PLAN SECTORIEL DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE VI DU DISTRICT DE BAMAKO BBBBAMAKO



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Transcription:

PLAN SECTORIEL DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE VI DU DISTRICT DE BAMAKO BBBBAMAKO JUIN 2007 1

SOMMAIRE 2

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS AEP CSLP DP ISS MARP OMD ONG PLD PNAEP PSD : Alimentation en Eau Potable : Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté : Diagnostic Participatif : Interviews Semi Structurées : Méthode Accélérée de Recherche Participative : Objectifs du Millénaire pour le Développement : Organisation Non Gouvernementale : Plan Local de Développement : Plan National d Accès à l Eau Potable : Plan Sectoriel de Développement 3

1- INTRODUCTION 1-1 Principes et objectifs La collectivité territoriale élabore son plan stratégique d assainissement (la loi du 98010 du 19 Juin 1998, en son article 14, définit les compétences des collectivités territoriales en matière d environnement notamment dans le domaine de l assainissement et de l hygiène publique). Les diverses études menées dans le secteur ont permis de déceler la nécessité que constitue l intégration entre l assainissement, l eau et l hygiène publique. C est d ailleurs ce qui justifie que le présent document soit essentiellement axé sur ces trois secteurs considérés comme prioritaires par les autorités Maliennes. D ailleurs, toutes les actions inscrites dans ce plan relèvent de celles qui visent à promouvoir toutes stratégies permettant de répondre aux besoins de développement desdits secteurs. Ainsi, l ONG WaterAid concourt à l atteinte des objectifs visés dans le cadre du Plan National d Accès à l Eau Potable qui est un document stratégique de réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement, en matière d alimentation en eau potable et assainissement. Le PSD de la Commune VI du district de Bamako est la suite d un Diagnostic Participatif entrepris avec toutes les parties prenantes et/ou dépositaires d enjeu dans le territoire de la commune. Il traduit la vision consensuelle de ces différentes parties prenantes et dépositaires d enjeux qui ont validé les résultats du DP et les orientations stratégiques définies à partir des solutions que la communauté a proposées et qu elle souhaite opérationnaliser. La collectivité territoriale a convenu de transcrire le PSD dans la perspective de convergence avec les orientations politiques et stratégiques du Gouvernement du Mali qui reposent sur la référence unique qui est le Cadre de Lutte Contre la Pauvreté. 1-2 Stratégie et démarche 1-2-1 Stratégie mise en œuvre La commune constitue l espace d intervention de WaterAid Mali. Il s agit de la structure décentralisée de base, celle qui est la plus proche des populations et appelée en conséquence à leur assurer les conditions favorables d un développement durable. Dans cette perspective l objectif majeur de WaterAid Mali est d améliorer l accès à l eau potable, aux infrastructures d assainissement, et de promouvoir les conditions générales d hygiène. L approche participative, à travers l application des outils de la MARP a été sollicitée pour atteindre cet objectif majeur. En effet le PSD a été élaboré dans une perspective de: 4

- cohérence avec les politiques de développement aussi bien nationales que sectorielles. En effet les activités proposées peuvent contribuer à l approfondissement de la décentralisation, à la mise en œuvre du PNAEP, et évidemment à la lutte contre la pauvreté par la satisfaction des besoins jugés prioritaires des populations locales. - synergie au niveau des actions proposées La synergie peut se retrouver facilement avec les autres actions de lutte contre la pauvreté, notamment celles inscrites au niveau du CLCP. Le Diagnostic Participatif réalisé a clairement montré que la cause sous-jacente de la pauvreté est tributaire au manque d accès aux services sociaux de base. Les groupes vulnérables notamment les couches les plus pauvres sont encore les plus touchés parce qu ils ont un accès difficile sinon nul aux ressources financières qui leur permettent d avoir un accès correct aux infrastructures et équipements sociaux de base. - convergence pour plus de résultats palpables et durable pour réduire la pauvreté. Cet effort de convergence et d intégration dans la stratégie de lutte contre la pauvreté est compris comme un préalable pour contribuer à l atteinte des objectifs du PNAEP. 1-2-2 Démarche adoptée L'élaboration des PSD au niveau de la commune requiert non seulement une approche mais aussi une stratégie à mettre en place pour la conduite de l'exercice. Celle-ci s'articule autour de cinq (5) grandes phases : - Les activités préparatoires ; - Le diagnostic participatif ; - Le traitement des données et la réalisation des cartes thématiques (localisation des points d eau et accessibilité en terme de quantité et de distance, ainsi que la localisation des infrastructures d assainissement et le taux de fonctionnalité, etc.) ; - la rédaction du plan ; - la validation du plan par les populations locales et la collectivité territoriale. Les activités préparatoires Les activités préparatoires ont concerné la prise de contact avec les autorités communales, les services techniques, ainsi que les autorités locales et personnes ressources de la commune. Cette démarche visait leur participation effective dans tout le processus, d autant plus que la mission de prise de contact a permis à l équipe de WaterAid d expliciter les activités à mener et de décliner les objectifs visés, ainsi que les résultats attendus. Ce processus a été clôturé par l organisation de l atelier national de lancement des activités à mener dans le cadre de l élaboration des PSD au Mali. 5

