CECOP. Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANÇAIS, L EPARGNE ET LA RETRAITE



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Transcription:

Centre d études et de connaissances sur l opinion publique LES FRANÇAIS, L EPARGNE ET LA RETRAITE L enquête annuelle /CSA pour le Cercle des épargnants Note d analyse des résultats Janvier 2012 S.A.S. au capital de 115.000 euros Siège social : 115, rue Notre Dame des Champs - 75006 Paris Bureaux et correspondance : 6, rue Joseph Bara 75006 Paris Tél : 01 40 46 05 85 - e-mail : cecop.sondages@wanadoo.fr RCS Paris B 415 278 092 00010

PRESENTATION A la demande du Cercle des épargnants, le Centre d études et de connaissances sur l opinion publique () a conçu et conduit une grande enquête sur les Français, l épargne et la retraite qui s inscrit dans une série d enquêtes annuelles. Les interviews, confiées à l institut CSA, ont été réalisées par téléphone les 9 et 10 janvier 2012. L enquête a été conduite auprès d un échantillon national représentatif de 1005 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération. 2

- 1 - Les Français face à l épargne : des temps plus difficiles 3

Le ralentissement économique pèse sur l épargne La part des Français qui envisagent d épargner est en baisse. Le différentiel entre épargne et retrait d épargne retrouve ses niveaux de la crise des subprimes après l amélioration de 2011. Toutefois, la part de ceux qui envisagent d épargner ne s est pas effondrée (29%, au lieu de 23% en 2010 et 35% en 2011). La conjoncture pèse lourdement sur l épargne des Français, mais elle ne l a pas tarie. Durant l année 2012, comptez-vous : 2009 2010 2011 2012 2011 2012 - Puiser dans votre épargne pour soutenir votre consommation 16% 14% 19% 18% - Epargner davantage par précaution 27% 23% 35% 29% -6pts - Ni l un, ni l autre 55% 62% 44% 52% Ecart Epargner/Puiser dans l épargne +11 +9 +16 +11 Deux logiques de recul pour l épargne actuelle s additionnent en cette période de crise : On relève une moindre capacité à épargner parmi les catégories moyennes et les bas revenus. Et fait nouveau et aggravant, même les plus hauts revenus sont moins nombreux à épargner. Epargner davantage par précaution 2011 2012 2011 2012 ENSEMBLE 35% 29% -6 REVENUS MENSUELS - 1000 ou moins 27% 26% -1 - De 1 001 à 1 500 34% 28% -6 - De 1 501 à 2 000 35% 27% -8 - De 2 001 à 3 000 38% 29% -9 - De 3 001 à 4 500 35% 35% = - Plus de 4 500 40% 32% -8 L utilisation de l épargne de précaution pour soutenir sa consommation s accroît parmi les mieux dotés. Un quart de ceux qui disposent de plus de 15000 d épargne ont l intention de puiser dedans en 2012. Puiser dans votre épargne 2011 2012 2011 2012 ENSEMBLE 19% 18-1 NIVEAU DE PATRIMOINE - Pas de patrimoine financier 16% 8% -8 - Moins de 7500 18% 20% +2 - De 7500 à moins de 15 000 25% 17% -8 - De 15 000 à moins de 50 000 21% 24% +3-50 000 et plus 26% 25% -1 4

Avec la crise, les Français sont à la recherche de sécurité pour leur épargne Après le Livret A, l assurance-vie est le produit le plus souscrit par les Français. En effet, selon les dires des interviewés qui rejoignent les statistiques économiques, 28% des interviewés déclarent disposer d une assurance-vie en euros, contre 31% l an passé. 5% envisagent d en souscrire une contre 7% l an passé. Un recul global de 5 points. Concernant les assurances-vie en actions, on note un recul des contrats possédés (de 26% il y a deux ans à 23% aujourd hui) et une stabilité à faible niveau quant à l intention d en souscrire (4%). Soit un recul global de 3 points. Tous les produits d épargne à long terme sont touchés par le recul (actions, obligations, PEA ). Dispose déjà ou envisage de souscrire aux produits suivants : 2010 2011 2012 2011 2012 Comptes sur livrets (livret A, Codevi, Livret bleu) 78% 75% 74% Plan d épargne logement (PEL), Compte épargne logement (CEL) 45% 44% 42% Contrats d assurance vie totalement investis en fonds euros Nd 38% 33% -5 Contrats d assurance vie majoritairement ou en partie investis en actions Nd 30% 27% -3 Epargne Collective Entreprise (PEE, Perco, PERE, Article 83 ) (pour les actifs) 24% 21% 22% Comptes bancaires rémunérés / Sicav monétaires 24% 24% 21% Contrat Madelin (pour les travailleurs indépendants) 10% 23% 20% PEA, actions, obligations 19% 19% 15% -4 Préfon (pour les fonctionnaires) 16% 11% 10% PERP 7% 9% 10% 5

