EDMOND DELORME D une guerre à l autre

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1 EDMOND DELORME D une guerre à l autre Vincent Laforge Jeune équipe CHERPA du CNRS Centre d histoire militaire IEP Aix-en-Provence

2 UN ILLUSTRE INCONNU?

3 Né en : Ecole Impériale de Santé Militaire de Strasbourg 1877: professeur agrégé 1881: fonde la «Revue militaire de médecine et de chirurgie» 1887: professeur de clinique chirurgicale au Val-de-Grâce

4 UN ŒUVRE CONSIDÉRABLE Décortication pulmonaire Restauration de la voute palatine Traitement des prolapsus rectaux Chirurgie ophtalmologique 60 PAGES DE TITRES ET TRAVAUX!!!

5 DEUX DATES SYMBOLIQUES 1866: 1929: fusil FM Chassepot 24/29

6 DE LA POUDRE ET DES BALLES!

7 LA LIGNE BLEUE DES VOSGES! Traumatisme de la défaite L Alsace et la Lorraine La France se relève rapidement Pressions allemandes Crises de 1875, 1887 Conquête coloniale

8 L ARMÉE SACRALISÉE 27% du budget 1900!!! Affaire Dreyfus Bataillons scolaires Sociétés de tir Propagande forcenée

9 LE FUSIL 1886/93

10 LES BONNES FÉES Vieille Desaleux Gras Lebel

11 LA MÉCHANTE SORCIÈRE Le brav général Ministre de la Guerre en janvier 1886 Exige un fusil pour le 1 er mai

12 UNE ARME D AVANT-GARDE DÉMODÉE Clip-chargeur Mannlicher

13 QUELQUES ANACHRONISMES Possibilité d alimentation coup par coup Arme longue: 1,30 m (1,82 m avec baïonnette) Tir sur deux rangs Escrime à la baïonnette Mal adapté à la guerre de tranchée

14

15 UNE ARME MYTHIQUE

16 OLD SOLDIERS NEVER DIE Souvenir d Afghanistan 2011!

17 1886 BALLE M

18 1898 BALLE D Une balle monolithique Bi-ogivale

19 DES PERFORMANCES BALISTIQUES UNIQUES Vitesse initiale: 632 m/s (balle M) 840 m/s (balle D perforante) Portée: 2400 mètres 7,62 mm OTAN: 832 m/s

20 LES CONSÉQUENCES TACTIQUES Disparition de la fumée Agrandissement du champ de bataille Nécessité du camouflage Augmentation de la consommation en munitions => Fachoda, 10 juillet 1898

21 UN SYSTÈME D ARMES Fusils Mitrailleuses Fusil-mitrailleur et mousquetons Berthier

22 LA BALLE «HUMANITAIRE»

23 DELORME, UN PRÉCURSEUR Bloc opératoire Asepsie, antisepsie ( MGI Sédillot) Expérimentations en balistique lésionnelle Publications 1883: Traité de chirurgie de guerre 1914: Précis de chirurgie de guerre 1919: Enseignements chirurgicaux de la Grande Guerre

24 1883 «Les balles, dans la majorité des cas agissent de deux façons : Premièrement en produisant une attrition directe des tissus et deuxièmement une attrition indirecte. La première est l'effet de l'action du projectile lui-même; la seconde est l'effet de la communication rapide de la force vive dont est animée la balle aux molécules solides ou liquides qu'elle déplace»

25 1893 «si l'ébranlement est en rapport avec la vitesse du projectile (abstraction faite de la résistance du but atteint), il est surtout lié à l'étendue de la surface d'impact et à la facilité de la déformation; or, sous ce rapport heureusement, les balles actuelles sont inférieures aux anciennes»

26 «Chassepot» «Lebel, balle M» «Lebel, balle D» D après M.L. Fackler

27 1 ER MAI 1891, FOURMIES Manifestation pacifique 145 ème régiment de ligne chargé du maintien de l ordre Ouvre le feu sur la foule Tirs à très courte distance

28 Neuf morts (dont quatre femmes et un enfant) Pas d enquête! Le meneur est condamné! Baptême du feu du Lebel Delorme envoyé en mission

29 «Cette malheureuse expérience donne les plus belles espérances pour les traumatismes qu on pourra observer et soigner par les procédés antiseptiques dans les guerres à venir»

30 CONTESTÉ Controverse suite aux pertes d août 1914: 10 août 1914: «des opérations rares, retardées et pratiquées loin du front pour les blessures, de loin les plus fréquentes, dues aux balles de petit calibre»

31 LA GUERRE IMPRÉVISIBLE Peu de plaies balistiques Traumatismes par éclats d artillerie Disparition des plaies par armes blanches Retraite Puis, trois ans de guerre de siège

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34 DELORME CHANGE SON FUSIL D ÉPAULE! 18 septembre 1914: «On avait jusqu ici des raisons de reporter à l arrière la chirurgie active ; les circonstances forcent à la concentrer en partie et résolument vers l avant. A situations nouvelles, dispositifs nouveaux»

35 BLAYE, SEPTEMBRE septembre, début de la bataille de la Marne Capture de blessés allemands (combats d Esternay et de Montmirail) 700 évacués à la forteresse de Blaye (33) Delorme est envoyé en mission

36 «Excessive rareté des blessures de l abdomen [ ], de la colonne vertébrale» Peu ou pas de déformation et de fragmentation des balles D au contraire des balles allemandes OS de 4 à 5 cm «Absence de complications graves» Pas de balle explosible

37 Extrapolation en balistique lésionnelle BON SENS CLINIQUE

38 «Quant aux blessures causées par les balles, elles ne sont pas dangereuses. On a pu constater que les balles traversent les chairs de part en part sans faire aucune déchirure. De sorte que les grands trains de blessés étaient pleins de jeunes garçons atteints par des balles et qui pourtant riaient avec une réconfortante bonne humeur» L intransigeant, 17 août 1914

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40 Merci de votre attention

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