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Transcription:

Titre : Mise en place et structuration d une filière de produits agricoles de proximité pour la restauration hors domicile. GAL : Pays du Mans Région : Pays de Loire Priorité ciblée : Prise en compte des enjeux environnementaux dans une logique de complémentarité ville- campagne(1 210 000 / 4 axes : agriculture périurbaine, pratiques environnementales innovantes, mobilité durable, coopération). Contact : Hélène PENVEN, animatrice au Pays du Mans Tel 02 4 51 2 2 Helene.penven@paysdumans.fr http://www.paysdumans.fr Lien utile : http://www.qualite- proximite.com Graphique en étoile critères Liens avec le développement agricole Démarche participative des acteurs Partenariat et mise en réseau Caractère pilote Caractère innovant Articulation au projet de territoire Intégration du secteur agricole Note (sur 5) 2 4 Intégration du secteur agricole Articulation au projet de territoire Liens avec le développement agricole 5 4 2 1 0 Démarche participative des acteurs Partenariat et mise en réseau Caractère innovant Caractère pilote 1

1) Action mise en place 1.1 Objet : Mise en place d une filière de produits agricoles de proximité pour la restauration hors domicile 1.2 Contexte local : Le GAL se situe à l échelle du bassin de vie et du bassin d emploi de Le Mans Métropole. Il couvre 2 communes regroupées au sein de 5 intercommunalités pour un total de 60 000 habitants (270 000 habitants et 6 intercommunalités sur le Pays du Mans Le Mans Métropole est exlus du GAL). Le territoire est caractérisé par des relations et des interdépendances entre espaces urbains et espaces périphériques. La complémentarité ville campagne et plus particulièrement l'agriculture périurbaine occupe un grande place dans la stratégie de développement durable du territoire. Le périurbain et ses problématiques sont au cœur de nombreux projets et préoccupations du GAL. 2) Caractérisation de l action : 2.1 Circonstances et origine du projet : L action a été initiée par des élus et techniciens du Pays du Mans, à partir de la réception d un financement LEADER en 2009, financement obtenu suite à l éligibilité du Pays à la nouvelle génération du programme LEADER (2009-201). Au plan régional, la mise en place de circuits courts est inscrite dans les objectifs du Schéma régional d aménagement et de développement durable du territoire (SRADDT). L action à mettre en place devait s inscrire dans les thématiques LEADER du Pays en cohérence avec la politique régionale. Suite à la réception des fonds, des représentants et techniciens du Pays ont organisé un séminaire européen à destination des territoires LEADER périurbains. Ils y ont rencontré des élus et techniciens d un GAL périurbain Portugais de la région Sétubal prés de Lisbonne qui engageait également une réflexion au développement des circuits courts de proximité sur son territoire. Après avoir défini l objet de l action (développement des circuits courts de proximité à destination de la RHD), un comité de pilotage du projet a été mis en place, en impliquant les trois Chambres consulaires (CA, CCI, CM). La CCI et la CM était respectivement représentées par un technicien, et la CA par un technicien et une élue agricultrice. Les élus du Pays du Mans ont également souhaité intégrer le Groupement d Agriculteurs Biologiques GAB au Comité, dans l objectif d élargir la représentation professionnelles agricole. En 2011, le lycée agricole a rejoint le comité, après en avoir fait la demande. Le Conseil général a quant à lui intégré le projet en 201 pour mener en partenariat avec le Pays du Mans une étude de marché sur la faisabilité d une structuration logistique des approvisionnements locaux. En effet, la plateforme ne pouvait se limiter aux frontières du Pays mais devait être dimensionnée à l échelle du Département. 2.2 Objectifs du projet : L objectif global du projet de coopération est de développer une stratégie commune, ainsi qu une démarche propre à chaque territoire, permettant la création d une véritable filière de commercialisation de produits de proximite sur le territoire (producteurs 2

