Introducing the Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP) PARTNERSHIPS IN SUPPORT OF CAADP

Documents pareils
Un monde sans faim Brève présentation de l'initiative spéciale

et à Hammamet (en Tunisie) 4, en mars Ces consultations ont été complétées par une enquête en ligne 5 amorcée en 2011.

Docteur Bendeddouche Badis Ministère de l Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Directeur EP SNV

PRESENTATION DU PROGRAMME D ACTION NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DES TERRES ET DES FORETS EN RDC

Connaissances et compétences requises : coordonnées géographiques, réflexion critique, recherche de documentation, rédaction, support cartographique.

CONGRES REGIONAL CTA/ ATPS DE LA JEUNESSE EN AFRIQUE

de plus de moitié, particulièrement dans les pays où la mortalité infantile est élevée 39.

11 EME PLATEFORME DE PARTENARIAT DU PROGRAMME DETAILE DE DÉVELOPPEMENT DE L AGRICULTURE AFRICAINE (CAADP PP)

Deuxième Examen global de l Aide pour le commerce

Un Aperçu de la Situation de l'assainissement en Afrique

INCITATIONS FISCALES EN AFRIQUE DE L'OUEST

Formation des Partenaires en Fundraising/Récolte de fonds. Termes de référence

F Distribution: GÉNÉRALE QUESTIONS DE POLITIQUE GÉNÉRALE. Point 5 de l'ordre du jour

diffusion externe les services d'orange pour l agriculture en Afrique

L AIDE AU DÉVELOPPEMENT FRANÇAISE

RÉSULTATS DE LA 1ÈRE SÉRIE D ENQUÊTES AFROBAROMÈTRE AU TOGO 3e Dissemination 26 Juin 2013

Stratégie de la Banque africaine de développement pour l intégration de l Afrique australe

Rapport de revue technique indépendante. Programme national d investissement prioritaire dans le secteur agricole (PNIP-SA) MALI

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN

Communauté Economique des Etats de l Afrique Centrale (CEEAC) Programme Détaillé pour le Développement de l Agriculture Africaine (PDDAA)

Financement de l infrastructure publique en Afrique subsaharienne: scénarios, problèmes et options

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN RAPPORT 2013 COMMERCE INTRA-AFRICAIN: LIBÉRER LE DYNAMISME DU SECTEUR PRIVÉ

Mot d ouverture de Mamadou Lamine N DONGO Lead Results Adviser Banque Africaine de Développement Coordonnateur de AfCoP

REPUBLIQUE TOGOLAISE. Travail Liberate Patria MINISTERE DE L AGRICULTURE, DE L ELEVAGE ET DE LA PECHE -PNIASA - PLAN D ACTION DU VOLET NUTRITION

La plateforme de micro-dons du CCFD-Terre solidaire

ACTIONS ET POLITIQUES SUR L'INVESTISSEMENT DANS L'AGRICULTURE

Promouvoir des synergies entre la protection des enfants et la protection sociale en Afrique de l Ouest et du Centre

Évaluation des progrès réalisés en matière d'intégration régionale en Afrique

REPUBLIQUE DU BURUNDI RAPPORT DE LA REUNION DE TRAVAIL AVEC LES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS DU SECTEUR AGRICOLE DU 14 AU 15 MARS 2012


Réseau des pays du Mouvement SUN : Rapport de la 17 e réunion - 26 Janvier au 2 février 2015

Foire aux Savoirs CONSOLIDER LA RESILIENCE A L INSECURITE ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE AU SAHEL ET EN AFRIQUE DE L OUEST

Facilitation du Commerce liée aux Transports terrestres et transit

L éditorial. Le secrétariat de CGLU Afrique lance ce premier numéro «L Etat des

DUXTON ASSET MANAGEMENT

R y o aume aume du du Maroc Mar Mai 2009

Comité des produits Discours du Directeur général. 29 mai DISCOURS D OUVERTURE DU DIRECTEUR GÉNÉRAL AU COMITÉ DES PRODUITS.

