(PDC III) PLAN DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL DE BANIKOARA COMMUNE DE BANIKOARA. Fraternité Justice Travail REPUBLIQUE DU BENIN

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1 REPUBLIQUE DU BENIN Fraternité Justice Travail MINISTERE DE LA DECENTRALISATION ET DE LA GOUVERNANCE LOCALE DEPARTEMENT DE L ALIBORI COMMUNE DE BANIKOARA PLAN DE DEVELOPPEMENT COMMUNAL DE BANIKOARA (PDC III) Mars 2017

2 Sommaire PREFACE... 1 RESUME DU PDC III... 3 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA, PROBLEMATIQUE ET DIAGNOSTIC STRATEGIQUE... 6 CHAPITRE I- INTRODUCTION, DEMARCHE METHODOLOGIQUE, DIFFICULTES... 7 CHAPITRE II- DESCRIPTION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA.. 14 CHAPITRE III- PROBLEMATIQUE ET DIAGNOSTIC STRATEGIQUE DEUXIEME PARTIE : VISION, ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE BANIKOARA CHAPITRE IV- VISION ET ORIENTATIONS STRATEGIQUES CHAPITRE V : Plan d actions quinquennal CHAPITRE VI: Stratégies de mise en œuvre et dispositif de suivi évaluation du PDC CONCLUSION TABLE DES MATIERES ANNEXES... I REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES... XXVIII i

3 LISTE DES TABLEAUX Tableau 1: Organisation administrative de Banikoara 14 Tableau 2: dynamique démographique 17 Tableau 3 : Evolution de la pluviométrie de 2011 à Tableau 4: Evolution de la population par arrondissement 25 Tableau 5 : dynamique démographique de la population de Banikoara de 1979 à Tableau 6: niveau de mise en œuvre des actions du PDC II 30 Tableau 7: Evolution des spéculations 35 Tableau 8: Point des organisations paysannes de la Commune 37 Tableau 9: Evolution des effectifs du cheptel bovin du Département de l Alibori entre 1999 et Tableau 10: Point des effectifs de bovins suivis de 2012 à Tableau 11: Abattage contrôlé et mouvements commerciaux 41 Tableau 12: Statistiques d élevage dans la Commune de Banikoara de 2009 à Tableau 13: ressources halieutiques 44 Tableau 14: Résultats des candidats admis au CQM par métier 47 Tableau 15: Synthèse des pistes prioritaires 52 Tableau 16: Effectif par gendarmerie 56 Tableau 17 : différentes criminalités enregistrées à la brigade 57 Tableau 18 : Superficies des unités d'affectation 59 Tableau 19 : situation de l enseignement maternel à Banikoara 62 Tableau 20 : Taux de couverture des écoles primaires publiques en salles de classes 63 Tableau 21 : Effectif des enseignants au primaire public en Tableau 22 : Etat de la scolarisation en 2016 à Banikoara 65 Tableau 23 : Evolution du taux d achèvement dans l enseignement primaire à Banikoara 67 Tableau 24 : Evolution du taux d abandon de 2012 à Tableau 25 : Résultats au BEPC par collège à Banikoara 68 Tableau 26 : Résultats au BAC à Banikoara 69 Tableau 27 : Rendements scolaires dans les établissements publics de Banikoara 70 Tableau 28 : situation des effectifs au lycée technique de Banikoara. 71 ii

4 Tableau 29 : Situation de l alphabétisation 73 Tableau 30 : Taux de réussite au CEP des centres PCA 74 Tableau 31 : couverture en infrastructures sanitaires 75 Tableau 32 : Répartition des affections rencontrées chez l ensemble des consultants non hospitalisés par ordre décroissant dans la ZS Banikoara en Tableau 33 : couverture vaccinale par formation sanitaire 77 Tableau 34 : état du personnel qualifié des formations sanitaires dans les Arrondissements 78 Tableau 35 : nombre d élèves inscrits en sans acte de naissance 80 Tableau 36 : taux de desserte par Arrondissement 80 Tableau 37 : la situation de desserte par localité 81 Tableau 38 : Situation de la SONEB dans la commune de Banikoara 82 Tableau 39 : utilisation des ouvrages d assainissement dans les ménages 85 Tableau 40 : état du fonctionnement des organes communaux et infra-communaux 88 Tableau 41 : état du personnel de la 91 Tableau 42 : Effectif par tranches d âges 91 Tableau 43 : évolution des réalisations annuelles du budget communal 100 Tableau 44 : mobilisation des ressources 101 Tableau 45 : mobilisation des ressources propres par structure 102 Tableau 46 : état comparatif de mobilisation des recettes au guichet unique 102 Tableau 47 : équilibre financier de la Commune de 2012 à Tableau 48 : Effets et produits 119 Tableau 49 : contributions des orientations communales à l atteinte des orientations nationales 124 Tableau 50 : programmes et projets du PDC Tableau 51 : Répartition du budget par source de financement 148 Tableau 52 : Schéma de financement du PDC de 3 ème génération de la Commune de Banikoara 149 Tableau 53 : Contribution pluriannuelle par sources de financement 151 iii

5 LISTE DES FIGURES Figure 1 : évolution de l effectif de la population de 1979 à Figure 2 : évolution des spéculations céréalières 36 Figure 3 : point des effectifs de bovins suivis de 2012 à Figure 4 : part des bovins par Commune 41 Figure 5 : Nombre moyen de bêtes abattues 41 Figure 6 : évolution des effectifs par espèce animale 42 Figure 7 : répartition des diplômés de CQM de 2013 à Figure 8 : Parcelles produites et occupées dans la commune de Banikoara 61 Figure 9 : Population scolarisable en Figure 10 : taux d achèvement par sexe au primaire 67 Figure 11 : évolution du taux d abandon par sexe 68 Figure 12 : évolution du taux de réussite au BEPC 69 Figure 13 : évolution du taux de réussite au BAC toutes séries 70 Figure 14 : effectif par promotion au LTA 72 Figure 15 : Evolution du taux de couverture des dépenses de fonctionnement par les recettes de fonctionnement 100 Figure 16 : interdépendance des ressources externes et internes 102 Figure 17 : répartition du budget du PDC par programme 149 Figure 18 : financement pluriannuel du PDC 150 iv

6 LISTE DES CARTES Carte 1 : situation géographique de la Commune 14 Carte 2 : découpage administratif 16 Carte 3 : pédologie 23 Carte 4 : occupation des terres 24 v

7 LISTE DES IMAGES Image 1 : Séance de concertation avec les jeunes... 9 Image 2 : Groupe de travail à Ounet Image 3 : Intérieur d une chambre d hôtel Image 4 : piste dégradée Image 5 :rupture de piste par l eau Image 6 : Dépotoir sauvage en plein cœur de Banikoara centre Image 7 : Eau de douche déversée dans les caniveaux bouchés Image 8 : L amont de l ouvrage de franchissement transformé en dépotoir vi

8 SIGLES ET ABREVIATIONS 2CM ACU-ITR AER AEV AGA AGR ANCB AOF APIDA APiDev BAC BCG BEPC BF BOAD C/SCAEA CARDER CC CCAEF CEG CENAGREF CEP CIDR CIM CLCAM CMC CoGeF CPEC CPN CPS Cercle Communautaire de Développement Association des Consommateurs d'usagers des Infrastructures de Transport Routier l Aménagement et Equipement Rural Adduction d Eau Villageoise Assemblées Générales d Arrondissement Activités Génératrices de Revenu Association Nationale des Communes du Bénin Attributions, Organisation, et Fonctionnement Association pour la Promotion de l'intercommunalité dans le département de l'alibori Association pour la Promotion des Initiatives de Développement Baccalauréat Basille Calnet Guérin Brevet d Etude du Premier Cycle Borne Fontaine Banque Ouest Africaine de développement Chef Service Communal de l Alphabétisation et de l Education des Adultes Centre d Action Régional pour le Développement Rural Conseil Communal Commission Communale des Affaires Economiques et Financières Collège D Enseignement Général Centre National de Gestion des Réserves de Faunes Certificat d Etudes Primaires Centre International de Développement et de Recherche Chambre Interdépartementale des Métiers Caisse Locale de Crédit Agricole et Mutuelle Centre Multi médias Communautaire Commission de Gestion Foncière Coopérative pour la Promotion de l'epargne et Crédit Consultation Prénatale Centre de Promotion Sociale vii

9 CQM CS CSCom RP DAFE DCAM DCV DDEMP DDEPS DEDRAS-ONG DPDL DSG DST EEZS EF EFAP EPE FADeC FCB For FPM GIRE GPER GPFER GSM GU Ha IAD IMF IRA ITR Certificat de Qualification aux Métiers Circonscription Scolaire Centre de santé Communal Recette-Perception Direction des Affaires Financières et Economiques Département du Développement Communautaire et Assainissement du Milieu Direction du Cadre de Vie Direction Départementale de l Enseignement Maternel et Primaire Direction Départementale de l Enseignement Secondaire Organisation pour le Développement Durable et l'autopromotion des Structures Communautaires Directeur de la Planification et du Développement Direction des Services Généraux Direction des Services Techniques Equipe d Encadrement de la Zone Sanitaire Exploitation Familiale Exploitations Familiales Agricoles et Pastorales Equivalents Point d'eau Fonds d Appui au Développement des Communes Intervention du Fonds Commun Budgétaire Foresterie Forage de Pompe à Motricité humaine Gestion Intégrée des Ressources en Eau Groupement Professionnel des Eleveurs de Ruminants Groupement Professionnel des Femmes Eleveuses de Ruminants Réseaux de Téléphonie mobile Guichet Unique Hectare Agrobusiness inclusif Développement Institution de Micro Finance Affections Respiratoires Aiguës Infrastructures de Transport Rural viii

10 AFVA UComCVPC LoCAL MAEP ND NTA ONASA ONG OPA OPT ORTB OSC OSP PA PACC PADA PAI PDC PAFILAV PADME PAG PAGAP PAGEDA PAPME PAPViRE ABC PARCR PARFC PASDeR PBSA PCA Association des Femmes Vaillantes et Actives Union Communale des Coopératives Villageoises des Producteurs de Coton Local Climate Adaptive Living (Facilité pour le financement Local de l'adaptation au changement Climatique) Ministère de l Agriculture, de l Elevage et de la Pêche Non disponible Nutrition et Technologies Alimentaires Office Nationale d Appui à la Sécurité Alimentaire Organisations Non Gouvernementales Organisations Paysannes de l Agriculture Office des Postes et Télécommunications Office de Radio et Télévision du Bénin Organisations de la Société Civile Organisation Socio-Professionnelle Production Animale Plan d Adaptation aux Changements Climatiques Projet d Appui à la Diversification Agricole Programme Annuel d'investissement Plan de Développement Communal Projet d Appui à la filière Lait et Viande Association pour la Promotion et l'appui au Développement des Microentreprises Programme d Actions du Gouvernement Projet d Appui à la Gestion des Aires Protégées Programme d Appui à la Gestion Décentralisée de l Alphabétisation Programme d'appui aux Petites et Moyennes Entreprises Projet d Appui à la Production Vivrières et aux Renforcements de la Résilience dans l Alibori, le Borgou et les Collines Projet d Appui à l Amélioration de la Sécurité Alimentaire par le Renforcement Programme d Appui à la Réforme de la filière Coton Projet d Appui au Secteur du Développement Rural Plate-forme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire Programme de Cours Accéléré ix

11 PCEau PDC PEBC0 BETHESDA PFR PDREG PIC-GEN PM PME/PMI PNDCC PSDCC PTA PTF PVM HELVETAS RAT RGPH4 RN RNIE SBEE SA SAG SAN SBEE SCARIL SCDA SDAC SDE SE SECP SAEM SAF Plan Communal de l Eau Plan de Développement Communal Promotion d'epargne Crédit à Base Communautaire Plan Foncier Rural Projet de Développement des Ressources en Eau et de Gestion Durable des écosystèmes dans le Bassin du Niger Programme Intercommunal de Conservation et de Gestion des Espaces Naturels Partenariat Mondial Petite et Moyenne Entreprise /Petite et Moyenne Industrie Projet National de Développement Conduit par les Communautés Projet de Services Déconcentrés Conduits par les Communautés Plan de Travail Annuel Partenaires Techniques et Financiers Projet d'appui à l'opérationnalisation des Villages du Millénaire Association inter-coopération Réforme de l Administration Territoriale Recensement Général de la Population et de l'habitat Routes Nationales Routes Nationales Inter Etat Société Béninoise d Electricité et d Energie Secrétariat Administratif Service des Affaires Générales Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle Société Béninoise d Electricité et d Energie Service Communal d Assiette et de Recouvrement des Impôts Locaux Secteur Communal de Développement Agricole Schéma Directeur d Aménagement de la Commune Services Déconcentrés de l Etat Service de l Eau Service de l Etat Civil et de la Population Service Affaires Economiques et Marchandes Service Affaires Financières x

12 SHAB SPEP SAEAT SAFD SC SET SICAD SNV SONAPRA SONEB SRT STI TBS TBS TC TDL TICs TR A UAGPER UCCF UCOPER UCP UNESCO USPP VAR ZS Service de l Hygiène et de l assainissement de Base Service de la Planification, des Etudes et de la Prospective Service des Affaires Environnementales et de l Aménagement du Territoire Service des Affaires Foncières et Domaniales Service des Coopérations Service des Etudes et Travaux Service de l Information, de la Communication, des Archives et de la Documentation Organisation Néerlandaise pour le Développement Société Nationale pour la Promotion Agricole Société Nationale des Eaux du Bénin Service de la Radio Transmission Service Technique d Intercommunalité Tableau de Bord Social Taux Brut de scolarisation Tronc Commun Taxe de Développement Local Technologies de l Information et de la Communication tranche A Union d Arrondissement des Groupements de Professionnels d Eleveurs de Ruminants Union Communale des Coopératives de Femmes Union Communale des Organisations Professionnelles d Eleveurs de Ruminants Union Communale de Producteurs Organisation des Nations Unies pour l Education, la Science et la Culture Union Sous-Préfectorale des producteurs Vaccin Anti-Rougeole Zone Sanitaire xi

13 PREFACE L un des enjeux de la décentralisation est la promotion du développement local. Mais le développement local ne peut se concevoir dans un contexte de gestion à vue des affaires publiques locales car «il n y a pas de vent favorable pour celui qui ne sait où il va». Le Conseil Communal de la troisième mandature de Banikoara, a hérité dès son installation en juillet 2015, du Plan de Développement Communal de deuxième génération (PDC2), outil précieux de planification et de gestion de développement local arrivé à expiration en décembre C est donc pour répondre aux exigences de la loi n du 15 janvier 1999 portant organisation des communes en République du Bénin en son article 84, qui met l accent sur une planification axée sur les résultats et qui devra servir de boussole pour la réalisation des actions de développement de la commune de Banikoara au cours du quinquennat , que le Conseil Communal a autorisé, par délibération N 56/O34/MCB/SG/SA du 23 septembre 2015, l élaboration du Plan de Développement Communal de troisième génération (PDC3). La commune a bénéficié de l accompagnement technique de l Association pour la Promotion de l Intercommunalité dans le Département de l Alibori (APIDA) et de l appui financier de la coopération Suisse au Bénin. L élaboration du présent plan de développement communal est le résultat d un long et édifiant processus dont l heureux aboutissement traduit cette volonté affirmée et soutenue du Conseil Communal d une part, et d autre part, de la mobilisation et la participation effectives de tous les acteurs impliqués dans toutes les phases du processus. Le processus d élaboration de ce PDC de 3 ème génération de la commune de Banikoara, conduite par un Comité de Pilotage, vise à assurer à notre vaillante population de meilleures conditions de vie. Toutefois, les efforts louables des membres du comité de pilotage, dont je salue ici l engagement, seraient de la pure utopie et notre vision «la commune de Banikoara est, en 2027 une référence en matière de gouvernance concertée où les femmes, les hommes, les jeunes et les vieux s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion durable de l environnement pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités économiques» irréalisable si toutes les forces vives de Banikoara ne se lèvent comme un seul «Homme» pour faire de ce vaste chantier de développement un défi partagé. En effet, les activités entrant dans le cadre de ce processus ont commencé avec le bilan évaluatif du PDC précédent et le diagnostic participatif. Les assemblées d arrondissement, principales activités du diagnostic participatif, ont permis aux populations de diagnostiquer et de cartographier les réalités de leur terroir. Cet exercice a permis de recenser une importante masse d informations par arrondissement. Les résultats désagrégés de ces rencontres ont permis d établir un bilan diagnostic (état des lieux et la problématique de développement de la commune). Chacune 1

14 des étapes a fait l objet d un atelier visant à partager les résultats et faire des validations intermédiaires. Mon souhait, c est que tous les acteurs de développement puissent se sentir concernés par le défi de développement de la commune. Il s agit des cadres à divers niveaux, artisans, producteurs, marchands, commerçants, élèves et étudiants, religieux et têtes couronnées, filles et fils de la diaspora dont je sollicite l implication sans condition. Enfin, je voudrais adresser mes vifs et chaleureux remerciements à tous les acteurs non étatiques, à tous les services déconcentrés et à tout le personnel de la mairie pour leur disponibilité et leur participation active et effective au processus. Je crois fermement au développement harmonieux et durable de notre commune à travers la mise en œuvre de ce plan de développement communal Ensemble, engageons-nous pour bâtir une commune moderne, attrayante et résiliente! Le Maire de la Commune, 2

15 RESUME DU PDC III La commune de Banikoara a procédé au lancement, avec l appui technique et financier de l Association pour la Promotion de l Intercommunalité dans le Département de l Alibori (APIDA), du processus d élaboration de son Plan de Développement Communal de troisième génération. Pour cela, la méthodologie mise en œuvre par le Comité de Pilotage a été participative et s est inspirée des guides d élaboration et de mise en cohérence des PDC avec les Orientations Nationales de Développement. L un des principes fondamentaux de cette démarche méthodologique est la responsabilisation de l équipe communale à toutes les phases du processus que sont : la préparation ; l analyse diagnostique ; la définition de la vision, des orientations, des objectifs et des stratégies la programmation et, l adoption, l approbation et la popularisation. La phase du diagnostic territorial a démarré par une évaluation finale du PDC 2 ème génération élaboré et mis en œuvre au cours de la période Cette évaluation faite par les acteurs communaux, a permis de constater que son taux de réalisation physique et financier est faible (57,48%). Cependant, les projets sociaux et les projets de promotion de l économie locale ont connu un niveau de réalisation physique relativement satisfaisant pour une exécution financière respectivement de 71,79% et de 81,95%. Cet effort de réalisation reste à être amélioré à travers le renforcement des capacités des acteurs communaux, une plus grande coordination des interventions des partenaires sociaux de la commune. Par ailleurs, les autorités de la commune de Banikoara devront faire davantage d efforts en matière de coopération décentralisée en vue de mobiliser des ressources financières nécessaires à l atteinte des objectifs fixés et la valorisation de son énorme potentiel économique. L actualisation et l analyse approfondie des potentialités, des contraintes, des opportunités et menaces du territoire de Banikoara a permis aux acteurs d identifier les principaux enjeux de développement au cours des cinq prochaines années. Il s agit de : Améliorer le niveau d équipements sociaux et la qualité de l accès aux services sociaux de base ; Améliorer la productivité des secteurs de production (agrosylvo-pastoral, artisanal) et promouvoir l économie locale ; Promouvoir la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat ; Améliorer la gestion du cadre de vie, des ressources naturelles, des catastrophes et aléas liés aux changements climatiques ; Aménager le territoire communal et promouvoir la gestion durable de l environnement; 3

16 Au regard de ces enjeux, des potentialités et opportunités, la vision de développement du territoire de la Commune a été actualisée et s énonce comme suit : «La Commune de Banikoara est en 2027, une référence en matière de gouvernance concertée où les Femmes, les Hommes, les Jeunes et les Vieux s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion durable de l environnement pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités économiques» Pour opérationnaliser cette vision qui permettra d améliorer le niveau et la qualité de vie des populations de la commune, quatre (04) orientations stratégiques ont été retenues à travers quatre (04) programmes comme suit: Programme 1 : Amélioration du niveau d équipements sociaux et de la qualité de l accès aux services sociaux de base Programme 2 : Amélioration de la productivité des secteurs de production (agro-sylvo-pastoral, artisanal) et la promotion de l économie locale Programme 3 : Promotion de la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat Programme 4 : Aménagement du territoire communal et gestion durable de l environnement La programmation financière est consignée dans le tableau ci-dessous : Programmes TOTAL Programme Programme Programme Programme PDC La mise en œuvre de ces projets et programmes nécessite des ressources financières estimées à CFA avec une contribution attendue de la mairie estimée à F CFA, soit environ 21,92% du coût total du PDC de 3 ème génération. Pour atteindre l objectif de développement que la commune s est fixé d ici à 2021 dans le cadre du présent PDC, l équipe communale de Banikoara devra s employer à créer les conditions nécessaires pour l adhésion et la 4

17 participation des citoyens à la gestion locale, mais également développer des stratégies et mécanismes innovants de mobilisation de ressources financières, techniques et matérielles. Il s agira également de s assurer du renforcement de la cohésion politique et programmatique du fonctionnement du Conseil Communal selon une approche systémique qui consacre davantage la reddition de comptes. La reddition de comptes devra recevoir la participation effective des Organisations de la Société Civile (OSC) de la planification à sa mise en œuvre. 5

18 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA, PROBLEMATIQUE ET DIAGNOSTIC STRATEGIQUE 6

19 CHAPITRE I- INTRODUCTION, DEMARCHE METHODOLOGIQUE, DIFFICULTES 1.1- Introduction De 1960 à 1990, l Etat a fait son expérience comme principal acteur de développement du pays, mais les fruits de ses expériences n ont pas tenu les promesses des fleurs. Dorénavant, il est donc urgent de changer de stratégies en impliquant et en responsabilisant davantage les populations pour impulser le développement à partir de la base. Le choix du régime démocratique pour favoriser l émergence de l Etat de droit au Bénin a irréversiblement conduit à la décentralisation dont l un des principaux enjeux est bel et bien le développement local. Pour se conformer aux dispositions constitutionnelles du 11 décembre 1990 qui disposent en son article 154 que : «les collectivités locales s administrent librement par les conseils élus», l Etat béninois a démarré une réforme de l Administration Territoriale dont l objectif est de renforcer la gouvernance locale et de promouvoir une administration décentralisée efficace et apte à mieux accompagner les Communes. C est dans ce contexte que la loi N du 15 janvier 1999 portant organisation des Communes en République du Bénin, prescrit en son article 84 que la Commune élabore et adopte son plan de développement communal. Ainsi, entre 2011 et 2015, la commune de Banikoara à l instar des autres Communes du Bénin s est dotée d un PDC de deuxième génération venu à expiration en fin décembre 2016 avec l appui de plusieurs partenaires au développement. L arrivée à terme de ce plan de développement en décembre 2016 a coïncidé avec l installation des élus de la troisième mandature, suite aux élections communales de juin Pour satisfaire à nouveau aux prescriptions de la loi et mieux orienter les actions de développement, il s avère nécessaire d élaborer le PDC de troisième génération. Pour ce faire, une méthodologie, en cohérence avec le guide d élaboration du Plan de Développement Communal (édition de Juillet 2016) et conforme aux préconisations faites au niveau national, a été appliquée. Elle a permis de dresser un diagnostic participatif de la Commune de Banikoara, prenant notamment en compte les piliers du développement durable. Sur la base de la problématique de développement, en référence au Programme d Actions du gouvernement (PAG ), des orientations ont été définies. Elles sont opérationnalisées dans le plan quinquennal , validé par le Conseil Communal. Un mécanisme de mise en œuvre et de suiviévaluation a été élaboré. 7

20 En définitive, le présent plan de développement communal s inspire des grandes orientations nationales et sectorielles de développement, tel que le montre la partie Arrimage des orientations communales avec celles nationales de développement. 1.2-Démarche méthodologique Le plan de développement de la commune de Banikoara a été élaboré suivant une démarche participative et intègre les thématiques transversales. En effet, l essentiel des travaux a fait l objet d ateliers auxquels ont activement pris part les représentants des différentes couches socioprofessionnelles, les Organisations de la Société Civile et les partenaires techniques. Ces ateliers ont permis d aborder entre autres thématiques, celles liées aux genre et changements climatiques. L approche méthodologique suivie pour l élaboration du Plan de Développement Communal (PDC) s est inspirée des principales phases du guide national édité par le Ministère en charge de la décentralisation pour l élaboration des PDC de 3 ème génération. Cette méthodologie peut être subdivisée en cinq phases principales structurées en plusieurs étapes dont certaines sont imbriquées. Il s agit de: La préparation L analyse diagnostique La définition de la vision, des orientations, des objectifs et des stratégies La programmation L adoption, l approbation et de la publication. La préparation Elle a consisté à la prise de décision par l autorité communale pour la mise en place du comité de pilotage, l harmonisation avec APIDA sur la conduite du processus, des séances d information de la population sur le déroulement du processus de planification du développement communal et les élus locaux sur leurs rôles et responsabilités. En plus de la communication de masse à travers la Radio Rurale Locale de Banikoara (RRLB) et la radio commerciale Dialogue FM, deux ateliers ont permis de préparer la collecte des données et d obtenir la participation de toutes les couches socioprofessionnelles. Il s agit de l atelier de lancement qui a connu la participation des chefs d arrondissement, de certains élus communaux et locaux, des membres du comité technique de pilotage du PDC3, de la société civile et des groupes organisés de la commune. Après cet atelier qui a permis d expliquer aux participants le bien-fondé de la participation de chaque citoyen à l élaboration de ce document de planification, il y a eu des ateliers de formation des chefs de villages et de deux (02) membres, représentant de chaque conseil de village. L objectif de ces ateliers est de sensibiliser les membres des conseils de village sur le rôle qui est le leur dans le processus d élaboration et de mise en œuvre 8

21 du PDC. Le tableau ci-dessous fait le point chiffré des participants aux ateliers en tenant compte du genre. Ateliers Nombre de participants Atelier de lancement 60 dont 03 femmes Atelier de formation des conseils de village 362 dont 07 femmes Total 422 dont 10 femmes Le diagnostic de la Commune de Banikoara Le diagnostic de la Commune de Banikoara a été réalisé suivant une approche participative. A cet effet, des ateliers d arrondissement ont été organisés auxquels les représentants des différentes couches socioprofessionnelles ont pris activement part. La démarche de mise en œuvre pour la réalisation du diagnostic peut être résumée aux étapes suivantes : Une revue documentaire : cette étape part du bilan évaluatif du PDC de 2 ième génération. Ensuite, sous l égide de l APIDA, un atelier consacré à la revue documentaire avec la participation des différents partenaires et des services déconcentrés de l Etat exerçant dans la commune. Elle a permis de compléter les données collectées au cours du bilan évaluatif. Les ateliers de diagnostic des arrondissements :ces ateliers de diagnostic ont été organisés au niveau des arrondissements sous la supervision des chefs d arrondissement et de l organe technique chargé de conduire le processus d élaboration du PDC. Ces séances, ont connu la participation: des conseillers communaux élus dans l arrondissement ; des Chefs de villages et conseillers de villages ; des représentants des différentes couches socioprofessionnelles (enfants, jeunes, producteurs agricoles, artisans, femmes, nourrices, personnes handicapées, sages et notables etc.) ; des représentants des services déconcentrés de l Etat au niveau de la commune ; des représentants des ONG et projets intervenant dans la commune ; des représentants d associations de parents d élèves ; des représentants des organisations socioprofessionnelles. Image 1 : Séance de concertation avec les jeunes 9

22 Image 2 : Groupe de travail à Ounet Chaque groupe, (Voir composition en annexes) a eu à : - prendre connaissance, amender et valider la synthèse de l état des lieux ; - hiérarchiser les problèmes majeurs identifiés ; - analyser le problème prioritaire de chaque secteur ; - identifier les ressources/potentialités de l arrondissement. Les résultats des différents ateliers dans les arrondissements ont permis d approfondir le diagnostic situationnel de la commune. Au total, 10 ateliers de diagnostic ont regroupé environ 780 participants (voir liste des présences en annexe). Traitement, rédaction et adoption du diagnostic situationnel de la commune : Les données collectées à l occasion de la revue documentaire, des ateliers de diagnostic participatif ont été traités, analysées, croisées et mises en commun pour l élaboration du diagnostic situationnel de Banikoara. Ceci a constitué le socle pour la définition de la vision, des orientations stratégiques et des objectifs de développement pour le PDC de troisième génération de la commune de Banikoara. Un atelier thématique qui a regroupé les différents services déconcentrés, la société civile a permis d amender le rapport diagnostic. Cet atelier a reçu l appui technique de l APIDA, du consultant qui appuie les communes de l Alibori et d un cadre de la direction du plan et de la prospective. Il a eu environ 60 participants à cet atelier. L actualisation de la vision et des orientations stratégiques de développement Sur la base du diagnostic, des divers documents dont notamment le SDAC, le PCEau, le PCDA, le PHAC etc., l organe technique du comité d élaboration du PDC3 a procédé à l actualisation de la vision, des orientations stratégiques et des objectifs de développement de la commune qui ont servi de socle à la planification et à la programmation 10

23 des activités pour les cinq années à venir. Les propositions d actualisation ont été amendées au cours d un atelier programmatique et d arrimage avec les orientations nationales et internationales avec l appui du consultant de la direction du plan et de développement, des services sectoriels et des chefs d arrondissement. L atelier a connu la participation de 54 personnes dont le Chargé de Mission du Préfet du département de l Alibori. L actualisation et l amendement du plan quinquennal, du cadre logique et du schéma de financement du PDC3 : Sur la base de la vision actualisée et des orientations stratégiques de développement, le plan quinquennal et le cadre logique ont été actualisés et soumis pour amendement au cours d un atelier qui a connu la participation de toutes les couches socioprofessionnelles, les partenaires de la commune, de la préfecture, de la direction du plan et du développement et des chefs d arrondissement. L atelier a regroupé 58 personnes dont neuf (09) femmes issues des OSP, UCCF et ONG. La validation et l adoption du document de PDC. Cette ultime phase a enregistré la participation des membres du conseil communal et de la société civile. 11

24 Schématisation du déroulement du processus Offre d appui de l APIDA 1- Préparation Prise de décision du conseil communal (délibération, arrêté) Information / sensibilisation/campagne de mobilisation Formation des techniciens territoriaux/élus et transmission de la lettre de mission au noyau technique de conduite du processus Analyse documentaire, collecte de données complémentaires 2- Analyse diagnostique 10 assemblées d arrondissement Rédaction du pré-rapport de diagnostic communal Atelier de restitution et validation du diagnostic communal Un atelier d amendement 3- Définition de la vision, des orientations stratégiques et des objectifs de développement Atelier communal d actualisation de la vision et des orientations stratégiques Atelier d amendement Projet de plan quinquennal (groupes thématiques, cellule technique) 4- Programmation Etude des capacités financières Elaboration du projet de schéma de financement Un atelier d amendement Rédaction du PDC 5- Adoption, approbation et popularisation Adoption du conseil communal Délibération du Conseil Communal Transmission à l autorité de tutelle pour approbation Popularisation/publication 6- Mise en œuvre Actualisation du CCAC Création des cadres de concertations thématiques Programmation annuelle (PTA), Mobilisation des ressources (plan de mobilisation) 7- Suivi évaluation Mise en place du dispositif de suivi et du mécanisme d évaluation, revues semestrielle et annuelle Elaboration du bilan annuel Reddition de compte 12

25 1.2- Difficultés d élaboration du PDC de 3 ème génération La principale difficulté à laquelle l équipe a été confrontée est relative à l insuffisance des données statistiques de référence dans différents secteurs d activités au niveau de la commune. Il a été difficile d établir la situation de référence de façon exhaustive. Il y a également le fait que les cadres de la mairie qui conduisent le processus sont souvent sollicités pour répondre à d autres activités conformément à leurs cahiers de charge ; toutes activités ayant perturbé l accélération du processus d élaboration de ce document. 13

26 CHAPITRE II- DESCRIPTION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA 2.1- Présentation générale de la Commune de Banikoara Situation géographique de la Commune La Commune de Banikoara se trouve au nord de la République du Bénin située en Afrique de l Ouest. Elle est située dans le département de l Alibori. Elle est limitée au Nord par la Commune de Karimama, au Sud par les Communes de Gogounou et de Kérou (département de l Atacora), à l Est par la Commune de Kandi et à l Ouest par le Burkina Faso. Elle est située entre et Latitude Nord et entre 2 et 2 55 longitude Est. Elle couvre une superficie de km² soit 16,69% de la superficie totale de l Alibori dont environ 50% est occupée par le parc du W, la Réserve de Biosphère Transfrontalière Bénin Niger Burkina, patrimoine mondial de l UNESCO. Carte 1 : situation géographique de la Commune Situation administrative de la Commune Banikoara est une commune composée de dix (10) arrondissements : Banikoara, Founougo, Gomparou, Goumori, Kokiborou, Kokey, Sompérékou, Soroko, Toura et Ounet. Ces arrondissements sont subdivisés en cent douze (112) villages administratifs. Tableau 1:Organisation administrative de Banikoara 14

27 N Arrondissements Villages Nombre de villages 1 BANIKOARA 2 Sompérékou 3 Toura Arbonga, Aviation, Batran, Kokiré, Yadikparou, Wètèrou, Démanou, Orougnonrou, Dèrou-Ganrou, Kommon, Kori, Wagou, Tokey-Banta, Gbégbabi, Samanga, Kingarou, Kpakaguèdou, Guiguiri Poto, Simpérou, Simpérou Gah, Sompérékou Yorounon, Sompérékou Gbéssara, Sompérékou Gah, Kégamonrou, Gnandarou, Bourin, Poto Gah, Bonyangou Atabénou, Tintimmou, Tintimmou Gah, Toura Bio N'Worou, Toura Yokparou, Toura Gah, Siwougourou, Yambourakorou, Guimbagou, Kakourogou Kokiborou Kokiborou, Sounsoun, Sirikou, Guinningou- Gah, Bonkéré 5 5 Goumori Gbangbanga, Goumori-Gbissarou, Goumori- Bayèdou, Sakassinnou, Dondagou, Bonni, Bontè, Satouba, Tinhouré, Mondoukoka, Mondoukoka Gah, Goumori Gah, Dombouré- Gah, Dombouré, Gbassa 15 6 Soroko Gbéniki, Soroko Yorounon, Soroko, Soroko Gah, Soudou, Mékrou 6 7 Gomparou 8 Kokey 9 Founougo 10 Ounet Bouhanrou, Gomparou, Gomparou- Goussinrou, Niékoubanta, Pampime, Gomparou-Gokpadou, Tiganson, Gouré-Edé, Yossinandé, Kali, Gnambannou, Sionkpékoka, Kpéssanrou Kokey-Sinankparou, Kokey-Filo, Nimbéré, Piguiré, Yambérou, Sonwari, Gamarou Boffounou, Gningnimpogou, Gougnirou, Gougnirou-Gah, Igrigou, Kpako-Gbabi, Sampéto, Koney, Pogoussorou, Iboto, Gamaré Zongo, Kandèrou-Kotchéra, Sissianganrou, Yanguéri, Gama, Founougo- Gorobani, Founougo-Boutera, Founougo-Gah, Kandèrou Boniki, Kihouhou, Kpébourogou, Ounet Sinakparou, Ounet Sékogbaourou, Ounet Gah, Sonnou, Sonnou Gah Arrondissements 112 villages et quartiers de ville Source : Loi n du 15 février 2013 portant création, organisation, attributions et fonctionnement des unités administratives locales en République du Bénin 15

28 Carte 2 : découpage administratif 2.2- Peuplement et organisation sociale de la Commune de Banikoara Aperçu historique et peuplement L histoire du peuplement de Banikoara remonte au 18è siècle. Venus de Boussa au Nigéria, les bariba «WASSANGARI» ont fondé le royaume de Nikki entre le 14è et le 15è siècle. Il s étend sur tout le département du Borgou ancien et comprend la partie orientale de l Atacora (Ouassa, Kérou, Kouandé). En 1764, un grand chasseur d éléphant du nom de Bani Gansé découvrit l actuel territoire de Banikoara, descendant des «Naro». Les caravaniers Sonraï ou Songhaï en route pour la «Gold Coast», actuelle République du Ghana, furent du hameau que Bani Gansé créa un lieu de transit qu ils dénomment Banikouara ou village de Bani en leur langue. La transcription phonétique française de l expression originelle Banikouara en Sonraï ou Bani n kparou en Bariba a donné «Banikoara» sous laquelle s écrit aujourd hui le nom de cette contrée. Banikoara fût dans l ancien temps une zone de chasse 1. 1 Recueil du professeur BANDIRI KATRIGUI Bani 16

29 Tableau 2: dynamique démographique Période Population Densité Taux d accroissement intercensitaire 3,99 3,87 5,8 Source : RGPH1, RGPH2, RGPH3 et RGPH4 Selon le Recensement Général de la Population et de l Habitat (RGPH4) de 2013, la commune de Banikoara compte habitants dont hommes et femmes (50,34%) répartis dans les dix (10) Arrondissements que compte la Commune Organisation socio-culturelle La richesse culturelle de la commune de Banikoara tire sa source de la diversité des peuples qui s y trouvent. La Gaani est le plus grand événement culturel, cultuel et identitaire qui réunit les habitants de la cité de Bani Gansé. L environnement culturel est caractérisé par l existence: - d une cinquantaine d orchestres modernes d inspiration traditionnelle ; - d une centaine de groupes folkloriques pour la promotion des chants et danses traditionnels ; et - d une dizaine de troupes de théâtre et d humour. La principale difficulté de ces associations ou groupes folkloriques est l absence d infrastructures adéquates pour les productions et manifestations socio-culturelles. Certes la plupart des arrondissements disposent d une maison des jeunes, mais du fait du manque d équipements, ces centres sont transformés en buvette gérés par des particuliers avec des rendements mitigés pour l économie locale. En conclusion, on note un manque cruel de centres de loisirs adéquats pour l épanouissement de la jeunesse dans la commune de Banikoara Le milieu physique Relief et démographique La commune de Banikoara fait partie d une vaste pénéplaine qui occupe toute la partie nordique du Bénin. D une altitude moyenne variant entre 200 et 300 m, elle est relativement peu accidentée, avec par endroits, des affleurements de roches granitiques et de buttes cuirassées. Cette pénéplaine est faiblement entaillée par les lits des cours d eau qui la parcourent. De façon globale, ce relief est favorable à l agriculture Climat et hydrographie 17