Moins d actions mais la confiance en l assurance-vie demeure Il n a pas de défiance vis-à-vis de l assurance-vie ; les Français semblent avant tout remettre en cause les placements en Bourse. Les fonds euros sont considérés par les Français comme le troisième meilleur placement après l immobilier et les livrets d épargne (A, Bleu, Codevi). Ce classement n a pas baissé par rapport à l an dernier. Le score obtenu par ce type de placement non plus (19% contre 20% en 2010). En revanche, la part de ceux qui considèrent que les assurances-vie en actions font partie des meilleurs placements est en recul de quatre points (8% contre 12% l an passé). Une baisse comparable à celle des actions elles-mêmes (citées par 4% contre 7% en 2010). C est donc le risque qui est remis en cause, de même que ce qui touche au système financier global incarné par les bourses. L assurance-vie conserve son image de placement sécurisé. Même la crise de l euro ne remet pas en cause l attachement aux contrats d assurance-vie investis. Aujourd hui, d après vous, quels sont les meilleurs placements pour son épargne? Deux réponses 2011 2012 2011 2012 - L immobilier 40% 47% +7 - Le Livret A et les comptes sur livret (Codevi, Livret Bleu) 34% 46% +12 - Les contrats d assurance-vie totalement investis en fonds euros 20% 19% -1 - Les plans ou comptes épargne logement (PEL, CEL) 21% 19% - Les contrats d assurance-vie majoritairement ou en partie investis en actions 12% 8% -4 - Les comptes rémunérés 7% 7% - Les actions 7% 4% -3 - Les obligations 2% 3% 6

Les Français favorables à une politique fiscale en faveur de l épargne longue Les Français souhaitent majoritairement le maintien du régime fiscal applicable à l assurance-vie. Parmi les incitations fiscales à éventuellement remettre en cause, ils ne mettent véritablement en avant que les investissements dans les DOM. Viennent ensuite, à plus bas niveau, le PEA et les investissements dans l immobilier. Au surplus, Ils considèrent que l Etat doit plutôt encourager les placements d épargne long terme (41 %) contre 26 % qui sont souhaitent que soit privilégiée l épargne à court terme. On n observe pas de réelle remise en cause dans l opinion des incitations fiscales aux assurances-vie Si on devait supprimer des incitations fiscales accordées à Janvier certains produits, quels sont celles qu il faudrait, selon vous, 2012 supprimer? - Les investissements dans les départements d outre-mer 27% - Le PEA (plan d épargne en actions) 16% - Les investissements dans l immobilier 16% - L assurance-vie 10% - Le PERP 8% - Le PERCO (épargne-entreprise pour les salariés) 7% - Le livret A 7% - Le PEL (plan d épargne logement) 5% - L épargne salariale 5% - Aucun 34% Et même, on note une attente de protection de l épargne de long terme, plus forte parmi les possesseurs d assurance-vie Estimez-vous que dans la l'épargne de l'épargne de ni l'un, ni période actuelle, l Etat doit court terme long terme l'autre plutôt encourager : ENSEMBLE 26% 41% 29% Produits d épargne possédés Assurance-vie totalement investis en fonds euros 21% 52% 23% Assurance-vie majoritairement ou en partie investis en actions 20% 55% 21% 7

