Module 3 L activité économique et ses acteurs

Documents pareils
Chapitre 3. La répartition

Note méthodologique. Les principales différences avec les TES sont mentionnées dans l encadré 1.

DEVOIR N 1 économie générale

Observation et Conjoncture Économique. Économie Nationale approche par les revenus

L équilibre Ressources Emplois de biens et services schématisé par une balance

INTRODUCTION A LA MACROECONOMIE Séance de travaux dirigés n 4 Construction des comptes de secteur

b ) La Banque Centrale Bilan de BC banques commerciales)

ELEMENTS DE COMPTABILITE NATIONALE

Partie 2 : Qui crée la monnaie?

Ainsi, les utilisateurs auront à leur disposition une série cohérente et complète portant sur la période 1974 à 2013.

ECONOMIE GENERALE. La représentation de l économie : la comptabilité nationale

LES COOPÉRATIVES ET MUTUELLES DANS LES COMPTES NATIONAUX

La séquence des comptes

Chapitre X : Monnaie et financement de l'économie

1er thème: comment les revenus et les prix influencent-ils les choix des consommateurs?

ACTIONS ET OBLIGATIONS Les placements financiers en quelques mots

Chapitre 1 : La consommation et l épargne

Quels sont les grands déséquilibres macroéconomiques? Durée : maximum 4h30

PROGRAMME INTERNATIONAL POUR LE SUIVI DES ACQUIS DES ÉLÈVES QUESTIONS ET RÉPONSES DE L ÉVALUATION PISA 2012 DE LA CULTURE FINANCIÈRE

Qu est-ce que la Bourse?

NOM PRÉNOM DATE EXTENSION D UNE GAMME DE PRODUIT

Economie Générale Initiation Ecole des Ponts - ParisTech

Université d Oran / Faculté des Sciences Commerciales Spécialité : 4 eme. Fiche N 2 : Banque et Monnaie

Les opérations et autres flux

Stratégie d assurance retraite

À quoi sert une banque?

Qu est ce que l Economie Sociale?

SPP, ou plan d achat d actions

INDICATIONS COMPLÉMENTAIRES

POURQUOI LES ETATS ET LES ENTREPRISES ONT NORMALEMENT UNE TRESORERIE NETTE NEGATIVE OU POURQUOI LES ETATS SONT NORMALEMENT EN «DEFICIT»

ENSAE, 1A Maths. Roland Rathelot Septembre 2010

Une information plus détaillée sur ce document est disponible sur demande écrite.

LA GESTION DU RISQUE DE CHANGE. Finance internationale, 9 ème édition Y. Simon et D. Lautier

EPARGNE, INVESTISSEMENT, SYSTEME FINANCIER

Aspects fiscaux des placements en société

THÈME 1. Ménages et consommation

FINANCEMENT D ENTREPRISES ET FUSIONS ET ACQUISITIONS

Et si l économie sociale créait une mutuelle d épargne solidaire?

Simulation d une économie monétaire (programmation impérative, sujet 3)

Comment prendre soin de son argent? Séminaire de préparation à la retraite ONU 27 mars 2015 Marie-Pierre Fleury Patrick Humair

La monnaie, les banques et les taux d intérêt

RÉGIME DE RÉINVESTISSEMENT DE DIVIDENDES ET D ACHAT D ACTIONS NOTICE D OFFRE

OPTIMISATION FISCALE Michel Lavoie, M.Fisc., Pl.Fin., CPA, CA.

Qu est-ce qu une banque?

Thème 2 : la monnaie et les banques : le carburant de notre économie

La saisie des rubriques sera effectuée dans l application FARANDOLE avec les autres éléments du PAP. Autorisations d engagement

INTERROGATION ECRITE N 3 PFEG INTERROGATION ECRITE N 3 PFEG

CHAPITRE VI - LES SOLDES COMPTABLES ET LES INDICATEURS DE REVENU

Pas d installations ou d équipement particuliers.