30 De par sa position géographique, la commune de Banikoara se situe dans la zone climatique nord soudanienne qui se caractérise par deux saisons : - une saison pluvieuse qui se manifeste, généralement, de mai à octobre avec remontée de la mousson (vent chaud et humide d origine océanique et une nature extrémiste du temps : très chaud ou froid) ; - et une saison sèche de 6 mois également qui dure de novembre à avril avec la prédominance du harmattan qui est un vent sec et poussiéreux venant du Sahara. D une façon générale, la pluviométrie de la commune est relativement importante avec une moyenne de 932,64 mm d eau et 49 jours de pluie, relevé au cours du quinquennat Les extrêmes varient entre 780,83 mm et 1108,8mm/an. Les ressources en eau dans la commune sont importantes. Elle dispose de 21 retenues d eau, 63 basfonds dont 268 hectares aménagés et 81 hectares sommairement aménagés. L exploitation de ces ressources permet de développer des activités génératrices de revenus comme le maraîchage et la pêche. En ce qui concerne la pluviométrie, elle varie entre 780,83 mm et 1108,8 mm avec des irrégularités dans le temps et dans l espace. La moyenne de 932,64 mm a été enregistrée ce qui permet au monde agricole d obtenir plus ou moins de satisfaction. Notons que les précipitations sont généralement précédées de vent très poussiéreux, signe de l avancée du désert. Tableau 3 : Evolution de la pluviométrie de 2011 à 2015 Années Hauteur (mm)/jr ,83 (41) ,8 (62) ,18(41) ,6(54) ,78 (46) Moyenne 932,64(49) Source : SCDA Banikoara Sols Dans la commune de Banikoara, on distingue plusieurs types de sols dont : - Les sols argilo-sableux qui résultent de l altération des roches granitiques. Ce sont des sols assez légers, parsemés de blocs de granites. Ils restent dominants dans les villages d Arbonga, Goumori, Founougo. Ces sols se prêtent à l agriculture (riz, coton, arachide, sorgho) et aux activités pastorales ; 18

31 - Les sols gravillonnais, moins riches, se rencontrant surtout sur les pentes. Leur valeur agronomique est assez faible. Toutefois, ils sont exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du niébé ; - Les sols argileux, très répandus se rencontrent le long des cours d eau où ils se prêtent à la culture du riz, manioc, patate douce, à la culture maraîchère. On les rencontre surtout dans les villages de Soroko, Banikoara-centre, Gomparou et Sompérékou ; - Les sols argilo-gravillonnais, également exploités pour la culture du sorgho, des arachides et du niébé. On les rencontre surtout dans les villages de Toura et Ounet. - Dans leur ensemble, ces sols sont assez dégradés du fait de la pression foncière et des systèmes d exploitation extensifs, sans amendement conséquent des terres végétation et faune Végétation Le couvert végétal présente des formations naturelles de types savane arbustive à savane arborée à dominance d espèces utilitaires telles que le néré, le karité, résinier et le tamarinier puis moyennement le baobab. Les espèces qui se raréfient sont le ficus, Khaya senegalensis (cailcédrat), Senna Siamea (acacia), Pterocarpus erinaceus (venne), Borassus aethiopium (rônier), Piliostigma sp et le Bombax costatum. On rencontre également Anogeissus leiocarpa («Kagara» en bariba). Au niveau des formations naturelles, il existe de petites réserves forestières dans les arrondissements de Founougo et Goumori où elles atteignent 10 ha. Dans les villages de Toura, Kokiborou, Soroko, Bonhanrou et du centre, quelques vergers de manguiers et surtout d Anacardiers sont disséminées à travers les villages, surtout le long des cours d eau. On note également quelques bosquets d eucalyptus, de neems dans quelques villages. Ces plantations sont réalisées sur de petites superficies de moins de 5 ha. Le tapis herbacé est essentiellement fait de Penicetum pedicelatum, et forment des touffes discontinues. La végétation de la commune de Banikoara reste peu abondante et est fortement entamée par les activités agropastorales Exploitation forestière et faunique En se référant aux résultats de la synthèse du diagnostic des ressources naturelles dans le département de l Alibori, une étude commanditée dans le cadre de la mise en œuvre du Programme Intercommunal de Conservation et de Gestion des Espaces Naturels (PIC-GEN), nous notons que l état des ressources végétales dans la Zone Tampon et dans la zone périphérique des aires protégées est presque identique dans les Communes de ce département. De fortes pressions sont exercées sur les espèces végétales en général et particulièrement sur les espèces de bois d œuvre (Pterocarpus erinaceus, Afzelia africana). Ces deux essences 19

32 à croissance très lente sont menacées de disparition à court terme. Les espèces de bois de chauffe et de charbon comme le Prosopis africana subissent la même pression mais le risque de disparition est réduit. Les espèces comestibles et ayant un intérêt économique (karité, néré, baobab), ont tendance à être relativement préservées. En revanche, l agriculture, du fait de sa forte extension, exerce également une pression importante sur les espèces végétales. En lien avec l agriculture ou la chasse, les feux de brousse sont aussi un facteur important de dégradation de la flore malgré la préconisation des feux de brousse précoces. En ce qui concerne les ressources fauniques, les résultats du même diagnostic révèlent la disparition de la quasi-totalité des mammifères dans nos forêts. Outre les mammifères, le Parc W est riche d environ 360 espèces d oiseaux, 150 espèces de reptiles et d amphibiens et d une centaine d espèces de poissons. Toutefois, certains petits animaux tels que les varans, les francolins, les reptiles (cabra, mamba, vipère etc.), les écureuils, les rats sont encore présents. La chance de rencontrer les animaux augmente à mesure que l on avance de la zone périphérique vers l intérieur de l aire protégée en passant par la zone tampon. Les principales causes de diminution, de disparition ou de migration des animaux à l intérieur du Parc ou vers le Niger et/ou le Burkina Faso sont : - L extension des habitations avec des villages à l intérieur du Parc, - Le braconnage, - L extension agricole, - L extension du pâturage à l intérieur, - Et l exploitation forestière Mines et carrières Le potentiel minier de la commune est faible et pauvre. Il se résume à : - des gisements de moellons; - des gisements de latérite qui ne sont exploités que lors de la mise en œuvre des marchés d aménagement ou d entretien de pistes communales. Il faut souligner que l exploitation n est pas souvent rentable ou bénéfique pour l économie locale. - un gisement de sable fluvial dispersé dans toute la Commune. Il faut souligner enfin que les sites ne sont pas aménagés obstruant la perception des taxes locales. Or, leur efficiente exploitation aurait pu apporter de la plus-value à la commune, dynamiser son économie et créer d emplois à la jeunesse en clin au désœuvrement et à l oisiveté Vulnérabilité de la Commune face aux changements climatiques L analyse de la vulnérabilité de la commune de Banikoara face aux effets néfastes des changements climatiques fait ressortir que : la mauvaise répartition des pluies dans l espace et dans le temps, la chaleur excessive, les Pluies tardives et très fortes, les inondations, les vents violents, et les poches de sécheresse, constituent les principaux risques climatiques 20

33 auxquels les populations sont exposées, toute l étendue de la commune prise en compte. La vulnérabilité des ressources naturelles et plus particulièrement celles des ressources en eau se manifeste soit par (i) un assèchement partiel ou complet des bas-fonds empêchant de ce fait la mise en œuvre des activités agricoles, soit (ii) par les inondations, rendant ainsi leur exploitation difficile voire impossible. Pour les barrages, les marigots et les cours d eau tels que le fleuve Niger et ses affluents (l Alibori, la Sota et le Mékrou), la vulnérabilité s exprime par une diminution du niveau d eau en période sèche ou un débordement entrainant des inondations. Les marres quant à elles sont menacées de disparition à cause de leur état précaire. Par exemple, les cours d eau Mékrou et Alibori sont menacés de disparition. En effet, depuis quelques années, ces cours d eau affichent des poches de terre et de roches. Les pluies tardives conduisent à un déplacement des périodes de semis des principales cultures. La période du 1er au 20 Juin recommandée par la vulgarisation pour la culture du coton parait ne plus être la meilleure pour les paysans. Les périodes de semis sont fonction de l intuition paysanne par rapport aux dates de démarrage des pluies. Ceci entrave l exploitation de ces ressources pour l irrigation et l abreuvage des animaux. La disponibilité en eau des forages est aussi menacée et leur exploitation devient moins rentable à cause des coûts supplémentaires de pompage d eau pour l irrigation. Au niveau du secteur agro-sylvo-pastoral, la forte variabilité du climat entraine un déplacement des périodes de semis des principales cultures. Par exemple, la période du 1 er au 20 Juin recommandée par la vulgarisation pour la culture du coton parait ne plus être la meilleure pour les paysans ; les périodes de semis sont fonction de l intuition paysanne par rapport aux dates de démarrage des pluies. Les dégâts causés par les inondations sont souvent les plus dévastateurs, tant pour l agriculture, l élevage que pour la pêche surtout au niveau des bas-fonds où les pertes sont souvent considérables certaines années. La pratique de la transhumance permet aux éleveurs d être moins vulnérables ; mais il faut noter que le non-respect des couloirs de transhumance multiplie les conflits entre agriculteurs-éleveurs dans la commune et ses environs. En ce qui concerne le genre, les femmes sont moins vulnérables que les hommes dans la mesure où elles emblavent de petites superficies et qu elles s adonnent au maraîchage. Toutefois, en dehors de Tintinmou dans l Arrondissement de Toura, cette activité connait moins le développement de l irrigation. Besoins d adaptation des communautés locales Les besoins exprimés par les communautés face aux effets néfastes des changements climatiques afin de mieux s y adapter se résument comme suit : Pour le secteur agro-sylvo-pastoral : il s agit de l aménagement des bas-fonds, la promotion de l irrigation à partir des retenues d eau, la 21

34 vulgarisation des techniques culturales, variétés améliorées à cycle court et adaptées, l actualisation des calendriers culturaux adaptés, la gestion concertée et durable de la transhumance, la Promotion des techniques de gestion durable des terres et adaptation aux changements climatiques et le renforcement des activités génératrices de revenus dans le domaine agricole. Au niveau des ressources en eau : la construction des digues et diguettes, tranchées pour une meilleure gestion des inondations, la promotion des techniques de gestion durable des bassins versants et bas-fonds en vue de créer des conditions favorables à la réalimentation naturelle ou artificielle des nappes et le renforcement des capacités des OPA pour une meilleure gestion des retenues d eau. Au niveau du secteur de foresterie/ et de l énergie : la promotion des techniques de réhabilitation, de gestion durable des forêts sacrées, de reboisement communautaire et villageois, la promotion des pépinières villageoises autour des points d eau, la promotion des foyers améliorés pour réduire la pression sur le bois énergie et la promotion des énergies renouvelables ainsi que des emplois verts. Au niveau des infrastructures, de l hygiène et de l assainissement: le renforcement des capacités et la revue des normes de construction afin d avoir des infrastructures résilientes, la gestion anticipative des inondations. La prise en compte des besoins d adaptation dans la planification locale s avère indispensable pour la promotion d une économie locale sobre en carbone et résiliente aux changements climatiques. En résumé, le milieu physique de la commune de Banikoara montre qu elle dispose d énormes potentialités pour le développement de diverses activités économiques. D abord, la pénéplaine dans la Commune offre une platitude sur une bonne partie de son territoire avec une pente faible parfois inférieure à 2 (SDAC). Cette dénivellation faible permet d une part, le déplacement aisé des animaux surtout pendant la saison sèche où les bovins sont appelés à parcourir de longues distances à la recherche de fourrages et d eau ; d autre part, elle facilite l agriculture attelée. En plus, les bras des cours d eau Alibori et Mékrou ont entaillé cette platitude des dépressions marécageuses et des bas-fonds qui sont exploités intensément par les populations pour la riziculture et les cultures maraîchères. Ensuite, les conditions climatiques décrites sont favorables à la production du coton, du maïs et du sorgho notamment. L élevage de ruminants trouve aussi des conditions favorables. Cependant, force est de constater que les aléas climatiques accentués par les effets des changements climatiques sont de véritables contraintes aux activités agricoles pour une Commune qui veut bâtir son développement dans l agropastoralisme. La variabilité de la pluviométrie ces dernières années illustre ce phénomène. Ainsi, on peut dire que cette ambiance climatique constitue un frein pour l agriculture. Par ailleurs, c est aussi un climat défavorable à 22

35 l aviculture moderne à cause des températures extrêmes enregistrées et du harmattan. Il faut aussi citer les vents violents et les inondations cycliques évoqués par les populations. Cet état de choses s explique par le fait que Banikoara se trouve sous l influence du climat tropical où les précipitations sont groupées en peu de jours créant à cet effet, un véritable déséquilibre dans la disponibilité en eau. Carte 3 : pédologie Enfin, avec une superficie de km 2 cette disposition pédologique est un atout pour l élevage. De même, elle dispose pour l agriculture de près de km 2 de terres cultivables soit 48,15% de la superficie totale (SDAC). Les sols de la Commune sont à dominance des sols ferrugineux tropicaux à concrétions et indurations. Ils se prêtent à la plupart des cultures si leur profondeur n est pas un facteur limitant. Seul le coton, principale culture de rente bénéficie des efforts officiels à travers une politique d apport d intrants et de pesticides. Mais on accorde très peu d attention et de ressources à l agriculture vivrière. Toutefois, il faut noter que la fumure organique sous forme de fumier est de pratique de nos jours dans la Commune. 23

36 Par ailleurs, les ressources forestières notamment du Parc de W et naturelles surtout celles longeant les cours d eau de Alibori et de Mékrou constituent un véritable potentiel pour développer l éco-tourisme. Carte 4 : occupation des terres 24

37 2.4- Dynamique sociodémographique de la Commune de Banikoara Effectif et évolution de la population Tableau 4: Evolution de la population par arrondissement Arrondissements RGPH3 RGPH4 FOUNOUGO GOMPAROU GOUMORI KOKEY KOKIBOROU OUNET SOMPEREKOU SOROKO TOURA BANIKOARA Commune Source : RGPH4 Avec un taux d accroissement intercensitaire de 5,8% selon le RGPH4 ; Banikoara fait partie des huit communes ayant dépassé les habitants. Elle est en effet, la sixième commune la plus peuplée après Cotonou ( habitants), Abomey-Calavi ( habitants), Djougou ( habitants), Porto-Novo ( habitants), Parakou ( habitants). Ses habitants constituent de véritables potentialités en terme de forces de productions surtout que plus de la moitié de cette population est jeune ; mais aussi en terme de marché. Tableau 5 : dynamique démographique de la population de Banikoara de 1979 à Effectif de la population Source : RGPH1, RGPH2, RGPH3, RGPH4 25

38 Dynamique de la population de Banikoara de 1979 à effectif population Figure 1 : évolution de l effectif de la population de 1979 à Ethnies et religions Selon les résultats du RGPH4, les groupes ethniques les plus importants sont les Baatombu et apparentés (67,1%) et les Fulbé (24,2%), les ethnies étrangères (2,8%), viennent ensuite les Dendi (1,8%), Otamari et apparentés (1,0%), Yoruba (0,8%), Fon (0,8%) représentent les groupes minoritaires dans la Commune. Tous ces groupes socio-culturels cohabitent de façon pacifique avec des mariages inter-ethniques. Les religions pratiquées sont l islam (65,4%), religion catholique (13,6%), autres religions traditionnelles (5,5%) aucune religion (8%). La cohabitation entre ces religions se passe également dans un climat pacifique Migrations La migration est le déplacement volontaire d'individus ou de populations d'un pays dans un autre ou d'une région dans une autre, pour des raisons économiques, politiques ou culturelles. La migration apparait comme un phénomène social très important dans le développement socioéconomique de la commune de Banikoara. En se référant aux résultats du RGPH4, il est important de noter que Banikoara enregistre immigrés contre émigrés. En outre, les immigrés internes s élèvent à 1572 et les immigrés externes à Ainsi, le solde migratoire s établit à ; ce qui signifie que le nombre de personnes qui sont entrées sur le territoire communal est largement en dessous du nombre de personnes qui en sont sorties au cours de ces dernières années. En conclusion, la plupart des immigrés élisent domicile dans la commune pour répondre à la forte demande de main d œuvre sollicitée par la production agricole mais aussi pour animer le secteur commercial dont ils sont les principaux acteurs. Selon les données du RGPH4, 2,8% de la population est étrangère avec une forte présence des communautés nigériennes (45,9%) suivies des burkinabé (35,5%). Les femmes constituent 46,3% des immigrants. La participation des immigrants n est pas négligeable. Leur proportion dans la population active s élève à 28,1%. 26

39 Habitat et urbanisme L habitat L habitat dans la commune de Banikoara est caractérisé par trois types de construction selon les données du RGPH4 : les maisons isolées représentant 45,8% des constructions, les maisons en bande, 35,5% et les cases isolées pour 16,3%. Pour la plupart, ces maisons sont construites en terre pour 68,4%, suivies de celles construites en briques pour 16,9% et 6,7% des maisons sont en semi dur. De façon globale, on constate que les habitations sont construites traditionnellement sans un soubassement solide ; ce qui fait que les cases n arrivent pas à résister aux pluies torrentielles comme c est le cas avec les inondations de 2016 qui ont entraîné la destruction de 3246 cases construites en terre. L urbanisation La dynamique de l urbanisation La commune de Banikoara est composée de 10 arrondissements dont : - 5 ont un caractère urbain relativement prononcé avec des villes de plus de habitants. Il s agit des arrondissements de Banikoara-centre (27.197), de Founougo (16.737), Kokey (12.575), Goumori (10.349) et de Ounet (10.768). Mais cette explosion démographique ne s accompagne pas toujours d infrastructures sociocommunautaires pour leur permettre de jouer leurs rôles de pôles attractifs des arrondissements dont ils sont les chefs-lieux. Dans l ensemble, la commune connaît un accroissement urbain qui passe de 16,79% à 31,3% selon les résultats du RGPH Sports et loisirs La principale activité sportive reste le football. Il est animé par les clubs de différents quartiers des Arrondissements de la Commune. Depuis environ un an, une équipe communale est mise en place pour défendre les couleurs communales dans les différentes compétitions départementales et nationales. Deux principaux problèmes minent le développement de cette discipline sportive : la politisation des clubs et le manque d infrastructures sportives malgré les efforts récents du conseil communal qui a sommairement réhabilité le seul stade omnisport de la commune. En effet, aucun Arrondissement ne dispose d infrastructures et d équipements sportifs adéquats. L état des terrains de football laisse à désirer. Par ailleurs, la Commune regorge de talents dans les autres disciplines sportives. Cependant, la mauvaise politique du sport au Bénin, ne leur permet pas de s exprimer. Or, les athlètes de Banikoara ont fait leur preuve au plan national Problématique du genre dans la Commune 27

40 La participation de la femme à la gestion de la commune est très limitée. Le conseil communal compte une seule femme sur 29 membres. Aucune femme n est chef de village ou de quartier de ville sur les 112 que compte la Commune. De même, sur les 638 conseillers locaux, il n y a que 7 femmes soit 1,10%. La faible présence des femmes dans les organes de gestion s explique par leur manque de confiance en elles-mêmes, leur stigmatisation par les hommes, l analphabétisme et leur faible pouvoir financier. L activité économique de la femme est dominée par la transformation des produits agricoles et de cueillette. Le développement de cette activité est compromis car les différents groupements ou coopératives sont caractérisées par la faible capacité organisationnelle, technique et matérielle. Dans le secteur agricole, l accessibilité de la femme aux facteurs de production passe par l homme et demeure limitée. La femme sera servie après l homme, que ce soit pour la terre relativement fertile, le labour, la charrue ou l approvisionnement en intrants. Elle est exclue des opportunités financières et techniques. Mais avec les différents appuis des partenaires notamment, le PASDeR et l ONG AFVA, les groupements de femmes réunis au sein de l Union Communale des Coopératives de Femmes (UCCF) commencent par s affirmer progressivement. Il reste à planifier et à mettre en œuvre des actions d accompagnement pour faire de ces groupements des dynamiques de promotion de la femme et du développement local. 28

41 CHAPITRE III- PROBLEMATIQUE ET DIAGNOSTIC STRATEGIQUE La situation actuelle de développement de la commune a été appréhendée grâce à la réalisation d un diagnostic participatif selon une approche ascendante, des Arrondissements vers la Commune. Avant le démarrage des travaux de terrain dans le cadre du processus d élaboration du PDC de 3 ème génération, une évaluation finale du PDC de 2 ème génération suivie d un inventaire du patrimoine communal a été effectuée par le comité de pilotage. A cet effet, des Assemblées Générales d Arrondissement (AGA) ont été organisées selon une approche participative basée sur le genre et l équité, et ont permis d identifier les contraintes au développement socioéconomique, culturel et touristique de la commune de Banikoara Bilan évaluatif du PDC de 2 ème génération L évaluation finale d élaboration et de mise en œuvre du PDC de 2 ème génération de la commune de Banikoara a permis de retenir des aspects positifs et négatifs aussi bien du processus d élaboration que de la mise en œuvre de ce plan. Entièrement réalisée avec l appui technique et financier de l APIDA, l élaboration du PDC II n a bénéficié de l accompagnement d aucun cabinet de consultants. Il a été complètement réalisé par les cadres de l administration communale sous la supervision des Animateurs de Territoire (ADT). L approche participative ascendante, des villages vers les Arrondissements et au niveau de la Commune, a été fortement adoptée pour son élaboration. Cela montre que la plupart des services déconcentrés stratégiques de l Etat (CPS, CS, CSC, HZ, SCDA, Brigades, Commissariats, etc.), les leaders d opinion, les chefferies traditionnelles, les opérateurs économiques, les pêcheurs, les cultivateurs, les artisans, la société civile, les jeunes, les femmes et les personnes vulnérables toutes catégories confondues ont été consultés. Il est donc important de souligner que les consultations publiques ont touché presque toutes les couches socio-professionnelles. De même, toutes les étapes du processus ont été sanctionnées par des ateliers de restitution au niveau Arrondissement et Commune. Cependant, il est aussi évident de noter que la programmation a moins pris en compte les aspirations de toutes ces couches. En effet, les secteurs «genre» et «environnement» ont été délaissés ou sont les parents pauvres des orientations stratégiques du développement du PDC de 2 ème génération. En ce qui concerne sa mise en œuvre, le tableau ci-dessous présente les résultats obtenus au bout de la période d exécution du PDC II. 29

42 Tableau 6: niveau de mise en œuvre des actions du PDC II N AXES OU PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT 1 AXE 1 : GOUVERNACE LOCALE CONCERTEE BASEE SUR LE GENRE ET LE DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT TAUX DE REALISATION FINANCIER 49,29% 2 AXE 2 : AMELIORATION DE L'ACCES DES HOMMES, DES FEMMES, DES JEUNES ET DES COUCHES MINORITAIRES AUX SERVICES SOCIAUX DE QUALITE ET AMENAGEMENT DU TERRITOIRE COMMUNAL 71,79% 3 AXE 3 : DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE LOCAL 81,95% 4 AXE 4 : ASSAINISSEMENT DU CADRE DE VIE ET GESTION INTEGREE DES RESSOURCES NATURELLES 63,61% TOTAL 57,48% Source : /SDLP Au regard du tableau ci-dessus, il apparaît que l axe stratégique 3 relatif au développement économique local, vient en tête avec 81,95% de réalisation. Cela pourrait être expliqué par le niveau de mise en œuvre du projet afférent à la construction des pistes rurales. Il est suivi de l axe 2 (71,79% de réalisation) de l axe 4 (63,61%). Le plus faible taux a été enregistré avec l axe stratégique 1pour un score de 49,29%. L examen de la performance du PDC2 a été rendu difficile par l absence des valeurs de référence et des valeurs cibles des indicateurs qui ne sont pas pour la plus part IOV (Indicateur Objectivement Vérifiable).Malgré ces insuffisances, les cinq années d opérationnalisation du PDC2 ont été exclusivement marquées par : la réalisation de plusieurs infrastructures socio communautaires et des équipements dans les secteurs de l éducation, de la santé, de l eau et de l hygiène ; la réalisation de plusieurs documents de planification notamment le SDAC et le PHAC; le renforcement des capacités des agents techniques de la mairie sur plusieurs thématiques en vue de l amélioration de leurs performances techniques; le démarrage de la construction d un nouvel Hôtel de Ville de la ; Acquisition de matériels informatiques, de bureautique et de moyens roulants ; 30

43 l amélioration du dialogue politique entre acteurs de la société civile et les autorités communales, permettant la mise en place d un cadre communal de concertation ; le renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre du plan de développement communal de 2 ème génération sur diverses thématiques ; la réalisation des séances de reddition de compte au moins une fois par an pour informer et rendre compte aux populations de l utilisation qui est faite des différentes ressources mobilisées pour l investissement public ; les audits périodiques de la gestion des fonds FADeC sont réalisés et les enseignements tirés sont exploités dans le cadre des planifications avec l intégration des mesures correctives. Il convient de mentionner qu un effort important a été fait par les autorités communales en ce qui concerne le taux de réalisation des infrastructures socio communautaires dans les secteurs de l éducation, de la santé, de l eau, de l hygiène et de l assainissement, les pistes rurales dans la quasitotalité des arrondissements de la commune quand bien même les disparités géographiques n ont pas été respectées de même que les droits humains. Il urge donc de corriger cet état de choses dans le processus d élaboration du PDC3. Dans cette optique, les données recueillies auprès des services techniques de la mairie et de certains PTF révèlent que de nombreuses infrastructures ont été réalisées dans les secteurs de l eau, de l hygiène et de l assainissement par l Etat à travers ses ministères sectoriels notamment dans les secteurs de l éducation et de la santé où d importantes réalisations ont été faites par la mairie grâce au fonds FADeC, l intercommunalité et l appui d autres PTF. Ce qui dénote de l intérêt du gouvernement béninois pour le secteur de l éducation et de la santé au regard de l objectif «l éducation universelle pour tous les enfants du Bénin d ici 2015» et de l accès des populations même les plus vulnérables à l offre de services de santé. Au demeurant, face à l absence d un dispositif pérenne de suivi-évaluation par l administration communale, il a été difficile de déterminer le taux d exécution physique de mise en œuvre du PDC 2. Au vu de ces constats, des recommandations ont été formulées en vue d améliorer substantiellement le processus d élaboration du PDC de 3 ème génération de la commune de Banikoara axé sur les principes de la GAR en vue de contribuer à la responsabilisation des acteurs de mise en œuvre et à l amélioration de leur performance. Au terme de la revue finale du PDC2 de Banikoara, trois catégories de recommandations méritent d être formulées à l endroit de trois groupes d acteurs. La première concernant le second volet de la mission, est relative à l élaboration du PDC3 et a trait à la nécessité pour l équipe ayant en charge de ce volet la prise en compte de toutes les insuffisances relevées dans la conception et la mise en œuvre du PDC2. 31

44 La deuxième concernant l Etat, ses structures déconcentrées et les PTF a pour objectif de créer les conditions idoines pour faciliter la mise en œuvre des projets et programmes contenus dans le PDC3. La troisième concerne les élus locaux et les services communaux de l Etat et a pour objectif la mise en place d un cadre de concertation opérationnel en vue d accompagner la mise en œuvre effective du PDC3. Processus d élaboration du PDC 3 Tenir compte des insuffisances relevées dans la conception du PDC2 pour l élaboration du PDC3; Tenir compte des insuffisances constatées en matière de mobilisation de ressources financières dans la mise en œuvre du PDC2 ; Procéder à l actualisation des cartes thématiques de la commune suite à l actualisation de sa situation sociale, économique, spatiale, environnementale. Pour l Etat, ses structures déconcentrées et les PTF Réaliser après l élaboration du PDC3 une étude de référence dans la commune afin de dégager les valeurs de référence et de fixer les valeurs cibles des indicateurs pour les différents secteurs de développement ; Renforcer les capacités des services techniques de la mairie dans les procédures de passation de marché et de décaissement dans le cadre de l exécution du budget ; Poursuivre le renforcement des capacités communales en matière d approches programmatiques (gestion axée sur les résultats, approche programmatique basée sur les droits humains, le genre et l équité) et de suivi-évaluation ; Rendre opérationnel le cadre communal élargi de concertation des acteurs intervenant dans la commune en vue de l amélioration des relations et des rapports entre les services déconcentrés de l Etat, les PTF, les OSC et les organes communaux. Pour les élus locaux et les services communaux S approprier le contenu du PDC3 depuis sa conception jusqu à sa mise en œuvre en vue de faciliter sa popularisation et sa mise en œuvre efficace et efficiente ; Elaborer et mettre en œuvre un plan de travail annuel (PTA) axé sur les outils de la GAR, comme outil d opérationnalisation et de programmation ; 32

45 Encourager et généraliser la culture de reddition de compte dans la commune ; Elaborer et mettre en œuvre un plan de mobilisation des ressources propres Les secteurs de production Secteur de l agriculture Caractéristiques générales de l agriculture Banikoara est une commune essentiellement agricole. L agriculture occupe en effet, plus de 76% de la population et est pratiquée par ménages. Toutefois, selon les résultats du RGPH4, la proportion de femmes chefs de ménages agricoles est de 6,6% et celles des femmes dans les ménages agricoles est de 50,0%. Sur une superficie de km2, la commune dispose de km2 de terres cultivables soit 48,15%. L agriculture reste donc la principale activité économique de la commune. Au nombre des spéculations phares, on peut citer le coton, le maïs, le sorgho, le riz, le soja et le maraichage Système de production et évolution de la production agricole L agriculture dans la commune de Banikoara est essentiellement une agriculture extensive tributaire de la pluviométrie qui est en moyenne comprise entre 780,83mm et 1.108,8 mm par an. Les pratiques culturales dans la commune de Banikoara sont jusque-là tributaires de systèmes de productions traditionnelles. La culture sur brulis est très répandue. La culture attelée est développée. De façon globale, l environnement du secteur de l agriculture est caractérisé par l intervention de plusieurs acteurs : (i) les structures étatiques, représentées par les structures déconcentrées de plusieurs Ministères, le Centre d Action Régional pour le Développement Rural (CARDER) et ses démembrements Communaux les SCDA, la Société Nationale de Promotion Agricole(SONAPRA) et l Office Nationale d Appui à la Sécurité Alimentaire(ONASA). (ii) les Collectivités locales, dotées d un Plan Communal de Développement de seconde génération ; (iii) les producteurs et leurs organisations (OPA ou OSP), mobilisés dans des groupements et autres associations villageoises. Longtemps structurées autour de la filière coton, les associations villageoises s organisent de plus en plus autour de nouvelles chaines de valeurs en milieu rural grâce à l appui des projets/programmes, Viennent ensuite les opérateurs privés (prestataires de services et IMF à savoir CLCAM, BETHESDA, SIA N SON, CPEC et PADME), les Organisations de la Société civile, et 33

46 (vi) les Partenaires techniques et financiers à travers plusieurs projets de développement (PASDeR, PVM, DEDRAS-ONG, PADA, PPAAO, PAFILAV et Agri-Finance etc.). Mode d exploitation Les exploitations familiales agricoles et pastorales (EFAP) constituent le mode dominant de gestion des activités agricoles, pastorales et rurales dans la commune. Elles fournissent la quasi-totalité de la production agricole et d élevage. Selon les systèmes de production en présence, caractérisés pour l essentiel par le niveau de combinaison de l agriculture à l élevage, à l artisanat et au commerce local, on distingue plusieurs types d exploitations familiales agricoles et pastorales i. Les exploitations familiales d agropasteurs où l élevage prédomine. La plus grande partie des revenus est tirée de la production animale, l agriculture étant principalement pratiquée pour l autoconsommation. Les ventes cumulées de vivriers et de rente ne dépassent pas rarement 30% des recettes engrangées par l Exploitation Familiales (EF). ii. Les exploitations familiales des agro éleveurs au sein desquelles l activité principale est l agriculture et qui disposent de quelques bovins en gestion directe ou en confiage. Aux cultures de rente et vivrières est parfois associée l arboriculture de teck, de verger (mangues). iii. Les autres catégories ; exploitations d agriculteurs purs, d éleveurs purs et de prestataires de service, sont moins nombreuses, mais constituent aussi une composante non négligeable. Il fonctionne également en milieu rural, un réseau d artisanat de service confiné dans l informel composé de forgerons, soudeurs, engagés dans la fourniture de matériels utilitaires pour la transformation agro-alimentaire. Autant les exploitants agricoles, que les artisans sont confrontés à un certain nombre de contraintes, insuffisances et autres menaces qui entravent la productivité et la compétitivité du secteur agricole et rural dans la commune. Il s agit entre autres : (i) (ii) du faible niveau des appuis techniques et financiers d accompagnement des acteurs, taux d encadrement technique estimé à environ 30% ; des difficultés d accès à des financements adaptés à l activité agricole, taux d accès au financement estimé à 5% ; (iii) du déficit en infrastructures structurantes, magasins de warrantages et matériels adéquats de transformation et de conservation, 34

47 (iv) de la faible capacité des producteurs à assurer les coûts récurrents des aménagements et infrastructures. A ces difficultés s ajoutent des problèmes endogènes récurrentes portant sur : la dégradation et la baisse de fertilité des sols, la non maîtrise de l eau, les difficultés d accès aux intrants spécifiques à savoir, les semences de bonne qualité, engrais spécifiques, Difficultés d accès aux fonciers, Prévalence des conflits domaniaux, Faible capacité entrepreneuriale des agriculteurs, Effets néfastes du dérèglement climatique, Rareté de la main d œuvre, Prolifération des intrants agricoles non homologués qui affectent les rendements à l hectare. Evolution de la production La production en tonne des différentes spéculations dans la commune se présente comme suit : Tableau 7: Evolution des spéculations Campagne agricole SPECULATIONS (tonnes) Coton , , ,890 Maïs Sorgho , Mil ,1 225 Riz , , Total céréales , , Manioc Igname Patate douce

48 Total tubercules Niébé/haricot Arachide Voandzou ,4 276 Soja , Total légumineuse , Gombo ,8 264 Piment ,5 134,4 178 Tomate ,8 174,8 750 Total maraîchage , Source : SCDA Evolution des spéculations céréalières Coton Maïs Sorgho Mil Riz Figure 2 : évolution des spéculations céréalières De l analyse de ce tableau et du graphique, il ressort que la production cotonnière a pris une croissance exceptionnelle passant du simple au triple. En ce qui concerne le maïs, la production connait une amélioration d environ 30%. Toutefois, la plupart des autres cultures affiche une production importante en 2011 avant de connaitre une légère diminution surtout au niveau des tubercules et légumineuses. Quant au maraîchage, on note une amélioration et ceci grâce à l appui des différents partenaires DEDRAS-ONG, PASDeR, PVM, PADA, SNV-Bénin, etc.), ces dernières années Organisation des producteurs Avant l ère de la décentralisation, les producteurs de la commune de Banikoara étaient réunis au sein de l Union Sous-Préfectorale des 36

49 producteurs (USPP) créée dans les années 90. Elle regroupait toutes les filières agricoles. Mais à partir des années 2000, les producteurs de coton ont commencé par manifester leur mécontentement par rapport au crédit des intrants qui devenait de plus en plus pesant. Grâce au Programme d Appui à la Réforme de la filière Coton (PARFC) en 2004, les producteurs se sont mis ensemble pour créer l Union Communale des Producteurs de Coton. En avril 2011, à l issue d une assemblée constitutive, l Union Communale des Producteurs a vu le jour. En tant que faîtière des producteurs, elle regroupe toutes les coopératives et toutes les organisations socioprofessionnelles à caractère coopératif d agriculteurs, d éleveurs et de pêcheurs. L UCP de Banikoara a une durée de vie de 99 ans à compter de sa date d enregistrement. Elle a son siège à Banikoara. Le tableau suivant fait le point des organisations paysannes au niveau de la commune. Tableau 8: Point des organisations paysannes de la Commune Filières Type d OP Nbre d OP Nbre d OP immatriculée Observation Coton OP/Base Union Maïs OP/Base 65 UCP Union Riz OP/Base 78 DEDRAS/PVM/UCP Soja OP/Base 03 PVM Coton Bio OP/Base 16 En cours AFVA (des femmes) Poisson OP/Base 02 Petits ruminants OP/Base 03 Maraîchage OP/Base 06 En cours PVM Cuniculture OP/Base 01 En cours PVM Pisciculture OP/Base 02 En cours PVM Apiculture OP/Base 37 En cours PVM/UCP OP/Base CUMUL Union Source : SCDA Production animale 37

50 Le système de production animale est abordé à travers un diagnostic des problèmes de l élevage au Bénin en général et dans l Alibori en particulier avant de donner des spécificités de la Commune de Banikoara. L analyse sera assortie des propositions structurelles pour une dynamisation des services d élevage et un meilleur encadrement des producteurs sans oublier les facteurs de production nécessaires pour accroître les productions animales de façon durable, la résorption du chômage tout en assurant la sécurité alimentaire au Bénin. La production animale à Banikoara est caractérisée par la présence des espèces telles que : bovin, caprin, ovin, porcin, volailles. Les actifs représentent environ 80% et la taille moyenne du troupeau est de 35 têtes Système d élevage Les politiques d élevage au Bénin depuis cinq décennies par rapport aux quatre piliers importants pour le développement de l élevage, ont mis l accent sur différents programmes et projets essentiellement sur la santé et l hygiène. Ces efforts ont permis de maîtriser les grandes maladies animales au niveau des ruminants (la pasteurellose bovine, la PPCB et la PPR) voire l éradication de certaines comme la peste bovine. Cependant, la fièvre aphteuse, la pseudo-peste aviaire, la grippe aviaire, la peste porcine africaine et la maladie virale hémorragique du lapin constituent les défis majeurs à relever au Bénin en matière de santé animale. Les trois autres piliers fondamentaux à savoir, l alimentation et le fourrage ; La reproduction et la génétique ; La transformation et la commercialisation ; n ont pratiquement pas été priorisées par les politiques de développement de l élevage. En conséquence, les bilans des différents projets ne sont pas reluisants en matière de productivité animale d où les difficultés pour renouveler ces projets au niveau des partenaires techniques et financiers. En ce qui concerne l élevage dans l Alibori, il est caractérisé par un système de production extensif avec des pratiques pastorales et agro-pastorales. On y rencontre dans les cités urbaines et en milieu rural des cas de productions semi intensive caractérisés par l embouche ovine et bovine. Les éleveurs du Département de l Alibori rencontrent diverses difficultés telles que : - les contraintes liées aux variations climatiques ; - Conflits domaniaux (couloirs de passage, aires de pâturage) ; - l accès aux fourrages et à l abreuvement ; - Tarissement des points d abreuvement ; - Prolifération des produits vétérinaires ; - Insuffisance des postes vétérinaires ; - Insuffisance d encadrement technique ; - l accès aux intrants zootechniques ; 38

