Transport des marchandises, Mobilités des personnes, Transport urbain, Zones rurales



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Transcription:

Transport des marchandises, Mobilités des personnes, Transport urbain, Zones rurales

Le second continent de la planète! L Afrique est un continent couvrant plus de 20 % de la surface des terres émergées.! Plus de 1,1 milliard d'habitants, 16 % de la population mondiale.! 54 États souverains! Un découpage en sous régions variable selon l importance donnée à l histoire, à la géographie et aux accords de coopération. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 2

Le découpage en sous régions Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 3

Densité de population - Villes! La densité de population (et la localisation des métropoles) est nettement renforcée dans les zones côtières et dans les grands bassins fluviaux (Nil, Niger, Congo, Grands Lacs).! Malgré l urbanisation, une importante population rurale subsiste dans les zones propices à l agriculture Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 4

Contexte économique! Beaucoup de pays d Afrique comptent parmi les moins développés du monde Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 5

Croissance économique! Entre 1996 et 2010, le taux de croissance annuel moyen du PIB tournait autour de 5 %, (augmentation moyenne du PIB par habitant de 2.5 %)! Le PIB de l'afrique s'est accru de 6.6% en 2012! Les perspectives économiques à moyen terme de l'afrique restent favorables! Les principaux moteurs de la croissance devraient être l'expansion de la production agricole, une croissance robuste des services ainsi qu'une augmentation de la production de pétrole et une activité minière accrue! La fragmentation de l'afrique, caractérisée par un grand nombre de petites économies pose un défi étant données la faiblesse des arrangements institutionnels et l'insuffisance de la coordination aux niveaux national et sousrégional.! L'agriculture reste le principal secteur pourvoyeur d'emplois en Afrique, qui concentre environ 60 % de la population active. Mais sa part dans le PlB est sans commune mesure, puisqu'elle ressort en moyenne à 25 %Le secteur des services est devenu le principal moteur de la croissance pour de nombreux pays africains. Les services traditionnels (transport, commerce, immobilier et administration publique) ont conservé leur importance en 2012, parallèlement à l'essor des nouvelles technologies, des télécommunications, des services financiers et de l'assurance. Cette tendance devrait se confirmer. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 6

Commerce des marchandises! L'Union européenne (UE) et les États-Unis restent les principaux débouchés pour les exportations africaines, mais la Chine, le Brésil, l'inde et d'autres économies émergentes ont augmenté de manière spectaculaire leur part dans ces échanges! Les échanges entre pays africains sont estimés à 10% ou 12%des exportations totales du continent -loin derrière les autres régions. D'après des données de 2009 Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 7

Système de transport des marchandises! Le transport maritime est l acteur incontournable des échanges entre l'afrique et le reste du monde! Le transport ferroviaire à un rôle réduit et déclinant! Le transport aérien a un grand potentiel mais son rôle est limité! Les transports terrestres represente plus de 80% du trafic interurbain et inter- États Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 8

Transports ferroviaires! En Afrique de l Ouest et plus généralement en Afrique les voies ferrées actuelles sont pour la plupart un héritage de la colonisation. Perpendiculaires à la côte et déconnectées les unes des autres, elles ont pour fonction principale l exportation de très grandes quantités de minerais (fer, bauxite, phosphate). À l exception de l Afrique du Nord, le trafic est généralement faible. Contrairement aux routes, le rail n a plus de rôle intégrateur important.! Le réseau ferroviaire de 90 320 km, de faible densité (2,96 km pour 1 000 km²), est très peu interconnecté, surtout en Afrique occidentale et centrale, avec des écartements des voies de différents types au sein d une même sous-région.! Il est absent dans plus d une quinzaine de pays en Afrique. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 9

Transports maritimes! Le transport par voie maritime est le principal mode de transport pour le fret à destination et en provenance de l Afrique. Il représente plus de 92% du commerce extérieur du continent.! Les échanges entre pays africains (estimés à seulement 10% ou 12% des exportations totales du continent) se font en partie par cabotage)! Le long de ses 30 725 km de côtes, l Afrique compte 90 ports principaux et de nombreux autres ports offrant des services pour la pêche et le tourisme.! Malgré leur importance les ports africains ne traitent que 6% du trafic mondial.! Parmi les 53 pays africains, 6 sont des pays insulaires,15 sont des pays enclavés.! Les pays d Afrique non côtiers sont situés à une distance moyenne de 1000 à 1500 kilomètres, et seuls trois pays (Zambie, Rwanda et République centrafricaine) se trouvent éloignés de 1 500 à 2 000 kilomètres d un port maritime.! Les ports sont confrontés à des problèmes d équipements, de sécurité, des problèmes environnementaux (pollution, érosion), de productivité, d insuffisance des mesures de facilitation et de capacités techniques.! 80% des navires en Afrique ont plus de 15 ans d âge contre une moyenne mondiale de 15%. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 10