2 - Le financement de l'économie

Rachat périodique d actions Libérez la valeur de votre entreprise MC

Initiation à la Comptabilité

Royaume du Maroc المرجع :

Chapitre 6. Le calcul du PIB, de l inflation et de la croissance économique. Objectifs d apprentissage. Objectifs d apprentissage (suite)

CHAPITRE 2 : L'INVESTISSEMENT ET SES DETERMINANTS

relatif aux opérations d assurance réalisées dans le cadre d un «patrimoine d affectation»

PARTIE 2 : LES POLITIQUES ÉCONOMIQUES CONJONCTURELLES

Pierre Marchand Consultant

Chiffres-clés relatifs à la place financière suisse Mis à jour en décembre 2008

Norme comptable internationale 33 Résultat par action

Comptabilité Générale - Résumé blocus Chapitres 1,2,3 : Bilan, Compte de résultats,

S informer sur. Les obligations

PRIORITÉS POUR LE BUDGET FÉDÉRAL DE 2012

Les valeurs mobilières. Les actions 3. Les droits et autres titres de capital 5. Les obligations 6. Les SICAV et FCP 8

ÉCONOMIE GÉNÉRALE FIIFO1

Planification de la relève Troisième partie : La vente de l entreprise à un tiers

Document d information n o 1 sur les pensions

Contributions françaises à la problématique internationale de la protection sociale des travailleurs informels et de leurs familles.

RÉSUMÉ DES MESURES FISCALES DU BUDGET DU QUÉBEC DU 26 MARS 2015

Epargne et investissement

RAPPELS DU COURS PRÉCÉDENT

Un essai de mesure de la ponction actionnariale note hussonet n 63, 7 novembre 2013

3. Agrégats, ratios et équilibres macroéconomiques

actionnariat salarié

TD n 1 : la Balance des Paiements

Tendances sur le plan de l'épargne et du prêt net dans les comptes nationaux

Nature et risques des instruments financiers

COMMISSION D ORGANISATION ET DE SURVEILLANCE DES OPÉRATIONS DE BOURSE

Les politiques de réduction du coût salarial en Belgique

UNIVERSITE DE SFAX Ecole Supérieure de Commerce

RAPPORT TECHNIQUE CCE

Quel rôle pour la Banque de France depuis l avènement de l euro?

Comment influer sur la vie d une entreprise?

B Qui sont les propriétaires et les gestionnaires des entreprises?

Associations : La fiscalité de leurs revenus mobiliers MAI 2015

Livret du joueur KEY FLASH. Montage et commercialisation de clés USB originales. Sommaire

ENTREPRISE DE NETTOYAGE

LA FISCALITE DE VOTRE HABITATION.

1. La fonction de règlement ne peut être assurée au niveau international que dans des conditions bien différentes. D une part, les agents concernés

4,50 % Obligation Crédit Mutuel Arkéa Mars par an (1) pendant 8 ans. Un placement rémunérateur sur plusieurs années

LES PARTICULARITÉS DE LA COOPÉRATIVE DE SOLIDARITÉ

GERER SON BUDGET 1- LE BUDGET

Semaine de la finance pour les enfants et les jeunes Journées portes ouvertes du 10 au 14 mars 2014

La retraite. n est pas un privilège! Avant-propos. Qu est-ce que le RREGOP? En savoir plus sur le RREGOP pour mettre fin aux malentendus

La balance des paiements et la position

Document d information n o 4 sur les pensions

Comprendre les produits structurés

Transcription:

Module 3 L activité économique et ses acteurs 1

L OBJET DE LA SCIENCE ECONOMIQUE (lien entre le 1er et le 3ème module) 2

R A P P E L 3

4

LE POSITIONNEMENT DE LA SCIENCE ECONOMIQUE 5

6

LES ACTEURS ET LEURS INTERACTIONS 7

8

9

LES MENAGES 10

Application : DOCUMENT 1 : Extraits relatifs aux «MENAGES», pages 157 et 214 DOCUMENT 2 : http://statbel.fgov.be/figures/d24_fr.asp Après avoir pris connaissance de la FM 6 : Calculez, en valeurs absolues, l évolution du nombre de couples mariés sans enfants, entre 2004 et 2007. Calculez cette même évolution, en valeurs relatives, au moyen du taux de variation. Exprimez la signification de votre réponse en formulant une phrase complète. Déduisez le coefficient multiplicateur, liant ces 2 valeurs, à partir du taux de variation. Exprimez la signification de ce coefficient en formulant une phrase complète Si l on considère que 2004 est la base de l indice (données de 2004 = 100), calculez l indice d évolution des mères avec enfants non mariés, en 2005. Exprimez la signification de votre réponse en formulant une phrase complète. Procédez à l exploitation du tableau, conformément à la méthode développée en FM 7. 11

12

Quelle est la contribution économique des ménages? Les ménages sont le plus souvent des personnes physiques qui utilisent leurs revenus pour consommer. Les ménages travaillent dans les entreprises et achètent les biens produits par les entreprises. Les ménages ont pour première fonction la consommation. Ils s efforcent d obtenir les quantités de B&S nécessaires pour la satisfaction de leurs besoins. 13

LES ENTREPRISES (INF) 14

Application : DOCUMENT 1 : Fiches «Entreprises», pages 157 et 170 DOCUMENT 2 : Recherchez, dans la presse belge ou via le web, 3 documents récents & diversifiés (article, graphique, tableau, infographie, ) dans lequel on parle de la FEB. Exploitez cette documentation économique, selon la FM 3. 15

Voici la grille qui servira à évaluer votre production. Elle vous est donnée pour vous guider dans la réalisation de votre travail. Etapes Critères Indicateurs Evaluation Elève Evaluation Professeur Recherche des documents Pertinence Les 3 documents sélectionnés sont récents, diversifiés et concernent bien le sujet. Identification & Reformulation des idées principales de chaque document Pertinence Langue Le type de chaque document est bien identifié. Les idées principales de chaque document sont bien cernées. Les idées principales de chaque document sont correctement reformulées en d autres mots. Formulation de l idée générale de l ensemble des documents Pertinence Langue L idée générale dégagée de l ensemble des documents est bien en rapport avec ceux-ci. L idée générale dégagée de l ensemble des documents est exprimée dans un français correct. Recherche d une problématique globale Précision Langue La question soulevée par l ensemble de la documentation est clairement formulée, de manière concise. La problématique globale est formulée selon les règles orthographiques et grammaticales d usage. Construction d un plan réponse. Cohérence Langue Le plan est organisé logiquement. Le plan est rédigé dans un français correct. 16

DOCUMENT 3 : http://statbel.fgov.be/figures/d422_fr.asp Procédez à l exploitation du tableau, conformément à la méthode développée en FM 7. 17

DOCUMENT 4 : Recherchez, dans la presse belge ou via le web, des informations vous permettant d attester que chacune de ces 6 entreprises belges est une société publique 1. La Poste : 2. La SNCB : 3. SNCB Holding: 4. Infrabel : 5. Belgacom : 6. La loterie Nationale : 18

Comment définir l activité d une entreprise (INF)? Les entreprises sont les agents dont la fonction est la production de B&S marchands. Elles rassemblent les moyens nécessaires à cette production : elles engagent des travailleurs, se procurent des matières premières et des équipements et s il y a lieu, des capitaux financiers Les entreprises peuvent être classées en -Entreprises privées : gérées par des personnes privées -Entreprises publiques (6 en Belgique) : gérées par l Etat Les activités des entreprises sont classés en 3 secteurs: le secteur primaire: (agriculture, pêche, extraction de minerais) le secteur secondaire (les industries en général: industries de transformation, industries chimiques, etc, ) le secteur tertiaire (commerce, artisanat, services, transport, ) 19

LES INSTITUTIONS FINANCIERES 20

Quelle est la fonction économique d une institution financière? Leur finalité est de collecter l épargne des différents agents et de produire des services financiers. Ceux-ci consistent à assurer l émission de moyens de paiement, de placement, de financement. Il s agit des banques, des établissements de crédits, des compagnies d assurances 21

