Syndicat Mixte d Etudes pour l Elimination des Déchets. Etat des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries dans le département du Finistère



Documents pareils
COMMISSION DE SUIVI DE SITE

eedd LA PLANETE N EST PAS UNE POUBELLE 1/7

Déchèteries du SYELOM. Mode d emploi pour les professionnels

MEMOIRE TECHNIQUE & METHODOLOGIQUE

DÉCHETS MÉNAGERS. Mode d emploi. Point info

SIEEOM Grisolles-Verdun

19- LA COLLECTE ET LE TRAITEMENT DES DECHETS

INDUSTRIES AGRICOLES ET AGROALIMENTAIRES RÉDUIRE ET VALORISER LES DÉCHETS,

GUIDE de bonnes pratiques

PLUS BELLE MA VILLE!

INFOS PRATIQUES. duclair PROGRAMME DE REDUCTION DES DECHETS

La valorisation des terres excavées

VERS DE NOUVELLES FILIÈRES DE VALORISATION DE DÉCHETS A DESTINATION DE LA CONSTRUCTION

Boulangerie AURANT REST Coiffeur

déchets ménagers Collecte en apport aux colonnes Tél

Édito. Le meilleur déchet reste celui que l on ne produit pas.

ARTICLE 1 - Réglementation et rôle de la Collectivité

Service d enlèvement et de valorisation des déchets ménagers Rapport annuel sur le prix et la qualité du service 2011

Réflexe Prévention Déchets

TOULOUSE : ZAC de Garonne - Chemin de Chantelle Tél :

GUIDE QUALITE ARSEG S O M M A I R E METIER TRANSFERT OBJET ET DOMAINE D'APPLICATION CARACTERISTIQUES EXIGEES ET MOYENS MIS EN OEUVRE

Analyse de la gestion des ordures ménagères par les collectivités. UFC-Que Choisir

Déchets professionnels

Programme Local de Prévention des Déchets

2011 / rev. 01 JDL /

Une facturation incitative doit «aider» à obtenir des résultats probants.

Qu est-ce qu une filière REP?

La collecte des papiers de bureau

Métallerie / Serrurerie

VALORISATION, ÉLIMINATION ET SERVICES ASSOCIÉS À LA GESTION DES DÉCHETS NOS EXPERTISES, NOS RÉFÉRENCES SITA FRANCE I WASTE BOOK 2008 I 1

Règles et prescriptions à respecter pour les permis de construire

implifiezletri vous Ville de Bondy GUIDE DU TRI Quelle poubelle choisir? Bouteilles et flacons en plastique Boîtes métalliques, briques, cartons

Partie C1 «Déchets de boues et autres déchets organiques non dangereux produits en 2008»

Plan de réduction et de valorisation des déchets Pilier de l économie circulaire

HISTORIQUE et EXPLOITATION DETRIVAL I. ISDI et déchets d amiante lié à des matériaux inertes (amiante ciment) Commune de VIGNOC 35

FORD C-MAX + FORD GRAND C-MAX CMAX_Main_Cover_2013_V3.indd /08/ :12

Activité au 30 septembre 2009

Appel à projets Economie Circulaire en Bretagne Année 2015

BUREAU SYNDICAL SMIRTOM DU SAINT AMANDOIS

LA TENUE DES ARCHIVES

5-DECHETS INDUSTRIELS BANALS (DIB)

Société BIS RECYCLAGE Saint-Jory (31) Audit de conformité réglementaire de la gestion des DEEE

1. BESOINS DE LA SOCIETE SO.BA.MA.T

Production des déchets de chantiers En Ile-de-France et études connexes

GUIDE POUR L ORGANISATION ET LA RÉALISATION D UNE CORVÉE DE NETTOYAGE COMMUNAUTAIRE

SITA, LEADER DE LA VALORISATION DES DÉCHETS

COLLECTE DES DECHETS MENAGERS : Recommandations techniques applicables lors de la conception de voiries, lotissements et immeubles

PACK ÉCO-CONCEPTION. Responsable : Catherine GIRAUD-MAINAND Co-titulaire à l École Centrale de Lyon de la Chaire Éco-Emballages

