Quartier Durable des Semboules Quartier Durable des Semboules Groupe de travail «Mobilité pour Tous» Synthèse de la troisième réunion 3 avril 2013 Animateur Sarah MORISSE, Chargée de projet Quartier Durable, Ville d Antibes Juan-les-Pins
Participants ARCUCCI Dominique, Responsable du Service Promotion Santé - VILLE d ANTIBES BABAULT Manuel, Habitant des Semboules, président du CADIS (Comité d'animation et de Défense des Intérêts des Semboules) CHARLES Michèle, Habitante des Semboules CLEMENT Solange, Habitante des Semboules, Présidente de l Association VIS-TA-MINE DESCOIN Claude, Habitant des Semboules, membre du CADIS LAURET Christian, Directeur Adjoint de la Direction Population et Citoyenneté - VILLE d ANTIBES LEGRAS Nicolas, Responsable du service Études et Travaux d Infrastructures VILLE d ANTIBES MASS Paulette, Habitante des Semboules, présidente de l ADES (Association de Défense de l Environnement des Semboules) ROY Hélène, Réseau Envibus - CASA VREVIN Gilbert, Habitant des Semboules Les ateliers organisés dans le cadre du projet Quartier Durable des Semboules de la Ville d Antibes Juan-les-Pins visaient à faire émerger des propositions d actions grâce au partage du vécu, des analyses et des expériences des acteurs spécialistes et des usagers du quartier. Quatre groupes thématiques ont été mis en place, chacun ayant vocation à se réunir trois fois. La première de ces réunions a permis le partage d éléments de diagnostic pour identifier les problématiques prioritaires aux Semboules. Les deux suivantes ont été consacrées à l identification d actions concrètes répondant à ces problématiques. Dans cette perspective, la troisième et dernière réunion a fait l objet d un exercice de priorisation afin de choisir les chantiers les plus pertinents à mener dans un premier temps, dans l objectif de les présenter en comité de pilotage. Cette synthèse reprend l ensemble des propos échangés lors de la réunion organisée le 3 avril 2013 à la Maison des Associations.
L exercice de priorisation proposé aux participants a permis de mettre en avant cinq grands chantiers prioritaires : 1. Sensibiliser davantage à l utilisation des transports en commun Mettre en avant les avantages - économiques : comparer les coûts entre véhicule et transport en commun à l année (assurance, entretien, carburant) - en temps de trajet : comparer la vitesse de déplacement - bénéfices environnementaux Faire des journées gratuites «portes ouvertes» des bus Expliciter les termes : Transport Collectif «en Site Propre» n est pas une formule claire pour tout le monde, de même que «plateforme multimodale» Initier une campagne de communication en direction des riverains et des personnes âgées en particulier. Distribuer aux habitants un livret de l usager contenant des recommandations sur le thème des transports respectueux de l environnement et contenant les informations relatives au réseau Envibus. Faire des actions «coups de poings» médiatisées pour montrer que les PMR ou les mamans avec poussette peuvent se rendre en centre ville. Les participants proposent d organiser une journée gratuite, en plus de la journée de septembre déjà existante dans le cadre de la semaine européenne de la mobilité, pour inciter le tout public à découvrir le réseau. Il est précisé qu il serait impossible de faire cela uniquement sur le quartier, il faudrait ouvrir la journée à l ensemble du territoire Envibus, par souci d équité. Par ailleurs, la gratuité est soumise à délibération, et la fréquentation reste difficile à jauger les jours de gratuité, car le compostage des tickets est alors désactivé. L organisation d un forum semble davantage réalisable, afin d animer les réseaux, avec la distribution des plans de lignes du quartier Dans cette perspective, il est proposé un «bus info» qui circulerait de quartier en quartier, idée qui semble faire l unanimité. Actuellement la CASA dispose de barnums pour se mettre à disposition des diverses manifestations, mais n a pas de bus dédié à cette activité d information. Il existe des documents en ligne sur le site Internet, mais de nombreux usagers en réclament à la gare routière par exemple. Les participants font remonter également des besoins d être informés clairement du futur projet de TCSP : vulgariser le concept de «site propre» et de «site partagé», connaître les futurs itinéraires, les futures connexions, etc. Diffuser des clips vidéo courts et pédagogiques dans les salles de cinéma avant le début des films, comme cela se fait dans d autres villes ayant entamé des travaux pour le tramway par exemple.
