1. Périmètre du territoire «Camargue» retenu

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Transcription:

Direction départementale de l agriculture et de la forêt des Bouches-du-Rhône NOTICE D INFORMATION TERRITOIRE «CAMARGUE» Campagne 2008 Cette notice complète la notice nationale d information sur les mesures agroenvironnementales (MAE). Elle présente l ensemble des MAE territorialisées, proposées sur le territoire «Camargue». Lisez cette notice attentivement ainsi que les fiches de chacune des mesures territorialisées proposées sur ce territoire, avant de remplir votre demande d engagement. Au besoin, contactez la DDAF. Les conditions d engagement Les obligations générales à respecter Les contrôles et le régime de sanctions Comment remplir les formulaires Notice nationale d information sur les MAE Les objectifs de chaque mesure proposée Les conditions spécifiques d éligibilité Le cahier des charges à respecter Autres indications spécifiques Notice départementale PHAE2 Notice départementale MAE rotationnelle 2 Notice MAE territorialisées CAMARGUE Par ailleurs des fiches techniques sur la conditionnalité et sur les exigences complémentaires à respecter en termes de pratiques de fertilisation et d utilisation des produits phytopharmaceutiques sont à votre disposition à la DDAF Fiches explicatives sur la conditionnalité des aides Fiche explicative sur les exigences complémentaires «fertilisation» et «produits phytopharmaceutiques»

1. Périmètre du territoire «Camargue» retenu Seuls les éléments situés sur ce territoire sont éligibles aux mesures territorialisées qui y sont proposées (Cf. 3) 2. Résumé du diagnostic agroenvironnemental du territoire L'équilibre biologique du delta repose sur l'interaction permanente entre élevage, agriculture et environnement. En Camargue par exemple : - l'élevage concerne et entretient 57 % des zones humides "naturelles" (hors salins), - les rizières (33 % de l espace cultivé) sont des zones humides "artificielles", mais qui gèrent les apports d'eau douce, et justifient l entretien de tout le réseau de canaux. Les rizières servent fréquemment de remise aux oiseaux, et les canaux sont autant d'habitats humides privilégiés. Que l'on parle de conservation des milieux, de gestion globale de l'eau, du maintien d'un potentiel de sols cultivables, ou, sur un autre plan encore, de l'importance emblématique du rôle culturel que représentent les manades de taureaux et de chevaux et la riziculture, on retrouve toujours cette complémentarité et cette interdépendance entre élevage, agriculture et environnement. Le territoire concerné par la problématique Natura 2000, comprend près de 100 000 ha : - toute l'île entre petit et grand Rhône (c'est à dire tout le PNR + la tête de Camargue), soit 24 667 ha déjà désignés au titre de la Directive Habitats, et 22 550 ha au titre de la Directive Oiseaux (sites en partie confondus). Des désignations complémentaires sont intervenues en 2006 et ce sont plus de 84 500 ha qui seront à terme désignés au titre des deux directives Habitats et Oiseaux.

