Projet TSIRY, Madagascar Rapport d évaluation 2011

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,, Madagascar Rapport d évaluation 2011 Nom du projet : TSIRY (seed), alphabétisation de communautés rurales dans le Sud Est de Madagascar (diocèse de Farafagana) Période d activités du rapport : janvier à décembre 2011 1. Objectifs Evaluation du projet mis en œuvre 1) Objectif général Alphabétisation d enfants et d adultes de communautés rurales dans le SE de Madagascar 2) Objectifs spécifiques - Créer des sites d éducation et formation dans des villages et quartiers pauvres et abandonnés. - Alphabétiser les enfants non scolarisés pour les mettre, dans un délai de 2 ans, sur les rails de l école publique ou privée et assurer leur suivi jusqu à la fin de l école primaire (pendant 4 ans); - Former et alphabétiser les adultes (majorité les femmes) des communautés respectives. - Encourager, soutenir et former la population locale pour qu elle puisse prendre la responsabilité des sites et s organiser autour de ces postes de formation - Par l intermédiaire de l animation des enfants, susciter chez les parents le besoin de les faire scolariser à l avenir et de se former eux-mêmes. - Participer à la formation au développement économiques des parents afin qu ils aient les moyens matériels nécessaires pour permettre à leurs enfants de suivre le cursus scolaire établi et promouvoir le bien-être de leurs familles et celui de leur village. - A travers les sites, offrir aux personnes bénéficiaires une formation intégrale porteuse de changement systémique : Alphabétisation pour enfants et adultes, formation à la santé et prévention, à la protection de l environnement, à la spiritualité, à la citoyenneté et aux droits humains, droits de la femme. 2. Historique du projet - Le projet a démarré en mai 2010 avec 240 enfants non scolarisés et 364 adultes analphabètes, en majorité des femmes, formés dans 11 sites. - Dès le démarrage du projet, l engagement des communautés villageoises fut effectif grâce à un contrat signé. - Les activités des différents comités et les travaux de formations des instructeurs et moniteurs dans les sites enfants et adultes ont été effectués avec succès selon le planning déterminé au début et pendant la première année. 3. Principaux acteurs du projet 1

Les acteurs du projet sont des personnes des communautés locales, motivées et acceptées par la population. Une collaboration étroite entre ces différents acteurs locaux et la participation de tous ont permis de répondre aux objectifs fixés. 1) Formation régulière des moniteurs et suivi des activités par les instructeurs : Les moniteurs sont des jeunes venant des sites mêmes et collaborant avec les comités locaux et les villageois qui ont fait la demande d ouverture de sites et de collaboration et engagement. Les instructeurs qui supervisent les moniteurs partent en mission à chaque fin de mois, pour suivre les activités et détecter les problèmes, aviser les responsables. 2) Collaboration et engagement des villageois et des autorités locales et religieuses : Les communautés villageoises sont présentes en permanence pour accompagner les moniteurs, participer aux activités, soit offrir les locaux pour les cours, suivre la cantine des enfants, collaborer avec les autorités locales et religieuses. 3) Engagement des membres du comité diocésain : Le comité diocésain, organe important pour le projet, se réunit régulièrement pendant l année, pour : - étudier et analyser les rapports de mission des instructeurs - évaluer les différentes situations - chercher des solutions aux problèmes 4. Résultats obtenus 1) Volet alphabétisation des enfants et adultes SITES ENFANTS (entre 6 et 15ans) : Le nombre d enfants inscrits a augmenté et grâce aux cantines quotidiennes, la motivation augmente également. Dans certains sites, il y a plus de 100 enfants qui viennent s inscrire (mais il a fallu maintenir le nombre à 35 enfants), une autre cause de cette augmentation est l absence d enseignants dans certaines écoles publiques. Mois de Juillet 2011 : Recensement des enfants qui pourraient être réinsérés dans les écoles publiques : 91 enfants ont pu être inscrits dans les écoles publiques, mais ils seront toujours suivis par le projet TSIRY pour les motiver à rester dans les écoles. Mois d Octobre 2011 : Inscription de nouveaux enfants pour l examen de l année 2012 : 260 enfants vont être encadrés pour pouvoir se présenter aux prochains examens de certificats d études primaires. Tous les enfants bénéficient d une nutrition quotidienne grâce aux cantines financées par des donateurs divers, notamment les volontaires AIC d Italie et Famille vincentienne. NB : Il est à noter que le comité diocésain, après une mission de l instructrice, fut obligé de supprimer le site enfants de Manambondro. Les enfants ont, en effet, quitté le site pour aller faire la collecte de girofle, opportunité pour eux de gagner un petit revenu (encore la misère!!). SITES ADULTES (principalement des femmes) : Après la formation de juin, les remises de diplômes aux adultes se sont effectuées selon les dates choisies par les comités locaux. 2

