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Direction de lo santé communautaire INSPQ - Montréal WA 686 L344 1 990 3 5567 0 547 C E N T R E H O S P I T A L I E R R E G I O N A L J G K n N D Q 5 R U E S A I N T - H E N A I. R! V I É ft E D U L O U P ( Q U E B E C ) G 5 R 2 A 4

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TABLE DES MATIERES Pages Liste des tableaux " Introduction 1 1. Le territoire de la MRC de Kamouraska a) La qualité bactériologique * b) La qualité physico-chimique 4 c) Le bilan de la MRC de Kamouraska, 6 2 2. Le territoire de la MRC de Rivière-du-Loup a) La qualité bactériologique 8 b) La qualité physico-chimique 8 c) Le bilan de la MRC de Rivière-du-Loup 10 3. Le territoire de la MRC des Basques a) La qualité bactériologique - b) La qualité physico-chimique 12 c) Le bilan de la MRC des Basques 14 12 4. Le territoire de la MRC de Témiscouata a) La qualité bactériologique 15 b) La qualité physico-chimique 15 c) Le bilan de la MRC de Témiscouata 18 5. Problèmes divers 19 Conclusion 21

LISTE DES TABLEAUX» Pages Tableau 1: Tableau 2: Qualité bactériologique des réseaux municipaux de la MRC de Kamouraska Qualité bactériologique des réseaux privés de la MRC de Kamouraska 3 5 Tableau 3: Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC de Kamouraska 7 Tableau 4: Qualité bactériologique des réseaux de la MRC de Rivièredu-Loup 9 Tableau 5: Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC de Rivière-du-Loup 11 Tableau 6: Qualité bactériologique des réseaux de la MRC des Basques 13 Tableau 7: Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC des Basques 14 Tableau 8: Tableau 9: Tableau 10: Tableau 11 : Qualité bactériologique des réseaux municipaux de la MRC de Témiscouata 16 Qualité bactériologique des réseaux privés de la MRC de Témiscouata " 17 Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC de Témiscouata 18 Avis de non-respect des fréquences pour les analyses bactériologiques 19

INTRODUCTION Le Règlement sur l'eau potable de la Loi sur la qualité de l'environnement oblige les municipalités et les gestionnaires de réseaux à faire analyser leurs eaux à différentes fréquences selon le type de clientèle et le volume de cette même clientèle. La partie des analyses bactériologiques est entrée en vigueur le 1 er juin 1984 alors que celle des analyses physico-chimiques fonctionne depuis juin 1985. En moyenne, nos agglomérations nécessitent quatre analyses bactériologiques par mois et une seule analyse physico-chimique par année. Après six années de fonctionnement du Règlement sur l'eau potable, nous avons jugé opportun d'effectuer une rétrospective des principaux problèmes observés. Nous voulons faire ressortir les municipalités à problèmes à partir des avis de faire bouillir et des dépassements de la norme. Nous voulons aussi, surtout en physicochimie, mettre en évidence les cas où l'on s'est approché de la norme. Il est important de vérifier si on n'assiste pas à un accroissement d'un contaminant en fonction du temps. Ainsi peut-on dire que cette rétrospective a un but préventif. Le présent document recevra une diffusion importante au niveau des organismes régionaux: municipalités, CLSC, MRC, sociétés de développement économique, etc. Suite aux principales conclusions de ce genre de surveillance, le DSC entend vérifier lui-même la qualité de certains réseaux fautifs en procédant à des prélèvements opportuns. Ce genre d'étude devrait être reconduit périodiquement à toutes les cinq années. Certains suivis particuliers seront engendrés par cet exercice et par le suivi qui en découlera. Ce travail est d'autant plus important que l'on doit considérer l'eau potable comme étant un secteur d'intervention prioritaire compte tenu de la vocation rurale de notre territoire. 1.

1. Le territoire de la MRC de Kamouraska a) La qualité bactériologique. Les résultats exprimés au tableau 1 sont les moyennes, de bactéries coliformes (/100 ml) qui ont occasionné un "avis de faire bouillir". Nous avons aussi indiqué lorsque l'avis était déclenché suite à la dérogation de la règle du 90%. De façon à bien comprendre les normes de potabilité reliées à la microbiologie, nous reproduisons ci-dessous l'article 3 du Règlement provincial sur l'eau potable: 1 : Chaque échantillon doit être exempt de bactéries coliformes fécales, d'autres organismes d'origine fécale, d'organismes pathogènes ou d'organismes parasites. 2. Au moins 90% des échantillons doivent être exempts de toutes bactéries coliformes et aucun échantillon ne doit contenir au total plus de 10 bactéries coliformes par 100 ml d'eau, dans le cas où plus de 10 échantillons sont prélevés sur une période de 30 jours consécutifs. 3. Pas plus d'un échantillon ne doit contenir des bactéries coliformes et cet échantillon ne doit pas contenir au total plus de 10 bactéries coliformes par 100 ml d'eau, dans le cas où 10 échantillons ou moins sont prélevés sur une période de 30 jours consécutifs. Au cours des cinq années étudiées (1985-1989) huit municipalités de cette MRC ont connu des problèmes bactériologiques. Le tableau 2 nous indique que sept écoles et deux haltes-routières ont émis des "avis de faire bouillir". Soulignons que l'exploitant d'un système de distribution desservant une institution de moins de 1001 personnes doit effectuer deux contrôles bactériologiques par mois. 2.