Principaux ports à conteneurs (données 2009)! Dans la bataille commerciale qui s annonce, les vainqueurs seront les pays qui disposeront à la fois de ports performants, de routes en bon état dépourvues de barrages, de lignes de chemin de fer fonctionnelles et de postes frontière réduisant au minimum les formalités administratives.! Il est possible que la compétition entre les couloirs de transport soit l élément déclencheur de la disparition espérée des nombreux barrages routiers et autres entraves à la fluidité Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 11

Transport aérien! Le continent comptait plus de 4 000 aéroports et terrains d aviation en 2007, mais seuls 20% étaient équipés de pistes en dur.! Bien que le nombre d aéroports et de terrains d aviation de la région semble énorme, un grand nombre d entre eux ne respectent pas les normes et pratiques recommandées de l Organisation de l aviation civile internationale (OACI).! Seuls 117 aéroports africains sont classés aéroports internationaux. Leur part dans le transport aérien mondial reste modeste, ne représentant environ que 5,2% du trafic passagers et 3,6% du fret. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 12

Transports terrestres! La route est le mode de transport dominant en Afrique, représentant de 80 à plus de 90% du trafic interurbain et inter-états de marchandises.! Elle représente le seul moyen d accès aux zones rurales.! Le continent africain est caractérisé par une faible densité routière: 6,84 km pour 100 km² (12 km pour 100 km² en Amérique latine et 18 km pour 100 km² en Asie)! Le réseau est mal entretenu compte tenu de l insuffisance des ressources allouées. Ainsi, moins de la moitié des besoins requis pour la maintenance est satisfait.! À titre d exemple, le taux de couverture est de 30% pour la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l Afrique de l Ouest), 31% pour le COMESA (Common Market for Eastern and Southern Africa), 40% pour la SADC (Southern African Développements Community) et 25% pour la CEMAC (Communauté économique et monétaire de l'afrique centrale).! Le réseau souffre de la surcharge effectuée sur les véhicules routiers. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 13

Objectifs d amélioration! Eu égard au rôle fondamental de l infrastructure et des services de transport pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, les participants à la réunion des ministres africains chargés des transports et des infrastructures, organisée à Addis-Abeba (Éthiopie) le 6 avril 2005, ont adopté une déclaration fixant un certain nombre d objectifs pour 2015, notamment: " Réduire de moitié la proportion de la population rurale vivant à plus de deux kilomètres d un mode de transport en toutes saisons afin d améliorer l accès aux intrants et aux marchés et la génération d emplois; " Réduire de 50% la différence entre les coûts moyens de transports en Afrique et en Asie; " Réduire de moitié le taux de décès par accident de la route ou lié à un autre moyen de transport; " Réduire de moitié le nombre de résidents urbains et ruraux qui, en raison de problèmes de mobilité, ne peuvent avoir accès à l emploi et aux services essentiels; " Promouvoir la viabilité environnementale dans tous les programmes de développement et dans tous les transports; " Éliminer progressivement la production et l utilisation d essence au plomb; " Supprimer tous les obstacles physiques et non physiques aux transports. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 14

Besoins de financement! Pour réaliser ses objectifs de réduction de la pauvreté et de développement durable, l Afrique doit selon certains experts investir environ 40 milliards de dollars par an pour la construction de nouvelles infrastructures et 40 autres milliards pour la maintenance et le fonctionnement des infrastructures existantes.! Ces dernières années, les gouvernements africains ont attribué de 6 à 8% de leur PIB au développement des infrastructures. Cela représente entre 16 et 20 milliards de dollars, soit une amélioration considérable par rapport aux 8 à 8,5 milliards de dollars affectés aux infrastructures pendant les années 90. Il ressort toutefois que les montants alloués par les gouvernements aux infrastructures sont en deçà des besoins.! Les besoins en investissements pour de nouvelles infrastructures de transports et leur maintenance en Afrique sont estimés à 14 milliards de dollars par an.! Les besoins de financement en 2007 pour l infrastructure de transport de 13 pays d Afrique subsaharienne ont été estimés à 6,4 milliards de dollars. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 15