Par ailleurs, dans le souci d appliquer l approche participative, mais également d intégrer la cohérence dans l exécution des activités de terrain, un atelier de mise à niveau des agents de terrain a été organisée. Cet atelier a permis aux personnes chargées de la collecte des données de se familiariser avec les outils d enquête, notamment : les questionnaires à appliquer au niveau des ménages, des écoles et des centres de santé, les guides d entretien et les principaux outils de la MARP En outre, la mise à niveau a concerné la rédaction des PSD, la présentation de l action citoyenne et du plaidoyer, ainsi que l organisation matérielle et la mise en œuvre du travail de terrain. Cette séance de mise à niveau a été l occasion pour les participants de s accorder sur l approche, la terminologie et les définitions des concepts à utiliser lors du diagnostic. Le Diagnostic Participatif Le diagnostic participatif constitue la composante essentielle du processus de participation. Il a été mis en œuvre par les populations locales assistées par les équipes de WaterAid et de la Cellule Locale. Des informations qualitatives ont été collectées à partir des outils MARP en plus des entretiens, focus-group et assemblées villageoises ont été organisés avec différentes cibles (élus locaux, personnes ressources, services technique, etc.). Egalement des enquêtes quantitatives ont été menées au niveau de 753 ménages de la commune, ainsi que des centres de santé et des écoles. Les résultats de cette phase ont permis d'identifier les potentialités ainsi que les contraintes qui entravent le développement de la commune en matière d accès à l eau, aux infrastructures d assainissement et à l hygiène. Parmi les outils spécifiques de la MARP utilisés, on peut noter : Le profil historique pour recueillir les événements marquants (la vie des localités et la formation des terroirs). Le profil historique est aussi un moyen pour les équipes MARP d'établir des relations avec les notables et d'ouvrir des portes pour les interviews semi- structurées (ISS). Les Interview Semi-Structuré (ISS) qui sont le point focal de la MARP et reviennent dans la manipulation de tous les outils. Les ISS en MARP remplacent le questionnaire d enquête classique par le "check-list" ou guide d'entretien comprenant une liste de sujets, points, idées, questions- clés sur le thème à aborder. Les cartes de terroirs qui sont des représentations schématiques visualisant un espace donné, son occupation et son utilisation. Ces représentations graphiques ont été 6

réalisées par les populations locales pour expliquer les faits, les marques dans leur terroir. Les cartes sociales qui sont des représentations schématiques permettant d apprécier le niveau d équipement des villages Les diagrammes de venn, de polarisation permettent d'explorer les problèmes organisationnels et de cerner les échanges avec l'extérieur. Les arbres à problème pour analyser les contraintes et besoins identifiées et dégager les idées d action. Les restitutions et la programmation Les restitutions ont été des étapes de validation des données recueillies et des actions retenues. En effet, une première séance de restitution des informations a été organisée dans le but de valider les données collectées sur le terrain. Ont pris part à cette restitution, la cellule locale, l équipe de terrain, les services techniques, les personnes ressources de la commune, entre autres. La deuxième séance de restitution a permis de passer en revue les résultats du diagnostic de les discutés et les faire validés par les populations locales de la collectivité territoriale. Elle a été également l occasion de procéder à la programmation des actions, afin d aboutir au choix et à la priorisation des actions. Les discussions lors de cette étape ont facilité l identification des Actions/Acteurs. Alors que l analyse des actions a été déterminante en termes de faisabilité, d acceptabilité et d impact sur le développement local et l amélioration de l accès à l eau et aux infrastructures d assainissement, ainsi qu aux conditions générales d hygiène. 1-3 Rappel du plan Le PSD est structuré en trois parties : La première partie présente les données générales sur la Commune VI du district de Bamako ; La deuxième partie traite de la problématique de l eau et de l assainissement, ainsi que des conditions générales d hygiène ; La troisième partie s intéresse de manière spécifique aux objectifs stratégiques et aux actions prioritaires de développement. 7

