POWERED BY TRANSPORT & LOGISTIQUE Table ronde sur les logiciels logistiques L optimalisation augmente le rendement RV/JUNGHEINRICH Le terme «logistique» renvoie classiquement aux activités d entreposage, de transport et d expédition. Il est pourtant plus large: dans chaque entreprise tant chez un prestataire de services logistiques qu auprès d une entreprise de production les activités tournent autour de la logistique, à commencer par les éléments de l ERP et pour finir par les chariots élévateurs et l organisation du personnel dans l atelier. Par Alfons Calders DÉCEMBRE 2013 TRANSPORT ECHO 51
Les logiciels représentent la colonne vertébrale de la logistique industrielle. Il nous a semblé intéressant de dresser un aperçu des possibilités, des dernières tendances... Nous avons invité six personnes à notre table ronde: Jan De Coster de De Clercq Solutions, Gerard Paulussen d Intrion, Jelle Celis de Jungheinrich, Olivier Corluy d Optimact/Xeleos Consulting, Luc Snellings de Phi Data et Wim van Loo de Slimstock Belgique. LE DÉCATHLONIEN FACE AU SPÉCIALISTE Faut-il prévoir, à côté de l ERP, d autres logiciels spécifiques (MES, WMS, optimalisation des stocks...) ou n est-il pas mieux de les intégrer dans le logiciel ERP? L ERP - enterprise resources planning est la colonne vertébrale de l entreprise. Il s agit plutôt d un support statique, axé sur le regroupement et le pilotage structuré de données administratives. Il y a des tas de tâches de gestion spécifiques, logistique et autres, qui ne sont pas pilotées en détail par l ERP. C est le cas de l atelier de production, du planning du personnel et du planning détaillé de la machine (volet MES) ou encore de l environnement du magasin et des stratégies de stockage, du planning du picking (volet WMS)... Et puis il y a le planning d optimalisation du stock. Avant, ces besoins étaient souvent une occasion, pour les entreprises (surtout les plus petites), de développer un ERP en gestion propre. Ce qui ne se fait plus aujourd hui. Au sein des logiciels ERP classiques, on trouve des outils qui permettent de gérer ces spécialités. En les séparant, on peut pousser à la customisation. Mais il faut réorganiser l entreprise, et au plus le niveau est bas, au plus le logiciel doit s intégrer dans la spécificité du fonctionnement. Il ne s agit donc pas d une configuration de la société vers le logiciel mais du logiciel vers l utilisateur. Il ne faut pas voir en ces logiciels spécifiques des accessoires classiques. Ils représentent une automatisation bien distincte de disciplines spécifiques complémentaires. Ce sont des solutions Best-of- Breed. Ou pour le dire en terme sportif: un décathlonien est certainement plus qu un athlète moyen dans toutes les disciplines exigées mais il devra généralement s incliner devant un sprinter spécialisé, un coureur de haies, sauteur à la perche... RÉSOUDRE LES POINTS ÉPINEUX LOCAUX L ERP est établi depuis le niveau central, le quartier général. Qui demande de tels logiciels spécialisés et qu en estil de la standardisation au sein de groupes internationaux? Les solutions Best-of-Breed sont plus importantes qu avant. L ERP est statique et très bon pour les «processus typi - ques». Mais il n est pas évident de réaliser des prévisions et la manutention de produits slow movers et fast movers. Nous sommes dans un monde où on passe des produits standard en grandes séries à une livraison rapide de produits spécifiques en petites quantités. Chaque unité de production et chaque service logistique ont donc besoin de plus de manœuvrabilité, dans nos contrées peutêtre plus qu ailleurs. Voilà les raisons d une telle demande pour des logiciels spécifiques. Minimalisation du stock (tant des matières premières que les stocks intermédiaires et les produits finis), optimalisation des mouvements dans le magasin, fluidité en production... Tous ces éléments sont liés à l atelier et doivent être optimalisés au niveau local. On peut gagner beaucoup d argent en adoptant une approche spécifique. Quatre logiciels permettent d atteindre rapidement un ROI. Des solutions Best-of-Breed sont souvent achetées pour résoudre des points épineux locaux. Elles sont achetées parce qu elles offrent un ROI rapide. Dans certains cas, on remarque que le