Les participants, habitant comme professionnels, font état du manque de lisibilité du plan du réseau. Celui-ci semble complexe pour l usager ponctuel, ce qui n encourage pas le recours au transport en commun. Faire connaître le réseau semble être le meilleur moyen de le rendre accessible à tous. Pour cela, plusieurs pistes simples : - Afficher des plans du réseau intégral à plusieurs endroits dans la ville, systématiquement aux arrêts de bus, ainsi qu en version simplifiée à l intérieur des bus. Envibus relève des contraintes de place aux abribus, et des normes d affichage à respecter pour les malvoyants. - Disposer de bornes tactiles pour afficher le plan, les connexions, avec un calculateur d itinéraire (il existe un calculateur en ligne départemental), qui démystifierait le «problème» des ruptures de charges et des connexions. A noter la méconnaissance globale des abonnements existants et du fonctionnement Envibus (achat d une carte pour 5 ans, certains publics ont la gratuité des déplacements, les titres peuvent êtres rechargés à la mairie annexe des Semboules, ) 2. Améliorer le réseau de transports en commun Améliorer l'accès à Sophia-Antipolis : Réouvrir une ligne (cf suppression de la ligne 22), avec des bus plus petits si besoin, à adapter pour les scolaires et actifs, faciliter la jonction avec la gare routière Messugues à Sophia-Antipolis. Mettre en place une navette gratuite régulière qui ferait le tour des Semboules et déposerait à la plate-forme multimodale Créer des lignes plus directes entre les Semboules et le centre-ville d'antibes : une liaison directe assurée par un minibus en substitution de la ligne 6 dont l itinéraire est trop long Rajouter des arrêts de bus dans le quartier des Semboules Proposer des bus pour aller vers les autres grandes villes : Cannes, Nice (ou mettre un arrêt aux Semboules sur la ligne du 200), et limiter les changements pour aller en dehors de la commune. Anticiper les connexions avec le futur pôle multimodal : vélib pour descendre, bus pour remonter, lignes structurantes au départ des Semboules proposant une interface d échanges avec le futur TCSP, avec rupture de charge minimisée. Adapter les horaires aux besoins des habitants : - Élargir les horaires, notamment le week-end ou en soirée, pour pouvoir aller et revenir du cinéma, d un spectacle ou d une quelconque activité qui se déroule en centre-ville. - Ajouter des bus jusqu à 22h le soir minimum pour les jeunes Augmenter la fréquence des bus : lignes cadencées au ¼ heure, rajouter un quatrième bus dans les rotations pour plus de confort dans la fréquence de passage des bus de la ligne 6 aux Semboules, une navette toutes les 10 minutes pour rejoindre le centre-ville Après discussion, la proposition de rajouter des arrêts de bus n est pas retenue, les arrêts de bus étant situés à 98% à moins de 350m des usagers, ce qui correspond à 5 minutes à pied.