Sauf dans la Réserve Nationale de Camargue, dans les étangs et les salins, il s'agit de surfaces pâturées (manades) ou cultivées (essentiellement rizières et assolements, luzernes, jachères et, pour une faible part de vergers, vignes, prés). L'élevage : de grands espaces à pâturer sur un mode extensif et un patrimoine culturel emblématique Le delta a toujours été un territoire d élevage. A la fin du 19 e siècle, l élevage principal était celui des ovins (races Mérinos d Arles) qui comptait près de 80 000 têtes en Camargue en hiver. Les immenses bergeries, encore présentes au sein du bâti agricole témoignent de cette époque. La diminution des troupeaux est liée à la phase de "riziculture conquérante" des années 1960-70, qui a mis en culture les bourrelets alluviaux anciennement pâturés. Il reste environ 7000 brebis aujourd hui. Pratiqué depuis les temps anciens et selon un mode extensif, l élevage du taureau est étroitement lié à la vie camarguaise aussi bien sur le plan économique qu écologique et culturel. Il est pratiqué dans les terres basses : différents types de marais, sansouïres Les deux races, taureaux de Camargue et taureaux de Combat sont au cœur de l art tauromachique impulsé en 1853, par l impératrice Eugénie. A cet élevage de bovins est associé l élevage du cheval de race Camargue. Cet élevage est extensif : la charge maximale est de l'ordre d'une unité de gros bétail pour 2ha en moyenne (il est parfois de moins de 1 UGB pour 3 hectares sur certaines grandes propriétés menées de façon très extensive), les bêtes sont dehors toute l'année, elles pâturent librement de grands clos de plusieurs dizaines d hectares d un seul tenant. Les éleveurs doivent donc rechercher de grandes superficies et limiter la taille des manades (autour d'une centaine de têtes par exploitation). Ils n'utilisent pas d'intrants, mais sont parfois amenés à apporter des compléments fourragers en hiver. L élevage est organisé selon un rythme saisonnier lié à la sélection du bétail sur des critères visuels de l aptitude des bêtes à concourir pour les jeux taurins. Les critères de combativité et de résistance sont acquis à partir de l utilisation de milieux naturels où les bêtes doivent affronter la faible disponibilité fourragère, les excès du climat et la rudesse des zones humides. Cet élevage joue un rôle environnemental de premier ordre puisqu il influence l évolution de la dynamique végétale des milieux naturels (sansouïres, prés salés, marais et pelouses) : chevaux et taureaux limitent l accroissement de certaines espèces végétales, et utilisent de grands ensembles de végétation composés d une mosaïque d habitats juxtaposés et interconnectés. D'un point de vue plus large, les manades, fortement ancrées dans la vie camarguaise, en constituent l'un des piliers : - par l organisation de nombreuses manifestations taurines et festives rapprochant notamment entre eux les différents secteurs de productions du terroir 1. - par la reconnaissance et le maintien des traditions et d un patrimoine unique en France. En 1996, grâce à l action conjointe des éleveurs, des Régions, des abattoirs, des services vétérinaires et du Parc naturel régional de Camargue, l INAO a attribué un label A.O.C. à la viande de taureau de Camargue ; premier label de ce type décerné à une viande. Cette distinction renforce la relation étroite entre cet élevage et les composantes du territoire. L élevage trouve aussi sa place au sein d un tourisme de découverte émergeant à la recherche de produits nouveaux et originaux. D ailleurs, bon nombre d éleveurs organisent des journées dites «journées camarguaises» pour faire partager aux visiteurs l élevage considéré comme «l âme de la Camargue». L agriculture : de lutte en lutte pour vaincre les contraintes naturelles L'histoire de la mise en valeur du delta témoigne du combat mené par l'homme pour lutter contre l'hydromorphie des sols, les excès de la salure des sols, les excès du climat et le risque d inondation. Jusqu à la fin du 19e siècle, l activité agricole était tournée vers la polyculture et l élevage. De la fin du 19 e siècle au début du 20 e siècle, la viticulture française a trouvé refuge en grande partie en Camargue, territoire se prêtant assez aisément à la technique d arrosage par submersion pour lutter contre le phylloxera. C'est à cette époque que s est mis en place l'agro-hydro-système très structuré de canaux d irrigation, L organisation annuelle de la fête des «Prémices du riz» est l occasion de valoriser en même temps, l activité d élevage et l activité rizicole du delta avec la «Féria du riz» programmée pour l occasion.