Qu est-ce que la monnaie? Quelles sont les formes et fonctions de la monnaie? Qu est-ce que la masse monétaire? Qu appelle-t-on la Banque Nationale? 22

LES ADMINISTRATIONS 23

Application : DOCUMENT 3 : DOCUMENT 1 : Définition & extrait «ADMINISTRATIONS PUBLIQUES» pages 196-374 DOCUMENT 2 : http://www1.ac-nice.fr/cvirt/cvjs/site/cours1.htm Les administrations publiques se limitent-elles aux administrations centrales d Etat? Les administrations publiques comprennent : Les administrations centrales d Etat Les administrations locales : Régions, communautés et commune Les administrations sociales des organismes para-publics comme l ONSS. Quels sont les objectifs et les ressources des administrations publiques? Leurs objectifs sont de fournir des services gratuits ou semi gratuits qui correspondent à des consommations collectives. Leurs ressources sont les prélèvements obligatoires (impôts directs et indirects + cotisations sociales) 24

25

26

LES ADMINISTRATIONS 27

Application : DOCUMENT 1 : Définition & extrait «ADMINISTRATIONS» page 170 DOCUMENT 2 : Les ISBLSM (Institutions Sans But Lucratif au Service des Ménages) De quels types d agent est constitué ce secteur? Des administrations privées qui ont sensiblement les mêmes objectifs que les administrations publiques. Ce sont les associations, les syndicats, les partis politiques Quelles sont les différences entre ISBLSM et administrations publiques? Les choix faits par les ISBLSM ne sont pas le produit d un processus démocratique impliquant toute la communauté nationale. Ils ont pour origine l engagement bénévole de personnes privées libres de développer toute sorte d activités (si elles sont conformes à la loi) Quelles sont leurs ressources principales? Leurs ressources proviennent des cotisations de leurs membres et des subventions des administrations publiques. 28

DOCUMENT 3 : L Economie Sociale : En 1990, dans un rapport qu'il rend à l'exécutif Régional wallon, le Conseil Wallon de l'economie Sociale (aujourd'hui devenu CWESMa : Conseil Wallon de l'economie Sociale Marchande), qui est composé de représentants de l'exécutif régional, des mouvements coopératifs, mutualistes et associatifs et d'organisations syndicales, définit l'économie sociale comme suit : L'économie sociale regroupe les activités économiques exercées par des sociétés, principalement coopératives, des mutualités et des associations, dont l'éthique se traduit par les principes suivants : La finalité de services aux membres ou à la collectivité plutôt que de profit : l'entreprise d'économie sociale est elle-même, par la nature de son activité, un service rendu à ses membres ou à d'autres personnes et non un outil de rapport financier. Le dégagement de certains excédents est souvent un moyen de réaliser ce service, mais non le mobile principal de l'activité L'autonomie de gestion : cette autonomie vise principalement à distinguer l'économie sociale de la production de biens et de services par les pouvoirs publics. Les activités économiques menées par ces derniers ne disposent pas, en général, de la large autonomie qui constitue un ressort essentiel de toute dynamique associative Le processus de décision démocratique : la démocratie dans le processus de décision, renvoie au principe central de la coopération «un homme une voix». Difficile à mettre en œuvre dans les entités de grande taille, la participation du plus grand nombre à la décision n'en est pas moins une exigence essentielle La primauté des personnes et du travail sur le capital dans la répartition des revenus : ce principe traduit des pratiques variées au sein des entreprises d'économie sociale (rémunération limitée du capital, répartition des excédents entre les travailleurs ou entre les membres-usagers sous forme de ristourne, ). Il n'empêche cependant pas de reconnaître la nécessité d'offrir au capital une rémunération suffisamment attractive pour permettre, en particulier aux coopératives, de développer leurs fonds propres. Les finalités de l'économie sociale sont nombreuses. Sans être exhaustif, on peut citer l'insertion socioprofessionnelle, le commerce équitable, le recyclage et l'environnement, les services aux personnes, 29

