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Ils soutiennent Genilem Bernex Partenaire du magazine Chêne-Bougeries Chêne-Bourg Corsier Hermance Anières COHERAN Collonge-Bellerive Cologny Partenaire du magazine Département de l Economie et du Territoire Partenaire du magazine

créateurs 8 Edito A l origine de toute «success story» il y a un entrepreneur qui a parié sur son produit et su convaincre les bonnes personnes. Définitivement, les vedettes du développement économique sont les entreprises elles-mêmes. Ce sont elles qui modèlent la carte de visite de nos régions. Sans ces chercheurs, créateurs et entrepreneurs, l économie telle que nous la connaissons n existerait pas. Alors que l attention des médias et du public se focalise bien souvent sur les résultats des grands groupes et des multinationales, à l heure où les financiers retiennent leur souffle, il est utile de rappeler l incroyable dynamisme et la grande capacité d innovation dont font preuve les petites et moyennes entreprises. Elles contribuent notamment à animer nos villes et nos campagnes et à créer des emplois en proposant de nouveaux produits ou services innovants et originaux. Je n oublie pas de parler de ces start-up qui, par les connaissances, la détermination et le travail de leurs créateurs, permettent chaque année à nos contrées de progresser dans les secteurs de la haute technologie. Toutes ces entreprises concourent au rayonnement économique, social, culturel et touristique durable de notre pays. Je saisis alors l occasion qui m est donnée de saluer ces entrepreneurs et espère que le partenariat conclu entre notre canton et le magazine Créateurs offre une nouvelle passerelle aux entreprises innovantes ou jeunes start-up neuchâteloises pour accroître, si besoin est, leur visibilité. Je formule aussi le vœu que ce magazine demeure une précieuse source d information pour tous les entrepreneurs et, qu à sa lecture, il attise le génie créateur de certains et suscite chez d autres des vocations. Bonne lecture à tous. Patrick Cossettini Chef du service de l économie du canton de Neuchâtel «Créateurs» est un magazine publié conjointement par Genilem et les Offices de promotion économique des cantons de Fribourg, Neuchâtel, Genève et Vaud, la Chambre de commerce, d industrie et des services de Genève et la Chambre vaudoise du commerce et de l industrie. COMITÉ DE RÉDACTION Directeur de publication: Pierre-Yves Tapponnier (Genilem VD-GE) Rédacteur en chef: Frédéric Vormus (Genilem VD-GE) Partenaires: Canton de Fribourg: Direction de l économie et de l emploi (DEE), Promotion économique du canton de Fribourg Canton de Genève: Département de l économie et de la santé (DES), Service de la promotion économique de Genève (SPEG) Canton de Neuchâtel, Département de l économie, Office de la promotion économique du canton de Neuchâtel (OPEN) Canton de Vaud: Département de l économie (DEC), Service de l économie, du logement et du tourisme (SELT) Chambre de commerce, d industrie et des services de Genève (CCIG) Chambre vaudoise du commerce et de l industrie (CVCI) RÉDACTEURS Christoph Aebischer (DEE), Sonam Bernhard (CCIG), Jean-Michel Garnier (SPEG), Pascale Gigandet (CCIG), Sophie Haerri (OPEN), Armand Lombard (Genilem Suisse), Leïla Kamel (Genilem VD-GE), Véronique Monney (DEE), Hervé Lebret (EPFL), Mathias Paquier (DEC- SELT), Olivier Schaerrer (BCGE) Mathias Stocco (OPEN), Charly Veuthey (DEE), Frédéric Vormus (Genilem VD-GE), Sandy Wetzel (DEC SELT), Gervaise Zumwald (CVCI) INVITÉS Pascal Bregnard, E-gestion SA Céline Lafourcade, Unitec Marianne Leuba-Bottinelli, Atelier Pep Michel Pluss, Trajets TIRAGE 9 500 exemplaires ÉQUIPE GRAPHIQUE Latitudesign (www.latitudesign.com) PRODUCTION & PUBLICITÉ Genilem Vaud-Genève 4, bd du Théâtre / CH-1204 Genève Tél. 022 817 37 77 Fax 022 817 37 70 info@genilem.ch / www.genilem.ch IMPRESSION Atar Roto Presse, Genève POUR RECEVOIR GRATUITEMENT «CRÉATEURS» EN SUISSE Tél. 022 817 37 77 / info@genilem.ch Copyright Genilem 2009 4 Profils de créateurs_novacorpus, Arimaz, CEStat.ch, iland, Compétences Bénévoles 9 Actualité des partenaires 16 Un organisme sous la loupe_ait 17 DOSSIER: Que faire du business plan? 24 Fiches_Transfert de technologie universitaire, Un quatuor pour ne pas détonner, L accueil d un investisseur financier 27 Formation_Venturelab 28 Annuaire des structures d aide à la création d entreprise 32 Annuaire des entreprises soutenues 42 Agenda 45 Produits du trimestre_goldinc, Olivier Randin, HydroSuisse, VarioPed, Suprêm Salade, Cash hôtel 49 Réseau_Rezonance 50 Financement_Centagora Sàrl, Sensometrix, Motilis 52 En face_capital Risque Fribours SA et Cantin Holding SA 54 Que sont-ils devenus?_freri Industries 55 D ici et d ailleurs_t&d Groupe 56 Sociophile_Trajets 57 Success story_adobe Systems 56 Parole à Marianne Leuba-Botinelli

Profils de créateurs Une nouvelle approche de certains soins Fondée par le Docteur Stéphane de Büren, Novacorpus International Healthcare propose des soins à l étranger pour les problèmes dentaires (à Budapest et Barcelone), les opérations de la myopie (à Grenoble) et, courant 2009, en chirurgie esthétique. Novacorpus possède un réseau international de cliniques de pointe équipées de matériel de haute technologie et de médecins reconnus et expérimentés. Pourriez-vous nous décrire votre parcours avant mai 2008, date de la création de votre société, Novacorpus International Healthcare? Dr. Stéphane de Büren: Je suis au bénéfice d un parcours atypique pour un médecin et d une expérience importante dans différents domaines complémentaires de la santé. Je suis devenu le premier médecin à fonder une entreprise de soins médicaux à l étranger qui allie des traitements performants à des prix permettant de substantielles économies. Après mes études à Genève et à Paris, j ai obtenu mon diplôme de médecin en 1998 et mon doctorat en 2001. J ai travaillé en médecine interne et en pédiatrie à l hôpital du Chablais de Monthey de 1998 à 1999. Puis, durant six ans, chez Sanofi-Aventis, le numéro un de l industrie pharmaceutique en Europe. Ce qui m a permis de me former en management et d acquérir une très bonne connaissance du monde de la santé. Par la suite, de 2005 à 2007, j ai occupé le poste de directeur marketing et ventes auprès du groupe Unilabs, leader européen des analyses médicales. Pour quelle raison avoir voulu créer Novacorpus? Après avoir pensé à faire venir des patients se soigner en Suisse, j ai réalisé que le contraire était bien plus intéressant. En effet, la qualité du traitement dépend du médecin mais le prix dépend du pays. Il est donc possible de se faire soigner ailleurs aussi bien qu en Suisse, pour une fraction du prix. Après plus d une année passée à sélectionner des partenaires et des cliniques, j ai décidé de me lancer. Ma formation et mon expérience de médecin me permettent d écarter les candidats ne répondant pas aux attentes les plus élevées de qualité. Cette sélection de cliniques et de médecins permet aux patients de se faire traiter avec les technologies les plus récentes, tout en faisant d importantes économies sur les traitements non remboursés par l assurance maladie de base. Justement, après les soins, ce retour du patient en Suisse, qu en est-il? Nous assurons, bien entendu, un suivi postopératoire de qualité. Plusieurs praticiens suisses ont accepté d assurer ce suivi lors du retour en Suisse du patient. Cela afin qu il soit accompagné médicalement aussi longtemps que nécessaire. Comment faut-il procéder pour partir se faire soigner à l étranger par votre intermédiaire? Tout simplement en prenant contact avec Novacorpus. Nous étudions sans frais toutes les réponses à notre formulaire médical. Nous vous fournissons ensuite une première estimation de prix. Si vous êtes intéressé, nous effectuons toutes les démarches nécessaires qui sont, du reste, clairement exposées sur notre site Internet. Cerise sur le gâteau, durant votre séjour sur place, vous pourrez en profiter pour vous reposer dans un hôtel agréable et/ou visiter une ville et une région intéressante. Propos recueillis par Jean-Michel Garnier Carte de visite de Novacorpus en page 35 Partir se faire soigner à l étranger demande une parfaite compréhension entre malade et médecin. Et quelques attentes d assurance à résoudre. Effectivement le succès d un traitement dépend aussi d une bonne communication. A cet effet, seuls des médecins parlant français (langue maternelle ou très bonne maîtrise) sont sélectionnés. Quant au second point que vous évoquez, pour nos patients partant à l étranger pour une opération volontaire, nous offrons c est une première! une couverture d assurance efficace par le biais d un partenariat avec l assureur Elvia, filiale suisse de Mondial Assistance/Allianz, le numéro un mondial de l assistance à l étranger. Cette nouvelle assurance proposée couvre les risques médicaux de ce type d opérations pendant le séjour à l étranger et jusqu à un an après le retour. Novacorpus International Healthcare Sàrl Dr. med. Stéphane de Büren, MD, CEO Avenue de Gallatin 1 1203 Genève Tél. 022 310 70 84 E-mail: info@novacorpus.com www.novacorpus.com 4 Créateurs No 8

