Panorama de l économie belge en 2012

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Panorama de l économie belge en 2012

Panorama de l économie belge en 2012

Service public fédéral Economie, P.M.E., Classes moyennes et Energie Rue du Progrès 50 1210 Bruxelles N d entreprise : 0314.595.348 http://economie.fgov.be tél. : 02 277 51 11 Pour les appels en provenance de l étranger : tél. : + 32 2 277 51 11 Editeur responsable : Jean-Marc Delporte Président du Comité de direction Rue du Progrès 50 1210 Bruxelles La rédaction de ce Panorama a été clôturée le 05.06.2013. Dépôt légal : D/2013/2295/53 T-1052 / 0372-13 2

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Avant-propos Après le ralentissement de la production industrielle et du commerce mondial en 2012, les perspectives à court terme de l économie mondiale se sont récemment améliorées. L activité économique mondiale devrait bénéficier du rétablissement progressif de la confiance des agents économiques, de l amélioration de la situation sur les marchés des capitaux et des politiques monétaires accommodantes. Les trajectoires d activité resteraient cependant contrastées entre les économies avancées. Le redressement de l activité sera très graduel dans la zone euro qui pâtirait des retombées durables de la crise, de l atonie des marchés du crédit et des mesures d assainissement budgétaire. En Belgique, l embellie du premier trimestre a été temporaire ; le produit intérieur brut a diminué de 0,3 % en moyenne sur l ensemble de l année 2012 sous l effet des facteurs d incertitude, d un recul de la production industrielle et de la faiblesse persistante des dépenses intérieures. La crise a généré de nouveaux défis structurels et souligné la nécessité de poursuivre les réformes qui renforcent le potentiel de croissance durable et restaurent la compétitivité de notre économie. Le département entend dès lors jouer un rôle majeur dans la poursuite des réformes des marchés des produits visant à stimuler la compétitivité et à intensifier la concurrence. Il s agit de relancer l économie, de soutenir l internationalisation et d améliorer les performances à l exportation. Il importe également d encourager les politiques d innovation, de stimuler l esprit d entreprise et d éliminer les obstacles à l entrepreneuriat. De même, les préoccupations liées au développement durable ainsi que l amélioration des conditions du marché pour les petites et moyennes entreprises sont autant de sources nouvelles de croissance qui représentent des opportunités pour les citoyens et les entreprises. Le Panorama de l économie belge fait partie des publications stratégiques du SPF Economie. Il contribue à orienter les politiques à mener pour un bon fonctionnement du marché. L édition de cette année met à nouveau en lumière les principaux déterminants structurels de la compétitivité, les évolutions sectorielles de l industrie manufacturière et des services ainsi que la situation de l entrepreneuriat. Je vous invite à découvrir notre nouvelle édition du «Panorama de l économie belge» et vous en souhaite une excellente lecture. Jean-Marc DELPORTE Président du Comité de direction 3

Table des matières Avant-propos... 3 Liste des tableaux... 6 Liste des graphiques... 8 Sommaire... 11 1. Contexte macroéconomique et structurel... 19 1.1. Principales évolutions de la conjoncture internationale... 20 1.2. Activité économique en Belgique... 21 1.2.1. PIB et marché du travail... 21 1.2.2. Indice des prix à la consommation... 26 1.3. Principales évolutions de la compétitivité... 28 1.3.1. Vue d ensemble de la compétitivité... 28 1.3.2. Les déterminants structurels de la compétitivité hors-prix... 42 2. Analyses sectorielles... 46 2.1. Comptes nationaux et conjoncture sectorielle... 47 2.1.1. Principaux agrégats économiques... 47 2.1.2. La conjoncture sectorielle... 51 2.2. Principales branches d activité... 59 2.2.1. Energie... 59 2.2.2. Télécommunications et société de l information... 86 2.2.3. Industrie alimentaire... 110 2.2.4. Métallurgie... 119 2.2.5. Automobile -Matériel de transport... 125 2.2.6. Construction... 138 2.2.7. Commerce de détail... 148 4

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» 3. L entrepreneuriat... 158 3.1. Création d entreprises et produit intérieur brut... 159 3.1.1. Evolution des créations d'entreprises et du produit intérieur brut, 2007-2012... 159 3.1.2. Créations et cessations d'entreprises : évolution sur une base trimestrielle... 161 3.1.3. Les créations d'entreprises et le PIB : évolution sur une base trimestrielle... 163 3.2. Les indépendants... 166 3.2.1. Le nombre d indépendants et d aidants... 166 3.2.2. Indépendants selon la nature de l activité... 166 3.2.3. Indépendants répartis selon d autres variables... 168 3.2.4. L entrepreneuriat en Belgique et en Europe... 173 3.3. Les entreprises... 177 3.3.1. Les entreprises assujetties à la TVA mouvements démographiques... 177 3.3.2. Taux de créations, taux de cessations et turbulence... 184 3.3.3. La SPRL Starter... 191 3.4. Employeurs et emplois dans les PME... 196 3.4.1. Employeurs selon la taille d entreprise... 197 3.4.2. Evolution générale de l emploi... 200 3.5. La valeur ajoutée des PME... 204 3.6. Les faillites... 206 3.6.1. Evolution générale des faillites... 207 3.6.2. Lien entre faillites et cessations... 209 3.6.3. Les faillites par région... 211 3.6.4. Les faillites par branche d activité... 212 3.6.5. Taux de défaillance pour les principales branches d activité... 213 3.6.6. Le nombre de faillites selon la taille des entreprises... 214 3.6.7. Faillites selon la forme juridique des entreprises... 215 Annexes Annexe 1. Nomenclature NACE... 215 Annexe 2 : Comptes nationaux... 219 Abréviations... 222 5