Juillet à septembre 2011 136 adultes ont obtenus leurs certificats de fin d étude. Ils ont été encouragés à rester bénéficiaire du projet et de la deuxième étape, c'est-à-dire l encadrement dans des petites activités de développement économique. Une somme de 300 000 MGA (130 ) leur est attribuée pour démarrer des activités génératrices de revenus: élevage de volaille, de canards, potagers, rizicultures, pêche etc Un résultat effectif à mettre en évidence est le regain de dignité ressenti par les bénéficiaires qui se sentent valorisés et intégrés au sein de leur communauté respective. C est aussi maintenant un droit acquis que de pouvoir voter et d avoir des enfants enregistrés dans les fiches d état civils. Mois d Octobre 2011 Démarrage de la deuxième promotion et mises en place des sites : 323 adultes (hommes et femmes) se sont inscrits. Les demandes restent élevées, mais il a fallu réduire le nombre des bénéficiaires et des sites. En terme de communication, il faut noter que les spots d informations à la radio ont permis une large diffusion du projet et favorisé les nombreuses inscriptions et demandes. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à venir s inscrire aux sites. De plus, une confection de Teeshirts faisant mention de la formation sera bientôt réalisée pour mieux faire connaitre encore le projet ; ces teeshirts seront offerts aux sortants de la deuxième promotion. 2) Volet activités génératrices de revenus Comme prévu dans le programme, la deuxième phase du projet Tsiry a été l encadrement des familles bénéficiaires sortant de la première promotion, dans la mise en place de petites activités économiques génératrices de revenus. Quelques sites ont déjà démarré leurs activités : Région Nord : - Village des pêcheurs : utilisation de filets de pêche - Association de femmes bénéficiaires en activité potagère - Elevage de canards Région Sud : - Coopérative de collecte de riz pendant la grande récolte ; ce riz est revendu pendant la saison de soudure. Les familles ont décidé d acheter des porcs avec le bénéfice commun, ces porcs seront tués et vendus pendant les fêtes de fin d année, et la collecte de riz recommencera avec les recettes. Notons que l attribution des 130 comme capital de départ constitue un essai et un premier apprentissage de gestion de revenus communs. 5. Bénéficiaires du volet «alphabétisation» 583 bénéficiaires dans 19 sites : 260 enfants 323 adultes 3