Profils de créateurs Des jouets pour les petits et les grands En franchissant le seuil de la porte d Arimaz, située dans les locaux des Ateliers de la Ville de Renens, on remarque que cette pépinière d entreprises spécialisées dans les domaines du design, de la communication et de l architecture, héberge bien d autres surprises. On retombe en enfance à la découverte de divers jouets originaux, des chiens, des pingouins, quelques-uns encore à l état de prototype, tous robotisés, mobiles, certains un peu bruyants, tous amusants. La société Arimaz SA, fondée en mars 2008, est spécialisée dans la création, le développement et la commercialisation de jouets interactifs robotisés. Une activité inhabituelle certes, mais promise à un bel avenir. Témoignage de Pierre Bureau, fondateur et directeur de la société. Pierre Bureau Pouvez-vous retracer brièvement votre parcours jusqu à l initiation de votre projet d entreprise et expliquer quelles en furent les motivations? Pierre Bureau: Après un parcours d environ 7 ans dans le domaine de la robotique mobile, je me suis fait la réflexion que le plus gros potentiel de la robotique à court terme était dans les applications ludiques. J ai donc décidé de me lancer dans la création d une entreprise spécialisée dans ce domaine. Arimaz se démarque de la robotique de services en se concentrant sur des produits de distraction qui sont à la frontière du jouet, du jeu vidéo et d Internet. Quel est votre projet phare à ce jour? L équipe se concentre avant tout sur le développement du projet mydeskfriend, un concept de jouet interactif communicant, doué d une personnalité et de capacités qui évoluent en fonction des interactions avec l utilisateur. Le robot mydeskfriend peut aussi communiquer avec Internet à travers un PC pour se connecter avec des services web. Il peut, par exemple, lire des messages, la météo ou des nouvelles récupérées sur vos sites favoris. Dans un premier temps, nous (le Service de l économie) avons en effet connu votre projet sous le nom mydeskfriend. Vous n aviez alors pas encore constitué de structure juridique. Pourquoi ce changement de nom et cette création quelque peu tardive de la société Arimaz SA? Lors du démarrage, le nom du produit était systématiquement utilisé pour identifier le projet. Plus tard, lorsque la constitution d une SA s est avérée nécessaire, il nous a semblé important de différencier le produit de la société, Arimaz ayant bien sûr pour objectif de commercialiser d autres produits que le robot mydeskfriend. Arimaz regroupe maintenant une petite équipe d ingénieurs passionnés et extrêmement impliqués dans le projet. Nos objectifs pour 2009 sont le lancement du robot mydeskfriend sur le marché et la concrétisation des projets d intégration de la technologie Arimaz dans des produits de sociétés tierces. Votre activité se situe à mi-chemin entre l industrie traditionnelle du jouet et les technologies de l information et de la communication. En tant que petite start-up, comment vous profilez-vous sur le marché? Pour une start-up en phase de démarrage, il est critique de se confronter à la réalité du marché le plus tôt possible. C est finalement grâce aux rencontres avec des acteurs des industries concernées que le positionnement d une jeune société peut s affiner et répondre à une demande réelle. Arimaz propose aujourd hui un premier robot ludique pour lequel nous avons rencontré un fort intérêt, et un ensemble de technologies propriétaires dédiées au développement de robots ludiques et d objets communicants. Ces technologies répondent à une problématique transversale dans l industrie du jouet, qui consiste à créer des jouets plus interactifs, plus intelligents et connectés avec Internet. Comment percevez-vous votre avenir et celui de votre société? Pour l instant, Arimaz se développe bien, et nous avons des perspectives de marché prometteuses. La situation des marchés financiers pourrait rendre plus difficile de futures levées de fonds, mais nous sommes actuellement concentrés sur la génération de revenus, grâce à la mise sur le marché du robot mydeskfriend ou à travers un modèle de licence de la technologie Arimaz pour des projets dans le jouet ou le jeu online. Propos recueillis par Mathias Paquier Carte de visite d Arimaz en page 32 Dans le cadre de la constitution et des premiers mois d existence de votre société, quelles furent les étapes clefs? La constitution de la société a fait suite à une période d environ six mois de préparation, avec notamment la participation au programme Venture Leaders, la mise au point d une preuve de concept et de nombreuses discussions avec des investisseurs potentiels ou acteurs du monde de la création de start-up en Suisse. Le déclencheur a été l obtention du soutien de la FIT, tout est ensuite allé très vite avec l installation dans les ateliers et les premières embauches. L année 2008 a été marquée par le développement de nos technologies et la recherche de partenaires commerciaux, qui ont abouti sur une première levée de fonds. Créateurs No 8 5

Profils de créateurs Une inflation basse pour rassurer la classe politique? Avec le soutien du Réseau Economique Fribourg et de Fri Up, le Prof. Dr. Hans Wolfgang Brachinger et son statisticien Rolf Kaufmann ont lancé l an dernier CEStat.ch, un centre de recherche en statistiques économiques. Eclairage sur leurs recherches statistiques dans un monde économique en crise. Vous avez critiqué ouvertement le baromètre officiel du renchérissement qui évolue, selon vous, dans un nirvana psychologique. Pour Monsieur Prix, Rudolf Strahm, le problème principal n est pas l évolution des prix mais la problématique actuelle des prix élevés. Que lui répondez-vous? J ai critiqué les indices officiels des prix à la consommation, car ils ne prennent pas en considération la perception de l inflation par les acheteurs. Il faut distinguer le problème de la hausse des prix de celui du niveau des prix. La cherté en Suisse est un problème récurrent, qui ne date pas d hier. Le problème des taux d inflation élevés n a fait son apparition que récemment. Depuis l année dernière, les prix ne cessent de grimper, relativement fortement. Ils sont aujourd hui au centre des préoccupations des consommateurs. Au niveau élevé des prix vient maintenant s ajouter une forte inflation! Ce n est pas pour rassurer les consommateurs Prof. Dr. Hans Wolfgang Brachinger Docteur Brachinger, vos compétences sont reconnues bien au-delà de nos frontières. On dit même que, dans le monde des statistiques, vous êtes la nouvelle coqueluche Comment le Professeur est-il devenu chef d entreprise? Docteur Brachinger: Votre compliment me flatte, mais je ne pense pas être devenu la nouvelle coqueluche du monde des statistiques. J en veux pour preuve mes recherches sur l inflation perçue, jugées beaucoup trop provocatrices par certains de mes collègues Face à la demande actuelle en matière de consultation statistique économique et de développement, notamment suite au renchérissement, je n ai eu d autre choix que de créer une nouvelle structure, une spin-off à l Université, hébergée, et accompagnée par Fri Up. Pour rappel, la tâche principale de l Université est la recherche, non la mise en pratique de connaissances scientifiques! Vous avez mesuré l inflation perçue du fonds de commerce en introduisant le paramètre subjectif (loss aversion), introduit par le Prix Nobel 2005, Daniel Kahneman. Pour ce faire, vous avez effectué une pondération des différents biens selon leur fréquence d achat puis doublé le montant de la hausse effective des biens qui ont augmenté. En quoi cette méthode de calcul a suscité la polémique, notamment Outre-Sarine et en Allemagne? Notre indice de l inflation perçue (IIP) quantifie l ampleur de l inflation perçue par l acheteur lors de ses achats quotidiens. Il est basé sur les hypothèses que vous avez mentionnées. En 2004, nous avons formulé ces hypothèses ad hoc pour la première fois dans un article de la NZZ, sans toutefois vérifier leur validité empirique, ce qui a suscité les foudres de la banque nationale allemande. Aujourd hui, des études empiriques montrent que nos hypothèses sont raisonnables. Et je constate que les taux d inflation élevés, indiqués ces derniers mois par notre IIP, ne plaisent pas forcément aux politiques Fin 2007, Rudolf Strahm a dit haut et fort que le renchérissement devrait rester en-dessous de 2% en moyenne annuelle. L Office fédéral de la statistique (OFS) l avait même estimé à 1,7%. En juin dernier, il a été révisé à 2,5% Pile dans vos prévisions? Exact. Nous avons pronostiqué à la fin de 2007 une hausse des prix pour 2008 beaucoup plus importante que tous les instituts et institutions politiques à l instar de l Office fédéral de la statistique (OFS), du Secrétariat d Etat à l économie (SECO) et de Monsieur Prix. La politique a tout intérêt à ce que l inflation soit basse. Pour moi, il était clair que les espoirs d une baisse rapide de l inflation étaient prématurés. Quel regard portez-vous sur 2009? Il ne fait aucun doute que l année 2009 s annonce difficile pour l économie mondiale. La crise bancaire et financière nous occupera encore longtemps. Comme expert en inflation, j y vois toutefois une lueur d espoir: cette dernière n a pas été aussi basse depuis longtemps. Au début de l année, nous avons constaté en Allemagne que les prix des cinquante biens de consommation les plus achetés, allant des denrées alimentaires au carburant, ont baissé de plus de 1%. Une première depuis que nous observons l évolution de leurs prix, à savoir 1996! A la même époque en Suisse, Migros, Coop et Manor ont baissé le prix de ces biens. Une bonne chose pour le moral des consommateurs de ces pays Vous avez intégré la pépinière de Fri Up au début de l année 2008. Que vous apporte cet organisme de soutien? Une excellente infrastructure nous est mise à la disposition par Fri Up à des conditions très favorables, avec secrétariat central et moyens logistiques appropriés. Plus important, le conseil avisé en gestion d entreprise de notre coach personnel, M. Eric Schmidt. Cela concerne en particulier l administratif, l orientation stratégique et toutes les tracasseries financières (impôts, assurances, forme juridique, etc.). Propos recueillis par Véronique Monney Carte de visite de CEStat.ch en page 37 6 Créateurs No 8