PJ 28/12. 7 février 2012 Original : anglais. Comité des projets/ Conseil international du Café 5 8 mars 2012 Londres, Royaume Uni

Rôle et stratégie de la Banque Africaine de Développement dans la promotion de l intégration financière régionale en Afrique

VACANCY ANNOUNCEMENT: ADMINISTRATEUR DE PROGRAMME (EVAL-HEALTH)- NO.VA/NPCA/11/23

DONNER NAISSANCE NE DOIT PAS ÊTRE UNE QUESTION DE VIE OU DE MORT

S engager pour la survie de l enfant: Une promesse renouvelée

PROGRAMME D APPUI AUX ORGANISATIONS PAYSANNES AFRICAINES (PAOPA) PHASE PRINCIPALE DOCUMENT DE PROGRAMME REGIONAL

CONVENTION PORTANT CREATION DE L'AGENCE PANAFRICAINE DE LA GRANDE MURAILLE VERTE

Le HCR est pleinement conscient. Le budget du HCR pour l exercice Le processus de planification

Déclaration des Parlementaires africains sur les Objectifs du Millénaire pour le développement et l'ordre du jour du développement post 2015

Exemples de projets financés par l Union européenne et les Etats membres dans le cadre du Partenariat UE-Afrique sur le coton

L énergie n est pas au rendez-vous: État du Secteur énergétique en Afrique Sub-saharienne

Plateforme d informations climatiques au Niger Présentation de l opportunité

Présenté par OUEDRAOGO Adolphe Chef de Brigade de la CIMA. DAKAR, les 3-4 et 5 novembre 2009

NATIONS UNIES COMMISSION ECONOMIQUE POUR L AFRIQUE Bureau Sous-Régional pour l Afrique Centrale

Conception et mise en œuvre de l Alerte Précoce par FEWS NET

Rapport sommaire des résultats, leçons apprises et recommandations

PRODUITS MORTELS LES PESTICIDES DANS LE COTON

Stimuler le développement des sciences, de la technologie et de l innovation (STI) en Afrique : un programme d urgence pour l après-2015

Programme Jeunes Professionnels de l Agence du NEPAD Investir dans la jeunesse; la plus grande ressource de l Afrique

THESAURUS ENTREPRISES PUBLIQUES

Organisation des Nations Unies pour le développement industriel

Comment développer les métiers agroalimentaires en Afrique subsaharienne? Extraits d étude

Title Dialogue HerePublic-Privé pour des Secteurs Spécifiques: L Industrie Agroalimentaire

Réunion d experts Financement du développement en Afrique du Nord Rabat, Maroc, octobre 2010

D A N S L E S PAY S F R A N C O P H O N E S

J'Ai TELLEMENT FAiM QUE JE POURRAiS MANGER UN ARBRE!

Comité monétaire et financier international

Protocole d Accord de Coopération. Entre. Le Comité Permanent Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS)

RÉUNION DES MINISTRES DE L'ALIMENTATION, DE L'AGRICULTURE ET DE LA PÊCHE DES PAYS MEMBRES DU CIHEAM 9ÈME DECLARATION FINALE

Enjeux et Perspectives de la composante «Environnement Santé» du Plan d Action de l Initiative Environnement du NEPAD

AVANT-PROPOS. Directeur de la Division de la statistique de la FAO

Mécanisme de Fonds Commissionnés pour la Recherche Agricole Appel à Propositions de Projets (PP)

Agricultures paysannes, mondialisation et développement agricole durable

Les Flux Financiers Illicites et la Question des Transferts nets de Ressources en Provenance de l Afrique,

Investir dans la santé pour l Afrique L argumentation en faveur du renforcement des systèmes pour de meilleurs résultats sanitaires

UNIÃO AFRICANA Addis Ababa, ETHIOPIA P. O. Box 3243 Telephone Fax : Website :

LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE EN AFRIQUE: BILAN, PERSPECTIVES ET CHOIX DES POLITIQUES ÉCONOMIQUES

FONDS EUROPEEN DE FINANCEMENT SOLIDAIRE POUR L AFRIQUE FEFISOL-SA (SICAV-SIF)

2. Bailleurs de fonds internationaux majeurs, coordination et possibilité de division du travail, exercices d évaluation conjointe (harmonization)

PAYS LES MOINS AVANCES

UN NEW DEAL POUR L ENGAGEMENT DANS LES ÉTATS FRAGILES

PRESENTATION DES PROGRAMMES

Résumé du rapport final du Projet ECDD

LE MÉCANISME DE DÉVELOPPEMENT PROPRE LE MDP EN AFRIQUE FINANCEMENT ET SOUTIEN

SERVICES-CONSEIL D IFC. Accès au financement Afrique subsaharienne

Burkina Faso Profil pays EPT 2014

Dr Ndèye Arame Boye FAYE

INVESTIR DANS LA DÉMOCRATIE LE PROGRAMME GLOBAL D APPUI AU CYCLE ÉLECTORAL DU PNUD

Le jeu «Si le monde était un village» Source : Afric Impact

Termes de référence pour le recrutement d un Assistant pour la gestion des bases de données

