Un préfet. trop peu connu. ACTU. le tram a un train. FOOT. Padovani, FOCUS. Jamait/Aldebert, le bloc de l Est. P14-15. d avance.



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Transcription:

L hebdo qui vous sort de votre quotidien - Tous les jeudis - N 216 - Semaine du 23 au 29 septembre 2010 Un préfet trop peu connu ACTU. le tram a un train d avance. P2 PHOTO JÉRÉMIE DEMAY Ne pas jeter sur la voie publique. Emportez la gazette chez vous! FOCUS. Jamait/Aldebert, le bloc de l Est. P14-15 FOOT. Padovani, gardien du succès. P16

ACTU LE TEMPS 2 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 Ramdam du tram jeudi 23 11 / 25 matin / après-midi Annonce. Depuis lundi, les travaux du tramway ont commencé. Six mois d avance sur le calendrier initial qui permettront de réduire la gêne de la ville en travaux. vendredi 24 15 / 19 samedi 25 11 / 14 dimanche 26 10 / 17 lundi 27 6 / 15 mardi 28 7 / 17 mercredi 29 7 / 18 CE N EST PAS un projet personnel» répond François Rebsamen, le président du Grand-Dijon, lors du lancement officiel des travaux du tramway, aux propos de François-Xavier Dugourd publiés dans la Gazette (16.09.2010). Le maire de Dijon se satisfait pleinement de l avance dans les travaux préparatoires, consistant principalement à dévier et à changer les canalisations se trouvant sur le tracé. «La mise en service des deux lignes est prévue à l automne 2012» explique-til, avant d ajouter : «Ça va être dur à tenir, à vivre. Il faudra aller plus vite, plus fort, pour minimiser la gêne.» Malgré les travaux préparatoires qui permettent aux Dijonnais d apprivoiser les déviations, François Rebsamen s étonne presque du peu de contestation : «Nous avons reçu quatre-vingts lettres de protestation. C est raisonnable. Et puis, ça permet à la presse de se nourrir.» En tout cas, les habitants et tous ceux qui transitent par Dijon, devront adopter un flegme à toute épreuve puisque les dix-neuf kilomètres du tracé seront concernés par les travaux dès avril 2011. Autre satisfaction du sénateur-maire : le budget. Dijon, ville de rumeurs, frémissait face à d hypothétiques dépassements du coût. Certains affirmaient même que la facture du tramway grimperait au double de la valeur initialement annoncée : «Le budget Le budget total sera inférieur à 400 millions d euros total sera inférieur à quatre cents millions d euros.» affirme François Rebsamen. Cette conférence a permis également d apporter quelques précisions sur un autre calendrier : la piétonisation de la rue de la Liberté. Dès février 2013, les travaux d aménagement débuteront. Au mois d avril suivant, la rue sera entièrement rendue aux piétons. Un aménagement qui ressemblera à ce qui a pu se faire rue Berbisey. Au moins, avec cette nouvelle ville, le ton est donné : l environnement est au cœur de l action. Jérémie Demay jeremie@gazette-cotedor.fr La question de la semaine Craignez-vous une attaque terroriste? Votez sur www.gazette-cotedor.fr Le semaine dernière La Francmaçonnerie vous intrigue-t-elle? NON 32% OUI 68 % PHOTO DR L info continue sur Prochaine Gazette jeudi 30 septembre

3 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 ACTU Le baromètre de nos députés Zoom. Une fois par mois, la Gazette fait le point sur l activité de nos députés. Bernard Depierre UMP 1ère circ. Remi Delatte UMP 2ème circ. Claude Darciaux PS 3ème circ. François Sauvadet Nouveau Centre 4ème circ. Alain Suguenot UMP 5ème circ. Semaines d activités* : 26 Amendements signés : 34 Questions écrites : 41 Dernière question écrite : 31 août 2010 Questions orales : 1 Dernière question orale : 23 mars 2010 < < Semaines d activités* : 34 Amendements signés : 30 Questions écrites : 76 Dernière question écrite : 14 septembre 2010 Questions orales : 3 Dernière question orale : 22 juin 2010 < < Semaines d activités* : 25 Amendements signés : 487 Questions écrites : 25 Dernière question écrite : 20 juillet 2010 Questions orales : 2 Dernière question orale : 27 avril 2010 < < < Semaines d activités* : 22 Amendements signés : 76 Questions écrites : 59 Dernière question écrite : 14 septembre 2010 Questions orales : 4 Dernière question orale : 23 mars 2010 Semaines d activités* : 27 Amendements signés : 87 Questions écrites : 71 Dernière question écrite : 20 juillet 2010 Questions orales : 4 Dernière question orale : 19 mai 2010 CONCERT ANNIVERSAIRE SANTANA LE10 10 10 KBSTUDIOS.NET < < < Visuel : Stéphane KERRAD * Nombre de semaines où le député a été relevé présent en commission ou a pris la parole (même brièvement) en hémicycle sur les douze derniers mois. Baromètre établi au 20 septembre 2010. Sources : wwwnosdeputes.fr L info continue sur www.gazette-cotedor.fr

