LE FLASH. Octant. Territoires La communauté d agglomération de Rennes. Numéro 94 - Janvier 2004



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LE FLASH Octant Le Verger Territoires La communauté d agglomération de Gévezé Partenay de Bretagne Clayes La chapelle des Fougeretz Betton Saint- Gilles La Chapelle- Pacé Saint-Grégoire Montgermont Thouarault L Hermitage Vezinle-Coquet Cintré Le Rheu Mordelles Saint-Jacquesde-la-Lande Chavagne Chartresde-Bretagne Noyal- Chatillon- 1 km Bruz Vernsur-Seiche Cesson- Sévigné Chantepie Noyalsur-Vilaine Thorigné- Fouillard sur-seiche Saint-Erblon Pont-Péan Saint-Armel Orgères Chevaigné Saint-Sulpicela forêt Corps-Nuds Acigné Numéro 94 - Janvier 2004 Avec 36 000 habitants et 189 000 emplois sur 36 communes, Métropole est la première agglomération de Bretagne, tant sur le plan démographique qu économique. Au cours de la décennie 1990-1999, l augmentation de population a dépassé +1,2 % par an, soit un taux supérieur à ceux observés lors des deux périodes intercensitaires précédentes. Comme ailleurs, le nombre de personnes seules a fortement augmenté et Brécé l âge moyen des habitants s est élevé. En termes d habitat, l opposition entre et sa périphérie est encore très présente. Six groupes de communes et quartiers se dégagent, par l analyse des catégories socioprofessionnelles dominantes. Le statut d occupation des logements, l activité ou le chômage accompagnent cette différenciation. Les étudiants et les cadres caractérisent le groupe le plus central, celui marqué par la présence d une agriculture forte est le plus périphérique. ISSN 1276-972X - CODE SAGE : FLASH9464 - PRIX : 2,20 E n mars 1999, les 36 communes qui forment la communauté d agglomération appelée regroupaient 36 000 habitants, dont 206 000 dans la ville de. Seules deux autres communes dépassaient 10 000 habitants lors du recensement : Bruz (13 000 habitants) et Cesson-Sévigné (14 000 habitants). La communauté compte 189 000 emplois, dont 8 % à. La croissance de dépasse nettement celle du département, ce qui se traduit par un poids de la communauté d agglomération dans la Évolution de la population (indice 100 en 1901) 30 300 20 200 10 100 0 0 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 Source : Insee - Recensements de la population Métropole 1946 194 1962 1968 197 1982 1990 Département d Ille-et-Vilaine 1999

Nord et Ouest Centre-Sud-Ouest CESSON-SÉVIGNÉ Nord SAINT-JACQUES- DE-LA-LANDE Extrarocade RENNES 3 Sud 10 9 12 1 - Centre 2 - Thabor - Saint-Hélier 3 - Bourg-l Évèque - La Touche - Moulin du Comte 4 - Nord - Saint-Martin - Maurepas - Patton 6 - Jeanne-d Arc - Les Longschamps - Beaulieu - Baud 7 - Francisco-Ferrer - Vern - Poterie 8 - Sud-Gare 9 - Cleunay - Arsenal - Redon 10 - Villejean - Beauregard 11 - Le Blosne 12 - Bréquigny 4 1 2 8 BRUZ 11 6 7 Centre Nord Sud-Est Intrarocade population du département de plus en plus élevé : en 1901, le territoire actuel de Métropole abritait un peu moins de 20 % des habitants du département ; cette proportion est passée à 42 % en 1999. Le dynamisme démographique se maintient En 1990, la population totale de s élevait à 326 000 habitants. Entre 1990 et 1999, la croissance annuelle de la population a atteint 0,48 % à et 2,33 % dans les communes périphériques, soit 1,24 % par an en moyenne sur l agglomération. Entre 197 et 1982, le taux moyen était de 1,02 % et entre 1982 et 1990, il valait 1,0 %. L accroissement de population de la communauté est dû pour 60 % à l excédent des naissances sur les décès, tandis que le solde migratoire en explique 40 %. Dans la ville de, les naissances sont particulièrement