premier logiciel acheté devient plus tard un standard au sein de l organisation, parce qu il a réussi à résoudre un problème et que le ROI très court. Bien que de nombreux logiciels logistiques puissent travailler en stand alone, la souplesse de l intégration avec l ERP est un critère de décision. Les discus- Les abréviations utilisées dans le secteur: KDC Table ronde sur les logiciels logistiques Six spécialistes du secteur ont dressé les dernières nouveautés et les tendances du secteur. AGV: automated guided vehicle AIDC: automatic identification and data capture ERP: enterprise resources planning MCS: manufacturing control system MES: manufacturing execution systems ROI: return on investment RFID-tag: étiquette à mémoire lisible via RFID (radio frequency identification) WCS: warehouse control system WMS: warehouse management system 52 TRANSPORT ECHO DÉCEMBRE 2013
Les participants à la table ronde Jan De Coster, sales & marketing director chez De Clerq Solutions, est actif dans le secteur de la logistique depuis vingt ans. L entreprise est spécialisée dans l optimalisation opérationnelle des environnements de production et logistiques via son logiciel Objective. Il s agit là d un pur logiciel WMS/MES belge (manufacturing management, warehouse management et workforce management). Les clients sont principalement belges et hollandais (un collaborateur a récemment été engagé pour cette région) et des implantations sont prévues dans les pays où les clients sont actifs. Bien que toujours couplé à l ERP, Objective fonctionne en stand alone. Gerard Paulussen, CEO d Intrion, a repris en 2012 l entreprise de Colruyt via un management buy-out avec Chris Vleeschouwers. Intrion est un intégrateur qui se focalise sur l automatisation de la logistique et des systèmes fins de lignes dans les segments de l alimentation et de la pharmacie, avec ses 125 ingénieurs et son i-framework (des outils pour le tracking & tracing, WCS MCS,...): du concept au service 24/7 pendant toute la durée de vie. L entreprise a son siège en Belgique et une filiale aux Pays-Bas. Jelle Celis est project engineer RF/WMS chez Jungheinrich Belgique. La société a démarré ses activités en Allemagne en 1953 avec la construction de chariots élévateurs à fourche. Les rayonnages à palettes et les entrepôts entièrement automatiques ont été ajoutés plus tard à la gamme. Avec l acquisition, début 2013, du développeur WMS autrichien ISA Gmbh, la société se profile en un fournisseur de solutions complètes. Mais son maillon fort reste sa vaste gamme de chariots logistiques, bien que les solutions logicielles se développent. Jan De Coster Olivier Corluy Olivier Corluy est managing director de Xeleos Consulting, une société de consultance en supply chain management. Il travaille en association avec Optimact, le développeur d un kit d outils pour l optimalisation du stock en temps réel (prévisions, paramètres du stock, commandes...). L objectif est de minimaliser le capital que monopolise le stock tout en donnant aux clients un service maximal. Optimact aune particularité: les outils et les solutions sont proposés aux clients au départ du nuage. Luc Snellings travaille chez Phi Data au poste de business development manager application software solutions. Lors du lancement de l entreprise en 1981, la société était centrée sur les équipements AIDC. La vente de composants l a presque automatiquement orientée vers les systèmes de picking, d étiquetage, les terminaux sans fil, la collecte de données, la localisation, la surveillance des processus logistiques, etc. Produits qu elle associe au WMS et à l ERP. L entreprise possède ses propres mini-solutions WMS et met l accent sur les solutions globales en AIDC. Gerard Paulussen Luc Snellings Wim van Loo, business development manager chez Slimstock Belgique, est actif depuis 22 ans dans le monde de l ERP. Malgré son siège principal en Belgique, à Malines, Slimstock est une société hollandaise fondée en 1993. Elle développe Slim4 Forecasting et des logiciels d optimalisation de stock, une application spéciale couplée à ERP dont l objectif est de réaliser le bon stockage, au bon moment, à la bonne place. L entreprise s adresse à tous les segments industriels manipulant des stocks, tant les PME que les groupes locaux et internationaux. Jelle Celis Wim van Loo Photos : KDC DÉCEMBRE 2013 TRANSPORT ECHO 53