POLITIQUE Patrick Molinoz La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 4 «Ségolène Royal a raison de promettre le retour à la retraite à 60 ans» Best of. Les meilleurs moments du Rendez-vous politique de France Bleu Bourgogne sont dans la Gazette chaque semaine. Lundi, Arnaud Bousquet recevait le Radical de gauche Patrick Molinoz, maire et conseiller général de Venarey-lès-Laumes. RNAUD BOUSQUET : Le Parti radical de gauche pourrait participer aux primaires ouvertes organisées à gauche. Très clairement, à quelle condition vous y allez et au contraire qu est-ce qui vous ferait lancer votre propre candidat à la présidentielle? PATRICK MOLINOZ : Il ne faut pas que ça soit un simulacre de désignation interne au Parti socialiste. Il faut que ça crée un vrai mouvement en France, que ça dure plusieurs semaines et que plusieurs partenaires de gauche puissent y participer. De toute façon, on sera présents à la présidentielle, soit à travers la primaire - si elle est organisée dans de bonnes conditions - soit avec un candidat en tant que tel si on ne participe pas à la primaire. Si vous ne participez pas aux primaires, il paraît que Bernard Tapie pourrait être votre candidat. D abord est-ce vrai et ensuite, que quelqu un que l on dit assez proche de Nicolas Sarkozy soit votre candidat vous poserait-il un problème? Bernard Tapie a eu une histoire importante avec les Radicaux il y a quinze ans. Maintenant, les temps ont changé et il faut accepter, aussi, que les hommes changent. Il a eu une proximité avec le président de la République que je ne partage pas du tout. S il reste dans une ambiguïté de ce type, je ne le soutiendrai pas. Si, en revanche, il a des engagements fermes, il peut sans doute apporter quelque chose. Moi, je pense qu il a de gros efforts à faire et des gages importants à donner s il veut apparaître crédible pour les Radicaux et les gens de progrès. Moi, je préfèrerais très sincèrement que le parti s organise pour faire monter quelqu un de plus jeune, en interne ou que le président actuel (Jean-Michel Baylet, ndlr) se lance dans la bataille. Je vous propose un petit jeu : c est le concours de l excuse la plus drôle et la moins crédible pour justifier une absence à une université PHOTO JD L info continue sur www.gazette-cotedor.fr d été. Concurrent numéro un, Bernard Tapie et le Parti radical de gauche : «Je n y suis pas allé parce que mon chien est mort et j avais trop de peine.» Pas mal, il a des chances de gagner Concurrent numéro deux, François Sauvadet et le Nouveau Centre : «Je n y suis pas allé parce qu il y avait en même temps une fête des éleveurs à Vitteaux.» Alors dites-moi quelle est la plus drôle ou la moins crédible, vous qui connaissez bien les deux participants Je vais avoir du mal à les départager, sincèrement. Le coup du chien pour Bernard Tapie, on va dire que c est drôle mais pas très sérieux. Quant à l excuse de François Sauvadet, je ne peux pas m empêcher de voir un rapport avec la volonté de son chef (Hervé Morin, ndlr) de se présenter à la présidentielle. On se souvient de la manière dont François Sauvadet a abandonné François Bayrou deux jours avant le deuxième tour de la présidentielle en 2007. Je me dis que, cette fois, il anticipe un peu. À force de donner des gages au président Sarkozy, il finira peut-être par se démonétariser. Nicolas Sarkozy vient en visite à Montbard, circonscription de François Sauvadet. Le même François Sauvadet ne participe pas à l université d été du Nouveau Centre. Pour vous, ce sont des signaux qui laisseraient imaginer une entrée au gouvernement de François Sauvadet à la faveur du prochain remaniement? Vu son parcours, il le mérite sans doute! Maintenant, je pense surtout que pour Montbard, c est que la ville est à une heure de Paris et que dans le contexte industriel et économique actuel, le président de la République avait besoin de laisser penser qu il était pour quelque chose dans le mouvement de relance. Il est venu au secours de la victoire! Mais je ne cracherai pas dans la soupe. Que le président soit venu pour rendre hommage à ce pôle métallurgique est une bonne chose. Maintenant, ils sont nombreux à penser qu il est venu pour eux. François Sauvadet est un des premiers défenseurs de la politique gouvernementale à un moment où la France entière n en veut plus, en matière sociale ou de libertés publiques. On ne peut pas, d un côté, être à Paris pour soutenir que ce qui est fait est bon pour la France et dire l inverse dans les petits cercles locaux. À un moment donné, il faut de la cohérence. Quand Ségolène Royal promet qu avec la gauche qui gagne en 2012, c est la retraite à 60 ans qui revient, vous trouvez que cette promesse est tenable et qu elle peut engager toute la gauche? Si on fait des promesses, il faut les tenir. La retraite à 60 ans, c est un marqueur symbolique. Après, il faut créer les conditions pour que le système puisse perdurer. Aujourd hui, la réforme telle qu elle est voulue par le gouvernement, est injuste. Encore une fois, c est l immense majorité des Français qui va souffrir de cette réforme. Alors oui, on reviendra à la retraite à 60 ans et on trouvera des modalités de financement plus en adéquation avec la majorité de la population. Donc Ségolène Royal a bien fait de faire cette promesse. Il n est pas le seul à partager ce constat. Propos recueillis par Arnaud Bousquet arnaud@gazette-cotedor.fr

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POLITIQUE Philippe Hervieu La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 6 «Les choses sont claires» Dans un peu moins de deux mois, les écolos auront leur nouvelle entité, fruit de la fusion entre Les Verts et Europe écologie. Philippe Hervieu, qui a un pied dans chaque parti (il est vice-président du conseil régional sous l étiquette Europe écologie et secrétaire régional des Verts) ne veut pas d une écologie dogmatique. PHOTO XAVIER GAUTHIER RéAGIR : courrier@gazette-cotedor.fr A GAZETTE : Le gouvernement a décidé de donner un coup de rabot à certaines niches fiscales, dont certaines concernent directement l écologie. Êtesvous surpris? PHILIPPE HERVIEU : Je suis surtout irrité. On voit bien qu il y a une différence entre les paroles et les actes, en ce qui concerne l environnement. On l a vu avec le Grenelle Tout le monde se dit écolo, mais quand il s agit de passer aux actes, cela devient plus difficile, surtout pour nos décideurs. La question de la fiscalité le prouve. On fait la promotion des énergies renouvelables, mais au final, le gouvernement vient déjà modifier les avantages fiscaux. Vous avez l impression que l écologie n est pas assez prise au sérieux? Il y a un peu de cela. Alors que ça urge! Le changement climatique, plus personne ne vient aujourd hui le contester, y compris les plus dubitatifs, à l exception de Claude Allègre. On l a encore constaté cet été avec les inondations en Chine ou au Pakistan. Il devient urgent de réagir. Dans un autre registre, le gouvernement a décidé d expulser les Roms. Comment analysez-vous cette situation qui semble diviser les Français? Nicolas Sarkozy a eu recours à cette politique d expulsions pour tenter de faire passer au second plan l affaire Woerth-Bettencourt, et aussi pour faire revenir une partie de son électorat. Ces expulsions sont difficilement acceptables, car on s attaque à un peuple! L ONU les a dénoncées, le Pape également. Lequel, entre nous, ferait mieux de s occuper de ses intégristes et des prêtres pédophiles. Il y a sans doute beaucoup plus d enfants qui en sont ou en ont été victimes que de Roms expulsés (Rires). Peut-être. Toujours est-il que le problème des Roms ne pourra être réglé qu à l échelon européen. On peut bien sûr expulser ceux qui posent des problèmes de sécurité. Mais d autres travaillent. Il faut aider la Roumanie et la Bulgarie à intégrer leurs ressortissants, tout le monde est d accord là-dessus, afin que ces derniers puissent y vivre normalement, ce qui n est pas le cas. Je dénonce aussi le caractère brutal de certaines expulsions. Vous n allez pas nous ressortir la complainte de la déportation ou des rafles Non, car ces termes sont excessifs. Mais il faut trouver des solutions pour les Roms. François Rebsamen, que vous connaissez bien, a décidé d adopter une attitude très stricte sur cette question. Cela vous gêne? Il est dans son rôle de maire, mais il est parfois un peu excessif. Disons que cela pourrait se passer dans des conditions plus humaines. D ailleurs, sur la question de la sécurité, je le trouve parfois un peu trop dur. Il a décidé d installer des caméras de vidéosurveillance alors qu elles ne servent quasiment à rien, hormis dans les lieux clos. On a l impression, en écoutant des écolos ou des gens de gauche, que la sécurité est un problème mineur. Ils donnent une impression de laxisme et de naïveté parfois consternante Ces sont des questions certes importantes, mais il ne faut pas en faire un fromage non plus. Elles n apparaissent pas parmi les deux ou trois premières préoccupations des Français. Personnellement, je ne suis pas laxiste. Mais je ne pense pas que la répression soit la seule réponse à la délinquance. Il faut plus d effectifs policiers et cesser cette culture du chiffre. Il faut aussi penser à la prévention, remettre la police de proximité et les éducateurs sociaux dans certains quartiers. Nous pensons aussi que les salles de shoot, qui existent en Allemagne, sont une solution à envisager. Cela permet de mieux suivre les drogués qui savent...