Profils de créateurs Tout est difficile mais tout est réalisable Titulaire d un certificat de technicien architecte et chef de chantier, d une licence en botanique et en géologie ainsi que d un MPA (master en administration publique), Daniele Oppizzi a un parcours professionnel peu banal qui l a conduit à la création de la société ILAND green technologies SA à Neuchâtel. Daniele Oppizzi, vous avez travaillé plusieurs années à l Office fédéral de l environnement avant de lancer votre propre entreprise. Quel a été l élément déclencheur? Daniel Oppizzi: Au début de ma carrière, j ai intégré des bureaux d architectes et surtout géré des chantiers. L arrivée des solutions solaires pour les bâtiments m a permis un premier contact avec cette technologie. Pendant mes années à la Confédération, j ai gardé un poste à temps partiel comme co-directeur et chargé d enseignement à la formation continue en écologie et sciences de l environnement à l Université de Neuchâtel. En 2006, j ai eu envie de revenir à l entrepreneuriat. J avais besoin de matérialiser mes idées, notamment mes projets de solutions photovoltaïques. Et qu avez-vous conçu? Un kit prêt à l emploi et facilement transportable. Un tube d un mètre de long et de vingt centimètres de diamètre dans lequel sont inclus quatre à huit lampes de technologie LED, un panneau solaire souple, une pompe à eau ainsi qu une série de prises pour charger entre autres un téléphone portable, un ordinateur ou même un GPS. Comment vous est venue l idée? Un programme étatique marocain, qui visait à apporter de l électricité à tous les foyers hors du réseau électrique, avait permis de les équiper de panneaux solaires. Ce programme allait s étendre à d autres zones en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud mais le système devait être amélioré. En effet, les panneaux solaires rigides et lourds étaient difficiles à installer, sensibles aux intempéries et sujets aux vols. Il fallait trouver un système capable de produire de la lumière mais également de charger un téléphone portable tout en étant facile à utiliser et à ranger. J ai immédiatement pensé que concevoir un tel produit serait le challenge de ma vie. Comment s est passé l année précédant la commercialisation du kit photovoltaïque? Elle a été très intense. Il fallait tout d abord trouver un financement pour réaliser le premier prototype. Heureusement, mon projet a été très bien accepté. Les banques m ont soutenu et j ai reçu l aide d organismes de soutien comme Finergence, Neode et CCSO. Une fois les fonds obtenus, la charge de travail augmente de manière exponentielle. Il faut développer le produit et en parallèle travailler sur la gestion, le marketing, la stratégie de pénétration des marchés. Cela représente 15 heures de travail minimum par jour. Lorsqu on lance sa start-up, tout est difficile mais tout est réalisable. Pour vous, quelle est la clé du succès d un entrepreneur? Premièrement, il faut avoir une très bonne idée. Puis établir un business plan solide et crédible avant de contacter les financeurs potentiels. Finalement avoir un bon réseau. Ce travail est facilité avec les années, car on connaît beaucoup plus de monde. Le réseau est souvent la clé du succès. Et il ne faut jamais oublier de se vendre autant que l on vend son produit. Les financeurs suivent l idée et le porteur de projet en même temps. Et maintenant? Le kit photovoltaïque est commercialisé depuis février, il faut savoir être réactif et innovant. Je dois gérer l évolution de mon entreprise et je garde en mémoire qu un seul produit ne suffit pas à faire perdurer une société. Pour cette raison, je travaille déjà sur de nouvelles idées. Propos recueillis par Sophie Haerri Carte de visite de Iland green technologies en page 34 Daniele Oppizzi Créateurs No 8 7

Profils de créateurs Bénévolat professionnel Près d un Suisse sur deux fait du bénévolat. Que ce soit pour une institution ou, de façon plus informelle, en rendant service à ses proches, 2,8 millions de citoyens s engagent pour les autres 1. En 2004, un postgrade en management des compétences sensibilise Emmanuelle Schenk à l importance de l échange des bonnes pratiques et du transfert de compétences. Désireuse de l appliquer au domaine du bénévolat, elle crée Compétences Bénévoles en 2007, qui devient une fondation en 2008. Quelle est l action de Compétences Bénévoles? Emmanuelle Schenk: La fondation Compétence Bénévoles vient en aide aux institutions à but non lucratif qui souhaitent concrétiser un projet défini avec le concours d un bénévole qualifié. Nous offrons cet accès à des compétences professionnelles grâce au soutien de nos parrains. Les bénévoles sont des actifs ou de jeunes retraités qui souhaitent mettre à disposition d une cause culturelle, environnementale ou sociale leurs acquis professionnels. Dans le cadre du bénévolat et de sa professionnalisation, un échange de bonnes pratiques et de transfert de compétences permet aux institutions une utilisation optimisée de leurs ressources. Emmanuelle Schenk Laurent GUIRAUD Compétences Bénévoles veut ainsi contribuer à la pérennisation des institutions à but non lucratif. Qu apportez-vous de nouveau? Une impulsion professionnelle nouvelle et bénévole aux organisations bénéficiaires. L utilisation optimisée de leurs ressources qui découle de cet échange leur permet de se concentrer sur leur activité principale. Une activité ciblée, de durée déterminée et en phase avec leurs compétences aux bénévoles. La participation au rapprochement du monde de l économie et du bénévolat et la contribution à la pérennisation des institutions aux parrains. Vous faites le lien entre trois parties prenantes, les organisations à but non lucratif, les bénévoles et les parrains. Pouvez-vous expliquer leur rôle respectif? Sans besoin, pas de demande! Toute la dynamique provient des bénéficiaires. C est leur besoin d aide qui est à l origine de tout le développement. Il ne s agit en aucun cas d une agence de placement de bénévoles. Au contraire, il s agit de rechercher des bénévoles pour des organisations qui souhaitent concrétiser un projet à un moment donné. Ces dernières doivent remplir un certain nombre de conditions. Elles doivent entre autres être basées en Suisse romande, exister depuis plus de deux ans et compter en principe au moins un salarié pour que le transfert de compétences s inscrive dans la durée. Comment fonctionne le processus de sélection de Compétences Bénévoles? Les institutions nous contactent. Nous validons les pré-requis, puis les rencontrons pour élaborer les modalités de la collaboration. Elles passent ensuite par le Comité de sélection qui détermine la recevabilité de leur demande en toute indépendance et sur la base de critères bien définis. Si celle-ci est validée, nous recherchons le bénévole idéal que nous leur présentons. Nous nous assurons régulièrement de la qualité de cet échange. A son issue, nous établissons un rapport de fin de collaboration qui met en lumière les indices de succès et les résultats obtenus. Et du côté des bénévoles? Les bénévoles sont des actifs ou de récents retraités qui souhaitent partager leur savoir en s investissant dans une action ciblée et ponctuelle. Ils n interviennent que dans la phase de mise en place du projet. Ils dégrossissent le terrain, si je puis dire, en transférant leurs compétences professionnelles à l institution bénéficiaire. Le but étant qu à terme, ces connaissances soient acquises par ces institutions. Lorsque le but défini au préalable est atteint, la collaboration cesse et Compétences Bénévoles dresse un bilan. Comment couvrez-vous tous les champs de compétences? L équipe de Compétence Bénévoles dispose d un réseau dans des domaines variés; le mien touche plus précisément ceux de la communication et du marketing. Je collabore aussi avec des entreprises partenaires qui, tout en favorisant l engagement social individuel, valorisent le savoir-faire de leurs collaborateurs. Elles deviennent alors un relais entre leurs employés et Compétences Bénévoles. Qui sont les parrains qui permettent à la fondation d exister? Il s agit et s agira d entreprises, de parrains institutionnels ou de personnes individuelles. En tant que partenaires, ils participent au rapprochement du monde de l économie avec celui du bénévolat et favorisent la pérennisation des organisations bénéficiaires. C est grâce à leur soutien que la fondation peut venir en aide à davantage d institutions. Notre objectif en 2009 est de pouvoir répondre à 30 sollicitations d institutions. Et à l horizon 2011, c est près de 60 organisations que nous souhaitons aider. La recherche de parrains se poursuit! 1 Source: chiffres 2007 publiés par l OFS qui concernent la population résidante de 15 ans et plus et à la CCIG. Propos recueillis par Frédéric Vormus Carte de visite de Compétences Bénévoles en page 40 8 Créateurs No 8