REGLEMENT INTERIEUR DES DECHETTERIES INTERCOMMUNALES DE LA COMMUNAUTE DE COMMUNES DU VAL DE DROME (CCVD) N 10/ /B

SOMMAIRE. Préambule p 3

Portrait statistique de l emploi dans le commerce de détail. sur le périmètre de l inter-scot de l aire métropolitaine lyonnaise

VILLEPINTE. guide du TrI. document À Conserver. > Allo SEAPFA. Appel gratuit depuis un poste fixe ou

Dans le cadre de la Semaine du Développement Durable, SITA présente "LA FABULEUSE AVENTURE DES DECHETS"

Junior. Le r ecyc lage. des D3E. Actualités. Zoom sur Le réemploi des objets. Jeux. travaux appliqués

REGLEMENT DU SERVICE DE COLLECTE DES DECHETS

Intervenant : Séverin Poutrel, BURGEAP

40 EXEMPLES DE DECHETERIE POUR LES ENTREPRISES

Groupe de travail : gestion, conservation et communication des archives

L ANALYSE DU «PARC SOCIAL DE FAIT» PARISIEN EN 2003 : UNE ANALYSE TERRITORIALISÉE DES PROFILS D OCCUPATION DES PARCS ET DES QUARTIERS

Eco matériaux Quelles performances, quelles assurances?

La Bourse Régionale des produits de base. Document didactique de formation destiné aux acheteurs

Consultation publique sur le projet de politique québécoise de gestion des matières résiduelles

les outils les enjeux les applications locales Déchets ménagers : maîtrisons les impacts sur l environnement connaître pour agir

Fénelon pour contribuer au tri sélectif et à la valorisation des déchets que nous produisons?

Unité fonctionnelle de référence, à laquelle sont rapportés les impacts environnementaux du Chapitre 2

Master professionnel Urbanisme : stratégie, projets, maîtrise d ouvrage (USPMO)

Le Plan Régional d Élimination des Déchets Dangereux. Comment mieux maîtriser production et gestion des déchets dangereux?

CAHIER DES CHARGES. Etude de faisabilité : Version septembre Chaufferie bois. Agence de l'environnement et de la Maîtrise de l'energie

CYCLABAT. Création de filières industrielles de recyclage pour la construction et réalisation d un démonstrateur 6 juin 2013

9, Rue de la Ville Honfleur Tél : Fax :

Gestion écoresponsable des déchets

Séance du 13 novembre 2014

V- Conclusion: La relation Marché / Emploi / Formation Prévision à l horizon 2014

LES PROCEDURES DE LA POLITIQUE D ARCHIVAGE

Que faire de nos déchets?

Annexe III du Protocole au Traité sur l'antarctique, relatif à la protection de l'environnement Elimination et gestion des déchets

Le Plan Local d Urbanisme

INCITATIVE REDEVANCE. guide de la. à la réduction, au tri et à une meilleure gestion des déchets

La Bourse Régionale des produits de base. Document didactique de formation destiné aux vendeurs/dépositaires

Etude de marché de la gazéification en Languedoc Roussillon Présentation Séminaire BioénergieSud du 26 Novembre 2013

Valorisation matière (réutilisation, récupération, recyclage, compostage, biométhanisation)

Les réseaux de chaleur en Île-de-France Marguerite MUHLHAUS DRIEE/SECV 13/06/2014

Guide synthétique de la comptabilité des dépenses engagées

GESTION ET VALORISATION DES CENDRES DE CHAUFFERIES BOIS

Sécurité et cohabitation sur la voie publique au-delà des conflits d'usage. rue Perrod - Ville de Lyon 4e (Source : Certu)

Le Conseil communautaire a :

BROCHURE DESTINÉE A ACCOMPAGNER LA MISE EN OEUVRE DE LA PART INCITATIVE DE LA TAXE D ENLEVEMENT DES ORDURES MENAGERES

sur le tri suivez le guide!...

eat recovery system Metos Traitement de Déchets Solus Eco Flex Waste La solution compacte à vos dechets!

