A. Kassi,E. Bissagnené



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Transcription:

Problématiques de la Co-infection VIH/Tuberculose dans le contexte de l accès aux soins et au traitement A. Kassi,E. Bissagnené Service de Maladies Infectieuses CHU de Treichville, Abidjan

Co-infection VIH/Tuberculose Infection à VIH et Tuberculose - Deux lourds fardeaux dont le contrôle, voire l élimination constitue un défi pour les Etats africains et leurs services de santé. - Comme si l impact d une seule maladie ne suffisait pas, leur co-infection encore plus redoutable en termes de morbidité, de mortalité et de transmissibilité.

Intérêt épidémiologique Infection à VIH 1 ère cause d augmentation de l incidence de la tuberculose dans le monde Tuberculose 1 ère IO plus fréquente chez les PVVIH, 1 ère cause de décès chez PVVIH, sous HAART Co-infection VIH-TB, cause d une forte morbi-mortalité dans les PED : 11-50%

Recrudescence Tb Tb / SIDA Tb MDR, XDR

Physiopathologie de la co-infection gouttelettes aérosols dans alvéoles pulmonaires phagocytose par macrophages alvéolaires, cellules dendritiques cellules T ganglions drainants Guérison spontanée Éradication? Terrain +++ Primo Infection 5-10% Réactivation 5-15% Infection latente > 90%

Physiopathologie de la co-infection : cercle vicieux VIH Risque d évolution Vers stade SIDA Charge virale Locale et systémique Immunodépression Déficit cellulaire CD4 Baisse cytokines - IFN- (++++) - IL2 - TNF Croissance mycobactérie Risque de réactivation ou réinfection TUBERCULOSE MALADIE Production TNF-, IL-6, IL-1/ gralunomes

Enjeu du dépistage de la tuberculose Important car le déficit immunitaire lié à l infection à VIH favorise le passage de la tuberculose latente à la tuberculose active Un dépistage tardif de la co-infection, cause principale de décès des patients co-infectés

Dépistage faible du VIH PNLT en Côte d Ivoire 2007 2008 Patients Tb 23383 24030 Conseil, test VIH 11264 (56%) 17234 (72%) Patients VIH + 4370 (39%) 5078 (29%) Sous CTX 3933 (90%) 3 029 (60%) Sous ARV 1136 (26%) 1132 (22%) Tester au moins 60% des patients Tb Traiter au moins 30% des patients VIH/Tb

Principales raisons Éloignement des laboratoires de certains centres de dépistage VIH et de bilan initial, Délais de rendu des résultats de dépistage VIH et du bilan initial trop longs, Rupture fréquente de réactifs et consommables pour le test VIH, Système de référence et contre référence non fonctionnel Absence de programmes intégrés permettant de dépister dans une même structure la Tb et le VIH

Mise en place d une collaboration Objectifs de la lutte conjointe Étendre le dépistage et l accès aux soins du VIH à tous les centres de traitement de la Tb Assurer le dépistage précoce de la Tb chez les PVVIH Renforcer la collaboration entre les acteurs de la PEC des PVVIH et de la Tb Intégrer les activités de PEC de la Tb et du VIH, afin de traiter le patient VIH/Tb - dans le même centre - par le même personnel Cotrimoxazole Antituberculeux Antirétroviral

Diagnostic : modification des aspects cliniques, radiologiques de la Tb par le VIH Plus grande fréquence de : examens directs négatifs (Corbett, CID 2002) localisations extra-pulmonaires (Ackah, Lancet 1995) image non spécifique (Tshibwabwa-Tumba, J Radiol 1997 Plus de tuberculoses - Non diagnostiquées - non traitées Plus de décès (Kramer, Am J Med 1990) (Rana JAIDS 2000) Plus de décès (Ackah, Lancet 1995) (Harries, Lancet 2001) Traitement Guérison Plus de récurrences (Korenromp, CID 2003)

Formes cliniques de la Tb en fonction des CD4 500 CD4 VIH précoce Typique Tuberculose 200 CD4 50 CD4 VIH avancé Atypique TBP TEP