La fréquence de passage des bus ne semble pas si inconfortable, 25 minutes étant une moyenne correcte et acceptable, d autant que se rendre en voiture au centre-ville est devenu compliqué, coûteux et long, en raison du prix et de la pénurie des stationnements. En revanche l itinéraire de la ligne 6 est largement critiqué, son cheminement étant qualifié d «intestinal». Envibus explique que le circuit est aménagé pour desservir un maximum de personnes, et précise que l entrée en fonctionnement du TCSP impactera le réseau dans son ensemble, dont les circuits seront remaniés. En attendant cette échéance, seulement dans 4 ou 5 ans, les participants réclament une solution provisoire. Des informations sont demandées concernant la réflexion sur les parkings de dissuasion aux entrées et sorties de ville. Actuellement, il existe les parkings à proximité des espaces du Fort Carré, mais pour le reste, les projets sont retardés en raison de problèmes d acquisition foncière. Le point faible du réseau reste l absence de desserte après 20h. Les usagers souhaitent élargir cet horaire jusqu à 22h «au moins», afin de pouvoir sortir en ville le soir, cette demande est d autant plus judicieuse que la Ville propose désormais une offre de spectacles intéressants dans les nouvelles salles. La liaison avec Sophia-Antipolis continue de poser problème. En effet, la ligne 22 qui desservait les Semboules, trop peu fréquentée, a été récemment supprimée. Désormais les habitants doivent effectuer une correspondance et se retrouvent dans des bus largement surchargés aux heures de pointe. 3. Faire une étude approfondie des besoins en déplacements Faire une cartographie pour recenser les besoins, et connaître plus finement les flux de déplacements domicile-travail en réalisant au préalable des enquêtes chez l habitant de ses réels besoins en déplacement. Approfondir la connaissance des pratiques actuelles en matière de déplacements auprès de l ensemble de la population, est une étape indispensable avant d entamer toute modification au cou par coup. Il conviendrait de développer avec la mairie une «enquête famille» pour connaître l objet des déplacements et leurs destinations. 4. Faciliter les déplacements en vélo Mettre à disposition des vélos en libre service - Implanter une borne de vélos au point de départ des Semboules
- Proposer des vélos à assistance électrique, en raison du relief aux Semboules qui dissuade les cyclistes - Proposer un tarif et des abonnements incitatifs Compléter et améliorer le maillage de pistes cyclables - Disposer de voies praticables, non déformées, sécurisées et balisées - Raccorder la portion cyclable des Terriers jusqu aux Semboules (en cours d'étude) - Raccorder les Semboules à la mer en piste cyclable - Relier ces pistes aux centres d intérêt : collège Bertone, centre Antibes, la Valmasque et Sophia Aménager les voies de manière innovante pour laisser une vraie place au vélo : - par exemple, les voies doubles pourraient être en sens unique et une voie serait partagée entre vélos, poussettes, et piétons : un «site propre piéton et cycliste partagé», - mettre un double sens cyclable dans la rue Desnos, - adapter les carrefours et ronds-points, - dédier 30% de la longueur totale des voies au déplacement cyclable. Anticiper les besoins en réparation : disposer aux Semboules d un commerçant ou d une structure de réparation des vélos, un service itinérant qui se déplacerait dans les quartiers, en plus de la station de réparation prévue sur la future plateforme multimodale. Instaurer les «priorités» vélo par rapport aux voitures aux carrefours, bretelle d accès,. Développer également le "vélo loisirs" : créer un cheminement cyclable naturel entre les Semboules et le quartier Saint-Maymes, ainsi qu'entre les Semboules et la Valmasque. Mettre en place le taxi «vélo» Le relief constitue un vrai handicap pour la pratique du vélo aux Semboules, mais les habitants ne souhaitent pour autant pas y renoncer. Faire des pistes cyclables est essentiel mais ne suffit pas, il s agit de créer des liaisons avec des itinéraires pertinents. Proposer des vélos à assistance électrique constituerait une vraie réponse. Cela nécessite un appui et une réflexion technique certaine, pour surmonter les contraintes de coût, d entretien, de surveillance, et les risques de vandalisme. Il est suggérer de se renseigner auprès d autres collectivités ayant mené à bien ce projet. Des pistes séparées seraient préférables à des bandes cyclables beaucoup moins sécurisantes, mais de tels aménagements sont soumis à des contraintes d emprises réglementaires. Il existe un schéma global avec les zones cyclables. A terme, on disposera de pôles d habitats reliés les uns aux autres par des bandes cyclables. Instaurer des priorités vélos par rapport aux voitures, semble trop ambitieux et pas assez culturellement acceptable dans notre région. La réglementation, encore une fois, laisse peu de liberté dans les aménagements d espaces partagés ou de zone de rencontres.