7 La... Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 où aller pour se procurer leur dose, au lieu de braquer la première mamie qui passe et surtout via ce dispositif leur permettre l accès à des dispositifs de sortie d addiction. Parlons politique verte. On a toujours un peu le sentiment que c est un joyeux barnum chez les écolos. On s aime, on se sépare, on se rabiboche et au final, cela donne l aspect d un mouvement pas vraiment structuré, trop dogmatique Nous avons nos ayatollahs, c est vrai. Mais c est le cas partout. Chez les Verts, qui véhiculaient une image trop rigide, nous avons eu cette volonté d ouverture. Aujourd hui, des personnalités comme Eva Joly, Nicolas Hulot ou Daniel Cohn-Bendit font partie du mouvement écolo. Les choses sont claires. Au mois de novembre à Lyon, un parti verra le jour. Je ne connais pas encore son nom. Nous travaillons sur les statuts, qui seront soumis le 9 octobre prochain à nos militants lors des assises départementales. (ndlr : les Verts ont entériné leur fusion avec Europe écologie le week-end dernier). Quand sera désigné le ou la candidate pour la présidentielle de 2012? On sait qu Eva Joly tient la corde, mais les choses peuvent évoluer Il faudra désigner le candidat entre avril et juin 2011. Eva Joly semble également la mieux placée, mais il y a aussi Yves Cochet. Et peut-être que d autres noms sortiront d ici là. Ce ne sera sans doute ni Cécile Duflot, ni Nicolas Hulot, ni Daniel Cohn-Bendit. D ailleurs, il ne ferait pas un peu la gueule en ce moment, Dany-le-Rouge? Il semble préférer le football à l écologie, ces derniers temps Le réchauffement climatique, plus personne ne vient le contester Oui, il ronchonne un peu. Mais c est un peu de sa faute. Il ne veut pas s occuper d Europe écologie, parce que ça l emmerde, ce que je veux bien comprendre. Il ne veut pas être candidat à la présidentielle, mais veut continuer à dire ce qu il faut faire. Mais je ne m inquiète pas, il sera là, avec nous. Et comme il est très médiatique... Que pensez-vous de Jean-Vincent Placé, le porte-parole d Europe écologie, qui passe une partie de son temps à s étriper avec Cohn-Bendit? Vous voulez dire qu ils aiment se chauffer mutuellement? Jean-Vincent Placé est un écolo convaincu. Il est pragmatique, il apporte des réponses concrètes. Il est d ailleurs vice président aux transports dans la région Ile de France. Ce n est pas un apparatchik, comme certains veulent bien le dire. Ce n est ni un ayatollah de l écologie, ni un baba-cool. C est vrai qu il est plutôt bien sapé pour un écolo. D ailleurs, pourquoi beaucoup d écolos se fringuent-ils n importe comment? (Amusé). C est pour marquer une rupture. Parfois, ce n est plus une rupture, c est un suicide vestimentaire! (Rires) C est vrai que parfois, ça va un peu loin. Mais la tenue sabots-veste en laine de mouton, ça n existe quasiment plus. Redevenons sérieux. Que faut-il attendre du programme écolo pour la prochaine présidentielle, en dehors de l incontournable environnement? Des thèmes comme l emploi, le développement économique, les retraites. Quand le PS dit que nous reviendrons au départ à 60 ans s il revient au pouvoir, je suis d accord, car le problème des retraites est avant tout une question de financement. Et on peut trouver de l argent autrement qu en allongeant la durée de cotisation. En créant par exemple des emplois, ce qui implique des aides aux entrepreneurs Lequel des candidats potentiels socialistes vous conviendrait le mieux? Ce n est pas mon problème. Ils feront le choix qu ils voudront. Simplement, si les socialistes reviennent au pouvoir, j espère qu ils ne considèreront pas les écolos comme de simples supplétifs dociles. POLITIQUE A.Bi À lire La voiture de demain Nouveau monde éditions Francis Demoz À quoi ressemblera l automobile d un futur que l on sait proche? Le journaliste Francis Demoz, comme tout le monde, s est posé cette question. Le pétrole sera-t-il bientôt dépassé? Quel est l avenir de la voiture électrique? Les constructeurs français seront-ils armés pour affronter la concurrence? Et à quoi ressemblera cette automobile du futur? Aura-t-elle un volant? Dans ce livre instructif, l auteur a cherché à anticiper quel sera le comportement des conducteurs, tout en s interrogeant sur le niveau de sécurité et de fiabilité de la voiture de demain. Pour répondre à toutes ces questions, Francis Demoz a sondé de nombreux spécialistes du monde automobile. Chacun se fera son opinion. L info continue sur www.gazette-cotedor.fr