nombreuses, ce qui permet une augmentation du nombre d habitants malgré un solde migratoire négatif. De 1990 à 1999, la croissance n est pas homogène sur les différents secteurs de Métropole : ainsi le secteur Sud a une progression de 3,4 % l an, tandis que le secteur Ouest présente un taux de 0,9 %. La population est relativement jeune En 1999, apparaît comme une agglomération jeune, puisque l âge moyen (3,6 ans) est inférieur de plus de 2 ans à la moyenne départementale (37,7 ans) et de plus de 3 ans à celle de la France métropolitaine (38,9 ans). En termes d âge moyen, ilyapeu de contraste entre ville-centre et périphérie. Néanmoins, est caractérisée par le poids des 1-24 ans, en raison du nombre élevé d étudiants qui y résident ; de leur côté, les communes périphériques se distinguent par la présence massive d enfants et d adultes en âge d être leurs parents. Le nombre des moins de 20 ans en périphérie dépasse celui de : 4 000 contre 43 000 ; inversement, les 60 ans et plus sont bien moins nombreux en périphérie : 23 000 contre 34 000. L indice de jeunesse (rapport des moins de 20 ans aux 60 ans et plus) est ainsi de 1,27 à Taille des ménages dans % 40 3 30 2 20 1 10 0 1 2 3 4 et plus Source : Insee - Recensements de la population Les habitants de en 1999, selon le lieu de résidence en 1990 (en %) 7,2 6,9 4,1 11,6 18,9 40,4 même, et de 2,00 sur l ensemble des 3 autres communes, à comparer aux valeurs départementale et nationale (1,26 et 1,1). La part des moins de 20 ans dans la population de est supérieure à la valeur départementale ; c est l inverse pour la proportion des 60 ans et plus. L évolution est marquée par le vieillissement de la population à l instar de la France, voire de l Europe : de 1990 à 1999, l âge moyen s est élevé de 1,7 an dans 10,9 Même logement 1990 1999 Autre logement de la même commune Autre commune de Ille-et-Vilaine hors Bretagne hors Ille-et-Vilaine Île de France Autres régions et étranger Découpage utilisé Le découpage utilisé pour la présente étude a pour base le découpage communal, précisé dans les communes de, Cesson-Sévigné et Saint-Jacquesde-la-Lande par le découpage en «grands quartiers» défini pour le recensement. Pour la commune de Bruz, il a été établi un découpage en 4 quartiers basé sur les IRIS afin de tenir compte de la diversité du bâti de la commune. Répartition de la population selon l âge Nombre % 0 à 4 ans 18 61 à 14 ans 43 306 1 à 24 ans 70 99 2 à 39 ans 86 448 40 à 49 ans 0 261 0 à 9 ans 38 718 60 à 74 ans 37 21 7 ans et plus 19 398 Ensemble de la population 364 96,1 11,9 19,4 23,7 13,8 10,6 10,2,3 100,0 Ille-et-Vilaine Nombre % 46 333 110 687 133 136 192 006 120 931 91 679 111 961 61 08 867 818,3 12,8 1,4 22,1 13,9 10,6 12,9 7,0 100,0 / Ille-et-Vilaine 40,2 39,1 3,0 4,0 41,6 42,2 33,3 31,8 42,0 2 Insee Bretagne - Flash d OCTANT - N 94 - Janvier 2004

l agglomération rennaise, comme dans l ensemble de l Illeet-Vilaine, mais c est 0,2 an de plus qu au niveau national. À, l accroissement a été de 1,2 an et de 2,3 ans en périphérie. Les déplacements domicile-travail en 1999 33 4 16 100 (+ 19 %) 800 (- 9 %) 100 (+ 4 %) L emploi dans la communauté d'agglomération de Agriculture Industrie Construction Tertiaire Ensemble 102 646 86 260 188 906 100,0 20 401 12 Population des ménages selon le mode de cohabitation dans la communauté d'agglomération de Ensemble 30 200 RENNES Ménages d une personne Homme seul Femme seule Emplois occupés par des actifs résidants : (+ 20 %) Flux 1999 Communes périphériques de Métropole Familles Familles monoparentales Homme seul et enfant(s) Femme seule et enfant(s) Couples avec enfants Couples sans enfant Hors famille dans un ménage de plus d une personne 8 Taux de croissance de flux entre 1990 et 1999 100 8 700 (+ 26 %) (+ 28 00 (+28 %) De plus en plus de petits ménages La forte diminution de la taille des ménages observée depuis plusieurs recensements s est poursuivie entre 1990 et 1999. 