51 - prévalence de certaines maladies endémiques qui déciment les troupeaux, - départ massif des éleveurs vers d autres contrés ; - et diverses pathologies qui handicapent l évolution de l élevage des ruminants en général et de la sous filière bovine en particulier. A ces contraintes naturelles s ajoutent celles d ordre anthropiques liées à l extension de la production vivrière et cotonnière qui réduisent les espaces pastoraux et conduisent à des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Cette situation comme l indique le tableau 6, a conduit à la perte de près de 47 % du cheptel bovin de la localité suite à des mortalités liées à des famines ou au départ des éleveurs vers d autres Départements du pays et le Togo. Ces mouvements des éleveurs ne sont pas des solutions durables aux problèmes mais une simple transposition des problèmes d un Département à un autre ou d une région à une autre. Tableau 9: Evolution des effectifs du cheptel bovin du Département de l Alibori entre 1999 et 2015 Communes Effectifs suivi en 1999 Effectifs suivi en 2015 Baisse des effectifs en % Banikoara Kandi Gogounou Ségbana Malanville Karimama Total Alibori Source : Sous-Direction élevage Kandi Face à cette hémorragie des économies locales, et du fait du rôle important que joue l élevage des bovins dans le nord Bénin qui porte entre autres, sur l amélioration des revenus familiaux, la traction animale, l épargne communautaire et sécurité alimentaire, il urge que le gouvernement béninois prenne ses responsabilités pour soulager les difficultés des éleveurs. Au regard de ce qui précède, la Commune de Banikoara ne fait pas exception à ces réalités de l élevage. Toutefois, il est important de noter que la commune possède un cheptel très important. Conformément au point des effectifs de bovins suivis de 2012 à 2016 dans le cadre de l organisation de la santé animale, la Commune tient la tête du patrimoine bovin du département de l Alibori. En revanche, il faut constater que les effectifs ont évolué en dents de scie au cours de cette période même s il faut nettement retenir leur baisse progressive. Tableau 10:Point des effectifs de bovins suivis de 2012 à

52 Années/ Communes Total Part dans l'alibori Banikoara ,01% Kandi ,04% Gogounou ,30% Ségbana ,55% Malanville ,07% Karimama ,02% TOTAL ALIBORI Source : Sous-Direction élevage Kandi Point des effectifs de bovins suivis de 2012 à 2016 dans l'alibori Banikoara Kandi Gogounou Ségbana Malanville Karimama Figure 3 : point des effectifs de bovins suivis de 2012 à 2016 Part de bovins suivis par Commune dans l'alibori 25% 21% 13% 8% 29% 4% Banikoara Kandi Gogounou Ségbana Malanville Karimama 40

53 Figure 4 : part des bovins par Commune Les campagnes de vaccinations et les soins courants assurés aux animaux ainsi que leur suivi sanitaire révèlent qu environ 45% de ces animaux sont réellement présentés par les éleveurs. Ceci s explique par la réticence des éleveurs aux différentes vaccinations et du fait du départ massif des troupeaux (bovins) vers d autres communes voisines comme : Kérou ; Wassa Péhunco voir Tchaourou et d autres pays tels que le Togo pour raison d insuffisance de ressources naturelles notamment, les eaux d abreuvement et les aires de pâturage. Le graphique ci-dessous présente l état d abattage à Banikoara en 2015 (SCDA). Tableau 11: Abattage contrôlé et mouvements commerciaux Provenance Bovins Ovins Caprins Porcins Destinations Banikoara Source: SCDA Banikoara Petit Paris à Gogounou, Kandi, Parakou, Cotonou, Porto-Novo, Bohicon Nombre moyen d'animaux abattus Bovins Ovins Caprins Porcins Figure 5 : Nombre moyen de bêtes abattues Par ailleurs, il faut souligner que le dernier recensement du cheptel date de Les statistiques exploitées aujourd hui sont de pures estimations qui se rapprochent plus ou moins de la réalité. De plus, ces statistiques ne sont pas actualisées. Ainsi, l effectif des espèces animales dans la Commune de Banikoara de 2009 à 2013, est consigné dans le tableau cidessous. Tableau 12: Statistiques d élevage dans la Commune de Banikoara de 2009 à Espèces TCAM 2 Rang dans le Borgou et l'alibori en 2012 Bovins ,77% 1 ère 2 Taux de Croissance Annuel Moyen (TCAM) 41

54 Caprins ,30% 1 ère Ovins ,28% 1 ère Porcins ,45% 2 ème Poules ,57% 1 ère TOTAL Source: PCDA Banikoara et calculs de l'équipe technique De la lecture de ce tableau, il est à retenir qu en 2012, la Commune de Banikoara détient la tête du cheptel dans le Nord Bénin. En outre, l aviculture et l élevage porcin enregistrent un fort taux de croissance annuel moyen justifiant l importance de ces activités dans le tissu économique de la Commune. Il faut également noter que les effectifs sont restés constants de 2012 à 2016 à l exception de celui des volailles qui enregistre un accroissement significatif Evolution des effectifs par espèce animale dans la Commune de Banikoara de 2009 à Bovins Caprins Ovins Porcins Volailles Figure 6 : évolution des effectifs par espèce animale Au vu de ce qui précède, il est indéniable qu à travers les filières de l élevage, plusieurs spéculations sont pourvoyeuses d emploi donc, une opportunité économique pour la jeunesse. Il s agit : Filières bovine : Embouche bovine Production lait Aliment bétail Culture et exploitation fourragère Intégration agriculture-élevage Filière petits ruminant : Embouche ovine (mouton tabaski) 42

55 Embouche bouc castré (cabris, fêtes de fin d année) Chèvre laitière Filière aviculture : Aviculture traditionnelle améliorée (poulets, pintades) Poulets de chair et coquelets Œufs de tables Filière sous-produits d élevage : Cuirs et peaux Cornes, sabots et os Fumure organique par la valorisation des déjections animales Organisation des éleveurs Désignée sous le vocable d éleveurs professionnels de ruminants, ils sont représentés par l UCOPER, la structure faitière. L Union Communale des Organisations Professionnelles d Eleveurs de Ruminants (UCOPER) de Banikoara créée en 1999, elle est composée de 9 Unions d Arrondissement des Groupements de Professionnels d Eleveurs de Ruminants (UAGPER), de 11 GPFER et de 125 GPER à la base qui comptent en conséquence 2000 adhérents. Ainsi, il est à constater que l union a de ramifications dans tous les arrondissements à l exception de l arrondissement central où les Peulhs ou professionnels d éleveurs se sont répartis entre les Arrondissements de Soroko et de Gomparou compte tenu de leur vie de sédentaires. En effet, l union a pour mission de contribuer à la modernisation et au développement durable des ruminants à Banikoara à travers une vision qui veut qu en 2025, les éleveurs des ruminants soient des professionnels épanouis et exerçant dans un environnement sécurisé. L Union a pour principaux objectifs de: améliorer la santé animale et le revenu des éleveurs; défendre les intérêts des éleveurs auprès des autorités locales; et sécuriser les infrastructures pastorales. L union des éleveurs est enregistrée au CARDER des départements du Borgou et de l Alibori sous le numéro du 25 août Pêche/Pisciculture La pêche quant à elle est très embryonnaire ; elle est pratiquée par les allochtones. Ce sont pour la plupart des nigériens, des maliens et des burkinabé. La pêche est pratiquée dans les cours d eau de l Alibori, du Mékrou et les retenues d eau. Quant à la pisciculture ou l aquaculture, elle se pratique par quelques groupes organisés avec l appui des partenaires. La pêche se fait aux travers des moyens rudimentaires avec une faible quantité de poissons à pêcher. La situation des ressources halieutiques se présente ainsi qu il suit : 43

56 Tableau 13: ressources halieutiques Période Activités Aquaculture Pêche Total Source : SCDA Banikoara Notons que les espèces concernées sont le tilapia et le clarias. La pisciculture est toujours à l étape précaire dans la commune malgré son importance dans le tissu économique. Cependant, la pêche est confrontée de nos jours à d énormes difficultés. Les principales causes évoquées sont relatives au non-respect de la réglementation en matière de pêche, la mauvaise gestion des plans d eau, l utilisation des produits prohibés, les pesticides qui polluent aussi bien l environnement que les ressources en eau. Malgré l accompagnement des différents programmes du MAEP dans le but du développement de la pisciculture, les ressources halieutiques se font de plus en plus rares contraignant les populations à importer ces ressources aussi bien des autres Communes que des poissons congelés. En clair, le secteur reste encore vierge et peut contribuer à la réduction du taux de chômage des jeunes à la seule condition de dynamiser les comités de gestion Transformation/Transformation agro-alimentaire Les transformateurs et transformatrices: Ils mettent sur le marché des produits issus de la transformation des produits agricoles. Les principaux produits transformés sont : le riz blanc et le riz étuvé, le fromage de soja, l akassa, la bouillie, la farine de maïs, les beignets de niébé et d arachide, etc. Qu en est-il du niveau de transformation et de conditionnement de ces produits? Quelle valeur ajoutée pour quel marché? ces éléments permettront de mieux cerner les propositions à venir dans ce sens. Le fromage de lait (communément appelé wagachi) : Il est abondant en saison des pluies. Sa fabrication avec du lait de vache, est l œuvre de transformatrices peulhs, individuelles mais aussi de groupements. En saison sèche où le fromage se fait rare en raison du départ en transhumance des Peulhs, le groupement de Gbassa est l un des rares qui n arrête pas la transformation ; il a acquis un tricycle qui fait le tour des campements jusqu aux campements à la limite de la Commune de Banikoara avec celles de Kérou et Ouassa Péhunco pour collecter du lait. Cette collecte élargie lui permet 44

57 de disposer du lait 9 mois sur 12 et du fromage en conséquence. Une partie du fromage de lait de Gbassa est achetée par les commerçantes venues de N Dali et de Kandi qui vont les écouler dans leurs Communes. Il est à noter que le marché d Alibori constitue un pôle d approvisionnement pour la Commune de Kandi Exploitation du sable fluvial Il existe dans la commune de Banikoara un important gisement de sable fluvial dont l exploitation judicieuse aurait pu apporter une plus-value à l économie locale, permettre la réalisation d infrastructures et créer des emplois à la jeunesse. Malheureusement les sites ne sont pas aménagés et leur accès est presque impossible. Les acteurs économiques s essaient à une exploitation artisanale très peu rentable, informelle et peu organisée et ne profite pas à l administration communale Production industrielle Le secteur industriel est presque inexistant dans la commune de Banikoara malgré ses grandes potentialités en termes de matières premières exploitables de l agriculture et de main d œuvre. Commune agropastorale, bastion de la production du coton au Bénin, Banikoara ne bénéficie que d une seule usine d égrenage du coton. Certes, elle permet de donner d emplois occasionnels à la jeunesse, mais les potentialités agricoles sont sous exploitées. On peut cependant compter quelques unités industrielles de transformations ou artisanales de produits agricoles (Arachide, lait de vache, soja, maïs). Il existe sept (07) scieries qui sont implantées dans l Arrondissement Central, à Goumori et à Founougo, une boulangerie peumoderne et une mini-laiterie à Orougnonrou avec 8 points de collecte de lait dans les villages, une unité de transformation du riz à Orougnonrou, et l unité de transformation des noix de karité à Orougnonrou. Face à cette situation, il est indispensable que les autorités communales entreprennent des actions concrètes en vue de la valorisation de ces potentialités pour amorcer le développement industriel véritable de la commune en vue du mieux-être de la population. Cela permettra de donner vie à l usine de montage des engins agricoles dont la pose de la première pierre date de Au regard de tout ce qui précède, il apparaît évident que l agriculture et l élevage sont les deux grands secteurs porteurs pour l économie locale. Les rendements du coton, des produits vivriers et de l élevage sont expressifs. La commune devrait alors insuffler une nouvelle dynamique à ces secteurs pour faire décoller d intenses activités économiques en vue d attirer les opérateurs économiques potentiellement capables d investir dans les PME/PMI. Ce faisant, tous les secteurs de la production atteindront une performance qui aura pour impact majeur des offres d emploi à la jeunesse, l épanouissement et l autonomisation des ménages qui pourront mieux respecter les droits des enfants et ceux des femmes. 45

58 3.3- Les secteurs de soutien à la production Commerce Le commerce est une activité économique importante pour la création de richesse d une commune. La situation géographique de la commune constitue un atout pour son développement. Commune agropastorale, Banikoara bénéficie de sa proximité avec le Burkina et les Communes de l Atacora. Sa proximité avec le marché de Malanville constitue également un atout et conquiert ce marché pour l écoulement des produits agricoles et par ricochet, le développement des activités commerciales à Banikoara. Mais son potentiel commercial est lié d une part à l abondance des produits vivriers, de l élevage, ainsi que ceux issus des activités de transformation agro-alimentaire et d autre part à l existence de marchés locaux relativement dynamiques. En effet, la Commune compte 27 marchés conventionnels répartis dans les dix Arrondissements qui animent pendant 41 jours dans le mois. Ainsi, au moins deux (2) marchés s animent par jour sur le territoire communal. En plus, on dénombre trois (03) importants marchés à bétails, le marché à bétail de l Alibori, le marché à bétail de Goumori et le marché à bétail de Founougo. La commercialisation des bétails de la Commune, des bétails venant du Niger et ceux venant du Burkina a lieu dans ces marchés et drainent les commerçants de plusieurs localités. 46

59 Le circuit commercial se présente comme il suit : Produit manufacturés : -Nigéria ; -Togo ; -Burkina Faso ; -Niger. Produit de la Pêche : - Malanville ; - Cotonou. Produits forestiers Ligneux et Non Ligneux (Noix de Karité, Cajou, Néré, Miel, Bois) : -Cotonou ; -Malanville ;- Nigéria ; Produits de l Elevage : -Parakou ; -Cotonou ; -Nigéria Artisanat L artisanat n est pas développé dans la commune de Banikoara. En dehors des potières de Aroubèrè, Yadikparou (Banikoara Centre), de Yagbéna (Founougo) de Sompérékou et des forgerons qui sont disséminés dans la Commune, on a quelques corps de métiers constitués regroupés dans l artisanat d art et celui de service. Ainsi, l introduction des examens de Certificat de Qualification aux Métiers (CQM) dans le cursus d apprentissage à partir de 2013, permet de donner une visibilité au secteur. Les résultats sont consignés dans le tableau ci-après. Tableau 14: Résultats des candidats admis au CQM par métier Sessions de CQM à Banikoara Métiers Octobre Avril Octobre Avril Octobre Avril Octobre Total par métier Taux Coiffure-Dames ,55% Coiffure-Hommes ,33% 47

60 Soudure ,76% Electricité Auto- Moto ,77% Maçonnerie Bâtiment ,66% Mécanique 2 roues ,76% Electricité Bâtiment ,06% Vulcanisation ,11% Tissage ,88% Couture-Dames ,59% Tricotage ,99% Broderie ,99% Couture-Hommes ,76% Menuiserie ,55% Tapisserie ,17% Mécanique diéséliste 1 1 0,06% TOTAL Source : Point Focal Artisanat De la lecture de ce tableau, on retient que le tissage et la couture pour dames absorbent plus les jeunes apprenants pour un taux de 75,47%. En outre, il faut noter la prépondérance des candidatures des femmes dans ces deux corps. Cela dénote du fort taux de chômage des femmes. Par ailleurs, il faut noter que les artisans de la Commune sont organisés et sont représentés par une structure faîtière dénommée le «Collectif des Artisans». Cependant, cette même organisation ne se remarque pas au niveau des différents corps de métier. En outre, la multiplicité des métiers, la population majoritairement jeune et la structuration des collectifs d artisans constituent un atout pour le développement de ce secteur. Au demeurant, les artisans sont confrontés à un certain nombre de difficultés qui se résument à : - Faible qualification pour rendre les produits et services compétitifs, - Manque de crédit d installation des artisans ; - Manque de centre de formation professionnelle et de perfectionnement dans la commune ; - Faible pouvoir d achat ; - Reconversion des artisans à d autres activités ; - L analphabétisme ; - Sous équipement des artisans ; - Difficile accessibilité des matières premières (ciment, fer, bois, etc.) - Insuffisance et coût très élevé d énergie électrique ; 48

61 - Faible taux d entreprises formelles ; - Faible suivi-accompagnement des parcours d insertion des apprenants ; - Faible prise en compte de la dimension insertion dans le développement des métiers ; - Faible préoccupation dans la recherche d une meilleure adéquation entre les qualifications offertes et les besoins réels du marché de travail ; - Poursuite d une logique quantitative d offre de formation, le développement des métiers existants au détriment de nouveaux métiers ou créneaux sur les filières identifiées comme porteuses etc. Répartition des diplômés de CQM par métier Coiffure-Dames Coiffure-Hommes Soudure Electricité Auto-Moto Maçonnerie Bâtiment Mécanique 2 roues Elecrticité Bâtiment Vulcanisation Tissage Couture-Dames Tricotage Broderie Couture-Hommes Menuiserie Tapisserie Figure 7 : répartition des diplômés de CQM de 2013 à Hôtellerie La commune de Banikoara regorge de plus de 48 bars et restaurants et de sept (07) structures d hébergements des visiteurs d une capacité totale de 83 chambres réparties au centre urbain de la commune et à l intérieur du parc w et du campement de chasse de Mékrou. Il s agit des chambres de l UCom CVPC, du Campement, du Château, du Motel Nangourou et des chambres d hôtel de Koudou. 49

62 Intérieur d une chambre d hôtel (chute de koudou) Image 3 : Intérieur d une chambre d hôtel Source : Direction CENAGREF Kandi Ecotourisme L écotourisme est, en puissance, une solution de remplacement économique solide de l exploitation de l environnement. La poursuite à long terme des activités écotouristiques est indiscutablement liée à l existence des ressources naturelles. L intégration des populations locales repose sur la nécessité de distribuer équitablement les bénéfices du tourisme. En revanche, il faut souligner que les textes en vigueur relatifs à la répartition des produits issus de l exploitation du Parc W tardent à se mettre en œuvre. Les activités doivent s intégrer dans les économies locales afin de soutenir le développement économique local et indirectement, de générer des moyens pour la conservation des ressources naturelles et de la biodiversité. Les acteurs qui interviennent dans les programmes d écotourisme doivent avoir en partage avec les gestionnaires des aires protégées et des espaces naturels une éthique de protection de la nature Transport Transport et pistes rurales Aucune voie n est bitumée sur le territoire communal. La plupart des pistes et voies sont saisonnières à l exception de quelques routes nationales qui sont périodiquement rechargées. On compte trois principales gares routières (Kérou, Burkina et national). Les moyens de transports sont insuffisants et peu adaptés. Les routes sous la responsabilité de l Etat Lobbying pour le bitumage des routes nationales et routes nationales inter état ; Les routes nationales (RN) au niveau de la commune de Banikoara sont : 50

63 Route Nationale 8 : Djougou - Péhunco - Kérou Banikoara long de 211,985 km Route Nationale 17 : Banikoara - Founougo Kandérou long de 50,000 km Route Nationale 17 bis : Gomparou Founougo long de 18,620 km Les routes nationales inter Etat (RNIE) La route nationale inter état Banikoara Soroko- frontière Burkina Les routes et pistes communales Elles sont très nombreuses et relient les villages entre eux et les villages avec leurs chefs-lieux d arrondissement. La plupart des pistes n ont jamais été construites et ont besoin de nombreux ouvrages de franchissement pour assurer leur praticabilité en saison des pluies. En saison des pluies la plupart des voies se dégradent et leur praticabilité diminue fortement. La cause principale est l érosion controversée par le ruissellement des eaux de pluies sur un sol dénudé. La plupart des routes étant des voies en terre, la forte pluviométrie (plus de 300 mm en Août) contribue à créer, dans les voies d accès, des tranchées, parfois à couper la route en plusieurs tronçons (planche ci-dessous). Image 4 : piste dégradée Image 5 :rupture de piste par l eau Le calvaire des usagers est aggravé pendant la saison des pluies. On y note parfois des noyades (enquêtes de terrain, 2012). Les autorités locales essaient d apporter des solutions provisoires (à travers la pause des moellons et blocs de roches. En somme, toutes les pistes rurales sont dégradées entrainant un fort enclavement de plusieurs localités en saison des pluies. Les enquêtes sur le terrain et les résultats des différents ateliers d Arrondissement ont 51

64 permis de hiérarchiser les pistes et de retenir les prioritaires comme l indique le tableau ci-dessous. Tableau 15: Synthèse des pistes prioritaires N ARRONDISSEMENT BANIKOARA AXES PRIORITAIRES Km TOKEY BATRAN 18 BANIKOARA- TANTANNI 22 ANSOUKPIAN ARBONGA-GUINGUIRI 7 BANIKOARA- ATABENOU 9 ARBONGA KORI- YIGUIWIROU 23 BANIKOARA-GBANRO 12 GBANRO ALIBORI 18 Total Banikoara OUNET OUAGOU (Pont) 6 2 OUNET-SONNOU 9 3 SONNOU YABARAGAYORO 3 4 OUNET-BAKARA 12 YABARAGAYORO- 5 8 OUNET OROUBOUGOH SOMBIKEREGOU- 6 9 GBAMAROU OUNET- 7 SOMBIKEREGOU- 18 KPEBOROGOU 8 OUNET-BONNIGUI 17 9 KPEBOROGOU- ALIBORI 12 Total Ounet 94 SOROKO-SOUDOU 5 1 KEREMOU SOUDOU 5 2 KEREMOU- GNANBOURAKOROU 4 4 SOROKO GUIMBAGOU- CAMPEMENT 7 5 KEREMOU- OROUDOUSSIKOUROU 8 6 KEREMOU-GNINGNIN Total Soroko 41 BANIKOARA- SIMPEROU 7 SOMPEREKOU SIMPEROU- WAROUGOUROU 15 ABIDJAN-ILORIN 12 POTO-GANWOGO 5 52

65 4 GANWOGO- BONYANGOU 15,3 BONYANGOU-ALIBORI 13 ALIBORI- ANGANKINNOU BONYANGOU- TIGANSSON TIGANSSON- BENIKOKA 8 12 GOMPAROU-POTO 7 5 BONYANGOU-YANPKA 4 KOKEY-POTO 5 Total Sompérékou 110,3 1 GONKANYINMIAN- TISSOUA 22 2 BONHANROU- GOUGNIROU 15 3 TIGASON- ANGARADEOU 20 TIGANSON- 5 7 AMOUSSORI GOMPAROU PAMPIME- SIONKPEKOGA- GNAMBANROU- 45 YANTIBANGOU GOMPAROU-POGOU- ARBONGA 15 GOMPAROU- KOURANNIN 10 Total Gomparou ATABENOU- GUIMBAGOU 26 2 TOURA-GBEMOU 34 3 TOURA TINTINMOU- KAKOUROGOU 10 4 KAKOUROGOU- GOUSSINWOUGOU 15 5 KANTANKOUNIN- GUIMBAGOU 13 Total Toura 98 1 GBANGBANGA- DOUBOURE 2 2 GBASSA-MEKROU 15 3 GBASSA-WEWERE 10 4 DOMBOURE-WEWERE 9 5 BONTE-BONNI 7 GOUMORI GBANGBANGA- GANGOURO 25 GBANGBANGA- BAMBOU 17 GOUMORI-GBAWO 24 GOUMORI- OROUBOUKO

66 BONNI-MEKROU 9 GOUMORI-BONTE- GORE 25 DOMBOURE- GANGOURO 22 BONI BANSON- ANKORMON 15 MONDOUKOKA- SOMBANON 12 GOUMORI- DOUROUBANSSOU 10 GOUMORI-BONNI 15 GBASSA-GANNI 0 Total Goumori YAMPOGO WIBARA- KIHOUHOU 2 2 KOKIBOROU- BONKERE 9 3 KOKIBOROU BONKERE-BONTE 15 4 KIHOUHOU- DAWONGA BENI 5 5 KOKIBOROU- KOGNINGOU 5 Total Kokiborou 36 1 KPAKO-NIPONNI 8 FOUNOUGO- YABAKIGOU 16 FOUNOUGO-IGRIGOU 12 FOUNOUGO-SAMPETO 21,5 BAMBAGA-KANDEROU 18 FOUNOUGO-GBANRIN 25 2 KOTCHERA- GAMARE ZONGO 9 3 GAMARE ZONGO- FOUNOUGO KPAKO GBABI 10 4 YANGUERI-IGRIGOU 7 5 GAMA-DARE 7 FOUNOUGO- Gougnirou 12 SAMPETO-KANDEROU YABADOU 13 GOUGNIROU- SISSIANGANROU 7 SISSIANGANROU- YIYINPOGOU 7 YIYINPOGOU-Sampèto 15 Total Founougo 179,5 KOKEY KOKEY- SOUMABOUGOU 18 KOKEY-FOUNOUGO 9 1 NIEKOUBANTA-KOKEY 3 54

67 4 TOTAL COMMUNE Source : enquêtes sur le terrain SOUMABOUGOU- SONWARI 10 KOKEY-GAMAROU 6 SOUMABOUGOU- FINFINGOU 28 Total Kokey ,8 Il se dégage de ce tableau que 1 106,8 kilomètres de pistes rurales sont fortement dégradées dans la Commune Télécommunications Dans la commune de Banikoara, la communication est assurée par différents canaux à savoir : l Office de Radio et Télévision du Bénin (ORTB), Bénin Télécom SA, la Poste du Bénin, la radio commerciale privée «Dialogue FM», les réseaux de téléphonie mobile (GSM), les Technologies de l Information et de la Communication (TICs), puis les affichages et les crieurs publics. L ORTB : Le taux de couverture radio télévisuelle de la commune est de 100%. Elle est dotée d un relais satellitaire qui a donné netteté à cette couverture. La couverture de la radio est meilleure par rapport à la télévision. Elle est moins écoutée que la Radio Rurale Locale Banigansé de Banikoara (RRLB). La Radio Rurale Locale Banigansé Elle couvre tout le territoire communal. La Radio Locale Banigansé est devenue aujourd hui un véritable outil de développement local. Elle joue en effet un important rôle de diffusion d informations relatives aux questions de développement. Elle est en partenariat avec la de Banikoara et tous les partenaires au développement qui interviennent dans la commune. Elle est captée sur la fréquence de et couvre un rayon de 75 Km. La Radio Dialogue FM Elle émet depuis l arrondissement de Founougo. Elle couvre en grande partie cet arrondissement. Les Technologies de l Information et de la Communication (TICs) On les rencontre seulement au chef-lieu de la commune. Elles sont animées par deux centres à savoir : le Centre Multi médias Communautaire (CMC) de Banikoara et un cyber centre privé. Le premier centre est une initiative communautaire ; il est à la fois un centre de formation en informatique et un centre de navigation sur internet ; sa capacité est de Quatre (04) ordinateurs. La téléphonie : Aujourd hui, les GSM sont plus utilisés avec la disparition du téléphone conventionnel. Le téléphone conventionnel couvre les arrondissements de 55

68 Founougo, Gomparou, Goumori et Banikoara centre. Le nombre d abonnés au réseau conventionnel est en forte régression avec l avènement des GSM. Ainsi, il est passé de 157 abonnés en 2006 à 200 en Les lignes téléphoniques qui demeurent exploitées sont les lignes des services (perception, gendarmerie, police,, radio, etc.). Les réseaux GSM présents sur le territoire communal sont MOOV, LIBERCOM, GLO et MTN. Seuls les réseaux MTN et Moov couvrent l ensemble des dix arrondissements. Mais la couverture mérite d être améliorer car la capacité de couverture des deux réseaux ne dépasse pas le rayon de 10 km. Cela fait que toutes les localités des dix arrondissements ne bénéficient pas des services des deux opérateurs Institutions financières ou microfinances Les acteurs économiques font recours aux institutions de microfinance pour augmenter leur capacité de financement aux fins de développer les activités génératrices de revenus qu ils mènent. A cet effet, ils ont accès aux ressources financières essentiellement grâce à la CLCAM, au PAPME, PADME, 2CM, aux ONG à volet micro finance telles que «SIANSON», PEBC0 BETHESDA, Agri-finance (DEDRAS-ONG) et la CPEC Sécurité des personnes et des biens La sécurité des personnes et des biens est assurée par trois différents corps sur le territoire communal. Il y la gendarmerie nationale, représentée par deux brigades territoriales, la police nationale, représentée également par deux commissariats et le groupement des sapeurs-pompiers représenté par l unique centre de secours de Banikoara. Il est important de noter que ces corps ne comptent en leur sein de femmes. La gendarmerie Nationale : Nous avons deux brigades territoriales : la brigade de Goumori et celle de Founougo. En effet, les récentes réformes du gouvernement ont délocaliséla brigade de Banikoara à Goumori et ont fait du poste avancé de Founougo une brigade. Il faut souligner que ces réformes ont permis d améliorer le plan sécuritaire du territoire communal. Tableau 16: Effectif par gendarmerie Unité GENDARMERIE GOUMORI GENDARMERIE FOUNOUGO EFFECTIFS Total 35 Source : Brigades 56

69 Les difficultés des deux brigades sont : insuffisance du personnel, manque de matériels de bureau, absence de locaux adéquats. La police Nationale Deux commissariats sont installés sur le territoire communal. Le commissariat central de Banikoara et le commissariat frontalier de Mékrou dans l arrondissement de Soroko. Les deux unités sont animées par 15 agents. Au niveau des deux commissariats, les problèmes sont les mêmes qu au niveau des brigades de gendarmerie. Les motifs pour lesquels les populations ont recours aux forces de l ordre sont : Le vol Cambriolage Coups et blessures volontaires Accident de circulation Problème lié à la chefferie (royauté) Mariage forcé Enlèvement de filles Tableau 17 : différentes criminalités enregistrées à la brigade CRIMINALITES NOMBRES DE CAS ENREGISTRES Délits 22 4 Crimes 7 2 Contravention 0 0 Arrestation 25 4 Accidents 3 0 Morts 2 2 Blessés 1 0 Sources : Gendarmerie, Police et Sapeurs-pompiers Comme on peut le constater, l année 2016 a été relativement, une année de grande criminalité. Le groupement des sapeurs-pompiers Depuis un an et demi, la commune de Banikoara bénéficie des services du groupement des sapeurs par la création d un centre de secours. Le centre 57

70 est animé par 21 agents qui volent au secours de la population pour plusieurs cas de difficultés. Ainsi, la dotation de ce centre d une ambulance par l administration communale, lui a permis de mener plusieurs missions de secours pour le bonheur des populations. Ces missions de secours portent sur 89 cas de femmes en travail d accouchés évacuées, les interventions pour évacuer les blessés dans 20 cas d accident, l intervention pour maîtriser l incendie (5 cas) et 06 cas de sauvetage. Le centre de secours rencontre beaucoup de difficultés qui entravent ses actions sur le terrain. La vétusté des véhicules d intervention, l inexistence des matériels de bureau, de garage, de moyens de communication (ligne téléphonique), d un poteau d incendie (source d eau), de moto pompe en cas d inondation en ville et l insuffisance de personnel. A toutes ces difficultés s ajoutent l état très dégradé des pistes rurales qui rendent très pénible les évacuations et ne permettent pas de mener les interventions de secours dans les meilleurs délais Energie L'énergie est la base de la réussite de tout programme de développement. La commune de Banikoara l a compris en faisant de l électrification de tous les arrondissements l une de ses priorités. Ainsi pour répondre aux souhaits ardents des populations, une agence du service de la S.B.E.E a été installée au centre urbain de la commune. Sur les dix (10) arrondissements, deux (02) sont électrifiés. Les travaux d interconnexion de quatre (04) arrondissements sont inachevés, les travaux sont en cours dans un (01) Arrondissement. En effet, des installations (poteaux électriques) ont été réalisées à Gomparou, Founougo et à Sompérékou mais le raccordement n a pas suivi. Quant aux autresarrondissements de la Commune, ils devront toujours attendre l'extension du réseau. Par conséquent, la proportion des populations disposant de l énergie électrique demeure très faible. L éclairage public et l approvisionnement en énergie électrique domestique est très peu satisfaisant. Le problème de l électrification rurale reste tout entier. Il convient donc de rechercher des solutions appropriées et mieux adaptées à l électrification de la commune en l occurrence les arrondissements ruraux. Les énergies propres ou renouvelables contribueraient beaucoup à résoudre ce problème. En conclusion, on pourrait affirmer sans se tromper que la faiblesse de l électrification de la commune a une très grande influence sur le rendement scolaire des enfants dans les Arrondissements péri-urbains. La prédominance de l utilisation du bois de chauffe (76,4%), du charbon (9,9%) et des résidus agricoles (2,0%) comme moyens de cuisson dans les ménages contribue énormément à la destruction du couvert végétal. Plus de 86% des ménages utilisent le bois de chauffe ou le charbon pour la cuisson des aliments ; le gaz domestique (0,8%) étant quasi inexistant dans la commune Gestion de l espace et dynamique d occupation (AT) Organisation de l espace 58

71 L aménagement du territoire est l ensemble d actions menées par des acteurs publics ou privés qui interviennent sur un territoire donné et en façonne son paysage. Un certain nombre d outils de planification participent de l aménagement du territoire. Ils sont énumérés à l article 84 de la loi portant organisation des communes en République du Bénin. Au nombre de ses outils on peut citer le schéma directeur d aménagement de la commune, le plan d urbanisme dans les zones agglomérées, les règles relatives à l usage et à l affectation des sols etc. Bien que disposant d un SDAC et d un PDC, la politique d aménagement de la commune de Banikoara se matérialise par une gestion à vue. Le SDAC est insuffisamment approprié par les acteurs communaux. De par sa position géographique de commune frontalière au Burkina, de son poids en production cotonnière et de l occupation du tiers de sa superficie par le Parc W, l aménagement du territoire devrait être une des priorités du conseil communal. La lecture du SDAC de Banikoara fait ressortir qu il existe de grandes affectations des sols. Grandes affectations des sols Les grandes affectations des sols ont été faites à partir de l analyse des occupations du sol, dans le temps et dans l espace, à partir des images satellites existantes. L analyse prospective a été faite à l horizon La figure de la page suivante présente le zoning. Les affectations de sols proposées sont en relation avec les fonctions que ces espaces jouaient dans le milieu. Il s agit par exemple des : espaces agricoles et agropastoraux qui sont présentement destinés à l agriculture et à l élevage ; espaces réservés aux agglomérations qui jouent la fonction de résidence ; espaces d activités à créer et dont les activités qui seront créées doivent être conformes à la fonction de l espace d une part, tenir compte des activités environnantes, d autre part ; etc. Le tableau ci-après présente les superficies par affectation. Tableau 18 : Superficies des unités d'affectation Unités d'affectation Superficie (ha) Espace agricole ,47 Espace agropastoral à créer ,53 Couloir de passage à bétail 9 617,07 Extension de l'agglomération 4 251,17 Forêt communale ,08 Pôle urbain à renforcer ,78 59

72 Zone d'activités à créer ,45 Zone de transition 5 416,27 Agglomération Total ,83 En dehors des grandes affectations, une proposition est faite pour l aménagement du réseau routier, étant entendu qu il fait partie d une part, des éléments majeurs de structuration de l espace et d autre part, du développement. La figure ci-après présente les propositions prioritaires en matière de voies à aménager. La gestion de l espace est caractérisée par l occupation partielle ou totale des couloirs de transhumance, des centres de vaccination et des aires de pâturage par des activités agricoles faites par de grandes emblavures. La réalisation des équipements sur le territoire communal se fait sur la base de leur priorisation par le conseil communal sans nécessairement tenir compte d une répartition équilibrée des infrastructures. Les demandes externes d occupation de l espace font l objet d une étude par la commission des affaires domaniales et environnementales qui formule ses recommandations au conseil communal pour délibération Gestion foncière Dans le cadre des opérations de lotissement sur le territoire communal de Banikoara, au total, parcelles ont été produites. Plus de parcelles sont occupées réellement, soit plus de 49,77%. Le reste est constitué de nombreuses parcelles en friches dans les agglomérations urbaines, un environnement urbain insalubre, caractérisé par la présence de décharges sauvages sur les parcelles inoccupées et l absence d entretien des voies. 60

73 PARCELLES PRODUITES PARCELLES OCCUPEES PARCELLES VIDES TR A =tranche A Figure 8 : Parcelles produites et occupées dans la commune de Banikoara Par ailleurs, cette occupation peu densifiée dans certains quartiers des agglomérations justifie les difficultés de viabilisation en raison du coût des réseaux peu rentabilisés à cause de la faiblesse des abonnements. En revanche, les agglomérations évoluent sensiblement, surtout au niveau des chefs-lieux d arrondissements. Le point des opérations de lotissement en cours dans la commune révèle les constats ci-après : L essentiel des opérations de lotissement est concentré dans l arrondissement de Banikoara où plus de 1000 hectares sont en cours de lotissement. Ce qui correspond à une capacité d accueil à terme de plus de habitants, à raison d une densité moyenne de 150 habitants à l hectare. Un tel effectif de population confèrerait à l agglomération urbaine de Banikoara quasiment le poids d une commune à statut particulier. Des opérations de lotissement ont été initiées également dans les autres arrondissements, en particulier à Sompérékou, près de 300 hectares ; à Founougo, plus de 260 hectares ; à Gomparou plus de 250 hectares ; à Goumori ; Kokiborou ; Ounet. Figure 22 : Dynamique urbaine de 2002 à 2012 d 3.4- Accès aux services sociaux Education L enseignement préscolaire Le secteur de l éducation a connu les mêmes mutations que les autres secteurs sociaux. De neuf (09) écoles maternelles publiques au cours des années scolaires de la période , le nombre d écoles dans l enseignement maternel est passé à dix-huit (18) dont quatorze (14) publiques et quatre (04) privées dans la commune de Banikoara pour le compte de l année scolaire En ce qui concerne les écoles 61

74 maternelles publiques, elles représentent un effectif total de 1014 écoliers et sont encadrés par seize (16) enseignants dont 3 hommes contre 13 femmes. Il se dégage un besoin réel de 42 induisant un déficit de 26 enseignants. La plupart de ces écoles maternelles sont équipées en matériels scolaires et en mobiliers en quantité suffisante. Elles abritent quarante-deux (42) sections. Ces écoles maternelles disposent de 10 latrines, 32 isoloirs, 5 bureaux, 5 magasins et du dispositif de lavage des mains (CS). Cependant, elles sont dépourvues de point d eau, d aires de jeu et suffisamment de matériels pour les activités ludiques pour enfants. Par ailleurs, il faut mentionner que cet effectif est largement en deçà de la population de la commune de Banikoara en âge (3 à 5 ans) de fréquenter les écoles maternelles. En appliquant le taux d accroissement intercensitaire de la Commune contenu dans les résultats du RGPH 4/2013, la proportion des enfants destinée à l initiation de l éducation formelle est de en 2014 et en L écart de plus de enfants présents dans les maternelles au cours de l année scolaire et la population en âge de fréquenter est symptomatique du faible accès des enfants à l enseignement préscolaire. Enfin, il est à noter que ces écoles sont pourvues à 39% en personnel enseignant. Tableau 19 : situation de l enseignement maternel à Banikoara N Arrondissement Ecoles maternelles Sections autorisées Enseignants disponibles Besoins EM Arbonga Banikoara Centre EM Banikoara EM Orougnonrou Total Banikoara Centre Founougo EM Founougo EM Kandèrou Total Founougo Toura EM Toura EM Sinwougourou Total Toura Goumori EM Goumori Gomparou EM Gomparou Kokiborou EM Kokiborou Kokey EM Kokey

