Fiche pédagogique 5 : Se soigner à Paris

Fiche pédagogique 5 : Se soigner à Paris

Se soigner à Paris Au total, la Grande Guerre a fait dix millions de morts, dont 1.4 million de Français et 21 millions de blessés. En France, on estime que 3 millions de soldats ont été blessés au cours du conflit. Parmi eux, un million d hommes sont restés invalides et 300 000 ont été mutilés. Tous ces blessés ont dû être soignés et Paris s est transformée en un gigantesque hôpital aux missions multiples : soins chirurgicaux, rééducation, réinsertion, convalescence etc. L acheminement des malades Esplanade des Invalides. Visite par le Président de la République à deux sections d ambulances automobiles du British Ambulance Commitee offertes à l armée française. 7juillet 1916 ECPAD Pourquoi les chauffeurs sont-ils, sur la première photographie, des femmes canadiennes? Coche la ou les bonnes réponses : Elles conduisent mieux que les hommes Les hommes partis au front, il a fallu trouver de nouveaux chauffeurs pour transporter les blessés Beaucoup de femmes qui ont voulu participer à la guerre ont travaillé dans les services de santé

Cinq jeunes filles canadiennes ont été engagées pour transporter les blessés de la Croix-Rouge canadienne. Les cinq conductrices et le capitaine du dépôt automobile. Paris, 20 février 1917. Photographie parue dans le journal "Excelsior" du mercredi 21 février 1917. Excelsior L'Equipe / Roger-Viollet Pourquoi les Britanniques et les Canadiens ont-ils fourni des ambulances pour le transport des blessés? Coche la bonne réponse : La France ne dispose d aucune ambulance Les ambulances étrangères sont beaucoup plus confortables Face à l importance du nombre des blessés, les pays alliés veulent fournir une aide matérielle Pour en savoir plus! Fais des petites recherches dans un dictionnaire : Quand la Croix-Rouge a-telle été créée? Et par qui? Elle a été créée en 1864 par Henri Dunant

Les hôpitaux de l arrière Janvier 1916, des réfugiés hospitalisés par la Croix Verte au temple maçonnique de la rue Froideveaux ECPAD Soin d un blessé dans un hôpital parisien. Date inconnue ECPAD Regarde les photographies 1 et 2 et complète le tableau suivant en t aidant des cases déjà remplies : Photographie 1 Personnes hospitalisées ou bénéficiant de soins. Réfugiés. Hommes, femmes, enfants Personnel médical Description de la salle de l hôpital. Grande salle commune qui ne ressemble pas à un hôpital Photographie 2. Plusieurs médecins Nombre de réfugiés se retrouvent dans les villes de l arrière comme Paris. A ton avis, pour quelle raison?......

Cette photographie représente le personnel médical d un hôpital parisien. Historial de la Grande Guerre, Péronne L'infirmière repérée par une croix est Lucie Dupuy. Elle a écrit à une amie pour lui raconter son quotidien. Complète, à partir des mots proposés, la lettre qu'elle lui a envoyée : Mutilés médecins soldats infirmière - ambulance Ma chère Germaine, Depuis la semaine dernière, je me suis engagée comme dans un hôpital de Paris. C'est ma façon d'aider tous ces partis combattre. Le matin, je dois conduire une.. pour amener les blessés ici, dans cet hôpital. Ensuite, je participe aux soins. Il y a beaucoup de soldats qui ont perdu un membre ou une partie du visage. Ce sont des. Les qui sont pour la plupart des soldats me conseillent et me disent ce que je dois faire. J'apprends vite. C'est difficile mais je crois que c'est important. J'espère que tu pourras bientôt venir me voir à Paris. Je t'embrasse. Lucie

Les mutilés et les «Gueules cassées» 14 juillet 1919, un mutilé de guerre vend des insignes (marque distinctive) avenue des Champs-Elysées, lors de la fête de la Victoire ECPAD Les cinq «Gueules cassées» présentes lors de la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919 Historial de la Grande Guerre, Péronne De quels types de blessures souffrent les soldats présents sur ces deux photos?...... Qu est-ce qui a pu causer de telles blessures?...... Quelle impression ces soldats mutilés te laissent-ils? Coche la bonne réponse : Ils sont tristes Ils sont dignes Ils sont joyeux Pourquoi, à ton avis, le mutilé de guerre vend-il des insignes?......

