1 Volet 10 : Transport Table des matières À retenir... 1 Ce qu'en disent les acteurs communautaires... 1 1. Un portrait des moyens de transport dans le quartier... 2 1.1 L utilisation de la voiture versus les autres modes de transports... 2 1.2 Le transport en commun : déficient et couteux... 3 1.3 Transport actif : marche à pied, vélo...... 5 2 Les problématiques liées à la circulation automobile, au camionnage et aux activités ferroviaires... 6 2.1 Circulation automobile : circulation de transit et pollution... 6 2.3 Camionnage : nuisances pour les citoyen ne s et pour le quartier... 7 2.4 Transport ferroviaire : la pollution par le bruit... 7 2.5 Les grands projets : absence de vision d ensemble... 8 Pistes d actions :... 9 Notes et références... 10 À retenir La population de Pointe Saint Charles utilise majoritairement le transport en commun et le transport actif pour se déplacer. Toutefois, de nombreux freins existent à l utilisation de ces transports alternatifs : transport collectif déficient et coûteux, manque de mesures sécuritaires et peu d accès pour les piétons et les cyclistes dans le quartier, mesures favorisant l automobile, etc. La circulation de transit constitue un problème important dans Pointe Saint Charles, avec la présence de nombreux camions qui ne respectent pas le plan de camionnage et les voies d accès vers le centre ville et la Rive Sud causant de la congestion automobile. Cette importante circulation routière est source de pollution et de nombreux problèmes de santé pour la population du quartier. Les nombreuses installations ferroviaires causent des nuisances importantes pour les citoyen ne s, notamment au niveau du bruit et des vibrations. Pourtant, aucune vision d ensemble ne régit l importante problématique du transport à Pointe Saint Charles. Il en résulte un développement immobilier qui favorise l automobile et une augmentation des nuisances vécues par les citoyen ne s. Il est primordial que l arrondissement se dote d un plan de déplacement local dans lequel le transport en commun et le transport actifs son priorisés.
2 Ce qu en disent les acteurs communautaires Il y a un accroissement du trafic et plus particulièrement des camions de transport dans toutes les parties du quartier. De plus en plus de bouchons de circulation bloquent les rues du quartier, surtout près des ponts traversant le canal de Lachine. Pointe Saint Charles constitue un lieu de passage pour accéder au centre ville et à l autoroute. Le bruit et les vibrations des trains sont de grosses nuisances dans le quartier. À la Pointe, les gens ont moins de voitures que dans d autres quartiers de la Ville, mais on remarque que les voitures y sont de plus en plus présentes et que le stationnement y est de plus en plus difficile. Les besoins des usager e s de véhicules motorisés sont priorisés par rapport à ceux des piétons. Les pistes cyclables dans le quartier ne sont pas sécuritaires, particulièrement sur Wellington et dans le passage Hibernia. Le transport en commun coûte de plus en plus cher, alors que les revenus ne suivent pas. En plus de ne pas passer assez fréquemment, les autobus sont souvent en retard en raison de la congestion automobile. Il arrive même que les autobus ne passent pas du tout! 1. Un portrait des moyens de transport dans le quartier 1.1 L utilisation de la voiture versus les autres modes de transports À notre connaissance, aucune étude n a répertorié le nombre de véhicules motorisés par habitant dans le quartier, bien que ces données soient disponibles pour l arrondissement Sud Ouest où l on retrouve 0,37 véhicule par personne et 0,79 véhicule par logis 1. Le Sud Ouest fait d ailleurs partie des arrondissements où la proportion des logis sans voiture est la plus élevée selon la DSP 2. Le tableau ci dessous présente les modes de transport utilisés par les gens du quartier de 15 ans et plus pour se rendre au travail. Encore là, la proportion de personnes qui utilisent leur voiture est significativement plus faible dans le quartier que dans le reste de Montréal, tandis que le transport en commun, la marche et la bicyclette sont utilisés de manière plus importante par les gens du quartier que par les Montréalais en général. Pour Pointe Saint Charles, c est 56,36 % de la population active occupée de 15 ans et plus qui utilise le transport en commun, la marche ou le vélo pour se rendre au travail contre 42,23 % qui utilise la voiture, le camion ou la fourgonnette 3.