RV/PHI DATA sions démarrent au niveau de l utilisateur et sont finalisées au département finan cier. Dans les PME, il est important que ce soit une version stand alone. Un autre avantage dans les PME est que le directeur financier est aussi, bien souvent, responsable des TIC. REMPLACER LES BONS VIEUX CODES À BARRES Une fois les logiciels d assistance utilisés, la question de l introduction des données se pose. On ne peut pas mettre sur pied une gestion de magasin, une optimalisation du stock ou un planning logistique s il n y a pas de données précises sur les flux logistiques correspondants. En reste-t-on au code à barres? Dans la réalité, il en va autrement: les départements logistiques des entrepôts regorgent de codes à barres - sur des palettes, des cartons, des produits - et ils demandent aux fournisseurs des scanners de codes à barres. N oublions pas que les rayonnages de palettes disposent aussi de codes à barres. Le code à barres (breveté en 1952) est un outil de base pratique qui fluidifie la logistique en production et à l entrepôt. Un code à barres est facile à fabriquer et à personnaliser en vue d un usage propre. S y ajoute l Universal Product Code pour les produits de consommation, dont la première version a été lancée en 1973. Celui-ci est aujourd hui disponible en plusieurs versions et standards (UPC, code 128, codes EAN...). Ce code à barres a standardisé par des combinaisons de codes chiffrés l information d un produit donné et son fabricant (pays de provenance, identification du fabricant et numéro du produit). Mais le législateur demande aujourd hui de placer des informations plus détaillées sur l étiquette et dans le code à barres. Ce qui va mener au passage vers les codes 2D (code QR, Databar, DataMatrix...). Le problème, avec les petits produits, est que le code à barres est trop grand par rapport aux dimensions physiques du conditionnement. À côté de cette problématique légale, il y a le fait que la limite de l efficience dans les entreprises est atteinte. Chaque code à barres doit être scanné: il faut donc se Minimalisation du stock, optimalisation des mouvements dans le magasin, fluidité en production... Tous ces éléments doivent être optimalisés au niveau local. positionner et travailler dans de bonnes conditions de lisibilité. Les entreprises recherchent une identification automatique globale des flux de marchandises et de palettes dans toute l usine, éventuellement jusque dans le camion et à la livraison. Dans le secteur alimentaire, cette identification commence bien avant l usine. Dans le cas de la viande, elle démarre à la naissance de l animal, avec l implantation d un tag. Dans le système de transport automatique de Le marketing a toujours été plus important que la logistique, une vérité qui ne se dément pas. l usine, des tags RFID servent à identifier les AGV. Via des lecteurs automatiques dans les flux de production, on peut suivre la production en temps réel suivant l emplacement des tags et le couplement avec les ordres dans le système de gestion. On peut aussi appliquer cette technique dans l entrepôt, là où les Real Time Location Systems permettent d enregistrer les mouvements du magasin et rendent la lecture de codes à barres superflue. Une autre évolution est que les (grands) clients vont de plus en plus loin dans la personnalisation. Le marketing a toujours été plus important que la logistique, une vérité qui ne se dément pas. Néanmoins, le coût logistique (coût de production inclus) ne peut pas augmenter. Nous ne nous référons pas seulement aux impressions qui varient selon les pays. Une étiquette col de cygne sur une bouteille ne facilite pas le transport, mais elle est là et doit le rester. Et il y a de plus en plus de variations de produits. Si auparavant la bière était conditionnée dans une bouteille du brasseur, les grandes chaînes de distribution veulent aujourd hui une bouteille spécifique pour chaque type de bière, de brasseur et de grand magasin. Les stocks deviennent des risques, des palettes pleines un luxe, le picking et l empilage de palettes mixtes de plus en plus difficile. La pression pour des livraisons sans erreur augmente aussi, de même que la demande de traçabilité. Au plus la personnalisation devient complexe, au plus on essaie d utiliser des tags lisibles 54 TRANSPORT ECHO DÉCEMBRE 2013
