- Baudou : Le Vrai visage du Masque 8 Introduction de Bayon aux oeuvres d'andré Héléna chez 10/18 9 Les métamorphoses 10 Correspondance avec Marthe Héléna le 1er mars Correspondance avec Gilles Perrault le 24 janvier 1996

4 m a surtout appris à construire une intrigue solide et à gommer les invraisemblances de mes histoires (...) cela prouve à quel point il était fidèle au sort de ses auteurs (...) 12. A la lueur de ces appréciations, les accusations de Bayon apparaissent de plus en plus fantaisistes. Autre critique donc adressée à Frédéric Ditis, celle d un éditeur plus âpre au gain qu à la recherche de talents littéraires : (...) Frédéric Ditis, encore un autre personnage obsédé de rentabilité et vendeur virtuose (...) 13. Accusation bien évidemment rejetée par l intéressé : (...) je voulais simplement publier des livres que j aimais, guidé par un seul souci, celui de la qualité (...) 14. Pourtant Ditis affirme la vocation du poche, comme devant être la vulgarisation d ouvrages permettant de toucher un vaste public. Encore le souci de faire aimer le livre : (...) l édition de poche qui doit se limiter à la reproduction et à la diffusion de masse de livres ayant acquis assez de notoriété pour éveiller les désirs d un large public (...) 15. Il serait absurde de nier le talent commercial de Frédéric Ditis, il est tout aussi absurde de ne lui reconnaître que ce seul talent. Ses relations professionnelles témoignent qu il était avant tout un homme de lettres : (...) Il avait une connaissance aiguë de la dimension commerciale de l édition mais manifestait aussi une grande culture. Il m a soutenu dans toutes mes entreprises au LdP. J au pu faire de cette série (Le Livre de Poche SF) à la fois la plus exigeante et la moins vendue (...) Les Imprimeries Populaires et le Détective-Club grand format Ce sont les Imprimeries Populaires de Genève qui impriment les D.C. Suisse. Émanation des syndicats ouvriers et du Parti Socialiste Romand, la succursale de Genève était dirigée par un certain Robert Hagmann. C est probablement lui qui en était toujours le directeur, lorsqu en 1948, les éditions Ditis firent paraître Le Voyage Sans Fin de D. B. Hugues dans ce qu il convient de considérer comme une édition grand format. Un dessin au trait, signé Georges Groberty est placé à la page 2 du livre. La page 4 signale que le roman été simultanément publié dans la collection Détective-Club n 39. Soulignons au passage une magnifique faute de conjugaison : il été... Les imprimeries populaires ayant été transformées en société anonyme le 19 octobre 1989 et ses archives détruites, il ne nous a pas été possible d explorer plus avant la piste grand-format. Peutêtre un lecteur aura-t-il des informations complémentaires à nous communiquer. Peut-être d'ailleurs ne fut-ce qu'un tirage particulier n'ayant pas eu de destination commerciale : tirage privé, cadeau d'entreprise Un éditeur Suisse : L activité Suisse des éditions Ditis reste, malgré les précisions apportées par F. Ditis, difficiles à cerner 17. Outre la question d éventuels tirages autres que ceux de Détective-Club, il est difficile d apprécier le cadre juridique dans lequel s est inscrite la création des Éditions Ditis : aucun Correspondance avec Jean-Pierre Ferrière le 29 septembre 1995 Télérama n 2201 Les métamorphoses Le Monde du 23 mars 1991 Correspondance avec Gérard Klein du 17 décembre 1995 Les métamorphoses