75 8 Ounet EM Ounet Soroko EM Soroko Sompérékou EM Sompérékou TOTAL COMMUNE Source : CS Banikoara L enseignement primaire A l ère de la décentralisation, les conseils communaux qui se sont succédé à Banikoara, ont fait du secteur de l éducation le fer de lance pour conduire à bon port le navire de développement. En effet, d importants efforts ont été consentis dans le cadre de la construction des infrastructures scolaires, de leurs équipements et de leurs entretiens. Grâce à ces efforts, on est passé de 155 en 2011 à 205 écoles primaires publiques en 2016 dont 8 écoles privées dans l enseignement primaire à Banikoara. De même, concernant les écoles de l enseignement primaire public, les effectifs sont passés de apprenants dont filles contre garçons à un effectif total de apprenants dont filles contre garçons. Aussi doit-on souligner que 68% des salles de classes de ces écoles sont en matériaux définitifs et 32% en matériaux précaires. La réalisation de ces infrastructures est à l actif de tous les acteurs de l école à savoir le conseil communal, l Etat central, le PNDCC le FAST TRACK et l APIDA à travers le CIDR dans le rang de la Coopération décentralisée, etc. En ce qui concerne la répartition des écoles au niveau de la commune, des disparités sont fonction du poids démographique des Arrondissements. Ainsi, il est évident de constater que Banikoara Centre vient en tête avec 30 écoles suivi de Founougo, Goumori, Sompérékou, Gomparou et Toura, etc respectivement de 27, 26, 18, 16 et 12 écoles. En effet, en matière d infrastructures scolaires, d importantes disparités s observent dans la Commune en matière de couverture des Arrondissements en salles de classes en matériaux définitifs. L analyse de la situation montre que : - Les arrondissements de Banikoara Centre, Ounet, Sompérékou et Kokey ont un taux de couverture compris entre 40 et 50% ; - Les arrondissements de Kokiborou et Toura ont un taux compris entre 50 et 75% ; - Les arrondissements de Goumori, Soroko, Gomparaou et Founougo ont un taux de couverture compris entre 80 et 100%. Tableau 20 : Taux de couverture des écoles primaires publiques en salles de classes 63

76 Arrondissements Nombre de salles existantes Besoins Taux de couverture Kokiborou % Kokey % Founougo % Toura % Gomparou % Sompérékou % Banikoara Centre % Ounet % Goumori % Soroko % Total % Source : collecte de données sur le terrain D autres insuffisances ont été aussi relevées. Il s agit d abord du personnel d encadrement au primaire. L effectif des enseignants est de 254 enseignants dont 37 femmes et 217 hommes. L effectif est complété par les enseignants communautaires à la charge des parents d élèves. Ainsi, on dénombre un déficit de 466 enseignants pour rétablir la norme. Ensuite, il faut noter que le taux moyen d élèves par table-banc est de 3. La norme est seulement respectée à Founougo où ce taux est en deçà de 2. Enfin, le cursus au primaire est sanctionné à la fin par l obtention du Certificat d Etude Primaire (CEP). Ainsi, le taux de réussite au CEP est passé de 86,19% en 2015 à 28,93% en Une situation qui ne laisse indifférents les acteurs du secteur et les autorités politico-administratives. (norme : 1 enseignant pour 40 apprenants) Tableau 21 : Effectif des enseignants au primaire public en 2016 Rang Arrondissements Effectif des enseignants au primaire public en 2016 Apprenants Personnel enseignant existant Ratio Apprenant/ Enseignant Déficit 1 Toura Gomparou Banikoara Centre Soroko

77 5 Ounet Kokiborou Goumori Sompérékou Kokey Founougo Total Source : Collecte de données Taux Brut de scolarisation (TBS) dans l enseignement primaire Depuis la prise de la mesure de gratuité de l enseignement primaire intervenue en 2006, consécutivement à la décision d exonération partielle et progressive des frais de scolarité dans l enseignement primaire, le Taux Brut de Scolarité (TBS) au primaire à l échelle nationale, a atteint avec les résultats du recensement général réalisé en 2013, 96,6%. Ce taux est de 45,1% à Banikoara largement inférieur au taux national. En outre, le taux est de 43,7% en ce qui concerne les filles contre 46,5% pour les garçons. En revanche, ces taux sont légèrement supérieurs aux taux enregistrés dans le département de l Alibori n occultant pas la faible implication des parents d élève dans le système éducatif. Tableau 22 : Etat de la scolarisation en 2016 à Banikoara Arrondissements Population tranche 6-11 ans (RGPH4) Effectif des inscrits au primaire TBS Banikoara Centre ,04% Founougo ,90% Goumori ,79% Sompérékou ,00% Gomparou ,78% Toura ,45% Ounet ,34% Kokey ,54% Kokiborou ,17% Soroko ,70% TOTAL ,46% Source : RGPH4 et Collecte de données 3 Taux Brut de Scolarisation 65

78 Etat de la scolarisation à Banikoara en 2016 Soroko Kokiborou Kokey Ounet Toura Gomparou Sompérékou Goumori Founougo Banikoara Centre Population scolarisée en 2016 Population scolarisable en 2016 Figure 9 : Population scolarisable en 2016 De la lecture de ce tableau et du graphique, nous retenons que le taux brut de scolarisation varie d un Arrondissement à un autre dans la Commune de Banikoara. En effet, l arrondissement Central présente le taux le plus élevé (91,04%) suivi de Gomparou (60,78%) et l Arrondissement de Kokey le taux le plus faible (21,54%). En plus, il est à remarquer que seulement cinq (05) arrondissements sur les dix (10) que compte la Commune enregistrent un taux de scolarisation supérieur à 50%. En conclusion, si l introduction de la gratuité combinée avec des campagnes de sensibilisation a fortement contribué à élever le taux brut de scolarisation au plan national, les effets sont par contre mitigés à Banikoara confirmant les disparités d ordre géographique qui restent très importantes et ne cessent de s agrandir. Taux d achèvement dans l enseignement primaire Les nombreuses mesures prises en faveur de l école ont certes contribué à une légère amélioration des indicateurs statistiques scolaires. Elles ont permis au système éducatif de réaliser d importants progrès depuis des années en termes d accès. Mais en termes d effets induits, c est seulement 1 garçon ou une fille sur 2 qui arrive à atteindre le CM2 en Pendant que le taux d achèvement est maîtrisé chez les filles, celui des garçons connait une évolution en dents de scies. En effet, le taux chez les filles est passé de 44,70% en 2012 à 54,10% en Par ailleurs, le taux de réussite connait une évolution peu rassurante. De 2012 à 2016, ces taux de réussite au CEP sont respectivement de 56,95% ; 87,01% ; 84,37% ; 86,23% et 29,31%. Une situation qui interpelle une fois encore tous les acteurs du système éducatif. 66

79 Tableau 23 : Evolution du taux d achèvement dans l enseignement primaire à Banikoara Années scolaires Taux d'achèvement Garçons Filles Total ,78% 44,70% 46,37% ,37% 51,86% 52,14% ,51% 54,10% 52,16% ND ND ND Moyenne 50,22% 50,22% 50,22% Source : DDEMP Borgou-Alibori Evolution du taux d'achèvement à Banikoara de 2012 à % 0.50% 0.40% 0.30% 0.20% 0.10% 0.00% Garçons Filles Figure 10 : taux d achèvement par sexe au primaire Taux d abandon dans l enseignement primaire De plus en plus, l enseignement primaire s illustre dans l abandon des élèves filles comme garçons avant d atteindre le niveau de CM2. Cela s explique par les travaux champêtres qui nécessitent beaucoup de mains d œuvre. Cela s illustre avec le taux d abandon des garçons qui est globalement plus élevé que celui des filles. Tableau 24 : Evolution du taux d abandon de 2012 à 2014 Années scolaires Taux d'abandon Garçons Filles Total ,92% 16,94% 16,38% ,18% 20,17% 24,03% ,12% 14,50% 14,83% 67

80 ND ND ND Moyenne 19,41% 17,20% 18,41% Source : DDEMP Borgou-Alibori 0.30% 0.20% 0.10% 0.00% Evolution du taux d'abandon par sexe à Banikoara Garçons Filles Figure 11 : évolution du taux d abandon par sexe L enseignement secondaire général En 2015, le nombre d établissements d enseignements généraux publics (CEG) dans la commune est passé de 7 à 12 CEG avec plus de la moitié disposant de second cycle. Les garçons constituent l effectif prédominant au titre des deux dernières années scolaires. Le rapport filles/garçons est de 64,68% pour l année scolaire contre 68,43% au titre de l année scolaire En revanche, ce rapport est de 84,95% pour les promotions de 6 ème en 2016 contre 91,81% en Ainsi, on est tenté de conclure que ce rapport à une exception près, diminue d importance quand on évolue des petites promotions aux promotions supérieures. En ce qui concerne les taux d admission au BEPC, ils sont passés pour les garçons de 45,22% en 2014 à 7,65%% en 2016 contre 34,03% pour les filles à 4,26%. Il faut retenir que les taux ne cessent de régresser de 2014 à 2016 et n ont jamais atteint 50% pendant trois ans. Pour ce qui est du BAC, les taux enregistrent une légère croissance au niveau des garçons contre une évolution en dents de scie en ce qui concerne les filles pour toute la Commune. Les tendances sont consignées dans les graphiques comme suit. Tableau 25 : Résultats au BEPC par collège à Banikoara Etablissements G F G F G F CEG Banikoara 47,16% 34,31% 24,54% 27,87% 11,54% 4,61% CEG Founougo 60,98% 60,00% 24,56% 16,67% 5,41% 4,00% CEG Gakounrou 50,46% 34,92% 24,56% 12,35% 6,47% 3,45% 68

81 CEG Gomparou 49,23% 55,56% 17,91% 11,83% 13,60% 6,12% CEG Goumori 44,74% 24,39% 44,74% 24,39% 4,55% 1,41% CEG Sompérékou 59,02% 25,00% 35,48% 21,95% 6,45% 7,32% CEG Toura 21,85% 20,22% 10,59% 10,00% 5,56% 2,94% TOTAL 45,22% 34,03% 26,05% 17,86% 7,65% 4,26% Source : DDEPS Borgou-Alibori Tableau 26 : Résultats au BAC à Banikoara Etablissements G F G F G F CEG Banikoara 18,84% 23,08% 19,58% 18,80% 27,15% 18,94% CEG Gomparou CEG Sompérekou 23,58% 55,56% 23,16% 12,50% 14,19% 32,43% 25,53% 35,29% CEG Goumori 46,15% 0,00% 24,14% 5,00% CEG Toura/B 25,30% 7,69% TOTAL 19,96% 26,00% 22,64% 17,11% 23,67% 19,31% Commenté [R1]: Sait-on ce qui s est passé cette année-là? Source : DDEPS Borgou-Alibori Evolution du taux de réussite au BEPC 0.60% 0.40% 0.20% 0.00% Filles Garçons Garçons Filles Figure 12 : évolution du taux de réussite au BEPC 69

82 Evolution des taux de réussite au BAC 0.30% 0.20% 0.10% 0.00% Filles Garçons Garçons Filles Figure 13 : évolution du taux de réussite au BAC toutes séries Par ailleurs, il est important de constater que l application des textes en vigueur dans le secteur éducatif a affecté négativement les effectifs des élèves. Ainsi, entre les années scolaires et , les effectifs ont régressé de élèves avec une proportion plus importante des garçons du fait des exclusions. Cette situation interpelle tous les acteurs en général et les parents d élèves en particulier dont l encadrement est requis à plus d un titre. En ce qui concerne les difficultés de ces collèges, elles portent essentiellement sur l insuffisance des enseignants qualifiés, l insuffisance des salles de classes et des infrastructures d hygiène et d assainissement, l insuffisance des mobiliers scolaires et des points d eau de consommation. Il faut signaler qu il y a huit (08) collèges d enseignement général, technique et professionnel qui se sont installés dans la Commune avec une concentration au centre urbain. Les données chiffrées du diagnostic ne prennent pas en compte les statistiques de ces collèges. Taux d abandon dans l enseignement secondaire Les cas d abandon sont plus prononcés dans le secondaire où en l absence d infrastructures scolaires suffisantes, de matériels didactiques et d encadrement technique, l insuffisance des enseignants, les taux d échec élevés aux différents examens, le monde d apprenants abdiquent. Tableau 27 : Rendements scolaires dans les établissements publics de Banikoara Effectifs Nombre de promus Nombre de redoublants Nombre d'abandons Années Total Fem Taux Total Fem. Taux Total Fem. Taux Total Fem Taux ,09% ,48% ,97% ,55% ,92% ,66% ,43% ,91% ,31% ,97% ,03% ,00% 70

83 TOTAL ,48% ,74% ,00% ,26% Taux femmes 37,83% 43,39% 30,17% Source : DDEPS et calculs de l équipe technique De la lecture de ce tableau, il ressort que le taux d abandons moyen des élèves pour la période de 2014 à 2016 et pour toutes les promotions à Banikoara est de 16,26%. En effet, 1726 élèves en moyenne par an, abandonnent les classes pour des raisons qu on ne saurait élucider dans le présent examen. Il est donc important de retenir que, quand 7 garçons abandonnent, 3 filles vont avec eux. Les tendances des indicateurs scolaires sont contrastées à Banikoara dans la mesure où le taux d abandon des garçons est plus élevé que celui des filles sans pouvoir établir la disparité entre les deux sexes. Ce qui pourrait expliquer cet état de choses, est le besoin criard de main d œuvre agricole qu éprouvent les parents d élèves qui tirent l essentiel de leur revenu des activités agricoles L enseignement technique et professionnel L enseignement technique et professionnel a été une réalité dans La Commune de Banikoara avec l ouverture des portes du Lycée Technique Agricole en Cette institution a permis d une part, de désengorger un tant soit peu les seconds cycles des collèges d enseignement général et d autre part, de donner aux jeunes une orientation et plus d aptitudes professionnelles aux fins de s auto-employer. En effet, les effectifs sont passés de 438 en 2014 à 883 en 2016 soit un accroissement de 101,60% avec une proportion de 35,47% de filles. A partir de 2015, les spécialités de Production Végétale (PV) et de Production Animale, concentrent plus les élèves dans leur spécialisation. Par contre, la Foresterie reçoit moins d élèves même si on est passé à 35 élèves en En ce qui concerne la filière de Nutrition et Technologies Alimentaires (NTA) et celle de l Aménagement et Equipement Rural (AER), elles constituent les parents pauvres de ce centre de formation. En revanche, il faut noter que les taux de réussite aussi bien pour les garçons que pour les filles sont relativement acceptables pour toutes les promotions. Tableau 28 : situation des effectifs au lycée technique de Banikoara. Promotions Garçons Filles Total Taux de réussite Garçons Année scolaire Filles Taux de filles TC ,80% 92,85% 23,08% TC ,81% 97,82% 27,38% TOTAL ,57% 95,45% 25,14% Année scolaire TC ,70% 98% 31,46% TC ,45% 98,20% 35,80% 71

84 PA % 100% 21,52% PV ,20% 94,12% 30,36% For % 100% 15,38% NTA % 100% 166,67% AER3 PA4 PV4 For4 NTA4 TOTAL ,40% 98,24% 31,67% Année scolaire TC ,85% TC ,00% PA ,68% PV ,33% For ,50% NTA ,00% AER ,00% PA ,25% PV ,33% For ,67% NTA ,38% TOTAL ,75% Evolution des effectifs par promotions et spécialités TC PA PV For NTA AER Figure 14 : effectif par promotion au LTA Par ailleurs, il existe sur le territoire communal, des écoles privées qui ont pour vocation de donner la formation technique aux jeunes. La présente étude de diagnostic n a pas pu disposer des statistiques Alphabétisation 72

85 L Alphabétisation et l éducation des adultes est un sous-secteur du système éducatif qui couvre tous les arrondissements de Banikoara. Ce sous-secteur est demeuré une initiative communautaire financée pendant plusieurs décennies par les organisations paysannes grâce aux ristournes du fonds coton. Mais depuis près de sept (07) ans, les centres d alphabétisation de la commune sont animés sous l initiative des populations elles-mêmes qui s organisent et cotisent pour recruter les maîtres alphabétiseurs sous la supervision du Chef Service Communal de l Alphabétisation et de l Education des Adultes (C/SCAEA), coordonnateur de l alphabétisation. Le sous-secteur bénéficie de l appui financier de plusieurs partenaires techniques en l occurrence la Coopération Suisse. Ainsi, la Commune a expérimenté avec succès les centres de Pédagogie De Texte (PDT) à Founougo et à Kokey. De même, la mise en œuvre du Programme d Appui à la Gestion Décentralisée de l Alphabétisation (PAGEDA) a permis de renforcer la capacité des acteurs de l Union Communale des Organisations des Professionnels d Eleveurs et Ruminants (UCOPER) en alphabétisation. Actuellement la commune compte 90 centres au titre de la campagne pour une inscription de apprenants à l alphabétisation initiale répartis dans tous les arrondissements. Par contre, pour la campagne , seulement 23 centres ont été ouverts et ont accueilli 728 apprenants à l alphabétisation initiale. Ces données sont confirmées par les résultats du RGPH4 pour lesquelles, les taux d alphabétisation pour toutes les tranches d âge sont relativement faibles par rapport aux moyennes nationales. Cette situation est identique pour toutes les Communes de l Alibori. Ainsi, les taux d alphabétisation des adultes de 15 ans et plus est de 15,2% à Banikoara, contre 15,7% pour le département de l Alibori et 41,7% pour ce qui est de la moyenne nationale. Toutefois, il est à retenir que la population rurale de Banikoara a une tradition de l alphabétisation et de l éducation des adultes qu il faut capitaliser. Les informations collectées auprès de la coordination communale de l alphabétisation se présentent comme suit : Le tableau ci-dessus présente la situation de l'alphabétisation dans la commune de Banikoara. Tableau 29 : Situation de l alphabétisation Campagne Centres ouverts Nombre inscrit Nombre de personnes touchées Admis Taux de réussite H F H F H F H F Alpha initial ,63% 96,09% Post Alpha ,89% 19,57% Alpha initial Post Alpha ,84% 41,79% 73

86 Total Source : SCAEA Banikoara Par ailleurs, il est important de noter, que le taux d alphabétisation féminin est relativement faible par rapport à celui des hommes. Les hommes ont donc plus accès à l alphabétisation que les femmes parce que leur calendrier journalier est surchargé par les activités économiques et reproductives. Cette situation se confirme dans la division sexuelle du travail (cf chapitre genre). Ces centres sont animés par quarante-cinq (45) maîtres alphabétiseurs. L alphabétisation et l éducation des adultes est d une importance capitale dans une commune qui compte plus de 88% de la population analphabète. Malheureusement, les contraintes qui entravent le développement de ce secteur échappent au ministère sectoriel concerné de même que les autorités locales de la commune de Banikoara. Les populations elles-mêmes sentent la nécessité de se faire alphabétiser car c est elles qui animent ce secteur, mais force est de constater que les efforts s émoussent progressivement par le manque de suivi des activités par le seul coordonnateur disponible pour toute la commune. Les maîtres alphabétiseurs ne sont plus motivés car ne sont plus rémunérés. En matière d infrastructures et d équipements, on dénombre seulement trois centres d alphabétisation dans la commune ; il s agit des centres de Banikoara, de Ounet et de Toura construits par l Etat. Jusqu à ce jour ces centres ne sont pas équipés. L insuffisance d accompagnement de l administration communale pour doter ces centres de matériels didactiques (syllabaires) s ajoute aux contraintes majeures qui affectent le secteur. La question de l alphabétisation et de l éducation est une contrainte majeure qui interpelle les autorités locales dans la mesure où elle participe à plus d un titre à réduire sensiblement les problèmes de l animation de la vie locale par les conseillers villageois dont plus de 90% ne sont pas instruits Education de seconde chance Elle permet de récupérer les enfants déscolarisés et non scolarisés dont l âge est compris entre 9 ans et 17 ans pour leur donner une seconde chance. La Commune abrite les centres du Programme de Cours Accéléré (PCA) et les centres BARKA. Il y a trois centres PCA d un effectif de 73 élèves et quatre centres BARKA d un effectif de 124 élèves pour l année scolaire En outre, les centres PCA ont présenté la première promotion des candidats à l examen du CEP en 2015 et ont enregistré un taux de réussite global de 81,1 %. Tableau 30 : Taux de réussite au CEP des centres PCA CENTRES PCA FOUNOUGO OUNET GOUMORI EFFECTIF PRESENTE

87 EFFECTIF ADMIS TAUX DE REUSSITE 90,91% 91,67% 81,82% Santé Le système national de santé a une structure pyramidale calquée sur le découpage territorial et comprend trois différents niveaux. Le niveau national, le niveau intermédiaire (département) et le niveau périphérique ou zone sanitaire. La zone sanitaire représente l entité opérationnelle la plus décentralisée du système de santé. Elle est organisée sous forme d un réseau de services publics de premier contact (maternités et dispensaires seuls, centres de santé) et des formations sanitaires privées, le tout appuyé par un hôpital de première référence public ou privé (hôpital de zone) et destiné à desservir une aire qui abrite entre et habitants. La commune de Banikoara, elle seule constitue une zone sanitaire (ZS). La ZS de Banikoara fonctionne avec deux organes à savoir l équipe d encadrement de zone sanitaire (EEZS) et le comité de santé composé d élus locaux, d agents de santé, d ONG et d associations. En tant qu entité opérationnelle et avec l appui des différents services publics et privés, la ZS de Banikoara offre divers services pour le bien être socio-sanitaire des populations Offre des services La commune de Banikoara dispose de formations sanitaires publiques et privées consignées dans le tableau suivant : Tableau 31 : couverture en infrastructures sanitaires Zone Sanitaire Nbre d arron d. Nbre d arrond. couvert en CS Nbre de CS (Disp. +Mat.) Nbre de Disp. seul Nbre de Mat. seule Nbr d UVS Taux de couverture sanitaire en % ZS BANIKOARA On note une couverture totale des dix arrondissements ; ce qui cache des problèmes réels d accessibilité. En effet, selon les données de terrain, un nombre important de la population parcourt plus de 5km avant d avoir accès aux services de maternité, de soins préventifs et curatifs, et à la planification familiale offerts par les formations sanitaires. La conséquence de cette situation est l ouverture des cabinets privés non agréés et le développement des piqueurs sauvages. Par contre, les populations font 75

88 recours aux formations sanitaires puisque le taux de fréquentation est de 44,6% et 76,6% selon l annuaire statistique 2014 de la ZS. Par rapport aux consultations prénatales (CPN), le taux de fréquentation est de 79,9% pour un taux d accouchement de 76,2%. Toutes les femmes qui ont fait les CPN n accouchent pas au centre de santé. Dans la commune de Banikoara, très peu de femmes sollicitent les services de la planification familiale ; le taux de prévalence est de 13,1% Profil épidémiologique Les maladies les plus courantes qu on rencontre dans la commune de Banikoara sont le paludisme, les affections respiratoires aiguës (IRA), les affections gastro-intestinales, les diarrhées fébriles etc. Tableau 32 : Répartition des affections rencontrées chez l ensemble des consultants non hospitalisés par ordre décroissant dans la ZS Banikoara en 2014 Affections Masculin Féminin Total Nbre de cas % Nbre de cas % Nbre de cas % Paludisme , , ,6 IRA , , ,5 Autres affections gastrointestinales , , ,5 Diarrhée fébrile , , ,8 Autres affections dermatologiques , , ,8 Anémie , , ,4 Autres traumatismes , , ,1 Hypertension artérielle 765 1, , ,0 Affections ostéo-articulaires 760 1, , ,6 Rougeole 617 1, , ,3 Reste des affections , , ,5 Total , , ,0 Source : Service statistique/zs Banikoara,

89 Couverture vaccinale Tableau 33 : couverture vaccinale par formation sanitaire Formations sanitaires Populatio n vaccinale Doses B.C.G. PENTA 1 PENTA 2 PENTA 3 V.A.R. TCV Dose s TCV Dose s TCV Dose s TCV Doses TCV Cab. ARBONGA , , , , ,1 CS BANIKOARA , CS YAMPOGOU ,4 290 CS FOUNOUGO ,4 CS IGRIGOU , , ,2 100, , 1 97, ,8 103, , , ,8 101, , 7 94, ,2 104, ,7 CS GOMPAROU , , , , ,1 CS GBASSA , CS GOUMORI , , , , ,3 CS KOKEY ,8 702 CS KOKIBOROU , 9 102, 3 100, , 5 100, , , , , , , , ,9 Cab. SIMPEROU , , , , ,3 CS OUNET CS SOMPEREKOU , 5 102, , 4 CS GBENIKI , ,9 427 CS TOURA , 9 ZS BANIKOARA ,7 Source : Zone sanitaire de Banikoara , , , , , , , , 3 97,9 104, , , , , , , La lecture du tableau nous permet d affirmer que la commune a une bonne couverture sur l ensemble des antigènes. La principale contrainte est l insuffisance de la chaîne de froid. En effet sur les 16 formations sanitaires, six (06) n en disposent pas ; ce qui pose un problème de conservation des vaccins. On constate que le paludisme est la maladie pour laquelle les gens se font consulter le plus (41,6%). Viennent ensuite les IRA (13,5%), les autres affections gastro-intestinales (11,5%). Lorsqu on prend les enfants de moins de cinq (05) ans, la situation est la même ; le paludisme reste la principale cause de consultation avec un taux de 47,1% et les IRA 17%. 94, ,7 77

90 Le paludisme est la première cause d hospitalisation aussi bien dans l ensemble des patients que chez les enfants de moins de cinq ans. En effet, 47,2% des patients, tout âge confondu sont hospitalisés à cause du paludisme contre 58,1% chez les enfants de moins de cinq ans. Cela signifie que les enfants de moins de cinq ans sont touchés par le paludisme La couverture des formations sanitaires en personnel qualifié Comme l indique le tableau qui suit, on note une inégale répartition du personnel qualifié dans les Centres de Santé d Arrondissement. L Arrondissement Central à travers l Hôpital de Zone et le Centre de Santé Communal (CSCom) bénéficie d une concentration des infirmiers affectant le respect des normes «1 infirmier pour habitants» dans les autres Arrondissements. En ce qui concerne les sages-femmes, la norme n est respectée dans aucun arrondissement illustrant le besoin de 48 Sagesfemmes dans la Commune. Cet état de chose simule la qualité et l accès aux soins primaires de qualités par les femmes et les enfants. Par ailleurs, la Commune compte sept (07) médecins dont un Gynécologue, un Chirurgien, un médecin de santé publique et des généralistes pour une population estimée à habitants en 2016 soit un ratio de habitants pour un médecin. On s aperçoit que la norme de «1 médecin pour habitants» est loin d être atteint. Tableau 34 : état du personnel qualifié des formations sanitaires dans les Arrondissements Arrondissements Effectif population 2013 Effectif population projetée 2016 (5,8%) Ratios population par infirmier Nombre infirmier Ratios Ratios population par sage-femme Nombre Sagefemme Ratios Infirmier Déficit Sagefemme Banikoara Centre Founougo Goumori Gomparou Sompérékou Toura Kokey Ounet Kokiborou

91 Soroko TOTAL Source : HZ Banikoara La malnutrition La malnutrition désigne des anomalies qui se manifestent chez l individu en réponse à une ration inadéquate ou déséquilibrée, conjuguée ou non à une perturbation de l utilisation psychologique des nutriments en raison de l infection ou d autres pathologies. L enquête Santé et Nutrition réalisée en 2014 par la Direction Départementale de la Santé du Borgou-Alibori avec l appui technique et financier de l UNICEF classe la commune de Banikoara en cinquième (5 ème ) position pour ce concerne la malnutrition chronique en terme de gravité dans le département de l Alibori après Gogounou. Il ressort de l analyse des résultats que Banikoara a un taux de malnutrition aigüe de l ordre de 8,9% alors que la moyenne du département est de 8.7%. Ce qui la place en troisième position en terme de gravité par rapport aux communes de l Alibori. Quant à la malnutrition chronique selon les résultats de la même étude de 2014, la commune de Banikoara a un taux de 31,7% qui n est pas loin du seuil critique du département qui est 34.6%. La commune est alors dans une situation de nutrition grave un peu loin le seuil critique. Cette situation nécessite des actions urgentes. On peut citer comme conséquences : La malnutrition aigüe tue et constitue le «lit» des principales maladies comme paludisme, diarrhée, infections respiratoires, l anémie, rougeole, La malnutrition chronique entraîne des retentissements physiques et intellectuels et sont responsables des échecs scolaires, des retards psycho-moteurs et l aggravation de la misère Protection de la population et protection sociale L analyse de la situation de l enfant dans la commune Dans la commune de Banikoara, les droits des enfants relatifs aux actes de naissance sont bafoués par les parents. Cela est dû à plusieurs raisons. Parmi celles-ci, il y a, la non déclaration des naissances, le non retrait des volets pour les enfants dont la naissance a été déclarée. Pour les enfants qui ont la chance d être envoyé à l école, c est au moment de constituer les dossiers de l examen du certificat primaire que l état civil est bousculé. Et souvent pour y remédier, les parents négocient très souvent avec 79

92 certaines personnes impliquées dans le processus afin qu on leur délivre des actes dont on ne retrouve pas, plus tard les souches dans les registres. Tableau 35 : nombre d élèves inscrits en sans acte de naissance EFFECTIF INSCRITS DES EFFECTIF DES ELEVES SANS ACTES DE NAISSANCE COURS Garçons Filles Total Garçons Pource ntage Filles Pourcenta ge Total CI ,10% ,02% CP ,00% ,25% 1096 CE I ,94% ,02% 1051 CE II ,54% ,20% 896 CM I ,30% ,64% 614 CM II ,92% ,85% 463 TOTAL ,91% ,10% 7320 Source : Centre de Promotion Sociale Banikoara Un enfant non enregistré et non détenteur d acte de naissance est un citoyen dans une situation d invisibilité, qui éprouve beaucoup de difficultés à jouir de ses droits civils et civiques. La plupart des enfants de la commune se retrouvent dans cette situation. L un des droits qui est ainsi hypothéqué est celui relatif à l éducation. Par ailleurs, il existe encore des enfants qui sont victimes de la violence, de la maltraitance et de la traite. Selon les statistiques au niveau du centre de promotion sociale, 30 dont 18 filles ont été violentés et maltraités dans la période et 09 dont 07 garçons ont été victimes de la traite de travail et d exploitation dans la même période Approvisionnement en eau potable Approvisionnement en eau potable La commune de Banikoara est alimentée en eau potable par deux principaux réseaux que sont le réseau hydraulique villageois et la Société National de l Eau du Bénin (SONEB). Le premier offre de l eau potable dans les villages à travers la dotation de ceux-ci en équipements hydraulique ; le second assure la distribution d eau dans les chefs lieu des arrondissements de Banikoara, Gomparou et Sompérékou. Le réseau hydraulique villageois La situation de l approvisionnement en eau potable de la commune se présente comme suit : Tableau 36 : taux de desserte par Arrondissement 80

93 Arrondisseme nt Pop 2016 BF BF _F B F _ A FPM FPMf FP Mp FPM ab PM Tot al EPE Pop desser vie 2016 Tx D 2016 BANIKOARA ,22% FOUNOUGO ,02% GOMPAROU ,65% GOUMORI ,27% KOKEY ,26% KOKIBOROU ,58% OUNET ,85% SOMPEREKOU ,76% SOROKO ,49% TOURA ,11% Commune ,37% Source : PCEau En somme, les points d eau fonctionnels et pérennes recensés dans la commune de Banikoara desservent une population évaluée à habitants ce qui correspond à un taux de desserte de 35,37%. Ainsi, les arrondissements de Founougo, de Gomparou, Kokiborou, de Goumori, de Soroko, et de Toura, ont les taux de desserte plus bas que la moyenne communale avec 31,02%, 27,65%, 32,58%, 28,27%, 28,49% et 34,11% respectivement. Par contre, les arrondissements de Kokey, de Ounet, de Banikoara centre et de Sompérékou ont respectivement les taux de desserte en eau potable de 50,26%, 46,85%, 41,22% et 37,76%. Seul l arrondissement de Banikoara a un taux de desserte légèrement audessus de 50%. Dans tous les cas aucun n a pu atteindre la norme nationale qui est de 70%. Tableau 37 : la situation de desserte par localité N Arrondissement Nombre de Localités Pop 2016 Taux desserte Nombre de localités par situation BANIKOARA ,22% FOUNOUGO ,02% GOMPAROU ,65% GOUMORI ,27% KOKEY ,26% KOKIBOROU ,58% OUNET ,85%

94 8 SOMPEREKOU ,76% SOROKO ,49% TOURA ,11% COMMUNE ,37% Source : PCEau La Commune de Banikoara dispose de 814 localités réparties en quatre (04) situations de desserte. 194 localités sont en situation 0, (disposant suffisamment de point d eau potable) ; 481 localités sont en situation 1, (ne disposant d aucun point d eau moderne ni puits moderne) ; 135 localités sont en situation 3, (insuffisamment desservie avec des ouvrages simples) ; 4 localités sont en situation 4, (insuffisamment desservie par des BF (AEV). NB : Aucune localité de Banikoara n est en situation 2 (taux de desserte = 0% mais disposant d un puits moderne). Ce faible taux de desserte en ouvrage d eau potable augmente sans doute les charges économiques et de reproduction des femmes Le réseau SONEB Le réseau SONEB de la commune de Baniokara dispose d un seul réservoir de stockage renforcé par le forage de Yadikparou réalisé par le service de l eau en En dépit de ce renforcement du réservoir, le stockage de l eau reste insuffisant pour couvrir la commune ; des efforts sont en cours avec la prospection du forage de Kori Guiguiri à 05 Km de Arbonga et 14 Km de Banikoara pour compléter le stock. Son débit est de 40 m 3. Il dispose d un château d une capacité de 60 m 3 qui ne tient pas longtemps le relais. Il alimente les chefs-lieux des arrondissements de Banikoara, Gomparou et Sompérékou et assure la distribution de l eau à 337 abonnés pour 6076 ménages des trois chefs-lieux d arrondissement. Sur les 337 abonnés 267 sont actifs 70 abonnés sont inactifs ; ils comptent des résiliés et des sinistrés occasionnés par le bitumage de la voie Kandi Banikoara. Les populations situées aux abords de la voie bénéficient beaucoup plus du réseau que celles qui sont au cœur des localités d intervention notamment à Sompérékou, Gomparou et les quartiers péri urbains nouvellement lotis de Banikoara centre à cause de l absence des voies inter-quartiers. Tableau 38 : Situation de la SONEB dans la commune de Banikoara 82

95 Arrondissement Abonnés SONEB Population Actifs Non Total en 2009 actifs Banikoara ,69 Founougo ,76 Kokey ,59 Kokiborou ,71 Gomparou ,82 Goumori ,17 Ounet ,89 Sompérékou ,23 Soroko ,49 Toura ,49 Total Source : SONEB Taux de desserte Taux de couverture % Trois (03) arrondissements sont couverts sur les dix que compte la commune. Le service de SONEB ne dispose pas de statistiques par arrondissement ; la SONEB est très faiblement utilisée par les populations ; dans les arrondissements de Gomparou et de Sompérékou, les populations sont très peu abonnées à la SONEB. Le taux de couverture du réseau SONEB dans la Commune de Banikoara est estimé à 05,55%. Les quartiers qui sont les plus concernés par le faible taux de couverture sont: Yadikparou, Orougnonrou (aviation) et Démanou. Dans les quartiers qui sont desservis, l eau de SONEB est consommée seulement pendant la saison sèche où les puits sont taris. L extension du réseau est confrontée à l enclavement des quartiers par manque de voie d accès Hygiène et assainissement Selon les données du plan d hygiène et d assainissement communal, la problématique d évacuation des excrétas et des eaux usées domestiques dans la commune est caractérisée par : l absence très cruciale d ouvrages d assainissement de base, la faible volonté des chefs ménages d investir dans l hygiène et l assainissement, l écart entre les discours tenus et les pratiques des acteurs en ce qui concerne les rapports entre l hygiène et la santé humaine. Par rapport aux latrines familiales, seuls 1,21% des ménages disposent de latrines pour un taux d utilisation de 3,96%. Pour ce qui concerne la gestion des ordures, il y a le partenariat entre la commune et BETHESDA qui permet d organiser la pré-collecte dans trois arrondissements à savoir Banikoara, Founougo et Goumori. Mais cette 83

96 activité bat des ailes car pour l ensemble des trois arrondissements, il n y a que 257 abonnés soit un taux d abonnement de 1,1%. La gestion de la filière reste à réorganiser pour améliorer l hygiène et l assainissement du cadre de vie. La situation n est guère meilleure dans l espace public. En effet, l espace public est insalubre avec des dépotoirs sauvages qui accueillent les déchets ménagers quotidiennement. Image 6 : Dépotoir sauvage en plein cœur de Banikoara centre. La gestion des eaux de douche ne respecte pas les normes. Ces eaux coulent soit dans les rues ou dans le meilleur des cas, les ménages réalisent une douche avec des puisards de fortune. Image 7 : Eau de douche déversée dans les caniveaux bouchés Cet incivisme des populations noie les efforts de l administration communale dans l assainissement du cadre de vie public. Il se traduit par la destruction de quelques ouvrages d assainissement dans la ville. 84

97 Image 8 : L amont de l ouvrage de franchissement transformé en dépotoir Pratique d hygiène Tableau 39 : utilisation des ouvrages d assainissement dans les ménages INDICATEURS TAUX Effectif des ménages Mode d aisance des ménages Latrines à fosse ventilée 2.3% Latrines à fosse non ventilée 4.7% Toilette à chasse 4.8% Latrines suspendues ou sur pilotis 0.5% Pas de toilette ou dans la nature 83.5% Autres 0.5% Evacuation des eaux usées Caniveau fermé 0.2% Caniveaux à ciel ouvert 1.1% Fosse septique ou puisard 0.8% Puits perdu 0.3% Dans la cour 14.1% Dans la nature ou dehors 79.5% Autres 0.1% Evacuation des ordures ménagères Voirie publique 0.5% Voirie privée ou ONG 1.2% Enterrées 0.1% 85

98 Brûlage 3.7% Dans la nature ou dehors 88.1% Autres 0.1% Source : RGPH4 La lecture du tableau permet de constater que les ménages défèquent plus dans la nature (83,5%). Au moment du recensement, les douches sont sans puisards car 79,5%des ménages laissent les eaux de douches coulées dans la nature et 88,1% jettent leurs ordures ménagères dans la nature. En résumé, la problématique de l hygiène et de l assainissement se résume au manque d ouvrages et à l utilisation de ces derniers L emploi et la formation des jeunes à l entreprenariat et à l auto-emploi La situation de l emploi Dans la commune de Banikoara, la question de l emploi des jeunes constitue une préoccupation majeure pour leurs parents et pour les autorités communales. Le nombre de demandeurs d emploi est en perpétuelle augmentation et la situation de l emploi devient de plus en plus inquiétante au regard du nombre de diplômés sans emploi à Banikoara. Ces diplômés sans-emplois font recours aux heures de vacation afin de subvenir aux besoins quotidiens dans le but de décharger les parents qui commencent par désespérer. En effet, à l issue du recensement général de la population et de l habitat, la population active âgée de 10 ans et plus est évaluée à habitants soit un taux de 28,10%. La proportion de population active féminine de cette tranche d âge est de 28,7%. La proportion de cette tranche occupée est 95,7% dont 87,4% dans le secteur primaire, 4,1% dans le secteur secondaire et 7,0% dans le secteur tertiaire notamment par l industrie artisanale. En plus, il faut noter que 95,9% de cette tranche exerce dans le secteur informel contre 0,5% dans le secteur formel public et 3,6% dans le secteur formel privé. En revanche, la population active de la tranche d âge de 15 à 64 ans est dénombrée à habitants soit un taux de 22,92% par rapport à la population globale. La proportion des chômeurs est le même sauf que celle des chômeurs de sexe féminin est de 26,8% donc un gain de 1,2 point. Force est de constater que le chômage est plus accentué chez les femmes. Les raisons de la persistance du chômage et du manque de débouchés pour les jeunes diplômés tiennent aux facteurs ci-dessous énumérés : Inexistence de structures d accueil dans la commune ; Inexistence de centres de formation professionnelle pour les jeunes en général et les artisans en particulier ; Manque d esprit d initiative et de dynamisme entrepreneurial dans le rang des jeunes ; Inexistence de structures d accompagnement pour financer les projets des jeunes 86