Liste des tableaux Tableau 1.1. Solde de financement des administrations publiques et produit intérieur brut dans certains pays de la zone euro... 21 Tableau 1.2. Marché du travail... 24 Tableau 1.3. Indicateurs du commerce extérieur... 30 Tableau 1.4. Exportations intra-ue et extra-ue des produits belges... 32 Tableau 1.5. Coût horaire de la main d œuvre... 36 Tableau 2.1. Valeur ajoutée brute (VAB) du secteur énergétique... 62 Tableau 2.2. Emploi intérieur dans le secteur énergétique... 63 Tableau 2.3. Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le secteur énergétique... 64 Tableau 2.4. Pourcentages de la production totale et de la capacité installée totale par entreprises de production... 66 Tableau 2.5. Indicateurs de concurrence du marché de l électricité, entreprises productrices... 66 Tableau 2.6. Parts de marché des entreprises important le gaz naturel dans le pays... 67 Tableau 2.7 Indicateurs de concurrence du marché de gaz naturel, entreprises importatrices... 67 Tableau 2.8. Indicateurs de concurrence du marché de l électricité, fournisseurs... 67 Tableau 2.9. Indicateurs de concurrence du marché du gaz naturel... 68 Tableau 2.10. Taux de switches sur le marché résidentiel de l électricité et du gaz en 2012... 70 Tableau 2.11. Valeur ajoutée brute (VAB) dans le secteur des télécommunications... 91 Tableau 2.12. Emploi intérieur dans le secteur des télécommunications... 92 Tableau 2.13. Formation brute de capital fixe (FBCF) dans le secteur des télécommunications... 93 Tableau 2.14. Répartition des lignes fixes à large bande par vitesse en juillet 2012... 97 Tableau 2.15. Ménages disposant d un accès à internet, d une connexion à large bande... 100 Tableau 2.16. Accès à internet des entreprises - Connexion à large bande fixe et mobile par taille d entreprise... 102 Tableau 2.17. Valeur ajoutée brute (VAB) de l industrie alimentaire... 111 Tableau 2.18. Emploi intérieur dans l industrie alimentaire... 112 Tableau 2.19. Formation brute de capital fixe (FBCF) dans l industrie alimentaire... 113 Tableau 2.20. Valeur ajoutée brute (VAB) du secteur de la métallurgie... 120 Tableau 2.21. Emploi intérieur dans le secteur de la métallurgie... 121 Tableau 2.22. Formation brute de capital fixe (FBCF) du secteur de la métallurgie... 122 Tableau 2.23. Valeur ajoutée brute (VAB) du secteur fabrication de matériels de transport... 126 Tableau 2.24. Emploi intérieur du secteur fabrication de matériels de transport... 127 Tableau 2.25. Formation brute de capital fixe (FBCF) du secteur fabrication de matériels de transport... 127 Tableau 2.26. Cycles de vie des modèles... 134 Tableau 2.27. Valeur ajoutée brute (VAB) du secteur de la construction... 139 6

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Tableau 2.28. Emploi intérieur du secteur de la construction... 139 Tableau 2.29. Formation brute de capital fixe (FBCF) du secteur de la construction... 140 Tableau 2.30. Travaux commencés et permis de bâtir pour les nouvelles constructions et les rénovations de bâtiments... 146 Tableau 2.31. Valeur ajoutée brute (VAB) du secteur du commerce de détail... 149 Tableau 2.32. Emploi intérieur dans le secteur du commerce de détail... 150 Tableau 2.33. Formation brute de capital fixe (FBCF) du secteur de commerce de détail... 150 Tableau 3.1. Nombre d assujettis, indépendants et aidants... 166 Tableau 3.2. Indépendants selon la nature de l activité... 167 Tableau 3.3. Indépendants en activité principale et complémentaire, selon la nature juridique.. 168 Tableau 3.4. Indépendants hommes et femmes, variation annuelle... 169 Tableau 3.5. Indépendants selon la branche d activités... 169 Tableau 3.6. Indépendants, par région... 170 Tableau 3.7. Indépendants, par classe d âge... 171 Tableau 3.8. Indépendants débutants et en cessation d'activité, par région... 172 Tableau 3.9. Part des travailleurs indépendants dans la population en emploi... 174 Tableau 3.10. Résultats de l enquête Gallup Europe sur l esprit d entreprise... 176 Tableau 3.11. Créations d'entreprises... 178 Tableau 3.12. Cessations d'entreprises... 178 Tableau 3.13. Taux de couverture... 179 Tableau 3.14. Entreprises actives par région... 179 Tableau 3.15. Augmentation du stock d'entreprises actives 2012/2007... 180 Tableau 3.16. Entreprises par secteur et catégorie de taille... 181 Tableau 3.17. Entreprises par secteur, région et catégorie de taille... 182 Tableau 3.18. Employeurs selon le secteur et la taille d entreprise... 199 Tableau 3.19. Emplois selon le secteur et la taille d entreprise... 202 Tableau 3.20. Valeur ajoutée selon le secteur et la taille d'entreprise... 205 Tableau 3.21. Evolution relative du nombre de faillites, 2001-2012... 208 Tableau 3.22. Faillites et cessations d entreprises, 2007-2012... 209 Tableau 3.23. Faillites par région, 2001-2012... 211 Tableau 3.24. Répartition des faillites par branche d'activité, 2007-2012... 212 Tableau 3.25. Nombre de faillites selon la taille d'entreprise, 2007-2012... 214 Tableau 3.26. Nombre de faillites selon la forme juridique des entreprises, 2007-2012... 215 7

