L iste des techniques de soins



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L iste des techniques de soins Aider le patient à comprendre et à être compris...57 Angiographie cérébrale ou artériographie...106 Conduite à tenir face à une crise d épilepsie...48 Électroencéphalographie (EEG)...50 Enregistrement polygraphique du sommeil ou polysomnographie...142 Évaluation neurologique...134 Fractures du crâne...136 Méningite...71 Mesure de la pression intracrânienne (PIC)...107 Ponction lombaire (PL)...72 P récautions à observer face au risque de transmission des maladies à prions...60 Prise en charge de la douleur...150 P rise en charge d une aggravation neurologique dans le cadre d une encéphalopathie métabolique...40 Prise en charge d un patient atteint de la maladie de Parkinson...66 Prise en charge d un patient atteint de troubles cognitifs...55 Prise en charge d un patient atteint de troubles de la déglutition...119 P rise en charge d un patient atteint de troubles de la sensibilité dans le cadre d un AVC...108 Prise en charge d un patient atteint de troubles moteurs...117 VI

F iche 1 Anatomie Les cellules nerveuses Le neurone est la cellule du système nerveux. À côté, il existe des cellules de soutien (au niveau du tissu) et des cellules nourricières : les cellules gliales. Le neurone Cellule excitable et sécrétrice spécialisée dans la réception, l intégration et la transmission d informations. Le neurone est intégré dans des réseaux multiples, chargés de recevoir ou d émettre une information. La transmission nerveuse se fait par l intermédiaire de plusieurs neurones qui sont en rapport les uns avec les autres par leurs dendrites ou par l articulation d un axone avec les dendrites de cellules voisines. La jonction entre les éléments de deux cellules constitue une synapse (voir p. 5 et figure 2, p. 6). Le neurone ne se reproduit pas. Le neurone est une cellule ordinaire (avec une membrane, un noyau et des organites) composée d un corps cellulaire (cytoplasme et dendrites) d un axone et de synapses (voir figure 1, page suivante). Corps cellulaire De forme variée (arrondi ovalaire, triangulaire ou pyramidal), il mesure de 5 à 120 microns de diamètre. Il comporte un noyau et un cytoplasme qui contient les organites communs à toutes les cellules.

Partie 1 : Notions essentielles Dendrites Noyau Cytoplasme Corps cellulaire Figure 1 : Le neurone Gaine de Schwann Gaine de myéline Axone Sens de l influx Nœud de Ranvier Boutons synaptiques reliés à la plaque motrice

F iche 17 Traumatismes crâniens 128 Définition Tout coup sur la tête représente un traumatisme crânien. Néanmoins, on désigne par ce terme les traumatismes suffisamment importants pour provoquer des lésions ou des symptômes neurologiques comprenant une altération de l état de conscience, quelle qu en soit la durée. Épidémiologie Touchent des centaines de milliers de personnes chaque année. Incidence annuelle : 281 personnes touchées pour 100 000 habitants. Prédominance deux fois plus grande pour le sexe masculin. Circonstances : accidents de la voie publique : première cause de traumatisme crânien, avec un pic de fréquence entre 15 et 30 ans ; chutes : deuxième cause, avec deux pics de fréquence l un avant 5 ans et l autre après 70 ans ; plaies par arme à feu : moins de 1 % des admissions mais 13 % des décès. Facteurs de risque d accident : alcoolisme aigu. Signes cliniques Les signes cliniques sont associés à deux types de traumatismes : mineur : commotion cérébrale, amnésie reliée à l événement (amnésie rétrograde), céphalée ; majeur : avec contusion et lacération (souvent associées à une fracture), hémorragie,

Partie 3 : Spécificités du module Technique de soins infirmiers Prise en charge de la douleur Évaluation de la douleur Encourager le patient à signaler une douleur sans attendre. Évaluer la douleur de manière systématique et consigner ces données dans le dossier de soins de manière régulière. Le mode d évaluation doit être adapté au patient : l outil utilisé sera variable suivant l état cognitif et la capacité de s exprimer de ce dernier. Le patient peut communiquer (auto-évaluation) : échelle visuelle analogique (EVA) : présenter au patient la réglette de manière horizontale en lui montrant que le curseur se déplace, expliquer que les deux extrémités de la ligne sont défi nies par : à gauche, l absence de douleur ou pas de douleur, à droite, la douleur maximale ou douleur maximale imaginable, le verso la réglette est gradué en millimètres de 0 à 100 mm, présenter au patient la partie non graduée, c est-à-dire le recto, en positionnant le curseur au milieu, lui demander de déplacer le curseur en fonction de l intensité de sa douleur, la mesure de l intensité de la douleur correspond à la distance entre la position du trait et l extrémité «douleur absente» ; échelle d auto-évaluation numérique (EN) : le patient cote sa douleur de 0 (douleur absente) à 10 (douleur maximale imaginable) ; échelle verbale simple (EVS) : utilisée lorsque le patient ne comprend pas l utilisation de l EVA ni de l EN ; proposer au patient cinq qualifi catifs affectés d une valeur numérique : 0 : pas de douleur, 1 : douleur faible, 2 : douleur modérée, 3 : douleur intense, 4 : douleur extrêmement intense. Le patient ne peut pas communiquer (hétéro-évaluation) : le choix de l échelle est décidé en équipe et tout le monde utilise la même ; échelle Doloplus 2 : fi che d observation comportant dix items répartis en trois sous-groupes, proportionnellement à la fréquence rencontrée : cinq items somatiques, deux items psychomoteurs, trois items psychosociaux ; chaque item est coté de 0 à 3 (cotation à quatre niveaux exclusifs et progressifs), ce qui amène à un score global compris entre 0 et 30 ; la douleur est clairement affi rmée pour un score supérieur ou égal à 5 sur 30 ; 150