À LA UNE 8 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 Une inquiétante méconnaissance PHOTOS ÉRIC CAPELLI 1,5 TAEG FIXE/ % TAEG FIXE/AN* SANS APPORT - DE 12 À 48 MOIS - DU 01/09/2010 AU 31/10/2010 48 mensualités de 214,73 (hors assurances facultatives), coût total du crédit : 10 307 Taux nominal de 1,244%, TAEG : 1,5% Un crédit vous engage et doit être remboursé. Vérifiez vos capacités de remboursement avant de vous engager NUDANT AUTOMOBILES Étude. la Gazette. Rien d innocent dans cette démarche, un sondage des Français connaissent mal son rôle. Depuis, la communication devient le mot d ordre. UR LE SITE Internet de la préfecture, un bandeau, rouge vif annonce : «Un préfet ça sert à quoi? Rencontrons-nous» et Christian de Lavernée d inviter les citoyens à chater avec lui le 22 septembre dernier. Une intervention où d emblée le représentant de l État avertit : «Je répondrai à vos questions en direct en vidéo, sans filtre, sans filet». Pour que la communication soit au top, tous les médias sont invités à papoter avec le préfet afin de mieux le connaître. Le rôle de la presse étant d éclairer les citoyens sur les représentants de la démocratie et aussi sur leur rôle. C est pourquoi la Gazette s est pliée à l exercice. Au-delà de la rencontre, le résultat du sondage reste inquiétant. Plus de 70% des Français ne savent pas qui les gouverne, prend les décisions, leur champ d application Bref, les citoyens connaissent mal le monde qui les entoure. «C est un peu décevant du point de vue de la démocratie, j ai peur d y voir une trace d un faible investissement dans les affaires collectives, dans une société où chacun se débrouille dans sa niche familiale, amicale, et même virtuelle maintenant. Mais ce n est pas la même chose que de vivre dans sa communauté» expose Christian de Lavernée. En d autres termes, le vivre ensemble est mis à mal, et ce sondage en est une illustration. Au final, ce résultat pointe du doigt aussi un échec : celui de l éducation civique, et donc de la république. «Il faut prendre cela au sérieux. L innovation n a jamais été aussi présente et rapide. Tout ce qui pourrait permettre de traiter les débats de société, comme les partis politiques, les syndicats, mais aussi les cafés du commerce où l on échangeait beaucoup, tout cela tend à s estomper. Il n y a plus cette idée de communauté.» En même temps, le désenchantement des électeurs face à la classe politique, vérifié à chaque élection, est aussi un révélateur du malaise ambiant. Surtout que la fameuse formule du «tous pourris» fait tâche d huile sur les pouvoirs publics. Avec les énormes ratés à la suite de la tempête Xynthia (où l État avait mis sur pied une carte des zones noires inconstructibles), ou encore les différents scandales mêlant allégrement pouvoir politique et services publics (affaires Woerth, ou même les écoutes supposées du journal le Monde), ce sont tous les acteurs qui se retrouvent dans le même sac. «C est dans l air du temps. Je suis d une génération qui a vécu dans l engagement. Quand j avais vingt ans c était «Paix au Vietnam. Il y avait une vraie ferveur politique. Ensuite, ce fut le grand retournement. Nous sommes allés vers des sociétés libérales et individualistes.» Quand Christian de Lavernée évoque ce malaise républicain, la tristesse prend le pas sur l inquiétude. «La république est avant tout pour moi la chose commune. J aime la communauté. On doit tous comprendre que l on dépend des uns et des autres. Il ne faut pas croire une seconde que seul, on peut tirer son épingle du jeu. Il SUITE Page 10...

ELECTIONS À LA CHAMBRE RÉGIONALE DE MÉTIERS ET DE L ARTISANAT DE BOURGOGNE ET À LA CHAMBRE DE MÉTIERS ET DE L ARTISANAT DE LA CÔTE-D OR - SCRUTIN DU 13 OCTOBRE 2010 ARTISANS, DÈS LE 29 SEPTEMBRE, VOTEZ POUR LA SEULE LISTE QUI VOUS RESSEMBLE! ERIC BOUDIER Serrurier métallier - Chenôve FRÉDÉRIQUE BEAULIEU Usineur - Bèze BRUNO DUMONT Charpentier - Norges ERIC BRIONES Traiteur - Daix CHRISTIAN BODIN Restaurateur patrimoine- Talant STÉPHANIE MOUSSU Fleuriste - Mirebeau/Bèze JEAN-YVES LE BIHAN Installateur d alarmes - Chenôve PASCAL TOUSSAINT Boulanger - Dijon SÉBASTIEN MARQUET Menuisier - Sombernon LAURENCE CLERC Coiffeuse - Dijon SÉBASTIEN MASSE Peintre - Epoisses PIERRE DUCHET-ANNEZ Imprimeur - Chenôve PATRICK FREMONT Boulanger - Dijon JOCELYNE LECRIVAIN-SPY Couvreur - Marsannay FRANÇOIS-XAVIER DESERTOT Propreté urbaine - St-Apollinaire PATRICK BRACIEUX Photovoltaïque - Longvic JEAN-FRANÇOIS MITANCHEY Traiteur - Dijon CHRISTELLE CATALANO Coiffeuse - Dijon JEAN-MANUEL CABRILLANA Plombier Chauffagiste - Chenôve THOMAS OUILLON Taxi - Beaune MICHEL LEDEUIL Agenceur - Chenôve MARYSE LAMQUIN Coiffeuse - Dijon ALAIN MALGRAS Electricien - Coulmier le Sec PIERRE-JEAN BRUTILLOT Hygiène/Environnement - Dijon RÉMI CHATEAUX Désamianteur - Sennecey SANDRINE BEUF Coiffeuse - Mirebeau/Bèze ERIC DEBALLON Fabricant signalétique - Dijon OLIVIER URRUTY Carrossier - Montliot & Courcelles SÉBASTIEN MARTIN Cuisiniste - Dijon DAMAYÉ CISSE Assistance Bureautique - Norges BERNARD HINSINGER Garagiste - Mirebeau/Bèze PATRICK OLIVIER Garagiste - Talant/Longvic CYRIL MARTENOT Entrepreneur Bâtiment - Chenôve NADINE CORNET Décoratrice - Arc-sur-Tille HERVÉ FAIVRE Radiocommunication - Hauteville-les-Dijon Votez pour la liste le vote 100% utile - www.100pour100artisans.fr

