Lutter contre les incivilités en renforçant la cohésion sociale Comprendre les raisons de ces agissements Explorer les pistes d action préventives



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Transcription:

Le 14 février 2014 Lutter contre les incivilités en renforçant la cohésion sociale Comprendre les raisons de ces agissements Explorer les pistes d action préventives Dans le quartier des Mézereaux à Melun, La Résidence Urbaine de France (3F/Groupe Solendi) conduit depuis septembre dernier des opérations pour sensibiliser les locataires aux problèmes engendrés par les jets d objets et de détritus par les fenêtres. Cette démarche s inscrit dans le cadre d une recherche-action sur les incivilités menée par La Résidence Urbaine de France (La RUF) en partenariat avec un sociologue. L objectif : analyser les causes de ces comportements, trouver des pistes d'actions pour y remédier, en aidant les habitants à redevenir acteurs de leur résidence. Premier retour d expérience. Observant une baisse de la satisfaction de ses locataires concernant la propreté des résidences, 3F a lancé en 2008 un Plan propreté. Celui-ci a permis, par exemple, la mise en place d un «référent propreté» dans chaque agence ou filiale de 3F, la création d'un service «urgence propreté» pour faire faire intervenir une entreprise de nettoyage le week-end, ou encore l organisation chaque année de la «Semaine de la propreté» afin de sensibiliser les locataires au travers d animations. Malgré ces efforts, et une amélioration de la satisfaction des habitants (86 % de locataires satisfaits en 2011, contre 68 % en 2008), la malpropreté persiste dans certaines résidences du fait du comportement de quelques locataires. Comprendre les incivilités 3F a confié au cabinet de sociologie Plein Sens la conduite d une «recherche-action sur les incivilités» afin de comprendre les raisons qui poussent les habitants à agir ainsi. Une première analyse a permis d identifier les différentes situations pouvant générer des comportements incivils adoptés par les locataires. «Leurs raisons» sont la méconnaissance des règles "je ne savais pas, on ne m'a pas expliqué, ce n était pas comme ça d où je viens", le poids des habitudes "je fais ça parce que tout le monde le fait", les dysfonctionnements "on fait comme ça parce que des choses sont cassées, en panne, et qu'il faut bien se débrouiller" et l inadaptation des équipements "on fait comme ça parce que les aménagements nous semblent mal conçus". Ces raisons sont aggravées par la fragilisation économique et sociale des familles. Pour de nombreux résidents, rares sont les situations où ils se sentent en responsabilité. Le logement est l une des choses pour lesquelles ils peuvent se dire «ça, j ai payé, là au moins je peux affirmer mes exigences». Peu importe si le gardien doit nettoyer derrière

Comment réagir? Pour La RUF, face à ces incivilités, il est indispensable de réagir, de rappeler la règle et, lorsque c est opportun, de sanctionner. Mais cela ne saurait suffire car réguler le bon voisinage c est d abord et avant tout une affaire entre voisins. Pour prévenir les incivilités, il faut renforcer la cohésion sociale au sein des résidences. Ainsi, deux niveaux complémentaires d actions doivent coexister : renforcer la cohésion dans les résidences et professionnaliser la réaction aux comportements réprouvés. Les incivilités : ces «petits riens» dont la répétition empoisonne la vie d une résidence Des restes de nourriture ou des couches culottes jetés par la fenêtre, des poubelles abandonnées sur le palier ou déposées à côté des containers, un crachat (ou pire) dans l ascenseur, une voiture stationnée sur la place de quelqu un d autre, des mégots semés dans les cages d escalier sont les illustrations de ces actes d incivilité. Pris isolément, ces «petits riens» du quotidien ne menacent ni la sécurité des immeubles, ni celle de leurs occupants. Mais leur répétition et leur accumulation font boule de neige et finissent par avoir des conséquences techniques, humaines et sociales sur les sites qui en sont l objet : ces actes dégradent la qualité du bâti et, ce faisant, la qualité de vie des résidents, pèsent sur les charges locatives, découragent les équipes d entretien et le personnel de proximité de 3F, créent des tensions entre locataires, et stigmatisent les habitants des résidences où ces actes ont cours. Melun Mézereaux : des actions pour lutter contre les jets d objets Dans le quartier des Mézereaux de Melun, La RUF mène depuis septembre dernier des actions visant à susciter une prise de conscience des habitants, et des auteurs d incivilités en particulier. Cette campagne de sensibilisation a lieu au sein de 2 tours de 16 étages totalisant 168 logements. La RUF a ainsi procédé à : - l organisation de réunions avec les habitants afin de réfléchir, ensemble, aux différentes façons de recréer du lien au sein de la résidence, comme l organisation par les «anciens» de visites d accueil des nouveaux résidents ; - l organisation d un spectacle "cabaret pour s'entendre" sur les incivilités et le mieux vivre ensemble, Ce spectacle, qui évoque de façon ludique des scènes de la vie quotidienne, a été suivi d'une heure d échanges avec les habitants (annexe 1) ; - l envoi d un courrier de rappel du règlement intérieur aux locataires ; - l envoi d un courrier de mise en demeure à un auteur d incivilités identifié ; - une campagne d affichage hebdomadaire ou bi-mensuelle dans les parties communes (annexe 2) ; - la réalisation d'un constat d'huissier attestant de la réalité des jets d objets par les fenêtres. - l exposition mensuelle dans les halls de sacs poubelles transparents contenant tous les détritus ramassés par les gardiens aux abords de la résidence.

