«La situation de l intégration régionale : Le défi de la monnaie unique»



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Transcription:

PREMIER FORUM DES AFFAIRES DE LA CEDEAO ACCRA, 21-29 octobre 2007 =========================================== «La situation de l intégration régionale : Le défi de la monnaie unique» Communication du Président du Syndicat Professionnel des Industries et des Mines du Sénégal (SPIDS) par Monsieur Papa Nalla Fall Vice Président du Conseil National du Patronat du Sénégal (CNP) Accra, le 30 octobre 2007

Monsieur le Président du conseil d Administration de Ecobank, Président de séance Monsieur le Commissaire de la CEDEAO en charge du Secteur Privé Mesdames Messieurs les Présidents des Organisations Patronales Mesdames messieurs les Présidents des Chambres de Commerce, d industrie et d agriculture Mesdames messieurs les représentants des Partenaires au développement Mesdames messieurs les chefs d entreprises Mesdames messieurs les membres de la presse et des organes de communication Mesdames messieurs chers invités 2

Il me revient l agréable honneur de m adresser à vous à l occasion de la tenue du Premier Forum des Affaires de la communauté économique des Etats de l Afrique de l Ouest ici à Accra au nom du Président Christian Basse du Syndicat Professionnel des Industries et des Mines du Sénégal qui aurait bien voulu être parmi vous, s il n avait été retenu par d autres obligations de charges. Il m a cependant demandé d exprimer les sentiments des industriels sénégalais et probablement des industriels de la Région Afrique de l Ouest sur les enjeux et les défis de la monnaie unique au regard de la situation de l économie de notre région et sur celle de nos entreprises dans le contexte et la situation de l intégration régionale en 2007 Je le fais d autant plus volontiers que je suis membre au titre du secteur privé sénégalais de la Commission Nationale de Négociations Commerciales internationales du Sénégal chargée entre autres de mener les négociations sur les APE au titre de notre pays. 3

Avant d entrer dans le vif du sujet de mon intervention je voudrais adresser de mots de remerciements et de félicitations : Au Président et au Gouvernement du pays hôte qui ont bien voulu faciliter l organisation de ce Forum en l abritant au Ghana et pour l hospitalité toute africaine dont nous sommes l objet depuis notre arrivée ; Au Président de la Commission de la CEDEAO et à son Commissaire responsable pour avoir osé prendre le risque de demander au secteur privé de la Région, toute nature confondue, de se réunir et de débattre de la participation au processus d intégration de la Région et à la constitution d une monnaie unique dans l espace régional. Mes félicitations et mes remerciements et ceux, j en suis sur, des industriels de la Région, vont aussi à Monsieur Ablasse Ouedrago, ancien Directeur général de l Organisation Mondiale du Commerce pour avoir conseillé efficacement la Commission de la CEDEAO 4

et les Ministres des Etats membres, dans la conduite des négociations sur les APE et d avoir réussi à les convaincre d adopter une autre stratégie de négociations permettant de différer la signature de l Accord en d asseoir une politique de mise à niveau des nos capacités de production et d exportation. Parler de la monnaie unique dans l espace régional CEDEAO, c est toucher à une question de souveraineté nationale sensible, une question d instrument de développement efficace si bien utilisé ; c est aussi et surtout toucher à une question d instrument d échanges et de transactions. Car la monnaie est un instrument de souveraineté nationale car la monnaie ; malgré son appartenance à l Union Européenne, la Grande Bretagne conserve sa Livre Sterling ; la monnaie est un instrument de politique économique comme savent bien l utiliser les Etats-Unis et la Chine. 5

L intérêt que le Syndicat Professionnel des Industries et des Mines du Sénégal porte à cette question réside dans les enjeux et les défis qu elle revêt pour lui et son organisation faîtière qu est le Conseil National du Patronat du Sénégal. Qu est ce donc cette organisation faîtière? Né de la nécessité de mise en place d une organisation de coordination des associations professionnelles, le CNP a été fondé en 1985 pour évoluer pour devenir un ensemble de 30 associations professionnelles et quatre membres associés regroupant quelques 1200 entreprises actives dans tous les domaines de la vie économique et sociale du pays de puis les industries d extraction ou de transformation au services techniques et de transports, au commerce, au services financiers et bancaires, aux conseils et à l assistance aux entreprises. Le SPIDS est une de ces associations professionnelles. A la clôture des bilans de 2006, le chiffre d affaires des entreprises membres du CNP avoisine quelques 4500 6