99 Inadéquation de la formation des jeunes avec les besoins des entreprises locales Inexistence d organisation des jeunes pouvant absorber le flux des jeunes diplômés, cas des coopératives agricoles ; Le Mythe de l intellectuel ; Manque de moyens financiers pour inscrire les jeunes dans les centres de formation technique et professionnel ; Esprit entrepreneurial peu développé ; Faible qualification technique et professionnelle des jeunes. Dans un contexte de développement local, le souci de satisfaire le besoin d emploi des jeunes et de freiner le taux de chômage, les défis à relever sont : L assistance conseils à l insertion des jeunes dans les petits métiers porteurs et dans l artisanat ; l appui à l insertion et à l installation des jeunes artisans qui décrochent leur Certificat de Qualification aux Métiers (CQM) ; l insertion des jeunes dans l agriculture entrepreneuriale; la formation des jeunes dans les filières offrant les meilleures opportunités d emploi ou d auto-emploi Intervention des acteurs de développement et financement du développement local L administration communale Gouvernance politique Il s agit de l institution communale et du processus de prise de décision. En vue de promouvoir un développement local durable et susciter une adhésion optimale des populations et du personnel communal à leur décision, le maire ainsi que le Conseil communal devront s assurer que le processus qu ils ont mis en place obéit aux critères de la bonne gouvernance démocratique. L exécutif communal consulte peu les responsables à divers niveaux et les populations concernées. Pour améliorer le processus de prise de décision au sein du Conseil communal et promouvoir la démocratie locale, la plupart des points inscrits à l ordre du jour d une session ordinaire fait préalablement objet d étude par la commission permanente compétente du Conseil communal qui est saisie par une correspondance officielle du Maire. La commission expose son rapport aux membres du Conseil communal qui apprécient le contenu et les différentes recommandations qui leur sont faites. La loi faisant obligation à chaque conseiller communal d appartenir à une commission permanente, tous les conseillers se sentent ainsi concernés par la gestion des affaires publiques. Notons qu un mécanisme d audition budgétaire public existe et permet à la communauté, par arrondissement, de participer à l élaboration, au suivi et à l exécution du budget communal. Son objectif est de promouvoir la transparence et la reddition de compte et de faciliter l accès des citoyens à l information. Pour qu il y ait plus de transparence dans tous le processus de prise de décision, il faudrait 87

100 souvent réaliser des études diagnostiques dans des secteurs clés de la vie communale (gestion des services publics, des ressources humaines, de l information ). Les différentes décisions prises par l organe délibérant font souvent objet de publication par affichages des relevés des décisions prises en session du Conseil communal et par la réalisation d émissions radiophoniques à l endroit des populations. Les décisions du Conseil communal devraient beaucoup plus s appuyer sur des données et non sur des intuitions. L exercice du pouvoir discrétionnaire devra se faire dans le respect de la légalité et d équité. Il est aussi à noter une forte tendance à la politisation des débats et des décisions au sein du Conseil communal du fait des clivages politiques la composant. Structuration du conseil communal, des organes infracommunaux L organe délibérant de la Commune de Banikoara est le Conseil Communal. Il est composé de vingt-neuf (29) membres appelés Conseillers Communaux dont une (1) femme. En ce qui concerne les organes infra communaux, 112 conseils de villages et de quartier de villes pour 638 conseillers locaux dont sept (07) femmes animent la vie politique et enracinent la démocratie à la base. Le Conseil Communal règle, par ses délibérations, les affaires de la Commune portant en général sur les compétences sur lesquelles il est habilité à délibérer. Dans certains de ces domaines, le Conseil Communal émet de simples avis. Le conseil communal exerce un contrôle sur le Maire (organe exécutif de la commune), les adjoints, les chefs d arrondissement, ainsi que les chefs de villages et de quartiers de ville. Le Maire est le chef de l administration communale. A ce titre, il nomme à tous les emplois communaux. Il entretient également des relations fonctionnelles de natures variables avec l Association Nationale des Communes du Bénin (ANCB), les directions des services déconcentrés de l'alibori, les chefs des services locaux de l Etat exerçant dans la commune de même que les organisations non gouvernementales (ONG). Tableau 40 : état du fonctionnement des organes communaux et infra-communaux Sessions/Conseils Nbre prévu Dispositions légales Nbre de séances tenues dates Nombre de séances tenues Extraordinaire Objet de la séance Date Taux 88

101 -30 et 31 Mars ; 02 -Choix définitif des motos à acquérir au profit de l exécutif, des CA et SG -24 février Sessions du CC et 24 Juin -Examen et adoption du collectif budgétaire 29 Juillet ,00% -26, 27 et 28 Septembre -24 et 25 novembre Conseils d arrondissement Cf Tableau N 2 20,00% Conseils de villages ,17% Réunions de municipalités Janvier, 26 février, 03 mars, 21 avril, 31 mai, 13 juin, 27 juillet, 13 août, 22 sept, 12 oct, 18 nov, 23 déc 100,00% Source : Secrétariat Général Gouvernance administrative La communication locale Dans le processus de prise de décision au niveau communal, l information et la communication jouent un rôle de premier plan. A l intérieur de l administration communale, l ensemble des décisions et des actions du Conseil communal sont relayées par le maire dans son rôle d exécution des décisions du Conseil communal. Les services communaux contribuent, chacun en ce qui le concerne, à la mise en œuvre desdites décisions. Les 89

102 fonctionnaires communaux ne sont pas souvent mis au courant des directives stratégiques et des priorités du Conseil communal tant politiques qu administratives, pour les courts, moyens et longs termes. Ce qui ne leur permet pas de répondre aux exigences de leurs fonctions quotidiennes qui sont de servir les citoyens. Les services communaux n anticipent donc pas sur les attentes des usagers de l administration. Il faudra donc concevoir une politique de communication digne du nom et mettre en œuvre un système facilitant les échanges entre les autorités communales et le personnel communal. Pour ce qui concerne l organisation interne de l administration communale, un arrêté portant attributions, organisation, et fonctionnement (AOF) des services communaux existent, mais les directeurs, Chefs de services et de divisions ne sont pas totalement imprégnés du contenu du profil de leur poste pour mieux remplir leur cahier de charge. Il faudra rendre public l arrêté portant AOF, normaliser et présenter l ensemble des informations relatives au nouvel organigramme (profil-type de poste, manuel de procédures) de façon à ce que chaque agent communal puisse facilement comprendre où il se situe dans le fonctionnement de l administration afin de modifier son attitude et savoir anticiper, qu il soit créatif et puisse mieux s identifier avec la politique de l exécutif communal; Système d information externe : Les sessions du Conseil communal sont publiques et les organisations de la société civile y sont invitées à travers une correspondance officielle et les populations par un communiqué radio diffusé à travers la radio rurale locale et la radio privée «Dialogue» de Founougo. Des programmes radiophoniques périodiques existent pour informer les populations sur les activités du conseil communal. Gestion des services publics locaux Les services publics locaux sont assurés par l administration communale et les services déconcentrés de l Etat ainsi que les organismes publics ou privés investis d une mission de services publics. Les services publics à caractère administratif dont l activité est axée sur les fonctions administratives sont effectivement créés par le maire et assurent le fonctionnement régulier de l administration communale. Les différents services communaux sont gérés par un mode de gestion directe. Gestion de l état-civil La commune dispose d un service Etat-civil qui assure la mise en œuvre de la politique communale en matière d Etat-civil et de population. Trois divisions sont créées pour l atteinte des objectifs assignés à ce service. Il s agit de : La division Etat-civil, La division Population ; et La division Carte Nationale d Identité. Malgré les efforts de modernisation dans ce domaine, principalement l informatisation en cours des registres d état-civil, des difficultés subsistent dans la procédure de déclaration pour l obtention des actes de 90

103 naissance. Pour ce qui concerne les décès, une réticence est enregistrée dans la déclaration, ce qui n est pas de nature à faciliter la tenue des statistiques aussi bien des naissances que des décès. Enfin, la non disponibilité à tout moment de l officier de l Etat-civil constitue parfois un handicap pour la célébration des mariages. Gestion des ressources humaines La gestion des ressources humaines locales implique la gestion du personnel de la commune et des autres ressources humaines vivant et travaillant dans la commune, organisée ou non en association. Le personnel de la commune de Banikoara est composé de deux catégories d agents ainsi que l indique le tableau ci-après. Tableau 41 : état du personnel de la Nombre total d'agents Cadres Statuts A B C D E Permanent Contractuel Hommes Femmes TOTAL Source : Secrétariat Général/ Par ailleurs, une analyse faite sur l effectif des tranches d âges a permis d aboutir aux résultats ci-après : Tableau 42 : Effectif par tranches d âges EFFECTIF TRANCHES D AGES TOTAL FEMMES HOMMES TAUX ,46% ,38% ,62% ,54% TOTAL PROPORTION 100% 23,08% 76,92% Source : Secrétariat Général/ L analyse de ce tableau fait constater que l effectif des agents de la tranche d âge ans est plus élevé. Cela voudra signifier que l effectif des agents communaux est relativement jeune. Cet effectif qui est Placé sous l autorité hiérarchique du maire, est réparti à la fois dans les services communaux et dans certains services 91

104 déconcentrés de l Etat en position de détachement. Actuellement, aucun système de sélection et de promotion des agents fondé sur le mérite n existe. L objectif de ce système, s il existait devrait permettre de mettre l efficacité professionnelle en adéquation avec l équité en terme de motivation. Pour ce qui concerne les outils de gestion des ressources humaines, certains outils contrôlant le mouvement du personnel, le tableau de bord du personnel et le planning des congés administratifs existent. On note également l existence d un manuel de procédures administratif, technique, comptable et financière, une grille d évaluation du personnel et des fiches de poste. Ces différents outils ne sont pas encore opérationnels pour une meilleure appropriation. Le plan de formation qui devrait fournir aux agents communaux, des possibilités de se faire valoir professionnellement n existe également pas. Structuration de l administration communale o L administration centrale () est constituée de 05 directions et de 14 services communaux à savoir: o Direction des Services Généraux (DSG) o Service des Affaires Générales (SAG) o Service de l Information, de la Communication, des Archives et de la Documentation (SICAD) o Service de l Etat Civil et de la Population (SECP) o Direction des Affaires Financières et Economiques (DAFE) o Service Affaires Financières (SAF) o Service Affaires Economiques et Marchandes (SAEM) o Direction de la Planification et du Développement Local et (DPDL) o Service de la Planification, des Etudes et de la Prospective (SPEP) o Service des Coopérations (S.C) o Direction du Cadre de Vie (DCV) o Service des Affaires Foncières et Domaniales (SAFD) o Service des Affaires Environnementales et de l Aménagement du Territoire (SAEAT) o Service de l Hygiène et de l assainissement de Base (SHAB) o Direction des Services Techniques (DST) o Service des Etudes et Travaux (SET) o Service de l Eau (SE) o Services Rattachés directement au Secrétaire Général o Secrétariat Administratif (SA) o Service de la Radio Transmission (SRT) Tous ces services communaux sont coordonnés par un Secrétariat Général. Il existe un comité de direction qui se réunit tous les lundis pour faire non seulement le bilan des activités hebdomadaires mais aussi planifier celles de la semaine qui commence. (Organigramme en annexe) Services Déconcentrés de l Etat (SDE) La Commune de Banikoara assure la fourniture des services publics de base avec l appui les Services Déconcentrés de l Etat (SDE). 92

105 Tutelle administrative La décentralisation territoriale n étant pas synonyme d indépendance, les actes des autorités communales sont soumis au contrôle de l autorité préfectorale qui vérifie leur conformité avec les lois et règlements de la république et non d en apprécier l opportunité. La tutelle administrative comporte donc l assistance-conseil et le contrôle de légalité. La Préfecture s inscrivant dans une logique de relation de tutelle apaisée, les actes de la commune de Banikoara n ont fait l objet de reformation, ni d annulation. Des observations qui se font sur les actes sont souvent prises en compte. L organe délibérant local de la Commune de Banikoara est appuyé dans sa mission du développement local par des services techniques déconcentrés des différentes Directions départementales représentantes des ministères sectoriels. Ces services déconcentrés ont pour missions d accompagner la commune à travers des appuis multiformes dans la mise en œuvre des actions de développement. Cette assistance-conseils est renforcée aujourd hui avec l effectivité du département de l Alibori corroboré par la nomination du Préfet et l installation des services connexes. Les services existants au niveau de la commune de Banikoara sont : Secteur Communal de Développement Agricole (SCDA) Bureau des Postes et Télécommunications (OPT) Société Béninoise d Electricité et d Energie (SBEE) Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) Zone sanitaire (ZS) Centre desanté Communal(CSCom) Recette-Perception (RP) Circonscription Scolaire (CS) Centre de Promotion Social (CPS) Service Communal d Assiette et de Recouvrement des Impôts Locaux (SCARIL) Deux Brigades de Gendarmerie Deux commissariats Centre de secours des sapeurs-pompiers Section Communale des Eaux, Forêts et Chasses CENAGREF Malgré la détermination des responsables de ces structures d accompagner le processus de la décentralisation et le soutien de la, bon nombre de difficultés annihilent l impact de leurs actions aux côtés de la commune. Il s agit singulièrement de l insuffisance ou du délabrement total des bureaux, du manque criard de moyens techniques, financiers et surtout humains, puis de l insuffisance de matériels de travail Coopération décentralisée et l intercommunalité Coopération décentralisée D après les enquêtes menées auprès des autorités locales, il ressort que la coopération décentralisée reste un maillon faible des leviers de développement de la commune puisqu elle n est pas encore très 93

106 développée. Toutes les initiatives de jumelage sont encore à l étape de projet. En revanche, la Commune de Banikoara bénéficie d un partenariat de coopération décentralisée avec le Conseil Régional de Picardie (France). Une convention de coopération a été signée par le Maire de Banikoara en Juin 2009 en Picardie. Cette coopération n est pas épargnée de la crise financière mondiale qui prévaut aujourd hui avec pour conséquence de voir d un jour à l autre cette coopération détériorée. Intercommunalité L intercommunalité apparaît aujourd hui comme un puissant outil au service de la promotion du développement local. Conscientes de cette réalité, partageant les mêmes valeurs culturelles et confrontés à des difficultés similaires, les autorités des six (06) Communes de l Alibori à savoir, Banikoara, Gogounou, Kandi, Malanville, Karimama et Ségbana sous l égide du Service Technique d Intercommunalité (STI) de l Association pour la Promotion de l Intercommunalité dans le Département de l Alibori (APIDA) se sont mis en association en 2004 aux fins d un développement concerté de chacune de ces communes et de l ensemble de la zone Projets et Programmes Dénomination partenaire Domaine d intervention Programme d Appui au Secteur du Développement Rural(PASDeR) Coopération Suisse Appui technique et financier aux organisations socioprofessionnelles (UCP, UCOPER et la CIM) Initiative LoCAL FED/Etat Changements climatiques Projet d Appui à la filière Lait et Viande (PAFILAV) Conseil de l Alimentation et de la Nutrition/Projet Multisectoriel de l Alimentation, de la Santé et de la Nutrition (CAN/PMASN) Projet Village du Millénaire (PVM) Projet d Appui à la Diversification Agricole(PADA) BOAD/Etat Banque Mondiale/Etat PNUD/Etat Banque Mondial/Etat Filières Lait et viande Sécurité Alimentaire Santé et nutrition Agriculture, Education et la Santé Agriculture (aménagement et infrastructure) 94

107 Projet d Appui à la Gestion des Aires Protégées (PAGAP) Aires Protégées PDREG Bank Mondiale Projet d Appui aux Changements Climatiques (PACC) Programme d Actions du Gouvernement (PAG) Projet d Appui à la Production Vivrières et aux Renforcements de la Résilience dans l Alibori, le Borgou et les Collines (PAPViRE ABC) Etat BAD Climat, sols et environnement Tous les secteurs de développement Production et aménagements des Basfonds Appui à l amélioration de la sécurité alimentaire par le renforcement (PARCR) DEDRAS-ONG Sécurité alimentaire Agrobusiness inclusif IAD Développement) Etuvage du riz local Production du riz Maraîchage ONG et Associations de développement DENOMINATION partenaire Domaine d intervention Plate-forme Béninoise pour la Sécurité Alimentaire (PBSA) - Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (SAN) DEDRAS-ONG Sécuritaire alimentaire Eau, Hygiène et assainissement, HELVETAS Education, 95

108 Formation professionnelle Organisation Néerlandaise de Développement (SNV) AFVA SOCIAL WATCH Association pour la Promotion des Initiatives de Développement(APiDev) Elevage/agriculture Coton biologique Société civile Production fourragère et renforcement de capacités Participation citoyenne La participation citoyenne traduit l intérêt et la contribution des populations aux processus de réflexion portant sur le devenir collectif, de même que leur engagement dans la mise en œuvre des actions identifiées pour le développement local porté par le processus de communalisation. Elle se manifeste par l intérêt des populations à l égard des activités des élus (Conseils de villages ou de quartier de ville, conseils d arrondissement, sessions du conseil communal, mise en œuvre des plans de développement, contrôle de l exécution budgétaire, reddition des comptes, etc.) sans oublier leurs contributions de toute nature (financière, technique, physique, plaidoyer ou lobbying) dans des actions qui participent à l intérêt de la collectivité. Dans la commune de Banikoara, la participation citoyenne a pris corps notamment en ce qui concerne la participation des populations aux activités de réflexion et de prise de décision (conseils et sessions du conseil communal). Cette situation est renforcée d une part par les canaux d information et de communication utilisés entre les élus et les populations (Radio rurale locale et la radio dialogue de Founougo) et d autre part, grâce aux remarquables travaux des Organisations de la Société Civile (OSC) notamment SOCIAL WATCH. Cette ONG a permis d inculquer l esprit de veille aux populations et de faire du contrôle citoyen leur quotidien. C est en cela, que les populations perçoivent leurs rôles, droits et devoirs dans le processus aussi bien de la planification que de la mise en œuvre des actions de développement. En ce qui concerne la jeunesse notamment les femmes, elles prennent faiblement part aux actions de développement contrairement à leur engagement quand il s agit de la mobilisation politique Financement du développement local Gouvernance économique Il s agit d apporter un éclairage sur quelques démarches en matière de mobilisation des ressources internes et externes au niveau local à 96

109 travers les prestations, les impôts locaux et la gestion du patrimoine foncier communal. Conformément aux dispositions des lois sur la décentralisation au Bénin, les communes jouissent d une personnalité juridique et de l autonomie financière. De part cette autonomie, des compétences leur sont dévolues pour s investir et financer leur propre développement. Les grands besoins de financement des projets et la faible capacité de financement obligent alors les collectivités locales à mobiliser les ressources financières en définissant des stratégies de mobilisation pour assurer le financement des projets et programmes en général et des projets verts en particulier. La Commune fait recours à différents types de ressources financières qui sont les mobiles d exercice de cette autonomie. En effet, selon les dispositions de la loi du 15 janvier 1999, portant régime financier des Communes en République du Bénin, les ressources financières mobilisées par les Communes sont les Ressources internes et les Ressources externes. Il s agit des ressources fiscales et non fiscales, des subventions de l Etat et des PTF via l outil FADeC, des produits sur les prestations, des emprunts et avances ; le produit des aliénations des produits patrimoniaux ; les fonds de concours accordés par toute personne physique ou morale, les recettes diverses (dons et legs), qui sont mobilisées par la commune. Cela fait appel au Concept de mobilisation de ressources. Il s agit là, de l Orientation des ressources vers les objectifs fixés. Les ressources sont les moyens nécessaires pour réaliser les résultats et objectifs donnés. C est en quelque sorte une démarche, un processus de collecte de fonds qui est une compétence de pérennisation des activités de l institution communale. C est donc une combinaison entre les ressources, les mécanismes et les partenariats. Les ressources financières peuvent être affectées ou non. En ce qui concerne les principes et les enjeux, le législateur a donné pouvoir aux collectivités territoriales pour ce statut. En effet, par principe, il faut retenir la libre administration des collectivités par les élus, la reconnaissance des compétences propres, les compétences déléguées et celles partagées. Parlant des enjeux de mobilisation des ressources, ils sont identifiés et se fondent sur les piliers suivants : Faire fonctionner l administration publique, Assurer les activités récurrentes qu impose l exercice des compétences, réaliser les investissements et améliorer la fourniture du service public donné aux populations, mener ou susciter les actions sociocommunautaires de développement. 97

110 Au vu de ce qui précède, l administration communale de Banikoara développe des stratégies aux fins de mobiliser plus de ressources pour répondre aux besoins multiformes des populations. Dans cette logique de redynamisation du système de mobilisation des ressources, l administration opérationnalise depuis février 2016 le guichet unique. L objectif, au-delà de la sécurisation des ressources endogènes est, de lutter contre l inertie, de circonscrire les flux d entrée. Ce dispositif vient renforcer le dispositif classique de mobilisation des ressources qui donne la latitude à plusieurs acteurs de manipuler les deniers publics. Ce dispositif permet également d assurer la rapidité, la traçabilité dans le traitement des dossiers des usagers donc de fournir un service public de qualité. Cependant, plusieurs défis s imposent à l administration pour percevoir les effets induits par l opérationnalisation du guichet unique. En effet, l envol du développement auquel aspire le nouvel exécutif ne peut pas être nourri sans l appréhension exhaustive du gisement fiscal dont dispose la Commune. Il s agit dans un premier temps de réduire l évasion fiscale. L effectivité des postes juxtaposés de mobilisation et de contrôle vient à point nommé. Ces barrières renforcées par la présence d agents collecteurs permettent de circonscrire un tant soit peu la fuite des ressources. Ensuite, la gestion des trois marchés à bétail retient l attention dans la mesure où le guichet ne peut limiter les mauvaises pratiques dans ces marchés. Ici le constat est l évasion considérable des ressources de la Commune. Il a été également question de recenser tous les locataires des immobilisations du patrimoine de la Commune et les lier à la par des termes contractuels bien définis. Malheureusement ces locataires se déplacent rarement vers le guichet. Cela voudrait dire que les loyers restent quérables. Il est donc préconisé de revoir le mode de gestion de ces infrastructures. Enfin, la vente des parcelles aménagées, échappent toujours au guichet unique. A cet effet, il est impérieux d informatiser le système de mobilisation du guichet et l élargir à la Recette Perception et aux Impôts. En somme, l administration ne dispose pas d un mécanisme efficace de mobilisation des ressources communales et l inexistence d un plan de mobilisation des ressources dénote d une navigation à vue dans la gouvernance économique. Gouvernance budgétaire et financière La gouvernance budgétaire et financière va permettre d apprécier d une part, la procédure de préparation et de présentation du budget communal et d autre part, l exécution et le contrôle de ce budget. En effet, le budget communal est à la fois un outil de planification et un outil de mise en œuvre de la politique du conseil communal. A ce titre, en tant que outil d opérationnalisation du Plan de Développement Communal (PDC), son élaboration se veut participative et inclusive. Ainsi, cet indicateur est apprécié lors de la phase d élaboration du budget. Effectivement, le processus est déclenché par la création du comité d élaboration du budget. Ce comité est généralement technique et est souvent créé à la veille de la date buttoir de tenue de la session budgétaire qui a lieu en novembre. De ce fait, le comité ne dispose plus de temps suffisant pour conduire efficacement le processus. Les tâches exécutées par le comité peuvent 98

111 être synthétisées en trois phases. D abord, il s agit de collecter les données statistiques ou les agrégats de gestion budgétaire auprès des services de recettes et les services dépensiers. Cette collecte est poursuivie sur le terrain lors des Assemblées Générales d Arrondissement (AGA) de reddition de compte. C est à ce niveau que la société civile prend activement part aux activités du processus. Ensuite, le premier draft de l avant-projet du budget est transmis à la Commission Communale des Affaires Economiques et Financières (CCAEF) pour un premier amendement. Cette deuxième phase est clôturée par la conférence budgétaire à laquelle prennent part tous les membres de cette commission, les chefs d Arrondissement et les membres du comité. Enfin, le document final du projet de budget est édité et transmis aux conseillers pour adoption lors de la quatrième session ordinaire qui est budgétaire. Il est à retenir que le processus qui requiert la participation de toutes les couches socio-professionnelles, les ONG et la société civile reste l affaire des techniciens. En ce qui concerne l exécution et le contrôle du budget communal, il faut noter que tous les acteurs jouent convenablement leur rôle. La société civile dans son rôle de veille citoyenne joue sa partition en appelant l attention de l exécutif sur les comportements peu catholiques des prestataires. Cela permet d améliorer dans une certaine mesure, la qualité des ouvrages. Pour ce qui est du contrôle, c est un rôle dévolu au conseil communal en tant que organe suprême local. A ce titre, l exercice de cette fonction est observé lors de la tenue des sessions ordinaires où le Maire a l obligation de rendre périodiquement compte de l exécution du budget. Il est important de remarquer que le caractère public de ces séances est une réalité à Banikoara. Par des canaux appropriés d information et communication, la population et la société civile disposent d information à temps et y prennent massivement part. Par ailleurs, la mobilisation des ressources externes ne dépend pas des stratégies développées par l administration communale pour recouvrer davantage les ressources endogènes. Toutefois, le niveau de mobilisation des ressources endogènes, la capacité d autofinancement et les performances enregistrées dans la gouvernance locale sont des indicateurs déterminants et tiennent grand compte de la répartition des fonds FADeC Les finances locales Les finances locales s articuleront autour de la structure et l évolution du budget de la commune ainsi que l état de la mobilisation des ressources pour le financement de son développement. Structure et évolution du budget communal Le budget de la commune de Banikoara enregistre une évolution en dents de scie de 2012 à On peut constater que les recettes ont progressé entre 2012 et 2013 puis entre 2014 et Cela s explique par la baisse des recettes de fonctionnement en En ce qui concerne les dépenses de fonctionnement elles connaissent une évolution similaire que 99

112 les recettes à la différence que, entre 2013 et 2015 elles ont baissée avant d enregistrer un sursaut en Il est important de noter qu au cours de cette période, les recettes de fonctionnement ont couvert les dépenses de fonctionnement à l exception de l exercice 2016 (voir graphique). Le tableau ci-dessous présente l évolution du budget communal de 2012 à Tableau 43 : évolution des réalisations annuelles du budget communal Exercices Recettes de Fonctionnement Recettes d'investissement Recettes annuelles Dépenses de fonctionnement Dépenses d'investissement Dépenses annuelles Source : Comptes Administratifs Couverture des dépenses par les recettes de fonctionnement Dépenses de fonctionnement Recettes de Fonctionnement Figure 15 : Evolution du taux de couverture des dépenses de fonctionnement par les recettes de fonctionnement Capacité de mobilisation des ressources 100

113 Les ressources financières mobilisées par la Commune sont les ressources internes ou endogènes et les externes. Les ressources internes sont composées de ressources fiscales et de ressources non fiscales. En ce qui concerne les ressources externes, elles sont constituées par les reversements effectués par l Etat, les fonds venant du FADeC Fonctionnement, du FADeC Investissement et des subventions d autres PTF et de la Coopération décentralisée. L examen sur la capacité de mobilisation de ces ressources va porter sur la mobilisation par structure de ressources, le taux de couverture des ressources externes par les ressources propres et l efficacité du mécanisme de mobilisation. En effet, comme l indique le tableau ci-dessous, les ressources externes enregistrent deux moments de progression ; entre 2012 et 2013 puis entre 2014 et L essentiel de ces ressources provient du FADeC puisque la contribution de la coopération décentralisée ou de l intercommunalité est en étroite baisse. Par contre, les ressources internes ont nettement progressées entre 2012 à 2015 avant de dégringoler en 2016 et le taux de croissance annuel moyen est faible. Toutefois, il est à noter que le taux de couverture des ressources externes par les ressources propres quand bien même variable affiche une moyenne de 52,12%. Tableau 44 : mobilisation des ressources Années Ressources externes Ressources internes ou endogènes Prévisions Réalisations Taux Prévisions Réalisations Taux Ratios RP/RE ,04% ,07% 70,70% ,79% ,71% 52,32% ,63% ,17% 56,05% ,58% ,36% 49,36% ,79% ,15% 42,20% TOTAL ,27% ,68% 52,12% Moyenne TCAM 4,00% Source : Comptes administratifs Le graphique ci-après illustre ces indicateurs et met l accent sur la dépendance de la capacité de financement des ressources externes. 101

114 Evolution couverture des ressources externes par les ressources propres Endogènes Externes Figure 16 : interdépendance des ressources externes et internes On ne saurait passer sous silence la contribution de la TDL à la constitution d une part des ressources fiscales et d autre part des ressources propres. En effet, la Commune de Banikoara est une Commune agropastorale. Toute sa richesse provient des activités agricoles et pastorales. De même, ces activités font l essentiel de la matière imposable de la Commune. Cette matière est constituée du coton, des produits vivriers, des ruminants en transit, des ruminants (gros et petits), des porcs des ressources forestières et minières et du parc. Toutefois, il faut souligner que l agriculture et l élevage contribuent fondamentalement à la TDL. Ainsi, de 2014 à 2016, la TDL a occupé respectivement 73,62% ; 81,46% et 84,49% des recettes fiscales. Ainsi, à la lecture du tableau ci-après, on se rend compte que la baisse des ressources internes en 2016 est imputable à la baisse des recettes fiscales autres que la TDL. Tableau 45 : mobilisation des ressources propres par structure Recettes fiscales Recettes non fiscales Total recettes propres Source : Comptes administratifs Enfin, l opérationnalisation du guichet unique est un gage pour sécuriser les ressources communales, améliorer la mobilisation des ressources communales et la qualité du service public rendu à la population, principale contribuable. Tableau 46 : état comparatif de mobilisation des recettes au guichet unique Produits des expéditions des actes administratifs, de l'état civil et des conventions, des légalisations de signature et des certifications, et autres produits Produits des amendes prononcées par les tribunaux correctionnels ou de simple Police

115 Droit sur les services marchands Taxes ou redevances d'hygiène, de salubrité publique et de services funéraires Autres prestations de service Location des biens meubles et immeubles de la commune Produits sur opérations de gestion Total recettes non fiscales recouvrées au GU Taxes de Développement Local (TDL) sans la TDL sur coton Taxe sur les spectacles jeux et divertissements Taxe sur la vente des boissons de préparation artisanale Taxe sur la publicité Taxe sur les affiches Taxe sur les taxis ville à 4, 3, ou à deux roues Total recettes fiscales recouvrées au GU TOTAL RECOUVREMENT GU Source : Comptes administratifs L analyse de ce tableau fait remarque que l opérationnalisation du guichet unique a sans doute sécurisé les ressources communales et a permis de noter quelques résultats patents. Cependant, les attentes liées à l amélioration de la mobilisation des ressources endogènes ne sont pas comblées. En outre, le mécanisme de recouvrement est inexistant, peu suivi et les acteurs se contentent de la présentation spontanée des contribuables. En plus, le gisement fiscal est peu maîtrisé. Equilibre financier et capacité de financement L examen de l équilibre financier de la Commune va porter sur les indicateurs d autofinancement de la Commune de 2012 à Tableau 47 : équilibre financier de la Commune de 2012 à 2016 Section de fonctionnement Section d'investissement Années Recettes Dépenses Epargne Recettes Capacité d'investissement Dépenses Capacité de financement

116 Total Source : Comptes administratifs De la lecture du tableau, il faut retenir que les recettes de fonctionnement ont toujours couvert les dépenses de fonctionnement de 2012 à En 2016, les dépenses de fonctionnement ont surpassé les recettes engendrant un déficit peu souhaité. Au même moment, une volonté manifeste d investir s affiche en En 2012 et 2013, l épargne réalisée a été insuffisante pour positiver les besoins de financement engendrés. En somme, l équilibre financier de la Commune a de la peine à s établir. Il est donc impérieux de maîtriser les dépenses de fonctionnement Synthèse du diagnostic et grands défis de développement de la Commune de Banikoara Synthèse du diagnostic Rappel des problématiques sectorielles ou enjeux : Secteurs Problématiques L analyse de la situation économique de la commune révèle que l agriculture est la principale activité de la population active. Elle est cependant peu modernisée conduisant ainsi à des rendements faibles et ne favorise donc pas des économies d échelle. Les secteurs de l agriculture, de l élevage, de la pêche, de l artisanat et de transformation des Economique produits agricoles sont encore traditionnels. Le tertiaire quant à lui est informel et est entravé par l enclavement de plusieurs localités de la commune pourtant grandes productrices du coton, de vivriers et des produits maraîchers puis le faible financement des activités commerciales par les institutions financières. Le tourisme reste le parent pauvre, et est à l étape embryonnaire. L éducation dans la commune de Banikoara est caractérisée par la médiocrité des indicateurs. A cet effet, elle est confrontée aux manques d infrastructures, d enseignants qualifiés, au faible taux de scolarisation et de réussite aux différents examens contre des taux élevés d abandon, Education d achèvement et de promotion; à la fréquence des mutations d enseignants, à l absence de logement dans les zones déshéritées, à l insuffisance de suivi des enseignants par la CS, à l insuffisance de formation/recyclage des enseignants et au fort taux d analphabétisme. En plus, très peu de parents d élèves encadrent et suivent leurs enfants. Le secteur de la santé dans la commune de Banikoara est quelque peu similaire à celui de l éducation. Ce secteur est Santé caractérisé entre autres par un faible taux de fréquentation des services de santé, taux élevé de mortalité maternelle et 104

117 Sécurité Eau potable Electricité Environnement Sport, culture et loisirs TICs Gouvernance locale Genre infantile. Il est confronté au manque de personnel soignant qualifié, à la vétusté du plateau technique, aux difficultés d accès aux soins et aux centres de santé, au manque de produits spécifiques dans les centres de santé et dépôts pharmaceutiques. Il y a aussi la prolifération des cabinets de soins non autorisés. Insuffisance de personnel et des moyens (matériels et financiers), interférence des autorités locales dans le traitement et la conduite des dossiers, faible collaboration entre forces de l ordre et populations. Le secteur de l eau est confronté à la faiblesse du taux de desserte. Il souffre aussi de l incapacité de la SONEB à satisfaire les besoins en eau de la population urbaine. L électricité est très limitée. Trois (03) Arrondissements sur dix (10) de la commune sont électrifiés. Ce qui ne permet pas un bon développement des activités économiques, une performance de l artisanat et ralentit aussi les activités au niveau des administrations publiques. L environnement est caractérisé par la destruction du couvert végétal, la dégradation des berges, à la quasi inexistence d un système de gestion des déchets de tous ordres et la non maîtrise de l eau. On assiste à un déséquilibre de l écosystème - avec les effets néfastes des changements climatiques - entretenu par la pression sur les aires protégées. En plus, les axes stratégiques du SDAC ne sont pas pris en compte dans la planification des actions de développement au niveau de la commune. La culture, les loisirs et le sport sont confrontés au manque d infrastructures adéquates pour leur développement, induisant une faible valorisation du patrimoine culturel et artistique. Le problème majeur qui se pose en matière d information et de communication reste la faible couverture des Arrondissements par la téléphonie mobile et la difficulté d accès au service Internet. Il y a un faible niveau de fonctionnalité des organes infracommunaux, des commissions permanentes et des cadres de concertation. En plus, la mobilisation des ressources endogènes n est pas accompagnée d une part de la maîtrise du gisement fiscal et d autre part, de la maîtrise des dépenses de fonctionnement. Le clivage politique influe la bonne gouvernance. Faible représentativité des femmes et leur faible responsabilisation dans les instances de prise de décision et la faible prise en compte des aspects liés aux droits humains. Problématique du développement de Banikoara Elle se fonde sur l analyse causale du diagnostic situationnel de la commune et permet d établir les interactions qui existent entre les différents secteurs de développement de la commune. Ainsi, au regard de la synthèse du diagnostic ci-dessus présentée, il apparaît que la commune 105

118 a des potentialités non négligeables en matière d agriculture, d élevage, d artisanat et de transformation agroalimentaire. Aussi, la jeunesse de sa population peut-elle fortement contribuer à son développement. Mais en dépit de tout ceci, elle reste encore marquée par une grande pauvreté. Plus de 78,8% de la population dépense moins d un dollars par jour contre 72,2% au niveau du département de l Alibori et 53,9% au niveau national (EMICOV 2011). De même, l Indice de la Pauvreté Humaine (IPH) est de 58,3% à Banikoara contre 56,6% au niveau du département. Enfin, l incidence de la pauvreté d existence est de 21,9% pour la Commune de Banikoara contre 23,5% dans le département de l Alibori (RGPH4-2013). Plusieurs facteurs expliquent cette situation et peuvent se résumer : - Aux systèmes de production extensive et domestiques (agriculture et élevage) ; - Aux systèmes d exploitation familiale ; - à la faible organisation des producteurs (agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, artisans et transformateurs agroalimentaires) ; - Faible fonctionnalité des Organisations Paysannes ; - au faible encadrement technique des producteurs ; - Au faible rendement ; - A l insécurité foncière ; - A l insuffisance d aires de pâturage; - A l insuffisance des couloirs de passage ; - Aux effets de changement climatiques - à la faiblesse des secteurs de soutien à la production ; - à la faible accessibilité des populations aux services sociaux de base ; - à la faible performance des services sociaux de base ; - à la quasi inexistence de l application des textes régissant les droits humains ; - au taux d analphabétisme élevé ; - à la prévalence des cas de violences faites aux femmes ; - à la pression démographique; - à la faible capacité de mobilisation des ressources financières par la ; - la forte dégradation de l environnement et du cadre de vie ; - à l inexistence de structures d accueil des jeunes et à leur autonomisation ; - à l insuffisance de formation professionnelle et technique pouvant faire éclore les talents des jeunes ; - à la faible implication des populations aux actions de développement ; - la persistance des pesanteurs socioculturelles. En conséquence, la commune de Banikoara connaît toujours une grande stagnation couronnée par une pauvreté ambiante. En l absence d une bonne politique de formation professionnelle, d initiatives entrepreneuriales et un système d encadrement favorable à l auto-emploi, l insuffisance de terres fertiles cultivable, la commune voit désespérément ses bras valides émigrer vers d autres Communes à la recherche d un 106