1. A quelle vocation essentielle répondent les agents économiques qui composent l économie sociale? 2. Quelles sont les principales ressources d une ISBLSM? 3. Recherchez, via la presse ou le Web, 3 ISBLSM et présentez oralement l activité développée par chacune. 30

A quoi servent les administrations? SYNTHESE Les administrations regroupent toutes les organisations dont l activité principale consiste à produire des services non marchands. On distingue : 1. Les administrations publiques fournisseurs de services publics dont le financement est assuré par la collectivité. 1. Les administrations privées (association, syndicat, parti politique, ) dont le financement est assuré par les cotisations versées par les membres et des subventions (= ISBLSM). 31

LE RESTE DU MONDE 32

Application : DOCUMENT 1 : Définition & extrait «Reste du Monde» page 82 DOCUMENT 2 : 33

34

35

Comment identifier les opérations réalisées entre l économie nationale et le «reste du monde»? Appelé encore l «extérieur», il s agit d un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l échange de biens et de services avec l étranger. Il s agit en fait d acteurs étrangers qui effectuent des échanges avec des acteurs économiques nationaux. La mondialisation de l économie donne une importance croissante à l ouverture sur l extérieur des économies nationales. 36

LES MARCHES DES AGENTS ECONOMIQUES 37

Marché: Lieu de rencontre, fictif ou réel, entre l offre et la demande pour un bien ou un service donné. 38

Tout marché se caractérise par: 1. le bien économique, objet de l échange; 2. les acteurs de l échange, dont les objectifs sont souvent opposés; 3. la fixation d un prix et d une quantité

Quels sont, selon la nature des biens échangés, les principaux marchés? Marchés Des B&S Du travail Des capitaux Acteurs et objectifs Entreprises (maximiser le profit) Ménages (obtenir les salaires les plus élevés possibles) Ménages, entreprises, institutions financières (obtenir la meilleure rémunération) Ménages, administrations, autres entreprises (obtenir le meilleur rapport qualité/prix) Entreprises, adm. (recruter la MO dont on a besoin à un prix intéressant Tous agents économiques (obtenir les capitaux au moindre coût) Biens échangés B&S travail capitaux Prix Prix des B&S salaire Taux d intérêt

Quelles sont les principales structures de marché?

42

LE CIRCUIT ECONOMIQUE COMME METHODE D ANALYSE 43

Analyse macroéconomique et microéconomique L analyse du système économique repose avant tout sur la représentation que l on se fait du circuit économique. Deux niveaux d analyse sont utilisés : La microéconomie : L analyse repose sur l étude du comportement individuels des agents économiques. L étude de ces comportements individuels repose sur le postulat qu un individu est capable d agir rationnellement en classant ses besoins en fonction de l utilité qu il en attend. Ceci, compte tenu de ses ressources limitées, l amène donc a procéder à des arbitrages constants dans la satisfaction de ses besoins. Ces décisions individuelles forment les courbes d offre et de demande qui se retrouvent et se confrontent sur les marchés, et l équilibre est déterminé au point d intersection de ces deux courbes. L équilibre général est donc obtenu lorsque tous les marchés sont à l équilibre. La macroéconomie : L analyse macroéconomique ne met pas les décisions individuelles au premier plan, mais repose sur une démarche globale centrée sur les principales fonction économiques : la consommation, l épargne, la production Ces grandes fonctions sont par nature le fruit de l agrégation des décisions individuelles des agents économiques. Mais l approche macroéconomique, de par sa vision globale, cherche avant tout à mesurer les relations qui existent entre ces grandes fonctions de manière à fournir des éléments permettant de guider les décisions de politique économique.

Les flux représentent les mouvements de B&S et les mouvements de monnaie entre les différents agents économiques. Chaque flux est caractérisé par sa nature et le sens du mouvement. On distingue deux catégories de flux: les flux réels représentent les mouvements de B ou de S les flux monétaires représentent les mouvements de monnaie En général, les flux sont réciproques. A un flux réel (travail par exemple) correspond en contrepartie un flux monétaire (salaire). Cependant, certains flux sont unilatéraux et n ont donc pas de contrepartie. Exemple d un flux réel sans contrepartie monétaire: service gratuit d une administration publique. Exemple d un flux monétaire sans contrepartie: don effectué par un ménage à une association.