transformateurs restaurateurs (restaurants collectifs, commerciaux, etc.) - consommateurs. Le projet intègre aussi d autres buts : - Développer l économie et maintenir une agriculture de proximite dans un espace périurbain. - Valoriser les territoires périurbains par les circuits courts de commercialisation. - Favoriser la mise en relation producteurs - consommateurs et producteurs - professionnels de la restauration. - Favoriser l accessibilite des produits locaux de qualite au plus grand nombre. - Et, dans le cadre européen, réaliser des actions communes et partager de l expérience avec d autres territoire. 2. Enjeux autour du projet : Les enjeux principaux sont le maintien de l activité agricole située à la périphérie du Mans, la création d emplois locaux et la sensibilisation d élus de communes périurbaines à la préservation du foncier agricole. Enfin, la participation du Lycée Agricole apporte une dimension pédagogique destinée à l enseignement aux futurs agriculteurs sur la réalité des circuits courts. 2.4 Caractère pilote et innovant du projet : Selon les élus et techniciens interrogés, l aspect innovant du projet se trouve dans le fait d avoir réussi à réunir autour d une même table l ensemble des acteurs de la filière, sans prendre parti pour un mode de production particulier. L innovation réside aussi dans la démarche incitative qui ne prévoit aucune sanction. Les aspects perçus comme innovants se trouvent donc dans les résultats induits. 2.5 Liens avec le projet de territoire porté par le GAL : L opération correspond totalement à la stratégie portée par le Pays dans le sens où elle s inscrit dans sa logique de développement des complémentarités ville- campagne et dans da volonté de développer des coopérations transnationales sur ce sujet. 2.6 Moyens humains et financiers affectés au projet : - Coût total du projet : 50 662,71 HT - Cout éligible FEADER : 50 662,71 HT - Montant FEADER : 27 864,48 (soit 55% du total). - Cofinanceur : Région Pays de la Loire (avec le CTU/NCR du Pays du Mans). ) Caractérisation des acteurs et du partenariat.1 Acteurs à l origine du projet L action a été initiée par le Pays du Mans qui a proposé un Comité de pilotage pour le déroulement de l opération..2 Acteurs impliqués dans le projet Les principaux acteurs impliqués dans le projet sont : le GAL Pays du Mans, le GAL ADREPES (Sétubal - Portugal), la Région Pays de la Loire, le Département de la Sarthe, la Chambre de Commerce er d Industrie, la Chambre des Métiers et de l Artisanat, la Chambre d Agriculture de la Sarthe, le GAB 72, l Universite du Maine, Lycée agricole, collectivités locales, agriculteurs, restaurateurs,

. Acteurs les plus engagés dans le projet : Pays du Mans.4 Rôle des différents acteurs Les techniciens du Pays ont eu pour rôle d organiser et d animer les différents temps de rencontre (réunions du comité de pilotage, visites lors de la coopération, voyages d étude, etc.). Ils ont eu aussi un rôle de gestion des divergences, dans l objectif d arriver à des accords. En effet, il y avait des volontés de résultat très diversifiées et il fallait construire un document qui soit consensuel. Les professionnels ont apporté leurs expériences de terrain et leur vécu. Ils ont ainsi contribué à la viabilité et la pérennité du projet en apportant leur expertise dans les différents débats..5 Place du monde agricole L implication du monde agricole dans le projet s est faite principalement par l intermédiaire de deux professionnels agricoles qui se sont investis dans le projet de par leur mandat à la Chambre d agriculture et au GAB. Certains agriculteurs ont été invités à participer à des réunions thématiques. De plus, des visites ont été organisées sur des exploitations agricoles à l occasion de visites liées à la coopération. Cela a permis d établir des échanges entre des agriculteurs et les membres du Comité de Pilotage. D autres producteurs ont participé par la suite en adhérant à la charte. De l avis d un producteur, la participation au projet des agriculteurs et des transformateurs aurait pu être meilleure. Cela pourrait s expliquer par une certaine lassitude. En effet, si beaucoup de réunions sur les circuits courts ont été organisées suite au Grenelle de l environnement, peu de projets de ce type ont abouti. 