CONVENTION POUR LA PROTECTION DES BIENS CULTURELS EN CAS DE CONFLIT ARME, AVEC REGLEMENT D'EXECUTION DE LA CONVENTION DE 1954



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Transcription:

CONVENTION POUR LA PROTECTION DES BIENS CULTURELS EN CAS DE CONFLIT ARME, AVEC REGLEMENT D'EXECUTION DE LA CONVENTION DE 1954 Les Hautes Parties contractantes, Constatant que les biens culturels ont subi de graves dommages au cours des derniers conflits et que, en raison de l'évolution de la technique de la guerre, il est en plus menacés de destruction; Convaincues que les atteintes portées aux biens culturels, à quelque peuple que ce soit des atteintes au patrimoine culturel de l'humanité, puisque chaque peuple apporte sa contribution à la culture du monde; Considérant que la préservation du patrimoine culturel est d'une grande importance pour tous les peuples du monde et qu'il est important que ce patrimoine une protection internationale; Guidée par les principes concernant la protection des biens culturels pendant les conflits armés, comme établi dans les Conventions de La Haye de 1899 et de 1907 et dans le Pacte de Washington du 15 avril 1935; Étant d'avis que cette protection ne peut être efficace que si les mesures nationales et internationales ont été prises pour l'organiser en temps de paix; Être déterminé à prendre toutes les mesures possibles pour protéger les biens culturels; Sont convenus des dispositions suivantes: CHAPITRE I. DISPOSITIONS GÉNÉRALES CONCERNANT LA PROTECTION Article 1. Définition des biens culturels : Aux fins de la présente Convention, le terme comme biens culturels doit couvrir, indépendamment de leur origine ou leur propriétaire: (A) les biens meubles ou immeubles de grande importance pour le patrimoine culturel de chaque peuple, comme les monuments d'architecture, d'art ou d'histoire, religieux ou laïques, les sites archéologiques, les ensembles de constructions qui, dans leur ensemble, sont d'historique ou artistique d'intérêt, les œuvres d'art, les manuscrits, livres et autres objets d'intérêt artistique, historique ou archéologique, ainsi que les collections scientifiques et les collections importantes de livres, d'archives ou de reproductions des biens définis ci-dessus; (B) les édifices dont destination principale et effective est de conserver ou d'exposer les biens culturels meubles définis à l'alinéa (a) Comme les musées, les grandes bibliothèques et les dépôts d'archives, ainsi que les refuges destinés à abriter, en cas de conflit armé, les biens culturels meubles définis à l'alinéa (a); (C) les centres comprenant un nombre considérable de biens culturels tels que définis dans les sous-paragraphes (a) et (b), pour être connu comme `centres monumentaux». Article 2. Protection des biens culturels Aux fins de la présente Convention, la protection des biens culturels comporte la sauvegarde et le respect de ces biens. Article 3. Sauvegarde des biens culturels Les Hautes Parties contractantes s'engagent à préparer en temps de paix pour la sauvegarde des biens culturels situés sur leur propre territoire contre les effets prévisibles d'un conflit armé, en prenant les mesures qu'ils jugent appropriées. Article 4. Respect des biens culturels 1. Les Hautes Parties contractantes s'engagent à respecter les biens culturels situés sur leur propre territoire ainsi que sur le territoire des autres Hautes Parties contractantes en s'interdisant l'utilisation de la propriété et ses environs immédiats ou des appareils utilisés pour sa protection à des fins qui sont susceptibles de l'exposer à la destruction ou les dommages en cas de conflit armé, et en s'abstenant de tout acte d'hostilité dirigés contre de tels biens. 2. Les obligations mentionnées au paragraphe 1 du présent article peut être levée que dans les 1