Confirmation diagnostic de la Tb Avantages Inconvénient Microscopie simple, rapide peu Se (45%), ED peu coûteux non Sp (BAAR?) Culture (solide) Se (60-90% lenteur (2 mois ) (Lowenstein) Sp (100%) Culture (liquide) réduction Coût élevé Bactec du délai Test cutané simple, raide apport limité IDR négatif (30-75%) Quantiféron Ag spécifique apport limité Elispot Sp : 89 100% faux négatifs (ID Karam et al, PLoS ONE, 2008

International standards for tuberculosis care. 2006

Prise en charge des deux pathologies Rendue complexe, Insuffisance de collaboration entre les programmes de lutte antitb et anti VIH Difficultés du diagnostic en particulier des TEP, Emergence des Tuberculoses résistantes Traitement, des deux infections - Interactions médicamenteuses, - Fréquence accrue des effets indésirables, - Survenue d un syndrome reconstitution immune

Prise en charge du patient co-infecté Traitement antituberculeux Types de traitement Cas de tuberculose Phase d attaque Phase d entretien Rifampicine (R) 1 ère ligne Nouveau cas Isoniazide (H) Pyrazinamide (Z) Ethambutol (E) 2 mois 4 RH 2 ème ligne Rechute : Echec Reprise de ttt 2 RHZES/1 RHZE 5 RHE Autres Chronique Centres référence

Résistance aux anti-tb : un problème Définition - Multirésistance (MDR-TB) : R* à au moins RMP et INH - Ultrarésistance (XDR-TB) : R* à RPM, INH, FQ et au moins un antitb inj de L2 ème (Kanamycine, amikacine, capréomycin Fréquence 2000-2004 (MMWR 2006 ) - Monde, sur 17690 souches : 20% MDR, 2% XDR-TB - Afrique : forte prévalence des Tb MDR : 23% MDR, 1% XDR Épidémie de XDR-Tb en Afrique du Sud (Ghandi, Lancet 2006) - 1 539 souches, 544 M tuberculosis, 41% MDR-TB - 53 patients XDR +, VIH+ 100% sur ceux testés, létalité 98% * Définition WHO Global Task Force on XDR-TB, 2006

Rapport OMS 2008 Rapport OMS 2008-500 000 cas Tb MR dans le monde (5% des cas de Tb) - 66 700 cas en Afrique en 2006 Côte d Ivoire (PNLT) - enquête 2005 : 2.5% Durée traitement : 18-24 mois - Coût majoré - ES majorés - Inobservance Pronostic : 37-58% de guérison Dissémination dans population

CD4 < 200 : Débuter ARV à J30 après le début du traitement antituberculeux, CD4 > 200 : Traitement antirétroviral Débuter ARV à la phase 2 du traitement antituberculeux, Choix préférentiel : ZDV+ 3TC + EFV 600 mg

La mise sous ARV décroît l incidence de Tb 25 20 15 10 5 0 0-3 mois 3-6 mois 6-12 mois 12-24 mois Lawn, AIDS 2006

Interactions médicamenteuses ARV et Rifampicine NNRTI Effet de Rif IP Effet de Rif Névirapine 37-58% Efavirenz 13-26% Saquinavir Ritonavir Indinavir Nelfinavir Amprenavir Lopinavir Lopez-Cortes, Clin Pharmacokinet 2002, 80 % 35 % 90 % 82 % 81 % 75 %

Effets indésirables cumulés Toxicité ARV Antituberculeux Neuropathies p D4T, DDI Isoniazide Hépatotoxicité Eruption cutanée NVP, EFV NRTI, IP ABC, EFV, NVP Isoniazide, rifampicine, rifabutine, pyrazinamide rifampicine Toxicité neurol EFV Isoniazide Effets oculaires DDI Ethambutol, rifabutine

Tolérance clinique (Etude EFACI) Effets secondaires EFV 800 EFV 600 Grade 3 ou 4 n = 59 n = 60 Neuropathies périphériques 1 0 Troubles neuropsychiques 4 0 Eruptions cutanés 2 0 Troubles digestifs 1 0 IRIS (restauration immune) 4 3 Incidence cumulée 13 (20%) 4 (5%) p = 0.01 RR = 1.77 IC [1.27-2.46 ]