de drainage et de stations de pompage, faisant entrer et sortir artificiellement l eau douce depuis ou vers le Rhône. C est seulement depuis la seconde guerre mondiale et sous l impulsion du plan Marshall, que la culture du riz s est développée à grande échelle (même si elle est apparue en Camargue au XIIIe siècle). Son rôle essentiel était de lutter contre le sel présent dans le proche sous sol et ainsi de préparer les terres pour d autres cultures dites «sèches». L impulsion donnée à la riziculture Camarguaise pour répondre à la crise alimentaire a permis d enregistrer jusqu à 32 500 ha de surfaces emblavées en riz en 1962 dans le delta du Rhône. Toutefois, très vite, les coûts de production élevés et les faibles rendements moyens obtenus en France ont fait baisser les surfaces dès lors que le prix du riz a été fixé au niveau européen après 1962. La riziculture ne représentait plus que 4 400 ha en 1981 dans le périmètre de l IGP, montrant ainsi la fragilité agronomique et économique de cette spécialité agricole du delta. Depuis le plan de relance des années 1985, les surfaces en riz se stabilisent autour de 20 000 ha. La riziculture a dû composer avec les fortes contraintes locales, tout en faisant face à de fortes contraintes conjoncturelles, qui exigent des exploitations qu elles soient toujours plus performantes. Or les faibles rendements (6 tonnes/ha dans les meilleures années), les coûts de production (1 906 /an, répartis entre 958 de charges opérationnelles et 948 de charges de structures 2 ) et les prix pratiqués (160 ou 214? /tonne, soit 160 /Tx6T/ha= 960 /ha ou 214 /Tx6T/ha = 1284 /ha, données 2002 source : Syndicat des riziculteurs ) pénalisent fortement cette activité au regard des autres régions de grandes cultures. Pour tenter de relever le défi économique et territorial, les exploitants se sont regroupés et engagés dans des démarches de qualité et de reconnaissance de cette qualité (IGP), pour augmenter la valeur ajoutée de leurs produits. Dans les Bouches du Rhône, en 2000, 182 exploitations ont produit du riz, dont 119 (65,3%) dans le cadre de l'igp. Aujourd hui si le résultat courant des exploitations (159 /ha) pour le riz est inférieur à celui du blé dur (167 /ha), il doit pourtant rester au cœur du fonctionnement de l exploitation agricole, car le riz, faute de pouvoir trouver des cultures de remplacement, doit rester la tête d'assolement, pour dessaler les terres et les rendre aptes à d'autres cultures céréalières ou fourragères (possibilités de rendement et qualité des productions). La culture du riz introduit entre 400 et 500 millions de mètres cubes d eau douce, dont 150 à 200 millions alimentent les milieux naturels (marais, étangs ). Mais le caractère saisonnier de l activité rizicole, donc des entrées d eau douce à l intérieur du delta, conduit à une atténuation des rythmes naturels en minimisant la période sèche que devrait connaître le delta en été. Ainsi, le risque de perdre le caractère temporaire sec de certains milieux humides du delta, s ils sont connectés de trop près à l agro-système rizicole, existe toujours : il convient donc de s assurer que l équilibre est bien maintenu. Qualité, quantité et rythmes d apports d eau sont les trois variables qui conditionnent le bon état écologique des milieux humides du delta du Rhône. L activité rizicole est au cœur du fonctionnement de l hydrosystème deltaïque. La structure latifundiaire des exploitations agricoles : un certain équilibre entre espaces naturels et cultivés Les exploitations agricoles sont structurées sous la forme de très grandes propriétés de type latifundia dépassant pour certaines 1 500 ha (la moyenne est d environ 100 ha). 70% des exploitations ne possèdent pas ou peu de milieux naturels, mais les 30% restants détiennent 60% de la surface des milieux naturels de la Camargue hors salins. Ainsi, sansouïres, marais doux à saumâtres et pelouses, peuvent représenter des unités de plus de 50 ha d un seul tenant et sont inclus dans le périmètre de gestion de l exploitation agricole. Or, il est démontré que la qualité des habitats naturels du delta du Rhône dépend de la présence en nombre suffisant de grands ensembles de végétation, formant une mosaïque fonctionnelle. La configuration foncière actuelle des propriétés et des exploitations agricoles peut garantir le maintien de ces grandes unités d habitat naturel pour autant que les propriétaires et exploitants puissent trouver un équilibre économique entre les différentes activités de cultures, élevage, pêche, tourisme et chasse. 2 source : Office National Interprofessionnel des Céréales

3. Listes de mesures agroenvironnementales proposées sur le territoire Type de couvert et/ou habitat visé Code de la mesure Objectifs de la mesure Financement Prés salés, pelouses, prairies humides, sansouïres, steppes salées, milieux dunaires, milieux boisés PA_CA13_HE1 Mosaïque de milieux humides en pâturage très extensif Part des différents financeurs. Prés salés, pelouses, prairies humides,sansouïres, steppes salées, milieux dunaires, milieux boisés PA_CA13_HE2 Terres humides en pâturage extensif Prairies irriguées PA_CA13_HE3 Prairies irriguées gravitairement en pâturage extensif Marais à joncs, marais à scirpes, marais à massettes, roselières PA_CA13_HE4 Marais en pâturage extensif Roselières avifaunistiques, prés salés et sansouïres avifaunistiques, milieux à stations floristiques patrimoniales PA_CA13_ESP Milieux remarquables pâturés ou mis en défens Roselières avifaunistiques PA_CA13_RO1 Roselières exploitées à enjeux avifaunistiques Roselières avifaunistiques PA_CA13_RO2 Roselières exploitées à forts enjeux avifaunistiques (colonies à Hérons pourprés) Rizières PA_CA13_GC1 Gestion de l eau dans les rizières Gestion de l eau dans Rizières PA_CA13_GC2 les rizières et lutte biologique contre la pyrale du riz Gestion des roubines, fossés d irrigation et de Fossés et roubines PA_CA13_FO drainage en secteurs rizicoles comme habitat d espèces Entretien de haies liées Haie, boisement rivulaire PA_CA13_HA au réseau hydraulique en secteurs rizicoles (corridors biologiques)