Uniterres. Rapprocher l aide alimentaire et les producteurs locaux

Ce chapitre offre un aperçu du processus de

Les économies de l Afrique de l Ouest : un portrait statistique

FORUM INTERNATIONAL DU DAKAR-AGRICOLE

POINT SUR LA MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE DU PAM EN MATIÈRE DE BONS D ALIMENTATION ET DE

Investir sur les agriculteurs pauvres : une stratégie porteuse

Perspectives économiques en Afrique 2013

Programme du Forum National sur la Nutrition et l Alimentation à l Hôtel KEMPINSKI N Djamena avril 2015

ORGANISATION MONDIALE

Une planète. Six engagements.

PLAN D'ACTION POUR UNE GESTION APAISEE DE LA TRANSHUMANCE TRANSFRONTALIERE ENTRE LE SAHEL ET LA COTE

À qui profite l Alliance? Le G8 et l émergence d un régime d entreprise mondial pour l agriculture

Mots clés : Réforme monétaire, monnaie africaine, développement économique, Afrique.

Transcription:

Introducing the Comprehensive Africa Agriculture Development Programme (CAADP) PARTNERSHIPS IN SUPPORT OF CAADP

L Agriculture et le PDDAA: Une nouvelle vision pour l Afrique En Afrique, la question de la pauvreté est intimement liée à celle de la faim. L aborder signifie rechercher les voies et moyens pour améliorer la sécurité alimentaire et les revenus en milieu rural. En effet, la faim participe à la pauvreté non seulement par la réduction des capacités physiques et intellectuelles des populations mais aussi elle lessive pratiquement leur capacité d entreprise, leur 'intelligence et leur énergie. La faim et la malnutrition sont dévastatrices pour les enfants car elles compromettent leur potentiel à l âge adulte et augmentent les risques que leur propre progéniture endurent le même cycle de privation et de pauvretétoute leur vie. Améliorer la sécurité alimentaire et la nutrition et augmenter les revenus dans les économies hautement agraires de l'afrique constituent les objectifs liés entre eux du Programme Détaillé pour le Développement de l Agriculture Africaine (PDDAA). Le PDDAA qui est un programme conçu et élaborer par les africains comme faisant partie du Nouveau Partenariat pour le Développement de l'afrique (NEPAD a été approuvé, en juillet 2003, par l'assemblé de d'union Africaine. Qu est-ce que le NEPAD? Mandatés par l'organisation de l Unité Africaine, les gouvernements d'algérie, d'egypte, du Nigéria, du Sénégal et d'afrique du Sud ont pris l'initiative de lancer la Nouveau Partenariat pour le Développement de l'afrique (NEPAD) un cadre stratégique pour le développement socio-économique panafricain. Le NEPAD est une action radicalement nouvelle, faite en Afrique et mené de main par des dirigeants africains, pour relever les principaux défis auxquels le continent fait face. Ceux-ci incluent l accroissement de la pauvreté, le sous-développement et la marginalisation persistante du continent sur la scène internationale. Parce que l'afrique est principalement agraire, le PDDAA est considéré comme étant une des plus importantes composantes du NEPAD. A travers le PDDAA, les gouvernements africains s engagent à augmenter la productivité agricole d'au moins six pour cent par an ; ce qui est le minimum requis pour permettre à l Afrique de connaître la croissance socio-économique avec l'agriculture pour locomotive. Pour y arriver, ces gouvernements ce sont mis d accord pour consacrer au moins 10 pour cent de leurs budgets nationaux à l'investissement public dans le secteur agricole ; ce qui est une avancée significative au regard de la moyenne de quatre à cinq pour cent qu'ils y consacrent habituellement. Jusqu'ici seulement quelques pays ont atteint ou dépassé cette cible de 10 pour cent, il s agit des pays suivants : : Mali, Madagascar, Namibie, Niger, Tchad et Éthiopie. Cependant un certain nombre de gouvernements, y compris la Zambie, le Malawi, le Kenya et le Rwanda, ont déjà augmenté leurs budgets agricoles de façon significative, ou vont bientôt le faire. Investir plus et, plus judicieusement Depuis l'époque des ajustements structurels des années 1980 et des années 1990, les partenaires au développement aussi bien que les gouvernements ont investi relativement peu dans l'agriculture. Un rapport de l'ocde dit que la part total de l'assistance au développement de l étranger à l'agriculture africaine a décliné, passant de 26 pour cent, vers la fin des années 1980, à moins de cinq pour cent en 2005. 2