119 mieux-être. Les difficultés d accès aux sources de financement ajoutées à un manque d encadrement des producteurs et aux effets de changement climatique ont occasionné une réduction progressive des rendements et par ricochet du pouvoir d achat des populations qui n arrivent plus à subvenir correctement aux besoins fondamentaux. Résultats, les enfants abandonnent les cours, ce qui augmente la délinquance juvénile, les femmes fréquentent moins les centres de santé, d où le taux élevé de mortalité maternelle et infantile. Face à cette situation, il devient indispensable pour l Etat, la commune, les PTF et les associations qui militent pour le mieux-être des vaillantes populations de se donner la main pour relever les nombreux défis Grands défis de développement Défis de la gouvernance locale ont trait : au développement du niveau éducatif des femmes; à l accroissement de la participation des femmes au développement socio-économique de leurs localités; à l accompagnement des jeunes pour leur installation et leur insertion; à la tenue régulière des redditions de comptes et l adoption des redditions de comptes thématiques. Défis relatifs au milieu humain et au milieu physique l amélioration du taux de couverture des réseaux d eau et d électricité par l extension des réseaux; Viabilisation du site de la Gaani; Règlement définitif des conflits domaniaux inter-arrondissement ; reprise des travaux de lotissement dans les différents arrondissements de la commune ; à l aménagement et à la valorisation des sols; à la modernisation de l exploitation des carrières et gisements de sable fluvial, de moellons et de latérite; à l actualisation et à la mise en œuvre effective du SDAC; à la maîtrise de l eau et à sa la valorisation des ressources en eau. Défis des secteurs de production : la restauration de la fertilité des sols et la modernisation de l agriculture ; L amélioration de la productivité en agriculture, pêche et élevage à travers le renforcement de leurs capacités techniques et organisationnelles et par la mise en place d un cadre communal pour l octroi des crédits adaptés aux acteurs de tous ces segments de la production en privilégiant le genre; l amélioration des voies et pistes de desserte rurales pour faciliter l écoulement des produits agricoles, halieutiques et d élevage et la construction des marchés locaux modernes dans chaque arrondissement pour accroître les échanges commerciaux; la promotion de l agro-industrie; 107

120 Promotion de l entreprenariat agricole notamment chez les jeunes et les femmes ; Aménagement des bas-fonds ; Réhabilitation et la construction des retenues d eau ; la mécanisation progressive de l agriculture. Défis des secteurs de soutien à la production : à l amélioration de l accès des acteurs économiques aux services financiers pour un accroissement de l offre de services financiers ; au renforcement des capacités techniques, organisationnelles et managériales des acteurs des secteurs de l artisanat et du commerce notamment chez les femmes; à la sécurisation et la valorisation des sites touristiques ; au renforcement des infrastructures de transport, de communication et de télécommunication à travers l aménagement des pistes et voies de desserte prioritaires et du taux de couverture des réseaux GSM ; à l extension du réseau de la SBEE, aux travaux de finition de l interconnexion des Arrondissements restants et à la mise en service des réseaux. Défis des secteurs sociaux : la promotion de la scolarisation des enfants en âge (6 à 11 ans) d aller à l école en l occurrence les filles ; l amélioration du taux d achèvement des garçons et des filles au primaire et au secondaire ; l amélioration du taux de couverture en salle de classes en matériaux définitifs dans les arrondissements à taux critique ; la dotation en infrastructures d hygiène et d assainissement et de points d eau dans les collèges, le lycée et les écoles de l enseignement primaire l instauration d une cérémonie annuelle communale pour primer les trois meilleurs élèves aux différents examens nationaux ; l octroi de bourses d études aux étudiants dans des domaines spécifiques où le besoin se fait sentir pour combler le déficit en ressources humaines qualifiées et de qualité pour améliorer les performances économiques de la commune ; Au renforcement des infrastructures sanitaires afin de rapprocher les populations des services de santé ; Au plaidoyer pour doter les centres de santé en personnels qualifiés et en équipements médicotechniques pour améliorer la qualité des soins et des services de santé, A la sensibilisation des populations pour utiliser les services de santé, A la prise de mesures pour arrêter la prolifération des cabinets de soins tenus par du personnel non qualifiés ; A la délégation systématique des ouvrages simples, A la mise en place et au fonctionnement du CEMOS, A l amélioration du taux de réalisation et d utilisation des latrines familiales 108

121 Acteurs de développement l instauration d un cadre de concertation des PTF, des ONG et des associations de développement en vue d une synergie d actions ; l amélioration de la participation citoyenne avec une forte implication des femmes et à travers une atténuation des divergences politiques des élus locaux et communaux ; Mise en place d un mécanisme de mobilisation des ressources endogènes. Gestion de l espace et aménagement du territoire La relecture du SDAC et la prise en compte de ses axes stratégiques dans la planification locale; La vulgarisation de la loi du 14 août 2013 portant code foncier et domanial en République du Bénin et ses décrets d application ; Mise en place de la Commission de Gestion Foncière de la Commune (CoGeF) et démembrements ; La sécurisation des couloirs de passages, aires de pâturage et centres de vaccination non aménagés ; La généralisation du PFR dans toutes les localités de la commune Au nombre de ces défis par secteur de développement, on peut retenir quatre grands défis du développement de la commune de Banikoara pour le Plan d actions au titre de la période Amélioration du niveau d équipements sociaux et de la qualité de l accès aux services sociaux de base; Amélioration de la productivité des secteurs de production (agro-sylvo-pastoral, artisanal) et la promotion de l économie locale ; Promotion de la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat; Aménagement du territoire communal et gestion durable de l environnement. Tableau 46 : Synthèse du diagnostic selon la matrice FFOM ESPECT (Economique, Social, Politique, Environnemental, Culturel et Technique) Domaine Forces/Opportunités Faiblesses/ Menaces Existence de ressources Faible compétitivité des humaines qualifiées pour secteurs de production l encadrement technique Faiblesse des secteurs de des acteurs des secteurs de soutien à la production Economique la production Faiblesse et difficulté Existence de potentialités d accès aux financements économiques Absence d un plan de Proximité avec les centres mobilisation des économiques tels que ressources 109

122 Social Politique Environnemental Malanville, Burkina et les Communes des 2KP Existence d un Guichet Unique Existence d un Comité d Elaboration du Budget Organisation des AGA (Assemblées Générales d Arrondissement) de reddition de compte Existence d un Comité Communal de Mobilisation des Ressources Forte production agropastorales Existence d infrastructures socioéducatives et communautaires Présence de PTF Existence d infrastructures sanitaires dans tous les arrondissements Existence d école Existence de plusieurs forces politiques Liberté d opinions Expérience de démocratie locale Existence de cadres à divers niveaux de responsabilité Coopération décentralisée Intercommunalité Existence de SDAC, PHAC et de PCEau Existence de zones cynégétiques (chasse) Taux d urbanisation en étroite progression Existence du plan de voirie Existence d ONG contractante de collecte d ordures Non maitrise du gisement fiscal Conflit frontalier sur les limites administratives : perte de ressources Services sociaux peu performants et accessibles Taux d analphabétisme élevé notamment chez les femmes Insécurité Insuffisance de mobiliers dans tous les centres d alphabétisation Absence d une politique Nationale et communale d alphabétisation Forte prolifération des cabinets privés non autorisée Personnel de santé peu qualifié Poids des conflits politiques Méconnaissance des limites des pouvoirs des élus locaux et communaux Politisation des actions de développement Non prise en compte des axes stratégiques du SDAC dans la planification locale Dégradation de l environnement et du cadre de vie Faible aménagement des espaces Non maitrise des effets des changements climatiques Mauvaise gestion des forêts et du Parc W 110

123 Culturel Technique Richesse culturelle et traditionnelle Potentialités touristiques Existence du site sacré de Gakounrou Célébration annuelle de la fête de Gaani Diversité culturelle et ethnique Présence de structures d appui techniques (SDE, ONG, PTF, etc.) Personnel de l administration disponible et dynamique Existence de cadre de concertation à divers niveaux de responsabilité Poids des pesanteurs socioculturels Faiblesse et difficulté d accès aux financements Manque de promoteurs culturels Enclavement des sites culturels Plusieurs danses culturelles en voie de disparition Forte politisation des actions ou activités culturelles Faible performance des services techniques communaux Inexistence de plan de formation/recyclage Insuffisance de personnel qualifié et de matériels de travail Absence d une loi protectrice des agents communaux (Source : Atelier de définition de la vision et des orientations stratégiques) 111

124 DEUXIEME PARTIE : VISION, ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE BANIKOARA 112

125 CHAPITRE IV- VISION ET ORIENTATIONS STRATEGIQUES 4.1- Vision et orientations stratégiques Vision et orientations stratégiques de développement du Bénin Le Plan de Développement Communal de Banikoara se fonde sur la vision de développement définie par un certain nombre de documents de planification. Il s agit tout d abord de la vision du Bénin 2025 Alafia énoncée comme suit : «Le Benin est, en 2025, un pays-phare, bien gouverné, uni et de paix, à économie prospère et compétitive, de rayonnement culturel et de bien-être social». Pour la concrétisation de cette vision, huit orientations ont été définies à savoir : Consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance; Promotion d'une culture de développement; Renforcement de la lutte contre la pauvreté dans un cadre de sécurité; Renforcement d'une diplomatie active de proximité et de coopération internationale; Promotion d'un aménagement du territoire qui assure le développement régional et la gestion rationnelle de l'environnement; Promotion d'une culture et d'un environnement favorable au développement technologique; Renforcement des bases humaines et matérielles de l'économie; Renforcement des valeurs familiales et communautaires. Cette vision a été opérationnalisée dans divers documents de politiques et de stratégies nationales, régionales et sectorielles notamment la Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (SCRP3). Celle-ci repose sur six (06) orientations stratégiques de développement que sont : - reconstruire une administration au service de l intérêt général et du développement du secteur privé; - assainir le cadre macroéconomique et maintenir sa stabilité; - promouvoir le renouveau économique; - développer les infrastructures économiques et sociales; - renforcer le capital humain; - assurer le développement équilibré et durable de l espace national à travers le développement à la base. Toutes ces politiques et stratégies contribuent à l atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) qui sont : - éliminer l'extrême pauvreté et la faim; - assurer une éducation primaire pour tous; - promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes; 113

126 - réduire la mortalité infantile; - améliorer la santé maternelle; - combattre le VIH/SIDA, le paludisme et autres maladies; - assurer un environnement durable; - mettre en place un partenariat mondial pour le développement. Ensuite nous avons les visions définies par le SDAC, le PCDA, le PHAC, le PACC et le PCEau de la commune de Banikoara qui s énoncent respectivement ainsi qu il suit : Vision du SDAC : «La Commune de Banikoara est en 2020, une référence en matière de gouvernance concertée où les femmes, les hommes, les jeunes et les vieux s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion rationnelle des ressources naturelles pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités économiques» Vision du PCDA : «D ici à 2020, la production de riz paddy de la Commune de Banikoara passe d environ tonnes à tonnes et 20% (4.000 tonnes) sont transformés en riz étuvé de bonne qualité vendu à un prix compétitif pour satisfaire les besoins du marché régional.» Vision du PHAC :«D ici 2019, Banikoara est une commune bien assainie où la population adopte les pratiques appropriées» Vision du PACC : «La Commune de Banikoara est en 2020, une référence en matière de gouvernance concertée où les Femmes, les Hommes, les Jeunes et les Vieux s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion rationnelle des ressources naturelles pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités» Vision du PCEau : «La Commune de Banikoara est en 2020, Assure équitablement l accès à l eau potable en milieu rural et semiurbain» Rappel de la vision et des orientations stratégiques du PDC II La vision de développement adoptée par le Conseil Communal est la suivante : «La Commune de Banikoara est en 2020, une référence en matière de gouvernance concertée où les Femmes, les Hommes et les Jeunes s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion rationnelle 114

127 des ressources naturelles pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités économiques». Elle se décline en orientations stratégiques, chacune traduite en objectif global : O.G.I : Réduire d au moins 25% la pauvreté d existence dans la Commune de Banikoara à l horizon O.G.II : Promouvoir la gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat. O.G.III : Valoriser les potentialités économiques locales. O.G.IV: Promouvoir l'éco-citoyenneté et la gestion intégrée des ressources naturelles Vision actualisée et objectif pour le quinquennat Vision actualisée Elle s est définie sur la base de la vision nationale du Bénin, des visions du SDAC, du PCDA, du PHAC, du PACC, du PCEau et de l ancienne vision de la commune formulée pour la période Le schéma ci-après illustre la démarche d actualisation de la vision pour l horizon

128 SCHEMA D ACTUALISATION DE LA VISION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA POUR L HORIZON TEMPOREL PCeau La Commune de Banikoara est en 2020, Assure équitableme nt l accès à l eau potable en milieu rural et semiurbain SDAC La Commune de Banikoara est en 2020, une référence en matière degouvernance concertée où les femmes, les hommes, les jeunes et les vieux s appuient sur la promotion del agriculture et de l élevage intégrée à la gestionrationnelle des ressources naturelles pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des PCDA D ici à 2020, la production de riz paddy de la Commune de Banikoara passe d environ tonnes à tonnes et 20% (4.000 tonnes) sont transformés en riz étuvé de bonne qualité vendu à un prix compétitif pour satisfaire les besoins du marché régional. PHAC D ici 2019, Banikoara est une commune bien assainie où la population adopte les pratiques appropriées PACC La Commune de Banikoara est en 2020, une référence en matière de gouvernance concertée où les Femmes, les Hommes, les Jeunes et les Vieux s appuient sur la promotion de l agriculture etde l élevage intégrée à la gestion rationnelle des ressources naturelles pour jouir et accéderde façon équitable aux services sociaux et partager lesprofits tirés de l exploitationdes potentialitéséconomiq ues PDC III La Commune de Banikoara est en 2027, une référence en matière de gouvernance concertée où les Femmes, les Hommes, les Jeunes et les Vieux s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion durable de l Environnement pour jouir et accéder de façon équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités économiques Ainsi, de la combinaison de ces visions proposées dans les divers documents de planification de la commune de Banikoara, des orientations nationales de développement et des aspirations de la population, la nouvelle vision de la commune s énonce comme suit : «La Commune de Banikoara est en 2027, une référence en matière de gouvernance concertée où les Femmes, les Hommes, les Jeunes et les Vieux s appuient sur la promotion de l agriculture et de l élevage intégrée à la gestion durable de l environnement pour jouir et accéder de façon 116

129 équitable aux services sociaux et partager les profits tirés de l exploitation des potentialités économiques» Objectif pour le quinquennat Pour les cinq années à venir, l objectif principal de développement de la commune est de faire de Banikoara, une Commune de bonne gouvernance, d une économie sobre en carbone et résiliente basée sur l agriculture, de bien- être et d équité sociale. L analyse des potentialités, des faiblesses, des opportunités et menaces du territoire de Banikoara a permis d identifier les principaux enjeux de développement qui se déclinent en orientations stratégiques pour les cinq prochaines années Orientations stratégiques de développement Pour l atteinte de cet objectif en vue de la concrétisation de la vision de la commune, quatre orientations stratégiques sont retenues. Il s agit de : Améliorer le niveau d équipements sociaux et la qualité de l accès aux services sociaux de base; Améliorer la productivité et la résilience des secteurs de production (agro-sylvo-pastoral, artisanal) et promouvoir l économie locale sobre en carbone et résiliente; Promouvoir la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat; Aménager le territoire communal et promouvoir la gestion durable de l environnement Résultats attendus du PDC 3 Ils sont des implications directes de la mise en œuvre des axes stratégiques à travers les effets ci-après : Améliorer le niveau d équipements sociaux et la qualité de l accès aux services sociaux de base : Effet 1.1: D ici à fin 2021, 70% des filles et garçons de la Commune, y compris ceux issus des groupes marginalisées, accèdent à une éducation de base de qualité et acquièrent un niveau de compétences leur évitant le retour à l analphabétisme ; Effet 1.2: D ici à fin 2021, tous les Arrondissements disposent d'au moins d'un centre d'alphabétisation et d'un centre de l'éducation alternative équipés et fonctionnels où les filles et garçons et les adultes déscolarisés et non scolarisés de la Commune bénéficient d'une éducation de seconde chance ; Effet 1.3: D ici 2021, 50% de la population de la commune accède de façon équitable aux soins de santé primaire et utilise les services de santé de qualité y compris au niveau communautaire ; 117

130 Effet 1.4: D'ici 2021, 75% de la population de la Commune a un accès équitable à l eau, 20% des femmes qui allaitent observent des bonnes pratiques d hygiène, 40% des ménages utilisent les toilettes comme mode d évacuation des excrétas et utilisent les structures de pré collecte des ordures comme mode d évacuation des ordures ; Effet 1.5: D'ici 2021, toute la population de la commune de Banikoara bénéficie de façon équitable des mesures de protection sociale de qualité ; Effet 1.6: D'ici 2021, la commune de Banikoara a suffisamment accès à l électricité et sa jeunesse dispose d espaces favorables à son épanouissement. Améliorer la productivité et la résilience des secteurs de production (agro-sylvo-pastoral, artisanal) et promouvoir l économie locale sobre en carbone et résiliente: Effet 2.1 :D ici fin 2021, 60% de la population de la Commune de Banikoara accroissent leur revenu et améliorent leur sécurité alimentaire et nutritionnelle ; Effet 2.2 :D ici fin 2021, 75% de la population de la Commune de Banikoara disposent d'un environnement favorable pour le développement des secteurs de soutien à la production et la promotion de l'économie locale ; Effet 2.3 :D ici fin 2021, 50% de la population active dont 60% des femmes de cette couche de la Commune de Banikoara ont accès aux institutions de microfinance avec des crédits spécifiques aux AGR et disposent de capital suffisant. Promouvoir la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat : Effet 3.1 : D ici fin 2021, les hommes et les femmes de Banikoara participent à la gestion des affaires de la commune ; Effet 3.2 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara a mis en place des structures d échanges, de formation et de perfectionnement pour l emploi et l entreprenariat des jeunes et des femmes ; Effet 3.3 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara met en place un système d échanges pour mieux coordonner, suivre et évaluer la mise en œuvre du PDC 3 et s'assure des effets produits sur les conditions de vie des administrés notamment des femmes et des groupes vulnérables ; Effet 3.4: D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose d un dispositif institutionnel performant de communication et de mobilisations des ressources ; Effet 3.5 : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara a mis en place une politique dynamique de partenariat, de coopération décentralisée et d intercommunalité ; 118

131 Effet 3.6: D ici à fin 2021, la commune de Banikoara offre des services administratifs de qualité aux populations avec une contribution remarquable des femmes. Aménager le territoire communal et promouvoir la gestion durable de l environnement : Effet 4.1 :D ici fin 2021, les ressources naturelles de la commune sont mieux gérées et permettent la recherche et le développement des énergies propres ; Effet 4.2 :D ici 2021, les populations de Banikoara vivent dans un cadre sain et adoptent des comportements favorables à la prévention et à la gestion optimale des risques et catastrophes liés aux changements climatiques. Chacun de ces effets est décliné en produits tel que présenté dans le tableau ci-après : Tableau 48 : Effets et produits Effets Produits AXE 1: AMELIORER LE NIVEAU D'EQUIPEMENTS SOCIAUX ET LA QUALITE DE L'ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE Effet 1.1: D ici à fin 2021, 70% des filles et garçons de la Commune, y compris ceux issues des groupes marginalisées, accèdent à une éducation de base de qualité et acquièrent un niveau de compétences leur évitant le retour à l analphabétisme Produit : D ici fin 2021, les écoles de la Commune disposent d enseignants qualifiés en nombre suffisant et disponible Produit : D ici fin 2021, les populations de la Commune ont des capacités accrues pour assurer le maintien des enfants à l école notamment les groupes marginalisés Produit : D ici fin 2021, les écoles de la Commune disposent d infrastructures scolaires en nombre suffisant, équipées et résilientes Produit 1.1.4: D'ici fin 2021, les indicateurs de l'éducation se sont nettement améliorés plus notoirement en faveur des filles 119

132 Effet 1.2: D ici à fin 2021, tous les Arrondissements disposent d'au moins d'un centre d'alphabétisation et d'un centre de l'éducation alternative équipés et fonctionnels où les filles et garçons et adultes déscolarisés et non scolarisés de la Commune, bénéficient d'une éducation de seconde chance Effet 1.3: D ici 2021, 50% de la population de la commune accède de façon équitable aux soins de santé primaire et utilise les services de santé de qualité y compris au niveau communautaire Effet 1.4: D'ici 2021, 75% de la population de la Commune a un accès équitable à l eau potable, 20% des femmes qui allaitent observent des bonnes pratiques d hygiène, 40% des ménages utilisent les toilettes comme mode d évacuation des excrétas et utilisent les structures de pré collecte des ordures Produit 1.1.5: D'ici fin 2021, les populations de Banikoara ont accès à un enseignement secondaire et à une formation technique, industrielle et professionnelle de qualité qui répondent à des besoins concrets du développement local Produit 1.2.1: D'ici fin 2021, les centres d'alphabétisation de la Commune disposent d'infrastructures, d'équipements adéquats, fonctionnels et résilientes Produit 1.2.2: D'ici fin 2021, les centres PCA et BARKA de la Commune disposent d'infrastructures, d'équipements adéquats, fonctionnels et sont résilientes Produit 1.3.1: D ici fin 2021, 85% des formations sanitaires de la commune de Banikoara disposent des infrastructures et équipements résilients, de plateaux techniques adéquats fréquentés par la population et bénéficiant d'une prise en charge efficiente Produit 1.3.2: D ici fin 2021, les formations sanitaires disposent de personnel qualifié et en nombre suffisant et les indicateurs de santé maternelle se sont nettement améliorés Produit : D ici fin 2021, les populations des différents arrondissements et villages sont dotés d infrastructures d eau résilientes et ont adopté un mode de gestion qui garantit la maintenance et l'entretien des ouvrages hydrauliques Produit : D ici fin 2021, les populations des différents arrondissements et villages sont dotés d infrastructures d hygiène résilientes et d assainissement et la gestion des déchets ménagers 120

133 comme mode d évacuation des ordures. Effet 1.5: D'ici 2021, toute la population de la commune de Banikoara bénéficie de façon équitable des mesures de protection sociale de qualité Effet 1.6: D'ici 2021, la commune de Banikoara a suffisamment accès à l électricité et sa jeunesse dispose d espaces favorables à son épanouissement Produit 1.4.3: D ici fin 2021, les populations adoptent de bonnes pratiques d hygiène et d assainissement Produit 1.5.1: D ici fin 2021, les acteurs/organes institutionnels au niveau communal sont plus aptes à protéger et prendre en charge les populations notamment les enfants, les femmes, les personnes handicapées, les personnes de troisième âge, contre la traite, les abus, les violences, l exploitation et l'abandon Produit 1.5.2: D ici fin 2021, 70% des personnes de troisième âge, des personnes handicapées et des orphelins et enfants vulnérables sont pris en charge de façon équitable par le mécanisme communal de protection sociale les institutionnels au niveau communal sont plus aptes à protéger et prendre en charge les populations notamment les enfants, les orphelins et enfants vulnérables, les femmes des couches vulnérables, contre la traite, les abus, les violences et l exploitation Produit 1.5.3: D'ici fin 2021, les enfants de 0 à 59 mois dans le cadre de la mise en œuvre du PMASN ont accès à une nutrition de qualité et les communautés sont outillées pour adopter de bonnes pratiques d'alimentation, de santé et de nutrition Produit 1.6.1: D ici fin 2021, la commune dispose de centres de loisirs appropriés pour l épanouissement des jeunes Produit : D ici fin 2021, les populations de tous les Arrondissements de Banikoara ont un accès équitable à l électricité de qualité AXE 2: Améliorer la productivité des secteurs de production (agro-sylvo-pastoral, artisanal) et promouvoir l économie locale 121

134 Effet 2.1 :D ici fin 2021, 60% de la population de la Commune de Banikoara accroissent leur revenu et améliorent leur sécurité alimentaire et nutritionnelle Effet 2.2 :D ici fin 2021, 75% de la population de la Commune de Banikoara disposent d'un environnement favorable pour le développement des secteurs de soutien à la production et la promotion de l'économie locale Effet 2.3 :D ici fin 2021, 50% de la population active dont 60% des femmes de cette couche de la Commune de Banikoara ont accès aux institutions de microfinance avec des crédits spécifiques aux AGR et disposent de capital suffisant Produit 2.1.1: D ici fin 2021, les populations de la Commune notamment les plus vulnérables disposent des capacités accrues pour améliorer la production agro-sylvo-pastorale et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle Produit 2.1.2: D ici fin 2021, un environnement favorable au développement de la micro-entreprise PME/PMI et à la création d emploi est mis en place dans la Commune Produit 2.2.1: D ici fin 2021, les infrastructures de transport résilientes et les télécommunications sont renforcées dans la Commune Produit 2.2.2: D ici fin 2021, les marchés conventionnels et à bétails sont dotés d'infrastructures économiques et marchandes modernes résilientes Produit 2.3.1: D ici fin 2021, la Commune de Banikoara dispose d'un système de microfinance solide et dynamique avec une variété d'offres de service pour le développement du financement des AGR notamment des femmes AXE 3: Promouvoir la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat Effet 3.1 : D ici fin 2021, les hommes et les femmes de Banikoara participent à la gestion des affaires de la commune Produit : D ici fin 2021, la représentativité des femmes dans les organes communaux et infra communaux s'est améliorée Produit : D ici fin 2021, des cadres de concertation sont mis en place, sont opérationnels et contribuent avec une forte participation des femmes au développement de la commune 122

135 Effet 3.2 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara a mis en place des structures d échanges, de formation et de perfectionnement pour l emploi et l entreprenariat des jeunes et des femmes Effet 3.3 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara met en place un système d échanges pour mieux coordonner, suivre et évaluer la mise en œuvre du PDC 3 et s'assure des effets produits sur les conditions de vie des administrés notamment des femmes et des groupes vulnérables Effet 3.4 : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose d un dispositif institutionnel performant de communication et de mobilisations des ressources Effet 3.5 : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara a mis en place une politique dynamique de partenariat, de coopération décentralisée et d intercommunalité Produit : D ici fin 2021, il est créé dans la commune de Banikoara un centre d'accompagnement, de formation et de recyclage des artisans Produit : D ici fin 2021, le système de suivi-évaluation du PDC 3 est performant et un rapport de progrès sur la mise en œuvre du PDC3 intégrant la réponse aux priorités nationales et aux thématiques transversales est produit et validé annuellement Produit : D ici fin 2021, la commune dispose d un mécanisme performant et opérationnel de reddition de comptes et de publication des rapports de performance Produit : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara exécute son plan de communication pour une grande visibilité de ses actions Produit : D ici à fin 2021, la Commune dispose de compétences avérées pour améliorer la gouvernance administrative et financière Produit : D ici fin 2021, la Commune assure une meilleure mobilisation des ressources financières pour une mise en œuvre conséquente du PDC3 Produit : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara échange régulièrement avec ses partenaires internes et externes pour une synergie d'actions Produit : D ici à fin 2021, les autorités de la Commune de Banikoara disposent d une diplomatie offensive en matière de coopération décentralisée et d intercommunalité 123

136 Effet 3.6 : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara offre des services administratifs de qualité aux populations avec une contribution remarquable femmes. des Produit : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose de cadres appropriés et de ressources humaines qualifiées, en nombre suffisant et en proportion acceptable de femmes Produit : D ici à fin 2021, la Commune coopère davantage avec les services publics compétents pour une meilleure gouvernance locale concertée AXE 4: Aménager le territoire communal et gérer de façon durable l environnement Effet 4.1 :D ici fin 2021, les ressources naturelles de la commune sont mieux gérées et permettent la recherche et le développement des énergies propres Effet 4.2 :D ici 2021, les populations de Banikoara vivent dans un cadre sain et adoptent des comportements favorables à la prévention et à la gestion optimale des risques et catastrophes liés aux changements climatiques Produit : D ici fin 2021, le SDAC est effectivement mis en œuvre et les interventions sont déclinées dans les PTA de la commune Produit : D ici fin 2021, les populations sont outillées pour mieux gérer les ressources naturelles et énergétiques et ont développé les capacités d adaptation aux risques liés aux changements climatiques et aux catastrophes Tableau 49 : contributions des orientations communales à l atteinte des orientations nationales Ce tableau présente les contributions des orientations communales à l atteinte des orientations nationales. ARRIMAGE PDC-BENIN 2025-ODD-PAG Orientations stratégiques PDC 3 Axes stratégiques Bénin 2025 Axes Stratégiques ODD Axes stratégiques PAG Observations OSD1: Améliorer le niveau d équipements sociaux et la qualité de l accès aux AXE3 : Renforcement de la lutte contre la pauvreté dans un sécurisé. cadre objectif 1: Eliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde AXE5 : Amélioration des performances de l éducation 124

137 services sociaux de base OSD 2: Améliorer la productivité des secteurs de production (agro-sylvopastoral, artisanal) et promouvoir l économie locale AXE9 : Renforcement des valeurs familiales et communautaires AXE6 : Promotion d'une culture et d'un environnement favorables au développement technologique. AXE7 : Renforcement des bases humaines et matérielles de l'économie Objectif 3: Permettre à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge Objectif 4: Assurer l'accès de tous à une éducation de qualité, sur pied d'égalité, et promouvoir les possibilités d'apprentissage tout au long de la vie Objectif 6 : Garantir l accès de tous à l eau et à l assainissement et assurer une gestion durable des ressources en eau Objectif 7 : Garantir l accès de tous à des services énergétiques fiables, durables et modernes, à un coût abordable Objectif 1 : Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde Objectif 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l agriculture durable AXE6 : Renforcement des services sociaux de base et protection sociale AXE3 : Assainissement du cadre macroéconomique et maintien de la stabilité AXE4 : Amélioration de la croissance économique 125

138 AXE6 : Promotion d'une culture et d'un environnement favorables au développement technologique AXE7 : Renforcement des bases humaines et matérielles de l'économie Objectif 8 : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous Objectif 9 : Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l innovation Objectif 1 : Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et partout dans le monde Objectif 2 : Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l agriculture durable Objectif 8 : Promouvoir une croissance économique soutenue, partagée et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous AXE3 : Assainissement du cadre macroéconomique et maintien de la stabilité AXE4 : Amélioration de la croissance économique Objectif 9 : Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une industrialisation durable qui profite à tous et encourager l innovation 126

139 OSD3: Promouvoir la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et le développement du partenariat OSD 4: Aménager le territoire communal et promouvoir gestion durable de l environnement AXE1 : Consolidation de la démocratie et de la bonne gouvernance AXE2 : Promotion d'une culture de développement AXE4 : Renforcement d'une diplomatie active de proximité, et de coopération internationale AXE6 : Promotion d'un aménagement du territoire qui assure le développement régional et la gestion rationnelle de l'environnement AXE7 : Promotion d'une culture et d'un environnement favorables au développement technologique Objectif 5 : Parvenir à l égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles Objectif 10 : Réduire les inégalités dans les pays et d un pays à l autre Objectif 16 : Promouvoir l avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable, assurer l accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes Objectif 17 : Renforcer les moyens de mettre en œuvre le partenariat mondial pour le développement durable et le revitaliser Objectif 11 : Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables ; Objectif 12 : Établir des modes de consommation et de production durables AXE1 : Renforcement des bases de la démocratie et de l État de droit. AXE2 : Amélioration de la gouvernance AXE7 : Développement équilibré et durable de l espace national 127

140 Objectif 13 : Prendre d urgence des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions Objectif 14 : Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les ressources marines aux fins du développement durable Objectif 15 : Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des sols et mettre fin à l appauvrissement de la biodiversité 128

141 4.3- Cadre logique de développement de la Commune de Banikoara Les orientations communales correspondant à celles nationales contenues dans Bénin 2025, les ODD et le PAG ont permis d identifier les axes stratégiques du PDC. Ceux-ci ont été respectivement déclinés en effets et produits. Ces différents axes stratégiques identifiés ainsi que les effets et produits qui en découlent ont servi de base pour l élaboration de la logique de développement de la commune de Banikoara. Il se présente comme suit : 129

142 CADRE LOGIQUE DU PDC III Résultats du PDC Indicateurs Libellés Références Cibles Moyens/Sources de vérification Risques et présupposés PROGHRAMME 1: AMELIORATION DU NIVEAU D'EQUIPEMENTS SOCIAUX ET DE LA QUALITE DE L'ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE Effet 1.1: D ici à fin 2021, 70% des filles et garçons de la Commune, y compris ceux issus des groupes marginalisées, accèdent à une éducation de base de qualité et acquièrent un niveau de compétences leur évitant le retour à l analphabétisme Produit : D ici fin 2021, les écoles de la Commune disposent d enseignants qualifiés en nombre suffisant et disponible Produit : D ici fin 2021, les populations de la Commune ont des capacités accrues pour assurer le maintien des enfants à l école notamment les groupes marginalisés Produit : D ici fin 2021, les écoles de la Commune disposent d infrastructures scolaires en nombre suffisant, équipées et résilientes Ratio élèves/enseignants Proportion d'écoles maternelles et primaires disposant d'enseignants qualifiés et en nombre suffisant Proportion d acteurs ayant bénéficié de formation pertinente pour assurer l accès à une éducation de qualité dans la commune Proportion d écoles ayant bénéficié de cantine scolaire dans les zones déshéritées Proportion d écoles disposant de personnels qualifiés et en nombre suffisant Nombre d écoles maternelle et primaire disposant d infrastructures scolaires en nombre suffisant répondant aux normes et standards Nombre d écoles maternelle et primaire disposant de mobiliers scolaires en nombre suffisant répondant aux normes et standards % 80% 20% 90% 68% 75% 73% 100% Annuaires des statistiques scolaires, enquêtes Rapport des services des statistiques scolaires ; Rapport circonscription scolaire ; Annuaire des statistiques scolaires; Rapport de la ; Rapport CPS Annuaires des statistiques scolaires, enquêtes Engagement et accompagnement des partenaires ; Volonté politique Insuffisance de motivation du personnel ; Plan de formation non opérationnel ; Manque de suivi des écoliers par les parents et les autorités de l éducation aux niveaux départemental et local Engagement et accompagnement des partenaires ; Volonté politique 130

143 Effet 1.2: D ici à fin 2021, tous les Arrondissements Produit D'ici à fin 2021, les indicateurs de l'éducation se sont nettement améliorés plus notoirement en faveur des filles Produit D'ici fin 2021, les populations de Banikoara ont accès à un enseignement secondaire et à une formation technique, industrielle et professionnelle de qualité qui répondent à des besoins concrets du développement local Produit 1.2.1: D'ici fin 2021, les centres Proportion de salles de classes résilientes construites 100% Taux brut d admission au primaire 28,93% Taux Brut de Scolarisation désagrégé (par sexe) 45,10% 70% 65% Taux net de scolarisation 30,20% 50% Taux d achèvement au primaire désagrégé par sexe Taux de redoublement Taux d abandon du primaire désagrégé par sexe Taux de promotion Nombre d enfants de 9 à 15 ans déscolarisés et non scolarisés inscrits dans les Centres PCA et Baraka Proportion d enfants issus de groupes marginalisés scolarisés 197 Collèges d'enseignements techniques et professionnels 2 5 Effectif des collèges d'enseignement technique et professionnels s'est accru Taux d'abandon moyen au secondaire Taux de redoublement au secondaire Taux de promotion au secondaire ,86% 10% 33,04% 23,00% 38,10% 50% Taux de réussite au BEPC 5,96% 30% Taux de réussite au Bac 21,49% 35% Nombre de centres d'alphabétisation construits, équipés et opérationnels 10 Annuaires des statistiques scolaires, enquêtes Annuaires des statistiques scolaires au secondaire, enquêtes Archives de la Circonscription scolaire ; Annuaires Engagement et accompagnement des partenaires ; Volonté politique Engagement et accompagnement des partenaires, des parents Volonté politique Volonté politique, Engagement et appui des PTF, Implication des ONG 131

144 disposent d'au moins d'un centre d'alphabétisation et d'un centre de l'éducation alternative équipés et fonctionnels où les filles et garçons et adultes déscolarisés et non scolarisés de la Commune, bénéficient d'une éducation de seconde chance d'alphabétisation de la Commune disposent d'infrastructures, d'équipements adéquats, fonctionnels et résilientes, Produit 1.2.2: D'ici fin 2021, les centres PCA et BARKA de la Commune disposent d'infrastructures, d'équipements adéquats, fonctionnels et sont résilientes Proportion des maîtres d'alphabétiseurs formés 80% La Commune dispose d'un Chef de Service Communal d'alphabétisation et de l'education des Adultes (C/SCAEA) Nombre de Centres PCA (pour 3 Arrondissements) Nombre de Centres BARKA (pour 3 Arrondissements) 4 7 Proportion des centres PCA et BARKA construits % des statistiques scolaires Archives de la Circonscription scolaire ; Annuaires des statistiques scolaires Volonté politique, Engagement et appui des PTF, Implication des ONG Effet 1.3: D ici 2021, 50% de la population de la commune accède de façon équitable aux soins de santé primaire et utilise les services de santé de qualité y compris au niveau communautaire Produit 1.3.1: D ici fin 2021, 85% des formations sanitaires de la commune de Banikoara disposent des infrastructures et équipements résilients, de plateaux techniques adéquats fréquentés par la population et bénéficiant d'une prise en charge efficiente Taux de fréquentation des formations sanitaires par les populations 44,60% 60% Taux de couverture en infrastructures sanitaires Taux de couverture en consultation prénatale Taux de couverture en consultation post natale Taux de couverture en accouchements assistés Taux de couverture vaccinale Proportion de mères PVVIH/SIDA mises sous ARV Proportion de formations sanitaires ayant un plateau technique adéquat EMICoV ; Annuaire des statistiques sanitaires ; Rapport des services statistiques sanitaires, Rapport du service statistique du Ministère de la santé; TBS Borgou- Alibori Engagement et appropriation des acteurs ; Insuffisance de motivation du personnel ; Accès à la couverture médicale ; Disponibilité des acteurs à renseigner les données; Non disponibilité des données statistiques 132

145 Taux de couverture en centre de santé Proportion de ménages ayant une bonne connaissance des services disponibles dans les formations sanitaires Nombre de cas de malnutrition pris en charge Ratio Population/sage-femme par Arrondissement habitants habitants Ratio population/infirmier par Arrondissement habitants 5000 habitants Produit 1.3.2: D ici fin 2021, les formations sanitaires disposent de personnel qualifié et en nombre suffisant et les indicateurs de santé maternelle se sont nettement améliorés Ratio population/médecin pour la Commune Habitants Taux de mortalité des moins de 5 ans 103,1/ 1000 Taux de mortalité Infantile 66,3/ 1000 Taux de mortalité juvénile 39,4/ 1000 Proportion de formations sanitaires ayant un ratio population/agent de santé répondant aux normes habitants EDS ; EMICov ; Annuaire des statistiques sanitaires, enquêtes Stratégies et plans nationaux opérationnels ; Absence de volonté politique; Engagement et appropriation des acteurs ; Plan de formation opérationnel ; Effet 1.4: D'ici 2021, 75% de la population de la Commune a un accès équitable à l eau potable, 20% des femmes qui Produit : D ici fin 2021, les populations des différents arrondissements et villages sont dotés d infrastructures Proportion de formations sanitaires disposant de personnel qualifié conformément aux documents de politiques nationales Taux de desserte 35,37% 75% Nombre de FPM construits Rapport Service Eau; Rapport Centre Communal de Santé ; Rapport d activités de la mairie ; Rapport d évaluation PC Eau Opérationnalisation du PC Eau; Mobilisation des ressources 133