cas où une nécessité militaire exige impérativement une telle renonciation. 3. Les Hautes Parties contractantes s'engagent en outre à interdire, à prévenir et, si nécessaire, mettre un terme à toute forme de vol, de pillage ou de détournement de, et tous les actes de vandalisme dirigés contre des biens culturels. Ils s'interdisent de réquisitionner les biens culturels meubles situés sur le territoire d'une autre Haute Partie contractante. 4. Ils s'abstiennent de tout acte dirigé à titre de représailles contre des biens culturels. 5. Haute Partie contractante ne peut échapper aux obligations qui lui incombent en vertu du présent article, à l'égard d'une autre Haute Partie contractante, en raison du fait que cette dernière n'a pas appliqué les mesures de sauvegarde visées à l'article 3. Article 5. Article 5. Occupation Emploi 1. Toute Haute Partie contractante dans l'occupation de tout ou partie du territoire de l'autre Haute Partie contractante doivent, autant que possible, le soutien des autorités nationales compétentes du pays occupé dans la sauvegarde et la préservation de ses biens culturels. 2S'il s'avère nécessaire de prendre des mesures pour préserver les biens culturels situés en territoire occupé et endommagés par les opérations militaires, et si les autorités nationales compétentes dans l'impossibilité de prendre de telles mesures, la Puissance occupante doit, autant que possible, et en étroite coopération avec ces autorités, de prendre les mesures conservatoires les plus nécessaires. 3. Toute Haute Partie contractante dont le gouvernement est considéré comme leur gouvernement légitime par les membres d'un mouvement de résistance, doit, si possible, attirer leur attention sur l'obligation de se conformer à ces dispositions de la Convention ont trait au respect des biens culturels. Article 6. Signalisation des biens culturels Conformément aux dispositions de l'article 16, les biens culturels peuvent être munis d'un signe distinctif afin de faciliter sa reconnaissance. Article 7. Mesures d'ordre militaire 1.Les Hautes Parties contractantes s'engagent à introduire en temps de paix dans leurs règlements militaires ou aux dispositions des instructions qui peuvent assurer le respect de la présente Convention, et à favoriser chez les membres de leurs forces armées un esprit de respect pour la culture et des biens culturels de tous les peuples. 2. Les Hautes Parties contractantes s'engagent à préparer ou à établir en temps de paix, au sein de leurs forces armées, des services ou du personnel spécialisé dont la mission sera de veiller au respect des biens culturels et à coopérer avec les autorités civiles chargées de la sauvegarde. CHAPITRE II : UNE PROTECTION SPÉCIALE Article 8. Octroi d'une protection spéciale 1. Il peut être placé sous protection spéciale un nombre restreint de refuges destinés à abriter des biens culturels meubles en cas de conflit armé, de centres monumentaux et autres biens culturels immeubles de très grande importance, à condition qu'ils: (A) sont situés à une distance suffisante d'un grand centre industriel ou de tout objectif militaire important constituant un point sensible, comme, par exemple, un établissement d'aérodrome, station de radiodiffusion, travaillant pour la défense nationale, un port ou la gare d'importance relative ou d'une ligne principale de communication; (B) ne sont pas utilisés à des fins militaires. 2. Un refuge pour biens culturels meubles peut également être placé sous protection spéciale, quel que soit son emplacement, s'il est construit de telle sorte que, selon toute probabilité, il ne sera pas endommagé par les bombes. 3. La même règle s'applique lorsque les activités directement liées à des opérations militaires, le cantonnement du personnel militaire, ou la production de matériel de guerre se poursuivent dans le centre. 2

4. Le gardiennage des biens culturels mentionnés au paragraphe I ci-dessus par des gardiens armés spécialement habilités à le faire, ou la présence, dans le voisinage de ces biens, forces de police normalement responsable de l'entretien de l'ordre public ne sera pas réputée pour être utilisé pour des fins militaires. 5. Si des biens culturels énumérés au paragraphe 1 du présent article est situé près d'un objectif militaire important au sens de l'alinéa a dit, il peut néanmoins être placé sous protection spéciale si la Haute Partie contractante demande s'engage protection en cas de conflit armé conflit, de ne faire aucun usage de l'objectif et plus particulièrement, dans le cas d'un port, une gare ou d'un aérodrome, à en détourner tout trafic à partir Une protection spéciale est accordée aux biens culturels par leur inscription dans les «international Registre des biens culturels sous protection spéciale». Cette inscription ne peut être faite en conformité avec les dispositions de la présente Convention et dans les conditions prévues par le Règlement d'exécution de la convention. Article 9. protection Immunité des biens culturels sous protection spéciale Les Hautes Parties contractantes s'engagent à assurer l'immunité des biens culturels sous protection spéciale en s'interdisant, dès l'époque de l'inscription au registre international, de tout acte d'hostilité dirigé contre ces biens et, à l'exception des cas prévus au paragraphe 5 de l'article 8, toute utilisation de ces biens ou leurs abords à des fins militaires. Article 10. Identification et contrôle Lors d'un conflit armé, les biens culturels sous protection spéciale doivent être marqués du signe distinctif défini à l'article 16, et sera ouverte à un contrôle international tel que prévu dans le Règlement d'exécution de la convention. Article 11. Levée de l'immunité 1. Si l'une des Hautes Parties contractantes s'engage à l'égard de tout élément de biens culturels sous protection spéciale une violation des obligations de l'article 9, la Partie adverse est, aussi longtemps que cette violation subsiste, dégagée de l'obligation d'assurer la l'immunité des biens concernés. Néanmoins, la mesure du possible, la dernière Partie d'abord demander la cessation de cette violation dans un délai raisonnable. 2. Outre le cas prévu au paragraphe 1 du présent article, l'immunité doit être retiré d'un bien culturel sous protection spéciale dans des cas exceptionnels de nécessité militaire inéluctable, et seulement pour le temps que cette nécessité subsiste. Celle-ci ne peut être établie que par l'officier commandant une force de l'équivalent d'une division en taille ou plus grands. Chaque fois que les circonstances le permettent, la partie adverse doit être notifiée, un délai raisonnable à l'avance, de la décision de lever l'immunité. 3. L'immunité Parti qui se retire, dès que possible, en informer le Commissaire général aux biens culturels prévu au Règlement d'exécution de la Convention, par écrit, en indiquant les raisons. CHAPITRE III. TRANSPORT DES BIENS CULTURELS Article 12. Transport sous protection spéciale 1. Un transport exclusivement affecté au transfert des biens culturels, que ce soit au sein d'un territoire ou à un autre territoire, peut, à la demande de la Haute Partie contractante intéressée, se faire sous protection spéciale, conformément aux conditions spécifiées dans le Règlement pour l'exécution de la Convention. 2. Transport sous protection spéciale doit avoir lieu sous la supervision internationale prévue dans le Règlement d'exécution et muni du signe distinctif défini à l'article 16. 3. Les Hautes Parties contractantes s'abstiendront de tout acte d'hostilité dirigés contre le transport sous protection spéciale. Article 13. Transports en cas d'urgence 1. Si une Haute Partie contractante estime que la sécurité de certains biens culturels exige leur transfert et que l'affaire est d'une urgence telle que la procédure prévue à l'article 12 ne peut pas être suivi, surtout au début d'un conflit armé, le transport peut afficher le signe distinctif 3