Ne brûlons plus nos déchets verts à l air libre!

BILAN D ÉMISSIONS DE GAZ À EFFET DE SERRE 2011 DU SIAAP

Arrêté portant règlementation sur la collecte des déchets ménagers et assimilés de la Communauté de Communes du Pays de Sainte Odile

pratique Votre guide Nouveau systeme de collecte des dechets menagers Objectifs Jeter moins, trier mieux!

L ENVIRONNEMENT DANS L ARTISANAT

ENGAGEMENTS ISO ET GESTION DES DECHETS. L exemple de l agence 13/84. Service Hygiène et Sécurité Agence 13/84

Comment agir sur le bilan environnemental d une bouteille PET?

Tél : Site :

La mise en place de la redevance incitative

Norme comptable internationale 21 Effets des variations des cours des monnaies étrangères

Le biogaz en France et en Allemagne Une comparaison. Journées méthanisation, 4 novembre 2014, Chambéry

Transcription:

Syndicat Mixte d Etudes pour l Elimination des Déchets Etat des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries dans le département du Finistère Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010

TABLE DES MATIERES 1 Les «encombrants» : tonnage et traitement... 4 1.1 Les données départementales... 4 1.1.1 Les tonnages collectés... 4 1.1.2 Les traitements... 5 1.2 Les «encombrants» au niveau des EPCI de collecte... 6 1.2.1 Les différentes pratiques de gestion et les tonnages collectés... 6 1.2.2 Les traitements... 8 2 Les flux de gestion des «encombrants»... 11 2.1 Les encombrants... 11 2.2 Les incinérables...14 2.3 Le Bois...14 2.4 Les gravats inertes...16 2.5 Les autres déchets...17 2.5.1 Le polystyrène expansé (PSE)...17 2.5.2 Le plastique dur...17 2.5.3 Le textile...18 Figure 1 : l'évolution des tonnages d'encombrants entre 2005 et 2009 par fraction triée... 4 Figure 2 : le traitement des encombrants en 2009... 5 Figure 3: zoom sur la valorisation matière des "encombrants"... 6 Figure 4: La répartition des tonnages et le nombre de fractions triées par EPCI en 2009... 7 Figure 5 : Les ratios de production d' encombrants par EPCI de collecte en 2009... 9 Figure 6 : Le traitement des encombrants en 2009...10 Figure 7 : les flux de traitement des «encombrants» en 2009...12 Figure 8 : Les filières et les flux de traitement des "Incinérables" en 2009...13 Figure 9 : Les filières et les flux de traitement du "Bois" en 2009...15 Figure 10 : Les flux de traitement des gravats inertes en 2009...16 GLOSSAIRE : Stockage ISDI : stockage en Installation de Stockage de Déchets Inertes Stockage ISDND : stockage en Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux. Il s agit du nouveau nom des Centres de Stockage de Déchets Ultimes (CSDU 2). Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 2/18

Cet état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries dans le département du Finistère est réalisé dans le cadre de la mission «contrat d objectif territorial». Cette mission est lié à un accord-cadre tripartite entre le Conseil Général du Finistère, l Ademe et le Symeed qui couvre la période 2010-2012. Cet état des lieux est complémentaire de la caractérisation des «encombrants» de déchèteries menée durant le premier semestre 2010. Le Finistère dispose d un réseau de 61 déchèteries soit 1 pour 16 000 habitants. Toutefois, des différences importantes existent selon le territoire considéré. Ainsi, le maillage va de 1 déchèterie pour 4 000 habitants à 1 pour 43 000 habitants. Par ailleurs, chaque année, les tonnages d encombrants représentent une part importante des tonnages collectés et la majeure partie ne fait pas l objet d une valorisation. Dans cet état des lieux, la notion d encombrant est défini par défaut. En effet, suivant les déchèteries, ce terme ne recouvre pas la même réalité en raison de pratiques de tri différentes. Ainsi, dans l objectif de pouvoir comparer les territoires, la notion d encombrant a été prise dans son acception la plus large. Les encombrants recouvrent donc les fractions suivantes : bois, bois en mélange, encombrants, gravats inertes, incinérables, polystyrène expansé (PSE), textiles et filet de pêche. L objectif de cet état des lieux est multiple : dresser un portrait de la gestion actuelle ; pouvoir suivre, à partir des données 2009, les évolutions dans les prochaines années ; fournir les éléments nécessaires à l identification de leviers d optimisations du traitement des encombrants de déchèterie. La première partie présente un inventaire des tonnages collectés et les filières de traitement des encombrants tant au niveau départemental qu à l échelle des EPCI de collecte. Dans une seconde partie, l analyse des flux de chaque catégorie d encombrants sera présentée. Suite à l étude de caractérisation des encombrants et des incinérables, un rapport détaillera la composition du gisement étudié dans cet état des lieux afin de mettre en exergue des leviers d optimisations. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 3/18