Liste des graphiques Graphique 1.1. Produit intérieur brut et courbes de conjoncture... 22 Graphique 1.2. Contribution des principales composantes à la croissance du PIB en 2012... 23 Graphique 1.3. Indice des prix à la consommation... 27 Graphique 1.4. Contribution des 5 principaux groupes de produits à l IPCH... 28 Graphique 1.5. Composantes de la balance des opérations courantes... 29 Graphique 1.6. Ventilation des exportations de la Belgique selon la classification CTCI... 33 Graphique 1.7. Coût salarial unitaire nominal... 35 Graphique 1.8. Productivité réelle du travail... 38 Graphique 1.9. Productivité réelle du travail par personnes employées... 39 Graphique 1.10. Taux de croissance annuel moyen de la productivité apparente du travail des principales branches d activité entre 2004 et 2011... 40 Graphique 1.11. Performances selon l indice de l innovation de l UE... 43 Graphique 1.12. Dépenses en R&D par secteur d exécution... 44 Graphique 2.1. Part du secteur dans la valeur ajoutée brute en 2011 (VAB) (axe y) à prix courants et taux de croissance annuel composé des secteurs entre 2005 et 2011 (axe x)... 47 Graphique 2.2. Part du secteur dans l emploi intérieur total (axe y) en 2011 et taux de croissance annuel composé des secteurs entre 2005 et 2011 (axe x)... 51 Graphique 2.3. Evolution de la production industrielle entre 2011 et 2012... 53 Graphique 2.4. Evolution des prix à la production industrielle entre 2011 et 2012... 56 Graphique 2.5. Evolution du chiffre d affaires dans les services entre 2011 et 2012... 57 Graphique 2.6. Production industrielle dans le secteur de l énergie... 65 Graphique 2.7. Evolution des parts de marché en 2012, par région, des fournisseurs d électricité (à gauche) et de gaz (à droite) sur le marché résidentiel... 71 Graphique 2.8. Importation des combustibles solides, 1998-2011... 72 Graphique 2.9. Origine des importations des combustibles solides... 73 Graphique 2.10. Répartition géographique de l importation du gaz naturel... 74 Graphique 2.11. Consommation de gaz naturel par secteur... 75 Graphique 2.12. Répartition géographique de l importation et de l exportation du marché des produits pétroliers... 76 Graphique 2.13. Importations de pétrole brut... 77 Graphique 2.14. Production brute d électricité... 78 Graphique 2.15. Chiffre d affaires dans les services de télécommunications... 94 Graphique 2.16. Taux de pénétration (par 100 habitants) de l internet fixe à large bande... 96 Graphique 2.17. Taux de pénétration de l internet mobile à large bande tous les utilisateurs actifs... 98 Graphique 2.18. Entreprises ayant effectué des achats en ligne ou ayant reçu des commandes en ligne... 104 8

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Graphique 2.19. Production industrielle de l industrie alimentaire... 114 Graphique 2.20. Production industrielle des boissons... 115 Graphique 2.21. Importations et exportations de produits alimentaires et de boissons... 116 Graphique 2.22. Production industrielle dans le secteur de la métallurgie... 123 Graphique 2.23. Production industrielle dans le secteur automobile... 129 Graphique 2.24. Production industrielle dans le secteur de la construction... 141 Graphique 2.25. Production industrielle pour le génie civil... 142 Graphique 2.26. Production industrielle pour les bâtiments... 143 Graphique 2.27. Courbe synthétique de conjoncture pour les travaux de génie civil et travaux routiers... 144 Graphique 2.28. Composantes de la courbe synthétique pour les travaux de génie civil et travaux routiers... 145 Graphique 2.29. Evolution du chiffre d affaires dans le secteur du commerce de détail... 152 Graphique 2.30. Evolution de l emploi dans le secteur du commerce de détail... 152 Graphique 2.31. Evolution du prix dans la filière alimentaire... 154 Graphique 2.32. Transmission de prix dans la filière des vêtements... 155 Graphique 2.33. Transmission de prix dans la filière des meubles... 156 Graphique 3.1. Création d'entreprises et produit intérieur brut... 160 Graphique 3.2. Créations et cessations d'entreprises... 162 Graphique 3.3. Evolution du PIB en volume... 163 Graphique 3.4. Créations d'entreprises assujetties à la TVA... 164 Graphique 3.5. Evolution des créations d'entreprises et du PIB... 165 Graphique 3.6. Indépendants selon la nature de l activité... 167 Graphique 3.7. Indépendants hommes et femmes... 168 Graphique 3.8. Indépendants débutants et en cessation d'activité... 172 Graphique 3.9. Variations 2011/2002 de la population en emploi et du nombre de travailleurs indépendants... 175 Graphique 3.10. Créations et cessations d entreprises sur une base mensuelle... 183 Graphique 3.11. Créations et cessations d entreprises sur une base mensuelle et par région... 184 Graphique 3.12. Taux de création par arrondissement, 2012/2007... 185 Graphique 3.13. Taux de cessation par arrondissement, 2012/2007... 186 Carte 3.1. Taux de création d entreprises en 2012 par arrondissement... 187 Carte 3.2. Taux de cessation d'entreprises en 2012 par arrondissement... 188 Carte 3.3. Taux de turbulence d'entreprises en 2012 par arrondissement... 189 Graphique 3.14. L'entrepreneuriat au sein des arrondissements en 2012... 191 Graphique 3.15. Créations trimestrielles de SPRL-Starter depuis le 01.06.2010... 192 Graphique 3.16. Nombre de créations de SPRL-S selon le niveau de capital social... 193 9

Graphique 3.17. Niveau du capital selon le secteur d activité des SPRL-S... 194 Graphique 3.18. Classes d âge des créateurs de SPRL S... 195 Graphique 3.19. Répartition du capital social selon la classe d âge des créateurs de SPRL S... 196 Graphique 3.20. Employeurs par la taille d entreprise... 197 Graphique 3.21. Nombre d'emplois dans les PE, les ME et les GE, secteur privé... 201 Graphique 3.22. Emplois selon le secteur et la taille d entreprise... 204 Graphique 3.23. Parts des secteurs et parts des PME dans la valeur ajoutée en 2010... 206 Graphique 3.24. Nombre de faillites et d'entreprises actives, 2000-2012... 207 Graphique 3.25. Taux de défaillance... 209 Graphique 3.26. Faillites par rapport aux cessations, 2007-2012... 210 Graphique 3.27. Taux de défaillance pour les principales branches d'activité... 213 Graphique 3.28. Taux de défaillance des entreprises de moins de 100 salariés... 214 10