Le circuit des agents économiques Prenons un exemple simplifié de circuit économique limité à trois agents économiques : les entreprises, les ménages et les administrations publiques Les entreprises vendent des B&S aux ménages et aux administrations. Elles versent des revenus (salaires, intérêts, ) aux ménages, des impôts et des cotisations sociales aux administrations. Les ménages reçoivent des revenus divers des entreprises en contrepartie de leur participation à la production. Les administrations leur versent des traitements et des prestations sociales. Les ménages versent des impôts et des cotisations sociales aux administrations. Les administrations achètent des B&S aux entreprises et versent des revenus (traitements et prestations sociales) aux ménages. Elles reçoivent des impôts et cotisations sociales des entreprises et des ménages pour assurer leur fonctionnement Revenus (salaires, intérêts, ) Impôts et cotisations sociales Travail Ventes de B&S Ventes de B&S Impôts & Cotisations sociales Revenus (Traitements et Prestations sociales)

A l aide de ces 3 documents, nous comprenons que tout acte posé par un agent engendre des répercussions sur un ou plusieurs autre(s) agent(s). Exemple : Une entreprise vend son produit à des ménages (relation entreprise/ménage modifiée), à l Etat (relation entreprise/etat modifiée) à l étranger (relation entreprise/reste du monde modifiée), mais aussi à d autres entreprises (relation entreprise/entreprise modifiée). L échange entre l offre du produit et la demande du produit par les ménages, l état et le reste du monde se fait sur le marché des biens et services. Dans le prix de vente établi par l entreprise, il y a la TVA (relation entreprise/état modifiée), en fin d année, elle doit payer des impôts sur son résultat (relation entreprise/état modifiée). L entreprise a besoin de personnel qu elle va rémunérer. Il y a une offre de travail émanant des ménages qui ne correspond pas toujours à la demande de travail faite par l entreprise. Cette offre et cette demande se croisent sur le marché du travail. En échange du travail, le ménage reçoit un salaire. En échange du travail reçu, la société paie un salaire. Nous savons tous que dans le salaire, il y a des cotisations ONSS et qu il faut payer des impôts sur son salaire. Donc, les relations ménages/marché des facteurs ; entreprises/marché des facteurs ; ménages/état et état/entreprises seront modifiées. Représentez cet exemple sur le schéma économique ci-dessous : Nommez et repassez en vert les flux réels concernés. Faites de même, en rouge pour les flux financiers 48

49

Exercice : Vous êtes maintenant tous capable de réaliser ce beau circuit économique à 4 agents dans lequel on vous demande de placer certaines opérations réalisées par 4 agents (les sociétés non-financières, les sociétés financières, les administrations, les ménages, ). Complétez donc le circuit économique cijoint en indiquant sur les flèches correspondantes le montant des seuls flux monétaires. Utilisez des couleurs pour distinguer les flux. Pour résoudre cela, comprendre l opération en question chercher avec qui l unité institutionnelle a pu réaliser cette opération de manière générale (sans regarder les données) ce qui revient à chercher l autre unité institutionnelle intervenant dans l opération. chercher parmi les unités institutionnelles possibles, celle(s) qui a (ont) réalisé cette opération identifier la ou les flèche(s) concernée(s) (! uniquement les flux monétaires sont demandés) 50 y indiquer le(s) montant(s) adéquat(s).