146 allaitent observent des bonnes pratiques d hygiène, 40% des ménages utilisent les toilettes comme mode d évacuation des excrétas et utilisent les structures de pré collecte des ordures comme mode d évacuation des ordures. d eau résilientes et ont adopté un mode de gestion qui garantit la maintenance et l'entretien des ouvrages hydrauliques Produit : D ici fin 2021, les populations des différents arrondissements et villages sont dotés d infrastructures d hygiène résilientes et d assainissement et la gestion des déchets ménagers Nombre d'aev construites 5 15 Taux de panne des FPM 8% 1% Construction des modules de latrines publiques 20 Proportion de ménages des Arrondissements péri-urbains disposant de latrines familiales 5% Taux de couverture des ménages en latrines familiales 1,21% 5% Taux d'utilisation des latrines par les ménages 3,96% 10% Nombre d'arrondissement évacuant les ordures ménagères de façon convenable 3 5 Nombre d'abonnés aux structures de collecte des ordures ménagères Enquêtes, rapport d évaluation du PHAC, Rapport des structures de collecte Actualisation et opérationnalisation du PHAC ; Volonté politique; Engagement et accompagnement des partenaires, mobilisation des ressources endogènes Effet 1.5: D'ici 2021, toute la Produit 1.4.3: D ici fin 2021, les populations adoptent de bonnes pratiques d hygiène et d assainissement Produit 1.5.1: D ici fin 2021, les Proportion d individus qui se lavent les mains aux moments critiques 45% Enquêtes; Rapport du centre de Proportion de ménages qui utilisent de façon convenable des latrines 20% Proportion de ménages qui évacuent convenablement les eaux usées 10% Pourcentage d enfants de 0 à 5 ans disposant d acte de naissance 90% Santé Communal; Annuaires statistiques de la santé ; Rapport du CPS; Rapport de Actualisation et opérationnalisation du PHAC ; Volonté politique ; Engagement et accompagnement des partenaires Adhésion des populations et des élus locaux; 134

147 population de la commune de Banikoara bénéficie de façon équitable des mesures de protection sociale de qualité acteurs/organes institutionnels au niveau communal sont plus aptes à protéger et prendre en charge les populations notamment les enfants, les femmes, les personnes handicapées, les personnes de troisième âge, contre la traite, les abus, les violences, l exploitation et l'abandon Produit 1.5.2: D ici fin 2021, 70% des personnes de troisième âge, des personnes handicapées et des orphelins et enfants vulnérables sont pris en charge de façon équitable par le mécanisme communal de protection sociale les institutionnels au niveau communal sont plus aptes à protéger et prendre en charge les populations notamment les Proportion de filles et femmes, victimes de pratiques culturelles néfastes (violences faites aux filles et aux femmes) 20% Nombre de filles et garçons de 5 à 17 ans, victimes de travail et de la traite 3% Nombre de réunions organisées par la Cellule communale de suivi et de coordination pour la protection de l enfant Proportion d acteurs institutionnels formés pour appliquer les normes et standards de protection Proportion d enfants handicapés pris en charge 5% Existence d un système de protection adéquat et accessible au niveau communal Nombre d arrondissements disposant de centre secondaire d état civil Nombre de centres d accueil pour enfant répondant aux normes et standards Proportion de personnes de troisième âge prises en charge 70% Proportion de personnes handicapées prises en charge 70% performance du Ministère de la famille et de la protection sociale; Service état civil; Centre de santé Rapport National sur la Protection Sociale ; rapports du comité communal de suivi des Orphelins et Enfants Vulnérables (OEV) et de la Cellule Communale de Suivi et Coordination pour la Protection de l'enfant; EMICoV ; DSRP ; RGPH4 ; Rapports CPS ; Rapports de la gendarmerie ; Rapports des organisations de la société civile Volonté politique ; accompagnement de la gendarmerie ; Absence de sanction Engagement et implication effective des partenaires de la commune; Adhésion des acteurs institutionnels et des élus locaux 135

148 enfants, les orphelins et enfants vulnérables, les femmes des couches vulnérables, contre la traite, les abus, les violences et l'exploitation Proportion des orphelins et enfants vulnérables pris en charge 70% Taux de malnutrition aigu 8,9% 5% Produit 1.5.3: D'ici fin 2021, les enfants de 0 à 59 mois dans le cadre de la mise en œuvre du PMASN ont accès à une nutrition de qualité et les communautés sont outillées pour adopter de bonnes pratiques d'alimentation, de santé et de nutrition Taux de malnutrition chronique 31,7% 26% Nombre d'émissions radiophoniques réalisées sur les questions de la nutrition 0 30,00 Nombre d émission grand public réalisée par Arrondissement sur les questions de la nutrition 0 5,00 Proportion d'écoles maternelles et primaires publiques dotées de cantines scolaires 34,12% 50% Proportion par an de prise en charge des enfants dépistés présentant les signes de malnutrition aigüe et chronique 60% Proportion d'écoles maternelles et primaires publique et privée dotées de dispositifs de lavage de main 100% Les communautés cibles adoptent de bonnes pratiques d'alimentation, de santé et de nutrition 95% Rapport d'évaluation de DEDRAS ONG, Archives, Archives Zone Sanitaire, CPS Engagement et implication effective des acteurs locaux; Adhésion des parents des élus locaux, politique Les enfants âgés de 0 à 59 mois ont accès à une nutrition de qualité 90% 136

149 Les femmes ayant des enfants de 0 à 5 ans ont vu leurs capacités de production et de transformation renforcées Les femmes de Banikoara ayant des enfants de 0 à 6 mois pratiquent l'allaitement Maternel Exclusif (AME) 95% 90% Les femmes ont bénéficié du renforcement des capacités sur les mécanismes communautaires de mobilisation sociale autour de la nutrition et de l'alimentation 95% Effet 1.6: D'ici 2021, la commune de Banikoara a suffisamment accès à l électricité et sa jeunesse dispose d espaces favorables à son épanouissement Produit 1.6.1: D ici fin 2021, la commune dispose de centres de loisirs appropriés pour l épanouissement des jeunes notamment des filles Produit : D ici fin 2021, les populations de tous les Arrondissements de Banikoara ont un accès équitable à l électricité de qualité Nombre de maisons des jeunes et des loisirs construites, équipées et fonctionnelles dans les Arrondissements 9 10 Aménagement des terrains de sport des Arrondissements 9 Nombre d'artistes ayant bénéficiés de l'appui technique et financier Nombre de festivals organisés Densification du réseau de la SBEE 5000 Ml ml Electrification des Chefs-Lieux d'arrondissement 3 10 Archives de la Service en charge de l extension du réseau ; Services statistiques SBEE Volonté politique, Engagement des populations, Appui des Partenaires Volonté politique, Engagement et appui PTF PROGHRAMME 2: AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE ET LA RESILIENCE DES SECTEURS DE PRODUCTION (AGRO-SYVO-PASTORAL, ARTISANAL) POUR LA PROMOTION DE L'ECONOMIE LOCALE SOBRE EN CARBONE ET RESILIENTE 137

150 Indices de la Pauvreté (P 0,) (Groupe d âge, Sexe, Milieu de résidence) 58,3% Indices de pauvreté d'existence 56,30% Dépense moyenne annuelle par tête (Groupe d âge, Sexe, Milieu de résidence) Effet 2.1: D ici fin 2021, 60% de la population de la Commune de Banikoara accroissent leur revenu et améliorent leur sécurité alimentaire et nutritionnelle Produit 2.1.1: D ici fin 2021, les populations de la Commune notamment les plus vulnérables disposent des capacités accrues pour améliorer la production agrosylvo-pastorale et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle Prévalence de l insécurité alimentaire (Groupe d âge, Sexe, Milieu de résidence) Proportion d acteurs ayant bénéficié de formation sur la gestion durable des sols et d'adaptation aux changements climatiques Proportion d acteurs ayant bénéficié de formation sur la production animale et halieutique intégrant les mesures d'adaptation aux changements climatiques Proportion de coopératives de femmes et de jeunes ayant bénéficié d appui technique et d'accompagnement dans les secteurs de l'agriculture et d'élevage intégrant les mesures d'adaptation aux changements climatiques producteurs /productrice s Agroéleveurs et éleveurs 60% Rapports SCDA, CARDER, Organisation professionnelle des producteurs, Rapport des services statistiques du MAEP, Cartographie du secteur Lenteur dans l opérationnalisation des programmes/projets Effectif de producteurs/productrices ayant bénéficié de formation sur la gestion efficace de leurs exploitations 7000 producteurs /productrice s Produit 2.1.2: D ici fin 2021, un Proportion de jeunes demandeurs d emploi Répertoire des jeunes demandeurs 138

151 environnement favorable au développement de la micro-entreprise PME/PMI et à la création d emploi est mis en place dans la Commune Proportion de jeunes bénéficiant des prestations des structures d appui Proportion de jeunes capables (formation et disposition d outils) de créer les PMI/PME 30% 20% Proportion de jeunes bénéficiant d'accompagnement sur l'entreprenariat agricole 40% d emploi, Rapports SCDA, Rapport de la Structure Communale en charge de l emploi des jeunes, Rapports ANPE, Rapports d activités FNPEEJ Implications de tous les acteurs; Bon ciblage des couches vulnérables. Effet 2.2 : D ici fin 2021, 75% de la population de la Commune de Banikoara disposent d'un environnement favorable pour le développement des secteurs de soutien à la production et à la promotion de l'économie locale Produit 2.2.1: D ici fin 2021, les infrastructures de transport résilientes et les télécommunications sont renforcées dans la Commune Produit 2.2.2: D ici fin 2021, les marchés conventionnels et à bétails sont dotés d'infrastructures économiques et marchandes modernes résilientes Aménagement de pistes rurales et construction d'ouvrages de franchissement dans la Commune Entretiens courants des pistes rurales dans la Commune Entretiens périodiques des routes nationales Bitumage des routes nationales et inter-etat 150 kms 500 kms Taux de couverture des 10 Arrondissements par les GSM 100% Nombre de cabines des blocs de boutiques construits Nombre de hangars construits Nombre de blocs de magasins de stockage construits 15 Nombre de marché à bétails construit 1 Nombre de boucheries construites 3 MTP, Archives Archives de la, rapports d'activités du service technique Lenteur dans l'opérationnalisation des Programmes et Projets, mise en œuvre du PAG, PTF Volonté et engagement du Conseil Communal ; Implication de tous les acteurs Effet 2.3 :D ici fin 2021, 50% de la Produit 2.3.1: D ici fin 2021, la Nombre de banques commerciales sur le territoire communal 0 1 Volonté politique et engagement du Conseil 139

152 population active dont 60% des femmes de cette couche de la Commune de Banikoara ont accès aux institutions de microfinance avec des crédits spécifiques aux AGR et disposent de capital suffisant Commune de Banikoara dispose d'un système de microfinance solide et dynamique avec une variété d'offres de service pour le développement du financement des AGR notamment des femmes Taux de couverture des Arrondissements en Institutions de microfinance opérationnelles 4/10(40%) CLCAM 80%(pour 3 institutions) Proportion de la population bénéficiant de crédit 5% 15% Proportion des femmes bénéficiant de crédit 1% 5% Archives de la, collecte de données sur le terrain communal; implication de tous les acteurs (Etat, OSP, OSC, ) PROGHRAMME 3: PROMOTION DE LA GOUVERNANCE LOCALE CONCERTEE BASEE SUR LE GENRE ET LE DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT Effet 3.1 : D ici fin 2021, les hommes et les femmes de Banikoara participent à la gestion des affaires de la commune Produit : D ici fin 2021, la représentativité des femmes dans les organes communaux et infra communaux s'est améliorée Produit : D ici fin 2021, des cadres de concertation sont mis en place, sont opérationnels et contribuent avec une forte participation des femmes au Le taux de représentativité des femmes dans le conseil communal Le taux de représentativité des femmes dans les conseils de village et quartiers de ville 1femme sur 29 conseillers (3,45%) 10% 7 femmes sur 638 conseillers locaux (1,10%) 5% Le nombre de femme chef de village ou quartier de ville 0 10 Taux de satisfaction des populations des prestations des services de la mairie 70% Nombre de rencontres organisées par le cadre de concertation 12 Nombre de séances de CCAC tenues 4 Nombre de séance de cadres thématiques tenus 4 Résultats aux élections communales et locales Arrêté portant création du cadre de concertation, rapport, PV de rencontre, Secrétariat Général de la Volonté politique, Engagement et appui PTF, ONG ou OSC, pesanteurs sociologiques Engagement et implication de tous les acteurs, de toutes les couches sociales 140

153 Effet 3.2 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara a mis en place des structures d échanges, de formation et de perfectionnement pour l emploi et l entreprenariat des jeunes et des femmes Effet 3.3 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara met en place un système d échanges pour mieux coordonner, suivre et évaluer la mise en œuvre du PDC 3 et s'assure des effets produits sur les conditions de vie des administrés notamment des femmes et des groupes vulnérables développement de la commune Nombre de séances de reddition de comptes 10 Produit : D ici fin 2021, il est créé dans la commune de Banikoara un centre d'accompagnement, de formation et de recyclage des artisans Nombre de rencontres tenues avec les groupes organisés Nombre de structures de formation et de perfectionnement pour l emploi des jeunes mises en place 1 Nombre de séances de recyclage au profit des artisans 5 Nombre d'artisans ayant bénéficié d'appui technique et financier à l'insertion Nombre de séances du CLAI Produit : D ici fin 2021, le système de suiviévaluation du PDC 3 est performant et un rapport de progrès sur la mise en œuvre du PDC3 intégrant la réponse aux priorités nationales et aux thématiques transversales est produit et validé annuellement Nombre de PTA élaboré et évalué 5 Produit : D ici fin 2021, la commune dispose d un mécanisme performant et opérationnel de Nombre de séances de reddition de comptes tenues 10 Degré d'implication des OSC (planification et mise en œuvre) Nombre de sessions ordinaires tenues à bonne date 20 Rapport d activités de la ; Rapport technique des services de la mairie, Rapports ANPE ; FNPEEJ, Rapport du CLAI Rapports d'évaluation du PTA intégrant les thématiques transversales, rapports de mise en œuvre des budgets Rapports, archives, Secrétariat Général de la Engagement des acteurs communaux, volonté politique du Conseil Communal, Accompagnement des partenaires, Clivages politiques Politique, mobilisation des ressources, méconnaissance des textes 141

154 reddition de comptes et de publication des rapports de performance Nombre de conseils d'arrondissement 600 Nombre de conseils de village ou de quartier de ville 2240 Nombre de réunion de municipalité 60 Produit : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara exécute son plan de communication pour une grande visibilité de ses actions Nombre de sessions ordinaires tenues à bonne date 20 Nombre de conseils d'arrondissement tenus réglementairement 600 Nombre de conseils de village tenus réglementairement 2240 Nombre de réunions de municipalité tenues 60 PV de session, rapports d'activités du Maire Le Plan de Communication de la Commune élaboré et mis en œuvre Effet 3.4 : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose d un dispositif institutionnel performant de communication et de mobilisations des ressources Produit : D ici à fin 2021, la Commune dispose de compétences avérées pour améliorer la gouvernance administrative et financière Le nombre de plan de communication adopté 5 Proportion de postes correspondant aux profils des titulaires 100% Elaboration des rapports de performance des budgets de la Commune 5 Processus d'élaboration du budget et des autres documents de planification, participatif Niveau de mise en œuvre du manuel de procédures Rapport financier de la ; Régies financières de la Recette Perception, Enquête, archives de la, comptes rendus, Secrétariat Général Engagement et Volonté politique du Conseil Communal ; Forte politisation de l administration communale Produit : D ici fin 2021, la Commune assure une meilleure Nombre de séances de CODIR tenues Plans de mobilisation élaboré et adopté 5 Taux d'accroissement de l'assiette fiscale 15% Régies financières de la commune ; Rapports d évaluation à mi- terme et final Crise politique, économique, aléas climatiques, bonne organisation du suivi et 142

155 mobilisation des ressources financières pour une mise en œuvre conséquente du PDC3 Le taux de mobilisation des ressources endogènes 85% Le nombre de conventions signées Taux d'accroissement des ressources endogènes s'est accru 10% du PDC3, Comptes administratifs et de gestion ; Plan de mobilisation des ressources contrôle des agents collecteurs, Effet 3.5 : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara a mis en place une politique dynamique de partenariat, de coopération décentralisée et d intercommunalité Effet 3.6 : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara offre des services administratifs de qualité aux populations avec une contribution remarquable des femmes Produit : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara échange régulièrement avec ses partenaires internes et externes pour une synergie d'actions Produit : D ici à fin 2021, les autorités de la Commune de Banikoara disposent d une diplomatie offensive en matière de coopération décentralisée et d intercommunalité Produit : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose de cadres appropriés et des ressources humaines qualifiées, en nombre suffisant et en proportion Le nombre de fora de Partenaires Techniques et Financiers (PTF) tenus 1 3 Le nombre d'accords de partenariat 1 Nombre de concertation avec les partenaires internes 10 Rapport du forum des partenaires, rapport des séances de concertation et de cadrage Nombre de voyage à l'extérieur 5 Secrétariat Général de la, Compte Nombre de projets de coopération rédigés 10 rendu de mission Nombre d'infrastructures sociocommunautaires réalisées au profit de la population 20 Le nombre d'actes d'état civil informatisés et numérisés 100% Le service des affaires domaniales informatisés et numérisées Plan de formation disponible et mis en œuvre Les services de recettes sont mis en réseau Rapport d'évaluation, archives Engagement et Volonté politique du Conseil Communal ; Forte politisation de l administration communale Engagement et implication de tous les acteurs, Manque de ressources financières Construction de l'hôtel de Ville, volonté politique, mobilisation des ressources endogènes 143

156 acceptable de femmes Produit : D ici à fin 2021, la Commune coopère davantage avec les services publics compétents pour une meilleure gouvernance locale concertée Une séance de concertation entre la et les SDE est tenue par mois (premiers lundi du mois) 0 60 Nombre d'invitations adressées aux SDE pour prendre part à l'élaboration et à l'évaluation du PTA 10 Nombre de CCAC tenus 10 Liste de présence, archives de la, rapports des ateliers Volonté et engagement du Conseil Communal ; Implication de tous les acteurs Effet 4.1: D ici fin 2021, les ressources naturelles de la commune sont mieux gérées et permettent la recherche et le développement des énergies propres Effet 4.2 : D ici 2021, les populations de Banikoara vivent dans un cadre sain et adoptent des comportements favorables à la prévention et à la gestion optimale des risques et PROGHRAMME 4: AMENAGEMENT DU TERRITOIR COMMUNAL ET GESTION DURABLE DE L'ENVIRONNEMENT Produit : D ici fin 2021, le SDAC est effectivement mis en œuvre et les interventions sont déclinées dans les PTA de la commune Produit : D ici fin 2021, les populations sont outillées pour mieux gérer les ressources naturelles et énergétiques et ont développé les capacités d adaptation aux Le SDAC est actualisé et mis en œuvre Niveau d'atteinte des objectifs du SDAC 75% Superficie de sol réhabilité ha Plan de contingence pour la gestion des risques, catastrophes et d'adaptation aux changements climatiques 1 Nombre de séance d ICC organisée sur les changements climatiques Moyens de cuisson par le bois 76,40% 60% Moyens de cuisson par le charbon 9,90% 5% Rapport d évaluation a mis parcours du SDAC Rapport de suivi du service des affaires domaniales Rapport de sensibilisation, Enquêtes, Nombre de ménages formés, Rapport et manuels de formation Engagement des partenaires, Mobilisation des ressources Adhésion des populations et des élus locaux, Faible implication des ONG dans l organisation et la réalisation des formations 144

157 catastrophes liés aux changements climatiques risques liés aux changements climatiques et aux catastrophes Nombre de ménages formés sur les thématiques relatives aux attitudes et comportements à adopter face aux aléas liés aux changements climatiques et aux catastrophes et sur la gestion des ressources naturelles 20 Les infrastructures socio-communautaires réalisées sont résilientes 100% 145

158 CHAPITRE V : Plan d actions quinquennal 5.1- Plan quinquennal Sur la base du diagnostic posé, de la vision et des orientations définies et du cadre logique, le Comité de pilotage a procédé à l élaboration du Plan d actions quinquennal en identifiant les actions pertinentes à mettre en œuvre pour l obtention des produits définis. Ces actions sont programmées dans le temps et dans l espace avec des acteurs/structures responsables de mise en œuvre et les sources de financement. Le plan quinquennal détaillé est présenté en annexes 5.2- Programmes et projets du PDC 3 Sur la base des axes stratégiques et des effets attendus 4 programmes et 24 projets de développement ont été définis. Tableau 50 : programmes et projets du PDC 3 PROGRAMMES 1- Amélioration du niveau d équipements sociaux et de la qualité de l accès aux services sociaux de base PROJETS 1.1- Renforcement du système éducatif de la commune par le relèvement du taux de scolarisation, du taux d achèvement, le renforcement des infrastructures résilientes et de personnels qualifiés 1.2- Renforcement du système d alphabétisation et de l éducation alternative 1.3- Amélioration de la couverture socio sanitaire, de l équipement et de la qualité des offres de service 1.4- Renforcement des infrastructures d assainissement résilientes et de la Promotion de l hygiène 1.5- Renforcement de la commune en équipements hydrauliques résilients et mise en place d'un système de gestion durable des points d eau 1.6- Renforcement des infrastructures sportives et de loisirs résilientes et promotion des activités artistiques et culturelles 1.7- Renforcement du système de prise en charge sociale des personnes vulnérables (femmes, orphelins, enfants abandonnés, personnes handicapées et personnes de troisième âge) 146

159 2- Amélioration de la productivité et de la résilience des secteurs de production (agrosylvo-pastoral, artisanal) et la promotion de l économie locale sobre en carbone et résiliente 3- Promotion de la Gouvernance locale concertée basée sur le genre et développement du partenariat 2.1- Amélioration de la productivité agro-sylvopastorale à travers le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des acteurs de tous ces segments de la production par la mise en place d un cadre communal pour l octroi des crédits adaptés 2.2- Promotion des activités génératrices de revenus (AGR) des femmes, l accompagnement des artisans et le renforcement des institutions de financement des AGR 2.3- Accompagnement, formation et professionnalisation des artisans 2.4- Amélioration des techniques de transformation agroalimentaire pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle 2.5- Développement des infrastructures économiques et marchandes résilientes aux changements climatiques 2.6- Renforcement des infrastructures de transport résilientes et des télécommunications pour améliorer l accessibilité de la Commune et faciliter l écoulement des produits agricoles, halieutiques et d élevage 2.7- Promotion de l écotourisme par la sécurisation des patrimoines culturelles, cultuels et des sites touristiques 2.8- Amélioration de la couverture en énergie électrique et diversification des sources d énergie Promotion des énergies renouvelables et des emplois verts 3.1- Accroissement de la mobilisation des ressources financières 3.2- Amélioration de la participation des hommes, des femmes et des jeunes à la gestion des affaires locales 3.3- Renforcement des capacités des services communaux, organes communaux et infra communaux 3.4- Renforcement de l assistance conseil des services déconcentrés et amélioration de la sécurité des personnes et des biens 147

160 4- Aménagement du territoire communal et gestion durable de l environnement 3.5- Renforcement du cadre de mise en œuvre et de suivi-évaluation des outils de planification locale 3.6- Renforcement des infrastructures administratives résilientes, la dynamique intercommunale et la coopération décentralisée 3.7-Renforcement des capacités techniques et institutionnelles pour la prise en compte des changements climatiques dans la réalisation des infrastructures et la gouvernance locale 4.1- Promotion de l aménagement du territoire communal 4.2- Gestion durable des ressources naturelles 4.3- Promotion des pratiques de sauvegarde de l environnement et d adaptation aux changements climatiques 4.4-Amélioration de la gestion des risques et sinistres liés au climat à l échelle communale 5.3- Programmation financière Le financement du PDC III de la Commune de Banikoara est estimé à quatorze milliards sept cent douze millions cinq cent soixante-treize mille sept cents francs ( ). Il est réparti comme il suit (Voir tableau) Tableau 51 : Répartition du budget par source de financement Programmes Commune PAG FADeC PTF TOTAL Taux Programme ,87% Programme ,39% Programme ,06% Programme ,68% PDC Financement acquis Financement à rechercher Taux 21,92% 30,12% 35,91% 12,04% 100% 148

161 Tableau 52 : Schéma de financement du PDC de 3 ème génération de la Commune de Banikoara Programmes TOTAL Programme Programme Programme Programme PDC Analyse financière du budget du PDC La mobilisation des ressources financières pour une mise en œuvre effective du PDC nécessite une analyse minutieuse du budget reparti entre les quatre (04) programmes RÉPARTITION DU BUDGET PDC PAR PROGRAMME Programme 3 20% Programme 4 5% Programme 2 16% Programme 1 59% Figure 17 : répartition du budget du PDC par programme Il ressort de l analyse de cette figure illustrée ci-contre que l accès équitable de toutes les couches de la population même les plus vulnérables aux services sociaux de base(p1) est le programme ayant plus de la moitié du budget qui s élève à(59%). Il est suivi du P3 (20%) relatif à la bonne gouvernance locale. Cette répartition à première vue pourrait faire penser à une disparité entre les programmes. Mais en réalité, elle est en parfaite harmonie avec l objectif global de développement de la Commune dont l atteinte passe nécessairement par ces deux programmes. 149

162 Financement du budget PDC Figure 18 : financement pluriannuel du PDC Cette figure montre que la programmation financière du PDC tient compte des contraintes de mobilisation des ressources. Les prévisions sont en légère croissance intégrant les attentes du PAG et des partenaires Projection des capacités financières de la Commune de Banikoara La projection des capacités financières de la commune de Banikoara est fondée sur le postulat que le Taux de Croissance Annuel Moyen (TCAM) de 4% atteint entre 2012 et 2016 peut passer à 6% entre 2017 et Ce qui permet de faire une programmation réaliste en harmonie avec les capacités réelles de la commune. Dans cette optique, il est retenu une option optimiste qui envisage une amélioration des bases imposables de la commune qui se présentent de la manière suivante : - la mise en œuvre d une politique de mobilisation des ressources en adéquation avec sa vision de développement et qui fait accroître le taux de recouvrement des recettes fiscales et non fiscales d au moins 15% entre 2017 et 2021; - la maîtrise des dépenses de fonctionnement ; - l amélioration des capacités de mobilisation et de consommation des ressources externes de la commune en vue d une évolution substantielle des investissements pour les cinq ans Plan de financement du PDC III Pour atteindre les objectifs du PDC, il est réalisé une planification financière pluriannuelle consignée dans le tableau ci-dessous. Suivant les activités envisagées par année et par programme et les diverses sources de financement de la commune, il ressort le schéma de financement ci-après 150

163 Tableau 53 : Contribution pluriannuelle par sources de financement STRUCTURES/A CTEURS TOTAL Commune sans FADeC FADeC (affecté et non affecté) TOTAL 1 (Commune) PAG PTF Financement à rechercher TOTAL TOTAL PDC Il est à noter que les différentes projections des ressources à mobiliser se présentent comme il suit : Recettes communales : le taux de croissance annuel moyen des cinq dernières années majorée de 2 points sur chacune des cinq années à venir ; Subvention de l Etat : la moyenne des subventions transférées des cinq dernières années minorée de 10 points d augmentation sur chacune des cinq années à venir ; La prise en compte des projets du PAG notamment l eau et l éducation. De ce qui précède, le PDC 3 sera mis en œuvre conformément au plan quinquennal des actions, résultantes des objectifs de développement, des résultats attendus, des indicateurs et activités évaluées. Ce plan quinquennal est présenté comme suit : 151

164 152

165 PLAN QUINQUENNAL DU PDC 3 Effets Produits Activités Chronogramme Sources de financement Structure Structures Localisation Coût en francs CFA responsable associées AN1 AN2 AN3 AN4 AN5 Commune PAG FADeC PTF/Coop. PROGHRAMME 1: AMELIORATION DU NIVEAU D'EQUIPEMENTS SOCIAUX ET DE LA QUALITE DE L'ACCES AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE Effet 1.1: D ici à fin 2021, 70% des filles et garçons de la Commune, y compris ceux issus des groupes marginalisées, accèdent à une éducation de base de qualité et acquièrent un niveau de compétences leur évitant le retour à l analphabétisme Produit : D ici fin 2021, les écoles de la Commune disposent d enseignants qualifiés en nombre suffisant et disponible Produit : D ici fin 2021, les populations de la Commune ont des capacités Activité : Faire le plaidoyer pour le recrutement des enseignements qualifiés au profit des EM/EPP qui le nécessite Activité : Œuvrer pour le renforcement des capacités des Enseignants de la maternelle et du primaire Activité : Plaidoyer pour la Construction des logements pour Enseignants Activité : Rendre opérationnelle le cadre de concertation communal de l'éducation Etat Commune Etat Commune Etat Commune Cadre de concertation, OSC et ONG Commune

166 accrues pour assurer le maintien des enfants à l école notamment les groupes marginalisés Produit : D ici fin 2021, les écoles de la Commune disposent d infrastructure s scolaires en nombre suffisant, équipées et résilientes Activité : Primer les meilleures élèves (garçons et filles) de la Commune aux examens du CEP, BEPC et BAC Activité : Organiser une séance de sensibilisation pour les parents sur la scolarisation, le maintien et suivi des enfants à l'école et à la maison Activité : Doter les écoles primaires des zones déshéritées en cantine scolaire Activité : Construire et équiper 8 salles de classes au profit de la maternelle Activité : Construire et équiper 120 salles de classes au profit du primaire Activité : Doter les écoles maternelles de 100 tablettes et 100 chaisettes Activité : Doter les écoles primaires de 1000 tables et bancs Activité : Réhabiliter 30 salles de classes CCS, DDEMP, OSC et ONG CCS,DDEMP, OSC et ONG CCS,OSC et ONG Commune Commune Commune PTF et CCS Commune CCS, MEMP et PTF CCS, MEMP et PTF CCS, MEMP et PTF CCS, MEMP et PTF Commune Commune Commune Commune

167 Produit 1.1.4: D'ici fin 2021, les indicateurs de l'éducation se sont nettement améliorés plus notoirement en faveur des filles Produit 1.1.5: D'ici fin 2021, les populations de Banikoara ont accès à un enseignement secondaire et à une formation technique, industrielle et professionnelle de qualité qui répondent à Activité : Primer les Enseignants des écoles primaires ayant obtenu le meilleur taux de réussite au CEP Activité : Organiser des cours de renforcement au profit des candidats à l'examen du CEP, BEPC et BAC Activité : Renforcer la capacité d'intervention du corps d'encadrement dans les écoles maternelles et primaires Activité : Appuyer le corps d'encadrement lors du déroulement des examens blancs et de l'examen du CEP Activité : Doter l'enseignement général de bibliothèque fonctionnelle Activité : Plaider pour la construction de 48 salles au profit des collèges CCS, ONG et PTF CCS, DDEMP ONG et PTF Commune Commune ETAT Commune - - CCS Commune ONG, PTF Commune Etat Commune

168 Effet 1.2: D ici à fin 2021, tous les Arrondissements disposent d'au moins d'un des besoins concrets du développement local Produit 1.2.1: D'ici fin 2021, les centres d'alphabétisatio n de la Activité : Plaider pour la dotation de 10 collèges en FPM Activité : Plaider pour la dotation du LTA en matériels Activité : Plaider pour l'équipement de la bibliothèque du LTA Activité : Plaider pour l'assainissement du LTA et l'achèvement des aires de jeux Activité : Equiper le LTA en lampadaires solaires Activité : Construire la cité universitaire de Parakou (ASETOB) Activité : Assurer les loyers des étudiants Activité : Appuyer l'organisation des cours de vacances Activité : Construire et équiper 2 centres d'alphabétisation ETAT Commune ETAT Commune ETAT Commune ETAT Commune ETAT Commune ASETOB et PTF Commune (Parakou) ASETOB Commune ASETOB Commune ETAT et PTF Commune

169 centre d'alphabétisation et d'un centre de l'éducation alternative équipés et fonctionnels où les filles et garçons et adultes déscolarisés et non scolarisés de la Commune, bénéficient d'une éducation de seconde chance Commune disposent d'infrastructure s, d'équipements adéquats, fonctionnels et résilientes Produit 1.2.2: D'ici fin 2021, les centres PCA et BARKA de la Commune disposent d infrastructure s, d'équipements adéquats, fonctionnels et sont résilientes Activité : Recruter 5 maîtres alphabétiseurs qualifiés Activité : Octroyer de prix aux meilleurs apprenants Activité : Sensibiliser les populations sur l'importance de l'alphabétisation et de l'éducation des adultes Activité : Plaider pour la nomination d'un Chef Service Communal de l'alphabétisation et assurer son fonctionnement Activité : Construire et équiper 6 salles de classes au profit des 3 centres PCA Activité : Construire et équiper 8 salles de classes au profit des 4 centres BARKA Activité : Sensibiliser les populations sur l'importance de l'éducation de seconde chance ETAT et PTF Commune ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune ETAT, PTF Commune PTF Commune PTF, HELVETAS et COGEC PTF, HELVETAS et COGEC Commune Commune

170 Effet 1.3: D ici 2021, 50% de la population de la commune accède de façon équitable aux soins de santé primaire et utilise les services de santé de qualité y compris au niveau communautaire Produit 1.3.1: D ici fin 2021, 85% des formations sanitaires de la commune de Banikoara disposent des infrastructures et équipements résilientes, de plateaux techniques adéquats fréquentés par la population et bénéficiant d'une prise en charge efficiente Produit 1.3.2: D ici fin 2021, les formations sanitaires disposent de personnel qualifié et en nombre suffisant et les indicateurs de santé maternelle et infantile se sont nettement améliorés Activité : Plaider pour la finalisation des Centres de Santé d'arrondissement Activité : Construire 10 Centres de Santé (CS) Activité : Réaliser les clôtures de 9 CSA Activité : Réhabiliter les Centres de Santé et logements Activité : Construction de 5 logements pour médecins, infirmiers et sages-femmes Activité : Plaider pour le renforcement des plateaux techniques des formations sanitaires Activité : Plaider pour le renforcement des formations sanitaires en personnels qualifiés OSC et ETAT Commune ONG, PTF, ETAT ONG, PTF, ETAT ONG, PTF, ETAT ONG, PTF, ETAT ONG, PTF, ETAT ONG, PTF, ETAT Commune Commune Commune Commune Commune Commune

171 Activité : Renforcer les capacités d'intervention des de 309 relais communautaires Activité : Motiver les relais communautaires pour la promotion de la santé au niveau communaitaire (309 relais communautaires) ONG, PTF, ETAT ONG, PTF, ETAT Commune Commune Activité : Mobiliser, sensibiliser à travers 20 séances les groupes participants (cibles) sur les interventions liées à la santé maternelle et infantile ONG, PTF, ETAT Commune Effet 1.4: D'ici 2021, 75% de la population de la Commune a un accès équitable à l eau, 20% des femmes qui allaitent observent des bonnes pratiques d hygiène, 40% des ménages utilisent les toilettes comme mode d évacuation des Produit : D ici fin 2021, les populations des différents arrondissement s et villages sont dotés d infrastructure s d eau résilientes et ont adopté un mode de gestion qui garantit la maintenance et l'entretien des Activité : Réaliser 159 FPM dans la Commune Activité : Réhabiliter 61 FPM Activité : Etudes et réaliser 10 forages gros débit dans la Commune Activité : Réaliser 12 AEV dans la Commune ETAT, PTF et ONG ETAT, PTF et ONG ETAT, PTF et ONG ETAT, PTF et ONG Commune Commune Commune Commune

172 excrétas et utilisent les structures de pré collecte des ordures comme mode d évacuation des ordures. ouvrages hydrauliques Activité : Réhabiliter et faire l'extension de 4 AEV Activité : Poursuivre la mise en délégation et l'affermage des ouvrages d'eau potable ETAT, PTF et ONG Commune FERMIERS Commune Activité : Mettre en place le cadre d'entretien et de maintenance des ouvrages simples (CEMOS) et le rendre opérationnel CSEau, artisants réparateurs, délégataires, fournisseurs de pièces de réchanges Commune Activité : Mettre en place le stock communal de pièces de rechange des ouvrages simples (FPM) Activité : Assurer l'intermédiation sociale dans la gestion de l'eau Activité : Plaider pour améliorer les prestations de la SONEB Activité : Doter les ouvrages d'eau d'un Plan de Gestion de Sécurité Sanitaire de l'eau (PGSSE) CSEau, artisants réparateurs, délégataires, fournisseurs de pièces de réchanges AgentsIMS, SEau Commune Commune SONEB Commune ONG, PTF Commune

173 Activité : Construire 40 blocs de latrines institutionnelles au profit des écoles maternelles, primaires, les collèges, le LTA et des places publiques ONG, PTF et l'etat Commune Produit : D ici fin 2021, les populations des différents arrondissement s et villages sont dotés d infrastructure s d hygiène résilientes et d assainisseme nt et la gestion des déchets ménagers Activité : Réhabiliter 20 blocs de latrines institutionnelles Activité : Traiter les puits une fois l'an Activité : Construire 10 incinérateurs de type MONTFORT Activité : Construire 10 fosse à déchets liquides Activité : Construire ml de caniveaux ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune ETAT,PTF Commune Activité : Curer deux fois par an les caniveaux existants ONG,Associat ion Commune Activité : construire 1 500ml de collecteur ETAT,PTF Commune

174 Activité : Aménager 4000ml de rue (pavage) ETAT,PTF Commune Activité : Réhabiliter et entretenir les caniveaux existants ETAT,PTF Commune Activité : Aménager 4 points de regroupement des déchets solides et ménagers Activité : Identifier et sécuriser 5 décharges intermédiaires Commune Commune Activité : Détruire les dépotoirs sauvages existants Commune Activité : contractualiser la précollecte des ordures ménagères Commune Activité : Acquérir de matériels et équipements pour la pré-collecte et l'enlèvement des ordures ménagères Commune