Le réseau routier Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 16

Le prix du transport routier Le prix du transport routier est particulièrement élevé en Afrique Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 17

Couts du transport routier! Contrairement aux prix, les coûts de transport dans les principaux corridors inter-états ne sont pas exorbitants. Par exemple, ils ne sont pas excessivement plus élevés qu en Europe de l Ouest.! Les coûts variables sont plus élevés en Afrique pour trois raisons : le coût du carburant, l âge des parcs de véhicules, l état des routes.! Par contre les coûts fixes sont beaucoup plus bas en Afrique qu en Europe en raison du bas niveau des salaires et des dépenses d équipement beaucoup moins élevées.! Malgré les bas salaires, les coûts du transport sont comparables à ceux des pays développés,! Les «péages» ouest-africains sont le plus souvent de simples «taxations informelles» qui n alimentent aucun fond de construction ou d entretien routier. Ces pratiques suscitent en outre une multiplication des barrages et autres points de contrôle dont la fréquence peut aller jusqu à 1 tous les 14 km sur l axe Lagos Abidjan (69 contrôles au total). Ces «péages» routiers sont aussi chers qu en Europe. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 18

Qualité du service Durées de transit! Les sous-régions considérées se classent en moyenne derrière les autres régions du monde en termes de qualité du transport, l Afrique de l Ouest étant la sous-région la moins bien classée et l Afrique australe, la mieux classée du continent.! La comparaison avec d autres pays montre que les services de transport en Afrique sont à la fois plus chers (dans la majorité des cas) et de très mauvaise qualité.! La durée de transit dans les couloirs de transport africains est trop longue en raison de facteurs tels que : " Des règles et règlements complexes et parfois contradictoires, " Des prestataires de services peu efficaces, " Des barrages routiers et des procédures administratives et douanières lourdes. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 19

Perspectives régionales! En Afrique, du fait que le commerce est international avant d être sousrégional, les systèmes de logistique commerciale se concentrent non seulement sur le transport routier, mais aussi sur le transport maritime et portuaire.! L Asie du Sud et l Afrique subsaharienne ont des points communs en matière de commerce et de transport international : " le PIB par habitant est inférieur à 1 000 dollars " le commerce sous-régional représente moins de 10 % des importations et exportations " les infrastructures et services de transport sont de qualité médiocre.! Dans la plupart des pays de l Asie du Sud, leur inefficacité est due à l existence de politiques nationales qui interdisent l accès aux camions étrangers, les marchandises doivent être transbordées à la frontière, d un camion à un autre. Le coût du transport routier en Asie du Sud est le plus bas au monde. Toutefois, le coût élevé du transbordement à la frontière, ajouté aux autres problèmes de la chaîne logistique annule les avantages du faible coût du transport routier international. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 20

Corridors de transports et pays enclavés Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 21

Les grands corridors! Afrique de l Ouest! Afrique Centrale! Afrique de l Est! Afrique Australe Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 22

Prix et temps de transit Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 23

Impact des cartels sur les prix et la qualité du transport! La marge bénéficiaire des transporteurs est substantielle, ceci est possible grâce au système réglementaire en vigueur, l importance de cette marge est probablement le principal déterminant du niveau élevé des prix du transport sur certains corridors inter-états, en particulier en Afrique centrale.! Le secteur du transport routier en Afrique subsaharienne est miné par des contraintes réglementaires, obstacles à l entrée sur le marché, restrictions à l accès au marché, règlements techniques ou réglementation douanière se caractérisent par des accords de répartition du fret qui influent sur les performances du secteur.! Le système actuel favorise les parcs étendus constitués de véhicules en mauvais état et encourage la corruption le seul moyen d accroître les charges est de soudoyer les bureaux de fret.! Pour alléger les contraintes, les opérateurs appliquent généralement deux stratégies consistant à recourir aux camions usagés et à la surcharge. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 24

Contraintes règlementaires! Le principal problème en matière de réglementation concerne les règles de fonctionnement et les restrictions à l accès au marché, surtout par rapport aux accords de répartition du fret.! Le transport routier dans les pays sans littoral d Afrique centrale et de l Ouest est régi principalement par deux règlements interdépendants : Une convention bilatérale de transport en transit qui fixe des quotas pour les parcs de camions des pays côtiers et ceux des pays sans littoral Un système formel/informel de tour de rôle qui répartit le fret, obligeant l opérateur à s affilier à une association de transporteurs. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 25