Malgré la crise, pas de volonté forte d effectuer des rachats pour les détenteurs de contrats d assurance-vie L immense majorité des possesseurs d assurance-vie n envisage pas d effectuer de rachats importants dans les prochains mois (85%). Parmi les motifs de retrait, la conjoncture pèse (dépenses courantes ou dépenses importantes), ainsi que le transfert vers l immobilier. mais, aspect rassurant pour les contrats d assurance-vie, une très faible part des rachats est réalisée pour déplacer l épargne vers d autres produits (2%) ou pour véritablement se retirer des placements financiers (1%). C est là un autre indicateur de la confiance conservée dans les assurances-vie. Envisagez-vous d effectuer dans les prochains mois un retrait important sur votre assurance-vie et si oui pour quelles raisons? Janvier 2012 A ceux qui ont une assurance-vie - Pour l achat d un bien immobilier 5% - Pour une dépense importante 5% - Pour faire face aux dépenses courantes 5% - Pour placer mon agent sur un autre produit d épargne 2% - Pour sortir mon argent des placements financiers 1% - Je n envisage pas d effectuer un retrait important 85% AGE Il y a clairement une logique d âge qui laisse percevoir deux types d utilisation de l assurance-vie : - Une qui est celle des retraités qui puisent dans leur épargne pour faire face à un appauvrissement relatif (faire face à des dépenses courantes). - Il faut également souligner que les 50-64 ans effectuent des rachats pour faire face à des dépenses importantes. Pour l'achat d'un bien immobilier Pour une dépense importante Pour faire face aux dépenses courantes Pour placer mon argent sur un autre produit d'épargne Pour sortir mon argent des placements financiers Je n'envisage pas d'effectuer un retrait important - 18 à 24 ans 4% 4% 0% 0% 0% 92% - 25 à 34 ans 5% 1% 2% 1% 0% 91% - 35 à 49 ans 5% 3% 5% 3% 1% 87% - 50 à 64 ans 7% 9% 4% 2% 2% 84% - 65 ans et plus 5% 8% 8% 0% 0% 81% 8

- 2 - Les Français face à l avenir du système de retraites : un réalisme inattendu 9

La retraite première des préoccupations sociales Malgré l adoption de la réforme de 2010, la retraite reste la première des préoccupations sociales quant à son financement. Le niveau de citation cependant a baissé (33%, soit tout de même cinq points de moins qu il y a un an), au profit d une hausse de la préoccupation pour le financement de l assurance maladie. Il n en demeure pas moins que la retraite reste bien le sujet premier. Sur quel sujet, selon vous, faut-il en priorité assurer son financement pour les prochaines années? 2011 2012 Réponse «En premier» - Les retraites 38% 33% - L assurance maladie 17% 23% - L aide au logement 14% 13% - Le RSA et l aide sociale 8% 8% - Les complémentaires santé 6% 7% - Les allocations chômage 5% 7% - La dépendance 9% 7% L inquiétude relative au financement des retraites est particulièrement accentuée parmi les catégories populaires Préoccupation sur son financement Citent les retraites Ensemble 33% PROFESSION - Cadre sup, profession intellectuelle 29% - Profession intermédiaire 30% - Employé 38% - Ouvrier 39% - Retraité 33% et parmi les salariés du privé Préoccupation sur son financement Citent les retraites Ensemble 33% SECTEUR D'ACTIVITE Salarié secteur privé 36% Salarié secteur public 22% Salarié fonction publique 34% L avenir du financement des retraites n apparaît toujours pas assuré. Ce qui a pour conséquence de renforcer les inquiétudes personnelles, de diminuer les illusions et d accroître le potentiel d acceptation de nouvelles réformes à venir dans un contexte d incertitude. 10

