FICHE THEMATIQUE Accompagnement à la conception et à l'exploitation des systèmes complexes SLI et Défense terrestre La maîtrise de l empreinte logistique Paris, 1 er juillet 2010 - Il n est plus à démontrer que les coûts de possession d un équipement complexe soient impactés par les choix de conception. Choix de conception, auxquels par principe, le SLI (Soutien Logistique Intégré) doit pouvoir imposer ses vues. C est là tout le sens du «Intégré» de l acronyme. Les gains économiques sur l exploitation et la disponibilité d un blindé par exemple sont directement liés au respect de ce principe de base. Le Livre Blanc de la Défense est très clair sur ce point et préconise de nouveaux modes opérationnels. LGM s est créé en 1991 pour développer en France une spécialité pratiquée par l armée américaine du SLI. Explications et point de vue. Le principe est simple : plus on agit en amont dans la conception des systèmes et plus on va maîtriser disponibilité et coût d exploitation au lieu de les subir. Le Soutien Logistique dit Intégré (SLI) consiste donc à concevoir un système de soutien, en cohérence et en simultané avec la conception du système principal qui lui est associé. Pour, très concrètement, vendre de la disponibilité à coût maitrisé. Typiquement, le programme Scorpion contient une dimension coût de possession déterminante dans le choix de l industriel. Empreinte logistique «Avec cette spécialité à la fois prospective mais éminemment pragmatique où la notion de retour d expérience prend tout son sens, il est possible de décrire, avant sa mise en service, l empreinte logistique d un blindé par exemple», explique Bertrand Dullin, Directeur Technique et de l Innovation chez LGM. Et les apports du SLI sont légion : depuis la disparition des surcoûts engendrés par des dispositifs de soutien inadaptés à l amélioration des conditions de travail des agents de maintenance jusqu à la disponibilité d un équipement militaire sur un théâtre d opération par exemple. Du coup, difficile de faire sans pour l industrie militaire qu un partenaire SLI reconnu fait progresser sur les plans techniques et commerciaux. L exploitation plus coûteuse que l acquisition De fait, l acquisition d équipements complexes engage l exploitant sur le long terme. La durée de vie, souvent très longue d un équipement génère des coûts qui vont bien au-delà du seul coût d acquisition. Entrent lourdement en jeu, et dans les comptes, les fameux coûts de possession (1). Exemple : le «seul» coût de soutien d un bâtiment de combat, dont la durée de vie peut
dépasser une trentaine d années, atteindra au minimum un montant deux fois supérieur à son coût d acquisition. Et en l absence de SLI, le rapport coût d'acquisition /coûts en exploitation est de 20/80. En juin 2008, le Livre Blanc de la Défense stipulait que «l État créera les conditions d une véritable maîtrise du coût de possession à travers le cycle de vie des matériels» (Livre 1 tome 2. p 273). Et entre 2006 et 2009, le chiffre d affaires de la filiale LGM sur des activités de SLI est passé de 6,6 à 11,3 M. Soit une forte croissance imputable pour plus de 40 % à la demande en hausse des industriels de la Défense. Le SLI est désormais au centre d enjeux considérables. Ere de la contractualisation En 1991, LGM Consultant, société historique du groupe a été parmi les premières entreprises françaises à proposer son savoir-faire en SLI. Giat Industries (programme char Leclerc) sera son 1 er client. Plus que les modes opérationnels, ce sont les exigences et le contexte dans lesquels interviennent ces missions qui ont le plus évolué en 20 ans. «Avec la maturité, le SLI est rentré dans une nouvelle ère : celle de la contractualisation, le Maintien en Conditions Opérationnelles (MCO) (2) clé en main et all-inclusive», reprend Bertrand Dullin. De fait, tournant significatif dans l histoire de LGM, le contrat MCO du Bâtiment Hydrographique Océanographique Beautemps-Beaupré (2008), bien de la Marine nationale, est de caractère contractuel et très impliquant pour la société. Défenseur des partenariats publics-privés (PPP) l état n a-t-il pas préconisé «d avoir recours à des marchés de service, fondés sur des obligations de résultats, énoncés en termes de disponibilité, d heures de fonctionnement, ou d autres performances directement liées à l utilité opérationnelle, avec des niveaux d intéressement incitatifs» (Livre Blanc). Compromis Les données du SLI participent donc en principe de la conception même du système dans la recherche du point d équilibre entre disponibilité opérationnelle et coût global de possession. «Possible, exposait Frank Weiser (Président de LGM) en 2008, lorsque performance technique/coûts d acquisition d une part et disponibilité future/coût d exploitation d autre part interviennent dans les dossiers à un même niveau d importance. Quitte à faire des compromis sur certaines prouesses techniques ou sur le coût d acquisition», ajoutait-il. Car de fait le recours dans les règles de l art à cette spécialité alourdit les coûts d acquisition et n entre pas généralement dans le périmètre technologique des industriels. (1) Le coût de possession comprend : coût d acquisition, le coût d exploitation, le coût de soutien en service (MCO), le coût de mise à niveau et de modernisation de l équipement, le coût de démantèlement (2) Le MCO consiste à gérer la maintenance au sens large d un système en cours d exploitation. Un contrat de MCO comprend des obligations de disponibilité.