La rééducation Atelier de l école de rééducation du Grand Palais à Paris, 1918 Musée de l Armée, Paris 18 décembre 1915, la rééducation des soldats aveugles à l'hôpital des Quinze-Vingt Un aveugle confectionne un filet ECPAD En regardant ces deux photographies, complète le texte à partir des mots suivants : rééduquer, prothèses, Grand Palais, aveugles A Paris, de nombreux bâtiments publics comme.. et de nombreux hôpitaux accueillent les blessés et les mutilés pour les soigner mais aussi pour les.. Des ateliers sont proposés pour que ces anciens soldats puissent exercer de nouveau un métier alors qu ils sont devenus ou portent des..

Se soigner à Paris Au total, la Grande Guerre a fait dix millions de morts, dont 1.4 million de Français et 21 millions de blessés. En France, on estime que 3 millions de soldats ont été blessés au cours du conflit. Parmi eux, un million d hommes sont restés invalides et 300 000 ont été mutilés. Tous ces blessés ont dû être soignés et Paris s est transformée en un gigantesque hôpital aux missions multiples : soins chirurgicaux, rééducation, réinsertion, convalescence etc. L acheminement des malades Esplanade des Invalides. Visite par le Président de la République à deux sections d ambulances automobiles du British Ambulance Commitee offertes à l armée française. 7juillet 1916 ECPAD Pourquoi les chauffeurs sont-ils, sur la première photographie, des femmes canadiennes? Coche la ou les bonnes réponses : Elles conduisent mieux que les hommes Les hommes partis au front, il a fallu trouver de nouveaux chauffeurs pour transporter les blessés Beaucoup de femmes qui ont voulu participer à la guerre ont travaillé dans les services de santé

Cinq jeunes filles canadiennes ont été engagées pour transporter les blessés de la Croix-Rouge canadienne. Les cinq conductrices et le capitaine du dépôt automobile. Paris, 20 février 1917. Photographie parue dans le journal "Excelsior" du mercredi 21 février 1917. Excelsior L'Equipe / Roger-Viollet Pourquoi les Britanniques et les Canadiens ont-ils fourni des ambulances pour le transport des blessés? Coche la bonne réponse : La France ne dispose d aucune ambulance Les ambulances étrangères sont beaucoup plus confortables Face à l importance du nombre des blessés, les pays alliés veulent fournir une aide matérielle Pour en savoir plus! Fais des petites recherches dans un dictionnaire : Quand la Croix-Rouge a-telle été créée? Et par qui? Elle a été créée en 1864 par Henri Dunant

Les hôpitaux de l arrière Janvier 1916, des réfugiés hospitalisés par la Croix Verte au temple maçonnique de la rue Froideveaux ECPAD Soin d un blessé dans un hôpital parisien. Date inconnue ECPAD Regarde les photographies 1 et 2 et complète le tableau suivant en t aidant des cases déjà remplies : Photographie 1 Personnes hospitalisées ou bénéficiant de soins. Réfugiés. Hommes, femmes, enfants Personnel médical. Un homme qui ne semble pas être un médecin. Deux femmes, peut-être des infirmières Photographie 2. Soldats. Plusieurs médecins. Dortoir Nombre de réfugiés se retrouvent dans les villes de l arrière comme Paris. A ton avis, pour quelle raison? Ils ont certainement fui les zones de combat ou les territoires occupés Description de la salle de l hôpital. Grande salle commune qui ne ressemble pas à un hôpital

