Lille, jeudi 26/03/2009 Les outils thérapeutiques appliqués au couple Les thérapies de Masters et Johnson, leur place actuelle Marie Chevret-Méasson Psychiatre, Sexologue
Masters and Johnson:le challenge de la sexologie Masters et Johnson ont mis la barre très haut pour les résultats des études sur les sexothérapies Jamais, avant ni depuis, une aussi vaste étude (N=792) n a rapporté des taux de succès post traitement et à 5 ans aussi haut. Taux d insuccès de 15% Cependant peu de thérapies innovantes sont arrivées depuis Masters and Johnson, 1970
Les bases des thérapies de M. et J. format innovant, l approche par un couple mixte un statut résidentiel ou quasi résidentiel:2 ou 3 sem,sans autre activité travail, enfants des entretiens individuels et de couple quotidiens Thérapies fondées sur les explications et l entraînement physiologiques Les aspects psychologiques étaient déjà explorées et résolus car chacun avait 1à 2 ans de psychothérapie individuelle Groupe de patients non représentatifs
Le coté pédagogique explications anatomiques pendant l examen fait sur le conjoint explications physiologiques explications sur l anxiété de performance, le cercle vicieux de l anxiété et ses répercussions sur l excitation (DE, EP,anorgasmie féminine), sur les tensions musculaires (vaginisme, dyspareunies) et en conséquence sur le désir explications sur la nécessité de connaître son fonctionnement sexuel et celui de l autre Sensate focus, entraînement à la communication
Le bon sens La collaboration du couple Changement d horaire, de lieu,cadre de loisir L interdiction de pénétration Sensate Focus sensuel puis sexuel sans pénétration, avec des paroles pour exprimer ses besoins Les caresses et le jeu avec l excitation But: déprogrammer l anxiété de performance
Résultats 30 Femmes anorgasmiques :Succès post traitement 83% 5 ans après 82% ED 245 : Résultats ED primaires 59%, acquises 74%.suivi 2-5 ans, primaires 59%, acquises 69% EP N=432 Résultats post traitement 97,80% suivi 2-5ans 97,30%
Les résultats unique item succès ou non. Les taux de succès atteignaient 98% pour le vaginisme. Le taux de rechute après 5 ans est de 5% Hawton rapporte un taux de succès de 64% dans l EP(MJ 97,80) La majorité des autres études, avec un suivi à long terme documenté, montre une réduction des taux de succès à 25%,3 ans après Bancroft, 1976; DeAmicus et al, 1985; Hawton, 1986, 1988; Masters and Johnson, 1970
Jeng CJ, Wang LR, Chou CS, Shen J, Tzeng CR. Management and outcome of primary vaginismus. J Sex Marital Ther. 2006 Oct-Dec;32(5):379-87. Une thérapie très onéreuse une population très particulière Temps de thérapeute++++, tri des patients par les critères inhérents argent, éducation, attentes Impossible à reproduire? 2006, une étude prospective de Jeng à Taïwan 120 couples de mariage non consommé par vaginisme, traités par la thérapie de M. et J. ont des résultats similaires, mesurés par des questionnaires avant, 3 mois et 12 mois après la thérapie 93,3% des femmes ont des pénétrations et 83,5% de celles-ci ont des rapports réguliers avec orgasmes. La conclusion des auteurs est que l on peut conseiller cette thérapie agressive.