Un impact positif, des résultats à consolider, des actions à pérenniser Ces actions commencent à porter leurs fruits au regard des réactions qu elles ont suscitées chez les locataires du site. "Nous ne voulons pas payer pour les autres, nous allons regarder ceux qui jettent leurs détritus par les fenêtres" affirment les locataires qui prennent connaissance de l affiche indiquant le coût des charges si une entreprise intervenait à la place des gardiens. "Vous voyez la situation s améliore, c est mieux, il faut continuer" se réjouissent d autres. L exposition des sacs de déchets dans les halls a provoqué la stupéfaction chez de nombreux locataires découvrant la quantité des détritus collectés : jusqu à 7 sacs de 50 litres de déchets par immeuble (annexe 3). Si la situation est en nette amélioration, elle reste néanmoins fragile. Aussi, La RUF poursuivra sa démarche pour consolider ces premiers résultats. Une nouvelle exposition de sacs de détritus dans les halls sera notamment organisée. La société réalisera également une enquête téléphonique auprès des locataires afin de mesurer l impact de ces actions et définir la suite qu il conviendra de leur donner. À propos du Groupe Solendi : Le Groupe Solendi est un acteur majeur du logement social au sein d Action Logement avec un patrimoine de 222 000 logements. Il rassemble deux métiers complémentaires au service du lien entre le logement et l emploi sur les territoires : le Pôle Logement et Services dont la vocation est d apporter des solutions d habitat aux salariés et le Pôle Immobilier destiné principalement à construire des logements et des hébergements et à transformer durablement des quartiers en renouvellement urbain. Au sein de ce Pôle Immobilier, 3F, premier bailleur social en France, détient un parc de 198 000 logements. À propos de 3F : Composé d Immobilière 3F et de ses 13 filiales, 3F gère 134 000 logements sociaux, foyers et commerces en Ile-de-France et 64 000 en régions. 3F est engagé dans une politique de développement durable avec des constructions neuves labellisées au minimum BBC ou RT 2012 et certifiées Habitat & Environnement profil A. Il participe également à la politique de rénovation urbaine avec 58 opérations dans toute la France. À propos de La Résidence Urbaine de France : Filiale d Immobilière 3F, La Résidence Urbaine de France gère 6 192 logements sociaux en Seine-et-Marne, principalement concentrés dans trois grandes zones géographiques : Meaux-Coulommiers et Val d'europe, Villeparisis et Val-Maubuée et, dans le sud du département, les agglomérations de Melun et de Sénart. En 2013, la société a mis en service 236 logements et lancé la construction de 122 autres logements. Contact : Relations presse 3F : Marc Nilot - 06 12 06 34 05

Annexe 1 Invitation des habitants au «Cabaret pour s entendre»

Annexe 2 Quelques exemples d affiches de sensibilisation des habitants aux jets d objets Affiche du 4 octobre 2013

Affiche du 11 octobre 2013

Affiche du 6 décembre 2013

Affiche du 20 décembre 2013

Annexe 3 Exposition dans le hall des immeubles de sacs de détritus collectés par les gardiens aux abords de la résidence