Cette photographie représente le personnel médical d un hôpital parisien. Historial de la Grande Guerre, Péronne L'infirmière repérée par une croix est Lucie Dupuy. Elle a écrit à une amie pour lui raconter son quotidien. Complète, à partir des mots proposés, la lettre qu'elle lui a envoyée : Mutilés médecins soldats infirmière - ambulance Ma chère Germaine, Depuis la semaine dernière, je me suis engagée comme infirmière dans un hôpital de Paris. C'est ma façon d'aider tous ces soldats partis combattre. Le matin, je dois conduire une ambulance pour amener les blessés ici, dans cet hôpital. Ensuite, je participe aux soins. Il y a beaucoup de soldats qui ont perdu un membre ou une partie du visage. Ce sont des mutilés. Les médecins qui sont pour la plupart des soldats me conseillent et me disent ce que je dois faire. J'apprends vite. C'est difficile mais je crois que c'est important. J'espère que tu pourras bientôt venir me voir à Paris. Je t'embrasse. Lucie

Les mutilés et les «Gueules cassées» 14 juillet 1919, un mutilé de guerre vend des insignes (marque distinctive) avenue des Champs-Elysées, lors de la fête de la Victoire ECPAD Les cinq «Gueules cassées» présentes lors de la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919 Historial de la Grande Guerre, Péronne De quels types de blessures souffrent les soldats présents sur ces deux photos?ils souffrent de blessures physiques. L un a perdu ses deux jambes et les autres sont des blessés de la face, ceux que l on a surnommés «les Gueules cassées» Qu est-ce qui a pu causer de telles blessures?la plupart des blessés l ont été par des bombardements et des tirs d artillerie. On peut aussi imaginer que les blessures aient été causées par des balles de fusils ou des mitrailleuses Quelle impression ces soldats mutilés te laissent-ils? Coche la bonne réponse : Ils sont tristes Ils sont dignes Ils sont joyeux Pourquoi, à ton avis, le mutilé de guerre vend-il des insignes?l argent qu il récoltera permettra aux mutilés de mieux vivre. Il aidera notamment toux ceux qui ne pourront plus travailler et auront beaucoup de difficultés à se réinsérer dans la vie professionnelle.

La rééducation Atelier de l école de rééducation du Grand Palais à Paris, 1918 Musée de l Armée, Paris 18 décembre 1915, la rééducation des soldats aveugles à l'hôpital des Quinze-Vingt Un aveugle confectionne un filet ECPAD En regardant ces deux photographies, complète le texte à partir des mots suivants : rééduquer, prothèses, Grand Palais, aveugles A Paris, de nombreux bâtiments publics comme le Grand Palais et de nombreux hôpitaux accueillent les blessés et les mutilés pour les soigner mais aussi pour les rééduquer. Des ateliers sont proposés pour que ces anciens soldats puissent exercer de nouveau un métier alors qu ils sont devenus aveugles ou portent des prothèses.