Tableau 1: Qualité bactériologique des réseaux municipaux de la MRC de Kamouraska. Date du Résultats* Règle Localisation Réseau résultat Coli. Coli. de 90% hors-norme totaux fécaux St-Alexandre 08/85 54 St-Pascal 07-08/85 50-9 X 09/86 7 X 07/87 7 X 12/88 17 X Mont-Carmel 05/85 7 x 09/87 9 x 08/89 18 x St-Philippe-de- 04/86 50 0 Néri 08-09/86 52-21 0-0 03/87 50 0 07/89 47 23 x St-André 06-08/86 22-7-50 32-0-50 x 09-11/86 7-38-29 4-29-4 03-04/87 53-7 29-4 07/87 7 7 06-08/88 80-8-4 51-1-1 xxx 10-11/88 11-23 0-0 XX 10/89 X La Pocatière 11/87 100 08/88 50 X Rivière-Ouelle Deschênes 10/87 22 0 X 08-09/88 30-1 0-1 XX 04/89 38 0 X 09/89 3 1 X 11/89 8 1 X du. village 04/88 41 0 X 11-12/88 16 0 XX 05/89 10" 1 X 11/89 X Paradis 03/87 >100 >100 10-12/88 5-4 1-1 11/89 6 4 X la pointe 06/89 80 3 X St-Pacôme du village 02/89 50 0 X 04/89 61 0 X 07-08/89 65-38 1-0 XX des Chats 07/89 11 1 08/89 27 0 X * Moyennes de bactéries par 100 ml. 3.

L'analyse du tableau 1 fait ressortir les situations catastrophiques des municipalités de Rivière-Ouelle et de St-André: chacune de ces municipalités a subi une quinzaine d'"avis de faire bouillir" au cours de l'intervalle étudié. Les réseaux de l'agglomération de St-Pacôme ont été durement éprouvés mais ce, uniquement au cours de l'année 1989. Les municipalités de Mont- Carmel et St-Philippe-de-Néri ont vécu des problèmes chroniques au cours de la période étudiée. Au niveau bactériologique, les meilleurs résultats ont été obtenu par les municipalités de St-Gabriel et Ste-Hélène qui n'ont jamais enregistré de résultats hors-normes; les municipalités de St-Alexandre et La Pocatière s'en tirent bien avec respectivement un seul avis (1985) et deux "avis de faire bouillir" (87 et 88). Comme bilan global de la qualité bactériologique des réseaux de la MRC de Kamouraska, on peut dire que cinq réseaux sur un total de onze ont eu des problèmes sérieux. Les réseaux privés des écoles n'ont pas enregistré de contamination chronique: leurs problèmes surviennent ordinairement durant les quelques mois d'une même année. Au cours de l'année 1989, on a observé une absence de contamination dans les écoles; plusieurs des écoles touchées ont résolu leur problème en se dotant d'un système de traitement de l'eau. Les deux haltes-routières de St-Philippe-de-Néri ont été l'objet de vingtcinq résultats hors-normes et ce, malgré l'investigation du Ministère des Transports du Québec. A notre avis, seule la mise en place d'un système de chloration accompagné d'un système de filtration résoudrait ce problème définitivement étant donné qu'on n'a jamais pu déterminer l'origine de la contamination. La qualité physico-chimique. Pour ce qui est des paramètres physico-chimiques, un avis de nonconsommation doit être promulgué lorsque les normes de l'article 6 du Règlement sur l'eau potable sont dépassées. De façon à pouvoir noter une gradation dans la teneur de certains paramètres lors de la reprise de l'exercice, nous avons décidé d'indiquer dans nos tableaux les valeurs supérieures à la moitié de la norme permise. Il importe de souligner le caractère aléatoire des résultats physico-chimiques en raison de la fréquence peu élevée de ces analyses. Un résultat unique dans le temps 4

Tableau 2: Qualité bactériologique des réseaux privés de la MRC de Kamouraska. Date du Résultats* Règle Localisation Réseau résultat Coli. Coli. de 90% hors-norme totaux fécaux St-Philippe-de- Halte- 07/85 100 0 Néri routière 10/85 7 7 nord 03/86 50 7 05/86 50 0 06/86 7 0 X 08-11/86 20-99-7-7 0-50-7-0 X 07-09/87 70-7-10 4-0-7 x 07-08/88 8-25 2-5 x 10-11/88 47-14 42-2 XX 06-07/89 25-71 0-61 X 09-11/89 20-52-12 l-l-ô XXX Halte- 06/89 17 0 roiitière 09-12/89 48-12-47 0-0-0 XXX sud St-Joseph Ecole 10/87 50 0 Kamouraska Ecole St- 10-12/87 47-11-16 0-0-0 X Lou i s St-Denis Ecole Jean 11/87 12 0 Chapais 02/88 18 0 X St-Pacôme Ecole La 02-04/88 19-42-11 0-0-0 XXX Pruchière 06/88 56 0 X St-Onésime Ecole 06/88 80 80 X Etoile Filante St-Gabriel Ecole 11/87 24 0 L'Amitié 10/89 X 5