Service de la promotion économique de Genève (SPEG) Actualité des partenaires Les défis de l Open Innovation dans l arc lémanique: Un enjeu capital pour le développement économique de la région A l initiative de M. Pierre-François Unger, Conseiller d Etat en charge du Département de l économie et de la santé et de M. Giovanni Ciserani, Président de Procter & Gamble pour l Europe de l Ouest, un événement dédié à l Open Innovation a rassemblé, le jeudi 15 janvier 2009, une centaine d acteurs économiques de l arc lémanique. Au travers de conférences et d une table ronde, il y a été notamment relevé l importance des synergies à développer entre les multinationales actives dans la région et les PME innovantes. Une plateforme d échanges Sous les hospices du service de la promotion économique de Genève et de son ministre de tutelle, M. Pierre-François Unger, ainsi que de Procter & Gamble, multinationale qui pratique activement l open innovation à l échelle mondiale, une plateforme d échanges a permis de réunir secteurs publics et privés dans une même dynamique. Multinationales, PME, start-up et monde académique se sont retrouvés afin de favoriser et de renforcer la capacité d assemblage des compétences présentes à Genève et dans la Lake Geneva Region. Parmi les orateurs, relevons notamment les interventions remarquées de Ian Hudson, Président DuPont Europe, Moyen-Orient et Afrique, Jesús Martin-Garcia, directeur d Eclosion, François Conquet, directeur partenariats et licences précliniques Merck Serono, Adrienne Corboud Fumagalli, vice-présidente Innovation et Valorisation EPFL et Laurent Miéville, directeur d Unitec. L Open Innovation, un échange de savoir Les entreprises les plus compétitives font de plus en plus appel à une démarche dite «ouverte» en matière d innovation. En complément de leurs propres centres de recherche & développement, elles se tournent vers l extérieur et construisent de véritables réseaux d innovation pour renforcer la performance de leur organisation. Chez Procter & Gamble, 42% des nouveaux produits intègrent au moins un élément majeur provenant de l extérieur. «Nous allons acquérir 50% de nos innovations d ici à 2010» a notamment déclaré Jeffrey Weedman, vice-president External Business Development, P&G. Le rôle des pouvoirs publics dans les échanges entre acteurs de l innovation Selon une étude récemment publiée par l AmCham valorisant l avantage compétitif de la Suisse en matière d innovation à l échelle d une économie globale (Creative Switzerland? Joint Study of the Swiss-American Chamber of Commerce and The Boston Consulting Group, ZH, December 2008) il apparaît que les secteurs les plus innovants contribuent pour un tiers au PIB du pays. Il est dès lors essentiel que les pouvoirs publics développent les conditions cadres nécessaires à la promotion d une Suisse forte en matière d innovation. Il en va de l attractivité et de la présence pérenne des multinationales comme d ailleurs du succès de nos starts-up les plus créatives. Pour tout contact: Service de la promotion économique Daniel Loeffler Directeur daniel.loeffler@etat.ge.ch Tél. 022 388 34 34 Giovanni Ciserani et Pierre-François Unger Service de la promotion économique de Genève Le Service de la promotion économique de Genève a pour mission de favoriser la création d entreprises dans le canton et de faciliter le développement des sociétés qui y sont installées. A l écoute des besoins des multinationales et des PME menant des activités d innovation, il favorise et renforce la capacité d assemblage des compétences présentes à Genève et dans la Lake Geneva Région. Il est particulièrement actif dans le domaine de l innovation au travers des plateformes de promotion BioAlps, AlpicT et Micronarc. Procter & Gamble P&G ou l innovation dans le sang L innovation est au coeur de la stratégie de développement de P&G, qui investit à un niveau inégalé dans son secteur ($ 2.2 milliards en R&D en 2008). Pour servir au mieux les besoins de ses consommateurs, P&G est passé à un modèle d innovation ouvert «Connect + Develop». La société continue à développer son expertise interne et emploie plus de 9000 chercheurs dans quelques 27 centres de recherche & développement, mais s appuie également sur des idées et inventions de l extérieur. Aujourd hui, 42% des produits de P&G intègrent un élément majeur provenant de tiers, l objectif étant d atteindre le seuil de 50% à l horizon 2010. P&G à Genève Depuis 1956, Procter & Gamble se développe sur Genève. En 1999, elle y crée son siège stratégique pour l Europe, le Moyen-Orient et l Afrique. Avec plus de 2 550 employés de 68 nationalités, principalement suisse et européennes, P&G est à l image de Genève, ouverte sur le monde. Au travers de ses marques leaders, P&G est présente dans le monde entier. 138 000 collaborateurs travaillent dans près de 80 pays. Procter & Gamble Frédérique Reeb-Landry Directrice des relations publiques Reeblandry.f@pg.com Tél. 022 709 73 91 Créateurs No 8 9

Titre Actualité des partenaires Chambre du commerce, de l industrie et des services de Genève (CCIG) La gestion de projets complexes Une question d approche Thunderbird La CCIG et Thunderbird School of Global Management ont organisé le 11 novembre dernier un séminaire intitulé «Leading Global Projects». Le Pr William Youngdahl y a partagé son expérience, acquise au contact d un millier de responsables de projets. Le constat initial est aussi simple qu inexorable: nous vivons dans un monde basé sur les projets, ce qui fait de nous tous, d une manière ou d une autre, des responsables de projets. Il est donc primordial ne serait-ce que pour notre vie privée de savoir les gérer efficacement. Le Pr Robert Moran animera la prochaine formation Thunderbird sur le thème «Leading Global Projects». Renseignements et inscription sur le site www.thunderbird.edu/lgp Contact: Marie-Laure Clisson E-mail: marie-laure.clisson@thunderbird.edu Tél.: 022 715 48 64 Que l on soit formé à la gestion de projets ou que l on y soit poussé par les circonstances, ce qui est le plus souvent le cas, trois compétences sont essentielles: La maîtrise de la gestion stratégique Pour s assurer de viser juste, il faut être capable de communiquer la valeur stratégique d un projet en quelques phrases. Il s agit également de fixer des objectifs clairs, définir les besoins et attribuer les ressources en tenant compte du profil des membres de l équipe. Au besoin, on décomposera le projet en sous-projets. En matière de gestion des risques, le pessimisme peut avoir des vertus: se projeter dans l avenir et imaginer que le projet a échoué permet de déceler les causes potentielles d échec, auxquelles on sera ensuite mieux à même de remédier. L aptitude à diriger Pour obtenir les meilleurs résultats, mieux vaut motiver et récompenser les membres de son équipe plutôt que d user de son autorité. Ceux-ci attacheront aussi plus de valeur à la réalisation d un projet s ils ont pu participer à l élaboration de sa vision, qui doit être claire, simple, ambitieuse et réaliste. Ainsi, ils pourront mieux la partager et s y identifier. La sensibilité interculturelle Il est plus facile de rallier l équipe à une vision partagée et de trouver un langage commun si l on sait appréhender les différences entre les cultures, mais aussi entre les fonctions. Pour bien gérer son temps, il faut avant tout savoir se concentrer et gérer son attention. Si tentant soit-il, le multitasking fait miroiter un gain de temps qui n est qu illusoire, car mener plusieurs tâches de front est une source avérée de stress, qui finit par nuire à l efficacité. En fin de compte, c est en simplifiant les choses que l on obtient des bénéfices réels et immédiats, soit en s engageant à ne pas faire ce qui n a pas à être fait! Les personnes n étant pas tombées dans la gestion de projets dès leur plus jeune âge tireront le meilleur profit de la formation dynamique et interactive animée par les Pr Robert Moran et William Youngdahl à Genève du 11 au 13 mai 2009, où les présents thèmes et bien d autres encore seront abordés. Sonam Bernhard La communication en période de crise financière Le thème étant d une brûlante actualité, la CCIG et l agence de communication ENIGMA ont organisé le 25 novembre 2008 une conférence sur la communication en période de crise financière. Une crise étant un événement ou une situation qui remet en cause la confiance sur laquelle repose toute relation d affaires, Olivier Perez, fondateur d ENIGMA, a montré comment une stratégie de communication permet de rétablir cette confiance. Deux mois après votre conférence à la CCIG, qu en est-il de vos prévisions sur les marchés de la communication? Olivier Perez: Comme nous l avions prévu, les investissements publicitaires ont progressé, bien que légèrement, malgré la crise. On assiste donc bien à un rééquilibrage de campagnes. Certaines sociétés baissent les bras et limitent leurs investissements publicitaires, ce qui ouvre des opportunités pour les sociétés qui veulent gagner des parts de marché. Est-ce que la demande de vos clients a changé? Oui, les gens veulent désormais connaître plus précisément les effets de leur communication. Dès sa création, ENIGMA a développé la capacité de mesurer précisément les retombées de ses actions «corporate» et publicitaires grâce à la mise en place systématique de «key performance indicators» (KPI). Ces moyens nous donnent la flexibilité nécessaire, surtout en temps de crise, pour réagir rapidement aux fluctuations du marché. Que conseilleriez-vous aux entreprises aujourd hui? De revoir leur stratégie de communication. Une publicité qui s est avérée efficace il y a trois mois peut n avoir aucun effet aujourd hui. ENIGMA propose des rééquilibrages de campagne en offrant une nouvelle panoplie de services adaptés. Nous fournissons des systèmes de pré-tests économiques et fiables et avons développé une offre pour être présents sur les réseaux sociaux. Nous proposons aussi des possibilités en termes de guérilla marketing. Il faut garder à l esprit que les situations de tension économique présentent des opportunités de développer et de gagner de nouvelles parts de marché. 10 Créateurs No 8