3 Population active occupée totale de 15 ans et plus selon certains modes de transport et le sexe 4 Pointe Saint Charles Automobile Conducteur (%) Passager (%) Transport en commun (%) À pied ou à bicyclette (%) H F H F H F H F 46,4 29 2,8 5,8 35,2 47,5 13,4 16,8 CSSS 54 34,6 3,2 6,4 31,4 47,3 10,3 10,9 Montréal 59,5 42,7 3 6,3 26,5 39,2 9,9 10,9 1.2 Le transport en commun : déficient et couteux Le quartier Pointe Saint Charles est desservi par une station de métro (Charlevoix) et 5 lignes d autobus : 57 Pointe Saint Charles, 61 Wellington, 107 Verdun, 74 Bridge et 101 Saint Patrick. Sur ces lignes, seules deux ont des horaires de passage réguliers (57 et 107); le service s arrête à 21 h 15 la fin de semaine sur la ligne 61. Les lignes 74 et 101 ne font que passer dans le quartier, elles ne desservent pas vraiment le secteur résidentiel, et ne sont de services qu aux heures de pointe la semaine. Source : Action Gardien, Analyse de la desserte du transport en commun dans le quartier de Pointe Saint Charles, automne 2009 Concernant la fréquence des passages des autobus, elle est plutôt faible. Dans le tableau qui suit 5, on peut voir que la ligne d autobus dont le passage est le plus fréquent est la 61 Wellington, avec un délai moyen entre les passages de 23 minutes la semaine et 21 minutes la fin de semaine. C est la 57 Pointe Saint Charles qui dessert le moins souvent le quartier de Pointe Saint Charles, avec des passages à toutes les 28 minutes en moyenne la semaine et de plus de 30 minutes la fin de semaine.
4 Lignes d'autobus Délai moyen entre les passages (minutes) Semaine Samedi Dimanche 61 Wellington 23,2 21,0 20,3 57 Pointe Saint Charles 28,6 30,8 30,8 107 Verdun 25,7 30,3 30,3 101 Saint Patrick 30,0 74 Bridge 23,1 Un service déficient, notamment dans le sud du quartier Depuis l obtention de la ligne d autobus 57 Pointe Saint Charles en 1990, résultat d une lutte et d une mobilisation populaire importante, aucun progrès n a été réalisé concernant le service en transport en commun. L assemblée publique sur la fermeture temporaire du métro Charlevoix organisée par Action Gardien le 27 mai 2009 nous a permis de préciser les problématiques en cours dans le quartier. Voici les principaux points qui sont ressortis : L irrégularité du service des autobus : trop souvent, ils ne passent pas à l heure prévue, ou ils ne passent pas du tout. Cela est dû à plusieurs facteurs : congestion au centre ville, le déneigement qui ne se fait pas dans les petites rues au sud de Wellington et qui empêche l autobus de passer, etc. Plusieurs citoyen ne s ont demandé le prolongement du service de la 61, qui s arrête à 21 h 30, et la modification des trajets d autobus pour mieux desservir le quartier et unir les points stratégiques de l arrondissement au quartier Pointe Saint Charles : le Super C et le marché Atwater. Le passage des autobus n est pas assez fréquent, surtout aux heures de pointe. Un service coûteux Le transport en commun devrait être un véritable service public essentiel. Pourtant, son accès est limité pour les personnes à faible revenu, en raison des coûts qui ne cessent d augmenter. Par exemple, la CAM, le titre de transport mensuel régulier, est passée de 47 $ en 2000 à 70 $ en 2010, soit une augmentation de 67 % en 10 ans! Il est à noter que cette hausse des tarifs n a pas été accompagnée par une amélioration des services. Au contraire, entre 1995 et 1999, il y a eu une détérioration sans précédent de la desserte de transport en commun, résultant en une baisse de 15 % des heures de service. Ce n est qu en 2007 qu un plan d amélioration des services a été mis en place. Toutefois, il faudra attendre encore plusieurs années avant de revenir au niveau qu on a connu en 1995! Mobilité des ainé e s et exclusion sociale Les aîné e s sont particulièrement vulnérables en ce qui concerne le transport. Celui ci peut même devenir un facteur d exclusion sociale, surtout pour les personnes âgées qui ont une incapacité, qui vivent seules ou qui sont sous le seuil de faible revenu. Comme on sait que la proportion d ainé e s aux prises avec ces problèmes dans le quartier est plus importante qu ailleurs, et de surcroit, en progression, on peut se poser de sérieuses questions au sujet de la réelle accessibilité des transports pour les ainé e s de la Pointe. Pour assurer une meilleure mobilité des personnes âgées, le Conseil des aîné e s travaille à l implantation d une navette Or dans le quartier et ajout d ascenseurs dans le métro Charlevoix.