Une notice spécifique à chacune de ces mesures, incluant le cahier des charges à respecter, est jointe à cette notice territoire «Camargue». 4. Condition d éligibilité de votre demande d engagement dans une ou plusieurs MAE territorialisées 4-1 : Le montant de votre demande d engagement dans une ou plusieurs MAE territorialisées doit être supérieur au plancher régional fixé dans la région où se situe le siège de votre exploitation. Vous ne pouvez vous engager dans une ou plusieurs mesures territorialisées que si, au total, votre engagement représente un montant annuel supérieur ou égal à 300, correspondant au montant plancher fixé dans la région «Provence Alpes Côte d Azur», en incluant le montant correspondant à des parcelles déjà engagées dans une mesure territorialisée les années précédentes. Si le siège de votre exploitation se situe dans une région différente, contactez la DDAF pour connaître le montant plancher retenu pour votre propre région. Si ce montant minimum n est pas respecté lors de votre demande d engagement, celle-ci sera irrecevable. 4-2: Le montant de votre demande d engagement dans une ou plusieurs MAE territorialisées doit être inférieur au plafond régional fixé dans la région où se situe le siège de votre exploitation. Vous ne pouvez vous engager dans une ou plusieurs mesures territorialisées que si, au total, votre engagement représente. Pour les mesures portant sur des couverts en herbe : un total de 15 200 pour l ensemble des engagements de la mesure dont un plafond de 7 600 /an pour l engagement Socle_01 ou socle_02 Pour les mesures portant sur d autres couverts: 10 000 /an correspondant au montant maximum fixé dans la région «Provence Alpes Côte d Azur», en incluant le montant correspondant à des parcelles déjà engagées dans une mesure territorialisée les années précédentes Si le siège de votre exploitation se situe dans une région différente, contactez la DDAF pour connaître le montant plafond retenu pour votre propre région. Si ce montant maximum n est pas respecté lors de votre demande d engagement, celle-ci sera irrecevable. 5. Comment remplir les formulaires d engagement pour une mesure territorialisée proposée sur le territoire «Camargue»? Sur l exemplaire du RPG que vous renverrez à la DDAF, vous devez dessiner précisément et en vert les surfaces ou les linéaires que vous souhaitez engager dans chacune des mesures territorialisées proposées. Puis, vous indiquerez pour chacun des éléments dessinés le numéro de l élément, qui devra obligatoirement être au format «S999», c est-à-dire un S suivi du numéro attribué à l élément surfacique engagé (ex : S1, S2 ). Pour de plus amples indications, reportez-vous à la notice nationale d information sur les MAE. Le code de la MAE à indiquer dans la colonne «code de la MAE souscrite» du formulaire Liste des éléments engagés, pour chaque élément engagé dans une mesure territorialisée (surfaces, éléments linéaires et ponctuels), est le code indiqué au paragraphe 3 de ce document pour chaque mesure territorialisée proposée. Ce code est par ailleurs repris dans les fiches spécifiques à chacune de ces mesures.

Sur le formulaire de demande d engagement en MAE, vous devez indiquer dans le cadre A, à la rubrique «je m engage cette année dans les mesures agroenvironnementales territorialisées suivantes», la quantité totale que vous souhaitez engager dans chacune des mesures territorialisées proposées, sur une ligne du tableau. Ce total doit correspondre au total des surfaces (remplacez par «quantités» dans le cas où des mesures proposées portent sur des linéaires et/ou des ponctuels) que vous avez indiqué respectivement pour chaque mesure sur votre formulaire «Liste des éléments engagés». Enfin, si vous ne demandez pas par ailleurs à bénéficier de l ICHN, vous devez remplir le cadre B sur les animaux herbivores de votre exploitation, afin que la DDAF soit en mesure de calculer le chargement de votre exploitation.