indiquant une valeur élevée doit être interprétée avec circonspection et devrait faire l'objet d'un échantillonnage particulier lors d'un suivi afin d'éliminer tous doutes. Trois municipalités de la MRC de Kamouraska ont dépassé les normes physico-chimiques au cours des cinq années étudiées. Par contre, trois autres municipalités ont dépassé la moitié de la norme permise et ont donc retenu notre attention. Le tableau 3 exprime le bilan de la qualité physicochimique de l'eau potable dans la MRC du Kamouraska. La contamination par agent chimique est un phénomène particulièrement rare; ainsi, aucune des écoles n'a été touchée. Par contre, le paramètre physique de la turbidité a atteint des valeurs élevées à plusieurs reprises: St-Pascal, Rivière-Ouelle, écoles de St-Pacôme et St-Onésime. Le fluor est le seul élément qui s'est avéré présent en fortes concentrations à plusieurs reprises dans un même réseau; les concentrations de Rivière-Ouelle et de St-Philippe-de-Néri ont dépassé la norme de 1,5 mg/l (F) du Règlement provincial. Il faudra aussi surveiller de près les taux de plomb dans le réseau municipal de St-André car des analyses supplémentaires du Menviq sur ce réseau nous ont indiqué que certains tronçons, à cause de leur vétusté, pouvaient favoriser un dépassement de la norme. Le bilan de la MRC de Kamouraska. La MRC de Kamouraska a un dossier assez lourd au niveau de la contamination bactérienne: plus de la moitié des réseaux ont eu des problèmes chroniques. En réseaux privés, les problèmes des haltesroutières de St-Philippe-de-Néri perdurent depuis 1985. La contamination chimique se résume au problème du fluor à Rivière-Ouelle et à St-Philippede-Néri. Le paramètre physique de la turbidité a dépassé souvent la norme dans les réseaux de Rivière-Ouelle.

Tableau 3:Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC de Kamouraska. Localisation Réseau Paramètre Résultat Date Norme St-Pascal Turbidité 4,2 10/88 5, 0 UTN ** St-André Plomb 0,03 03/88 o, 05 mg/l La Pocatière Cadmium 0,003 07/86 0, 005 mg/l Rivière-Ouelle Deschênes Turbidité 3,7 09/87 5, 0 UTN Fluor 1,4 09/87 1, 5 mg/l Fluor 1,8 03/89 1, 5 mg/l du village Fluor 2,1 09/87 1, 5 mg/l Flùor 2,1 03/89 1, 5 mg/l- Turbidité 3,3 09/87 5, 0 UTN Turbidité 6,1 03/89 5, 0 UTN Paradis Turbidité 11,0 09/87 5, 0 UTN Turbidité 24, 0 03/89 5, 0 UTN St-Philippe-de Fluor 3,7 12/85 1, 5 mg/l Nér i St-Germain Mercure 0,0046 09/85 0, 001 mg/l St-Pacôme Ecole La Turbidité 3,8 12/85 5, 0 UTN Pruchière Turbidité 6,9 12/85 5, 0 UTN Hôpital Turbidité 5,8 08/89 5, 0 UTN D'Anjou St-Onésime Ecole Etoile Turbidité 4,0 12/87 5, 0 UTN Filante ** Unités de turbidité néphélémétriques. 7.

2. Le territoire de la MRC de Rivifere-du-Loup. a) La qualité bactériologique. Au cours des cinq années étudiées (1985-1989) seulement quatre municipalités et quatre écoles de cette MRC ont connu des problèmes bactériologiques. Le tableau 4 exprime la localisation des problèmes dans les réseaux privés et municipaux. Mis à part l'épisode de septembre 1989 à St-Hubert qui a nécessité un avis de non consommation, le bilan des réseaux municipaux est bon. Le réseau de Rivière-du-Loup a bien eu de légers problèmes mais ces résultats sont imputables au secteur résidentiel le plus éloigné de l'usine d'épuration, secteur qui bénéficie depuis peu d'un poste de rechloration. Trois écoles ont eu des problèmes chroniques dans le passé; elles ont fait l'acquisition de systèmes de désinfection aux U.V., ce qui semble avoir résolu le problème. b) La qualité physico-chimique. La contamination par les nitrates d'un des deux puits du réseau privé desservant la municipalité de St-Modeste constitue le seul dépassement des normes pour un paramètre chimique. Ce problème est très important car en 1990, la contamination du puits déficient s'est maintenue et a même atteint des valeurs de 20 mg/l (N). Un avis de non-consommation a été maintenu durant une période d'une semaine en novembre 1989. Depuis cet épisode, les propriétaires du réseau ont réussi à maintenir la concentration en nitrites-nitrates sous la norme de 10,0 mg/l (N) en mélangeant dans un rapport approprié l'eau des deux puits, l'utilisation du seul bon puits ne pouvant suffire à la demande. La présence d'une pépinière appartenant au Ministère de l'energie et des Ressources à proximité des puits du réseau pourrait expliquer cette contamination en azote. Il est intéressant de noter que d'autres puits privés localisés dans les 8.