1 Les encombrants : tonnage et traitement 1.1 Les données départementales 1.1.1 Les tonnages collectés En 2009, 374 000 tonnes de déchets ont été collectés en déchèterie dont 157 000 tonnes d encombrants, soit 42 %. Ce tonnage représente un ratio de 162 kg/hab/an. La figure n 1 montre la répartition des tonnages d encombrants par fraction triée. Figure 1 : l'évolution des tonnages d'encombrants entre 2005 et 2009 par fraction triée Evolution des tonnages des principaux types d'encombrants de 2005 à 2009 90000 80000 70000 60000 50000 40000 30000 Bois Bois en mélange Encombrants Gravats inertes Incinerables 20000 10000 0 2005 2006 2007 2008 2009 Le gisement d «encombrants» a augmenté de 11% entre 2005 et 2009 mais est constant autour de 157 000 tonnes, depuis 2007. Quatre types d «encombrants» représentent plus de 99 % de ce tonnage : Gravats inertes (52 %) composés de gravats, de terres végétales et cuites ; Encombrants (32,5 %) : définis par défaut et dépend des fractions triées par la collectivité. Il est au moins composé des éléments supérieurs à 50 cms (matelas, sommiers, souches, fenêtres, mobilier de jardin ) ; Bois (7,5%) : composés de Bois non traités et/ou traités. Certaines collectivités trient les deux fractions en déchèteries ; Incinérables (7,5%) : caractérisés essentiellement par la taille des éléments la composant (inférieur à 50 cms : plastiques, textiles, moquettes, ). Les autres déchets représentent des tonnages «marginaux» pour trois raisons : le tonnage de textiles ne reflète pas la réalité. En effet, 95 % des Etablissement Public de Coopération Intercommunal (EPCI) de collecte ont une collecte mais seuls deux EPCI ont des données chiffrées ; Peu d EPCI trient les plastiques (1) et le polystyrène (3). Ces déchets sont plus volumineux que denses. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 4/18

Par fraction triée, les évolutions sont contrastées : Les tonnages de gravats inertes poursuivent leur augmentation ; Les tonnages d encombrants ont connu une baisse importante en 2009 ; Les tonnages d incinérables baissent de manière importante depuis 2008 ; Le tonnage de bois est en constante augmentation depuis 2005. 1.1.2 Les traitements En termes de valorisation, La figure n 2 met en exergue que 23 000 tonnes sont valorisées, soit 15 % du tonnage global. Les tonnages valorisés sont valorisés énergétiquement pour 70 % et 30 % font l objet d une valorisation matière. Hors gravats inertes, ce taux de valorisation passe à 30 % dont 6 % de valorisation matière. Toutefois, ce taux de valorisation est légèrement supérieur à 15 % en raison du tri de la fraction encombrants de cinq EPCI avant leur traitement en ISDND. Ainsi le prestataire des trois EPCI du Nord concernés indique un taux de valorisation compris entre 15 et 17%, soit 1 500 tonnes, soit 1 % de valorisation supplémentaire. Pour le prestataire des deux EPCI du sud concernés, le seul matériau trié est la ferraille et représente des tonnages très faibles. Le taux réel de valorisation se situe autour de 16 %. 85 % des tonnages collectés sont stockés dont : 52 % en ISDI pour le traitement des gravats 33 % en ISDND pour le traitement des encombrants et de 5 % des incinérables Figure 2 : le traitement des encombrants en 2009 Le traitement des encombrants en 2009 90000 80000 70000 tonnage (en t) 60000 50000 40000 30000 Textiles Polystyrene Plastique Incinerables Gravats inertes Filet de Peche Encombrants Bois 20000 10000 0 Stockage en ISDI Stockage en ISDND Valorisation energetique Valorisation matiere Valorisation organique Type de traitement Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 5/18