PREMIERE PARTIE : DONNEES GENERALES L objectif de cette première partie est de présenter la commune VI par rapport à sa région et de faire une étude de sa situation économique et sociale, à travers un diagnostic de ses ressources humaines et économiques. 2.1 Présentation de la Commune VI 2.1.1 Généralités La commune VI dépend du district de Bamako. Bamako, la capitale du Mali, est localisé dans la partie sud-ouest du pays et constitue le centre administratif renfermant un important port fluvial. Sur le plan climatique, la région de Bamako, située dans la zone soudanienne, est caractérisée par une saison pluvieuse de juin à octobre et une saison sèche plus longue de novembre à mai. Le maximum de pluie se situe en août et la pluviométrie moyenne annuelle s élève à 900 mm par an. La température moyenne annuelle est d'environ 27 C avec une insolation très forte de 2500 à 3000 heures. La végétation est caractérisée par la savane arborée constituée d espèces épineuses, notamment les acacias, balamites, etc. 2.1.2 Site et situation La commune VI est située sur la rive droite du fleuve Niger et couvre la partie Sud Est du district de Bamako. Elle couvre une superficie de 70 km² et compte dix (10) quartiers administratifs dont trois (3) à caractère urbain (Faladié, Banankabougou et Sogoniko) et Sept (7) semi-rural (Dianéguéla, Missabougou, Niamakoro, Sokorodji, Sénou, Yirimadio et Magnanbougou). La commune VI est limitée : - à l'est par la limite Est du District - à l'ouest par la Commune V - au Nord par le fleuve Niger - au Sud par la limite Sud du District 8

INSERER CARTE LOCALISATION 9

2.1.3 Profil historique Il ressort des résultats du diagnostic participatif, que l occupation de la zone remonterait à la fin du XIX e siècle. En effet, le quartier de Sénou qui est considéré comme le plus vieil établissement humain de la commune a été crée en 1887 par des bambaras venus de la région de Ségou. Leur départ de cette région serait lié aux nombreuses guerres tribales qui minaient la zone. Le quartier de Yirimadjo, qui est le second quartier de la commune a été également fondé par des bambaras venus de Ségou, tandis que Magnanbougou, fondé en 1925, est le quartier le plus récent de la commune. Au fil de l évolution de l histoire, le processus d implantation des populations s est poursuivi à la faveur de la disponibilité des terres, de la proximité du fleuve et de la position de la commune par rapport au centre ville. Aujourd hui, la Commune VI renferme une population cosmopolite, composée des différentes ethnies présentes au Mali mais aussi issues des pays limitrophes. 2.2 Démographie et ressources humaines 2.2.1 Poids et répartition de la population Avec une population estimée à 264524 habitants, la commune VI est la plus peuplée du district de Bamako. Cette population est répartie sur une superficie de 70 Km 2, soit une densité de 3779 habitants au km 2. La population est inégalement répartie sur l ensemble des 10 quartiers de la commune avec une forte présence des localités de plus de 20000 habitants. 10