Tableau 4: Qualité bactériologique des réseaux de la MRC de Rivière-du-.Loup. Date du Résultats Règle Localisation Résëau résultat Coli. Col i. de 90% hors-norme totaux fécaux Rivière-du-Loùp 08/85 7 X 08/86 7 X 06/88 46 X Isle-Verte 03/87 7 0 St-Modeste Ecole 12/86 50 0 11/88 80 0 X St-Epiphane 04/88 10 X St-Hubert 09/89 100 18 X St-Paui-de-la- Ecole 05-06/87 7-50 4-10 Croix 04-05/88 80.-6 0-2 XX 09/88 18 3 X 11/88 8 2 X 03-04/89 100-12 0-0 XX 09/89 X St-Pierre-Lamy Ecole Lan- 09/87 9 4 glois 03/88 10 0 X 05-06/88 10-14 0-0 XX 09-10/88 62-19 0-0 XX 03-04/89 18-15 1-1 XX St-François Ecole 03-04/88 60-62 0-0 XX Xavier-de-Viger Rioux 03/89 ' 15 0 X 04/89 X 05-06/89 11-48 0-1 X 9

environs de la pépinière ont enregistré eux aussi des valeurs élevées en nitrates, ce qui semble indiquer qu'on est en présence d'une contamination d'importance. La municipalité de Nsle-Verte est au prise elle aussi avec un problème de nitrates mais dans ce cas il est évident que l'apport azoté origine des engrais utilisés dans la culture de la pomme de terre. Des analyses antérieures semblent indiquer qu'il y a eu accroissement des valeurs de nitrates dans les eaux de l'isle-verte. Il faudra surveiller de près les fluctuations en azote de ce réseau. La norme pour la turbidité a été dépassée à deux reprises dans le village et la paroisse de Cacouna. Les réseaux privés de la MRC de Rivière-du-Loup n'ont pas connu de problèmes physico-chimiques importants à l'exception de la contamination du réseau privé de St-Modeste. c) Le bilan de la MRC de Rivière-du-Loup. Le bilan "eau" de cette MRC est bon. La qualité bactériologique est bonne dans l'ensemble des réseaux à l'exception des écoles qui ont réglé leur problème via l'installation d'équipement de traitement. Le problème du réseau privé de St-Modeste en est un d'importance; la contamination touche déjà certains puits privés mais il y aurait lieu d'évaluer les puits susceptibles d'être atteints. Le Ministère de l'energie et des Ressources effectue présentement une étude sur la qualité des eaux souterraines dans le secteur de leur pépinière à St-Modeste. A l'isle-verte, la municipalité de concert avec le Ministère de l'environnement étudie le secteur des prises d'eau. Dans cette MRC, la seule ombre au tableau est du côté de la physico-chimie et la bonne volonté des municipalités concernées n'est pas mise en doute. 10.

Tableau 5:Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC de Riviè du-loup. Localisation Réseau Paramètre Résultat Date Norme Rivière-du- Sélénium 0,008 04/89 0,01 mg/l Loup Isle-Verte Sélénium Nitrates* Nitrates Cadmium 0,008 6,1 6,4 0,003 07/85 08/86 10/89 07/86 0,01 mg/l 10,0 mg/l (N) 10,0 mg/l (N) 0,005 mg/l St-Patrice Chrome 0,036 05/88 0,05 mg/l Cacouna Turbidité Turbidité 8,0 32,0 08/86 05/89 5,0 UTN 5,0 UTN Cacouna (P) Turbidité Turbidité Plomb 9,5 9,3 0, 029 12/85 04/88 04/88 5,0 UTN 5,0 UTN 0,05 mg/l St-Modeste Soc. d'aqueduc Nitrates 5,0 6,7 11,0 09/87 04/89 11/89 10,0 mg/l (N) 10,0 mg/l (N) 10,0 mg/l (N) St-Paul-dé-la Ecole Turbidité 3,0 12/88 5,0 UTN Croix * Analyse combinée des nitrites et des nitrates. 11

3. Le territoire de la MRC des Basques a) La qualité bactériologique. Durant la période étudiée, tous les réseaux municipaux ont vécu au moins un "avis de faire bouillir". Les municipalités de Trois-Pistoles et St-Simon ont subi et continuent d'afficher des contaminations régulières. Le cas de Trois- Pistoles est particulièrement bien documenté: le système de captage est déficient car on recueille de l'eau de ruissellement et non pas de l'eau souterraine; bien que des améliorations importantes aient été apportées aux réservoirs (clôtures, toits), il demeure que les possibilités de contamination sont énormes avant l'arrivée aux réservoirs. A l'hiver 1986, lors d'une période d'"avis de faire bouillir", la population fut desservie par camionciterne et les manutentions multiples de cette eau à l'intérieur de l'hôpital de Trois-Pistoles provoquèrent un épisode de gastro-entérites chez les malades chroniques et le personnel soignant. Les problèmes de contamination observés à l'école de Sainte-Rita semblent enrayés suite à l'installation d'un système de désinfection aux rayons ultra-violets. Pour ce qui est de l'école de St-Eloi, la contamination bactérienne à trois reprises en 1989 indique qu'on est en présence d'un problème important. b) La qualité physico-chimique. Mis à part les problèmes chroniques de turbidité vécus à Ste-Françoise, St- Jean-de-Dieu et Trois-Pistoles, il ne semble pas y avoir de problème sérieux de contamination physico-chimique des réseaux municipaux. Le résultat en nitrites-nitrates (16 mg/l) de l'école de St-Eloi est très surprenant et mérite d'être investigué d'autant plus qu'il y a contamination bactérienne à cet endroit. 12.