À LA UNE... est important aussi d avoir de la considération pour ceux qui sont différents. Il ne faut pas insulter la différence.» Le sondage donne cependant des détails intéressant. Les sondés sont divisés selon leurs opinions politiques. Les sympathisants d extrême gauche et du Parti communiste communistes choisissent majoritairement la dernière catégorie (33%), la cohésion sociale est plébiscitée par les Verts (35%), enfin le FN est le premier à retenir la sécurité (68,9%). Les autres sensibilités politiques se répartissant de manière homogène. Bref, les communistes veulent La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 10 C est un peu décevant du point de vue de la démocratie sortent leur épingle du jeu puisque 46% d entre eux connaissent très bien ou bien le rôle du préfet. Les électeurs le connaissant le moins sont ceux des Verts, avec près de 79%, talonnés de près par le FN avec 74,2%. Les électeurs PS sont à 74% et l UMP 73%. Bref rien de glorieux. Le sondage pose une autre question : «Dans quel domaine estimez-vous que le rôle des préfets est le plus utile?» Trois réponses possibles : sécurité, cohésion sociale, développement économique. Les électeurs une intervention de l État, les écologistes souhaitent un meilleur vivre ensemble, et le FN désire plus de sécurité. Au moins, au niveau des idéologies, le sondage garde quelques valeurs sûres. Jérémie Demay jérémie@gazette-cotedor.fr C. V. EXPRESS Christian de Lavernée Le parcours d une vie CHRISTIAN DE LAVERNÉE l explique : «Je suis en fin de carrière». Sa vie professionnelle a été bien remplie. Toujours resté au service du public, le préfet de la région Bourgogne a pu se balader un peu partout en France. Après un DES sciences économiques et une licence d histoire à l IEP de Lyon, il rentre à l ENA en 1975. À sa sortie, il obtient plusieurs postes de sous-préfet en Indre-et-Loire, en Seine-et-Marne, à Pithiviers. En 1982, il devient auditeur à la Cour des Comptes. Puis, deux années plus tard il est nommé chef de la division administration et gestion du groupement industriel des armements terrestres au ministère de la Défense. En février 1987, il occupe le poste de sous-directeur des affaires financières (DPAFI), jusqu en 1991 où il décroche le poste de secrétaire général de la préfecture des Hauts-de-Seine. En 1995, Christian de LavernéE gagne ses galons de préfet en Ariège. Fin 1997, il part prendre la direction générale de l administration au ministère de l Agriculture, en service détaché. En 2003, il intègre la place Beauvau en recevant la direction de la Défense et de la Sécurité civile, comme haut fonctionnaire de la défense au ministère de l Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales. Trois années après, il reprend le chemin des préfectures et devient préfet des Yvelines, avant d arriver en mai 2008 à Dijon. J. D SUITE Page 12 L info continue sur www.gazette-cotedor.fr

À LA UNE 12 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 210 ans d histoire Les préfets ont une longue histoire. Une histoire ponctuée par les innombrables bouleversements politiques qu a connu le pays. VANT l instauration du corps préfectoral il y a eu les sénéchaux, les baillis, les prévôts, les gouverneurs et autres intendants. Tous jouissaient d une impopularité sans bornes, sans parler de la joyeuse gabegie dans laquelle ils exerçaient leurs fonctions. C est de Bonaparte, encore consul, que vint le remaniement. Pour assurer l autorité de l État sur le territoire, chaque département (97 sous le Consulat) se voit doté d un préfet, praefectus en latin, «celui qui a été mis à la tête de». C est la loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800). Bonaparte luimême titularise ces nouveaux représentants de l État. «Faites que la France date son bonheur de l établissement des préfets» dira le petit caporal le 15 mars de la même année, devant un parterre de préfets fraîchement nommés. Côté organisation, le préfet est assisté d un conseil de préfecture, du conseil général du département et, dans chaque arrondissement - quatre en Côted Or - d un sous-préfet. Le préfet a un rôle politique marqué puisqu à lui revient la surveillance du département. Orienter l opinion publique fait également partie de ses attributions. À lui la charge de nommer les maires des communes de moins de 5000 habitants, l omnipotent Bonaparte se chargeant d installer ceux des villes d importance supérieure. Le premier client de l hôtel Bouhier-de-Lantenay de Dijon (ndlr : la préfecture), Charles-Philippe Toussaint Guiraudet, est un ancien du ministère des Relations extérieures. Il exercera près de quatre ans avant de passer à trépas une nuit de février 1804. Victime de ses nerfs vraisemblablement. On retiendra de lui la constitution d une armée de réserve qui contribuera largement, le 14 juin 1800, à la victoire de Marengo. Son remplaçant, Honoré Jean-Riouffe sera le premier des cinq préfets de l Empire. Avec la chute de Napoléon et le retour des Bourbons sur le trône de France, on pouvait logiquement penser que les préfets allaient disparaître. Le monarque conserve la fonction mais y place des aristos de l Ancien Régime. Ils n auront pas le temps de révolutionner grand-chose puisque Napoléon, débarqué à Golfe-Juan le 1er mars 1815, reprend provisoirement les rênes du pays pour les fameux Cent jours. Période durant laquelle six préfets vont se succéder à L hôtel Un préfet sous le consulat. Bouhier-Lantenay Certains resteront en poste quatre jours, au mieux, pour Joseph Legras de Bercagny, soixante-sept jours. Le Corse définitivement isolé à Sainte-Hélène après la déroute de Waterloo, Louis XVIII revient aux affaires. André de Choiseul d Aillecourt, débarque à la préfecture de Dijon avec, pour mission, l élimination des derniers bonapartistes. Lui succède Hervé Louis François Jean Bonaventure de Tocqueville, comte de son état. Ce dernier met un point d honneur à asseoir les préceptes de la monarchie nouvelle formule, aussi à épurer l administration de ceux qu il juge borderline. Il obtiendra la démission du maire de Dijon, pour lequel il cultive une méfiance presque obsessionnelle. Après l abdication de Charles X, Louis Philippe, qui sera le dernier roi des Français, monte sur le trône en 1830. Il limoge les préfets proches des Bourbons et place à la tête des préfectures des grands bourgeois qu il souhaite plus proches du terrain. Ils développent l enseignement, les voies de communication, le canal de Bourgogne notamment. La seconde Révolution française éclate le 22 février 1848 sous l impulsion des républicains. Le 25 février, la seconde République est proclamée. Les préfets sont remplacés par des commissaires de la République, censés républicaniser l administration. Ils sont deux à se succéder à Dijon en moins d un an, James Demontry et Maximilien Morel. Toutefois le 20 mai, le titre de préfet est rétabli par le gouvernement provisoire. Début décembre 1848, Louis Napoléon est élu président de la République en raflant 75 % des voix. Nouveau remaniement à la tête des préfectures. Napoléon III place des préfets de la monarchie de Juillet. En Côted Or, Jean Alexandre Romain Fortuné Bry s installe à la préfecture en 1851. Il restera quatorze ans, une première dans Prochaine Gazette jeudi 30 septembre...