5. Adapter le stationnement en faveur des modes de déplacements alternatifs Réduire progressivement la place de la voiture en programmant dans le temps la diminution du nombre de stationnement Mettre en place des stationnements réservés - Aux véhicules électriques, avec des bornes de rechargement - Aux vélos et autres deux roues : mettre à disposition des habitants un box nominatif (un par logement) fermé, sécurisé, à l extérieur des immeubles, éclairés et abrités. - Aux personnes à mobilité réduite, en accord avec la réglementation - Aux visiteurs pour les voitures et les vélos également (anticiper l afflux de visiteurs sur l aire de loisirs) Créer des aires de stationnement de voiture appropriées, qui n embouteillent pas le secteur, et ne pénalisent pas le stationnement des riverains, créer des places de parking publiques à proximité de la place C. Cros Développer en quantité et qualité les possibilités de stationnement vélo : - Créer des emplacements stratégiques dédiés devant les commerces, structures, équipements publics, mairie annexe, immeubles résidentiels... - Aménager des stationnements multiples, sécurisés, éclairés,... Supprimer l'interdiction de stationner boulevard breton à hauteur des Pins D3 et aménagement du stationnement (autoriser le stationnement de nuit de 20h à 8h du matin) Il devient de plus en plus difficile de gérer les stationnements. Les voitures sont de plus en plus grosses et le nombre de véhicules par famille augmente. Les voitures stationnées anarchiquement sur les trottoirs gênent la circulation piétonne des habitants, obligés de descendre sur la route. Faut-il pour autant augmenter le stationnement? Après débat, les participants se rejoignent sur l opportunité du projet de «Quartier Durable» et de TCSP pour entamer un processus lent de réduction de la place de la voiture dans le quartier. Pour commencer, il n est donc pas souhaitable de rajouter de nouveaux parkings, mais dans un premier temps de faire évoluer l offre de stationnement existante : intégrer le parking de l aire de loisirs dans la démarche développement durable, optimiser le parking des Lavandes, multiplier les places de proximité temporaire «dépose minute» pour pouvoir décharger, mettre l accent sur les stationnements vélo et les bornes électriques de rechargement, Il est rappelé à chacun que la contrainte induit le changement, et que c est aussi par là que nous arriverons à intégrer davantage de développement durable dans nos comportements : le centre-ville diminue les stationnements, les offres de transport en commun s améliore et augmente, les usagers délaissent la voiture, la pollution diminue Il convient en parallèle de sensibiliser les habitants dont les véhicules stationnent sur la voie publique car les garages prévus à cet effet sont utilisés pour stocker du matériel.
Concernant le stationnement vélo, il existe déjà des locaux à vélo en bas des immeubles, il faudrait davantage développer les stationnements vélo pour les visiteurs à côté des équipements et des commerces. En revanche, le problème persiste pour les 2 roues qui se retrouvent dans les rez-de-chaussée et qui occupent parfois les locaux à vélo, occasionnant des risques incendie et des nuisances olfactives. Des box ventilés qui ferment à clé seraient utiles à l extérieur des immeubles. Les participants reconnaissent les efforts opérés en matière de stationnement pour les personnes à mobilité réduite, mais rappellent que des aménagements sont nécessaires pour rendre les trottoirs praticables, et rajouter de nombreux passages abaissés. -------- La Direction Santé Environnement et Développement Durable de la Ville d Antibes Juan-les-Pins tient à remercier les participants qui ont accepté de se mobiliser au sein de ce groupe de travail organisé dans le cadre du projet Quartier Durable des Semboules.