Carte 2: Répartition des localités selon le poids démographique 11

2.2.2 Caractéristiques de la population L étude de la structure par age montre une prédominance des plus de 15 ans qui représentent 60,3% de l effectif total. La répartition par sexe laisse apparaître une légère supériorité numérique des hommes qui constituent 51% de la population contre 49% de femmes. Sur le plan religieux, on note une forte présence de musulmans qui représentent 96,9% de l échantillon. Les chrétiens et les protestants sont faiblement représentés avec respectivement 1,2% et 0,1% de l effectif. La population est caractérisée par une pluralité ethnique avec cependant une forte prédominance des bambaras qui représentent 41,2% de l échantillon. Graphique 1 : Répartition ethnique de la population de l échantillon 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 3,3% 1,1% 41,2% 8,5% Malinké Bambara Forgeron NR 16,2% Sarakholé Dogon Bozo Peul 1,6% 2,3% 8,1% Autres Bobo Sénoufo Sonrhai 2,1% 3,3% 0,7% 11,7% Source : Enquêtes ménages, WaterAid, 2007 2.2.3 Niveau d instruction de la population D après les résultas de l enquête, le taux de scolarisation 1 est de 85,7%. Ce taux relativement élevé est significatif de l importance de la scolarisation sur l ensemble de la commune. Cette importance du taux de scolarisation peut être attribuée au caractère urbain de la commune mais aussi à sa localisation dans la capitale du pays. 1. Le taux de scolarisation est le rapport entre le nombre d enfants inscrits à l école sur la population scolarisable (c'est-à-dire les enfants âgés de 6 à 15 ans). 12

Tableau 4: Scolarisation des enfants de 6 à 15 ans garçons 6-15ans Filles 6-15ans Village Inscrits Réguliers Inscrits Réguliers Nombre Nombre ecole école ecole école BANANKABOUGOU 192 173 162 176 161 165 DIANEGUELA 105 66 64 66 54 57 FALADIE 108 78 66 65 61 60 MAGNANBOUGOU 149 152 139 122 119 113 MISSABOUGOU 55 47 45 48 46 45 NIAMAKORO 296 179 174 152 186 160 SENOU 228 186 196 208 167 179 SOGONIKO 50 50 50 50 50 50 SOKORODJI 57 47 47 57 54 53 YIRIMADJO 153 131 124 127 104 104 TOTAL 1393 1109 1067 1071 1002 986 Source : Enquêtes ménages, WaterAid 2007 L analyse des données scolaires selon le sexe, montre que le taux de scolarisation est plus élevé chez les filles où il est largement au dessus de la moyenne communale car se situant à 93,5%. Chez les garçons, ce taux est de 79,6%. 2.3 Activités et ressources Les populations de la commune VI mènent plusieurs activités économiques qui leur procurent des revenus. Ces derniers leur permettent de faire face aux différents besoins du ménage. 2.3.1. Les activités L analyse de la typologie des activités montre une forte présence des activités de services, de commerce et d artisanat au détriment des activités agropastorales. La prédominance du secteur tertiaire est due à la position de carrefour que constitue la commune et à la présence de plusieurs équipements et infrastructures de dimension nationale (les halles de Bamako, la gare routière de Sogoniko et l aéroport international de Bamako-Sénou). Le secteur primaire qui occupe 16,2% des ménages, concerne les activités maraîchères pratiquées sur les berges du fleuve ainsi que l élevage. Figure 1 : Occupations principales des chefs de ménage de l échantillon 13

30 29,6% 25 20 18,6% 17,5% 15 10 5 2,4% 12,7% 3,5% 4,6% 10,8% 0 Eleveur Agriculteur Artisant/Ouvrier Ménagère Commerçant Fonctionnaire Autres NR Source : Enquêtes ménages, WaterAid 2007 2.3.2 Ressources des populations de la commune L étude portant sur les ressources des ménages de la commune VI montre que les revenus annuels sont très faibles et ne permettent pas aux ménages de couvrir leurs besoins quotidiens. En effet, dans tous les quartiers de la commune, le revenu annuel des ménages est largement en deçà des dépenses. 14

Carte 3 : Revenus et dépenses annuelles de la commune VI 15

L analyse de la structure des dépenses montre que l alimentation occupe une bonne place car elle représente 29,0% des dépenses mensuelles des ménages. Les dépenses relatives à la santé (27,2%) et à l éducation (22,5%) sont également très importantes. Les autres dépenses des ménages concernent l habillement (15,6%), le loyer (3,1%), le transport (1,1%) et les cérémonies socioculturelles (0,8%). Le diagnostic participatif a permis d avoir une idée sur la perception de la pauvreté par les populations locales. La pauvreté a été appréciée à travers plusieurs critères tels que l insécurité alimentaire, les difficultés d accès à l eau potable, aux infrastructures d assainissement, l enclavement, le type d activité, etc. La classification des localités selon le niveau de pauvreté montre que se sont les quartiers de Sénou, Niamakoro, Yirimadjo, Dianéguéla, Sokorodji et Missabougou, qui sont plus touchés par le phénomène de la pauvreté. Les quartiers de Sogoniko et de Faladié, compte tenu de l importance de leurs équipements et infrastructures et de leur position géographique sont moins touchés par la pauvreté. 16