Dans l esprit du public, la réforme de la retraite semble actée Le signe d une intégration de la réforme de la retraite par l opinion est liée au fait que le public ne se fait guère d illusions sur le retour de la retraite à 60 ans. Lucidement, les Français ne s attendent pas à un retour en arrière, y compris en cas de victoire de la gauche au printemps prochain. La majorité absolue des Français pense que la gauche ne rétablira l âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Ceci confirme que la pédagogie de la réforme a fait en partie ses effets. L opinion y était opposée, mais considérait celle-ci comme plutôt nécessaire et inéluctable. Une fois l épreuve franchie, le retour en arrière paraît inenvisageable. Croyez-vous que si la gauche arrive au pouvoir cette année, elle rétablira l âge légal du départ à la retraite à 60 ans? Janvier 2012 - Elle le rétablira pour tous 11% - Elle le rétablira uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans 29% - Elle ne le rétablira pas du tout 55% Cette pédagogie et cette acceptation de la réforme se retrouvent en grande partie à gauche où le rejet de la réforme était le plus fort. Une majorité relative des sympathisants de gauche (44%) pensent que la gauche au pouvoir ne reviendra pas à la retraite à 60 ans. 38% accordent du crédit à la promesse de François Hollande de rétablir la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé à travailler tôt. Des autres côtés de l échiquier politique, on estime que la réforme est irréversible. PREFERENCE PARTISANE Elle le rétablira pour tous Elle le rétablira uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans Elle ne le rétablira pas du tout Ensemble 11% 29% 55% - Gauche 15% 38% 44% - Centre 8% 30% 61% - Droite modérée 8% 22% 67% - Sans préférence partisane 11% 12% 62% En outre, les futurs retraités eux-mêmes ne nourrissent aucune illusion sur le retour de la retraite à 60 ans. Ils ont intégré ces évolutions dans leurs esprits et devraient donc les intégrer dans leurs comportements d épargne. SITUATION FACE A LA RETRAITE Elle le rétablira pour tous Elle le rétablira uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans Elle ne le rétablira pas du tout Ensemble 11% 29% 55% - Est à la retraite 13% 38% 44% - Actif non retraité 10% 27% 59% - Inactif non retraité 8% 25% 60% 11

sa poursuite à terme est désormais anticipée par l opinion L état d esprit du public a considérablement évolué sur l évolution de l âge légal du départ à la retraite. En plein débat sur le report de l âge légal de 60 à 62 ans, il paraissait l an dernier déplacé d évoquer un report à terme de l âge légal à 65 ans. Une très nette majorité (61%) ne le jugeait pas nécessaire. Aujourd hui, avec la crise et une forme de résignation, les Français anticipent qu à terme le report de l âge légal à 65 ans sera un passage obligé, désagréable mais nécessaire. Cette nécessité est intégrée par la majorité absolue des Français (à 58%, soit vingt-huit points de plus que l an dernier). D ici une dizaine d années, pensez-vous qu il sera nécessaire ou pas nécessaire de reporter à nouveau l âge 2011 2012 2011 2012 légal de la retraite de 62 à 65 ans? - Nécessaire 30% 58% +28 - Pas nécessaire 61% 39% Bien que les futurs retraités soient encore moins convaincus que les retraités de cette inéluctabilité, c est auprès d eux que l idée s installe le plus vite. L idée que l âge légal devra un jour être reporté à 65 ans progresse de 27 points parmi les actifs non retraités. Juge nécessaire le report de l âge légal à 65 ans 2011 2012 2011 2012 Ensemble 30% 58% +28 SITUATION FACE A LA RETRAITE - Est à la retraite 43% 67% +24 - Actif non retraité 26% 53% +27 - Inactif non retraité 27% 59% +32 Avec toutefois un bémol lié à un souhait de modulation particulièrement marqué parmi les futurs retraités. En termes de préférences pour le financement de l avenir des retraites, les Français se partagent entre le recul progressif de l âge de la retraite à 65 ans et l idée d une modulation des pensions en fonction de l espérance de vie. Pour assurer l avenir des retraites, quelles seraient selon vous, les solutions les mieux adaptées? Deux réponses Janvier 2012 - Moduler le niveau des pensions selon l espérance de vie des catégories socioprofessionnelles 53% - Reculer progressivement l âge légal de la retraite jusqu à 65 ans 51% - Augmenter les cotisations sociales 32% - Augmenter la CSG 25% Le souhait de modulation selon l espérance de vie est particulièrement marqué parmi : Les actifs (58%) et les 35-49 ans (58% également) Les professions intermédiaires (56%) Les employés (60%) et les ouvriers (60%) 12 Le recul de l âge de la retraite à 65 ans est perçu comme un horizon, mais ne correspond pas à un souhait. L idée d une modulation des pensions en fonction de l espérance de vie constitue un échappatoire volontiers saisi.