REGION Enfants Adultes Nom Nbr Nom Nbr Tanambao 20 Tanambao 28 Ifatsy 22 Ifatsy 20 Manakarabe 12 NORD Vohitrakondro 32 Lokomby 33 TOTAL 42 TOTAL 125 TOTAL NORD: 7 SITES Tangainony 40 Tangainony 35 Ivandrika 36 Manambondro 33 Vohimasy 33 Bekaraoka Centre 35 SUD1 84 Bekaraoka Anivorano 41 Vohimasy 26 TOTAL 193 TOTAL 170 TOTAL SUD1: 9 SITES Karianga 12 Ambanimaso 28 SUD2 Vohiboreka 13 TOTAL 25 TOTAL 28 TOTAL SUD2: 3 SITES TOTAL 19 SITES Enfants: 260 DU PROJET TSIRY Adultes: 323 583 bénéficiaires 6. Difficultés rencontrées L extrême pauvreté et la situation économique des bénéficiaires, population vulnérable, a un impact évident sur le bon fonctionnement du projet. Comme déjà signalé, toute opportunité de gagner un petit revenu rend plus difficile la motivation et la participation aux cours d alphabétisation. La participation des enfants à la récolte de girofle en est un exemple concret. Les inondations et les cyclones pendant le premier trimestre 2011 a eu pour conséquence : - Des routes et infrastructures détruites - Des récoltes inondées - Des cases et fournitures scolaires sous l eau et irrécupérables - Difficulté d accès pour les moniteurs et les instructeurs aux villages lointains et isolés, ce qui explique le ralenti dans les activités pendant au moins deux mois. Enfin, ce fut également difficile d encadrer les enfants qui sont dans de situations sanitaires misérables et il a fallu plus de temps pour leur alphabétisation, ce qui incite à chercher une solution pour la sécurité sociale et sanitaire et nutritionnelle.. Malgré toutes ces difficultés, le pourcentage d assiduité aux cours d alphabétisation s est maintenue en général jusqu à la fin du programme prévu. Il faut aussi noter l augmentation des demandes d inscription aux formations. 7. Continuité du projet 4

- Le désir de tous est de poursuivre le projet face aux besoins énormes et aux demandes venant des localités diverses. - Pour les enfants, les efforts de réinsertion dans les écoles publiques seront renforcés ; et les instructeurs et les responsables sensibiliseront les responsables de la circonscription scolaire en vue d une plus étroite collaboration avec le Ministère et l Etat Malgache. - Les enfants qui auront leurs certificats d études primaires seront envoyés dans les collèges d enseignement général. Mais ils seront toujours suivis dans le cadre du projet - Demande de formation aux représentants du ministère de l éducation Nationale et demande de matériels didactiques - Une plus étroite collaboration sera entreprise avec les projets «DIOCESE VERT», ceci a déjà commencé avec l arrivée d un jeune boursier Malgache, qui rentre d une année de formation en agriculture en Paderborn, Allemagne - Création d une «vitrine» à Farafangana et plus tard un centre de formation agricole ; une vitrine étant un centre d exposition et de démonstration de techniques agricoles efficaces et modernes orientées vers l agriculture durable. 8. Evaluation En juin 2011, avant la fin de la première promotion et la remise des certificats, une réunion de trois jours a eu lieu à Manakara avec pour but la formation, les échanges et l évaluation. Cette réunion fut l occasion de préparer la sortie de la première promotion des adultes et le recrutement des bénéficiaires de la deuxième promotion. Y ont participé : - Les membres du comité Diocésain : l évêque du diocèse, Mgr Ramaroson (CM), Père Modeste (CM), Sr Clarisse (FDC), Mlle Aurélie (Caritas) Rose de Lima Ramanankavana (AIC) les Membres du comité local de Manakara, 2 Pères vincentiens, la Présidente Nationale AIC, la présidente Société St Vincent de Paul. - 3 Instructeurs et 26 Moniteurs des 11 sites Et comme invités : - Un couple de l association Fidesco, Coopérant de VOZAMA, spécialistes en alphabétisation, venus échanger leurs expériences avec les acteurs du Projet Tsiry, projection des activités dans les villages de Fianarantsoa. - Le Représentant régional du Ministère de l éducation, volet alphabétisation, en vue d une future collaboration avec l Etat - Médias : la Radio régionale (radio catholique régionale) qui, grâce aux spots passant régulièrement dans tous les villages lointains du diocèse, a pu sensibiliser tous les villageois venus s inscrire et rejoindre les sites. Les 12-13-14 décembre 2011, autre réunion d évaluation réalisée par les moniteurs sur les activités 2011 : 1- ASAMA (Action Scolaire d Appui pour les Malgaches Adolescents) - site enfants OBJECTIFS RESULTAS OBTENUS RECCOMMANDATIONS Réduction de l illettrisme dans les villages Augmentation du nombre des enfants réussissant le CEPE Formation de futurs jeunes capables, sérieux et pratiquants Taux d assiduité des élèves en croissance de 12%, Compétence renforcée des moniteurs. Les enfants commencent à améliorer leur niveau Besoins de matériels didactiques Sensibilisation de l Etat Amélioration des performances Amélioration de l accueil et effort pour garder les enfants 5