Figure 3: zoom sur la valorisation matière des "encombrants" Les fractions d'encombrants concernées par la valorisation matière bois filet de pêche plastique polystyrène textiles Les 4 % de valorisation matière concernent à 96 % le Bois et à 4 % les textiles, comme l indique le graphique ci-contre. Les trois autres fractions représentent des quantités marginales (voir paragraphe 1.1.1) 1.2 Les «encombrants» au niveau des EPCI de collecte 1.2.1 Les différentes pratiques de gestion et les tonnages collectés La figure n 4, page ci-contre, montre les tonnages collectés par EPCI de collecte ainsi que le nombre de fractions triées. Tout d abord, en termes de fractions triées, le tri du textile n est pas comptabilisé comme fraction triée en raison de l absence de données concernant les tonnages collectés. Au niveau des fractions triées, il est observé que : Le premier niveau de tri est la collecte de deux flux : gravats inertes et encombrants. Deux EPCI se limitent à ce tri ; Le second niveau de tri est la collecte de un ou deux flux supplémentaires : incinérables et bois. 80 % des EPCI font le tri de ces fractions avec une spécificité pour les collectivités du Nord-ouest (voir paragraphe 2.3) Le troisième niveau est l ajout jusqu à deux autres fractions : polystyrène et plastique dur. Trois EPCI trient le polystyrène et un EPCI trie le plastique dur. Au niveau des tonnages collectés, l observation de cette figure n 4 nous indique que les proportions de chaque fraction triée peuvent varier fortement entre EPCI à pratiques de tri identiques. Par exemple, pour les 14 EPCI triant 4 fractions, les variations sont : encombrants : de 11 à 38 % gravats inertes : de 30 à 53 % bois : de 5 à 22 % incinérables : de 8 à 23 % Ainsi, même à pratique de tri similaire, les proportions peuvent varier fortement indiquant que les déchets concernés par les fractions triées peuvent être différentes d un EPCI à l autre. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 6/18

Figure 4: La répartition des tonnages et le nombre de fractions triées par EPCI en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 7/18

La figure n 5, page ci-contre, présente les ratios de production d encombrants de déchèteries. On peut observer des différences significatives. Ainsi, il est constaté que : Les ratios vont de 120 à 355 kg/hab/an avec une moyenne de 160 kg/hab/an ; Seule l île de Sein produit moins de 100 kg/hab/an ; La moitié des EPCI ont un ratio inférieur à 150 kg/hab/an ; 7 EPCI ont un ratio supérieur à 200 kg/hab/an ; pas de corrélation entre les ratios et une typologie d habitat. Par ailleurs, il est intéressant d observer le rapport entre le ratio de production d «encombrant» et les conditions d accueil des professionnels en déchèterie. Ainsi, comme le montre la figure n 4, trois constats peuvent être formulés : un ratio inférieur à 150 Kg/hab/an pour les trois EPCI n acceptant pas les professionnels en déchèterie ; un ratio supérieur aux territoires voisins pour les EPCI acceptant gratuitement les professionnels un ratio supérieur aux territoires voisins pour les EPCI à proximité d un EPCI n acceptant pas les professionnels Il faut toutefois ajouter que ces trois constats ne sont pas nécessairement imputables au seul critère «conditions d accueil des professionnels en déchèterie». D autres critères peuvent expliquer ces différences comme les tarifs pratiqués auprès des professionnels, les volumes de dépôt autorisés par jour. Dans cette optique, il serait intéressant d approfondir la réflexion en comparant les tarifs d accès aux déchèteries pour les professionnels. En effet, les EPCI ont des principes et des tarifs de facturations différents. 1.2.2 Les traitements L analyse de la figure n 6, page 10, est similaire à celle de la figure n 4 sur le nombre de fractions triées. En effet, le taux de valorisation est fortement corrélé au nombre de fractions triées. Ainsi, deux constats s imposent : Plus les EPCI trient de fractions différentes, plus le taux de valorisation est important ; Des différences importantes de taux de valorisation pour des EPCI triant les mêmes fractions. Ainsi pour les 14 EPCI pratiquant un tri identique de 4 fractions, le taux de valorisation varie de 18 à 42 % avec une moyenne à 32 %. Les taux de valorisation de certains EPCI démontrent la possibilité d améliorer le taux actuel. L étude de caractérisation et la prospection de filières de traitement permettront de définir le potentiel de valorisation supplémentaire. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 8/18