INSEREZ CARTE PROFIL DE LA PAUVRETE 17

SYNTHESE DU DIAGNOSTIC DES DONNEES GENERALES La commune VI est la plus peuplée du district de Bamako avec de fortes concentrations humaines notamment dans sa partie Ouest. La population, musulmane à 96,9% est caractérisée par sa diversité ethnique avec toutefois une prédominance des bambaras qui constituent le groupe ethnique majoritaire. Du fait du caractère urbain de la commune et de son implantation dans la capitale, le taux de scolarisation est très élevé car se situant à 85,7%. Ce taux est plus important chez les filles où il est de 93,5%. Le diagnostic portant sur les activités économiques montre une prédominance du secteur tertiaire qui occupe 65,4% des ménages de l échantillon. Les activités agricoles et pastorales sont faiblement développées. Néanmoins, elles procurent des revenus aux populations locales. Les enquêtes de terrain ont par ailleurs, révélé que les revenus sont d une manière générale très faibles et ne permettent pas aux habitants de couvrir leurs besoins quotidiens encore moins de prendre en charge certaines dépenses liées à l eau, l hygiène et à l assainissement. En effet, les conditions d hygiène et d assainissement sont dans une certaine mesure tributaires de la situation économique et financière des ménages. 18

DEUXIEME PARTIE : SITUATION DES SECTEURS DE L EAU, DE L ASSAINISSEMENT ET DE L HYGIENE La forte croissance démographique dans un contexte de rareté des ressources financières et d insuffisance des équipements sociaux de base, a créé dans la commune VI du district de Bamako, des difficultés de différents ordres. Parmi celles-ci, l accès à l eau potable et aux infrastructures d assainissement. 3-1 Situation en eau potable L analyse de la situation en eau potable dans la commune se fait à travers l identification des points d approvisionnement en eau, l étude de leur accessibilité, ainsi que l appréciation du taux de couverture des besoins en eau. 3-1-1 Accès à l eau Principales sources d approvisionnement en eau Les enquêtes de terrain ont révélé que les points de distribution modernes sont les principales sources d approvisionnement en eau des populations. Ainsi, vu l insuffisance de ces points d eau modernes, les populations éprouvent beaucoup de difficultés pour satisfaire leurs besoins en eau. Cette situation pousse d ailleurs certains ménages à faire recours, notamment en hivernage, aux sources d eau non potables. Tableau 1 : Sources d approvisionnement en eau en saison sèche Principales sources En saison sèche En hivernage d'approvisionnement en eau Effectifs Fréquence Effectifs Fréquence Non réponse 16 2,1% 129 17,0% Forage 17 2,3% 20 2,6% Borne fontaine 420 55,8% 400 52,7% Branchement privé 191 25,4% 187 24,6% Puits modernes 123 16,3% 0 0% Source non potable 3 0,4% 22 2,9% TOTAL 635 100% 631 100% Source : Enquêtes ménages, WaterAid 2007. Accessibilité des points d eau D après les résultats du diagnostic, près de la moitié des ménages de l échantillon fait moins de 500m pour accéder aux points d eau. La situation est toutefois, plus difficile dans certains ménages. En effet, dans les quartiers de Magnanbougou, Faladjé et Dianéguéla, plusieurs 19

ménages parcourent plus de 500 m, tandis qu à Yirimadjo et Niamakoro, la plupart des ménages se situent à plus de 1 km des points d eau. Tableau 2 : Distance séparant les lieux d habitation aux sources d eau Distance à la principale En saison sèche En hivernage source d'eau Effectifs Fréquence Effectifs Fréquence Non réponse 255 33,9% 263 34,9% moins de 500m 346 45,9% 342 45,4% 500m à 1km 83 11,0% 91 12,1% plus de 1km 69 9,2% 57 7,6% T OTAL 753 100% 630 100% Source : Enquêtes ménages, WaterAid 2007. 20