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Sommaire Contexte macroéconomique et structurel L année 2012 a été marquée par un arrêt dans la dynamique mondiale de reprise entamée en 2010 et 2011, en partie sous l effet d un recul de la demande intérieure en Europe. Des disparités de croissance apparaissent cependant entre les Etats membres et certaines économies européennes, en proie à des difficultés majeures, sont embourbées dans un cycle autoentretenu d «austérité décroissance». L activité économique en Belgique a reculé de 0,3 % en 2012 sous l effet d une contraction de l activité industrielle, d une perte de confiance généralisée et d un repli des dépenses intérieures. L emploi intérieur a progressé légèrement à un an d écart malgré les pertes nettes enregistrées dans l industrie et dans une moindre mesure dans les activités financières et d assurance ainsi que dans le secteur public. En ce qui concerne l inflation (+2,8 %), les prix à la consommation ont progressé moins rapidement en 2012 qu en 2011(+3,5 %), bien que l indice pivot pour les allocations sociales et les salaires dans le secteur public ait été dépassé à deux reprises. Les prix des services ont le plus alimenté l inflation en 2012 tandis que les écarts de prix des produits énergétiques comparés aux pays voisins (Allemagne, France et Pays-Bas) se sont réduits. L évolution des prix énergétiques a, entre autres, été freinée par les mesures prises en faveur de l amélioration du fonctionnement du marché du gaz naturel et de l électricité. En 2012, les coûts salariaux sont restés plus élevés en Belgique que dans les pays voisins. Les indicateurs présentés dans le rapport indiquent une situation moins favorable pour les entreprises belges. La progression des salaires, liée à l évolution de l indice santé lissé, s explique notamment par le renchérissement rapide des prix des matières énergétiques. En effet, malgré leur pondération relativement faible dans l indice santé (6,3 %), la composante énergétique apporte une contribution cumulée importante à la croissance de cet indice sur la période 2005-2012. La balance des opérations courantes a temporairement renoué avec un solde positif en 2010 (+6,8 milliards d euros) avant de se détériorer pour afficher un déficit de 4,2 milliards d euros en 2011 et de 5,2 milliards en 2012. La balance commerciale de l année 2012 s est soldée par un déficit de 8 milliards d euros après un déficit de 9 milliards d euros en 2011. En dépit d une amélioration en 2012 résultant du surplus du commerce extracommunautaire, notre déficit commercial qui est alimenté par les échanges intracommunautaires reste toutefois plus prononcé que celui de 2010 (3,6 milliards d euros). La part des marchés à l exportation de biens extra-ue dans le total des exportations de l UE a crû, passant de 5,9 % en 2009 à 6,2 % en 2012 à l inverse de celle des flux intra-ue dont la part est revenue de 9,1 % à 8,6 %. Les produits chimiques et produits connexes, les autres articles manufacturés et les machines et matériels de transport ont absorbé 76 % de nos exportations. Ces trois composantes ont représenté 165 milliards d euros pour les exportations intracommunautaires contre 84 milliards d euros pour les exportations extracommunautaires. 11

L innovation est un déterminant fondamental de la compétitivité structurelle d une économie. Elle est d autant plus importante pour les économies développées qu elle constitue le principal vecteur de construction ou de maintien d un avantage concurrentiel sur les marchés mondialisés. D après le dernier classement de l UE en matière d innovation, la Belgique occupe en 2012 une position intermédiaire qui la place en septième position, parmi les «innovation followers». Bien que son score se soit amélioré, elle perd tout de même deux places par rapport à l année précédente. Les points forts de la Belgique résident, globalement, dans son système de recherche et en particulier ses publications scientifiques internationales, le degré élevé d innovation au sein des PME ainsi que la collaboration dont celles-ci font preuve en ce domaine. Les faiblesses ont principalement trait à l insuffisance des dépenses publiques en R&D, au manque d investissement en capital risque pour financer les activités innovantes ainsi qu au faible niveau d exportations de services à forte intensité de connaissances et de ventes de produits nouveaux. En ce qui concerne l indicateur phare de dépenses en R&D rapportées au PIB, la Belgique atteint 2,04 % en 2011, ce qui la place au-dessus de la moyenne de la zone euro et des Pays- Bas mais largement en retrait par rapport à nos deux autres principaux partenaires commerciaux à savoir, l Allemagne et la France. Il convient de souligner que la croissance de cet indicateur entre 2000 et 2011 a été particulièrement faible en Belgique. La productivité horaire du travail dans notre pays demeure parmi les plus élevées de l UE. Cependant, celle-ci a connu, depuis 2005, une croissance bien plus faible que chez nos principaux partenaires commerciaux. Il en va de même pour la productivité du travail exprimée par personnes occupées. La Belgique pâtit certainement d un effet de niveau mais aussi et surtout d une faiblesse de la contribution de la productivité totale des facteurs à la productivité du travail qui traduit une sous-représentation des secteurs technologiques à fort potentiel d innovation dans son économie. L analyse de l évolution de la croissance de la productivité du travail dans les principales branches de l économie belge entre 2004 et 2011 établit que les activités financières, suivies de l industrie manufacturière, des activités d information et de communication et de la construction ont connu le plus fort taux de croissance annuel moyen sur la période. En revanche, la plus forte baisse de la productivité du travail s observe dans la branche «agriculture, sylviculture et pêche». Analyses sectorielles La deuxième partie du rapport annuel met en avant les branches d activité de l économie belge. Après avoir passé en revue les principaux agrégats économiques des branches d activité en termes d importance économique et de dynamique, une vue globale de la conjoncture sectorielle est présentée. Ce survol conjoncturel s accompagne d une comparaison des performances des secteurs industriels et des services avec les évolutions enregistrées par les secteurs correspondants dans la zone euro. 12