Figure 5 : Les ratios de production d' encombrants par EPCI de collecte en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 9/18

Figure 6 : Le traitement des encombrants en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 10/18

2 Les flux de gestion des encombrants 2.1 Les encombrants Les encombrants sont exclusivement stockés en Installation de stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND). A l heure actuelle, le département du Finistère ne dispose plus de ce type d installation de traitement. La Communauté de Communes du Pays Bigouden Sud est en cours de procédure pour l agrandissement de son ISDND située sur son territoire. Toutefois, avant ce stockage en ISDND, six EPCI, dont un depuis 2010, réalisent un tri de leurs encombrants. Ainsi, les quatre EPCI du Nord Ouest trient leurs encombrants sur une plate forme dédiée. Les fractions triées sont le bois non traité, le bois traité, la ferraille, le carton, les gravats et le PVC. Le prestataire annonce un taux de valorisation entre 15 et 17 % soit un peu plus de 1 500 tonnes sur 12 000 tonnes entrantes en 2009. Pour les deux EPCI du sud, leur prestataire réalise un tri de la ferraille avant le stockage en ISDND. Les flux se répartissent entre deux ISDND, comme le montre la figure n 7, page suivante : 50 % pour le site de Gueltas (56), propriété de Sita Ouest ; 50 % pour le site de Changé (53), propriété de Séché Environnement. En termes d éloignement, l ISDND de Changé est deux fois plus éloigné que celui de Gueltas : 280 km contre 140 km avec la commune du Faou par exemple. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 11/18

Figure 7 : les flux de traitement des «encombrants» en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 12/18

Figure 8 : Les filières et les flux de traitement des "Incinérables" en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 13/18

2.2 Les incinérables Comme le montre la figure n 8, page précédente, les 2/3 des EPCI de collecte réalisaient le tri des «incinérables» en 2009. En 2010, trois EPCI supplémentaires ont (re)mis en oeuvre ce tri. Sur l ensemble des tonnages produits, 95 % ont été valorisés énergétiquement sur le département et 5 % stockés en ISDND en dehors du département. Les flux se répartissent entre les quatre unités de valorisation énergétique selon les adhésions des EPCI aux syndicats de traitement ou Société d Economie Mixte. Ces apports d incinérables représentent 3,8 % des tonnages traités dans ces quatre installations. 2.3 Le bois Les filières de traitement du bois sont de trois ordres. En effet, le choix existe entre la valorisation énergétique en chaudière-bois, la valorisation matière en bois aggloméré et la valorisation organique en paillage. Cette distinction correspond à des catégories différentes de bois, tout du moins en théorie. Ainsi, théoriquement seul les bois non traités peuvent faire l objet d une valorisation énergétique ou d une valorisation organique. Les bois faiblement traités doivent suivre une filière de valorisation matière. Dans le Finistère, les trois filières de traitement sont utilisées. En 2009, 80 % des EPCI triaient le Bois en déchèterie. Il faut ajouter les deux EPCI du Nord Finistère dont le bois des encombrants est trié sur une plate forme dédiée. Sur ces 80 % d EPCI triant le bois, seuls trois EPCI trient les deux catégories de bois en déchèterie et utilisent deux filières de valorisation distinctes : soit valorisation énergétique et valorisation matière ; soit valorisation organique et valorisation matière. Tous les autres EPCI utilisent un seul type de traitement : 10 EPCI font uniquement de la valorisation énergétique ; 6 EPCI font uniquement de la valorisation matière. La figure n 9, page suivante, permet d observer que le choix de la filière de traitement du bois est fonction du contexte local et de l éloignement de la filière. Ainsi, le choix de la filière de valorisation matière concerne uniquement les EPCI du sud Finistère où 8 EPCI sur 10 l ont choisi. Le facteur explicatif peut être la proximité de la filière de traitement qui est situé dans le sud du Morbihan. Au contraire, la valorisation énergétique est la seule filière choisie dans le Nord Finistère dans un contexte de présence importante de chaudière-bois. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 14/18