5 registre de commerce ne porte mention que ce soit à Lausanne, Genève, Zurich ou Berne d inscription d Editions Ditis. La logique veut que la première société Ditis fût une société en nom propre, la législation suisse n'imposant aucune démarche d'inscription particulière à ce type d'entreprise. Si l on s en tient à l entrevue Ditis-Baudou-Schléret 18, c est son oncle Georges Braunschweig qui fournit les capitaux de départ. Il faudrait aussi connaître de plus près le rôle que tînt Paul Alexandre à ce moment de la vie de la maison d Edition : J. Baudou e J.J. Schléret dans une notule bibliographique 19 indiquent que ce dernier (...) fonde ensuite avec F. Ditis la célèbre collection Détective-Club qu il dirige jusqu en La production et l activité de Ditis se maintiendra au moins jusqu en Dans la page des lecteurs faisant suite à La corde pendait le boucher par C. W. Grafton (D.C. n 46), on expose l organisation des éditions Ditis : La solution de l énigme est la suivante : la collection Détective-Club comprend, en fait, trois branches distinctes : la branche Suisse, la branche Belge et la branche Française. Les deux premières existent depuis quatre ans et ont toujours travaillé en étroite liaison l une avec l autre; la branche Française, en revanche, n existe que depuis deux ans et son plan d activité a été jusqu à présent tout à fait indépendant et différent des deux autres. Actuellement, après divers échanges de vue, les Directions des trois département ont décidé d établir dès le début de 1949 une coordination absolue de leurs travaux, cela en vue d éviter une dispersion d efforts inutile. Un centre de fabrication unique a été choisi et les trois collections sont imprimées par une seule et même maison (...). Toutefois (...) les collections Suisse et Belge bénéficient d un catalogue évidemment beaucoup plus riche (...). Bref, le génie commercial de Ditis s exprime aussi dans ces quelques lignes, arrivant à décrire les éditions Ditis comme une grande maison internationale. Un éditeur parisien : Nous avons évoqué dans l'introduction l'arrivée parisienne des éditions Ditis. Intéressons-nous maintenant aux deux principales collections qu'elles gérèrent. Le Détective-Club : Incontestablement l'une des meilleures collections policières jamais publiés, le Détective-Club s'affirma d'emblée comme une collection originale et vivante. La collection française ouvre le ban avec un Dickon Carr : Un coup sur la tabatière traduit par Armène Repond et s'achèvera avec le numéro : Le Caïd de Lawrence Treat traduit par Evelyne Mahyiere. Au numéro 12 de la collection va apparaître une innovation : la page des lecteurs : "(...)Qu'est-ce que la page des lecteurs? Une petite revue destinée à établir un lien entre tous les amateurs de romans policiers, où nous publierons chaque mois les avis, les avis, les critiques, les suggestions que nous aurons reçus et dont nous tiendrons compte dans la mesure du possible.(...)". A vrai dire l'expérience sera assez courte et selon Michel Averlant le départ de Paul Alexandre des éditions Ditis expliquerait la suppression de cette page des lecteurs, exercice dont il était friand... Le numéro 26 Jeu de Massacre de J.T Rogers traduit par Michel Le Houbie présentera à la suite du roman le texte vainqueur du concours de nouvelles lancés quelques mois avant : Monsieur Vairon avait tout prévu par Jacques Champagne, nouvelle d'une bien agréable facture bien que classique. Les éditeurs la considèrent d'ailleurs comme la seule utilisant une "(...)idée policière intéressante(...)" Les métamorphoses Le vrai visage du Masque La collection suisse quant à elle compta 114 numéros