automatiquement. Mais la pose d un tag par produit n est pas encore un fait établi (sauf dans les applications de sécurité pour les appareils coûteux). Cette évolution diminue le happy flow (un flux logistique exempt de problème, à travers tout le processus). Comme les participants à la table ronde l ont dit, si on atteint 20% de happy flow, c est bon. Donc, les 80% restants n ont qu à suivre, avec des questions du genre: que se passe-t-il si la palette n a pas suivi le parcours standard du point A vers le point B? Parce qu elle a été déviée par exemple à la suite d un défaut de qualité. Dans chaque processus de production, les équipements logistiques, comme les AGV mais aussi les robots, les postes de prélèvement et les machines, deviennent les récepteurs et les fournisseurs d information de la production et de la logistique. Si 80 % du flux deviennent des exceptions, il va être difficile de suivre centralement toutes ces routes et ces traitements spéciaux. Le responsable logistique sera surchargé. Dans ces productions et cela va devenir le standard il faudra s orienter vers les tags intelligents, qui ne contiennent pas uniquement un numéro de code mais des informations qui sont lues. Ces tags connaissent le chemin vers le point de contrôle suivant, où ils peuvent éventuellement donner ou recevoir des ordres. Automatiquement, sans fil et sans manipulation humaine. Qu est-ce que cela a à voir avec les programmes logistiques? Il s agit somme toute d accessoires logiciels, pardon, de solutions Best-of-Breed. exercice permanent de restriction de l assortiment: il doit être en mouvement continu, mais le nombre total de variations doit être limité le plus possible. La planification du travail constitue un goulot d étranglement. Le nombre de commandes donc les manipulations logistiques, le rendement réel augmente de manière drastique, mais le chiffre d affaires peut stagner, voire fortement diminuer. Les marges sont sous pression, les résultats à l équilibre sont mauvais. Et donc, le nombre de personnes affectées aux tâches logistiques (magasiniers, préparateurs de commandes, caristes) ne va pas augmenter alors que tout le monde à ses limites en volume de travail. Un problème de flexibilisation dans un monde toujours plus complexe, qui doit être converti en un challenge. Ceci ne peut se faire que par une automatisation et des outils logiciels comme support. Le logiciel indique les données utiles, les méthodes et permet de rédiger des rapports sans travail intensif. En rendant la flexibilisation possible et l extension de capa - cité sans engager de personnel, il faut naturellement disposer des bonnes données dans l ERP. On peut dire que les logisticiens ne travaillent plus avec des standards mais avec des exceptions. Et l expérience de jadis a son importance. À côté de l exploration de données (data mining), on voit de plus en plus apparaître le proces mining: qu est-ce qui passe spécifiquement dans le processus, est-il correct ou erroné, comment l améliorer? Cela peut aussi concerner la stratégie de vente: «Si dans ma baie, il y a bien plus de tempêtes GRÂCE AU LOGICIEL, LA LOGISTIQUE RESTE GÉRABLE Avec de telles variations, quelle est la solution pour maintenir la logistique rentable et gérable? Le défi consiste encore plus qu avant à gérer le capital d exploitation. Il faut que les marges et les prévisions (achat de matériel, réserve de systèmes de production...) ne subissent pas des variations qui déstabiliseraient l entreprise. Cela devient le défi d un trio obligé de collaborer: le marketing, la vente et l opérationnel. Il s agit de quantités de stock et de compromis entre les risques, l investissement et le service à la clientèle. Et bien que cela semble être en contradiction avec la demande du marché, c est un RV/JUNGHEINRICH À côté du data mining, on voit apparaître le proces mining: qu est-ce qui passe spécifiquement dans le processus, est-il correct ou erroné, comment l améliorer? DÉCEMBRE 2013 TRANSPORT ECHO 57