défini à l'article 16, à condition qu'une demande d'immunité prévue à l'article 12 n'a pas déjà été faite et refusée. Un transport de biens culturels sur le territoire d'un autre pays ne peut pas afficher le signe distinctif si l'immunité a été accordée expressément. 2. Les Hautes Parties contractantes prennent, autant que possible, les précautions nécessaires pour éviter les actes d'hostilité dirigés contre le transport décrit dans le paragraphe 1 du présent article et munis du signe distinctif. Article 14. Immunité de saisie, de capture et remise des prix 1. Immunité de saisie, mise en prix, ou de capture doit être accordée à: (A) les biens culturels bénéficiant de la protection prévue à l'article 12 ou de celle prévue à l'article 13; (B) les moyens de transport exclusivement affectés au transfert de ces biens. 2. Rien dans le présent article ne limite le droit de visite et de recherche. CHAPITRE IV. PERSONNEL Article 15. Personnel En ce qui est cohérent avec les intérêts de la sécurité, le personnel engagé dans la protection des biens culturels doit, dans l'intérêt de tels biens, être respectés et, si elles tombent entre les mains de la partie adverse, doit être autorisé à continuer pour s'acquitter de leurs fonctions lorsque les biens culturels dont ils sont responsables est également tombé entre les mains de la partie adverse. CHAPITRE V. LE SIGNE DISTINCTIF Article 16. Emblème de la convention 1. Le signe distinctif de la Convention prennent la forme d'un écu, pointu en bas, écartelé en sautoir de bleu et de blanc (un écusson formé d'un carré bleu-roi, l'un des angles s'inscrit dans la pointe de l'écusson, et d'un royal- triangle bleu au-dessus du carré, l'espace de chaque côté étant occupé par un triangle blanc). 2. L'emblème doit être utilisé seul ou répété trois fois en formation triangulaire (un signe cidessous), dans les conditions prévues à l'article 17. Article 17. L'utilisation de l'emblème 1. Le signe distinctif répété trois fois ne peut être utilisé uniquement comme un moyen d'identification: (a) les biens culturels immeubles sous protection spéciale; (b) le transport des biens culturels dans les conditions prévues aux articles 12 et 13; (c) les refuges improvisés, dans les conditions prévues par le Règlement d'exécution de la convention. 2. Le signe distinctif peut être utilisé seul uniquement comme un moyen d'identification: (ales biens culturels n'est pas sous protection spéciale; (b) les personnes chargées de fonctions de contrôle en conformité avec les Règlement d'exécution de la Convention; (c) le personnel affecté à la protection des biens culturels; (d) les cartes d'identité prévues au Règlement d'exécution de la Convention. Convention. 3. Pendant un conflit armé, l'utilisation de l'emblème distinctif dans des cas autres que ceux mentionnés dans les paragraphes précédents du présent article, et l'utilisation à une fin quelconque d'un signe ressemblant au signe distinctif, est interdite. 4. Le signe distinctif ne peut être placé sur un bien culturel immeuble sans que dans le même temps il est affiché une autorisation dûment datée et signée par l'autorité compétente de la Haute Partie contractante. 4