Effort pour respecter et sauvegarder l environnement Sélection des enfants selon leur niveau (cantine) Avoir une bonne pédagogie AIC 2- AFI-D (Alphabétisation Fonctionnelle Intense pour le développement) ADULTES OBJECTIFS RESULTATS RECCOMMANDATIONS Croissance du taux de réussite. Renforcement de compétence en gestion et administration des revenus familiaux Formation d adultes crédibles au sein de la société Renforcement des capacités (lecture, calcul, écriture) Formation en agriculture durable (respect de l environnement) Croissance du taux d assiduité et du nombre (plus de motivation) Meilleure connaissance de gestion grâce au petit projet. Capacité de discuter et d échanger, Sûreté et plus de confiance en soi Plus d union et de cohésion Plus de compétence des moniteurs grâce aux formations Le projet Tsiry doit être plus répandu Le projet de développement économique en parallèle avec les cours Augmenter l aide pour ce projet de développement selon le nombre des bénéficiaires 9. Visibilité de l UNESCO Lors de toutes les réunions, rencontres d échanges, formations au niveau local et national, spots radio, mention est faite de l apport financier de l UNESCO dans le développement du projet. Large diffusion du projet TSIRY qui a été présenté lors du «DPI NGO Conference» de Bonn, Allemagne en 2011 comme exemple de bonne pratique. 9. Sources de financement Outre le financement de l UNESCO, le projet a bénéficié d autres co-financements, de la Famille vincentienne, associations nationales AIC et donateurs privés. 10. Témoignages 1- ASAMA (Action Scolaire d Appui pour les Malgaches Adolescents) L histoire de Roseline Céline Zitah (Site Tanambao ) Je suis Zitah, j ai 13 ans et j ai 7 frères et sœurs, mes parents ne nous ont jamais envoyés à l école car ils disent toujours que nous sommes pauvres et que cela va coûter cher. Mon père vend des charbons et du bois et ma mère vend des paniers en vannerie, mais nous sommes si nombreux que l argent manque toujours à la maison. L année dernière, j ai entendu parler du Projet d Alphabétisation et je me suis inscrite, j ai pu suivre les cours des adultes sans grand problème. 6

Cette année, j ai demandé à la monitrice si je pouvais suivre les cours des enfants en ASAMA et préparer l examen de CEPE. Je suis ces cours depuis quelques mois là et je travaille dur pour pouvoir participer aux examens en Juillet 2012. Je suis très motivée et j aime aller à l école, la cantine m aide énormément aussi car souvent, nous ne mangeons à notre faim à la maison. Je suis très reconnaissante aux membres acteurs de ce projet. 2- AFI- D Adultes (Alphabétisation Fonctionnelle Intensive pour le Développement) L histoire de Raharisoa (site Vohitrakondro ) Je suis Rahariso, mère de trois enfants, célibataire. Je n ai jamais été à l école car j appartenais à une famille nombreuse et j aidais ma mère à élever mes frères et sœurs. Nous vivons de petits produits agricoles. Plus tard, j ai essayé de commencer un petit commerce personnel, mais dans ma situation d analphabète, j ai perdu beaucoup d argent car les gens achetaient à crédit et je n arrivais à faire ma petite comptabilité. J ai pu intégrer les cours du Projet Tsiry l année dernière et j ai obtenu le certificat de réussite. Je suis contente car je prends note de tous les bons d achats et personne ne peut me tromper, je sais calculer et j arrive à gérer convenablement mon commerce. Mon projet, c est de fructifier ce commerce. Photos : en annexe 7