5 1.3 Transport actif : marche à pied, vélo... Comme on l a vu plus tôt, la marche et le vélo constituent les principaux moyens de déplacement pour les citoyen ne s de Pointe Saint Charles. De plus, ces moyens de transport comportent de nombreux avantages : ils sont écologiques et en tant que modes de transport actifs, ils sont bénéfiques pour la santé. Pourtant, leur pratique n est absolument pas favorisée dans le quartier. Les deux principaux problèmes vécus par les gens faisant du transport actif concernent la sécurité et la priorisation de l automobile. En effet, il manque cruellement d'infrastructures visant à assurer la sécurité des marcheurs et des cyclistes dans la Pointe. À titre d exemple, le manque de lumière dans les passages sous les voies ferrées (rue Hibernia) et sur la rue est insécurisant pour les piétons. De même, la vitesse excessive des automobiles et des camions nuit aux cyclistes et aux gens qui désirent traverser les rues. Il faut aussi noter que les pistes cyclables sont dangereuses à certains endroits du quartier : sur la rue Wellington, particulièrement devant l entreprise Transport Raymond, ou encore sous le viaduc de la rue Hibernia. Trop souvent, les besoins des automobilistes sont priorisés par rapport à ceux des piétons. On peut citer l exemple du déneigement qui s effectue beaucoup plus rapidement dans les rues que sur les trottoirs. Pourtant, les trottoirs non déblayés sont fréquemment source de chutes, surtout pour les personnes âgées. Un autre frein au transport actif est le manque d accès piétonniers et cyclistes. Par exemple, les berges du canal Lachine, même si elles restent publiques, sont, dans les faits, peu utilisées par les piétons du quartier, vu le peu de passages existants entre Saint Patrick et la piste cyclable. De même, il manque de passages pour traverser la voie ferrée du CN et faire des liens entre le Sud et le Nord du quartier. Pour encourager le transport actif, il faut mettre de l avant des mesures pour se réapproprier les espaces publics et augmenter la sécurité des piétons et des cyclistes : partage de la chaussée, apaisement de la circulation, projets de rues et ruelles vertes, liens piétonniers, augmentation du stationnement pour les bicyclettes, etc. Ceci ne peut se faire que si la circulation et le parc automobile n augmentent pas. Au Canada, la définition la plus répandue de l'apaisement de la circulation nous vient de la Canadian Institute of Transportation Engineers (CITE) et de l'association des transports du Canada (TAC) dans le Guide canadien d'aménagement de rues conviviales : L'apaisement de la circulation consiste en une combinaison de mesures principalement physiques visant à atténuer les effets nuisibles de l'utilisation de l'automobile, de modifier le comportement des conducteurs et d'améliorer l'environnement des utilisateurs non motorisés. Le but ultime de l'apaisement de la circulation vise à redonner aux rues leurs fonctions premières, en réduisant la vitesse de circulation, en décourageant la circulation de transit, et en minimisant les occasions de conflit entre les divers utilisateurs de la route. Sources :http://www.tc.gc.ca/fra/programmes/environnement pdtuapaisementdelacirculationsurbaines 1172.htm
6 2 Les problématiques liées à la circulation automobile, au camionnage et aux activités ferroviaires Pointe Saint Charles est un territoire enclavé qui présente de nombreuses barrières physiques, divisant certains secteurs à l intérieur même du quartier. Entouré d autoroutes et traversé par des lignes de chemin de fer, le quartier est aux prises avec de nombreux problèmes liés à la circulation et au transport. 2.1. Circulation automobile : circulation de transit et pollution Le quartier est traversé par des axes routiers importants qui permettent l accès au Centre Ville, au Vieux Montréal et aux ponts Victoria et Champlain : les rues Wellington, Saint Patrick, Bridge, et le pont Des Seigneurs. Les rues de Pointe Saint Charles sont donc de plus en plus achalandées, souvent congestionnées aux heures de pointe, et les résident e s éprouvent des difficultés pour entrer ou sortir du quartier. Même les autobus restent bloqués dans la circulation et ne peuvent respecter les horaires établis! L utilisation de l automobile a des conséquences environnementales, sur la santé et sur la sécurité. De plus, elle contribue à dégrader de façon importante la qualité de la vie urbaine. Pollution de l air et impacts sur la santé Selon la DSP, le transport est une source de polluants qui ont des impacts sur la santé, ces impacts variant en fonction de l intensité du trafic, de la vulnérabilité de la personne et de sa durée d exposition. Par exemple, 6 000 cas de bronchite infantile sont attribuables à la pollution de l air à Montréal annuellement. «Aux abords des autoroutes, l impact sanitaire est littéralement multiplié. Cela a pour effet de favoriser l éclosion de problèmes de santé comme des infarctus, des otites ou des troubles respiratoires chez les plus vulnérables, dont les jeunes enfants et les personnes âgées. À moins de 200 mètres de grandes artères, le risque d avoir un enfant prématuré ou de petit poids grimpe de 17 à 20 %. À moins de 100 mètres, la mortalité cardiorespiratoire croit de 53 % chez les 55 à 77 ans tandis que l hospitalisation des plus de 60 ans augmente de 20 %». 