6 S'il ne fallait retenir que quelques titres de cette collection, Drôle de Sabbat, L'étrange cas des trois soeurs infirmes, bonnes à tuer, Le juge Ireton est accusé, Maman déteste la police feraient probablement l'unanimité. Mais il est vrai qu'il est difficile d'isoler quelques titres tant la qualité fût le maître mot de la collection. La Chouette : Collection hybride, les choix de textes de la collection 21 alternèrent le meilleur et sinon le pire, du moins le bas de gamme du talent littéraire. Le meilleur fût souvent repris du Détective-Club : Ange, La police est accusée... De jeunes auteurs appelés à connaître un grand succès y firent leurs classes : Gil Perrault, jeune avocat stagiaire signa quelques bons romans d'aventures. Son pseudonyme allait quelques années plus tard légèrement se modifier en Gilles Perrault. Ce dernier devait aller proposer un roman Frédéric Ditis en 1956 : "(...)J'effectuais mon service militaire et, comme j'avais déjà deux enfants, le besoin d'argent se faisait très vivement sentir.(...)c'est lui qui m'a trouvé mon pseudonyme : puisque vous allez raconter des histoires, pourquoi pas Perrault? (...)Quand j'ai souhaité passer à un autre type d'écriture, il l'a accepté de bonne grâce et il m'a même recommandé au Seuil, où j'ai publié "les Parachutistes" en 1961.(...)". 22 Jean-Pierre Ferrière quant à lui a rencontré Ditis par l'intermédiaire d'une amie : "(...) Une amie a, sans me le dire, présenté mes textes radio à Frédéric Ditis qui cherchait de jeunes auteurs français pour la Chouette. Il m'a convoqué, m'a dit que j'avais le sens du dialogue et à ma grande surprise(...) m'a commandé un roman policier sans me donner aucune direction.(...)". Les éditions Ditis à cette époque réunissaient outre Ditis, Geneviève Manceron et Michel Averlant. Véritables chevilles ouvrières des éditions, ils passaient de la facturation à l'écriture faisant quelques détours par le rewriting. L'idée force de la collection était simple : fabriquer des livres pas chers qui seraient lus par un maximum de lecteurs. La rentabilité était d'autant plus importante que l'on réduisait les intermédiaires : les idées étaient fournies plus ou moins collectivement et rédiger ensuite par Manceron et Averlant. Les couvertures contribuèrent à assurer le succès populaire de la collection. Représentant des scènes d'actions, avec des couleurs vives, elles furent pour la plupart signées par Giovanni Benvenuti. Après des recherches d'illustrateurs infructueuses en Allemagne, c'est en Italie que Ditis déniche Benvenuti qui avait l'avantage d'être parfaitement bilingue. Une rencontre à Paris, la lecture de deux ou trois manuscrits lui permettent de s'imprégner de l'esprit et l'atmosphère de la collection. Par la suite un simple coup de téléphone suffisait à lui communiquer les attentes pour une couverture. A la fin de la collection, des voyages fréquents et un travail important avec les américains lui fit délaisser la collection. La Chouette peut aussi s'ennorgueillir d'avoir à son catalogue un des meilleurs auteurs français : André Héléna. Il fût parmi le lot d'auteurs que Ditis tenta de vendre aux Etats-Unis. Un certain nombre de textes d'héléna, Manceron et 21 La collection La Chouette compta 220 numéros. 8 titres de Science-Fiction. Sur les 212 restant 155 viennent d'auteurs français et 57 viennent d'auteurs US ou anglais. Sur ces 57, 26 proviennent du Détective-Club et 31 sont nouveaux. Les auteurs français : 26 titres pour Héléna/Vexin, 22 titres pour Averlant, 19 pour Ferrière, 19 pour Bax/Manceron, 12 pour Gil Perrault. Soit 98 titres pour 5 auteurs, 46 pour cent de la collection!!! Pour ceux qui viennent du Détective-Club : 4 titres pour Gruber, 2 titres pour Evans, Armstrong, Long et Stagge. Morton arrive en tête parmi les nouveaux auteurs avec 23 tires!!! 22 Correspondance avec Gilles Perrault le 24 janvier 1996

7 Averlant furent traduits en anglais afin d'être proposés aux éditeurs américains. Malgré, un bon accueil pour notamment le texte d'héléna 23 aucune suite commerciale n'exista. Au bout du compte la Chouette reste une collection a découvrir, il faut prendre le temps de chiner dans ses arcanes afin de séparer le bon grain de l'ivraie... Louanges en forme de conclusion : Frédéric Ditis était un être exigeant qui voulait que le produit soit le plus parfait de sa catégorie. Tellement exigeant qu'il allait jusqu'à faire reprendre les traductions lorsqu'il les jugeait défaillantes(...)il n'aimait que les livres qui se vendaient, c'était un vulgarisateur, un fabriquant de lecteur plus qu'un découvreur de talent(...)" 24. "(...)Frédéric Ditis était un homme très astucieux, très drôle, très généreux et qui adorait son travail(...)la fidélité était sa principale qualité.(...)". 25 "(...)Je dirais que les trois principales qualités de M. Ditis étaient l'intelligence, la générosité et le charme(...)" 26 "(...)Frédéric Ditis était un homme raffiné, cultivé, d'une grande courtoisie, fidèle dans des amitiés(...)" 27 "(...) je garde le souvenir d'un homme très ouvert, sympathique, un peu dandy(...)" Correspondance avec Marthe Héléna le 1er mars 1996 Michel Averlant le 6 juin Jean-Pierre Ferrière le 29 septembre Jacques Sadoul le 27 novembre Yvette Renoux le 22 février 1996 Jean-Jacques Schléret le 13 mai 1995

8 La liste pourrait être encore longue des témoignages d'amitiés et de sympathie sur Ditis. Bien sûr, il pourra se trouver des témoignages d'inimitiés. Sûrement parce que Ditis ne pouvait susciter chez ses interlocuteurs que de l'enthousiasme ou de la haine. Il n'était pas homme à se satisfaire de l'indifférence.