Mais pour les Français, l avenir souhaitable du système de retraites reste illisible Les Français ne parviennent pas à dégager une priorité pour une réforme de fond du système des retraites. Si le souhait de maintien du système l emporte plutôt, c est d assez peu. Par ailleurs, il n y a ni désir ni rejet autour de l évolution possible vers un régime unique par points. Et l idée d un régime mixte associant répartition et capitalisation n arrive qu en dernière position. A l avenir, quel système de retraite préfèreriez-vous? Janvier 2012 - Le maintien du système actuel en ajustant si nécessaire l âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation 37% - Un régime unique par points concernant tous les Français (salariés, travailleurs indépendants, fonctionnaires) 30% - Un régime mixte associant la répartition et la capitalisation 27% Peu de clivages politiques apparaissent sur cet aspect. Signe supplémentaire de la confusion qui règne dans les esprits, on n observe quasiment aucune divergence politique à l égard de ces trois options. Cette absence d aspérité politique suggère à la fois une incertitude dans l opinion, un manque de maturité devant les évolutions envisageables et peut-être également un fond d incompréhension. Un régime unique par points Le maintien du système actuel Un régime mixte Ensemble 30% 37% 27% PREFERENCE PARTISANE - Gauche 31% 40% 25% - Centre 33% 35% 30% - Droite modérée 28% 36% 32% - Sans préférence partisane 27% 33% 19% Sur le plan social, l attachement au système actuel relève à la fois d une défense des acquis et d une peur de changement pour ceux qui sont à l approche de leur retraite. Un régime unique par points Le maintien du système actuel Un régime mixte 35 à 49 ans (34%) Commerçants, artisans chefs d entreprises (39%) Ouvriers (37%) Revenus entre 1500 et 2000 (36%) Pas de patrimoine financier (33%) 50-64 ans (41%) Cadres (44%) et professions intermédiaires (41%) Salariés du secteur public (49%) et de la fonction publique (52%) Revenus mensuels entre 2000 et 4500 (42%) Patrimoine entre 7500 et 15000 (44%) Commerçants, chefs d entreprises (40%) 13

- 3 - Les Français toujours inquiets face à leur propre retraite 14

Une inquiétude toujours forte des Français sur l avenir de leur propre retraite La réforme n a pas changé sur le fond le rapport des Français à leur propre retraite, marqué par une profonde inquiétude, quasi-structurelle. La part des Français «inquiets» pour leur retraite reste quasi stable depuis 2006 et se situe toujours autour de 60%. Vous personnellement, quand vous pensez à votre retraite, êtes-vous : 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 Confiant 18% 19% 26% 19% 20% 25% 19% Ni confiant, ni inquiet 21% 16% 11% 21% 17% 17% 21% Inquiet 61% 64% 61% 59% 61% 57% 60 % Des anticipations très négatives sur le montant des retraites. L inquiétude se maintient car environ les deux tiers du public s attendent à ce que le montant des pensions versées diminue dans les prochaines années pour les personnes arrivant à la retraite. Pensez-vous que dans les prochaines années, les pensions versées aux personnes arrivant à la retraite : Janvier 2012 Diminueront 63% Resteront stables 23% Augmenteront 13% Ce pessimisme sur le montant des retraites concerne d abord les prochains retraités : les 50-64 ans et même les 35-49 ans sont les plus persuadés que les pensions vont diminuer. Il s agit de leur avenir le plus proche. Les catégories les plus inquiètes sur la baisse des pensions sont les catégories les plus aisées les cadres et le professions intermédiaires- et par ailleurs les salariés du secteur public jusque là bien protégés sur le passage à la retraite. Diminueront ENSEMBLE 63% AGE - 18 à 24 ans 62% - 25 à 34 ans 61% - 35 à 49 ans 66% - 50 à 64 ans 67% - 65 ans et plus 52% Diminueront ENSEMBLE 63% PROFESSION - Cadre sup, prof intellectuelle 78% - Profession int. 76% - Employé 64% - Ouvrier 56% Diminueront ENSEMBLE 63% SECTEUR D'ACTIVITE Salarié secteur privé 62% Salarié secteur public 71% Salarié fonction publique 78% Autant de cibles potentielles pour l épargne-retraite 15