INSERER CARTE DISTANCE À PARCOURIR 21

Le temps mis pour la collecte de l eau varie suivant la distance à parcourir et la nature du point d eau. Tableau 3 : Temps mis pour la collecte de l eau Temps mis pour la En saison sèche En hivernage collecte de l'eau Effectifs Fréquence Effectifs Fréquence Non réponse 261 34,70% 266 35,3% Moins de 15mn 261 34,70% 281 37,3% 15mn à 30mn 137 18,20% 139 18,5% plus de 30mn 94 12,50% 67 8,9% TOTAL 753 100% 753 100% Source : Enquêtes ménages, WaterAid 2007 Il ressort des résultats du diagnostic que les populations de la commune font en moyenne 23mn pour collecter l eau. D ailleurs, c est seulement dans le quartier de Niamakoro, que les populations mettent plus de 30mn pour collecter l eau. Cette situation s explique par l éloignement des points d eau qui se situent en moyenne à 1480m des habitations. En ce qui concerne l accessibilité financière, les enquêtes ont révélé que près de ¾ des chefs de ménage interrogés payent l eau dont le prix varie de 425630 f en saison sèche, à 404958 f en hivernage. Les modalités d accès sont très nombreuses mais le payement à la bassine est la pratique la plus courante. Tableau 4 : Conditions d accès à l eau potable En saison sèche En hivernage Conditions d'accès Effectifs Fréquence Effectifs Fréquence Non réponse 176 14,7% 216 28,38% Payant au récipient 394 49,0% 355 46,65% Contribution forfaitaire mensuelle 10 4,1% 8 1,05% Contribution forfaitaire annuelle 4 0,3% 3 0,39% facturation mensuelle (Branchement 180 privé) 31,9% 179 23,52% TOTAL 764 100,0% 761 100% Source : Enquêtes ménages, WaterAid 2007 D une manière générale, le coût de l eau est jugé très cher par les populations car 42,9% des personnes interrogées estiment que le coût de l eau n est pas à leur portée. Néanmoins, 31,1% de l échantillon, jugent le coût abordable. 3-1-2 Couverture des besoins en eau Consommation domestique en eau Elle prend en compte l eau utilisée par les ménages pour la boisson, la lessive, la cuisine et la toilette. La consommation domestique en eau des ménages est difficile à estimer, mais en 22

s appuyant sur la facture d eau pour les propriétaires de branchements privés et le nombre de bassine utilisée journalièrement, on peut avoir une idée sur la quantité d eau consommée par les différents ménages. Tableau 5 : Quantité d eau consommée par les ménages de l échantillon En saison sèche En hivernage Quantité eau Effectifs Fréquence Effectifs Fréquence Non réponse 51 6,80% 70 9,30% Moins de 10 litres 15 2,00% 18 2,40% De 10 à 35 litres 30 4,00% 53 7,00% de 35 à 50 litres 48 6,40% 78 10,40% de 50 à 100 litres 170 22,60% 201 26,70% plus de 100 litres 439 58,30% 333 44,20% TOTAL 753 100% 753 100% Source : Enquêtes ménages 2007 D après les résultats de l enquête, la quantité d eau consommée est de 14 litres par jour et par personne. Toutefois, cette moyenne cache d importantes disparités car la consommation journalière par personne est inférieure à 10 litres dans les quartiers de Niamakoro, Sokorodji et Yirimadjo, alors qu elle dépasse les 18 litres dans les quartiers de Missabougou et de Banankabougou. La moyenne communale de 14 litres par personne et par jour, largement en deçà de la norme de l OMS qui est de 35 litres par personne et par jour, traduit les problèmes d accès à l eau auxquels sont confrontées les populations de la commune VI du district de Bamako. C est pourquoi, il urge de mettre en place des ouvrages hydrauliques pour faciliter l accès à l eau des populations de la commune. Niveau de satisfaction des besoins en eau Le niveau de satisfaction des besoins en eau est apprécié à travers l analyse du taux de couverture des besoins en eau. De ce point de vue, les résultats du diagnostic ont révélé que la quantité d eau disponible ne permet pas de couvrir les besoins en eau des populations. 23