13 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010... l histoire de la fonction... Le Second Empire est une période charnière pour le corps préfectoral. En 1861, une circulaire énumère précisément pour la première fois la fonction des préfets. Leur rôle est plus professionnel et administratif. Ils participent À LA UNE franche. Sur l ensemble du territoire seuls six préfets conservent leur poste. En 1945, l ordonnance numéro 45-2283 crée l École nationale d administration (ENA) d où seront désormais issus les hauts fonctionnaires du pays. La constitution de 1946 précise que les Faites que la France date son bonheur de l établissement des préfets La loi du 28 pluviôse an VIII (17 février 1800) instaure les préfets. au développement économique et social avec l expansion du chemin de fer et du télégraphe. Néanmoins ils restent les représentants des gouvernements, plus que de l État. Mais cela va changer progressivement à partir des années 1900 avec la consolidation de la République et une relative stabilité politique. Entre les deux guerres les préfets se placent définitivement au dessus des clivages partisans. Ils sont davantage au service du public et de l État. Le régime de Vichy en place dès l été 1940 procède à une épuration des préfets en place. À Dijon c est la valse. Entre 1940 et 1944 ils seront neuf à se succéder. La libération entraine une nouvelle coupe préfets seront nommés par le président de la République sur proposition du ministre de l Intérieur. Depuis, une multitude de décrets est venue préciser leur rôle et leur fonction. Notamment depuis 1964 et la mise en place de l administration régionale, on parle de préfets de région. Aujourd hui les préfets interviennent dans tous les domaines, aussi bien de l emploi, de la sécurité publique, ou de la santé. Leurs compétences juridiques se compte en milliers. De véritables «généralistes de l intérêt publique».. Roald Billebault roald@gazette-cotedor.fr L info continue sur www.gazette-cotedor.fr

FOCUS 14 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 Discussion. Regards croisés entre deux artistes du «bloc de l Est», le Dijonnais Yves Jamait et le Bisontin Guillaume Aldebert, en répétition dans un écrin de verdure bourguignon. Simplicité, sincérité et talent se conjuguent au présent depuis dix ans. PHOTO RB RéAGIR : courrier@gazette-cotedor.fr UILLAUME ALDEBERT: Comment te vois-tu dans dix ans? YVES JAMAIT : Vieux (rires). G. A. : Mieux? Y. J. : Non, VIEUX, très vieux. J essaie de ne pas m imaginer en fait. J ai toujours en tête qu il y a une épée de Damoclès au-dessus de moi et je suis stressé à l idée que je ne pourrai peut-être plus faire, un jour, ce boulot. J essaie de ne pas trop y penser en fait. À 50 ans, on a une notion différente de celle qu on peut avoir à 20 ans, alors je raccourcis vachement ma projection dans l avenir, si ce n est avoir le projet de faire un disque, une tournée, un truc comme ça. J essaie de ne pas voir plus loin. G. A. : Il y a dix ans, pensais-tu, comme tu me le disais dernièrement, ne pas voir défiler tes albums? Y. J. : Ça fait dix ans et j ai l impression que c était hier. Quand on a enregistré le premier album, on l a fait pour vendre un truc à la fin de nos concerts. On ne se projetait pas car, en plus, on venait d arrêter de bosser. On ne se disait pas qu on allait percer. On essayait juste de faire ce métier et on s est vite aperçu que ça allait être très difficile, que ça pouvait être éphémère. Par contre, je m inquiétais déjà du nombre de mes chansons sur mon prochain album. J en avais six, il en fallait encore autant et je ne savais pas comment j allais faire. C était une vraie angoisse. Finalement, on a gardé le premier album pendant cinq ans. J ai donc eu le temps de faire ces six chansons. Il y en a même eu quinze! G. A. : En fait, la plus grosse angoisse, c est de ne plus avoir d idées, de ne plus avoir d envies. Y. J. : Oui, les chansons sont le moteur de tout. C est ce qui permet de faire un spectacle. Si l album marche bien, alors on nous donne plus de moyens. En plus, tout repose sur tes propres goûts. Et ça, c est flippant. En ce qui me concerne, je n essaie pas de faire de concept d album. Les chansons arrivent comme ça. G. A. : Forcément, tout ce que tu vis fait le lien avec tes chansons. Sur mes albums, par exemple, il y a des sentiments, des émotions, des trucs qui se dégageaient en fonction de ce que je vivais. Y. J. : Oui, je serais incapable de refaire le premier album. Je crois même qu il y a des chansons que je n écrirais plus ou je les attaquerais avec un autre angle. Tout bêtement parce que j ai un autre statut, une autre façon d appréhender les choses maintenant. Par contre, elles ont aujourd hui la légitimité de l époque. Donc, ça ne me dérange pas du tout de les chanter. Y. J. : Et toi alors, tu étais dans le dessin auparavant, t étais plus branché BD, non? G. A. : Oui, mon père était dessinateur. Du coup, j ai plus une approche visuelle et graphique de la chanson que littéraire. Je n ai pas fait d études littéraires, j ai eu le bac à 23 ans Y. J. : J ai bac moins six, moi! G. A. : (Rires) Les chansons sont donc pour moi avant tout des images, comme une BD avec des cases, une histoire et non pas seulement un texte. Y. J. : Qu est-ce qui fait que tu t es dirigé dans la chanson alors? G. A. : C est un peu par accident. Jamais je n aurais pensé faire ce métier. Il y avait toutefois cet amour et cette envie de faire de la musique depuis que je suis gamin, en jouant dans des groupes de rock, puis en tournant dans des bars. Être sur scène, c est se foutre à poil et se livrer au public. Je n y étais pas préparé. C est arrivé par hasard. En réalité, ce sont les autres qui m ont poussé à franchir le pas. Quand ça commence à prendre, ça te met en confiance et d un seul coup, tu quittes ton premier boulot - animateur emploi jeune à 26 ans - et tu y vas....