Surcharge des camions! Une autre variable essentielle dans le calcul de la rentabilité des camions est la charge par camion. Pour maximiser les chargements et les recettes sur un nombre de voyage limité et des véhicules sous-exploités, les transporteurs surchargent leurs camions (le transporteur est payé par tonne et le coût marginal de la surcharge est faible).! La plupart des parties prenantes du transport routier ont intérêt à cela : " Le chauffeur en est le bénéficiaire direct puisqu il est payé en espèces pour le tonnage supplémentaire non déclaré, ce qui peut doubler ou tripler son salaire " Le chef de l entreprise ferme les yeux tant qu elle n a pas d effet sur le véhicule. " Le commissionnaire y gagne, sa commission se calcule sur la base du chargement. " Le chargeur en profite car la cargaison enregistrée à la frontière sera celle déclarée, ce qui représente une épargne énorme sur les droits de douane. " Les agents chargés de l application de la loi (y compris les douaniers) qui passent sous silence cette surcharge évidente, sont suffisamment récompensés.! Le seul perdant est l économie du pays, soit directement par le manque à gagner fiscal, soit indirectement par la dégradation rapide des routes.! L utilisation de ponts-bascules pour contrôler les chargements s est révélée inefficace. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 26

Rapport entre l état de la route et les coûts d exploitation! En Afrique subsaharienne, la plupart des camionneurs et autorités publiques accusent le mauvais état des routes d être responsable du niveau élevé des coûts variables des véhicules. Pourtant, des études détaillées indiquent que l état de la route n a qu un impact limité sur les coûts d exploitation le long des corridors considérés.! Les routes en mauvais état entraînent des coûts variables élevés (carburant, surcoûts d entretien et d exploitation, usure des pneus, réduction de la durée de vie des camions).! Dans deux sous-régions d Afrique subsaharienne où le trafic est faible et les camions vétustes, tant que les corridors inter- États sont revêtus et assez bien entretenus, l état de la route n apparaît pas comme une contrainte majeure à l efficacité du transport. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 27

Etat des routes et durée de déplacement! Les durées de déplacement sont bien plus courtes que par le passé, principalement parce que l état des routes africaines s est amélioré.! L accès aux grandes villes est devenu plus aisé et plus rapide. Il reste cependant quelques tronçons de routes qui nécessitent de lourds travaux de réhabilitation, ainsi que des liaisons manquantes à construire, notamment en Afrique centrale.! La durée d un voyage d une ville à l autre ne dépend pas véritablement de la vitesse moyenne d un camion, il dépend davantage de la durée des formalités administratives aux frontières ou aux terminaux.! Il semblerait que seules les sorties congestionnées des ports ou des grandes villes aient un impact significatif sur la vitesse moyenne des camions. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 28

Transports terrestres et mobilité en zones rurales! Selon la SSATP (Programme de Politique de Transport en Afrique Sub-saharienne), seulement 34 % de la population rurale vit à moins de 2 km d une route praticable en toute saison.! La construction de routes, si elle est nécessaire pour desservir les zones rurales, est loin d être suffisante pour répondre aux besoins de transport des populations.! Les investissements doivent concerner l ensemble du système de transport pour répondre aux enjeux de lutte contre la pauvreté, de l égalité entre les sexes, d amélioration des conditions de santé et d éducation. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 29

Le rôle des femmes dans le transport quotidien! La mobilité quotidienne en milieu rural répond avant tout aux besoins d une économie de subsistance.! De fait, les activités domestiques sont à l origine d une très grande proportion de déplacements des ménages (eau, bois de feu, activité agricole)! Ce sont les femmes qui, généralement, supportent l activité de transport. La population féminine prend à sa charge les deux tiers du temps consacré au transport! L effort réalisé équivaut à porter une charge de 20 kg sur une distance de 1,4 à 5,3 km sans compter les enfants portés sur le dos.! La charge totale que les femmes des villages africains portent sur une année est trois à cinq fois plus importante que celle portée par les hommes.! L effort consacré dépend du nombre de femmes dans le ménage. Ainsi dans les ménages polygames, les corvées sont réparties entre les femmes. De plus, les enfants sont souvent mis à contribution! Pour répondre aux objectifs d égalité des sexes et d autonomisation des femmes, il convient de faciliter leurs déplacements, de raccourcir les distances en développant de nouveaux services. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 30