Interview Bertrand Dullin, Directeur technique et Innovation chez LGM porte un regard technique et prospectif sur le Soutien Logistique Intégré. LGM compte 20 ans d expérience dans le SLI. Quelles leçons, quels enseignements, quels progrès pouvez-vous dégager? Bertrand Dullin : dans l industrie française, le SLI a atteint ses lettres de noblesse. A présent, les Analyses de Tâches de Maintenance, les optimisations de stocks de rechange, l ingénierie documentaire de maintenance, etc. sont des pratiques complètement intégrées au monde de l industrie en phase de conception de gros systèmes ou de grosses installations. Du coup, ayant atteint l âge de la maturité, le SLI est rentré dans une nouvelle ère : l ère de la contractualisation, le Maintien en Condition Opérationnelle clé en main et all-inclusive. Cela offre aux exploitants/maîtres d ouvrage des perspectives de maîtrise des coûts d exploitation et de soutien et de gains significatifs sur la disponibilité des parcs de systèmes ou des installations. Cela n est pas pour leur déplaire, dans des périodes où les budgets ont une certaine tendance à se réduire comme peau de chagrin. Dans ses débuts, dans les années 90, le SLI balbutiant s appuyait sur les lourdeurs des normes américaines (MIL STD 1388 1A, 2A, 2B, ). 20 ans plus tard, ses pratiques étant robustes et largement généralisées dans de nombreux secteurs d activité (défense, ferroviaire, aéronautique, nucléaire, médical, ), le SLI a été complètement revisité et allégé pour être en bien meilleure adéquation avec les contraintes et exigences du monde industriel en tenant compte des spécificités de chaque secteur. C est ainsi qu est né l AP913 (maintenance préventive en milieu nucléaire), que prend corps la S3000L (projet de norme porté par l industrie aéronautique), etc. Le SLI demain : quels marchés? Quelles évolutions? Bertrand Dullin : avec l ère de l information et de la mondialisation des échanges, le SLI doit aller encore plus loin en assurant la meilleure fluidité dans l information entre les industriels et les exploitants, entre la phase de conception d un produit, sa mise en exploitation et son retrait. D où le besoin d un super système d information partagé par tous (le «web» de la logistique»). Cela s inscrit dans une réflexion menée par de nombreux industriels, maîtres d ouvrage et sociétés de conseil dans lesquelles LGM compte bien être un acteur majeur : on parle de l approche PLCS (Product Life Cycle Support) avec ses DEX (Data Exchange). Mis en forme : Police :12 pt Résumé : part des activités SLI chez LGM CA LGM en SLI : 11,3 M en 2009 (6,6 M en 2006) dont 81% pour la Défense Clients : Marine nationale (MCO du BHO), ACSI (programme OTAN ACCS LOC 1), Renault Trucks Defense, Eurocopter, Turbomeca, Thales Underwater Systems, TCF, Nexter, SNCF
Ca 2009 : LGM = 29 M et groupe LGM = 40 M En savoir plus sur www.lgmgroup.fr groupe LGM Création : LGM en1991, 1 ère société du groupe Effectif : 450 CA groupe 2009 : 40 M Secteur d activité : conseil, maîtrise d œuvre et ingénierie Siège : Vélizy-Villacoublay (78) Président : Frank Weiser Le groupe LGM est spécialisé dans les solutions innovantes dans le management et l ingénierie des grands projets. Sa principale filiale, LGM (29 M en 2009) occupe le créneau du conseil et expertise en maîtrise d œuvre. Elle se définit par une vocation d accompagnement à la conception et à l'exploitation des systèmes complexes. LGM s est développée sur des métiers de niche où elle fait autorité : Soutien Logistique Intégré, Ingénierie système, Sûreté de Fonctionnement, Management de Programme. LGM Ingénierie est spécialisée dans le développement de technologies d électronique et mécanique embarquées. Les autres filiales du groupe sont : LGM Pharma, LGM Process, LGM GmbH, Axone BV, Dunasys et Factea. Le groupe LGM a pour clients les grands noms de l industrie française : d Areva à Thales en passant par Dassault, EADS, PSA, Eurocopter, SNCF, RATP, Sanofi Aventis
Contacts Catherine CHARLES mobile : 06 63 83 44 94-04 42 66 04 36 Mail : catherine.charles@lgm.fr LGM Bertrand DULLIN 01 30 67 08 22 Bertrand.dullin@lgm.fr