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Sept branches d activité sont ensuite examinées selon une grille d analyse commune reprenant systématiquement les caractéristiques structurelles de ces secteurs ainsi que les évolutions conjoncturelles pour chacun d eux. Une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités et menaces) complète la grille d analyse proposée. La ventilation de la valeur ajoutée brute par branche d activité (à confirme prix courants) la part confirme croissante la part des services croissante dans des notre services économie. dans notre Ceux-ci économie. ont généré Ceux-ci 76,8 % ont du généré total de 76,8 la valeur % du ajoutée total de en la valeur 2011 contre ajoutée 17 en % 2011 pour contre l industrie, 17 % 5,7 pour % l industrie, pour la construction 5,7 % pour et la 0,7 construction % pour le et secteur 0,7 % pour primaire secteur (agriculture, primaire sylviculture (agriculture, et aquaculture). sylviculture et L industrie aquaculture). manufacturière L industrie belge manufacturière a retrouvé le belge et dépassé a retrouvé en 2012 et son dépassé niveau en d avant 2012 son crise niveau à l inverse d avant de crise la zone à l inverse euro. Parmi de la les zone services euro. Parmi marchands, les services le commerce marchands, et les le activités commerce de services et les activités administratifs de services et de administratifs soutien ont le et plus de soutien contribué ont à le la plus croissance contribué de à la l économie croissance belge de l économie en 2011. belge L Administration en 2011. L Administration publique et publique l enseignement, et l enseignement, les secteurs les les secteurs plus importants les plus des importants services des non services marchands, non marchands, ont eu une ont incidence eu une majeure. incidence majeure. Sur le plan de l emploi intérieur, la part des services a atteint 79,6 % (45,4 % pour les services marchands et 34,2 % pour les services non marchands. Les activités de services administratifs et de soutien ont principalement influencé l accroissement de l ensemble des effectifs en 2011 ; la progression de l emploi y a été de 21.500 personnes en un an, soit près de la moitié de l augmentation en 2011. Les secteurs industriels ont représenté 13 % du total des effectifs en 2011 contre 6,1 % pour la construction et 1,4 % pour l agriculture. L analyse conjoncturelle pointe un recul de l activité industrielle qui masque cependant des disparités entre secteurs. La fabrication de boissons, la cokéfaction et raffinage, la construction et l industrie du cuir et de la chaussure se distinguent notamment par une croissance significative de la production en 2012. Largement tiré par l augmentation de la production des boissons alcoolisées distillées, le secteur de la fabrication de boissons a affiché la croissance la plus substantielle de production. A l instar du profil enregistré en 2011, la hausse de la production du secteur de la cokéfaction et du raffinage en 2012 s explique largement par le redressement de l activité du raffinage de pétrole amorcée depuis fin 2009. L activité du secteur de la construction s est accrue de plus de 3 % entre 2011 et 2012 alors qu elle s inscrivait en recul dans la zone euro (- 4,7 %). Comme l atteste la détérioration de la demande, la croissance de notre production semble également s affaiblir à partir du printemps 2012. Notons également que tous les sous-secteurs de cette branche d activité ont soutenu la production en 2012.Néanmoins, seuls les travaux de construction spécialisés ont vu leur croissance s accélérer. Le secteur de l industrie du cuir et de la chaussure progresse de 3 % en 2012 sous l effet de l évolution favorable de l apprêt et tannage des cuirs ; préparation et teinture des fourrures ; fabrication d'articles de voyage, de maroquinerie et de sellerie. L analyse des prix à la production complète l examen de la situation conjoncturelle des industries. En 2012, cinq secteurs industriels ont connu une croissance des prix à la production de plus de 5 %, à savoir la cokéfaction et raffinage, la production et distribution d électricité et de gaz, l industrie chimique, les autres industries extractives et l industrie du cuir et de la chaussure. 13

Comme dans la zone euro, la plus forte hausse a été observée pour les prix à la production de la cokéfaction et du raffinage qui ont augmenté sur un an de 8,9 % en Belgique contre 9,3 % pour la zone euro en 2012. Dans l industrie chimique, le relèvement des prix a été relativement plus important en Belgique (5,7 %) que dans la zone euro (2,9 %). En ce qui concerne l industrie du cuir et de la chaussure, les prix à la production en 2012 ont crû nettement plus vite en Belgique (+6,1 %) que dans les pays de la zone euro (+2,7 %) tandis que l évolution inverse avait été constatée en 2011. Du côté des services marchands, dont l importance augmente de manière structurelle au fil des années, l examen des indices du chiffre d affaires traduit des disparités considérables entre les secteurs de l économie belge. Ainsi, les services d information connaissent la croissance la plus prononcée (+12,3 %). Il s agit de l un des 17 secteurs sur 23 qui réalisent une performance supérieure à celle de la zone euro. Le secteur du transport aérien a également sensiblement progressé entre 2011 et 2012 (+9,8 %) à l instar des activités d'architecture et d'ingénierie ; activités de contrôle et analyses techniques qui réalisent une percée remarquable (+8,1 % en 2012). En revanche, le secteur le moins performant en 2012 a été celui des autres activités spécialisées, scientifiques et techniques dont le résultat (+1,2 %) reste largement en deçà des 7,2 % de croissance enregistrés au sein de la zone euro. Les industries de réseaux, entrant dans les compétences du SPF Economie, sont à nouveau mises en exergue dans cette édition du Panorama. L Union européenne consacre beaucoup d efforts au développement de la stratégie européenne de l'énergie d'ici 2020, aux énergies renouvelables, au marché intérieur, à l'efficacité énergétique, aux infrastructures d'énergie, à la sécurité offshore, à l objectif d une réduction de 20 % de la consommation énergétique et à la décarbonisation du secteur via la feuille de route Energie 2050. Le renforcement d une coopération européenne Nord-Ouest est effectué via le Forum pentalatéral et le North Seas Countries Offshore Grid Initiative. La part du secteur énergétique belge dans la valeur ajoutée totale a connu une augmentation continue depuis 2005, tout comme le nombre d emplois et les investissements. Ces derniers ont néanmoins enregistré une tendance à la baisse en 2011. Le marché de l énergie est un marché concentré avec un opérateur historique dominant, bien que de plus en plus d acteurs soient actifs aussi bien dans la fourniture de gaz et d électricité. Les objectifs de l implémentation du Troisième paquet Energie pour la libéralisation du marché de l énergie concernent : la réalisation d un équilibre de compétences entre le gouvernement, l administration et le régulateur, le renforcement de la protection des consommateurs, l accroissement de l indépendance et l expertise des instances de régulation, la séparation des gestionnaires de réseaux de transport d électricité et de gaz ainsi que des gestionnaires de facilités de stockage pour le gaz naturel et le gaz naturel liquéfié, et enfin le renforcement de la sécurité d approvisionnement. Le gouvernement a pris diverses mesures relatives à la pression sur les prix du gaz et de l'électricité. En janvier 2012, le filet de sécurité pour les prix de l'électricité et du gaz a été installé, le nombre d'indexations a été limité à quatre par an et le gouvernement a gelé 14