Service de l Economie, du Logement et du Tourisme du canton de Vaud (SELT) Actualité des partenaires Programme 2009: Participation à des événements de promotion des industries et technologies Vous souhaitez faire connaître votre société, vos produits sur la scène régionale, nationale et internationale? Vous recherchez des contacts scientifiques, financiers ou industriels, ou plus simplement à créer des synergies avec des acteurs de votre secteur d activités au niveau régional? Vous aimeriez participer à des manifestations professionnelles internationales (Medica, Telecom, Bio USA, Bio Japan, Medtech Europe, Hannover Messe, etc.), ceci à des conditions attrayantes? Alors découvrez sans plus attendre le programme 2009 de participation à des événements de promotion des industries et technologies! Dans le but de soutenir le développement de nouvelles activités économiques dans les secteurs à haute valeur ajoutée, la Promotion économique du Canton de Vaud (SELT) poursuit en effet depuis plusieurs années une politique de soutien à la promotion des industries et technologies. Celle-ci se décline en trois axes distincts: 1. Aides financière directes aux entreprises pour leur participation à des événements (salons, conventions d affaires) à l étranger. max. CHF 5000 par projet / (cofinancement de max. 50% des coûts du projet). 2. Soutien à l organisation de salons, congrès ou conventions d affaires sur le territoire vaudois. 3. Soutien aux organismes de promotion sectorielle ou régionale qui organisent une participation collective d entreprises à des événements (salons, conventions d affaires) en Suisse ou à l étranger. Ce programme est le plus souvent coordonné à l échelle intercantonale (Suisse occidentale) dans le cadre des plates-formes de promotion sectorielle (clusters) développées par la Conférence des Chefs de département de l économie publique de Suisse occidentale (CDEP-SO) dans les secteurs retenus comme prioritaires en termes de développement économique. A ce jour, les plateformes suivantes sont opérationnelles et offrent aux entreprises vaudoises des facilités et des conditions de participation à des événements avantageuses: BioAlps (sciences de la vie) / www.bioalps.org Micronarc (micro et nanotechnologies) / www.micronarc.ch AlpicT (technologies de l information et de la communication) / www.alpict.ch Certaines participations à des événements sont organisées par d autres partenaires, notamment par l OSEC Business Network Switzerland (www.osec.ch). Collaborations et partenariats multiples Pour atteindre la mission et les objectifs qu elle se donne, la Promotion économique du Canton de Vaud (SELT) s appuie sur un large réseau de partenaires qui participent activement à l élaboration et au suivi de ce programme: la CVCI Chambre vaudoise du commerce et de l industrie (www.cvci.ch) l antenne romande de l OSEC Business Network Switzerland (www.osec.ch) le GIM-CH Groupement suisse de l industrie mécanique (www.gim-ch.ch) l OPI Office de promotion des industries et des technologies (www.opi.ch) la FSRM Fondation suisse de recherche en microtechnique (www.fsrm.ch) l AIT Association vaudoise pour la promotion des innovations et des technologies (www.ait-vd.ch) la CODEV Coordination du développement économique vaudois (www.codev.ch) SwissMedia l Association Suisse des Technologies de l Information & du Multimedia (www.swissmedia.ch) la société Arc Management Sandy Wetzel Plus de 40 événements en 2009 Dans le cadre de cette politique, et plus particulièrement en relation avec le troisième axe évoqué ci-dessus, la Promotion économique du Canton de Vaud (SELT) élabore chaque année un programme de participations à des salons, expositions, congrès et conventions d affaires ouvert à toutes les entreprises vaudoises concernées. Le programme 2009 comporte plus de 40 événements, en Suisse comme à l étranger, dans les domaines des sciences de la vie, des micro et nanotechnologies, des TIC, des technologies de l environnement ou encore de l industrie agro-alimentaire. Il est disponible auprès du SELT. Renseignements Service de l économie, du logement et du tourisme (SELT) Unité Promotion économique Rue Caroline 11 1014 Lausanne Tél. 021 316 58 20 info.selt@vd.ch Créateurs No 8 11

Titre Actualité des partenaires Chambre vaudoise du commerce et de l industrie (CVCI) Business to School Une collaboration originale avec les Hautes Ecoles Lancée au printemps 2001, la plateforme web www.b2s.ch a pour objectif de mettre en relation des entreprises et des étudiants des Hautes Ecoles et des Universités de Suisse romande. Ces contacts sont appelés à déboucher sur différents types de collaboration tels que travaux de bachelor ou de master, stages ou premiers emplois. Au début de chaque année, de nombreux étudiants se connectent à B2S à la recherche de leur sujet de travail de diplôme. Nous encourageons donc les entrepreneurs à visiter ce site et à y inscrire un projet de collaboration. La consultation de l ensemble des offres est libre. Pour entrer en contact avec un étudiant, il est toutefois nécessaire de vous inscrire sur le site. Cette inscription gratuite vous permet également de publier les projets qui pourraient faire l objet de travaux de diplôme. Cette plateforme de nombreux partenaires de tous milieux économiques a été créée en réponse à un besoin commun des Hautes Ecoles, des étudiants et des entreprises. Ces dernières sont toujours intéressées à bénéficier de contributions issues d étudiants à la pointe de la recherche dans leurs différents secteurs d études. En outre, les travaux réalisés en commun permettent de tester les compétences des nouvelles volées d étudiants ou des laboratoires de nos Hautes Ecoles. Un plus pour garantir la qualité de l économie suisse! L important n est pas ce que tu sais, mais qui tu connais! Convaincue qu un solide réseau est nécessaire à la création et au développement d opportunités d affaires, la CVCI a mis sur pied, au fil des ans, de multiples outils indispensables aux entreprises pour se profiler dans leur marché et élargir leur tissu relationnel. En voici quelques exemples: Les «5 à 7» Deux heures, quatre fois par an au printemps, dévolues à la promotion et au développement des contacts entre les membres de la CVCI. Ces rencontres permettent de se tenir informé des actualités de la Chambre mais aussi d échanger, de manière informelle, des réflexions sur différents thèmes d intérêt général. En outre cinq entreprises, tirées au sort, disposent de trois minutes pour se présenter et ainsi augmenter leur visibilité. Ces rencontres se terminent par un apéritif. Les Rencontres de chefs d entreprise Une dizaine de fois dans l année, les dirigeants d entreprise sont accueillis par un membre de la CVCI et conviés à visiter ses locaux et installations. Cette visite intervient après une présentation de l actualité politique et économique ainsi que de celle de la CVCI. Après la visite, les participants ont l occasion de réseauter autour d un apéritif. Les publi-séminaires Une fois par mois en moyenne, la CVCI met ses infrastructures, son réseau, ses compétences et certains de ses collaborateurs à la disposition d une de ses entreprises-membres pour lui permettre de présenter ses produits et prestations à toute société intéressée qui se sera inscrite à cette rencontre. Pour plus d informations: www.businessclubcvci.ch Pour en savoir encore plus sur la palette de prestations de la CVCI, une seule adresse: www.cvci.ch Le Business Club A la CVCI, on a coutume de dire que le Business Club est la forme la plus aboutie du réseautage. Créé début 2006, ce club est un outil d échanges et de contacts proposant à ses membres des activités de haute qualité alliant travail et loisirs, ainsi que des invitations ou offres proposées aux autres membres. Ce réseau, riche de savoirs et d expériences variés, est réservé aux dirigeants d entreprises qui souhaitent se rencontrer pour créer et consolider des relations commerciales dans une ambiance décontractée et conviviale. Près de 500 membres font vivre le Business Club en participant aux nombreuses manifestations culturelle, économiques, sportives organisées durant l année, spécialement pour eux. Gervaise Zumwald 12 Créateurs No 8

