DOCUMENT N. FP - 4168 le 9 avril 1975 CONFERENCE FEDERALE PROVINCIALE DES PREMIERS MINISTRES LES 9 ET 10 AVRIL OTTAWA 1975 / COMMUNIQUE DE PRESSE / LE PRJX ET LA CONSERVATION DU PETROLE er DU GAZ NATUREL ONTARIO
., commun1que ( ) 11 1 If!( le ~ avril, 1975 LE PRIX ET LA CONSERVATION DU PETROLE ET DU GAZ NATUREL L' augmcntalion du prix du pctrole et du gaz nature! est souvent invoquce commc moyen de diminuer le taux de croissance de la consomrnation de ces sources d' nergie. Le rapport entre le prix de l'energie et sa consommation est bcaucoup trop complexe pour etre decrit par la simple supposition que les prix plus ~leves reduisent n6cessairement la consommation. Toute diff~rence appreciable entre le cout par unite de chalcur de divers genres d'energie peut provoquer un phrnom~nc de substitution d'une forme d'energie A uno autre. 11 n'existe aucune preuve toutefois que cela puisse entrainer incovitablcment une conservation imporlantc de l'approvisionnement total d'energie. On n'a enregistrc au Canada aucun ralentissement notable de la consommation en petrole depuis que le prix est monl6 de 71 pour cent en avril 1974. On n ' a constat
2. aucun ralcntisscment notable de!'augmentation de la demande pour le gaz naturel apr~s la mise en vigueur d'augmentations de prix successives. Toule augmentation r~prcssive du prix de l'energie peut rale ntir la tendance 3 la hausse dans la consommation. L'importancc de cc fl~chisscment est li~e a celle de l'auqmentation du prix, au niveau de revenu consacr~ a l'cncrqic et 3 d ' autrcs variables. P.tant donnc la hausse r~cente du cout de l'energie, il est difficile d'~tablir une quantification valable. Cette mcme remarque s ' applique aux nouveaux approvisionnemcnts dcvant d6couler de! ' augmentation du prix. L'augmentat1on de prix de l'an dernier n'a provoqu~ aucune croissance des reserves de petrole et de gaz naturcl. Mais, la encore, l'augmentation des droits provinciaux et de l'imp6t federal sur les soci~t6s, qui ont prcsque totalement elimin~ l'effet de!'augmentation au nivcau du producteur, ont modifie l'impact de la haussc du prix sur la production. L ' aj,h.uj,lc.tt :"11 1. 1 r 1 :.-. L,.erct: une haus~c c.11 rt!c L1. s ~o - '... ~ IJLJ.,, "'L unc uai~;'""" oircct~ sur la crcat1on de n<.ll V.... x t:nop.l co l :, - ce:cl csl J.r.tlatiotonaire et augmcnte le o.j IIi. 01' t. l oihh.li,u. t:t llc iju<jri'-'nlation!jcut nuir a not;rc \. ~,,,.... Ll,u.,,t_. ;t..!j. L: ll. ~l clle a'-passe 1'auc:;naenLatl.on <.les
3. "an:ij '" ' '.,!Jurt.aU.on comt-jetit(,!urs..le.talenlissement._~u i er, resul te dans not re economic peut ralentir la consomrnation, ce: <JUi n 'cs t!-'as t.le la conservation. c~s effets n6gatifs ne sont pas egalement repartis parmi tous les Canadiens. Ce fait devient bien evident lorsque le travailleur ne parvient pas a trouver un emploi. Il est moins evident que toute augmentation assez 61ev6e pour porter sur!'expansion de l a consommation, frappe surtout ceux qui ont les moyens les plus modestes. Une etude entreprise reccmment a ux Etats-Onis et diffusee par la Fondation Ford dans un rapport intitule "Ener gy Policy Project" indique que l es menages ayant un revenu annuel de moins de $2,500 depen sent 15. 2 pour cent de leur revenu a l'achat d'energie tandis que ceux dont l e revenu est superieur a $24, 500 n ' e n depensent que 4. 1 pour cent. une etude de 1' Uni versi te de Toronto revthe des resultats scmblables pour le Canada. Si les approvisionnements doivent etre tires au-dela d'une frontiere geographique ou technologigue, une augmentation du prix pour cette entreprise particuliere peut se justifier. Mais le prix d ' une petite q uantite ne devrait pas agir sur le prix de la totalite. Le fait que la production du petrolc tire des sables bitumineux de! ' Alberta sera plus coutcusc n'a aucun rapport avec le prix du petrole produit selon les mcthodes conventionnelles.
4. L'augmentation du prix du petrole et du gaz naturel repr sente une mesure regressive qui contribue a!'inflation, au chomage et a d'autres desordres economiques. On ne parvient a la conservation, comme on l ' a toujours fait, qu'en s'y engageant directement. On y parvient en ameliorant l'efficacite et le rendement des utilisations pr~scntos et futures. On l'ameliore en se servant moins de 1' outomobllc>, Pn i solunl micux les habitat ions, en adoptant dos activites directes qui diminuent les depenses d ' encrgie faites dans un but particulier. Une fois! ' inflation jugulee et le chomage sensiblement diminue au Canada, il se pourrait fort bien qu'une augmentation de ces prix soit jugee a propos. Cependant une nugmentat5on du prix du pptrole et du gaz nature! est une mcsure tout a fait inefficace s ' il s'agit dp conservation et, si elle etait prise maintenant, elle representerait un vral danger pour l'cconomie en general.