milliard de Francs CFA pour une distribution de masse salariale de 800 milliards de FCFA à quelques 80 000 employés salariés permanents et 320 000 non permanents. Vous comprendrez alors que nos entreprises de production et d exportation de biens et de services, les entreprises importatrices de biens d équipement ainsi que les prestataires de services sont tous concernés par cette monnaie unique pour des enjeux évidents de compétitivité et de productivité. C est pourquoi l appartenance à une zone monétaire CFA constitue aussi une très grande préoccupation pour nous les industriels de la zone CFA. En effet comme vous le savez, cette monnaie qui s appelait le Franc de la Communauté Française d Afrique (CFA) est la rémanence d une période coloniale révolue. En effet, à l abolition de l esclavage en 1848, les pays d Afrique Occidentale Française (AOF) avaient une forte colonie française ; la plupart d entre eux pour ne pas dire 7

tous qui possédaient des esclaves ont ressenti un manque à gagner avec la suppression de cet esclavage; ils ont réclamé à la métropole des compensations qui leur ont été accordées sous forme de fonds mis à leur disposition à travers un mécanisme de financement dans une institution jouant le rôle de caisse de dépôt. Ce fut la naissance de la Banque de l Afrique de l Ouest (la BAO) qui, par la suite a joué le rôle d institut d émission, ancêtre de la Banque Centrale des Etats de l Afrique de l Ouest. A travers leur lobby, ces colons ont réussi à garder à cette monnaie une valeur qui était pendant longtemps le double du franc en France. C était un moyen commode dans un même espace de conserver à ceux qui allaient en colonie des avantages par ce biais. Par ce bref aperçu historique tiré de l intéressant ouvrage d historiens africains sur la Banque Centrale de l Afrique de l Ouest démontre que par la monnaie, la puissance coloniale avait mis en place un instrument de développement économique et d échange qui favorisait la métropole dans l achat des biens et des services. 8

Cette situation s est poursuivie par la suite même après les indépendances pour maintenir un lien entre le FCFA et le Français, l écu et l euro à travers les mécanismes bien connu de garantie par le Trésor Français. C est dire que nos industriels ont une culture de la monnaie unique sans en tirer tous les avantages que cela pourrait conférer à la Région CFA de l Afrique de l Ouest. Pour nous les industriels du Sénégal, l arrimage du FCFA à l Euro, permet une stabilité dans le domaine monétaire ; cependant le renchérissement de l Euro par rapport aux autres monnaies de transaction internationale, notamment le dollar, constitue un handicap de productivité et de compétitivité pour nos entreprises exportatrices. Entre autres choses, pour nous industriels de la Région, la constitution de la monnaie unique dans l espace CEDEAO permet de rendre fluide les transactions commerciales et les transferts, facilite la circulation des produits et des services, améliore la circulation des 9

personnes et élargit le marché financier en facilitant sa croissance. C est un puissant instrument d intégration dont les avantages pourraient être augmentés si selon certains préalables sont remplis. Parmi ceux-ci il y a lieu de souligner ceux ci : Une plus grande intégration de la Région par des investissements structurants dans les infrastructures de base de production d énergie électrique, de transports, d éducation et de formation. L existence d une Autorité monétaire très forte et indépendante pour éviter que la monnaie ne fasse l objet de manipulation hors contexte selon les humeurs politiques ; l appartenance commune de la monnaie à plusieurs pays constitue une garantie contre de telles manipulations ; 10

L existence de critères de convergence dans l espace dont le premier est la discipline budgétaire dans les Etats pour éviter par exemple de financer les déficits par des emprunts coûteux pour les investissements publics sociaux ; La maîtrise de l inflation des prix et l augmentation des investissement dans des secteurs productifs concurrentiels permettant de diversifier et d augmenter les exportations ce qui permet d améliorer les balances commerciales et le compte courant de la balance des paiements ; Les opportunités sont là qui favorisent la réalisation des préalables : L intégration régionale est entrée dans une phase irréversible et les volontés politiques existent au niveau 11

de certains Etats qui ont la culture de la monnaie unique ; Les partenaires au développement sont disposés à accompagner la mutation notamment au sein de l Union Européenne et plus particulièrement de la France où certains cercles de conseillers au gouvernement n hésitent plus à parler de l évolution du FCFA vers une monnaie plus adaptée aux situations économiques des pays de la zone monétaire CFA Certains Etats qui disposaient de leurs instruments monétaires propres ont expérimenté l appartenance à un ensemble plus grand ; c est le cas de la Guinée Bissau qui se trouve dans une situation un peu plus confortable au titre des transactions commerciales. Je ne saurai terminer mon intervention sans dire que les industriels de la Région sont assez anxieux de la lenteur avec laquelle la question de la monnaie unique est traitée au sein de la CEDEAO ; le plus on attend, le plus il sera difficile de travailler et de nous rendre compétitif en tant que Région sans avoir régler cette question. 12

Aussi nous ne saurions trop insister auprès de la Commission de la CEDEAO pour qu elle cette opportunité de négociation ave l Union Européenne pour mettre sur la table des mesures d accompagnement celle de la monnaie unique. Il y va de notre survie. Je vous remercie de votre aimable attention. 13