Les moyens intermédiaires de transport Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 31

Les moyens intermédiaires de transport! La diffusion des moyens intermédiaires de transport (MIT) est de plus en plus encouragée par les acteurs internationaux. Ils permettent de gagner du temps, d économiser l énergie et d augmenter les capacités de transport à moindre coût.! Ils permettent de porter des charges trop lourdes pour être facilement transportées par des hommes mais pas assez pour être transportées par des modes de transport de grand tonnage.! Ils appartiennent à un système de transport où l infrastructure, les services de réparation et l acceptation des populations doivent se conjuguer pour garantir leur adoption.! La rentabilité de l usage des MIT qui sont avant tout dédiés aux travaux agricoles, est primordiale pour permettre leur adoption par les populations.! Les hommes ont souvent tendance à s approprier ces modes de transport. Ils sont réticents à mettre leur MIT à disposition des «travaux de femmes». Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 32

Croissance des besoins de déplacements motorisés! Les grands traits de la mobilité peuvent être résumés par un niveau très faible de mobilité motorisée en ASS et plutôt faible en Afrique du nord et en Afrique du sud, avec des exceptions remarquables pour les villes à deux roues, dont Ouagadougou est emblématique.! L autre face de la mobilité est l importance de la marche, qui constitue le mode de déplacement quasi-exclusif d une partie de la population urbaine. Elle représente en moyenne de 50 à 80 % des déplacements dans la majorité des villes.! L étalement urbain provoque une augmentation des besoins de mobilité et un allongement des distances de déplacement! Étant donné le faible niveau de ressources, l équipement des ménages en voitures est faible : les taux de motorisation sont les plus faibles en ASS, autour de 30 à 40 véhicules pour 1 000 habitants, alors qu ils approchent ou dépassent le seuil de 100 dans les villes du Maghreb! à côté de l automobile, la moto peut jouer un rôle important pour faciliter la mobilité, soit comme mode individuel Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 33

Les exclus de la mobilité! Les exclus de la mobilité motorisée sont contraints à une mobilité essentiellement pédestre.! Le marché de l emploi accessible à pied est trop restreint.! Si les taux de mobilité globale sont proches entre groupes sociaux, ils se différencient nettement par le recours massif à la marche à pied chez les plus pauvres, et par le faible usage de modes motorisés.! L inadéquation de l offre à la demande conjuguée aux coûts élevés des trajets exclut une partie de la population du transport public et l empêche d accéder aux services urbains (le poste déplacements représente 25% du budget des ménages à Douala et à Conakry). Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 34

Les problèmes principaux! La plupart des villes partagent certaines caractéristiques communes :! une population urbaine en croissance, mal servie par le système des transports ;! un déclin des normes du transport public ;! des chevauchements et des conflits entre les agences chargées de la planification et de la mise en œuvre des solutions en matière de transport ;! une forte croissance de l utilisation du transport par minibus ;! une dépendance croissante vis-à-vis du transport privé (voitures et motocyclettes) ;! une absence et dégradation des infrastructures de transport ; et! de mauvais aménagements pour le transport non motorisé (marche et bicyclette).! L engorgement des routes est un problème dans toutes les villes (mauvaise gestion du flux de la circulation, absence d aires de stationnement, médiocre application des règles).! Moins de la moitié des routes sont revêtues, ce qui réduit l accessibilité des autobus aux faubourgs éloignés et quartiers périphériques densément peuplés. Les routes revêtues représentent juste le tiers de la moyenne correspondant aux villes dans le monde en développement. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 35

Sûreté et sécurité des transports terrestres! Les accidents de la circulation font annuellement 1,2 million de morts dans le monde. Sur ce nombre, plus de 225 000, soit 19%, correspondent à des décès sur les routes africaines.! l Afrique compte le plus grand nombre d accidents de la circulation par habitant! La vétusté des parcs automobiles, la dégradation des infrastructures et le non respect du code de la route favorisent l insécurité routière : l Afrique compte 28 décès pour 1000 habitants dus à la route soit quatre fois plus qu en Europe.! Le coût socioéconomique de ces accidents est estimé à environ 2% du PNB.! De grands progrès peuvent être réalisés dans de nombreux pays concernant " La législation limitant la vitesse dans les villes " La législation sur la conduite en état d ivresse " La législations et normes sur les casques pour motocyclettes " La Législations sur le port de la ceinture de sécurité Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 36