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» l'indexation vers la hausse à partir du 1 er avril jusqu'à la fin décembre. En outre, une campagne à grande échelle a été lancée afin de faciliter le changement de fournisseurs et renforcer les droits des consommateurs vulnérables. Dans le cadre de la sécurité d approvisionnement en gaz et électricité, le champ d application des études prospectives est revu à la hausse. Un mécanisme d information préalable obligatoire est prévu pour la fermeture des unités de production d électricité. Cette opération n a pas été programmée dans le plan de développement des gestionnaires de réseau de transport. En outre, une politique de gestion de crise pour le gaz, l électricité et le gasoil a été mise en œuvre. Afin d'encourager les énergies renouvelables, un certain nombre de mesures incitatives ont été prises. l'électro-mobilité et le renforcement de la quote-part des énergies renouvelables, ont été encouragés grâce à la stimulation de l'énergie éolienne offshore. Globalement, la part du secteur des télécommunications dans la valeur ajoutée totale a diminué constamment depuis 2007, tout comme le nombre d emplois. Par contre, les investissements dans le secteur ont considérablement augmenté en 2011. Cette hausse résulte principalement de la vente aux enchères d une quatrième autorisation 3G et de quatre nouvelles autorisations 4G (LTE). Pour l ensemble de l année 2012, le chiffre d affaires dans le secteur des télécommunications a connu une évolution plus favorable que dans la zone euro. En outre, la nouvelle loi sur les télécoms, qui a pour objectif de permettre aux consommateurs de changer plus rapidement d opérateur, est entrée en vigueur le 1 er octobre 2012. Sur la scène européenne (UE27), l un des points forts de la société de l information en Belgique est son infrastructure internet filaire. En juillet 2012, le taux de pénétration (nombre de lignes pour 100 habitants) de l internet fixe à large bande s élevait à 32,6 %. Notre pays est de surcroît un des pionniers en matière de lignes fixes à haut et à très haut débit. En juillet 2012, 10,3 % des lignes fixes à large bande atteignaient une vitesse supérieure à 100 Mbps. Le taux de pénétration de l internet mobile à large bande en Belgique a connu une forte croissance (10 %) l année dernière. Cependant, avec un taux de pénétration de 25,9 %, notre pays fait partie du bas du classement dans l UE27. Une étude comparative de l IBPT concernant le niveau des prix des produits de télécommunication en Belgique a révélé que la téléphonie mobile est relativement chère dans notre pays. L adoption de la nouvelle loi sur les télécoms doit amener une diminution des prix de la téléphonie mobile (et donc aussi des données cellulaires). En 2012, 24 % des entreprises belges ont déclaré avoir reçu des commandes par internet, soit un point de pourcentage de plus que la moyenne européenne. La Belgique occupe ainsi la quatrième place dans l UE27. L année dernière, 23 % des entreprises ont également réalisé des achats en ligne. En ce qui concerne les particuliers, ce pourcentage est de 45 % pour les douze derniers mois, soit 2 points de pourcentage de plus que l année précédente. En 2012, un citoyen sur deux (50 %) a utilisé l e-government dans ses contacts avec l administration. Quant aux entreprises, 77 % ont employé l e-government, et plus de sept entreprises belges sur dix (71 %) ont renvoyé des formulaires remplis aux services publics par voie électronique. 15

Enfin, la Belgique met tout en œuvre pour réaliser les objectifs de l Agenda numérique pour l Europe. Certains ont déjà été atteints mais des efforts doivent encore être fournis, par exemple dans le domaine de l utilisation de l e-commerce par les entreprises et de la vitesse des connexions internet. L examen des cinq autres branches d activité (industrie alimentaire, métallurgie, automobile, construction et commerce de détail) est présenté dans la deuxième partie du document. Pour l industrie alimentaire, on y pointe notamment le nouveau règlement visant à rendre les étiquettes des denrées alimentaires plus claires, plus complètes et plus lisibles pour le consommateur. Le niveau élevé du chômage économique dans le secteur sidérurgique reflète la généralisation des plans industriels combinant les avantages productifs et concurrentiels de la structure internationale des groupes. Situé en amont de la filière industrielle avec la phase à chaud des hauts-fourneaux, le secteur sidérurgique est fortement tributaire de l automobile et de la construction qui représentent près de 40 % de la consommation de l acier. L étude du mécanisme de transmission des prix pour trois filières du commerce de détail révèle que les répercussions des cotations des matières premières sont très faibles pour les meubles et les vêtements. En ce qui concerne l alimentation, et plus précisément les denrées alimentaires transformées, le phénomène des «rockets and feathers» intervient : d importantes augmentations des cotations des matières premières entraînent une réaction haussière rapide des prix à la consommation, contrairement aux diminutions qui sont plus lentement répercutées, voire pas du tout, sur ces prix. Enfin, cette partie propose également de nouveaux défis structurels en vue de stimuler le potentiel de croissance durable et de compétitivité de notre économie. L entrepreneuriat L analyse du profil trimestriel du produit intérieur brut (PIB) et des créations de nouvelles entreprises assujetties à la TVA dans la dernière partie de la publication, montre, entre le troisième trimestre 2008 et le dernier trimestre 2012, une évolution à la fois parallèle et uniforme entre l agrégat macro-économique (PIB) et l ensemble des décisions prises à l échelle micro-économique (créations d entreprises). Il apparaît clairement que le PIB est moins sujet à la volatilité que la création de nouvelles entreprises. De fait, l'évolution des créations d'entreprises constitue, potentiellement, un nouvel indicateur précurseur de la croissance économique. De 2010 à 2011, le nombre d'indépendants a augmenté de 2,2 %, soit de 19.053 unités, pour atteindre 896.917 personnes. Parmi celles-ci, 68,4 % sont actives à titre principal, 23,6 % à titre complémentaire et 8 % après (l âge de) la pension. Environ 1 indépendant sur 3 est une femme. Le nombre d hommes a progressé de 1,8 % et celui des femmes de 2,9 %. Les secteurs comptant le plus d'indépendants sont le commerce (314.366), les professions libérales et intellectuelles (243.667), l'industrie et l artisanat (190.426). En 2011, la Flandre enregistre une hausse du nombre d'indépendants de 2,2 %, la Wallonie de 1,8 % et Bruxelles de 2,8 %. 16