Promotion économique du canton de Fribourg Actualité des partenaires Un Master en Entrepreneurship à Fribourg avec le soutien de Fri Up Selon un sondage de l Université de St-Gall (www.isce.ch), la Haute Ecole de Gestion (HEG) du canton de Fribourg connaît la force entrepreneuriale la plus élevée de Suisse. Pas étonnant, dès lors, qu elle vienne de lancer à l automne dernier un Master en entrepreneurship avec le concours de Fri Up. Petit tour d horizon avec Eric Schmidt, chef de projet chez Fri Up et Andreas Brülhart, directeur exécutif de la HEG. Eric Schmidt, chef de projet chez Fri Up Andreas Brülhart, Directeur exécutif de la HEG Une étude de l Université de St-Gall relève que la HEG Fribourg connaît la force entrepreneuriale la plus élevée de Suisse. Ce n est donc pas par hasard que le premier Master que dispense votre établissement se situe dans ce domaine Andreas Brülhart: La sensibilisation à l entrepreneuriat est une tradition à la HEG Fribourg. Aujourd hui, on la perpétue avec ce Master! Le plateau de Pérolles génère un formidable vivier d innovations qui renforce notre visibilité, même au-delà de nos frontières cantonales. Un potentiel extraordinaire en matière entrepreneuriale renforcé par la création de l Institut AMI et le Pôle scientifique et Technologique du canton de Fribourg qu on peut désormais exploiter au travers d une formation consécutive. Ce Master donne également une nouvelle orientation stratégique à notre Institut Entrepreneuriat et PME, la possibilité de mettre sur pied différents projets autour de la thématique «entrepreneurship». Une belle dynamique pour notre école! Avec ce Master, voulez-vous plus d entrepreneurs ou d entreprenants? A.B.: Cette formation doit avant tout développer l esprit d entreprise de nos étudiants. Entrepreneur ne rime pas forcément avec créateur ou fondateur. D où l importance de l entreprenant. De stimuler l esprit entrepreneurial. Nous sommes toutefois convaincus que cette formation favorisera l apparition de beaux projets. Et peut-être même un «spin-off» avec la première volée Comment le lien entre ce Master en Entrepreneurship et Fri Up s est-il tissé? Eric Schmidt: Fri Up a depuis fort longtemps des liens étroits avec la HEG dans le domaine de l entrepreneuriat. Lucien Wuillemin, directeur de la HEG, a donc proposé à Fri Up de participer à ce Master. Quel est votre implication dans ce Master? E.S.: Initialement, Fri Up a été sollicité comme intervenant dans le module Business Plan afin de partager son expérience pratique. Puis, au fil de la préparation, Fri up s est impliqué davantage, participant même à la structuration du module: définition du contenu et de la forme, choix des différents intervenants, etc. Ce qui a contribué à la cohérence de l ensemble du module Cette première volée compte autant d étudiants germanophones que francophones, soit 24 personnes, dont la moitié provient de l extérieur du canton et du territoire helvétique. Qu est-ce qui les a incités à suivre cette voie? A.B.: L entrepreneuriat attire les étudiants. On en parle beaucoup. Dans les journaux, à la télévision, à la radio, dans la rue Ce n est pas sans raison que c est un thème «tendance». L entrepreneur participe notamment au développement et au renouvellement de l économie, à l émergence d innovations. Nous avons donc voulu mettre sur pied un programme intéressant, qui sensibilise les participants aux nouvelles technologies et les implique. Un tiers des crédits se rapporte à des projets appliqués pour lesquels les étudiants doivent effectuer des recherches auprès des entreprises. Un savant mélange entre théorie et pratique qui donne une belle dimension à cette formation. Ce Master met également un accent particulier sur l internationalité, que ce soit au niveau des étudiants, des professeurs ou du programme. D ailleurs, un voyage d études («field trip») sera organisé aux Etats-Unis. Propos recueillis par Véronique Monney Créateurs No 8 13

Titre Actualité des partenaires Office de la promotion économique du canton de Neuchâtel (OPEN) OPEN Une «ouverture» pour une nouvelle promotion économique 1er janvier 2009: l office de promotion économique (OPEN) succède au Développement Economique du canton de Neuchâtel DEN Sàrl. Quelle est sa mission? En quoi répond-il aux nouveaux enjeux économiques et objectifs stratégiques du canton? Quelques explications sur la réorientation de la promotion économique neuchâteloise. De DEN à OPEN La promotion économique est à la fois soutien aux entreprises et participe au rayonnement de la région. Elle est prioritairement tournée vers les entreprises, cherchant à maximiser la satisfaction de leurs besoins mais également orientée vers l extérieur, parce ce qu elle doit contribuer à affirmer et diversifier les compétences en communiquant sur les atouts neuchâtelois. Ainsi, ce changement s inscrit dans la continuité d une mission de soutien aux entreprises qui doit être comprise au sens large et dans une vision de développement économique et social durable. Du privé au public OPEN fait désormais partie de l administration cantonale neuchâteloise. Cette intégration présente plusieurs avantages, notamment en termes de coordination dans le traitement des dossiers (renforcement des collaborations et des échanges d informations entre services) et de confidentialité. La nouvelle organisation propose une porte d entrée unique aux entreprises et offre une meilleure réactivité en augmentant naturellement l efficacité du traitement des dossiers. Des axes stratégiques intégrant les enjeux et contraintes d un environnement en évolution permanente La stratégie en matière de promotion économique s articule autour de trois axes principaux: Faciliter et soutenir: en favorisant le développement des entreprises et l obtention de nouveaux projets, Neuchâtel démontre sa volonté d acquérir de manière ciblée de nouvelles sociétés et de soutenir les entreprises existantes en facilitant notamment les contacts qu elles entretiennent avec l administration cantonale et en les mettant en relation avec les structures aptes à répondre à leurs besoins. Aider à passer de l idée au produit commercialisé: en valorisant le transfert technologique en micro et nanotechnologie et énergie, Neuchâtel entend favoriser l innovation et la mise en valeur des produits issus des instituts de recherche ou fruits de la créativité des entreprises qui y sont localisées. Développer les sources potentielles de financement: en améliorant ses conditions-cadres, Neuchâtel se veut plus attractif aux yeux des acteurs du capital-risque et d investisseurs potentiellement intéressés à financer des projets issus de la recherche. Les objectifs stratégiques de OPEN OPEN veillera, en sus de l implantation de nouvelles entreprises étrangères dans les filières stratégiques désignées, à faciliter dans le canton le développement des sociétés et à favoriser de nouvelles créations en valorisant toutes les formes d innovation ou encore en suscitant des partenariats intra et interfilières entre entreprises et centres de recherche ou instituts académiques. Une nouvelle équipe OPEN est avant tout une équipe pluridisciplinaire composée d une dizaine de personnes à la formation (ingénieur, économiste, etc.) et aux expériences professionnelles variées et complémentaires, apte à répondre au traitement des requêtes qui lui sont soumises. Les prestations délivrées évoluent. Elles sont adaptées aux objectifs stratégiques. L équipe OPEN proposera ainsi une série de prestations détaillées dans l encadré ci-dessous, qui apporteront un précieux soutien aux entrepreneurs et entreprises neuchâteloises et d ailleurs. Accueillir et orienter les entrepreneurs Mathias Stocco et Sophie Haerri Suivre et accompagner l implantation, la création et le développement d entreprises de manière durable Assurer la promotion du canton de Neuchâtel à l extérieur de ses frontières Favoriser les partenariats d affaires entre les entreprises, centres de recherche et instituts académiques implantés sur sol neuchâtelois et à l étranger 14 Créateurs No 8