4) Caractérisation des résultats 4.1 Résultats concrets Aujourd hui les résultats de cette opération sont : - la réalisation d une charte en quatre points : les valeurs défendues dans la charte (développement et approvisionnement en produits alimentaires locaux dans la restauration collective : notion de produits locaux de qualité définie au travers de la charte et de ses valeurs) ; - la définition des notions de proximité, saisonnalité, traçabilité, durabilité des produits agricoles ; - l accompagnement des acteurs dans la démarche mise en place - la définition de la démarche à suivre pour signer la charte et pouvoir disposer du logo. Ce dernier a été réalisé avec le partenaire portugais. Ce logo est évolutif. Le signataire obtiendra entre 1 et 4 fleurs sur son logo en fonction de son degré d'implication dans la filière, chaque candidat étant soumis à un questionnaire permettant d évaluer le nombre de fleurs qui lui sera attribué (si celui- ci est très impliqué, son logo pourra arborer le maximum de 4 fleurs). Le nombre de fleurs attribué est ensuite discuté lors de comités de pilotage. Cette charte, cosignée par la ministre de l agriculture, a ensuite été adaptée à chaque territoire pour mieux répondre au contexte local. La charte fonctionnerait donc un peu comme un signe de reconnaissance de démarches individuelles exemplaires. Quinze acteurs de la filière alimentaire (agriculteurs, transformateurs, restaurateurs) 4

ont signé cette charte dès son lancement (actuellement plus de 0 adhérents). Les signataires étaient plus ou moins investis dans la réalisation de l action (accueil de visites lors d échanges avec le Portugal ; participation au comité de pilotage). La charte est un outil de sensibilisation qui permet d expliquer les possibilités d achat et de vente de produits en circuits courts de proximité. En effet, il y a beaucoup d a priori et de méconnaissances sur le sujet. Ce projet, au- delà d identifier ce que les acteurs font déjà, permet d expliquer à ce qui ne le font pas que c est possible. Les personnes ayant participé au projet ou ayant signé la charte sont des relais d information et le vecteur d une sensibilisation de leurs pairs. Le projet a aussi permis de créer des liens entre les restaurants scolaires et le Pays notamment sur la problématique de la gestion des déchets. Selon un élu interrogé, «le résultat majeur est d avoir mis en place un projet impliquant à la fois la Chambre d agriculture et le GAB. L action a permis de rapprocher ces deux structures». Il ajoute que «le projet a aussi permis d établir des relations entre la Chambre d Agriculture et les élus et de contribuer à donner une image positive de l agriculture de permettre de ne plus voir l agriculture comme un frein mais comme un partenaire». Certains élus des communes périurbaines ont pris conscience de l importance de maintenir des terres agricoles disponibles pour que la filière puisse se développer et de l enjeu de travailler avec la Chambre d Agriculture pour définir les terres possédant le meilleur potentiel agronomique. Il ajoute que l action menée sur les circuits courts s est construite en articulation avec le SCOT. De nombreux acteurs soulignent par ailleurs que l action menée participe à la construction de l identité européenne. 4.2 Points clés de la réussite du projet Il est essentiel d interpeller tous les acteurs de la filière pour élaborer un projet de cette envergure. Il est recommandé de prendre le temps de réunir un maximum d acteurs, c est- à- dire ne pas exclure d acteurs potentiellement intéressés de près ou de loin. Dans le cas de ce projet, les producteurs et transformateurs sont représentés par le GAB et la Chambre d Agriculture, les consommateurs (responsables des restaurants scolaires, restaurateurs, ) par les autres consulaires. Les parties prenantes de l action sont représentées par des élus et/ou des techniciens. Il est important de ne pas politiser la démarche. La plupart des acteurs interrogés s accordent pour dire que le fait de prendre les décisions de façon consensuelle est un élément explicatif de la réussite de cette action. La convivialité et l interconnaissance participe à la réussite de l action. Selon l animatrice : «les voyages d étude peuvent participer à la création d une dynamique de groupe. C est un des gros atouts de la coopération LEADER car les déplacements et les accueils créent de la convivialité. Ça permet, de retour en France, que les débats soient un peu plus faciles et moins tronqués». Il est important d