175 Produit 1.4.3: D ici fin 2021, les populations adoptent de bonnes pratiques d hygiène et d assainisseme nt Activité : Sensibiliser et organiser les communautés à la construction et l'utilisation des latrines familiale Activité : Plaider pour la dotation de la Commune en unité de police sanitaire Commune Commune Effet 1.5: D'ici 2021, toute la population de la commune de Banikoara bénéficie de façon équitable des mesures de protection sociale de qualité Produit 1.5.1: D ici fin 2021, les acteurs/organe s institutionnels au niveau communal sont plus aptes à protéger et prendre en charge les populations notamment les enfants, les femmes, les personnes handicapées, les personnes de troisième âge, contre la traite, les abus, les violences, Activité : Organiser 20 séances de sensibilisation des populations sur l importance de la déclaration des naissances Activité : Plaider pour la dotation des tricycles aux handicapés moteurs Activité : Appuyer le CPS pour la prise en charge des filles victimes de harcèlements sexuels ONG, PTF Commune ONG, PTF et CPS ONG, PTF et CPS Commune Commune

176 l exploitation et l'abandon Activité : Appuyer le CPS pour la prise en charge des OEV et des indigents ONG, PTF et CPS Commune Activité : Appuyer le CPS pour la prise en charge des personnes de troisième âge et personnes handicapées ONG, PTF et CPS Commune Produit 1.5.2: D ici fin 2021, 70% des personnes de troisième âge, des personnes handicapées et des orphelins et enfants vulnérables sont pris en charge de façon équitable par le Activité : Mettre en place et opérationnaliser les comités locaux de protection sociale Activité : Créer un centre d accueil des enfants ayant besoin de mesures spéciales de protection ONG, PTF et CPS ONG, PTF et CPS Commune Commune

177 mécanisme communal de protection sociale; les institutionnels au niveau communal sont plus aptes à protéger et prendre en charge les populations notamment les enfants, les orphelins et enfant vulnérables, les femmes des couches vulnérables contre la traite, les abus, les violences et l'exploitation Activité : Appuyer les structures d'accueil des enfants en situation difficile ONG, PTF et CPS Commune Produit 1.5.3: D'ici fin 2021, les enfants de 0 à 59 mois dans le cadre de la mise en œuvre du PMASN ont accès à une nutrition de qualité et les communautés sont outillées pour adopter de bonnes pratiques d'alimentation, Activité : Promouvoir les pratiques d'alimentation du nourrisson et du jeune enfant, de prévention et de prise en charge des maladies de l'enfant et l'accès aux aliments diversifiés dans un environnement d'hygiène et d'assainissement ETAT, ONG et Banque mondiale Commune

178 de santé et de nutrition Activité : Réduire le taux de malnutrition aigüe de 8,9% à 5% PMASN, CS, CPS, ONG Commune Activité : Réduire le taux de malnutrition aigüe de 31,7% à 26% PMASN, CS, CPS, ONG Commune Activité : Réaliser six 06) émissions radiophoniques par an, CS, CPS PMASN, CS, CPS, ONG Commune Activité : Réaliser une émission radiophonique grand public par an et par Arrondissement, CS, CPS PMASN, CS, CPS, ONG Commune Activité : Doter les écoles maternelles et primaires publique et privée de système de dispositifs de lavage des mains, CS PTF, ONG Commune Activité : Doter les écoles maternelles et primaires publiques de cantines scolaires Etat, PTF, CS Commune 166

179 Activité : Prendre en charge 60% par an des enfants dépistés présentant des cas critiques de malnutrition CS, CPS Commune Effet 1.6: D'ici 2021, la commune de Banikoara a suffisamment accès à l électricité et sa jeunesse dispose d espaces favorables à son épanouissement Produit 1.6.1: D ici fin 2021, la commune dispose de centres de loisirs appropriés pour l épanouisseme nt des jeunes notamment des filles Activité : Construire des maisons de jeunes fonctionnelles Activité : Réhabiliter des centres de jeunes et de loisirs et les rendre fonctionnels Activité : Aménager les aires de jeux des Arrondissements Activité : Equiper les maisons de jeunes et de loisirs existantes et les associations sportives Activité : Faire la promotion des pratiques culturelles de la Commune PTF Commune PTF Commune PTF Commune PTF Commune PTF, ETAT Commune Activité : Organiser deux festivals pour la promotion des activités artistiques, culturelles et de loisirs PTF, ETAT Commune

180 Produit : D ici fin 2021, les populations de tous les Arrondissement s de Banikoara ont un accès équitable à l électricité de qualité Activité : Appuyer 2 artistes pour la production audio-visuelle de leurs œuvres Activité : Plaider pour la densification du réseau de la SBEE Activité : Plaider pour la finalisation de l'interconnexion dans les Arrondissements Activité : Entretenir périodiquement les lampadaires solaires et conventionnels Activité : Renforcer l'éclairage public dans les chefslieux d'arrondissement PTF, ONG Commune SBEE Commune PTF, ETAT, ANADER, ABERME Commune PTF, SBEE Commune PTF, SBEE Commune PROGHRAMME 2: AMELIORATION DE LA PRODUCTIVITE ET DE LA RESILIENCE DES SECTEURS DE PRODUCTION (AGRO-SYVO-PASTORAL, ARTISANAL) POUR LA PROMOTION DE L'ECONOMIE LOCALE SOBRE EN CARBONE ET RESILIENTE 168

181 Effet 2.1 :D ici fin 2021, 60% de la population de la Commune de Banikoara accroissent leur revenu et améliorent leur sécurité alimentaire et nutritionnelle Produit 2.1.1: D ici fin 2021, les populations de la Commune notamment les plus vulnérables disposent des capacités accrues pour améliorer la production agro-sylvopastorale et garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle Activité : renforcer les capacités de 1000 producteurs sur les techniques culturales modernes intégrant les changements climatiques et de gestion des revenus agricoles Activité : renforcer les capacités de 500 femmes des groupements en production maraîchère Activité : renforcer les capacités de 1000 producteurs et de 500 femmes sur la restauration des sols Activité : renforcer les capacités de 1000 agro-éleveurs l'agriculture intégrée Activité : renforcer les capacités des éleveurs sur les techniques de production animale intégrant les changements climatiques Activité : promouvoir l'élevage non conventionnel ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Commune Commune Commune Commune Commune - 169

182 Activité : Renforcer les capacités des acteurs de l'élevage non conventionnel intégrant les changements climatiques ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Activité : Plaider pour l'accessibilité des acteurs de l'élevage non conventionnel aux intrants de qualité et en quantité suffisante Activité : Plaider pour la mise en place à temps des intrants de qualité et en quantité suffisante Activité : Plaider pour la mise en place à temps des intrants spécifiques et en quantité suffisante ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Commune Commune Activité : Plaider pour la mise en place à temps des semences de qualité, en quantité suffisante et intégrant les changements climatiques ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Activité : Plaider pour un accès facile aux matériels et équipements agricoles ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune

183 Activité : Plaider pour un accès facile aux intrants vétérinaires de qualité et renforcer le partenariat publicprivé pour assurer la disponibilité de ces intrants Activité : Apporter l'appui aux Vaccinateurs Volontaires Villageois (VVV) pour les rendre plus opérationnels Activité : organiser 2 foires agropastorales pour promouvoir l'agropastoralisme Activité : Plaider pour la promotion des CVA prioritaires dans la Commune de Banikoara (riz étuvé, fromage de soja, piment vert, poulet de race locale, fromage de lait de vache) ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Commune Commune Commune - Activité : Former les producteurs sur la gestion efficace de leurs exploitations ONG, PTF, ETAT, APIDA Commune 171

184 Activité : renforcer les capacités entrepreneuriales des artisans ONG, PTF, ETAT et collectif des artisans, APIDA Commune Produit 2.1.2: D ici fin 2021, un environnement favorable au développement de la microentreprise PME/PMI et à la création d emploi est mis en place dans la Commune Activité : dynamiser et rendre fonctionnel le cadre de concertation entre les autorités politicoadministratives et les artisans Activité : organiser 2 foires artisanales Activité : promouvoir l'agriculture entrepreneuriale et l'agri Business Activité : renforcer les capacités des groupements de femmes et de jeunes de la transformation agro-alimentaire aux techniques modernes de production ONG, PTF, ETAT et collectif des artisans, APIDA ONG, PTF, ETAT et collectif des artisans, APIDA ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Commune - Commune Commune Activité : appuyer les transformateurs et transformatrices à s'organiser en filière pour la labélisation de leurs produits ONG, PTF, ETAT et acteurs Commune

185 Activité : aménager et sécuriser les sites touristiques ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Activité : faire connaitre le patrimoine touristique pour la promotion de l'écotourisme ONG, PTF, ETAT et Organisation s paysannes Commune Effet 2.2 :D ici fin 2021, 75% de la population de la Commune de Banikoara disposent d'un environnement favorable pour le développement des secteurs de soutien à la production et à la promotion de l'économie locale Produit 2.2.1: D ici fin 2021, les infrastructures de transport résilientes et les télécommunica tions sont renforcées dans la Commune Activité : plaidoyer pour le bitumage de la route inter-etats Banikoara- Kérémou-frontière Burkina Activité : plaidoyer pour le bitumage de la route nationale Banikoara- Péhunco-Djougou Activité : plaidoyer pour les entretiens périodiques des routes nationales Gomparou-Founougo- Kandèrou et Banikoara-Arbonga- Founougo ETAT ETAT ETAT Banikoara, Soroko Banikoara, Toura, Kokiborou et Goumori Gomparou, Founougo, Banikoara, Sompéreko u et Kokey Activité : aménagement de 100 km de pistes prioritaires par an ETAT, PTF, FOND ROUTIER Commune

186 Activité : entretiens courants de 100 km de pistes prioritaires par an Activité : plaidoyer pour l'amélioration de la couverture des Arrondissements en GSM et de la connexion internet haut débit Activité : plaidoyer pour l'amélioration de la couverture des Arrondissements par la télévision nationale ETAT, PTF, FOND ROUTIER ETAT ET Opérateurs GSM Commune Commune ORTB Commune Activité : construire 48 cabines de boutiques ( 8 blocs de six boutiques) PTF, ONG et ETAT Commune Produit 2.2.2: D ici fin 2021, les marchés conventionnels et à bétails sont dotés d'infrastructure s économiques et marchandes modernes résilientes Activité : construire 60 hangars Activité : construire 7 magasins de stockage pour le warrantage Activité : construire 3 boucheries Activité : construire 3 abattoirs PTF, ONG et ETAT PTF, ONG et ETAT PTF, ONG et ETAT PTF, ONG et ETAT Commune Commune Commune Commune Activité : construire le marché à bétails de l'alibori PTF, ONG et ETAT Commune

187 Activité : réhabiliter les infrastructures économiques et marchandes PTF, ONG et ETAT Commune Activité : créer et aménager un espace d'échanges ou construction de magasin multi fonctionnel de produits vivriers PTF, ONG et ETAT Commune Activité : Construire de 2 gares routières PTF, ONG et ETAT Commune Activité : Construire un parking pour gros porteurs PTF, ONG et ETAT Commune Activité : Moderniser le marché central de Banikoara et de Goumori PTF, ONG et ETAT Commune Effet 2.3 :D ici fin 2021, 50% de la population active dont 60% des femmes de cette couche de la Commune de Banikoara ont accès aux institutions de microfinance avec des crédits spécifiques aux AGR et disposent Produit 2.3.1: D ici fin 2021, la Commune de Banikoara dispose d'un système de microfinance solide et dynamique avec une variété d'offres de service pour le développement Activité : Promouvoir l'industrie locale de transformation Activité : plaider pour l'accès facile aux crédits agricoles en créant un environnement favorable aux IMF Activité : plaider pour l'accès facile aux crédits d'installation et de développement des activités artisanales PTF, ONG et ETAT ETAT et structures microfinance ETAT et structures microfinance Commune Commune Commune

188 de capital suffisant du financement des AGR notamment des femmes Activité : créer un cadre dynamique pour faciliter l'accès aux crédits pour les AGR des coopératives de femmes et de jeunes ETAT et structures microfinance Commune PROGHRAMME 3: PROMOTION DE LA GOUVERNANCE LOCALE CONCERTEE BASEE SUR LE GENRE ET LE DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT Effet 3.1 : D ici fin 2021, les hommes et les femmes de Banikoara participent à la gestion des affaires de la commune Produit : D ici fin 2021, la représentativité des femmes dans les organes communaux et infra communaux s'est améliorée Produit : D ici fin 2021, des cadres de concertation sont mis en place, sont Activité : Former la frange féminine des collèges, des groupes socioprofessionnels sur la gouvernance locale Activité : Plaider auprès des OSC pour une sensibilisation permanente et continue des femmes de la Commune aux fins de leur positionnement dans les listes électorales Activité : Prendre des arrêtés pour institutionnaliser les cadres de concertation ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune SDE Commune

189 opérationnels et contribuent avec une forte participation des femmes au développement de la commune Activité : Doter les cadres de concertation de moyens pour leur fonctionnement ONG, PTF et SDE Commune Effet 3.2 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara a mis en place des structures d échanges, de formation et de perfectionnemen t pour l emploi et l entreprenariat des jeunes et des femmes Produit : D ici fin 2021, il est créé dans la commune de Banikoara un centre d'accompagne ment, de formation et de recyclage des artisans Activité : créer un cadre communal de concertation et d'échanges en faveur de la promotion des jeunes Activité : Construire un centre de formation et de perfectionnement au profit des jeunes et des artisans Activité : Octroyer des bourses pour la formation technique et professionnelle des jeunes ONG, PTF et SDE ONG, PTF et SDE ONG, PTF et SDE Commune Commune Commune Effet 3.3 : D ici fin 2021, la commune de Banikoara met en place un système d échanges pour mieux coordonner, suivre et évaluer la mise en œuvre du PDC 3 et Produit : D ici fin 2021, le système de suivi-évaluation du PDC 3 est performant et un rapport de progrès sur la mise en œuvre du PDC3 intégrant la réponse aux Activité : Elaborer régulièrement le TBS de la commune Activité : Organiser des revues annuelles et l évaluation finale du PDC3 ONG, PTF et SDE ONG, OSC, PTF et SDE Commune Commune

190 s'assure des effets produits sur les conditions de vie des administrés notamment des femmes et des groupes vulnérables priorités nationales et aux thématiques transversales est produit et validé annuellement Activité : Créer et rendre fonctionnel l'organe d'élaboration et d'évaluation des tranches annuelles de PDC 3 (PTA) ONG, OSC, PTF et SDE Commune Activité : Faire une évaluation à miparcours et finale du PDC3 ONG, OSC, PTF et SDE Commune Produit : D ici fin 2021, la commune dispose d un mécanisme performant et opérationnel de reddition de comptes et de publication des rapports de performance Activité : Tenir 10 séances de reddition de comptes (2 par an) Activité : Créer un environnement favorable et incitatif à la veille citoyenne Activité : Rendre publics les rapports de reddition de comptes et d'audits ONG, OSC, PTF et SDE ONG, OSC, PTF et SDE ONG, OSC, PTF et SDE Commune Commune Commune Effet 3.4 : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose d un dispositif institutionnel performant de communication et de mobilisations des ressources Produit : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara exécute son plan de communication pour une grande visibilité de ses actions Activité : Elaborer, adopter, mettre en œuvre et évaluer le Plan de Communication Activité : Redynamiser le service de l'information et de la communication ONG, OSC, PTF et SDE Commune ONG, PTF Commune

191 Activité : Instituer les journées portes ouvertes sur la gouvernance locale ONG, OSC, PTF et SDE Commune Produit : D ici à fin 2021, la Commune dispose de compétences avérées pour améliorer la gouvernance administrative et financière Activité : Informatiser et numériser le service de l'état civil et le service des affaires domaniales Activité : Mettre en œuvre l'outil de Suivi- Evaluation des Performances des Agents Communaux (SEPAC) Activité : Tenir 20 sessions ordinaires du conseil communal à bonne date Activité : Tenir 600 sessions des conseils d'arrondissements Activité : Tenir 2240 sessions des conseils de villages et de quartiers de ville ONG, PTF Commune Tutelle Commune Tutelle Commune conseils d'arrondisse ments conseils de villages et de quartiers de ville Commune Commune Activité : Tenir 60 séances de réunion de municipalité Activité : Rendre fonctionnelles les commissions permanentes Conseillers Commune Conseillers Commune

192 Activité : Renforcer les capacités des organes communaux et infra communaux Agents et élus Commune Activité : Renforcer les capacités des femmes sur la gouvernance locale et le leadership ONG, PTF et Femmes Commune Produit : D ici fin 2021, la Commune assure une meilleure mobilisation des ressources financières pour une mise en œuvre conséquente du PDC3 Activité : Elaborer, adopter, mettre en œuvre et évaluer le plan de mobilisation des ressources Activité : Evaluer le gisement fiscal Activité : Développer le Partenariat Public- Privé pour le développement des infrastructures économiques et marchandes Activité : Assurer le fonctionnement de l'administration communale pour la mise en œuvre efficace et efficiente du PDC3 Service des Impôts, perception, PTF et ONG Service des Impôts, perception, PTF et ONG Opérateurs économiques Commune Commune Commune SDE, ETAT Commune

193 Effet 3.5 : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara a mis en place une politique dynamique de partenariat, de coopération décentralisée et d intercommunal ité Produit : D ici à fin 2021, la Commune de Banikoara échange régulièrement avec ses partenaires internes et externes pour une synergie d'actions Produit : D ici à fin 2021, les autorités de la Commune de Banikoara disposent d une diplomatie offensive en matière de coopération décentralisée et d intercommun alité Activité : Tenir 2 fora des Partenaires Techniques et Financiers Activité : Créer et rendre opérationnel le cadre de concertation avec les partenaires internes et externes au développement Activité : Organiser la diaspora Activité : Rechercher le partenariat en matière de coopération décentralisée Activité : Organiser les missions de prospection de partenariat à l'intérieur et à l'extérieur Activité : Participer régulièrement au fonctionnement de l'apida Activité : Participer régulièrement au fonctionnement de l'ancb PTF, APIDA et SDE PTF, APIDA et SDE Associations de développeme nt et ONG ONG, APIDA, ETAT, ANCB et Tutelle ONG, APIDA, ETAT, ANCB et Tutelle Commune Commune Commune Commune Commune APIDA Commune ANCB, ETAT Commune

194 Activité : Achever et équiper l'hôtel de Ville de la Commune Activité : Construire 03 bureaux d'arrondissement de la Commune ETAT, PTF et entreprise ETAT, PTF et entreprise Commune Commune Effet 3.6 : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara offre des services administratifs de qualité aux populations avec une contribution remarquable des femmes Produit : D ici à fin 2021, la commune de Banikoara dispose de cadres appropriés et de ressources humaines qualifiées et en nombre suffisant et en proportion acceptable de femmes Activité : Réhabiliter et sécuriser les bureaux d'arrondissement de la Commune Activité : Renforcer les services administratifs communaux et infra communaux en matériels pour leur bon fonctionnement Activité : Plaider pour la construction des locaux des brigades de Gendarmerie, des Commissariats et du Centre de Secours des Sapeurs- Pompiers Activité : Elaborer et mettre en œuvre le Plan de Formation du personnel communal ETAT, PTF et entreprise Commune PTF Commune ETAT Commune Commune

195 Produit : D ici à fin 2021, la Commune coopère davantage avec les services publics compétents pour une meilleure gouvernance locale concertée Activité : Rendre opérationnels les cadres de concertation entre la et les services déconcentrés de l'etat SDE Commune PROGHRAMME 4: AMENAGEMENT DU TERRITOIRE COMMUNAL ET GESTION DURABLE DE L'ENVIRONNEMENT Effet 4.1 :D ici fin 2021, les ressources naturelles de la commune sont mieux gérées et permettent la recherche et le développement des énergies propres Produit : D ici fin 2021, le SDAC est effectivement mis en œuvre et les interventions sont déclinées dans les PTA de la commune Activité : Actualiser le SDAC Activité : Mettre en œuvre le SDAC et l'évaluer Activité : Vulgariser le code foncier domanial en République du Bénin et ses décrets d'application et le mettre à la disposition des élus PTF, SDE et ONG PTF, SDE et ONG PTF, SDE et ONG Commune Commune Commune

196 Activité : Vulgariser la loi-cadre sur l'environnement et veiller à son appropriation par la population de Banikoara Activité : Dynamiser les instances opérationnelles sur le foncier et le lotissement Activité : Sécuriser les espaces pastoraux (couloirs de passage, aires de pâturage, centres de vaccination) PTF, SDE et ONG PTF, SDE et ONG PTF, SDE et ONG Commune Commune Commune Activité : Dynamiser les instances opérationnelles sur le pastoralisme PTF, SDE et ONG Commune - Activité : Vulgariser les textes de loi régissant le pastoralisme et la transhumance auprès des acteurs (éleveurs et agriculteurs) PTF, SDE et ONG Commune - Activité : Sensibiliser et appuyer les éleveurs pour l'installation et l'exploitation des parcelles individuelles fourragères PTF, SDE et ONG Commune - 184

197 Activité : Réaliser le Schéma Directeur d'aménagement Urbain PTF, SDE et ONG Commune Activité : Généraliser le Plan Foncier Rural (PFR) PTF, SDE et ONG Commune Activité : Actualiser les outils de planification (PHAC, PLAGE, PACC) PTF, SDE et ONG Commune Activité : Réaliser les travaux de lotissement de 1000 ha Activité : Protéger et réhabiliter les sols pour la gestion durable des terres Cabinets et comités PTF, SDE et ONG Commune Commune - Effet 4.2 :D ici 2021, les populations de Banikoara vivent dans un cadre sain et adoptent des comportements favorables à la prévention et à la gestion optimale des risques et catastrophes liés aux changements climatiques Produit : D ici fin 2021, les populations sont outillées pour mieux gérer les ressources naturelles et énergétiques et ont développé des capacités d adaptation aux risques liés aux changements climatiques et Activité : Créer 500 ha de forêts communales Activité : Elaborer et mettre en œuvre une politique communale de reboisements intensifs et mettre en terre plants Activité : Créer et entretenir des espaces verts dans les centres urbains ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune ONG, PTF Commune

198 aux catastrophes Activité : Créer 100 ha des champs de fourrage ONG, PTF Commune Activité : Promouvoir la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) ONG, PTF, PNE Commune Activité : Plaider pour la réalisation de 2 retenues d'eau ONG, PTF, MAEP Commune Activité : réhabiliter 5 retenues d'eau ONG, PTF, MAEP Goumori,ko kiborou, Founougo, Ounet et Tintinmou Activité : Aménager 300 ha de bas-fonds ONG, PTF, MAEP Commune TOTAL PDC

199 CHAPITRE VI: Stratégies de mise en œuvre et dispositif de suivi évaluation du PDC 6.1- Cadre institutionnel de mise en œuvre Le Maire, conformément à la loi est l organe chargé de l exécution du PDC, une fois adopté par le Conseil Communal. Il est soutenu dans cette mission par les organes communaux et infra communaux prévus par les textes sur la décentralisation. Les communautés et la société civile participent elles aussi au processus de mise en œuvre et d évaluation à travers la veille citoyenne avec une forte participation des femmes. Ainsi le dispositif institutionnel de mise en œuvre du PDC de la commune Banikoara comprend : Organe Conseil Communal (CC) Maire Comité Communal d Appui et de Concertation (CCAC) Commissions permanentes Conseil d Arrondissement Assemblée d Arrondissement Conseil de Village Cellule technique Rôle/pouvoir Décisionnel Exécutif Consultatif Technique Décisionnel Consultatif Décisionnel Technique Chaque entité bénéficie de l appui de la cellule technique c'est-à-dire de l ensemble des chefs des services techniques de la mairie (Chef Service Planification et Développement Local, Chef service Technique, chef service Affaires économiques, Animateur de Territoire, etc.). Les techniciens communaux bénéficient à leur tour, sur demande de leur part, de l appui du service de l intercommunal d appui conseil (SIAC) de 187

200 l APIDA, des services déconcentrés, mais aussi des responsables d ONG et d autres partenaires intervenant sur le territoire communal Mécanisme de mise en œuvre La mise en œuvre du PDC est facilitée par des instruments appropriés consignés dans le tableau ci-après. Instruments Plan de Travail annuel Plan Annuel d Investissement Budget annuel Plan de passation de marchés Plan annuel de mobilisation des ressources Plan de communication Acteurs / Services concernés Tous les services, CCAC, Assemblée d arrondissement, CC Tous les services, CCAC, Assemblée d arrondissement, CC Service Affaires Financières, CC Service Technique, Service Affaires Financières, Service Développement Local et Planification Service Affaires Financières, CC Service de l Information, de la Communication, des Archives et de la Documentation CC Etc Suivi-évaluation Suivi Il repose sur un rapportage systématique trimestriel des progrès et éventuellement des difficultés dans la conduite des activités planifiées au niveau des différents organes de la mise en œuvre du PDC. Ils sont basés sur un système de mesure de performances des programmes et de l administration communale, défini par les indicateurs objectivement vérifiables formulés lors de l élaboration du PDC et des programmes 188

201 annuels. Ces derniers sont conformes aux Orientations nationales et visent à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement Suivi des interventions Le suivi requiert la collecte continue d informations sur la mise en œuvre du PDC et surtout la documentation de ces informations à l aide d outils appropriés. Le Comité Technique de Suivi-Evaluation procédera à l élaboration des rapports trimestriels, semestriels et annuels d avancement qui seront examinés et validés par le Comité de Pilotage et adoptés par le Conseil Communal. La validation du rapport annuel d avancement sera l occasion pour chaque acteur d apprécier le progrès vers l atteinte des résultats. Ce rapport doit être analytique, sensible au genre et dégager de façon explicite, les raisons de la réalisation ou non des résultats attendus. Le rapport d avancement doit aussi proposer des mesures correctives aux goulots d étranglement. Le suivi de la mise en œuvre du PDC3 comprend entre autres, les revues trimestrielles/semestrielles et annuelles et vise à faire le point des réalisations du trimestre/semestre ou de l année en cours et à en dégager le niveau de progrès vers l atteinte des résultats. C est également le cadre de planification des activités du trimestre/semestre ou de l année suivante. Chaque chef de service fera le point des activités menées au sein de son service, les difficultés rencontrées et les approches de solutions. Tous les acteurs de développement seront associés à travers un forum des acteurs de développement de la Commune qui connaîtra une forte participation des structures et organisations de femmes et des groupes vulnérables Suivi budgétaire Le suivi budgétaire s occupe de la planification et du suivi de la gestion budgétaire et prend en compte à la fois les recettes de fonctionnement et d investissement, les dépenses de fonctionnement et d investissement. Il permet d apprécier les efforts de mobilisation de ressources mais également de consommation des ressources. Le suivi budgétaire est un système de veille pour une gestion efficiente des ressources Mécanisme d évaluation Le mécanisme d évaluation requiert d abord la déclinaison du PDC en Plans de Travail Annuel (PTA) assorti de bilan annuel. Ensuite, une revue à miparcours est prévue en juin 2019 et une évaluation finale au 31 décembre La revue à mi-parcours permettra de porter un regard rétrospectif sur la mise en œuvre du PDC afin d analyser les résultats et de réorienter les actions pour mieux impacter les populations à la fin des cinq ans. Quant à l évaluation finale, elle va porter sur l appréciation de la performance de la mise en œuvre du PDC, l atteinte des résultats et apprécier l amélioration des conditions de vie des populations. Elle consistera en effet à apprécier l impact, la pertinence, la durabilité, 189

202 l efficience et l efficacité des interventions menées dans le cadre de la mise en œuvre du PDC. Les conclusions, les leçons apprises et les recommandations devront être validées par toutes les parties prenantes à la mise en œuvre du PDC. Elles seront prises en compte dans la conception et la mise en œuvre du PDC de quatrième génération Les outils de suivi et d évaluation du PDC Conformément aux outils de suivi évaluation prévus par le guide, le bilan annuel, les outils liés aux ODD et les outils liés à la participation citoyenne seront exploités. En effet, tirant leçons des PDC passés, il est indispensable de mettre dès le démarrage de la mise en œuvre du PDC, des outils pertinents pour un suivi rigoureux. Pour les services communaux, ils doivent en collaboration avec les services déconcentrés envisager la mise en place d un dispositif simplifié de collecte, d analyse et de gestion des données statistiques sectorielles sur la commune. Cette base de données permettra la centralisation des données et son actualisation facilitera la mise à disposition en temps réels des données sur les indicateurs de résultats afin d apprécier la contribution de la commune vers l atteinte des ODD. Les autres outils de suivi et d évaluation du PDC à mettre en place sont : - Le tableau de suivi des activités et des résultats - Le tableau de suivi des indicateurs - Le tableau de suivi budgétaire - Le plan et les outils de collecte d informations et de données Marketing et mobilisation des ressources La mise en œuvre participative et concertée du PDC nécessite l élaboration et la mise en œuvre d un plan de communication. Il permettra d informer tous les acteurs internes et externes du plan de développement communal. Son but sera de fédérer toutes les forces vives de la commune à l exécution du plan et aussi de négocier avec d autres acteurs pouvant contribuer à la mobilisation des ressources. La mobilisation des ressources est en effet indispensable pour le financement des projets. Il faut effectivement : - mettre en œuvre les stratégies retenues dans le PDC et surtout renforcer sa capacité d investissement en maîtrisant ses charges de fonctionnement et en améliorant le niveau de mobilisation de recettes fiscales et non fiscales de la commune ; - renforcer la participation des acteurs privés et associatifs au financement des activités ; - saisir et utiliser à bon escient les opportunités qu offre l Etat ; - renforcer la participation des communautés directement bénéficiaires, pour la réalisation des investissements et autres ; - faire recours à la coopération décentralisée. Elle doit identifier d autres partenaires aussi bien du nord que du sud pour renforcer l impact de cette coopération décentralisée ; 190

203 - rechercher dans un processus de communication très actif et attractif des partenaires qui s intéressent au financement des projets du plan. De façon opérationnelle, pour vendre le PDC aux fins de mobiliser les ressources il faut : - Elaborer et mettre en œuvre un plan de mobilisation de ressources (cibles, calendrier, sources, stratégies) - Organiser la vente du PDC aux acteurs et aux investisseurs à travers : o la présentation du PDC aux bénéficiaires, investisseurs et autres acteurs à travers des audiences, des rencontres, des communications dans les média, l organisation de séminaires, la participation à des manifestations au plan local qu à l extérieur, etc. o la mobilisation de la diaspora autour du financement et la mise en œuvre du PDC - Faire un plaidoyer auprès des Partenaires Techniques et Financiers pour le financement des différents programmes du PDC - Activer et entretenir la coopération décentralisée - Renforcer l intercommunalité avec les villes et communes voisines Mesures d accompagnement Un taux de réalisation satisfaisant du PDC dépend fortement de la performance et de l implication de tous les acteurs. C est pourquoi, des dispositions doivent être prises pour renforcer les capacités techniques des acteurs et créer des conditions de travail adéquates et de partenariats. Conditions nécessaires pour la réussite de la mise en œuvre du PDC Il s agit des conditions qui doivent être réunies pour garantir le succès de la mise en œuvre du PDC. La volonté politique de l exécutif et de tout le Conseil Communal Sans l engagement et la détermination de l exécutif, sans le travail en équipe pour faire de ce PDC, un outil de lutte contre la pauvreté et d amélioration des conditions de vie des populations, aucun succès ne sera possible. L appropriation par chacun des élus du contenu de ce PDC et sa promotion auprès des acteurs et des partenaires de la commune est une condition d atteinte des résultats. La responsabilisation du personnel de l administration communale, des chefs d arrondissement et des chefs villages/quartiers Tout comme le Chef de l exécutif, les chefs d arrondissement et les chefs de village/quartier ont un rôle important à jouer dans la mise en œuvre de ce PDC. C est pour cela, qu il est essentiel de les impliquer et les responsabiliser davantage à mieux jouer leur rôle. L administration communale reste avant tout la cheville ouvrière de la mise en œuvre du PDC. Il est donc important que les techniciens communaux 191

204 s approprient le PDC, connaissent leur responsabilité pour une mise en œuvre efficace et efficiente. Le respect des principes de bonne gouvernance La bonne gouvernance passe par le bon fonctionnement des organes communaux et infra-communaux (Conseil de Village/Quartier), la reddition de compte ou l obligation de rendre compte et la transparence à travers les actions ci-après : - Le Contrôle Citoyen Le Bénin a adhéré au Mécanisme Africain d Evaluation par les Pairs (MAEP). Dans chaque commune un comité est mis en place pour assurer le contrôle citoyen des affaires locales. L implication du MAEP et des Cellules de Participation Citoyenne et de toutes les OSC de Banikoara s avère indispensable. Pour cela, l exécutif et le Conseil Communal doivent créer un environnement favorable à l exercice du contrôle citoyen. Ceci contribue à garantir la transparence dans la mise en œuvre du PDC et met en confiance les PTFs et, les contribuables. - La coordination des interventions des acteurs La commune de Banikoara est accompagnée par les services déconcentrés de l Etat et les PTFs. Il est nécessaire que cette coordination soit renforcée par l animation des différents cadres de concertation. 192

205 CONCLUSION La commune de Banikoara dispose d importantes potentialités et d atouts pour son développement. Cependant, la commune se trouve confrontée à de problèmes majeurs de développement à savoir la faible valorisation de ses immenses ressources en eau, de ses bas-fonds, de ses produits agricoles et artisanaux. L appauvrissement de ses terres culturales et la rareté des aires de pâturage compromettent dangereusement ses ambitions d être une commune agropastorale. La commune dispose de pistes très impraticables et se dégradent chaque année du fait des effets néfastes des changements climatiques. Tout ceci n est pas sans influences sur les secteurs de production et de soutien à la production. En effet, la commune est victime de l absence d une réelle volonté politique de valorisation de ses plans d eau, d une organisation de ses systèmes de productions agricole, animale, artisanale, de ses sites touristiques qui sont à l origine des énormes difficultés dont les conséquences affectent de façon drastique les revenus des ménages et par ricochet l économie locale. Les ménages sont frappés par une grande pauvreté qui rejaillit sur les systèmes de production, d éducation, de santé, de promotion des femmes et de protection des couches vulnérables. Par ailleurs, plusieurs partenaires au développement, ONG et associations assistent, à travers des projets, la commune et les populations dans le développement local. Toutefois, le manque d un cadre de concertation dynamique entre le conseil communal et les différents partenaires au développement entretenu par l insuffisance de sensibilisation de la population en majorité analphabète causent des préjudices au processus de décentralisation et au développement local durable. C est pourquoi, il est nécessaire d améliorer la gouvernance locale, toute chose indispensable au décollage du développement économique et social. 193

206 TABLE DES MATIERES Sommaire... i LISTE DES TABLEAUX... ii LISTE DES FIGURES... iv LISTE DES CARTES... v LISTE DES IMAGES... vi SIGLES ET ABREVIATIONS...vii PREFACE... 1 RESUME DU PDC III... 3 PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA, PROBLEMATIQUE ET DIAGNOSTIC STRATEGIQUE... 6 CHAPITRE I- INTRODUCTION, DEMARCHE METHODOLOGIQUE, DIFFICULTES Introduction Démarche méthodologique Difficultés d élaboration du PDC de 3 ème génération CHAPITRE II- DESCRIPTION DE LA COMMUNE DE BANIKOARA Présentation générale de la Commune de Banikoara Situation géographique de la Commune Aperçu historique et peuplement Organisation socio-culturelle Le milieu physique Relief et démographique Climat et hydrographie Sols végétation et faune Végétation

207 Exploitation forestière et faunique Mines et carrières Vulnérabilité de la Commune face aux changements climatiques Dynamique sociodémographique de la Commune de Banikoara Effectif et évolution de la population Ethnies et religions Migrations Habitat et urbanisme Sports et loisirs Problématique du genre dans la Commune CHAPITRE III- PROBLEMATIQUE ET DIAGNOSTIC STRATEGIQUE Bilan évaluatif du PDC de 2 ème génération Les secteurs de production Secteur de l agriculture Caractéristiques générales de l agriculture Système de production et évolution de la production agricole Organisation des producteurs Production animale Système d élevage Organisation des éleveurs Pêche/Pisciculture Transformation/Transformation agro-alimentaire Exploitation du sable fluvial

208 Production industrielle Les secteurs de soutien à la production Commerce Hôtellerie Ecotourisme Transport Télécommunications Institutions financières ou microfinances Energie Gestion de l espace et dynamique d occupation (AT) Organisation de l espace Gestion foncière Accès aux services sociaux Education L enseignement préscolaire L enseignement primaire L enseignement secondaire général L enseignement technique et professionnel Alphabétisation Education de seconde chance Santé Offre des services Profil épidémiologique Couverture vaccinale

209 La couverture des formations sanitaires en personnel qualifié La malnutrition Protection de la population et protection sociale L analyse de la situation de l enfant dans la commune Approvisionnement en eau potable Approvisionnement en eau potable Le réseau SONEB Hygiène et assainissement L emploi et la formation des jeunes à l entreprenariat et à l auto-emploi Intervention des acteurs de développement et financement du développement local L administration communale Gouvernance politique Gouvernance administrative Services Déconcentrés de l Etat (SDE) Coopération décentralisée et l intercommunalité Projets et Programmes ONG et Associations de développement Participation citoyenne Financement du développement local Les finances locales Synthèse du diagnostic et grands défis de développement de la Commune de Banikoara Grands défis de développement

210 DEUXIEME PARTIE : VISION, ORIENTATIONS STRATEGIQUES ET OPERATIONNELLES DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE BANIKOARA CHAPITRE IV- VISION ET ORIENTATIONS STRATEGIQUES Vision et orientations stratégiques Vision et orientations stratégiques de développement du Bénin Rappel de la vision et des orientations stratégiques du PDC II Vision actualisée et objectif pour le quinquennat Vision actualisée Résultats attendus du PDC Cadre logique de développement de la Commune de Banikoara CHAPITRE V : Plan d actions quinquennal Plan quinquennal Programmes et projets du PDC Programmation financière Analyse financière du budget du PDC Projection des capacités financières de la Commune de Banikoara Plan de financement du PDC III CHAPITRE VI: Stratégies de mise en œuvre et dispositif de suivi évaluation du PDC Cadre institutionnel de mise en œuvre Mécanisme de mise en œuvre Suivi-évaluation

211 6.3.1-Suivi Suivi des interventions Suivi budgétaire Les outils de suivi et d évaluation du PDC Marketing et mobilisation des ressources Mesures d accompagnement CONCLUSION TABLE DES MATIERES ANNEXES... I Annexe 2 : Arrêté communal portant création, attributions et fonctionnement du comité de pilotage du processus d élaboration du PDC 3ème génération... IV Annexe 3 : Analyse FFOM global de la Commune de Banikoara... VII Annexe 4 : Analyse causale... XVI Annexe 5 : Calendrier du déroulement des étapes de la planification... XXII Annexe 6 : Délibération du conseil communal portant adoption du dispositif de suivi-évaluation dans la mise en œuvre du PDC de 3 ème génération... XXIV Annexe 7 : Listes de présence des ateliers d étapes du processus d élaboration du PDC 3... XXVII REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES... XXVIII 199

212 ANNEXES I

213 Annexe 1 : Délibération du conseil communal portant adoption du Plan de Développement Communal de 3 ème génération de Banikoara II

214 III

215 Annexe 2 : Arrêté communal portant création, attributions et fonctionnement du comité de pilotage du processus d élaboration du PDC 3ème génération IV

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