15 La... Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 Y. J. : Je sais que ce qui m a attiré au début vers toi, c est le fait que tu faisais du dessin. J en fais aussi, même si les miens relèvent du recopiage. Au fait, tu te souviens de ton premier concert? G. A. : Le premier concert, c était à Pontarlier dans le Haut-Doubs en 2000. Et à cette époque, on collait nos affiches avec la petite TV jaune n importe où et n importe quand. Y. J. : J arrivais juste derrière toi dans la chronologie. On commençait à connaître ton nom. C était même rigolo de voir émerger cette relation du bloc de l Est avec Thiéfaine. En fait, notre vraie rencontre a eu lieu lors d une soirée Brassens. Tu te souviens? G. A. : Ah oui, à Sète et à Montpellier. Mais on ne s était pas vu avant? Y. J. : On s était croisé mais on s est vraiment rencontré à Sète. On s était retrouvé dans la même loge avec Thiéfaine et on avait appelé ça le bloc de l Est. En fait, on souffre tous les trois de la même chose car on n a pas forcément une reconnaissance médiatique. G. A. : On n est pas révélé au grand public mais notre public suit en tout cas. On plaît au public mais pas aux médias, j ai l impression. Y. J. : Maintenant, je ne vois pas la différence entre le grand public et le public qui vient me voir. Je veux juste qu on dise qu on existe et surtout qu on remplit nos salles, que le public est enthousiaste ou que les gens étaient debout dans la salle. Je pense qu on pourrait montrer autre chose effectivement à ces médias qui pensent qu il n y a qu une optique culturelle. Ce qui est affolant, c est que plus on a de culture, plus on est fermé. G. A. : Si on me dit que je fais de la Être sur scène, c est se foutre à poil et se livrer au public variété, franchement, ça me va. Le grand public n est autre que celui qui a des goûts variés. Le problème des médias, c est qu ils sont peut-être trop attachés à l image plutôt qu au contenu. Les journalistes vont davantage accrocher sur une image singulière sans vraiment connaître le contenu. Notre souci, c est qu on n a pas cette accroche superficielle finalement. Y. J. : Si, mais j ai une accroche contraire en ce qui me concerne. La chanson néoréaliste du titi parisien à casquette est une image totalement réductrice. D abord, je suis un moutard de Dijon et non un titi parisien et j ai une casquette irlandaise Ils manquent aussi de culture eux-mêmes pour pouvoir me définir. Ce que je regrette, c est qu on n a que très rarement des critiques sur ce que l on fait. Tout est basé juste sur ce que l on voit. G. A. : Et on est un paquet comme ça. Je me pose quand même beaucoup de questions. Car si on n arrivait pas à remplir nos salles, s il n y avait pas de tournée, pas de réponse du public, alors là oui, on pourrait se dire qu on ne plaît pas. Or, il y a un vrai décalage. Y. J. : On n a peut-être pas forcément envie de prendre les circuits existants pour se faire connaître. Notre première motivation est de faire notre métier sur scène. Je ne fais pas des textes mais des prétextes pour être sur scène. Mon vœu n est pas de crouler sous la notoriété, même si au début la reconnaissance est agréable. Ce n est toutefois pas notre but, ce serait vite chiant. G. A. : Oui, il y a beaucoup de gens qui veulent être célèbres et pas forcément chanteurs. Commencer à chanter dans les bars est plutôt sain finalement car tu vas là où les gens s amusent. Eux, ils n ont FOCUS pas forcément envie de t écouter, alors ça te force à aller les chercher pour qu ils te suivent justement. Y. J. : C est une leçon de vie. Aujourd hui, c est différent car les gens viennent pour écouter nos chansons donc ça change notre façon de jouer, d être aussi. Dans dix ans, la scène ne sera sans doute pas la même et c est ce qui est intéressant dans ce boulot. Il n y a pas forcément de grande réflexion culturelle ou intellectuelle, si les gens s emparent de nos chansons, alors on a déjà gagné une victoire. G. A. : L éphémère est excitant. C est vachement de flippe, de joie et tout est dans cet espèce de bouillon. Y. J. : Qu est-ce que tu ne sais pas faire et que tu aurais aimé savoir faire justement dans les arts en général? G. A. : Tourner avec des gens du cirque est un rêve de gamin qui se concrétise désormais grâce au cirque Plume. J aimerais aussi écrire des scenarii pour le cinéma, être acteur, faire une BD mais ça ce n est encore pas très éloigné de mon univers donc je pourrai la matérialiser plus tard. G. A. : Et toi Yves (rires)? Y. J. : Très bonne question (rires)! J aurais aimé danser des claquettes. Je suis un fan de Fred Aster. J aurais aimé jouer du piano, ne serait-ce que pour la posture que tu peux avoir en regardant le public. J aime le côté artiste complet des Américains, ces choses qui font vibrer l œil autant que le cœur.. J ai fait une petite expérience au cinoche mais je ne remplacerai pas la scène par le ciné Propos recueillis par Richard Zampa richard@gazette-cotedor.fr L info continue sur www.gazette-cotedor.fr