Pendant que l'on demande aux partenaires au développement d'augmenter l'investissement dans l'agriculture, il est tout aussi important d aligner leurs choix d'investissement avec ceux énoncés par les gouvernements africains à travers le processus du PDDAA. Jusqu' à présent, les plus en ligne avec le PDDAA sont : la Commission Européenne, la Suède, le Royaume-Uni, les Etats Unis et certains programmes de la Banque Mondiale. L'Afrique en ascension Concernant l Afrique, Il n y a pas que des mauvaises nouvelles.en effet, les économies agraires de l'afrique sont en progression depuis une décennie, avec les produits nationaux bruts en croissance de six pour cent en moyenne par an et ceux du secteur agricole de quatre à cinq pour cent par an. De même le niveau de la production alimentaire par habitant en Afrique a connue une croissance régulière. Les niveaux moyens de la pauvreté en Afrique, qui augmentaient annuellement au cours des années 1980 et 1990, ont actuellement baissé d à peu près six pour cent pendant les dix dernières années. Et la part de la population sous-alimentés en Afrique sub-saharienne a baissé de 36 pour cent, au milieu des années 1990, à 32 pour cent ces dernières années. Mais les progrès actuels ne sont pas suffisants Bien que ces résultats atteints qui sont peu connues par l opinion soient extrêmement encourageant, malgré leur niveau encore faible qui s explique par le bas niveau de départ des économies africaines dévastées par des décennies de croissance négative et de pauvreté croissante. Ils reflètent aussi l'impact de la poussée récente de la demande externe pour les produits agricoles de bases. Cependant cette poussée de la demande est un phénomène qui peut ne pas durer et sur lequel l'afrique n'a aucun contrôle. De plus, il est important de se rendre compte que même si ces niveaux de croissance étaient soutenus, ils ne mettraient pas l'afrique sur la voie de l atteinte des Objectifs de Développement du Millénaire (ODM) des Nations Unies qui sont, réduire de moitié la pauvreté et le nombre de personnes mal nourris d'ici à 2015. Construire l Afrique signifie construire l agriculture Le secteur vaste de la recherche sur la croissance économique et la réduction de la pauvreté a montré que la voie la plus efficace pour réduire la pauvreté de manière durable est d augmenter la productivité et les revenus des ressources dont les pauvres dépendent pour leurs moyens d'existences. Dans presque tous les pays africains, ces ressources sont la terre et la main d œuvre agricole et rurale non agricole. La relation entre la prédominance de la pauvreté et le taux de croissance agricole dans les pays africains est bien documentée. Le fait que les pays avec la plus haute croissance agricole connaissent les taux de pauvreté les plus bas ne résulte pas seulement de plus hauts revenus dans le secteur agricole, mais aussi dans les autres secteurs ruraux non agricoles. En effet il été démontré qu'une augmentation de US$1 des revenus de la ferme entraine une augmentation de US$1,50 à US$2,50 dans les revenus ruraux. Atteindre les ODM Le PDDAA vise à exploiter et amplifier la croissance récente pour aider plus de pays africains à atteindre, ou au moins s'approcher des ODM a travers le développement durable et une sécurité alimentaire améliorée. Toutes les bonnes nouvelles concernant l amélioration des économies africaines et de la production alimentaire indiquent que les changements nécessaires pour réduire de façon significative la pauvreté et éliminer la malnutrition sont vraiment à la portée de beaucoup de pays africains. Le NEPAD encouragera donc les comunautés économiques régionales ainsi que legouvernements sur tout le continent à entreprendre les politiques et les mesures d investissements nécessaires pour accélérer et étendre le processus de croissance. 3