Sans remettre en cause le besoin d épargner en vue de la retraite, la crise en réduit les capacités Si les futurs retraités sont les plus inquiets sur l avenir de leurs revenus à la retraite, cela relève de l évolution structurelle du système des retraites et des effets passés de la réforme, mais également d un phénomène conjoncturel : ils sont ceux qui ont le plus réduit leur épargne depuis l an dernier, contraints par la crise. Ce sentiment de double contrainte accroît leur désarroi. Durant l année 2012, comptez-vous : Réponse «épargner davantage par précaution» 2011 2012 2011 2012 ENSEMBLE 35% 29% -6 AGE - 18 à 24 ans 48% 49% - 25 à 34 ans 45% 39% - 35 à 49 ans 41% 29% -12-50 à 64 ans 29% 22% -7-65 ans et plus 17% 18% Pourtant, inquiétude oblige, l épargne spécifique à la retraite semble se maintenir. En intention tout au moins, en fréquence de versement. 53% des Français déclarent épargner ou avoir épargné pour préparer leur retraite. Un niveau stable par rapport aux deux années précédentes malgré l ampleur de la crise. Personnellement, épargnez-vous (ou avez-vous épargné) en vue de financer 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 votre retraite? Oui 51% 49% 54% 59% 53% 54% 53% - Oui, très régulièrement 22% 21% 21% 21% 19% 16% 17% - Oui, par versements annuels 7% 6% 7% 7% 7% 6% 5% - Oui, quand c est (c était) possible 22% 22% 26% 31% 27% 32% 31% Non 49% 50% 45% 40% 46% 45% 46% Néanmoins, la crise restreint les moyens pour épargner en vue de la retraite. Les futurs retraités, les premiers concernés, limités dans leur capacité d épargne, sont aussi ceux qui ont réduit leur épargne-retraite. Epargne pour sa retraite 2011 2012 2011 2012 ENSEMBLE 54% 53% -1 AGE - 18 à 24 ans 46% 45% - 25 à 34 ans 46% 59% - 35 à 49 ans 60% 56% -4-50 à 64 ans 55% 52% -3-65 ans et plus 53% 52% 16

Le réflexe «épargne» reste fondamental pour préparer sa retraite Quand il est possible, le réflexe de l épargne de précaution est une forme de réponse individuelle à la crainte collective face à la difficulté à assurer le financement de l ensemble du système des retraites. L épargne répond à un besoin de réassurance individuelle. Sur quels sujets, selon vous, faut-il en priorité assurer son financement pour les prochaines années? Deux réponses Ensemble Parmi ceux qui envisagent en 2012 de : Puiser dans leur Epargner par épargne précaution Les retraites 54% 51% 57% L'assurance maladie 45% 45% 45% L'aide au logement 24% 24% 28% Les complémentaires santé 21% 27% 21% Les allocations chômage 18% 16% 17% Le RSA et l'aide sociale 18% 12% 18% La dépendance 13% 17% 14% Mais ce comportement va plus loin encore. L épargne correspond à une anticipation des évolutions du système des retraites. Par anticipation négative : ceux qui épargnent par précaution sont plus nombreux à croire la réforme irréversible. Croyez-vous que si la gauche arrive au pouvoir cette année, elle rétablira l âge légal du départ à la retraite à 60 ans? Ensemble Parmi ceux qui envisagent en 2012 de : Epargner par précaution Puiser dans leur épargne Elle le rétablira pour tous 11% 10% 11% Elle le rétablira uniquement pour ceux qui ont commencé à travailler avant 18 ans 29% 35% 27% Elle ne le rétablira pas du tout 55% 52% 59% Voire écarter des évolutions plus redoutées encore. Par anticipation positive. Ceux qui épargnent espèrent qu il sera moins nécessaire de reporter l âge légal de la retraite. D ici une dizaine d années, pensez-vous qu il sera nécessaire ou pas nécessaire de reporter à nouveau l âge légal de la retraite de 62 à 65 ans? Ensemble Parmi ceux qui envisagent en 2012 de : Puiser dans leur Epargner par épargne précaution Nécessaire 58% 69% 57% Pas nécessaire 39% 29% 41% Tout se passe comme si les Français pensaient que l addition des vertus individuelles par l épargne pouvait en partie répondre aux incertitudes collectives sur l avenir du système. 17