Pour aller plus loin Le parcours sanitaire des blessés La guerre a été pensée courte et peu meurtrière. Aussi, le service de santé des armées est totalement dépassé par l ampleur des pertes dès les premières semaines de combats. La réorganisation s effectue rapidement. Elle concerne la chaîne d évacuation des blessés. Les progrès s effectuent également dans le traitement des blessures limitant quelque peu le bilan effroyable du conflit. Au niveau régimentaire Le ramassage des blessés est difficile voire impossible au cours du combat, mais aussi extrêmement ardue en période d accalmie, la trêve des brancardiers n étant généralement pas respectée. A l abri de la tranchée, on peut pratiquer une immobilisation de fortune pour les fractures, poser un garrot provisoire ou appliquer le pansement que tout soldat doit porter sur lui. La première étape de soin est le poste de pansement souvent situé dans les tranchées de seconde ligne. Le blessé est ensuite conduit au poste de secours régimentaire, première formation sanitaire véritablement médicalisée, situé à proximité des tranchées. Le médecin-chef divisionnaire y dispose de moyens chirurgicaux sommaires lui permettant de pratiquer des opérations d urgence. Au niveau divisionnaire : l ambulance C est en réalité un petit hôpital de campagne mobile. Conçu dans la perspective d une guerre de mouvement, son équipement s est avéré rapidement insuffisant. Dès la fin 1914, les ambulances sont spécialisées en ambulances médicales et en ambulances chirurgicales.c est dans ces ambulances que les véritables premiers soins chirurgicaux sont prodigués. Elles trient les blessés, opèrent les cas intransportables et envoient les autres vers les hôpitaux et les gares d évacuation. Les hôpitaux de la zone des armées Ce sont les hôpitaux d évacuation généralement implantés à quelques dizaines de kilomètres du front, et proches des zones régulatrices ou des voies ferrées. Les blessés graves y sont opérés. Ceux qui ne nécessitent pasd opération urgente ou ont besoin de soins complémentaires sont évacués vers les hôpitaux de l intérieur, dont ceux de Paris. Les hôpitaux de l arrière Avec la poursuite des combats, Paris devient progressivement un vaste hôpital avec environ 300 hôpitaux installés parfois dans des immeubles privés et de taille variable, pouvant accueillir de 20 à 3000 patients.il y a donc à la fois des hôpitaux militaires, des hôpitaux civils et d autres bâtiments civils réquisitionnés compte tenu de l affluence des blessés. A l instar du Grand Palais à Paris, reconverti en hôpital militaire en 1914, de nombreux bâtiments publics sont transformés en hôpitaux pour soigner et rééduquer les soldats. Une des particularités des hôpitaux militaires de Paris réside dans la place très importante réservée aux fondations hospitalières étrangères, parrainées par les ambassades des pays amis et neutres, qui se dépensèrent sans compter pour mettre sur pied des structures hospitalières qui reflétaient leur attachement à la France. Tous ceshôpitaux sont confrontés àunearrivéemassive de blessés du front, surpassantleurs capacités d accueil et les obligeant souventà renvoyer les civils, y compris ceux dontl étatde santé est grave.parvenir ànourrir toutesles bouches devient en soi une entreprise desplus difficiles, les subventions duministère dela Guerre étant très limitées. Les hôpitaux sevoient alors engagés dans une lutte quotidiennecontre les rationnements, pour préserver aumieux l état de santé de leursmalades. Les infirmes de guerre font l objet de soins particuliers : des centres spéciaux sont créés à leur attention. Les médecins expérimentent dans ces établissements de nouveaux traitements tels la physiothérapie, l hydrothérapie ou la radiothérapie et mettent au point, en collaboration avec des ingénieurs, de nouvelles prothèses. Certains de ces instituts ont également pour vocation de rééduquer professionnellement les soldats invalides de guerre afin qu ils puissent exercer un métier lors de leur retour à la vie civile. Les Gueules Cassées

L industrialisation de la guerre se traduit par un nombre de morts et de blessés sans commune mesure avec les conflits précédents. En France, 17% des combattants mobilisés ont été tués et 40% d entre eux ont été blessés. L une des nouveautés de ce conflit est l augmentation considérable de la proportion des blessures de la face parmi les blessures de guerre. On évalue celles-ci entre 11 et 14% des blessures parmi les troupes françaises, et parmi eux, on comptabilise entre 10 000 et 15 000 grands blessés de la face. Les blessés de la face suivent le parcours sanitaire évoqué précédemment. Toutefois, à l arrière, ils sont soignés dans des centres spécialisés. Paris en compte deux : le Val-de-Grâce et l hôpital Lariboisière. Au cours de la guerre, 15 centres annexes sont créés uniquement dans la capitale. La chirurgie maxillo-faciale connaît un essor remarquable en expérimentant des techniques de greffe et de prothèse qui amenuisent notablement le handicap de beaucoup de Gueules Cassées. Le traitement est long, quasiment insupportable sur le plan physique et psychologique. Lors de la signature du traité de Versailles le 28 juin 1919, Clémenceau exige qu une délégation de cinq «Gueules Cassées» soit présente. Ils font symboliquement figure de protestation contre la guerre et contre le pays jugé responsable de son déclenchement : l Allemagne. Cependant, les blessés de la face rencontreront de nombreuses difficultés de réinsertion après la guerre.