Tableau 6: Qualité bactériologique des réseaux de la MRC des Basques. Date du Résultats Règle Localisation Réseau résultat Coli. Coli. de 90% hors-norme totaux fécaux Ste-Françoise 10/85 7 4 Trois-Pistoles 08-09/85 53-45 25-5 03-04/86 7-7 7-7 07-09/86 34-33-7 24-16-4 05-07/87 50-21-29 0-2-25 08-09/87 7-7 3-50 06/88 9 6 X 09/88 5 1 06/89 2 1 St-Simon 11/85 7 7 04-06/86 7-8-29 4-0-29 x 07-09/86 7-8-8 7-6-5 12/87 6 12 04/88 4 1 x. 07-09/88 32-12-169 2-1-169 xxx 10-11/88 2-5 1-1 XX 04-05/89 3-5 3-1 X 07-09/89 5-13-38 2-0-2 XXX 10-12/89 1-3 1-3 X St-Jean-de-Dieu 10/85 7 0 X 07/86 50 0 St-Clément 08/86 100 0 N-D des Neiges 09/86 29 0 St-Mathieu 02/88 11 X Ste-Rita Ecole 08-10/87 37-50-56 5-3-0 X 01/88 4 1 X 03-04/88 80-17 0-0 XX 06/88 80 0 X 09-10/88 46-10 0-0 XX 04/89 23 0 X 10/89 X St-Eloi Ecole 04/89 31 "0 X 09/89 60 0 X 12/89 X 13

c) Le bilan de la MRC des Basques. Le bilan "eau" de la MRC des Basques est moyen. Les problèmes bactériologiques de Trois-Pistoles et de St-Simon doivent être considérés comme sérieux. Dans le cas de Trois-Pistoles, la situation est très à risque; les alternatives qui s'offrent sont les suivantes: changer de source d'alimentation, traiter efficacement l'eau captée actuellement ou changer de source et traiter l'eau. Le cas de l'école de St-Eloi devra absolument être vérifié par d'autres analyses. Il est surprenant que la municipalité de St- Jean-de-Dieu qui dispose d'une unité de traitement ne puisse pas offrir une eau avec une valeur de turbidité plus basse. Tableau 7: Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC des Basques. Localisation Réseau Paramètre Résultat Date Norme Ste-Françoise Cyanures 0, 18 09/85 0,20 mg/l Turbidité 3,1 09/85 5,0 UTN Turbidité 3,1 10/88 5,0 UTN Trois-Pistoles Nitrates 4,8 08/89 10,0 mg/l (N) Turbidité 4,5 08/86 5,0 UTN Turbidité 4,5 08/89 5/0 UTN St-Clément Chrome 0, 043 11/86 0,05 mg/l Sélénium 0, 01 11/86 0,01 mg/l St-Eloi Ecole Nitrates 16,0 Oi/89 10,0 mg/l (N) St-Jean-de- Turbidité 5,2 01/86 5,0 UTN Dieu Turbidité 2,5 07/87 5,0 UTN Turbidité 2,4 10/88 5,0 UTN 14

4. Le territoire de la MRC de Témiscouata a) La qualité bactériologique. Neuf réseaux sur un total de 13 ont vécu un "avis de faire bouillir" au cours de la période étudiée. Les municipalités les plus touchées par les problèmes bactériologiques sont Cabano avec huit avis, St-Marc-du-lac-Long avec sept avis, Notre-Dame-du-Lac (5), Pohénégamook (5) et Dégelis (4). Cette MRC compte encore de nombreux villages qui ne sont pas desservis par un réseau d'aqueduc, ce qui oblige plusieurs écoles à faire analyser leur eau: sept écoles ont obtenu des résultats hors-normes. Les problèmes sont particulièrement fréquents à l'école de St-Eusèbe (11 résultats horsnormes). Bien que les réseaux contaminés soient très nombreux dans la MRC de Témiscouata, il ne s'est jamais produit d'épisodes graves qui ont ou auraient pu causer des épidémies. b) La qualité physico-chimique. Un seul résultat a dépassé les normes soit le paramètre de la turbidité avec 5,1 UTN. Même si on observe quelques résultats élevés pour certains réseaux, on n'a jamais observé plus qu'un résultat élevé pour un même paramètre. Ceci laisse présager que certains de ces résultats pourraient être des accidents fortuits ou que la fréquence exigée ne permettait pas de statuer définitivement sur le problème. Il y aurait lieu de vérifier quand même ces paramètres par des analyses. 15.