Genilem Actualité des partenaires Ce n est qu un au revoir Pierre-Yves Tapponnier Après avoir eu le privilège et le plaisir de diriger cette belle entité qu est Genilem, il est temps pour moi de découvrir de nouveaux horizons. Durant toutes ces années, j ai eu la chance d avoir un «métier-passion»: la promotion d un concept et savoir-faire innovants destinés aux jeunes entrepreneurs. Enthousiasmé par la mission de Genilem, j ai eu de grands bonheurs à développer l association, à la représenter et à y engager toute ma force et ma conviction. J ai également eu le plaisir de collaborer avec une équipe compétente et motivée qui a permis à l entreprise d être ce qu elle est. Au quotidien, outre la direction de Genilem, je partageais mon temps entre deux métiers importants au sein de l association: l accompagnement de jeunes entrepreneurs, core business de la structure et la communication, qui vous permet d avoir à l instant ce merveilleux journal entre les mains. Les équipes de ces deux pôles sont constituées de personnes hors du commun et riches de compétences. Avec elles, j ai réalisé de beaux projets qui m ont permis d apprendre et de m enrichir constamment. Le magazine Créateurs a été l un d eux et je suis fier d en avoir été le directeur de publication durant tant d années. Grâce au partenariat avec les Chambres de commerce et de l industrie et les différents services de promotion économiques des Cantons romands, Créateurs a pris une place incontournable dans le développement économique régional et est devenu un outil indispensable pour le monde de la création d entreprise. Je me réjouis déjà de prendre la place de «fidèle lecteur» et de voir ce magnifique projet se développer et s épanouir! L autre versant de mon activité, l accompagnement, comporte une première étape de repérage qui permet de sélectionner les entreprises innovantes que Genilem va suivre durant trois ans. Ce suivi permet d assurer un taux de survie de plus de 90% des entreprises. Les voir se développer, engager du personnel, faire des bénéfices compte parmi les meilleurs souvenirs de mon travail. La grande gratification que je retire au terme de ces six années, c est de laisser à mon successeur une magnifique structure, bien engagée sur les rails du succès. Avec une notoriété toujours plus grande, une reconnaissance de ces parrains et partenaires, des finances saines, une communication sans cesse plus performante, l association Genilem fait désormais partie du paysage de la création d entreprise, dont elle est une structure incontournable. En tout bon Genevois, je vous dis «adieu» mais ce n est qu un au revoir Au plaisir de vous retrouver sous d autres horizons! Pierre-Yves Tapponnier pytapponnier@gmail.com Gagner son entreprise Une sàrl clés en main et un suivi de Genilem pour les étudiants ou les assistants les plus entreprenants de la HES-SO. Une société à responsabilité limitée au capital de CHF 20 000 entièrement libéré et un accompagnement de trois ans par Genilem récompenseront les gagnants du Prix Genilem Entrepreneur HES. Destiné aux étudiants et aux assistants, ce concours veut leur insuffler l esprit entrepreneurial en leur montrant que leurs projets de diplôme peuvent se transformer en société économiquement durable. Toutes les filières (musique, art et design, santé, travail social, gestion, paysage, ingénierie et architecture) sont invitées à participer, prouvant de cette façon que l innovation n est pas uniquement technologique. Les organisateurs du prix feront la tournée des classes de la HES durant le mois de mars, pour présenter les modalités de participation. Les futurs candidats auront jusqu au 31 mars pour s inscrire. Au début du mois de juin, ils devront présenter leur projet devant un jury composé de personnalité du canton, qui élira dix finalistes. Ceux-ci auront tout l été pour monter un dossier cohérent et présenter un business plan réaliste. La direction générale HES-SO Genève et Genilem remettront sa récompense au lauréat en présence du Conseiller d Etat Charles Beer en octobre. Ce prix a pour ambition de pousser les étudiants à s investir, de susciter des vocations et de trouver les entrepreneurs de demain. Pour de plus amples informations: Haute école de gestion de Genève Nicolas Montandon nicolas.montandon@hesge.ch Tél. 022 388 17 99 www.hesge.ch/genilem Créateurs No 8 15

Un organisme sous la loupe Une association au service de l innovation en entreprise L AIT est une association de droit privé à but non lucratif mandatée par l Etat de Vaud, dirigée par un comité dont les membres sont issus des milieux institutionnels, de la formation et de l économie. Elle est par ailleurs l antenne vaudoise de la plateforme d innovation PLATINN, en cours de création, qui est une organisation active sur l ensemble de la Suisse occidentale. Mais quel est le rôle de l AIT? Quelle est sa valeur ajoutée pour des entrepreneurs et créateurs d entreprise? Mission & objectifs La mission de l AIT est large. Elle consiste à soutenir le tissu économique afin d encourager l innovation au sein des PME industrielles vaudoises, notamment: démarcher ces entreprises afin d identifier leurs besoins; Les orienter et conseiller afin qu elles puissent utiliser à bon escient les outils mis à leur disposition par le canton; sensibiliser leur direction aux problèmes relevant de la productivité, de la compétitivité et de la rentabilité, ainsi que tous autres potentiels d amélioration; promouvoir des réseaux de compétences dans les domaines de l innovation et du transfert de technologies. Daniel Tiercy Coordonnées Chargé de mission AIT Daniel Tiercy Rue Caroline 11 1003 Lausanne Tél. 021 316 63 79 Fax 021 316 61 52 info@ait-vd.ch www.ait-vd.ch Secrétariat Chambre vaudoise du commerce et de l industrie (CVCI). Avenue d Ouchy 47 Case postale 315 1001 Lausanne Tél. 021 613 35 53 Fax 021 613 35 05 info@ait-vd.ch Prestations L AIT fournit des prestations telles que: orientation et conseil aux directions des PME; optimisation des processus visant à améliorer la productivité dans l industrie (coûts, qualité, temps); soutien aux projets industriels innovants dans le but d augmenter leur taux de réussite; valorisation des technologies dans les applications industrielles. L ensemble des prestations de l AIT est entièrement financé par les pouvoirs publics. Clientèle cible Les prestations de l AIT s adressent principalement aux PME manufacturières, prioritairement de moins de 50 personnes occupées. Organisation & ressources Le fonctionnement de l AIT repose très largement sur l activité de son chargé de mission, M. Daniel Tiercy. Le déroulement d une intervention de l AIT en entreprise se déroule comme suit: Dans une première phase, le chargé de mission développe un contact personnalisé avec le chef d entreprise, prend connaissance de l environnement général de la société, collecte les données de base, effectue une analyse préliminaire, détermine les projets d amélioration et identifie les besoins. Dans une seconde phase, une fois le projet d amélioration identifié, il détermine le partenaire adéquat parmi un réseau de compétences, effectue les mises en relation, participe au montage des projets et facilite le recours aux différentes formes de financements ou de cofinancements publics à disposition. Pour mener à bien ses interventions, l AIT utilise donc un vaste réseau de compétences avec lequel elle entretient d étroites collaborations. L AIT utilise principalement les ressources de: technologies et gestion provenant du Centre d Etudes et de Transferts Technologiques (CeTT) de la Haute Ecole d Ingénierie et de Gestion du canton de Vaud (HEIG-VD) / www.cett.ch promotion économique endogène provenant du Service de l Economie, du logement et du tourisme (SELT) / www.vd.ch/economie réseau de contacts de la Chambre vaudoise du commerce et de l industrie (CVCI) / www.cvci.ch prestations de service provenant de la plateforme d innovation PLATINN mise en relation avec des partenaires financiers provenant de Capital Proximité Vaud / www.capitalproximite.ch Quelques chiffres Le chargé de mission de l AIT a réalisé au cours des dernières années entre 60 et 70 visites d entreprises par année. Ces contacts ont permis de générer plusieurs dizaines de projets de collaboration entre les entreprises visitées et divers organismes de soutien à la création et au développement d entreprises. Le retour d informations des entreprises sur l intervention de l AIT est extrêmement positif et leur a souvent permis de réaliser des progrès considérables. Sandy Wetzel 16 Créateurs No 8

Dossier Que faire du business plan? Le business plan, c est comme le football, tout le monde a son avis! Pour certains il est inutile, d autres ne sauraient s en passer. Ses détracteurs commencent à se faire plus nombreux alors qu il régnait, il y quelques années encore, en maître absolu. Il est intéressant de noter ce lent glissement qui conduira peut-être à la disparition du business plan sous sa forme actuelle ou au contraire à un statu quo qui le maintiendra dans ses prérogatives. Ce dossier ne va pas revenir sur les meilleures façons de rédiger un business plan (au besoin un modèle est disponible sous www.genilem.ch, sous l onglet entrepreneurs) mais propose, au travers de cinq témoignages, une photographie de son utilisation à laquelle sont adjointes les impressions qu il suscite. Dossier réalisé par Pascal Bregnard, Jean-Michel Garnier, Frédéric Vormus, Sandy Wetzel Alors chronophage dans la phase essentielle du lancement ou outil d analyse pertinent? Les réponses sont nuancées, partagées et plurielles. Créateurs No 8 17