51

52

Faisons un bout de raisonnement ensemble Pour la facilité : société non-financières = SNF et société financière = SF Ventes de biens et services pour 1210 cad que les SNF ont vendu pour 1210 de biens et services. A qui ont-elles pu vendre? soit aux sociétés financières, soit à l Etat, soit aux ménages, soit à d autres entreprises faisant partie de cette unité donc à d autres SNF. Il faut donc regarder parmi les quatre unités données, celles qui ont acheté des biens et services. Quand on en trouve une, on inscrit le flux (! on demande uniquement le flux financier) Les administrations achètent des biens et services pour 200 (flèche monétaire de administrations vers les SNF.) Les ménages achètent des biens et services pour 900 (flèche monétaire de ménages vers SNF) Les sociétés non-financières s achètent des biens et services pour 110 (flèche de SNF vers SNF) Vérification : 200+900+110 = 1210 Bénéfices distribués (dividendes d actions) de 80 cad que les SNF distribuent un dividende de 80 à leurs actionnaires. A qui peuvent-elles distribuer un dividende? Aux actionnaires qui peuvent être d autres SNF, aux ménages, aux SF, à l Etat. Il faut donc regarder qui reçoit un dividende Les SF en reçoivent pour 30 (donc une flèche des SNF vers les SF pour 30) et les ménages pour 50 (donc une flèche des SNF vers ménages pour 30) Aides et subventions de 50 cad que les SNF reçoivent des aides et subventions. De qui peuvent-elles recevoir des aides et subventions? De l État. Dans la rubrique aides et subventions de l état qui s élève à 70, il y a donc 50 qui vont aux SNF, donc flèche de l état vers SNF de 50 Achats de biens de production pour 110 cad que les SNF ont acheté pour 110 de biens qu elles destinent à la production et non à la consommation. Pour celui qui a vendu ces biens, le fait que l acheteur les destine à la production ou à la consommation ne change rien! A qui peuvent-elles acheter des biens ( de production)?aux SNF, à l État et aux SF. Nous avons vu plus haut que les SNF avaient vendu 110 des 1210 à d autres SNF et nous avons déjà dessiné la flèche. 53

Intérêts des emprunts bancaires de 30 cad que les SNF payent 30 d intérêts sur leurs emprunts bancaires. A qui peuvent-ils payer des intérêts sur leurs emprunts? Aux SF. Parmi les 60 d intérêts des prêts bancaires des SF, 30 proviennent donc des SNF. Donc, flèche des SNF vers les SF pour 30 Émissions de titres (actions) de 100 cad que les SNF ont émis des nouvelles actions pour 100 et vont donc recevoir un capital de 100. Qui peut souscrire à ses actions? D autres SNF, les SF, l état, les ménages. Les ménages achètent des titres pour 25 (flèche des ménages vers les SNF pour 25) et Les SF pour 75 (flèche des SF vers SF pour 25). Emprunts bancaires de 170 cad que les SNF ont emprunté pour 170. A qui peuvent-elles emprunter des emprunts bancaires? Aux SF.!!! pour les SF, ce n est évidemment pas un emprunt mais bien un prêt (aussi appelé crédit). Parmi les 240 de crédit accordés par les SF, 170 ont été accordés aux SNF Flèche des SF vers les SF de 170 Rémunération des salariés de 940 cad que les SNF versent 940 de salaires. A qui peuvent-elles payer des salaires? Aux ménages. Flèche de SNF vers ménages pour 940 Dépôts bancaires de 190 cad que les SNF ont déposé pour 190 auprès des SF. Parmi les 500 de dépôts chez les SF, 190 proviennent des SF Flèche de SNF vers SF de 190 TVA collectée et reversée de 150 cad que les SNF ont collecté et reversé 150. A qui? Évidemment à l État.. Parmi les 640 de prélèvements obligatoires de l État, 150 proviennent des SNF Flèche de SNF vers état de 150. Prélèvements obligatoires de 290. Même raisonnement que pour la TVA (ci-dessus) Flèche de 290 des SNF à État Il vous reste les trois autres groupes d opérations à réaliser (opérations des sociétés financières, opérations des administrations, opérations des ménages). 54

Le circuit macroéconomique 1. Le circuit macro simple P = C = R 2. Le circuit macro complexifié E / I 3. L intérêt théorique d une telle représentation de l économie 4. L approfondissement du circuit macro Pages 63 à 68

56