SPORT 16 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 «Un futur à écrire» Rencontre. Depuis le début de la saison, un nouveau portier garde les buts dijonnais. Expérience, rigueur, décontraction, et humilité sont les valeurs véhiculées par Jean-Daniel Padovani. A GAZETTE : Arrivé à l intersaison, comment s est déroulée votre intégration dans le groupe? JEAN-DANIEL PADOVANI : Très bien. Il n y a pas plus facile que de s intégrer ici. Beaucoup de nouveaux sont arrivés en même temps que moi. J ai trente ans. J ai l habitude des reprises. Ici le club a beaucoup d humilité, ça facilite les choses. Quand on vous voit dans le groupe, on a l impression que vous êtes le papa. Cela vous semble naturel? C est bien de dire cela! Quand on fait de bons résultats, c est peut-être que le papa y est pour quelque chose. Mais c est vrai que ça fait plaisir. À trente ans, j ai un petit passé. En plus, les jeunes ici sont vraiment de bons mecs. Aucun ne se prend pour un autre. On parle beaucoup de papa et d expérience sur le terrain Je ne suis pas un mec qui va gueuler dans les vestiaires. J essaie d être un cadre sur le terrain. En match, vous n hésitez pas à râler sur les défenseurs, vous vous êtes imposé comme le véritable patron de la défense Ça fait partie de mon rôle. J ai aussi l appui du coach et de l entraîneur des gardiens. Même si j ai ce petit pouvoir-là, je n en profite pas. Ce n est pas mon genre. Au contraire, je fais tout pour en faire bénéficier les collègues parce que ça se passe super bien. Le football en ce moment c est beaucoup de business. Mais il ne faut pas oublier que c est avant tout un sport, un jeu collectif, et un esprit d équipe. J aime partager de bons moments sur le terrain. Quand j ai un collègue qui tacle, je deviens comme fou. Cela fait partie des choses qui font plaisir. C est cela que j essaie de cultiver avec les défenseurs. Quand j ai besoin de leur dire quelque chose, ils le prennent bien car ils comprennent que c est dans l intérêt de tous. Ils savent aussi que c est dans les deux sens. Ce n est pas parce qu on est jeune qu on n a pas de choses à apprendre aux vieux. Enfin vieux Quels éléments vous ont séduit dans le projet dijonnais? Je connais bien Patrice (Carteron, l entraîneur) pour avoir joué avec lui. J ai aussi rencontré Zach, le coach des gardiens, car c est lui qui m entraînait quand j étais à Rouen. Je savais comment il travaillait. En plus, après quatre saisons à Angers, j avais besoin de quelque chose de nouveau. J ai eu l opportunité de venir ici. J avais d autres clubs qui me sollicitaient. Mais pour Dijon, Aucun ne se prend pour un autre j ai foncé tout de suite. J ai eu Patrice un lundi matin, l après-midi, tout était réglé. Le discours du club ambitieux, avec beaucoup d humilité. Et puis, faire partie des cadres cela me plaît aussi. On en revient à la même chose, j aime les rapports avec les gens. C est un club assez jeune, avec un futur à écrire. Lors du dernier match à domicile, le DFCO a écrasé Évian-Thonon, alors deuxième du championnat, cinq buts à un. Vous avez eu très peu l occasion de toucher le ballon. Comment reste-t-on concentré tout au long de la rencontre? Avec les années, j arrive à déconner un peu avec les mecs qui se trouvent derrière les cages, ou à saluer les supporters. Un petit peu comme le faisait Barthez. Attention, je ne me compare pas à lui! J arrive un peu à me relâcher. Me décontracter tout en restant concentré. Je ne suis pas pendant quatre-vingt-dix minutes sous tension. Pour rester dans le match, je parle encore plus aux défenseurs. Sur le match contre Évian, on pouvait jouer haut. Je restais en contact en leur parlant et en les forçant eux aussi à rester dans le match. Il faut rester actif. En plus, pour les jeunes ça leur apprend à gérer un match. Propos recueillis par Jérémie Demay jeremie@gazette-cotedor.fr L info continue sur www.gazette-cotedor.fr PHOTO JD

SPORT 18 La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 Week-end de départ Éclectique. A GAZETTE : Le début de l automne s annonce chargé pour les deux prochains week-ends? LORENZO CRISTOFOLI : C est vrai que le circuit de Prenois accueille les plus belles séries nationales, avec notamment ce week-end les Six heures de Dijon dans le cadre de la Série FFSA. C est un très bel événement porté par Laure et Éric Vandevyver, à travers leur structure V de V sports, à qui la fédération a confié l organisation. Un évènement très porté vers l endurance? Il y a une grosse culture d endurance dans le monde du circuit français, et là on va être servi, notamment à travers l endurance GT/ Tourisme. Une compétition hyper relevée avec notamment des pilotes de la trempe de Xavier Pompidou, Raymond Narac ou encore le local de l étape Patrice Milési, qui vont évoluer sur des autos comme des Ferrari F 430, des Porsche 997 cup RSR ou GT2, la mythique Mosler MT 900 ou encore des silhouettes. On peut PHOTO DR notamment attendre dans cette catégorie de belles bagarres. Nous allons aussi voir évoluer des monoplaces, ce qui est de plus en plus rare en France depuis quelques années? Oui, c est regrettable mais la crise est passée par là Voir ces Formule 2.0 revenir à Dijon est évidemment un grand plaisir et on peut féliciter Renault Sport et Philippe Sinault de Signature, qui travaillent énormément afin de remettre en place une série monoplaces de qualité en France. Ces Formule Renault sont aussi performantes que les Formule 3 d il y a vingt ans, et elles restent l école de pilotage idéale pour préparer les pilotes à l élite du sport automobile. Au final, ce sont huit compétitions que nous découvrirons au fil du week-end, totalement dans l esprit des séries FFSA, c est-à-dire avec un paddock accessible à tous les spectateurs. Et vous remettez ça le week-end du 2 et 3 octobre avec le Trophée historique de Bourgogne C est vraiment un des grand rendez-vous de la saison avec le plein d émotions. Vous allez retrouver un plateau magique de véhicules de compétition historiques, avec en exergue les F1 des années 70, 80 et 90. Des monoplaces mythiques comme par exemple des Tyrrell, Brabham ou encore Lotus. Des autos pilotées certes par des «gentlemen drivers», mais qui sont là pour la compétition. Je m explique, vous n allez pas vivre de simples démonstrations avec des autos «muséifiées» mais de véritables courses où les meilleures rouleront dans des temps encore meilleurs que celles du DTM l an dernier, qui sont pourtant parmi les autos les plus rapides en ce moment dans le monde. On peut vraiment féliciter ces passionnés qui ont conservé ces monoplaces. dans un état exceptionnel et qui savent faire renaître leurs gènes de voitures de courses Propos recueillis par AdC andrea@gazette-cotedor.fr

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CULTURE La Gazette numéro 216 du 23 septembre 2010 20 Épisode 13 Du 1er au 24 septembre 2010, Jean-Louis Thouard exposera ses œuvres à la boutique Ciel Rouge (62 rue Jean-Jacques Rousseau, 21000 Dijon). «La Mort Rouge» par Thouard et Seiter aux éditions Casterman / juin 2010 - Résumé de l épisode précédent : «O Flannagan rencontre une nouvelle fois Ponnonner au Palace. Les deux hommes établissent un plan pour tirer Prospéro de son sommeil artificiel...» Pour en savoir plus,consultez le site de JL Thouard : www.lebaron-rouge.com À suivre...