6 On peut en déduire que la proximité de l autoroute Bonaventure et des bretelles d accès pour les ponts Champlain et Victoria constitue un facteur pouvant expliquer les taux plus élevés de bébés de petits poids et de problèmes respiratoires retrouvés à la Pointe. Pollution sonore Selon la DSP, le bruit occasionné par le transport routier, ferroviaire et aérien aurait comme principal effet de nuire au sommeil, d occasionner des difficultés de communication, de concentration et de mémorisation, d entraîner un sentiment de dépression, de fatigue et une baisse de performance. À plus long terme, cela peut avoir des effets sur la tension artérielle ainsi que sur le plan cognitif en nuisant à l exécution de tâches complexes. 7 Sécurité : Même si les données ne sont pas disponibles au niveau du quartier, nous savons que sur l île de Montréal une moyenne de 5 piétons sont blessés par des accidents de la route à chaque jour 8.
7 2.3 Camionnage : nuisances pour les citoyen ne s et pour le quartier Le transport des marchandises par camions représente une grande source de pollution atmosphérique et sonore dans le quartier. Les habitant e s doivent donc composer avec des impacts négatifs pour leur santé et leur qualité de vie. La mise en place des voies de camionnage (Butler, Wellington et Saint Patrick) a certes amélioré la vie des rues résidentielles et doit absolument être maintenue. Cependant, le plan de camionnage n est pas toujours respecté, ce qui occasionne de nombreuses plaintes de résident e s; par exemple, contre l entreprise Transports Raymond, située au coin des rues Wellington et Bridge, ou encore contre la circulation intensive de camions due à la reprise des activités sur les anciens terrains du CN. Les nuisances sont diverses et pour certaines, de jour comme de nuit : - les vibrations; - le bruit des moteurs; - le rebondissement de la charge sur la chaussée; - la détérioration de la chaussée par les véhicules lourds, ce qui rend tous les véhicules plus bruyants; - les particules et poussières en suspension; - la vitesse qui menace la sécurité des piétons, surtout les personnes âgées et les enfants En plus de faire en sorte que les voies de camionnage soient respectées, il est primordial de mettre en place des mesures d aménagement et d atténuation. 2.4 Transport ferroviaire : la pollution par le bruit Il existe deux lignes de chemin de fer à Pointe Saint Charles. La première, celle du CN, longe la rue Mullins et divise le quartier en deux. La deuxième, celle du CP, suit l autoroute Bonaventure à l ouest du quartier et coupe l accès au fleuve. De plus, on retrouve une cour de triage et un atelier utilisé par Via Rail, dans le sud ouest du quartier. Si les citoyen ne s ont toujours été favorables au transport ferroviaire comme alternative au transport routier, ils vivent quotidiennement les conséquences des pratiques du CN, du CP et de Via Rail. La voie ferrée du CN, qui passe à quelques mètres des habitations, cause des nuisances majeures. Le passage fréquent des trains ainsi que les manœuvres de triage (division, le tri et l arrimage des wagons en convois) occasionnent de jour et nuit un bruit inacceptable. Le passage des convois nocturnes, plus longs, dure parfois près de 15 minutes. De plus, depuis la fermeture de la cour de triage Turcot, le CN procède parfois au triage des wagons pendant plus de 48h, ce qui est contraire aux règlements. Ces nuisances sonores s ajoutent à celles causées par les ateliers et la cour de triage de Via Rail. Par ailleurs, des matières dangereuses sont transportées dans des trains qui passent à quelques mètres de résidences du quartier. Il est aujourd hui impossible de ne pas être conscient des risques et dangers associés au transport de matières dangereuses. Pourtant, la situation perdure malgré les actions du milieu (pensons au comité NTU Comité citoyen pour la réduction des bruits et vibrations émanant de l activité ferroviaire à Pointe Saint Charles par exemple).