DOSSIER - Pourquoi? Le business plan, un atout «séduction» pour convaincre les investisseurs Peut-on se passer d un business plan? La réponse qui vient immédiatement à l esprit est OUI, évidemment. Toutefois il est bien des situations dans lesquelles ce fameux plan d affaires vous sera demandé, voire aura permis, sans être demandé, de conclure une transaction. Au lieu de voir cette tâche fortement introspective comme une corvée obligatoire, essayons d en saisir les apports réels. Obligatoire ou conseillé? Il est bien clair que certaines sociétés n auront jamais besoin d établir le moindre business plan et que cela ne leur portera aucun préjudice mais, dans tous les cas suivants, il nous semble opportun de prendre le temps de réaliser ce document: Recherche de fonds (publics ou privés) Obligatoire Aides étatiques diverses (allégements fiscaux, subventions ) Obligatoire Recherche d alliances commerciales Conseillé Recherche de cadres et de dirigeants performants Conseillé Vente de l entreprise Conseillé Acquisition d une entreprise Conseillé Pourquoi est-ce utile? Nous avons tous, légitimement, le sentiment immédiat que point n est besoin de tout faire et que de simples budgets d exploitation et de trésorerie sur cinq ans doivent suffire. C est oublier, d une part, que le business plan représente l occasion rêvée de formaliser nombre de points qui n avaient jusqu ici jamais été mis à plat, de se questionner sur le placement de notre entreprise sur le marché, sur son développement dans le futur proche et moins proche, de faire le bilan de nos forces et de nos faiblesses. Il peut en cela se révéler un fil d Ariane très utile en termes d analyse des activités et de réalisation des objectifs. Pascal Bregnard, Ing. EPF diplômé, Brevet fédéral d agent fiduciaire. Directeur du département Fiduciaire chez E-Gestion SA Gare 36, 2012 Auvernier, Tél. 032 732 90 00, contact@e-gestion.ch 1. Le business model (niveau stratégique, vente et marketing, faire ou faire faire, étude des marges ou participations aux bénéfices, etc.) les outils, les compétences et l équipe à même de le mener à bien. Vous avez mis tous les atouts «séduction» de votre côté. D autre part, le nombre toujours croissant de projets (création et développement d entreprises) oblige les entrepreneurs à présenter à leurs divers interlocuteurs financiers un document de séduction synthétique qui permet de se faire une idée rapide mais précise du projet dans lequel ces derniers vont peutêtre investir et ainsi de se positionner en bonne place pour voir leur projet aboutir. Un business plan selon trois axes La rédaction d un business plan est une étape fondamentale lors de la création d une entreprise et de son expansion. Il s articule en général autour de trois axes et demande une réflexion poussée sur le projet: 2. L estimation financière (détermination de la rentabilité, budgets, maîtrise des risques, besoin en personnel et qualifications requises, etc.) 3. La conviction et la séduction (communication aux partenaires, séduction du public visé, gain de confiance des interlocuteurs, etc.) Une fois ces éléments constitutifs d un bon business plan intégrés, celui-ci devient un formidable moyen de convaincre un banquier, un investisseur, un partenaire, une administration et finalement de sortir de la masse et de se faire repérer. Vous aurez montré que vous avez un projet, qu il trouve sa place sur le marché, que vous avez Quel est donc un bon business plan? Il n y a pas de recette absolue. Chaque projet étant unique, il est important que le vôtre, dans sa globalité, pas seulement en terme de bénéfices supposés d exploitation et de retour sur investissement, soit séduisant, qu il dégage quelque chose, qu il se singularise. Et si les chiffres sont importants pour les premiers exercices d exploitation, principalement afin de confirmer que le projet est viable et de quantifier le volume des investissements nécessaires, un bon lecteur de business plan ne devrait pas trop s enquérir des projections chiffrées à plus de trois ans. Il est déjà si difficile de faire le budget de l année prochaine 18 Créateurs No 8

DOSSIER - Ce qu ils en pensent Deux institutions, Genilem et la CRC-PME, expliquent l utilité qu elles donnent au business plan Coaching et business plan Jacques Métrailler est gestionnaire de l antenne valaisanne de Genilem. Quotidiennement, dans son travail d encadrement, il aide de jeunes entrepreneurs à rédiger leur business plan. C est en cette qualité qu il livre ses impressions. Qu est-ce un business plan? Jacques Métrailler: Ce document est la photo d un projet d entreprise ou d une entreprise. Ecrit par l entrepreneur, il montre l état du projet ou, dans le cas d une société déjà existante, son historique, son état du jour ainsi qu une idée de son potentiel. Il est important que le business plan soit rédigé par l entrepreneur parce qu il détient toutes les informations. Le fait de l écrire lui permet de prendre du recul. Il a la tête dans le guidon; en analysant son projet d entreprise, il perçoit des éléments auxquels il n a pas pensé, il en voit les forces et les faiblesses. En tant que gestionnaire, comment l utilisez-vous? Je n utilise pas souvent le business plan pour poser le diagnostic d une société. Par contre, je vais proposer à l entrepreneur d en rédiger un, non seulement pour prendre du recul mais aussi pour traverser tous les thèmes de la création d entreprise. C est à ce niveau qu il devient un outil de coaching. En tressant le business plan, je peux rebondir sur des thèmes auxquels il n aurait pas pensé. J arrive aussi à déterminer les aspects sur lesquels il doit travailler. Je m appuie sur le business plan pour déterminer les axes de coaching les plus nécessaires. Les têtes de chapitre sont les aspects les plus intéressants. Tous les grands thèmes doivent y apparaître (marketing, finance, RH, vente, production et gestion). D ailleurs ces thèmes servent de support de notation dans le cas d une demande de crédits bancaires. La banquier va les passer en revue et les noter avant d octroyer un quelconque prêt. Combien de temps faut-il pour rédiger un business plan? Si l entrepreneur arrive très tôt chez Genilem, nous allons lui demander de travailler son business plan. Il y aura les têtes de chapitres, mais sans les réponses. On lui demandera de faire une étude de marché plus conséquente, d allertrouver des clients potentiels pour connaître leurs besoins. La durée de rédaction dépendra du temps qu il mettra pour trouver les informations manquantes. Des zones d ombre devront être éclaircies. Cependant, le business plan devrait être en perpétuel remaniement car il n est valable qu à un moment donné. Il évolue en fonction du projet. Un entrepreneur m a dit qu il avait rédigé 18-19 business plan pour faire une unique levée de fonds. q «Je n utilise pas souvent le business plan pour poser le diagnostic d une société. Par contre, je vais proposer à l entrepreneur d en rédiger un, non seulement pour prendre du recul mais aussi pour traverser tous les thèmes de la création d entreprise» Jacques Métrailler Créateurs No 8 19

DOSSIER - Ce qu ils en pensent Vous semblez entendre qu un business plan s adresse plus à celui qui l écrit qu à l extérieur? En effet, l entrepreneur pense écrire un business plan pour des banquiers ou des investisseurs alors qu il le fait en premier lieu pour lui. C est un outil de pilotage qu il doit surveiller du coin de l œil pour s assurer qu il ne s éloigne pas de la ligne qu il s est fixée. C est un outil d autoanalyse. Qu est-ce qu un investisseur va lire en premier? Il va regarder en premier lieu l executive summary, les deux pages de résumé du projet. Surtout les business angels, qui le liront comme le résumé d un livre. C est une partie sur laquelle il faut s attarder pour qu elle soit percutante. On doit la rédiger en dernier, quand toutes les informations ont été récoltées. Ce résumé devra faire ressortir le potentiel de l entreprise. Quel aspect devra-t-il avoir? Je pense que les business plan les plus percutants ne font qu une dizaine de pages. Il ne s agit pas de donner le plus d informations sur les faits et gestes de l entreprise. Le business plan doit pousser à être synthétique. Plus il y a de pages, moins l entrepreneur a trié les informations. L apparence du business plan reflète l image de la société que son créateur souhaite lui donner. J ai déjà reçu des business plan sous forme de Powerpoint. Tous les thèmes y étaient abordés en quelques phrases. Cela montrait un projet pensé. Le business plan porte aussi sur le futur. Comment de telles prévisions peuvent-elles s avérer exactes, a fortiori lors d une création? Le futur est très difficile à définir. Les créateurs sont souvent trop optimistes quant au temps dont ils auront besoin pour arriver à des résultats. Le plus important pour le lecteur, c est la vision de l entrepreneur. Il doit montrer où il souhaiterait aller. Il y a ensuite le plan d action, relatif aux moyens qu il va mettre en place pour arriver à cette vision. C est la cohérence qui va déterminer la qualité d un business plan. On juge davantage les capacités de visionnaire de l entrepreneur que l entreprise même. Dans le cadre des sociétés que l on a suivi et qui ont trouvé du financement, la personnalité de l entrepreneur est prédominante. Le produit est secondaire. Je préfère avoir un entrepreneur avec un produit moins sexy qu un bon produit avec un mauvais entrepreneur. Propos recueillis par Frédéric Vormus Coopérative romande de cautionnement PME Le business plan est un document qui peut se révéler fort utile lorsque l entreprise recherche des fonds, notamment dans le cadre d une demande de crédit cautionné. Il constitue, pour le banquier et sa caution, une base solide pour juger de la pertinence du projet. Mais la rédaction d un plan d affaires est-elle vraiment indispensable à l obtention d un cautionnement? M. Christian Wenger, directeur de la CRC-PME, nous fait partager son point de vue. A votre avis, quelle est la principale utilité d un business plan dans le cadre de la création d une entreprise? Christian Wenger: Un business plan peut avoir de multiples fonctions et être destiné à toutes les personnes intéressées: partenaires, banque, CRC-PME et entrepreneur lui-même. Il décrit la stratégie adoptée par l entreprise, clarifie les objectifs et formule les mesures nécessaires pour les atteindre. C est bel et bien une projection et une estimation d une série d actions dans le futur au sein d une activité donnée. Christian Wenger Idéalement, à quel moment et celui-ci doit-il être rédigé? De mon point de vue, le business plan devient indispensable lorsque l entreprise est à la recherche de fonds. En effet, un dossier de crédit doit être composé d un ensemble de documents et d informations nécessaires au banquier et à la CRC-PME pour juger s il est bon ou non de financer le projet. Contrairement à ce que certains s imaginent, l évaluation d une demande de crédit porte autant sur des données quantitatives que qualitatives fournies par l entreprise. 20 Créateurs No 8