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Par ailleurs, en 2011, l'augmentation des cessations (8,1 %) est supérieure à celle des starters (5,4 %). Les enquêtes européennes portant sur l esprit d entreprise mettent en lumière quelques singularités belges. En 2011, notre taux de travailleurs indépendants (12,8 %) se situait légèrement sous la moyenne européenne (14,4 %) et il présentait une tendance à la baisse depuis 10 ans, contrairement à nos voisins qui sont orientés à la hausse. En matière d attrait de l entrepreneuriat, les Belges affichent une nette préférence pour le salariat (65 % en 2012). L on assiste toutefois à un plafonnement de cette tendance, alors que le reste de l UE y prend davantage goût. Enfin, une autre particularité de la dynamique entrepreneuriale belge est que celle-ci se fonde principalement sur l opportunité et non pas sur la nécessité. En 2012, on note la création de 72.177 entreprises assujetties à la TVA soit une baisse de 2,7 % par rapport au sommet de 2011. Dans le même temps, les cessations ont augmenté de 2 %. Pour 100 entreprises disparues, 127 entreprises sont créées. Une disparition de 300 entreprises comptant de 1 à 49 salariés est enregistrée par rapport à 2011 alors que le nombre des entreprises sans salarié a augmenté de quelque 17.760 unités. Par rapport à l année 2007 précédant la crise bancaire, le taux de création d entreprises a diminué de 0,42 point de pourcentage jusqu à atteindre 9,32 % en 2012. La plus forte turbulence, au-delà de 15,8 %, est enregistrée dans les arrondissements wallons ainsi qu'à Bruxelles et à Anvers ; elle est principalement due au taux élevé de création. Au niveau local, les arrondissements comportant de grands centres urbains tels qu Anvers, Bruxelles et Gand ainsi que la plupart des arrondissements de Flandre occidentale, affichent un score supérieur à la moyenne, aussi bien en matière de créations d'entreprises qu en ce qui concerne le nombre d entreprises rapporté à la population. La SPRL Starter est l un des outils légaux créés en 2010 pour soutenir l entrepreneuriat. Alternative aux formes de sociétés existantes, la SPRL-S offre notamment l'avantage de pouvoir être créée avec un capital social négligeable. Après deux années d'existence, elle a séduit près de deux mille entrepreneurs pour la plupart âgés de 29 à 48 ans. Ces SPRL-S sont actives dans les secteurs secondaire et surtout tertiaire et ont, pour moitié, été fondées avec un capital inférieur à 400 euros. En 2012, le nombre d employeurs a baissé, après deux années de progression. Le secteur privé compte désormais 220.679 employeurs, soit 1.448 unités de moins par rapport à l année précédente. Dans la catégorie des grandes entreprises (GE), le nombre d employeurs progresse (+62) tandis qu il diminue dans celle des PME. La majeure partie des employeurs est active dans les secteurs de la construction et du commerce. Au niveau des grandes entreprises, le rapport entre les secteurs demeure plutôt stable et l industrie reste toujours le plus important (pour le moment). Pour les petites entreprises (PE), la plus forte concentration se répartit sur trois secteurs : le commerce, la construction et l horeca. Enfin, pour les moyennes entreprises (ME), un quart des employeurs sont actifs dans le commerce. En 2012, le nombre d emplois a diminué dans le secteur privé. Tout comme chez les employeurs, ce sont les PME qui enregistrent les plus fortes pertes en termes d emploi (PE : - 3.850 ; ME : -1.853). En revanche, au niveau des GE, l on note une augmentation du nombre d'emplois (+3.531). En 2012 également, le secteur industriel reste le plus grand pourvoyeur 17

d emplois avec 500.059 postes créés, suivi de près par les secteurs du commerce, des services administratifs et de la santé humaine. Au niveau des GE, l emploi se concentre dans les secteurs de l industrie et des services ; chez les ME, près d un quart des emplois est concentré dans le commerce. L emploi dans les GE se répartit sur six secteurs, parmi lesquels l'industrie et le commerce perdent de l importance tandis que la construction, tout comme le secteur des professions libérales, enregistrent une légère progression. Des données issues des comptes nationaux 2010, il ressort que les PME génèrent environ 29,9 % de la valeur ajoutée de l économie belge, soit 0,4 % de moins qu'en 2009. Les secteurs dans lesquels les PME réalisent les volumes les plus importants sont les professions libérales et les activités scientifiques et techniques, le commerce de gros et de détail, la construction, la santé humaine et l action sociale. Par ailleurs, les secteurs à plus forte concentration de PME sont l agriculture et la pêche ainsi que l horeca. L année 2012 a été marquée par un nouveau record de faillites (10.587), en hausse de 3,6 % par rapport à 2011. Les secteurs les plus touchés sont le commerce (2.744), l horeca (2.062) et la construction (1.802). Ils comptabilisent ensemble 62,4 % des faillites. L analyse du taux de défaillance confirme les difficultés de ces trois secteurs et révèle également la faiblesse du secteur du transport, qui se démarque par un nombre élevé de défaillances d entreprises (571) par rapport à sa taille. L évolution régionale des faillites présente une forte hausse en Région flamande (+9,1 %), une stabilisation en Région wallonne (0 %) et une baisse en Région de Bruxelles-Capitale (-3,6 %). 18

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» 1. Contexte macroéconomique et structurel 19