98 %) 2 600 Hors de Hommes Femmes Ensemble (+ 42 %) Répartition (en %) De 1962 à 1990, le nombre moyen de personnes par ménage était passé, sur le territoire de, de 3,18 à 2,0 ; en 1999, il est de 2,2. Il paraît fort probable que cette baisse continue dans les prochaines années. Pour la première fois, la taille moyenne des ménages à est passée en dessous de 2 (1,98), contre 2,71 dans le reste du territoire communautaire. Cette diminution s explique en grande partie par l accroissement du nombre de ménages de une ou deux personnes. Ce phénomène se vérifie à toute échelle, du quartier à l Europe! En 1999, ces ménages représentent les deux tiers des ménages de ; on compte ainsi dix fois plus de «petits» ménages que de «grands» ménages ( personnes et plus). En dix ans à peine, la composition des ménages a fortement évolué. Près de 17 % des habitants sont des personnes seules, soit presque points de plus qu en 1990 ; la proportion d hommes seuls a d ailleurs progressé davantage que celle de femmes seules. L augmentation de la part des étudiants dans la Évolution 1990-1999 Nombre 1 319 768 2 087 1,1-961 - 32 20 46 7 143 27 608 14,6-3 340-11 8 90 822 9 412,0 304 3 72 272 77 27 149 799 79,3 24 398 19 1990 1999 Évolution Nombre % Nombre % 1990-1999 (%) 31 22 100,0 34 210 100,0 12,4 38 268 12,1 9 070 16,7 4,4 14 848 4,7 24 734 7,0 66,6 23 420 7,4 34 336 9,7 46,6 263 82 83,7 279 984 79,0 6,1 22 024 7,0 27 84 7,9 26, 2 388 0,8 3 733 1,1 6,3 19 636 6,2 24 121 6,8 22,8 186 060 9,0 179 710 0,7-3,4 768 17,7 72 420 20,4 29,9 13 132 4,2 1 16 4,3 1,4 % population intervient peu dans le développement des ménages d une personne. Allongement de la durée de la vie, mises en couple plus tardives et ruptures plus fréquentes se conjuguent pour arriver à ce résultat. Le nombre de couples sans enfant et de familles monoparentales s accroît également, tandis que les familles traditionnelles, les couples avec enfants, sont moins nombreuses et ne représentent plus que la moitié de la population. Mobilité résidentielle sur la décennie Six habitants de Métropole sur dix ont changé de logement entre 1990 et 1999. Un contraste apparaît toutefois entre la ville de et sa périphérie : 36 % des Rennais habitent er le même logement qu au 1 janvier 1990, contre 46 % pour les habitants des autres communes de l agglomération. A l inverse, la proportion de personnes ayant changé de logement dans la même ville est de 26 % à, soit 16 points de plus qu en périphérie ce qui, pour une part, est dû à un effet «taille de la commune». Chaque année, environ un Rennais sur neuf et un «périphérique» sur seize changent de logement. attire plutôt les personnes venant d une autre région ou d un autre département breton, tandis que les communes périphériques accueillent plus souvent les nouveaux arrivants en provenance d une autre commune d Ille-et-Vilaine. Dans bien des cas, le nombre de personnes résidant dans le même logement qu en 1990 est inversement proportionnel à l importance des constructions neuves : La Chapelle-Thouarault et L Hermitage ont vu peu de constructions neuves, tandis que le quartier Nord et Ouest de Bruz est presque entièrement neuf. Le nombre d emplois augmente plus vite que la population En 1999, 189 000 emplois étaient recensés sur le territoire de (nombre d actifs ayant un emploi, mesuré au lieu de travail), plus de la moitié des 360 000 emplois du département. En 1990, le nombre d emplois recensés était 3 Insee Bretagne - Flash d OCTANT - N 94 - Janvier 2004