Conclusion! Transport et mobilité posent des problèmes importants au niveau interrégional, rural et urbain.! L amélioration est nécessaire pour favoriser le développement mais aussi pour combattre l exclusion des plus pauvres Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 37

La photo qui a fait le tour du web Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 38

Diapos complémentaires Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 39

Démographie! L Afrique connaît la plus forte croissance démographique dans le monde Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 40

Urbanisation! Le rythme d urbanisation est similaire à celui de l Asie mais avec des perspectives de croissance démographiques beaucoup plus marquées Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 41

Commerce des produits agricoles! L'Afrique reste un acteur mineur dans le domaine des produits agricoles Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 42

Durées de transit Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 43

Âge et exploitation des camions La différence de prix (et de coûts) du transport qui existe entre l Afrique australe et l Afrique centrale et de l Ouest, est liée au degré d exploitation des camions et à la surabondance de l offre, attribuable à l existence de cartels. Les transporteurs d Afrique australe sont capables d utiliser leurs véhicules à des niveaux similaires à ceux d Europe (10 000 à 12 000 kilomètres par mois), Les opérateurs d Afrique centrale et de l Ouest sous-exploitent leurs véhicules (parfois à des niveaux aussi bas que 2 000 kilomètres par mois). Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 44

Taille idéale du parc de camion! Le nombre de véhicules dépasse de beaucoup le volume de marchandises! Si l on considère le système actuel de répartition du trafic qui affecte deux-tiers du fret international aux pays enclavés, la taille de leurs parcs est beaucoupplus grande que ce qu il faudrait pour atteindre des niveaux de productivité satisfaisants au regard des capitaux investis dans les camions: " la République centrafricaine possède (en théorie) un parc de 600 camions contre environ 200 000 tonnes d exportations et moins de 100 000 tonnes d importations. Un tiers de ces camions n est pas utilisé ou est hors-service, il reste environ 395 camions opérationnels. Alors que la demande ne requiert que 125 camions en bon état pour le transport du volume actuel de fret. " En Afrique de l Ouest, le parc nigérien est constitué d environ 4 500 camions au total. Le million de tonnes d importations et les deuxtiers du trafic attribués au parc nigérien conduit à une taille idéale du parc d environ 900 camions Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 45

Axes d amélioration! Le secteur du transport routier en Afrique centrale et de l Ouest est caractérisé par des cartels pratiquant des prix élevés et fournissant des services de mauvaise qualité! Le marché est commandé par l offre. Dans ces sous-régions, en dépit de l inefficacité des opérations, qui se traduit par un faible taux d exploitation des véhicules et des parcs vétustes, les camionneurs parviennent à pratiquer des prix élevés.! Il est possible d identifier des mesures susceptibles de faire baisser quelque peu les coûts du transport, la réduction du prix du carburant par exemple, mais en raison de l autorégulation du marché, la baisse des coûts du transport n entraîne pas la baisse des prix.! En Afrique de l Est, l environnement du camionnage est plus concurrentiel et le marché plus mature. Les principaux corridors d Afrique australe sont les plus avancés en termes d efficacité, de compétitivité et de qualité des services.! Le mauvais état de l infrastructure routière n est pas nécessairement un facteur déterminant des coûts de transport élevés. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 46

Transport des marchandises et mobilité en zones urbaines! Le transport motorisé des marchandises s est largement développé. Il souffre des mêmes maux que le transport des personnes, déficiences de la voierie, congestion du trafic.! En 2000, un Africain sur trois vivait en ville ; d ici 2030, ce taux passera à un sur deux.! Dans la plupart des villes, les régies ont eu des difficultés à satisfaire les demandes de service des nouveaux habitants urbains, les pauvres en particulier.! L absence de politiques d utilisation des terres et de développement économique ont débouché sur l extension tentaculaire des villes. La baisse de la densité associée à une extension anarchique a fait augmenter les distances et poussé à la hausse le prix du transport public.! Ces développements affectent les pauvres de manière disproportionnée, les excluant de l emploi et des services sociaux.! Pendant ce temps, l utilisation accrue des véhicules privés a entraîné l engorgement des routes. Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 47

Modes de transport en zones urbaines Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 48

Merci Jean Louis LACOMBE - Transports terrestres en Afrique Subsaharienne 49