aller voir des projets similaires pour s en inspirer mais il faut que le voyage puisse amener une dimension de reproductibilité pour voir les éléments qui permettront de faire avancer les choses. Enfin la présence d un animateur/animatrice intéressé(e) par le sujet est un élément clé. 4.7 Qualité des relations partenariales développées Il n y a pas eu de relations conflictuelles au sein du comité de pilotage de l action. L ensemble des acteurs interrogés souligne une facilité de discussion et une écoute importante lors des débats. Les acteurs expliquent ceci par l interconnaissance importante suite aux voyages d étude et par le fait qu ils aient adhéré à un projet 5

collectif malgré des divergences idéologiques et politiques : «la volonté d aller tous dans le même sens». Ils soulignent aussi que la bonne préparation et l animation des réunions ont facilité les discussions. Il y a eu quelques difficultés pour l animation des réunions La volonté de prendre des décisions consensuelles semblait retarder le projet, même si le consensus était par ailleurs perçu par les acteurs comme une condition de réussite. Plusieurs personnes expriment une certaine «lourdeur» ou «lenteur» à propos de l avancée de l action et de la prise de décision collective et consensuelle. L ensemble des acteurs a participé activement aux réunions du comité de pilotage. La CCI et la Chambre des Métiers étaient moins impliqués tout comme les restaurateurs plus difficiles à mobiliser du fait de leurs horaires de travail. Les points de débat : De 2011 à 2012, le comité de pilotage a écrit la charte, rédigé le questionnaire et réalisé le logo. L ensemble de ces réalisations se sont faites lors de réunions du comité de pilotage. Lors de ces réunions, les débats ont porté sur les différentes définitions de la qualité (qualité organoleptique, qualité sanitaire), sur la segmentation des différentes qualités, sur les signes de qualités (bio, label rouge, AOC ), sur les OGM et sur les différentes techniques de culture et d élevage. D autres échanges ont portés sur la notion de proximité (quel rayon? quelle échelle géographique?), la viabilité économique (quel bénéfice pour le producteur?). En 201, les débats se sont centrés sur la plateforme logistique d approvisionnement (faut- il travailler avec les coopératives régionales type AGRIAL? Faut- il travailler avec les hyper/supermarchés? Quelle place pour les petits producteurs?) Ils concernaient également la gérance de la plateforme (quel organisme? Quelle gouvernance à mettre mise en place? ). Certains débats ont porté sur la contractualisation, impulsés par les professionnels commercialisant leurs produits en circuits courts de façon non- contractuelle. 5- Caractérisation du rôle du programme LEADER L aide financière du programme LEADER, ainsi que le voyage de coopération, ont été déterminants dans la mise en place du projet. Selon l animatrice du GAL, le financement et la coopération avec le Portugal ont été primordiaux : «on a eu de l argent de la Région mais on l a eu du fait que ce soit un programme LEADER parce qu au niveau de notre contrat régional, on a une ligne au soutien de projets européens». Sans le financement LEADER cela aurait été plus compliqué de monter ce type de projet car les lignes de financement sont de moins en moins ouvertes : «L intérêt du programme LEADER c est de pouvoir créer des projets de territoire qui répondent aux attentes du territoire sans pour autant rentrer dans les cases du formulaire». Selon un élu du territoire : «Le programme LEADER, par ses financements et par l organisation d un séminaire à destination des GALs périurbains, à l origine du projet de coopération, a permis de créer la dynamique de groupe». Le programme LEADER a contribué à l action par le biais du financement de l animation et des déplacements.. La mise en réseau était nécessaire car elle a permis de «fédérer» différents acteurs autour d un même projet : un acteur explique que «sans LEADER il aurait fallu que ce soit quelqu un d autre qui porte le projet, c est- à- dire la Chambre d Agriculture mais LEADER a permis de fédérer les acteurs locaux autour des études». Les techniciens du GAL ont quant à eux permis de «formaliser» l action par le biais de toutes les recherches, les préparations de réunions, les synthèses, etc.». 6