Facteurs associés aux succès dans les sexothérapies très proches Le désir de l un et de l autre est encore adéquat La motivation au changement est présente et les attentes réalistes L abstinence due à la Dysfonction n est pas trop ancienne La motivation de l homme est fondamentale, la satisfaction relationnelle féminine aussi Pas de désordres psychiatriques patents chez l un ou l autre L acceptation des propositions Rapport de la conférence internationale sur les troubles sexuels, Paris,2003, d après Hawton & Catalan, 1986; Hawton et al, 1991 Whitehead & Mathews, 1986; Besharat,2001
Les thérapies modifiées un seul clinicien au lieu de 2, des sessions hebdomadaires ou des sessions de groupe. Les résultats se sont montrés aussi bons avec des séances hebdomadaires et par un seul thérapeute. Genre du thérapeute accordé au genre du porteur de symptômes: aucune différence Crowe, 1981; Heiman & Lopiccolo, 1985; Hawton, 1995
Problèmes méthodologiques dans les résultats des sexothérapies Pas de groupe contrôle Faible nombre de cas Manque de standardisation des définitions Manque d attribution randomisée Absence de suivi à long terme Pas d utilisation de livre de références Chevauchement de diagnostics Ce qui définit les succès n est pas une concentration étroite sur la fonction génitale et ses dysfonctions qui ferait échouer les variables de QDV Althof, 2002; Heiman & Meston, 1998; Segraves & Segraves, 1991; Spence, 1991
Thérapies des dysfonctions érectiles moyenne de différentes études, approximativement deux tiers DE satisfaits de l amélioration suivis 6 mois à 6 ans En combinaison d une sexothérapie modifiée moderne et d exercices comportementaux, Wylie K. améliorations pour 87% des couples (N=37), avec six séances de psychothérapies Mohr & Bentler, 1990 Clinical Psychology review Masters and Johnson, 1970;Wylie K.;1997Archives of sexual Behavior
L étude de Wylie* 45 patients avec DE surtout psychogène 2 groupes: Thérapie de couple seule ou avec l explication d utilisation du vacuum Meilleurs résultats dans les interventions combinées Meilleurs résultats si l intervention du vacuum apparaît tôt dans la thérapie Attendre pour conseiller le vacuum (ou un autre traitement efficace) a un impact négatif sur l évolution du traitement Wylie K. R., Hallam-Jones R and Walters S., 2003, The potential benefit of vacuum devices augmenting p therapy for erectile dysfunction: RCT. Journal of Sex and Marital Therapy, volume 29, issue 3) *
Que reste il de ces thérapies Les taches comportementales: Le stop and Go, modifié par M.et J. en Squeeze, retour au Stop and Go avec H.Singer Kaplan " Vagin tranquille " combiné au Stop and Go Sensate Focus Semans J. 1956
Les tâches comportementales Pour sortir de l anxiété de performance Aider à l évaluation diagnostic et clarifier les dynamiques intrapsychiques sousjacentes Changer les interactions négatives antérieures Confronter les résistances de chacun des partenaires Soulager l anxiété du couple face à l intimité physique Dissiper les mythes/ fonction sexuelle et l anatomie Contrecarrer les problèmes de mauvaise image du corps Augmenter l excitation Althof S, 2003
Les thérapies combinées: traitement médical et sexothérapie Quand intégrer? Le médicament? Le Sensate Focus? immédiatement, ou quand la confiance en soi et en l autre émerge Trop tôt peut augmenter les résistances Ne pas oublier d être créatif et intuitif suivant le niveau des patients Althof S. therapeutic weawing: the integration of treatment techniques
Évaluer les facteurs biopsychosociaux indispensables Facteurs individuels: anxiété de «performance» démesurée+/ anxiété généralisée et dépression, Facteurs du (de la) partenaire: état de santé et intérêt pour le (la) partenaire Qualité de la relation non sexuelle Facteurs relationnels sexuels comme la durée d abstinence et les scénarios sexuels Facteurs contextuels: stress au quotidien, problèmes d argent, de famille et d enfants* *. Althof, S. (2002) When an erection alone is not enough: biopsychosocial obstacles to lovemaking. International Journal of Impotence Research, Supl 1, S99-104.
Thérapies fondées sur un modèle biopsychosocial Interaction du culturel, du développement individuel, psychologie individuel, facteurs relationnels et de biologie Donc rechercher les facteurs biopsychosociaux pour hiérarchiser et intégrer Faire des recherches cliniques dans nos cabinets pour refléter la "vraie vie " de nos patients et de nos prises en charge
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