8 2.5 Les grands projets : absence de vision d ensemble Les grands projets en cours ou à l étude auront un impact évident sur la circulation automobile et le camionnage. On ne peut penser le développement des grands projets, qu ils soient résidentiels ou industriels, sans poser globalement la question du transport, de la circulation automobile et des accès aux sites développés. Quel quartier veut on pour demain? Plus on densifie, plus on développe de projets, plus les problèmes mentionnés plus tôt vont s accentuer. Pourtant, depuis des années, au lieu de profiter des grands projets pour régler les problèmes de circulation, le développement se fait à la pièce sans vision d ensemble, et sans s appuyer sur un plan de transport ni sur des études d impacts globales et indépendantes. Dans les grands projets immobiliers, que l on pense au projet Nordelec, aux Jardins Bourgeois, au redéveloppement des terrains du CN, beaucoup de place est accordée à l automobile. Les promoteurs proposent des ratios élevés de cases de stationnement, se rapprochant bien souvent des normes maximums de stationnement de l arrondissement. D'autre part, il y a peu de mesures alternatives, concrètes et efficaces vers d autres modes de transport. De même, dans le cas du projet du CN, le scénario mis de l avant par le propriétaire des terrains vise à faire passer les camions par le quartier résidentiel, via le Parc de la Congrégation. Une option non acceptable qui viendrait aggraver la situation en augmentant les nuisances dues au camionnage en milieu résidentiel. Un autre grand projet pourrait avoir de sérieuses conséquences sur la qualité de vie des citoyen ne s de Pointe Saint Charles : le projet de navette ferroviaire entre l aéroport de Montréal (Trudeau) et le centre ville. En 2010, deux projets sont sur la table : un tracé qui emprunterait la voie du CP, le long de la falaise Saint Jacques et dont le terminus serait la gare Lucien L Allier; un autre tracé qui emprunterait la voie du CN et qui longerait l autoroute 20 pour se rendre jusqu à la Gare Centrale. Or, ce dernier tracé passerait par la voie du CN située au centre de Pointe Saint Charles : cela implique le passage d une vingtaine de trains de plus par jour au cœur même du quartier. Il va sans dire que le projet le plus acceptable pour la population de Pointe Saint Charles est le tracé qui emprunte la voie du CP.