CARTE : TAUX DE COUVERTURE EN EAU 24

Les habitants de la Commune VI du district de Bamako sont donc confrontés à d énormes difficultés en matière d accès à l eau potable. D ailleurs, le diagnostic portant sur la perception des populations sur les contraintes d accès à l eau révèle que c est seulement dans les quartiers de Faladié et de Sogoniko que les contraintes d accès à l eau potable sont faibles. En effet, les quartiers de Sénou, Niamakoro, Yirimadjo, Dianéguéla et Sokorodji sont confrontés à d énormes difficultés en matière d accès à l eau potable. INSERZ CARTE : Classification des quartiers selon les contraintes d accès à l eau potable Dans tous les quartiers de la commune, la consommation domestique en eau des populations est largement en deçà des recommandations de l OMS. Cette situation confirme la nécessité de la mise en place d infrastructures hydrauliques dans la commune. Celles-ci pourront contribuer au développement socio-économique de la localité. En effet, le temps perdu par les populations, les femmes notamment, dans la collecte de l eau pourrait être utilisé pour le développement d activités génératrices de revenus comme le petit commerce, le maraîchage et la teinture. 3.2 Accès aux infrastructures d assainissement et conditions d hygiène L étude du niveau d assainissement de la commune se fait à travers l analyse du taux de latrinisation, du taux d utilisation des latrines, et des systèmes d évacuation des déchets ménagers. Les conditions d hygiène quant à elles seront appréciées à travers les pratiques et comportements des populations. 3-2-1 Accès et utilisation des infrastructures d assainissement Accès aux infrastructures d assainissement L étude portant sur le système d évacuation des excrétas montre que le taux de latrinisation est très satisfaisant. En effet, sur les 753 ménages de l échantillon, 747 disposent de lieu d aisance, soit un taux de latrinisation de 99,2%. D ailleurs la plupart des ménages de la commune disposent de plusieurs lieux d aisance. L importance du taux de latrinisation s explique par le caractère urbain de la commune et son implantation dans la capitale. Les latrines recensées dans la commune sont de divers types. On note toutefois, une prédominance des latrines ordinaires qui représentent 59,6% de l échantillon. Elles sont suivies par les latrines traditionnelles avec 25,4%. Les autres types de lieux d aisance sont les latrines à chasse d eau (5,3%), les sanplat (5,2%), les VIP (2,5%) et les Ecosan (0,3%). 25

Par ailleurs, les enquêtes de terrain ont révélé que la grande majorité de ces latrines a été construite par les populations elles mêmes sans l appui de partenaires car seuls 1,7% des chefs de ménage interrogés affirment avoir bénéficié de l appui de projet. Cet appui se fait souvent sous la forme de subvention ou d appui technique et matériel. Utilisation des infrastructures d assainissement D après les résultats du diagnostic, sur les 753 ménages de l échantillon, 727 utilisent leurs latrines. Ce qui fait un taux d utilisation de 96,5%. Dans tous les quartiers, à l exception, de Sénou et Sogoniko, le taux d utilisation est supérieur à 70%. L analyse du taux d utilisation selon le sexe montre qu il est en faveur des femmes (80,9) contre 77,8% chez les hommes. Gestion des déchets solides et liquides Dans le domaine de l assainissement, le diagnostic a révélé l existence de pratiques et de comportements qui traduisent la prise en considération des populations de leur cadre de vie. En effet, dans plus de la grande moitié des ménages, les déchets solides sont déversés dans des poubelles. Toutefois, 29,4% des ménages font recours à des systèmes inappropriés, à savoir le déversement des ordures dans la cour et la rue. Tableau 6/ Gestion des déchets solides et liquides Déchets solides Effectifs Fréquence Eaux usées Effectifs Fréquence Non réponse 6 0,78% Non réponse 4 0,50% Dans la cour 120 15,56% dans la cour 129 17,10% dans la rue 107 13,87% dans la rue 407 54,10% dans les poubelles 474 61,48% dans le caniveau 93 12,40% dans les fosses compostières 47 6,10% puisard 67 8,90% Autres 17 2,20% fosse septique 46 6,10% TOTAL 771 100,0% autres 7 0,90% TOTAL 753 100% Source : Enquêtes ménages, WaterAid, 2007 En ce qui concerne le traitement des eaux usées, la pratique la plus courante est le déversement dans la rue et dans la cour des concessions. Seule une faible proportion de ménages interrogés fait recours à un système d évacuation approprié. L étude de la gestion des déchets liquides et solides révèle l existence de pratiques propices à la dégradation du cadre de vie et à la prolifération de maladies d origine hydrique. En effet, le 26