Tableau 8: Qualité bactériologique des réseaux municipaux de la MRC de Témiscouata. Date du Résultats Règle Localisation Réseau résultat Coli. Coli. de 90% hors-norme totaux fécaux Lejeune 08/85 7 7 Auclair 08/85 7 7 Squatec 07-08/86 7-7 4-7 Cabano 06-07/85 7-7 XX 09-10/85 26-7 X 07/86 7 X 11/86 50 02/87 7 X. 03/88 10 X N-Dame du Lac 08/85 29 11/86 50 07-08/87 50-45 08/88 10 X Dégelis.04/86 7 X 08/86 7 X 08/87 16 05/89 21 X St-Marc 02/86 50 0 08-09/86 58-58 0-0 12/86 100 0 05/87 7 X 07-08/87 100-7 X Pohénégamook 04/86 50 06/88 40 X 08/88 10 X 10/88 10 X 06/89 16 1 X Lots-Renversés Coop. 08/88 2 1 d 1 aqueduc 06/89 11 0 X 16

Tableau 9: Qualité bactériologique des réseaux privés de la MRC de Témiscouata. Date du Résultats Règle Localisation Réseau résultat Coli. Coli. de 90% hors-norme totaux fécaux St-Jean de la Ecole 06-08/85 77-50-7 40-25-0 X Lande 01-04/86 99-65-7-38 0-0-5-5 05-06/86 7-99 4-7 Packington Ecole St- 04-05/85 100-41 0-0 Benoît 09/85 7 4 04/86 69 0 10/86 75 0 St-Juste du Lac Ecole Ste- 03-06/85 30-50-54-5< ) 0-4-2-0 Rose 09/85 50 7 St-Eusèbe Ecole 04/87 7 7 09-10/87 50-80 0-0 X 12/87 19 0 01/88 31 1 X 05/88 30 0 X 09-10-11/88 33-10 0-0 XXX 04-05/89 5-6 2-3 St-Honoré Ecole 09/87 21 0 11/87 28 0 09-10/88 12-15 0-0 XX St-Louis-du- Ecole St- 09/87 53 0 Ha-Ha Georges St-Athanase Ecole 04/88 80 0 X Withworth Ministère 08-09/88 10-30 0-1 XX Transport 17

Tableau 10: Qualité physico-chimique de l'eau potable de la MRC Témiscouata. Localisation Réseau Paramètre Résultat Date Norme N-Dame du Lac Cadmium 0,004 04/88 0,005 mg/l Dégelis Nitrates* 4,2 11/88 10,0 mg/l (N) Sguatec Plomb Sulfate Turbidité 0 ; 03 445 2,7 11/89 11/89 11/89 0,05 mg/l 500 mg/l 5,0 UTN Pohénégamook Turbidité 5,1 09/88 5,0 UTN St-Eusèbe Ecole Mercure 0,0008 06/89 0,001 mg/l * Analyse combinée des nitrates et nitrites. c) Le bilan de la MRC de Témiscouata. Il est difficile de classer cette MRC: la physico-chimie y est très bonne mais la bactériologie est douteuse à plusieurs endroits. Néanmoins nous n!avons jamais observé sur ce territoire de situations graves du genre de celles observées à Rivière-Ouelle, Trois-Pistoles ou St-Modeste. Les nombreux problèmes de la qualité de l'eau dans les écoles devraient se régler facilement via l'installation d'appareils de stérilisation aux rayons ultra-violets quand la qualité physico-chimique le permet. 18

5. Problèmes divers Dépendamment du nombre de personnes qu'elles desservent, les municipalités ont l'obligation de faire analyser leur eau à une certaine fréquence. Les exploitants des réseaux doivent procéder eux-mêmes aux prélèvements requis et les faire analyser à leur frais dans des laboratoires accrédités par le Ministère de l'environnement du Québec. Certaines municipalités par négligence ne respectent pas la fréquence qui leur est imposée mettant ainsi en danger la santé de leur population. Le Ministère de l'environnement du Québec a envoyé au cours de l'année 1989 des avis aux exploitants qui ne respectaient pas les fréquences au chapitre des analyses bactériennes. Le tableau suivant indique les exploitants fautifs en regard de la fréquence des prélèvements bactériologiques. Tableau 11 Avis de non-respect des fréquences pour les analyses bactériologiques Exploitant Lieu Date Com. Scol. des Montagnes Com. Scol. du Témiscouata Com. Scol. du Témiscouata Com. Scol. Jean-Chapais Com. Scol. des Basques Com. Scol. du Témiscouata Mont-Carmel Société d'aqueduc de St-Pacôme St-Philippe-de-Néri Notre-Dame-du-Portage Auclair Paroisse de Cacouna St-Arsène Ecole de Packington Ecole de St-Honoré Ecole de St-Elzéar Ecole de St-Joseph Ecole de St-Médard Ecole d'esprit-saint St-Pacôme 27/11/89 27/11/89 27/11/89 27/11/89 13/11/89 13/11/89 27/11/89 14/11/89 19/06/89 20/06/89 04/10/89 21/09/89 19/06/89 19

Il faut souligner le nombre important d'écoles qui n'ont pas respecté la fréquence des analyses bactériologiques. Pour ce qui est du reste des exploitants, il s'agit de petites municipalités où l'argument économique a pu influencer dans le non-respect des fréquences. Les commissions scolaires devront donc faire un effort pour rendre les directions d'école responsables face à la prise des échantillons. Dans cette section consacrée aux devoirs des municipalités, il est opportun de souligner la négligence de trois municipalités qui ont omis d'émettre l'avis d'ébullition: Trois-Pistoles (31/7/89), Pohénégamook (31/7/89) et Rivière-Bleue (23/3/90). Inutile de rappeler que ces municipalités auraient pu être dans une bien mauvaise situation si des épidémies s'étaient déclarées durant cette période. 20.