Récemment, neuf pays ont réalisés ou dépassés les objectifs de croissance annuelle de six pour cent fixé par le PDDAA, il s agit de : l'angola, le Burkina Faso, la République du Congo, l Erythrée l'éthiopie, la Gambie, la Guinée-Bissau, le Nigéria et le Sénégal. D'autres pays en sont proches : le Rwanda, le Bénin, le Ghana et l'ouganda. Soutenir cette croissance et encourager sa propagation au reste de l'afrique est le but de PDDAA. PDDAA: Un programme africain, mené par l Afrique Si les tendances de croissance positives actuelles sont maintenues ou s accélèrent, la plupart des pays africains devraient être capables d'accomplir les ODM concernant la pauvreté en 10 ans, juste quelques années après la date butoir de 2015. Ce n'est pourtant pas acquis que ces taux de croissance peuvent continuer sans des politiques plus intelligentes, une coordination et un investissement ciblé par les différents acteurs africains et internationaux travaillant ensemble pour améliorer les niveaux de vie des peuples du continent. Le PDDAA signifie faire plus avec l'argent et l'effort déjà investi en Afrique, par les gouvernements et les bailleurs de fonds, pour assurer la sécurité alimentaire et encourager la croissance économique. Il s agit d établir un réseau de contacts, définir les priorités, et harmoniser les objectifs, les dépenses, et les activités entre les différents acteurs qui sont engagés à élever le niveau de vie en Afrique. Ceux-ci vont des organisations représentant les grands et petits exploitants agricoles, aux agents de vulgarisation et de conseil agricoles fonctionnaires de ministères, bailleurs de fonds, grandes compagnies d'agrobusiness et ONG. Nous devons changer de vitesses si nous voulons atteindre et maintenir les cibles de croissance agricoles de six pour cent. C'est la où les fruits de la recherche agricole les nouvelles pratiques, les technologies, les politiques et les procédures alignées à la sécurité alimentaire et aux nouvelles opportunités de marché - peuvent faire une contribution importante. Lier le PDDAA aux initiatives des bailleurs de fonds tel que le programme «Utilisation des Résultats de la Recherche» [Research Into Use] du Département pour le Développement Internationale du Royaume-Uni (DFID) lui fournit les compétences nécessaires pour promouvoir et adopter des innovations agricoles sur plus grande échelle. Les quatre piliers du PDDAA En 2003, sous l égide du PDDAA, les gouvernements africains, les institutions régionales, les bailleurs de fonds, les experts du secteur agricole et d'autres acteurs ont établi quatre priorités pour le continent (que l on appelle quelquefois 'les piliers ) pour l'investissement et l'action dans la production agricole, la sylviculture, la pêche et l élevage. Ces quatre piliers sont : l'extension des superficies irriguées et la Gestion Durable des Sols et de l eau ; l'augmentation de l'accès au marché par l'amélioration des infrastructures rurales et d'autres actions concernant le commerce; l'augmentation de l offre alimentaire et la réduction de la faim à travers la région en augmentant la productivité des petits cultivateurs et en améliorant les réponses aux urgences alimentaires; l'amélioration de la recherche agricole et des systèmes de dissémination des nouvelles technologies appropriées et l'augmentation de l'appui pour aider les producteurs pour leur adoption. Fixer des objectifs à l échelle continentale a du mérite, car il encourage les bailleurs de fonds à se concentrer sur les problèmes que les dirigeants africains ont identifiés comme étant prioritaires dans les efforts pour améliorer le bien-être des populations. Cependant, en termes pratiques, le PDDAA a son plus grand impact aux niveaux régionaux et nationaux. L impact du PDDAA au niveau régional et national 4