1.1. Principales évolutions de la conjoncture internationale Le ralentissement économique observé principalement en Europe tout au long de l année 2012 a affecté le dynamisme des échanges mondiaux. Ainsi, selon l OMC, le commerce mondial a enregistré durant cette année une faible croissance des échanges à 2 % contre 5,2 % un an auparavant. La demande intérieure européenne recule depuis le troisième trimestre de 2011. Une observation qui vaut pour la consommation privée et pour les investissements des sociétés avec pour conséquence une détérioration de la demande de biens et services importés affectant directement les partenaires commerciaux et partant l activité mondiale. En 2012, l UE 27, la plus grande zone importatrice (avec 16,2 % des importations de biens et services mondiaux 1 contre 15,1 % pour les Etats-Unis), a en effet enregistré une baisse de 4 % de ses importations affectant de la sorte les exportations des autres zones économiques. De leur côté, les exportations de marchandises en dehors de la zone UE27 se sont stabilisées tandis que les exportations de services se sont inscrites en léger retrait. La reprise tarde donc à s installer en Europe qui a enregistré un recul du PIB particulièrement sévère au quatrième trimestre (-0,5 % en rythme trimestriel). Le contexte défavorable des finances publiques et la détérioration du marché de l emploi expliquent la contraction de l activité européenne tout au long de l année sous revue. Selon les premières données publiées au printemps par le FMI 2, en Europe, l Allemagne tire son épingle du jeu en enregistrant une croissance positive en 2012 (0,9 %) alors que l Italie (-2,4 %) et l Espagne (-1,4 %) connaissent un recul de leur PIB. La croissance du PIB américain s est établie à 2,2 % en 2012 après avoir progressé de 1,8 % en 2011. Pour le Japon, ces taux se montent respectivement à -0,6 % et 2 % et pour la Chine à 9,3 % et 7,8 %. La spirale négative «austérité/croissance» a été plus importante qu anticipée et entrave la reprise attendue de l activité dans l UE 27 et plus particulièrement dans les pays les plus fragilisés. Le tableau 1.1 illustre la situation en termes de déficit public et de croissance de l activité économique pour la Belgique, les pays voisins ainsi que pour les pays méditerranéens. 1 Biens et services, non compris les échanges intra UE-27, source : OMC. 2 FMI, perspectives de l économie mondiale, distribution préliminaire, avril 2013. 20

«Créer les conditions d un fonctionnement compétitif, durable et équilibré du marché des biens et services en Belgique.» Tableau 1.1. Solde de financement des administrations publiques et produit intérieur brut dans certains pays de la zone euro (en pourcentage du PIB) Solde de financement Evolution du PIB 2008 2009 2010 2011 2012 2008 2009 2010 2011 2012 Zone euro (17 pays) -2,1-6,3-6,2-4,1-3,7 0,4-4,4 2,0 1,4-0,6 Belgique -1-5,5-3,8-3,7-3,9 1,0-2,8 2,4 1,8-0,2 Allemagne -0,1-3,1-4,1-0,8 0,2 1,1-5,1 4,2 3,0 0,7 France -3,3-7,5-7,1-5,2-4,8-0,1-3,1 1,7 1,7 0,0 Pays-Bas 0,5-5,6-5,1-4,5-4,1 1,8-3,7 1,6 1,0-1,0 Luxembourg 3,2-0,8-0,8-0,3-0,8-0,7-4,1 2,9 1,7 0,3 Italie -2,7-5,4-4,5-3,9-3,0-1,2-5,5 1,7 0,4-2,4 Espagne -4,5-11,2-9,7-9,4-10,6 0,9-3,7-0,3 0,4-1,4 Grèce -9,8-15,6-10,7-9,4-10,0-0,2-3,1-4,9-7,1-6,4 Source : Eurostat. 1.2. Activité économique en Belgique 1.2.1. PIB et marché du travail A. PIB et principales composantes Sur l ensemble de l année 2012, la croissance de l activité économique belge, donnée par l évolution à un an d écart du PIB exprimé en volume et corrigé des effets de calendrier, a reculé de 0,3 %. Cette mauvaise performance résulte principalement, du côté de l offre, de la contraction marquée de la valeur ajoutée de l industrie (-2,5 %) combinée à la quasi stabilisation des services (au sens large) (-0,1 %). Seule la valeur ajoutée de la construction a progressé (+1 %) sur cette période. Du côté de la demande, la consommation des ménages a été la principale composante à marquer le pas tandis que les exportations nettes ont contribué positivement à l évolution du PIB. L activité économique a évolué en dents de scie tout au long de l année considérée. Après avoir progressé de 0,1 % sur un an au premier trimestre, le PIB trimestriel a brusquement reculé au second trimestre (-0,4 %) pour ensuite se stabiliser. Le dernier trimestre a toutefois enregistré une légère contraction, de l ordre de 0,1 %, poussant ainsi le PIB de 2012 en recul de 0,3 %. Reflet de l absence d une résolution définitive de la crise de la dette souveraine en zone euro, la confiance des agents économiques s est établie à un niveau bas tout au long de 2012 et peine à se redresser. Ainsi, les ménages ont réduit leurs investissements en logement ; le taux d investissement des ménages est descendu au quatrième trimestre 2012 à son plus bas niveau depuis 2004. La consommation des ménages reste également hésitante. Par ailleurs, les entreprises freinent aussi leurs investissements. La consommation privée, traditionnel moteur de l économie belge, n a plus joué son rôle de stimulation. 21

Graphique 1.1. Produit intérieur brut et courbes de conjoncture Source : ICN, BNB, calculs SPF Economie. La ventilation par branche d activité montre que l industrie a contribué négativement à l évolution du PIB en 2012 à hauteur de 0,4 point de pourcentage tandis que la construction et l agriculture ont eu une influence neutre sur l activité économique. La branche des services a tiré également la croissance vers le bas suite au recul observé dans le commerce (-0,2) et les activités financières (-0,2) et ce, malgré l impulsion donnée par les services principalement non marchands comme l administration publique (+0,1) et la santé (+0,2). Les fermetures successives intervenues au cours des dernières années dans l industrie automobile ou la métallurgie témoignent du recul de l activité industrielle en Belgique tandis que l activité dans la construction et les services progressent 3. Dès lors, le poids relatif de l industrie dans la valeur ajoutée globale a de nouveau reculé en 2012 pour s établir à 14,8 % en 2012 contre encore 18,5 % en 2002. 3 Services dans la nomenclature A10 : Commerce, activités financières et d assurances, services principalement marchands et services principalement non marchands. 22