Syndrome de restauration immunitaire Symptômes inflammatoire après introduction HAART efficace : - CD4 circulants - et/ou ARN -VIH Incidence : 32% si ARV précoce Mortalité : 10% Lawn, AIDS 2007) Facteurs de risque: - CD4 < 50 - ARN-VIH préthérapeutique - Introduction des ARV < 2 mois Poursuivre HAART Corticothérapie de courte durée Meintjes G et al. Lancet 2008 SMIT, Abidjan 2008

Mortalité liée à la co-infection Tuberculose cause majeure de décès chez les patients infectés par le VIH + et associée à un taux de survie réduit des personnes VIH + (jusqu à 40% des VIH + en Afrique)

Etudes autopsies, adultes VIH+ (avant les ARV), Abidjan 1990-1992 et Nairobi 1996-1997 Pathologies Cause du Décès (%) Abidjan Nairobi Tuberculose 32 47 Infects Bactériennes 25 28 Toxoplasmose 10 0 Pneumocystose 2 0 Cryptococcose 2 4 Lucas, AIDS 1993; Rana JAIDS 2000

Incidence (95% CI) pour 100 personne-années Morbidité et Mortalité Incidence de morbidité sévère sous ARV 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 0-3 mois 3-6 mois 6-9 mois Morbidité globale Tuberculose Infections bactériennes Incidence élevée CD4 < 200 CV > 5 log Essai Trivacan Moh R, AIDS 2007

Incidence globale de la Tb dans les 24 mois après la mise sous ARV dans les centres IeDEA Collaboration IeDEA 10 pays, 12 cohortes, 17 291 adultes sous traitement ARV Incidence moyenne : 1,55 / 100 personne-années

Prophylaxie de la TB chez adultes VIH+ Prophylaxie primaire efficace 9 essais randomisés, dont 4 en Afrique Risque de TB diminué d un facteur 2 par l INH (méta-anlayse : Bucher, AIDS 1999) Recommandée par l OMS depuis 1993 INH 5 mg/kg/j pendant 6 mois Après avoir écarté le diagnostic de Tb active Mais, non pratiquée Crainte des résistances Implique un changement majeur des pratiques Doute sur l intérêt à moyen terme (Johnson, AIDS 2001, Quigley, AIDS 2001)

Prophylaxie secondaire Egalement efficace, mais moins étudiée - 1 essai d extension du traitement curatif par 6 mois de RH au Zaire (Perriens, NEJM 1995), - 2 essais de prophylaxie secondaire (INH 300 mg/j) à Haïti (Fitzgerald Lancet 2000) et en Afrique du Sud (Churchyard AIDS 2003) - Risque de Tb récurrente diminué de 2 à 5 fois Pas recommandée Pas davantage pratiquée que la prophylaxie primaire, pour les mêmes raisons

Etude Temprano ANRS 12136 Objectif principal Évaluer, chez des adultes VIH+ ayant entre 250 et 500 CD4/mm 3 et pas de critère clinique de mise en route immédiate d un traitement ARV, l efficacité : de la mise en route immédiate des ARV d une prophylaxie immédiate de six mois par isoniazide 300 mg/jour

Randomisation Jugement à 30 mois: DC ou tuberculose Temprano 6 mois 24 mois Rien INH ARV quand critères OMS présents ARV précoce ARV précoce + INH

Conclusions VIH/TB : préoccupation majeure Association avec morbi-mortalié sévère Situation grave avec TB MDR : aucun traitement codifié Approche intégrée entre PNLT et PNLVIH Prévention

Remerciements URCO du SMIT - Professeur Serge EHOLIE - Docteur Frédéric ELLO Programme IeDEA - Docteur Didier EKOUEVI - Investigateurs - Tous les patients PNPEC Côte d Ivoire - Docteur Virginie Traoré PNPT Côte d Ivoire - Docteur Moïse N. PITTA PACCI Côte d Ivoire - Docteur Xavier Anglaret