Avec ces quatre piliers continentaux comme fondation, en 2004-05 le PDDAA a commencé à concentrer ses efforts au niveau des trois Communautés Economiques Régionales de l'afrique (CER), qui se sont maintenant appropriés le PDDAA. Ceux-ci sont : la Communauté Économique des États de l Afrique de l Ouest (CEDEAO), le Marché Commun de l'afrique Orientale et Australe (COMESA) et la Communauté de Développement de l Afrique Australe (SADC). Chacune a tenu des ateliers régionaux pour établir leurs propres priorités basées sur les piliers continentaux. De là, les efforts du PDDAA descendent au niveau de tables rondes nationales responsables pour les actions suivantes : aligner les politiques des Etats avec les priorités régionales et les quatre piliers; exploiter les synergies et identifier les goulots d étranglement économiques entre pays voisins et décider des actions appropriées sur ces questions; identifier les insuffisances dans le financement des bailleurs de fonds pour mettre en œuvre ces priorités; lancer le travail de suivi et d évaluation des progrès du PDDAA aux niveaux national, régionale et continentale. Ces tables rondes nationales, qui sont actuellement en cours, aboutiront sur un pacte national entre les bailleurs de fonds et chaque gouvernement pour soutenir la mise en œuvre des quatre piliers et l atteindre les objectifs fixés à ces piliers. Améliorer la communication Un autre objectif clé du PDDAA est une meilleure communication et coordination entre le large éventail de parties prenantes qui sont - en théorie - unis par le but commun de garantir le développement économique, mais dont les efforts ne sont pas souvent coordonnés. Cela signifie, par exemple, associer les chercheurs et les agents de vulgarisation et de conseil agricoles avec les hauts-fonctionnaires des ministères chargés du secteur agricole d'une part, et les petits exploitants agricoles de l'autre. Cela veut dire aussi inclure le microcrédit dans l équation et faire de sorte que le département du transport national et les partenaires au développement fassent ce qu'ils peuvent pour améliorer les routes afin de faciliter l'accès aux marchés et aux intrants agricoles. De même cela veut dire améliorer la nutrition des enfants par la mise en place des jardins scolaires en relation avec l'initiative Micro nutritive globale [Micronutrient Initiative], cela voudrait aussi dire travailler avec les écologistes pour dissiper les inquiétudes relatives aux menaces sur la biodiversité et la conservation de l'eau consécutives au développement de l irrigation et à la protection des végétaux.. Avec le PDDAA il s agit, essentiellement, de réunir les divers acteurs clé, aux niveaux continental, régional et national, améliorer la coordination, partager la connaissance, les succès et les échecs, s'encourager et promouvoir les efforts communs et individuels pour mettre en œuvre les quatre priorités du PDDAA. Il ne s'agit pas de lancer un grand nombre de nouveaux projets, bien qu'il y en ait certains. Il s'agit de communiquer plus des solutions d'une partie du continent à l autre et s attaquer aux problèmes à l intérieur des pays et entre les pays qui inhibent l amélioration de la production agricole, la sécurité alimentaire et les revenus. Ceux-ci incluent, par exemple, les barrières, douanières et autres, au commerce agricole intraafricain et les obstacles financiers auxquelles font face les fermiers ayant besoin d'engrais et de semences pour améliorer la productivité. Un terrain fertile pour le progrès Améliorer l accès a des intrants agricoles abordables, particulièrement l'engrais et les semences, est un but clé du PDDAA. La raison peut être vite illustrée en considérant la situation critique des fermiers dans des pays comme la Zambie. 5

En Zambie, la pauvreté et l'isolement rural, couplé avec les augmentations de prix et le retrait des subventions gouvernementales, signifient que les fermiers ne peuvent plus se permettre d'acheter et transporter les engrais qu'ils ont eu l'habitude d'utiliser pour cultiver des produits de haute valeur ajoutée comme le maïs. Au cours des dernières années un très grand nombres de fermiers Zambien sont, donc, retournés aux productions de subsistance comme le manioc et le millet, étant donné que ceux-ci conviennent plus aux sols usés de l'afrique. Mais ces récoltes ne fournissent pas un régime alimentaire assez varié pour garantir de bons niveaux de nutrition. Et parce qu'ils ne fournissent pas aux fermiers des revenus adéquats, il n'y a pas d argent pour acheter des fruits et légumes pour une meilleure nutrition. Par conséquent, la proportion d'enfants physiquement et intellectuellement déficients en Zambie est montée de 36 à 47 pour cent depuis 1990. Comment le PDDAA est il mieux que les efforts passés? Il est légitime de se demander comment le PDDAA se distingue et comment il améliore, les nombreux efforts pour améliorer la sécurité alimentaire et la croissance économique en Afrique. La différence est que le PDDAA a été conçu et est mené par les Africains plutôt qu'être promu, si non imposé, de l'extérieur. Aucune initiative dans le passé n'a connu le niveau d'endossement politique et de concentration de tout le continent comme le PDDAA. Pour citer l'institut d'études sur le Développement, basé au Royaume Uni : "le PDDAA ne s'attaque pas à beaucoup de nouveaux problèmes, mais fournit le premier effort complet de les régler par un processus intégré. Ce cadre, avec des objectifs et cibles communs, devrait permettre aux leçons d'être partagé et aux succès d être augmentés plus efficacement qu'auparavant. "Le rôle de coordinateur du PDDAA " aidera à garantir la cohérence et l'action coordonnée sur les politiques régionales importantes comme le commerce, les normes de sécurité alimentaire et le contrôle des animaux nuisibles et des maladies transfrontières". Contacter le PDDAA Pour plus d informations, veuillez contacter Richard Mkandawire (RichardM@nepad.org) ou allez sur www.nepad.org/2005/files/caadp.php Design, layout & printing: SCRIPTORIA (www.scriptoria.co.uk) 6