CONCLUSION L'étude des résultats bactériologiques et physico-chimiques des municipalités et réseaux de notre territoire pour la période de 1985 à 1989 nous indique qu'on est en présence de nombreux problèmes bactériologiques. Heureusement les problèmes physico-chimiques sont très rares. Les problèmes bactériologiques sont très fréquents sur les réseaux municipaux de trois de nos MRC; seule la MRC de Rivière-du-Loup s'en tire bien. Au niveau des réseaux privés, soulignons les nombreuses contaminations bactériennes observées aux écoles du Témiscouata et du Kamouraska. La plupart de ces contaminations pourraient être enrayées ou ont été enrayées par l'installation de système de désinfection aux U.V. Pour l'ensemble de notre territoire, il existe des réseaux où l'on ne peut plus se fier à la qualité des eaux tellement la chronicité des problèmes est régulière; les municipalités de Trois-Pistoles, St-André, St-Simon et Rivière-Ouelle sont dans cette situation. Pour les personnes à hauts risques de ces municipalités (personnes âgées, enfants en bas âge), il est peu recommandé d'utiliser l'eau du réseau municipal sans précaution supplémentaire. Les problèmes physico-chimiques se sont avérés rares dans notre territoire. La contamination d'un réseau par les nitrates comme celle qui sévit à St-Modeste est un cas unique au Québec. Cette situation doit être corrigée le plus rapidement possible. Le dépassement des normes en fluor à Rivière-Ouelle et St-Philippe-de-Néri ne doit pas nous inquiéter car on a noté, à plusieurs endroits au Québec, des valeurs de cet ordre de grandeur sans jamais observer de pathologies. Des dépassements de la norme de turbidité se sont produits très souvent sur l'ensemble de notre territoire. Bien que ce paramètre n'ait pas d'incidence directe sur la santé, il constitue une entrave au procédé de chloration. Les municipalités aux prises avec ce problème devront s'équiper d'un système de filtration adéquat d'autant plus qu'il est fort probable que cette norme de 5 UTN soit abaissée. 21

Comme conclusion générale on peut affirmer que la situation laisse à désirer... comme dans l'ensemble des régions rurales du Québec. Un des points importants à souligner est la rareté du personnel compétent dans les organisations municipales. De plus, au niveau des villages, on assiste à une résistance aux hausses de taxes engendrées par l'achat et la réfection d'équipements; cette résistance est reliée au vieillissement et à la diminution des populations rurales. Un élément de solution pourrait provenir du partage d'une ressource commune pour les municipalités d'une même MRC. Il existe déjà des ressources compétentes dans les plus grosses municipalités de chacune des MRC; ces ressources pourraient être libérées pour un certain nombre d'heures afin d'oeuvrer à la MRC. 22

«I APPRECIATION DE LA QUAUTE DE L'EAU BRUTE DU LAC TEMISCOUATA par Michel Laferrière Département de Santé Communautaire du Centre hospitalier régional du Grand-Portage Janvier 1991

Suite à de nombreuses interrogations de la population face à la dégradation du lac Témiscouata, nous avons décidé de vérifier si les eaux de ce lac sont aptes à l'approvisionnement en eau potable. Ainsi, au mois de mars 1990, nous avons contacté les municipalités de Cabano et de Notre-Dame-du-Lac afin de leur indiquer que nous comptions procéder à l'analyse de leur eau brute puisée dans le lac Témiscouata. Comme la rivière Cabano reçoit les effluents de la ville de Cabano et ceux de la cartonnerie Cascades peu avant sa jonction avec le lac Témiscouata, nous voulions évaluer si ces deux sources de pollution pouvaient avoir un impact au niveau de la qualité de l'eau potable. Il faut souligner que la ville de Notre-Dame-du-Lac s'alimente en eau uniquement à partir du lac alors que la ville de Cabano dispose d'un système mixte combinant l'eau du lac à des puits. Dans les deux cas l'eau brute n'est pas vraiment traitée mis à part la chloration. Au départ on s'attendait à ce que la ville de Notre-Dame-du-Lac soit moins atteinte par la pollution à cause du traitement de ses eaux usées et à cause de la distance qui la sépare de la rivière Cabano. Quant à Cabano, les rejets des eaux usées municipales et ceux de l'usine Cascades dans la rivière Cabano nous laissait présager des résultats moins bons à la prise d'eau. 1. La qualité de l'eau brute à Cabano Le tableau 1 exprime les résultats des eaux brutes récoltées à la prise d'eau de Cabano. Contrairement à ce qui était appréhendé, les eaux brutes de Cabano se sont avérées être de bonne qualité. Aucun des paramètres analysés ne pourraient indiquer la présence de sources de pollution importantes à proximité de la prise d'eau. Notons que le mercure n'a jamais été détecté. II faut souligner que des conditions de vents forts (3 septembre) haussent de beaucoup la turbidité; le même phénomène a été observé à Notre-Dame-du-Lac. Les valeurs d'alcalinité et de couleur sont très favorables à l'utilisation de ces eaux à des fins d'eau potable puisqu'ils permettent une bonne efficacité des traitements i conventionnels souvent nécessaires à ce type d'eau. 2. La qualité de l'eau brute à Notre-Dame-du-Lac Ces eaux brutes (tableau 2) sont de bonne qualité mais pas vraiment différentes des valeurs retrouvées à Cabano. Seuls les paramètres du phosphore total et des coliformes dénoteraient des conditions meilleures qu'à Cabano.