9 Pistes d actions : La Table Action Gardien se positionne fermement pour le développement du transport en commun, de la marche et du vélo. Il faut donc prendre dès maintenant des mesures pour améliorer le transport en commun, diminuer la place du camionnage et de l automobile, instaurer des mesures d apaisement de la circulation, etc. L arrondissement doit se doter d un plan de déplacement local dans les plus brefs délais, dans lesquels les transports actifs et en commun sont priorisés. Nos propositions vont dans le sens de réduire de manière importante l utilisation de l automobile, et de mettre en place des mesures incitatives réelles pour le transport collectif et actif. Développer une vision globale du transport - Réalisation par l arrondissement d un plan de transport local - Dans les grands projets, effectuer des études de transport et de circulation indépendantes, avec des études d impacts de l augmentation de la circulation sur l ensemble du quartier. Améliorer la desserte de transport en commun dans le quartier - Augmenter la fréquence de passage des autobus, en particulier sur les circuits 57 et 61 - S assurer que les horaires de passage des autobus soient respectés - Modifier le trajet des lignes d autobus pour mieux desservir le quartier (ex. : sud de la Pointe) et le Sud Ouest (ex. : Super C, Marché Atwater) - Améliorer la concordance entre les autobus Favoriser l accès au transport en commun - Lutter contre les hausses de tarifs du transport en commun - Ajouter un ascenseur dans le métro Charlevoix pour les personnes âgées, les personnes à mobilité réduites, et les parents avec poussettes - Créer une Navette Or spécialement conçue pour les personnes âgées, comme cela existe dans d autres quartiers de Montréal. Favoriser le transport en vélo et à pied de manière sécuritaire, - Réalisation de projets de rues vertes, telle la rue Verte Island, - Augmenter le nombre de stationnements cyclistes près de tous les lieux de fréquentation publique. - Compléter le réseau de pistes cyclables (aménager l arrivée de la piste de la rue Island au canal, faire passer la piste cyclable entre l'école Charles LeMoyne et le Centre Saint Charles, prolonger l'actuelle piste cyclable pour rejoindre le fleuve via Verdun) - Améliorer et sécuriser les accès piétons et cyclistes (ex. : de part et d autre de la voie ferrée; sur les berges du canal Lachine) - Installer des feux de circulation, des panneaux d'arrêt, des marquages au sol pour sécuriser les traversées de rues périlleuses, et créer des aménagements favorisant la marche à pied (ex. : trottoirs plus larges, etc.) - Assurer un déneigement plus efficace sur les trottoirs, aux arrêts d autobus et sous les viaducs. Réduire la circulation automobile - Limiter la vitesse à 30 km/h sur les rues résidentielles
10 Limiter le nombre de cases de stationnements dans tous les nouveaux projets (1 case pour 2 habitations maximum) Réduire au maximum voire éliminer la circulation de transit. Ne pas augmenter le camionnage en milieu résidentiel Faire respecter le réseau de camionnage lourd (St Patrick, Wellington et Butler) Créer un accès via Marc Cantin pour tout le camionnage requis par l exploitation des terrains du CN. Contrôler le transport ferroviaire Dévier le transport de matières dangereuses par camion et par train, de manière à ce que ce transport ne passe pas à moins de 500 mètres des habitations; Exiger des manœuvres de triage respectueuses des résidents du quartier. NOTES ET RÉFÉRENCES 1 Agence métropolitaine de transport, Enquête origine destination 2003 : la mobilité des personnes dans la région de Montréal, 2003. 2 Regroupement montréalais pour la qualité de l'air. Pollution atmosphérique et impact sur la santé et l'environnement. Rapport détaillé. Mars 1998, figure 17, page 50. 3 80 personnes utilisent un autre mode de transport. Source : Statistiques Canada, recensement 2006 4 Source : CSSS Sud Ouest Verdun, Portrait sociodémographique de la population, Territoire du CSSS du Sud Ouest Verdun, 2008. 5 Horaires provenant du Site internet de la STM, Planibus automne 2009. www.stm.info 6 Le Devoir, 17 février 2008, p. A6. Et Clément, Éric, «Santé et transport automobile : La DSP met en garde les autorités», La Presse, mercredi 23 janvier 2008, p. A5. 7 Direction de la santé publique et la Régie régionale de la santé et des services sociaux de Montréal Centre, La santé urbaine une condition nécessaire à l essor de Montréal : Rapport annuel 2002 sur la santé de la population, p. 32. 8 Agence de la santé et des services sociaux, Direction de la Santé publique, Distribution géographique des blessés de Montréal (1999 2003), 2006 ACTION GARDIEN, Mémoire déposé par Action Gardien sur le plan de transport de Montréal, 2007. ACTION GARDIEN, 2006. Le Projet Nordelec du groupe El Ad :pour un développement qui respecte la population et l identité du quartier Pointe Saint Charles.Mémoire présenté à l OCPM le 26 novembre 2006. ACTION GARDIEN, 2004. Un quartier à imaginer, Opération populaire d aménagement: les Actes