Pour préparer sa retraite, l assurance-vie reste un produit de référence L assurance-vie reste perçue comme le placement retraite idéal. Parmi ceux qui disposent ou envisagent de souscrire à une assurance-vie, le versement pour la retraite est de loin la première des motivations (51%) devant l épargne de précaution (40%). L assurance-vie conserve donc sa crédibilité. Pour quelles raisons versez-vous (ou verseriez-vous) de l argent sur une assurance-vie? Question posée à ceux qui ont une assurance-vie ou envisageraient d y souscrire Janvier 2012 ( 75 % d échantillon) - Pour préparer la retraite ou le grand âge 51% - Pour avoir de l argent disponible pour aider ma famille 40% - Pour préparer votre succession 26% - Pour faire face à des dépenses imprévues (travaux dans le logement par exemple) 25% - Pour procéder à l achat d un bien immobilier 8% - Pour procéder à des achats importants (voiture par exemple) 6% Deux autres indications claires confirment l importance de l assurance-vie dans l épargne retraite : C est parmi les futurs retraités que le versement sur les contrats d assurance-vie est le plus motivé par la préparation de la retraite. Motifs de versement sur l assurance vie Pour préparer la retraite ou le grand âge Pour avoir de l'argent disponible pour aider sa famille ENSEMBLE 51% 40% AGE - 18 à 24 ans 37% 39% - 25 à 34 ans 55% 35% - 35 à 49 ans 61% 36% - 50 à 64 ans 54% 43% - 65 ans et plus 38% 45% Toutes considérations mises à part, l assurance-vie est considérée comme un des meilleurs placements par ceux qui épargnent pour leur retraite. L écart de choix sur ce placement est le plus élevé entre eux et ceux qui n épargnent pas pour la retraite. Signe évident de la force de l assurance-vie. Placements D EPARGNE jugé les meilleurs Deux réponses Ensemble Parmi ceux qui Epargnent pour leur retraite N épargnent pas Ecart L'immobilier 47% 51% 43% +8 Le Livret A et les comptes sur livret 46% 44% 49% -5 Les contrats d'assurance-vie totalement investis en fonds 19% 24% 14% +10 euros Les plans ou comptes épargne logement 19% 19% 18% Les contrats d'assurance-vie majoritairement ou en partie 8% 8% 7% investis en actions Les comptes rémunérés 7% 7% 7% Les actions 4% 4% 4% Les obligations 3% 3% 3% 18

CONCLUSIONS De notre baromètre annuel sur l épargne et la retraite trois grands enseignements se dégagent : - Le premier est que face aux incertitudes qui pèsent sur l avenir du financement et d organisation du système des retraites en France, le recours à l épargne correspond à une solution individuelle qui reste un comportement prudentiel. Mais la crise restreint les possibilités des Français et les plus modestes disposent de marges de manœuvres réduites. - Le second est que, malgré les statistiques économiques récentes défavorables, le produit «assurance-vie» n est pas frappé de défiance structurelle. C est d abord la conjoncture qui limite l épargne qui touche les assurances-vie. Ensuite la peur des placements boursiers. Mais signe de l intérêt des placements d assurances-vie, celles-ci continuent de correspondre à un produit destiné à la préparation individuelle de la retraite. Un produit choisi et un produit de confiance. Le public attend dans ces conditions que l Etat ne remette pas en cause les incitations fiscales à l assurance-vie et aide l épargne de long terme dans lequel elles s inscrivent. - Le troisième concerne les certitudes et les doutes des Français face à l avenir du système. Les certitudes concernent l allongement de la durée du travail. Même en cas d accession de la gauche au pouvoir, le public ne s attend pas à un retour à l âge légal de départ à la retraite à 60 ans. Plus encore, il anticipe un report à terme de l âge légal jusqu à 65 ans. Aussi douloureux ait-il été, le débat sur la réforme des retraite, s il n a pas rassuré sur l avenir, a permis de faire cette pédagogie là. L autre quasi-certitude concerne la baisse future du montant des pensions à laquelle les Français sont tentés de répondre par l épargne tout en sentant bien que cela est insuffisant. Les doutes sont en réalité des flous. Le public ne sait vraiment pas quelles sont les évolutions souhaitables pour l avenir du système. Cette situation inconfortable ouvre les portes à toutes les options : de la retraite par points au mixte capitalisation-répartition, du recul de l âge légal à la modulation des pensions en fonction des espérances de vie. Les Français cherchent une solution pragmatique et non pas idéologique- au problème, à leurs yeux capital, financement du système des retraites. 19