Tableau l Qualité des eaux brutes (Cabano) DATE PARAMETRES 30 avril 12 juin 10 juillet * 6 août * 3 sept. * PH 7,28 7,66 8,10 8,20 7,96 Conductivité (us/cm) 200 220 110 120 140 Turbidité (UTN) 2,3 2,1 1,4 1,5 4,7 Mercure (mg/l) * * * C.O.D.**(mg/L) 4/8 4,4 4,4 4,4 4,2 Phosphore total (mg/l) 0,015 0,015 0,01 Azote total (mg/l) 0,33 0, 38 0,23 0,26 0,22 Tann i n-1ign ine (mg/l) 0,6 0,5 0,4 0,3 0,3 Chrome (mg/l) Cuivre (mg/l) 0,094 Phénols (mg/l) 0,002 0,002 0,003 Couleur (ucv) 15 13 12 11 11 Alcalinité(mg/L) 55 62 60 66 65 Température( C) 4,0 13 f 0 16,5 20,0 18,0 Coli. totaux (U.F.C./100 ml) 73 8 127 56 Coli. fécaux (U.F.C./100 ml) 3 1 10 8 * ** *** Echantillons pris directement dans le lac. Carbone organique dissous Sous le seuil de détection.

Tableau Qualité des eaux brutes l (Notre-Dame-du-Lac) DATE PARAMETRES 30 avril 12 juin 10 juillet 6 août * 3 sept. * PH 7,67 7,82 8,10 8,10 8,17 Conductivité (us/cm) 190 220 110 180 130 Turbidité (UTN) 0/7 1,4 1,4 1,7 5,9 Mercure (mg/l) * * * C.O.D.**(mg/L) 4,3 4,2 4,2 4,0 4,4 Phosphore total (mg/l) 0,015 Azote total (mg/l) 0,31 0,54 0,24 0,29 0,18 Tannin-lignine (mg/l) 0,4 0,5 0,3 0,3 0,3 Chrome (mg/l) Cuivre (mg/l) 0,009 0,107 Phénols (mg/l) 0,003 0,003 0,003 Couleur (ucv) 9 13 11 10 11 Alcalinité(mg/L) 62 61 63 70 63 Température( C) 4,0 12,5 15,0 19,5 17,5 Coli. totaux (U.F.C./100 ml) 6 0 50 100 Coli. fécaux (U.F.C./100 ml) 0 0. 0 2 r

Tableau l Caractérisation des rejets de 1*usine Cascades PARAMETRES Valeurs observées * Norme pour la vie aquatique PH 7,50 6,50-9,00 Conductivité (us/cm) 2000 500 Turbidité (UTN) 900 50 Mercure (mg/l) 0,0002 0,0001 C.O.D. (mg/l) 210 3,0 Phosphore total (mg/l) 25 0,1 Azote ammociacal (mg/ln) 39 Tannin-lignine (mg/l) 250 Couleur (ucv) 5000 75 Alcalinité (mg/l) 1100 > 20 Température ( C) 15,0 Coli. fécaux (U.F.C./100 ml) 2100 Coli. totaux (U.F.C./100 ml) 100 * 18 septembre 1990, à 40 m. de l'émissaire dans la rivière Cabano.

3. Rejets des eaux usées de la papetière Cascades De façon à caractériser les eaux usées de la papetière Cascades, nous avons procédé à un échantillonnage dans la rivière Cabano à environ quarante mètres de l'émissaire de l'industrie. Bien qu'on ne puisse considérer cet échantillon comme représentatif des rejets réguliers de l'usine, ces résultats nous indiquent qu'il serait opportun de surveiller des paramètres comme le phosphore et l'azote dans les eaux du lac Témiscouata. 4. Conclusion! L'eau du lac Témiscouata est utilisable comme source d'approvisionnement en eau brute bien que certains indices nous laissent croire qu'un traitement plus complet pourrait être avantageux. A titre préventif, il y aurait lieu de faire des analyses répétées de phosphore et d'azote de l'eau brute afin de vérifier si avec les années, les eaux du lac ne se détériorent pas. Les taux de phosphore et d'azote mesurés dans les rejets de la papetière sont à considérer d'autant plus que les eaux usées municipales de Cabano doivent rajouter elles aussi beaucoup de ces deux fertilisants. Donc, au niveau de l'eau potable, le lac Témiscouata constitue une source d'approvisionnement de bonne qualité qu'il vaut vraiment la peine de protéger.

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