de 168 00, soit une progression de 12,1 %, pour une croissance de population de 11,7 %. La part de l emploi salarié dans l emploi total est élevée : 93 % en 1999, contre 92 % en 1990, et la tendance demeure à la hausse (la moyenne française est passée de 8 % à 88 %). La répartition des emplois par secteurs fait apparaître une grande évolution, voire un bouleversement. Sur la période 1990-1999, l emploi recule de 32 % dans l agriculture et de 11 % dans l industrie ; dans la construction, la situation est à peu près stable tandis que le tertiaire propose 19 % d emplois en plus. La comparaison de la structure des emplois de Métropole avec celle de la France métropolitaine met en lumière deux faits : # les mouvements de l industrie et du tertiaire sont de même sens, mais plus accentués, qu au niveau national ; # les activités de commerce et de services sont nettement surreprésentées dans l agglomération rennaise. Ceci est caractéristique des grandes agglomérations et va dans le sens des études concluant à une métropolisation des 1 emplois. Domicile et travail sont de plus en plus éloignés Les migrations alternantes domicile-travail connaissent une forte croissance. Excepté les déplacements à l intérieur de la villecentre, tous les mouvements augmentent et notamment ceux qui concernent les communes extérieures à. L emploi situé dans la communauté d agglomération a progressé de 12 % et le nombre d actifs qui partent ou qui arrivent dans une commune hors de pour travailler s est accru davantage : il a même presque doublé pour les habitants des communes périphériques travaillant en dehors de. o 1- Voir Insee Première n 840, mars 2002 : Onze fonctions pour qualifier les grandes villes. Le nombre d'emplois «métropolitains supérieurs» à est de 18 28, soit 9,7 % des emplois. Le chômage est concentré sur la ville de De 1990 à 1999, le nombre de chômeurs au recensement est passé de 13 00 à 17 000 sur le territoire de la communauté d agglomération, soit une croissance de 26 %. En 1999, la ville de concentrait 12 100 chômeurs et la progression sur la décennie est voisine de la moyenne nationale (24 %). La proportion de chômeurs dans la population active s établit à 10,1 % sur, contre 9,4 % pour le département et 12,8 % pour la France métropolitaine. Le chômage est relativement bas dans toutes les communes périphériques (6,3 % en moyenne). A l inverse, la ville de est marquée par une proportion importante de chômeurs (13,3 %), notamment à Villejean-Beauregard et au Blosne où l habitat collectif social prédomine ; seul le quartier Vern-Poterie se distingue, l arrivée récente de jeunes actifs occupés ayant pour conséquence un taux de chômage peu élevé. Dans la plupart des communes périphériques, le chômage apparaît stable ou en légère progression tout en restant inférieur à la moyenne nationale ; quelques communes et le quartier Cleunay-Arsenal-Redon voient cette proportion diminuer ; il s agit de territoires marqués par l arrivée de jeunes actifs, la plupart vivant en couples biactifs. Globalement, le territoire rennais enregistre une progression du chômage, modérée dans dix quartiers (y compris Villejean- Beauregard et Le Blosne) et forte dans le centre (par rapport à la moyenne rennaise, le taux de chômage y était plus bas en 1990 et plus fort en 1999). Deux tissus urbanisés, séparés par la rocade La répartition spatiale des types de logement (individuel, collectif social, collectif privé) met en évidence deux tissus urbanisés : le tissu continu, qui occupe l espace intrarocades ( et la partie urbaine de Saint-Jacques-de-la-Lande), et le tissu discontinu qui occupe toute la périphérie. Bien entendu, il existe des espaces d habitat individuel à l intérieur de la rocade, et des immeubles en périphérie (dont beaucoup ont été construits depuis 1990), mais à l échelle des espaces ici utilisés, ces îlots particuliers sont dissimulés par la dominante qui les entoure. Si la part de l habitat collectif social dépasse 30 %, le type de la zone est ainsi défini ; sinon, c est le type majoritaire entre individuel et collectif privé qui l emporte. Compte tenu de cette définition, quatre quartiers seulement figurent dans le type habitat collectif social : # Le Blosne et Maurepas-Patton, deux quartiers où l habitat collectif social est - de peu - majoritaire ; Proportion d habitants qui résident en 1999 dans le même logement qu en 1990 En % 60 0 40 20 Proportion de chômeurs parmi les actifs En % 1 10 # Villejean-Beauregard et Bréquigny, deux quartiers où l habitat collectif social est important mais cependant moins représenté que l habitat collectif privé. Ces quartiers logent un habitant de sur cinq, la taille des ménages y étant juste un peu supérieure à la moyenne. L habitat collectif privé, qui caractérise les autres quartiers rennais, abrite une proportion importante de petits ménages, tandis que les familles nombreuses sont principalement présentes en habitat individuel, qui correspond à l ensemble des 3 communes périphériques. Par ailleurs, les zones où l habitat 4 Insee Bretagne - Flash d OCTANT - N 94 - Janvier 2004

Évolution de la part des chômeurs parmi les actifs entre 1990 et 1999 collectif privé est dominant apparaissent comme des lieux de transition puisque moins d un habitant sur trois était déjà dans le même logement en 1990. Ce découpage favorise, par sa définition même, la perception des contrastes liés au statut d occupation ; cependant, même dans le type habitat collectif social, la proportion de locataires HLM n atteint pas la moitié des logements en moyenne, tandis que celle de propriétaires dépasse 30 % ; il y existe donc une certaine mixité de l habitat, qui qualifie également l ensemble de l agglomération rennaise. UNE TYPOLOGIE DES TERRITOIRES DE L AGGLOMERATION RENNAISE, SELON LA CATEGORIE SOCIOPROFESSIONNELLE En points +4 +1-1 Typologie des zones selon les catégories socioprofessionnelles des personnes de référence des ménages 1 Étudiants et cadres 3 Indépendants et cadres Ouvriers et indépendants 2 Étudiants 4 Employés, ouvriers, et inactifs autres qu étudiants 6 Ouvriers et agriculteurs Communes ou quartiers caractérisés par une présence plus forte d une catégorie socioprofessionnelle que la moyenne de. La catégorie socioprofessionnelle (CS) de la personne de référence est traditionnellement utilisée comme indicateur explicatif des différences de mode de vie, de rapport au travail ou de consommation. La typologie selon les CS met en évidence une structuration du territoire communautaire, en particulier en périphérie, plus fine que celle obtenue par le seul type d habitat. Elle permet de distinguer six groupes de quartiers et communes, et fait apparaître l existence de grands territoires ou de zones plus petites qui, par leur éloignement à notamment, ont des caractéristiques proches. Le groupe central, habitat privilégié des étudiants et cadres Le groupe 1 comprend les zones les plus centrales de la communauté : les quartiers Centre, Thabor/Saint-Hélier et Jeanne d'arc-les Longschamps- Beaulieu-Baud, ainsi que le quartier Nord et Ouest de Bruz, soit 4 % de la surface de Métropole et 18,2 % de sa population. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont surreprésentés, en particulier les professions libérales (beaucoup de non-salariés parmi les actifs) mais surtout les étudiants, avec les conséquences qui s en suivent : forte proportion de 1-24 ans, ménages de petite taille, parc locatif privé majoritaire, parc locatif social marginal, population fortement renouvelée. Par ailleurs, on constate une part relativement faible des retraités, et la proportion forte de personnes âgées de 7 ans et plus est compensée par une présence moins élevée des 60-74 ans. Le taux d activité est faible, le taux de chômage relativement fort ainsi que la part 2 des emplois précaires. Un groupe peu actif en péricentre Le groupe 2 correspond aux quartiers rennais de Villejean- Beauregard, Nord-Saint Martin et Bourg l Évesque-La Touche- Moulin du Comte et à la partie de Cesson-Sévigné qui rassemble le centre originel, des lotissements anciens et les logements de la ZAC de Coësmes ; il rassemble 12, % de la population de sur,1 % de la surface. Il semble se rapprocher du groupe 1 par plusieurs aspects : la pyramide des âges, 2- Cependant, une bonne partie des emplois «précaires» sont des emplois de stagiaires, donc peut-être des étudiants. Les types d'habitat dominant Habitat individuel Habitat collectif social Habitat collectif privé Poids du type en population totale Poids de la classe en nombre de ménages Taille moyenne des ménages Part de la population dans le même logement qu'en 1990 Propriétaire Répartition par statut d'occupation (en %) Locataire vide non HLM Locataire vide HLM Autres 42, 3,6 2,73 46,0 67,8 18,8 9,6 3,8 20,1 19,7 2,27 39,6 31, 17,9 44,6 6,0 37,4 44,7 1,86 32,3 3,1 43,4 12, 9,0 Ensemble 100,0 100,0 2,2 39,6 46,1 29,6 17,8 6, Insee Bretagne - Flash d OCTANT - N 94 - Janvier 2004

les taux d activité et de chômage, la proportion d emplois précaires et une part importante des étudiants (mais moindre que dans le groupe 1). Ce qui caractérise ce groupe est la sousreprésentation de toutes les catégories socioprofessionnelles d actifs, les retraités étant dans la moyenne. Un tiers des logements font partie du locatif privé, un cinquième du locatif social et un bon tiers sont occupés par leurs propriétaires ; la mobilité résidentielle est un peu moins forte que dans le groupe précédent. Au nord, des communes périphériques aisées Les communes du groupe 3 forment une demi-ceinture continue au nord de, de Pacé à Acigné, et logent 12,7 % de la population de Métropole sur 24,7 % de sa surface. La première caractéristique de ce groupe est la présence massive des catégories socioprofessionnelles dites supérieures : indépendants, employeurs, cadres et professions intellectuelles supérieures représentent 30 % des ménages, soit 10 ou 1 points de plus que dans les cinq autres groupes ; les professions intermédiaires sont également bien représentées. La proportion d emplois précaires s avère très faible ; 70 % des ménages sont propriétaires occupants et la stabilité résidentielle est importante. On rencontre beaucoup de familles avec enfants, souvent constituées depuis assez longtemps d après l âge des enfants. Un habitat populaire pour certains quartiers périphériques de Le groupe 4 comprend les quartiers de Maurepas-Patton, de Sud Gare, du Blosne, de Bréquigny et de Cleunay- Arsenal-Redon ; il rassemble 24, % de la population de sur 4, % de la surface. Il est caractérisé par une forte proportion de logements HLM (3 %), un taux de chômage supérieur à 14 % - le plus fort parmi les six groupes - et une part élevée de salariés en emplois précaires (17 %), composés surtout de travailleurs intérimaires ou en CDD. Outre les ouvriers et employés, est aussi présente la catégorie inactif autre qu étudiant, souvent des femmes au foyer, ce qui caractérise bien les quartiers populaires. Le quartier Centre-Sud-Ouest de Bruz se rattache à ce groupe ; il comprend une proportion importante de petits collectifs HLM construits à la fin des années 70. Au sud, une vaste zone périurbaine aux caractéristiques moyennes Le groupe est le plus important en termes de communes comme en termes de population ; il rassemble 28,3 % de la population de sur 4,3 % de la surface. Il s agit d un territoire essentiellement périphérique, mais qui inclut aussi le quartier rennais Vern-Poterie. Les logements sont le plus souvent occupés par leurs propriétaires (plus de 60 %) et les ménages dont la personne de référence est travailleur indépendant (artisan, commerçant, chef d entreprise) ou ouvrier sont surreprésentés. À l inverse, la proportion d emplois précaires est inférieure à 12 %, le taux de chômage s établit à 7 % ; c est ici qu on trouve le moins de 1-24 ans, mais le plus de retraités. Pour le reste, ce groupe est dans la moyenne de, ce qui tient pour une bonne part à son poids. Des communes rurbaines en limite de communauté Le groupe 6 est très périphérique, puisqu il se compose de communes toutes situées aux limites de, totalisant 16,4 % de sa surface ; sa faible population (3,8 % de la population de ) le rend également marginal. Cependant ses caractéristiques, quoique proches de celles du groupe, sont bien affirmées : les trois quarts des ménages sont propriétaires et la population est très stable, plus d un habitant sur deux habitait le même logement en 1990. Les agriculteurs sont trois fois plus nombreux que sur Métropole hors et on compte deux fois plus d ouvriers que dans l ensemble de la communauté d agglomération. Ce groupe se distingue aussi par la relative jeunesse de sa population (âge moyen : 34 ans contre 3,6 en moyenne sur ) due surtout au grand nombre de jeunes enfants. Il s agit donc de communes assurant la transition entre la périphérie de l agglomération rennaise et le monde plus rural environnant. Cette note rédigée en 2003 ne prend pas en compte l'entrée de Bourgbarré et Nouvoitou dans la communauté d'agglomération de er au 1 janvier 2004. Répartition des personnes de référence des ménages par catégorie socioprofessionnelle (en %) Groupe Agriculteurs exploitants Artisans commerçants chefs d'entreprise Cadres et professions intellectuelles supérieures Professions intermédiaires Employés Ouvriers Retraités Étudiants ou élèves Inactifs autres qu'étudiants ou élèves 1 Étudiants, cadres 2 Étudiants 3 Indépendants, cadres 4 Employés, ouvriers, inactifs non étudiants Ouvriers, indépendants 6 Ouvriers, agriculteurs 0,0 3,0 17, 13,9 8,9 6,0 16,1 30,1 4, 0,1 2,8 12,1 1,1 11,2 10,6 22,9 20,7 4, 1,2,6 23,1 20,7 10,4 13,4 22,3 1,3 2,0 0,0 3,0 9,8 16, 17,3 18,0 22,9 6, 6,0 0,8 4,7 12, 20,6 11,3 19,8 2,4 1,4 3, 3,6 4, 9,6 19,6 7,9 29,0 23,6 0,4 1,8 0, 3,7 13,8 17,3 12,1 14,6 22,0 11,7 4,3 0,0 2,8 12,7 1,7 13,4 12, 20,8 16,9,2 hors 1,2,2 1,9 20,0 9,9 18,4 24,0 2,7 2,7 INSEE Bretagne 36, place du Colombier CS 94439 3044 RENNES Cedex Tél. : 02 99 29 33 33 Fax : 02 99 29 33 90 Pour tout renseignement : Bureau d information - Tél. : 02 99 29 33 66 e INSEE 2004 Dépôt légal : 1 trimestre 2004 Imprimerie : Média Graphic - Directeur de la Publication : Bernard LE CALVEZ Rédactrice en chef : Laurence LUONG Composition : Jean-Paul MER Cette note a été rédigée par : Jacques DARLOT, de l'audiar 6 Insee Bretagne - Flash d OCTANT - N 94 - Janvier 2004