Figure 9 : Les filières et les flux de traitement du "Bois" en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 15/18

2.4 Les gravats inertes Figure 10 : Les flux de traitement des gravats inertes en 2009 Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 16/18

L ensemble des gravats inertes sont traités sur le département du Finistère. Par contre, tous les EPCI ne possèdent pas un ISDI. Ainsi, 14 EPCI ont un ISDI sur leur territoire et 11 doivent les faire traiter sur les territoires des EPCI voisins. La maîtrise d ouvrage est pour 50 % public et pour 50 % privé. A l heure actuelle, tous les gravats inertes sont stockés alors que des possibilités de réutilisation existent. Le tri par fraction de gravats inertes est essentiellement pratiqué par les déchèteries professionnelles. Ainsi, il est possible de réutiliser une partie non négligeable de ces «déchets» comme la terre végétale ou le béton concassable. Plusieurs EPCI en dehors du département mettent en place un tel tri sur leurs déchèteries. 2.5 Les autres déchets 2.5.1 Le polystyrène expansé (PSE) Le tri du Polystyrène expansé (PSE) est réalisé par trois EPCI sur le département. Les tonnages sont faibles au regard du gisement d «encombrants» : 15 tonnes contre 156 000 tonnes. Le PSE est essentiellement volumineux. Le PSE fait l objet d une valorisation matière. Les trois EPCI ont une filière de traitement similaire avec des prestataires différents. Toutefois, au niveau du conditionnement, la Communauté de communes de la Presqu île de Crozon réalise un prétraitement permettant de réduire le volume et d optimiser le transport. Deux techniques sont actuellement à l essai : mise en balle compactée ou mise en big-bag après avoir réduit en bille le PSE. Les deux autres EPCI n effectuent pas de prétraitement et envoie directement le PSE en sac de 1,5 m3 chez le repreneur. Le Finistère présente un avantage avec la présence de repreneurs sur ou à proximité immédiate du département. 2.5.2 Le plastique dur La Communauté de Communes de la Presqu île de Crozon est l unique EPCI à réaliser ce tri en 2009. Un tel tri avait déjà été pratiqué par la Communauté de Communes du Haut Pays Bigouden jusqu en 2005. Le tri du plastique dur concerne uniquement le mobilier de jardin. Le tonnage collecté est faible mais représente des volumes non négligeables pour un coût nettement inférieur à celui de la valorisation énergétique ou du stockage en ISDND. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 17/18

2.5.3 Le textile Concernant le textile, la situation est relative confuse actuellement en raison de deux éléments : La mise en place d un éco-organisme, ECO TLC, depuis le 1 er janvier 2009 ; L absence de relations entre les organismes de collectes des textiles et les EPCI de collecte et/ou traitement dans certains cas. La conséquence première est l absence de données concrètes sur les tonnages collectés et valorisés, à l exception de deux EPCI. Dans certains cas, la mise en place des points de collecte se fait sans la consultation de l EPCI en charge de la collecte mais directement avec la commune, dépositaire de l espace public. Il est important que la situation se clarifie avec les différents acteurs de la filière afin que la collecte des textiles soit optimisée sur le territoire et que les données afférentes à ce flux soient connues. Symeed état des lieux de la gestion des encombrants de déchèteries juin 2010 18/18