CHAPITRE VI. CHAMP D'APPLICATION DE LA CONVENTION Article 18. Application de la convention 1. Outre les dispositions qui doivent entrer en vigueur en temps de paix, la présente Convention s'appliquera en cas de guerre déclarée ou de tout autre conflit armé surgissant entre deux ou plusieurs des Hautes Parties contractantes, même si l'état de guerre est pas reconnu par une ou plusieurs d'entre eux. 2. La Convention s'appliquera également à tous les cas d'occupation partielle ou totale du territoire d'une Haute Partie contractante, même si cette occupation ne rencontre aucune résistance militaire. 3. Si l'une des Puissances en conflit n'est pas partie à la présente Convention, les Puissances parties à celle-ci resteront néanmoins liées par elle dans leurs relations mutuelles. Ils seront liées en outre par la Convention, par rapport à ladite Puissance, si celle-ci a déclaré, qu'il accepte les dispositions et tant qu'elle les applique. Article 19. Conflits de caractère non international 1. Dans le cas d'un conflit armé ne présentant pas un caractère international et surgissant sur le territoire de l'une des Hautes Parties contractantes, chacune des parties au conflit sera tenue d'appliquer, comme un minimum, les dispositions de la présente Convention qui ont trait au respect pour les biens culturels. 2. Les parties au conflit s'efforceront de mettre en vigueur par voie d'accords spéciaux tout ou partie des autres dispositions de la présente Convention. 3. L'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture peut offrir ses services aux parties au conflit. 4. L'application de dispositions qui précèdent n'aura pas d'incidence sur le statut juridique des parties au conflit. CHAPITRE VII. EXÉCUTION DE LA CONVENTION Article 20. Règlement d'exécution de la convention La procédure par laquelle la présente Convention doit être appliqué est définie dans le Règlement d'exécution, qui constitue une partie intégrante. Article 21. Protéger les pouvoirs La présente Convention et son Règlement d'exécution sont appliqués avec la coopération des Puissances protectrices chargées de sauvegarder les intérêts des Parties au conflit. Article 22. Article 22. La procédure de conciliation 1. Les Puissances protectrices prêteront leurs bons offices dans tous les cas où elles le jugent utile dans l'intérêt des biens culturels, notamment s'il ya désaccord entre les Parties au conflit quant à l'application ou l'interprétation des dispositions de la présente Convention ou de la Règlement d'exécution. 2. À cette fin, chacune des Puissances protectrices pourra, à l'invitation d'une Partie, du Directeur général de l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, ou de sa propre initiative, proposer aux Parties au conflit une réunion de leurs représentants, et en particulier des autorités chargées de la protection des biens culturels, éventuellement sur un territoire neutre convenablement choisi. Les Parties au conflit seront tenues de donner effet aux propositions de réunion qui leur sont faites. Les Puissances protectrices proposent à l'agrément des Parties au conflit une personnalité appartenant à une Puissance neutre, ou une personne présentée par le Directeur général de l'organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, qui seront invités à prendre part à une telle réunion en qualité de président. Article 23. Assistance de l'unesco 1. Les Hautes Parties contractantes peuvent faire appel aux Nations Unies pour l'éducation, la 5

science et la culture de l'assistance technique dans l'organisation de la protection de leurs biens culturels, ou à propos de tout autre problème résultant de l'application de la présente Convention ou son Règlement d'exécution. L'Organisation accorde ce concours dans les limites fixées par son programme et de ses ressources. 2. L'Organisation est habilitée à faire de sa propre initiative, des propositions sur ce sujet à les Hautes Parties contractantes. Article 24. Des accords spéciaux 1. Les Hautes Parties contractantes peuvent conclure des accords spéciaux sur toute question qu'il leur paraîtrait opportun de régler séparément. 2. Aucun accord spécial ne peut être conclu ce qui diminuerait la protection accordée par la présente Convention aux biens culturels et au personnel engagé dans sa protection. Article 25. Diffusion de la Convention Les Hautes Parties contractantes s'engagent, en temps de paix comme en temps de conflit armé, à diffuser le texte de la présente Convention et son Règlement d'exécution le plus largement possible dans leurs pays respectifs. Elles s'engagent, en particulier, à en incorporer l'étude dans leurs programmes d'instruction militaire et, si possible, civile, de sorte que ses principes sont fait connaître à toute la population, notamment les forces armées et du personnel affecté à la protection des biens culturels. Article 26. Traductions des rapports 1. Les Hautes Parties contractantes se communiquent mutuellement, par le Directeur général des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture, les traductions officielles de la présente Convention et de son Règlement d'exécution. 6