RV/JUNGHEINRICH qu avant, ne vaut-il pas mieux aller pêcher dans une baie plus calme? Mais peut-être que tout le monde le fait et qu il faut justement rester dans cette baie tempétueuse pour avoir du poisson? Comment tenir les risques sous contrôle?» LE LOGICIEL DANS LE NUAGE Les logiciels dans le nuage sont un sujet inévitable. Où en est-on? Pour faire court, Internet est un élément de la logistique, mais cela ne signifie pas que les applications soient nécessairement placées dans le nuage. Plusieurs fournisseurs proposent des logiciels depuis Internet à des clients (localisés dans des entreprises de services qui proposent des data center hosting, gestion inclue). Avantage pour le fournisseur et l utilisateur? Les mises à jour sont automatiques pour tous les utilisateurs. On remarque néanmoins que de nombreuses entreprises n aiment pas trop éloigner les données logistiques et de production et préfèrent opérer avec leur propre serveur et conserver la gestion de leurs TIC. Dans une supply chain virtuelle intégrée (ce que recherchent de nombreuses entreprises), on pourrait par exemple étendre la gestion des stocks jusqu au niveau du sous-traitant. Ou, en jetant un coup d œil à l état de production de votre commande chez un sous-traitant, faciliter le planning de livraison. Avec le nuage, c est simple à organiser en donnant un accès protégé et contrôlé aux clients et aux fournisseurs pour l introduction de données et la lecture de plannings. Mais l EDI est encore souvent basé sur l e-mail. Le Belge n est pas vraiment un pionnier dans cette nouvelle technologie. Il n est pas opposé, au contraire, mais il veut d abord la voir fonctionner. Pour le fournisseur, ce n est pas non plus évident: une application doit être préparée pour plusieurs centaines d utilisateurs. En France et en Allemagne, on déploie, avec le même effort, des applications pour plusieurs milliers d utilisateurs. La taille de l échelle détermine les coûts par utilisateur. Et donc être ou ne pas être dans le nuage n est plus vraiment le débat. Ce qui compte, c est le prix de revient par utilisateur car il détermine le ROI. Ce qui est aussi important, c est la gestion de la supply chain vers le haut et vers le bas. Il faut revoir les maillons de la chaîne et commencer par parler de Best of Breed. Aujourd hui, on pense: si je commande une série de plus de mille pièces, je recevrai un autre prix que si j en commande cent. Même si la commande a lieu à la demande. Mais peut-être vos Le Belge n est pas opposé aux nouvelles technologies, au contraire, mais il veut d abord les voir fonctionner. fournisseurs peuvent-ils produire des séries de cent pièces mieux et à moindre coût. Si vous ne lui posez pas la question, vous ne le saurez jamais. La première condition est le back to the roots, et cela semble évident: moins de sous-traitants mais des fournisseurs que vous connaissez et que vous respectez (et qui vous respectent). Ne pas chercher systématiquement le fournisseur meilleur marché ni le plus spécialisé. Et puis retourner vers des clients qui vous rapportent de l argent. Réfléchissez aussi au raccourcissement du délai de mise en œuvre plutôt qu aux coûts: plus de débit de produits donne Etre ou ne pas être dans le nuage n est plus vraiment le débat. Ce qui compte, c est le prix de revient par utilisateur. moins de stock (intermédiaire), et augmente le chiffre d affaires et la marge, car vos coûts généraux restent inchangés. À côté du délai de mise en œuvre, il y a la maîtrise des erreurs. N envoyez pas de pièces erronées ou mal façonnées au client, car le coût logistique sera élevé et il y aura un problème de confiance. Les ressources sont rares, et donc des KPI ciblés sur tous ces points sont cruciaux pour la génération de marges. Instaurez des relations de partenariat avec les 20% de fournisseurs qui représentent 80% de vos achats. À cause de l instabilité du marché et des demandes des clients, il peut s agir de 200 fournisseurs qui connaîtront de grandes fluctuations sur de courtes périodes. Et donc, la seule manière de maîtriser ces variations consiste à assurer un suivi dynamique des fournisseurs au sein du concept logistique. Les outils peuvent être un nuage privé, de sorte que chaque partie concernée puisse introduire, de manière automatique, les données qui vous sont utiles. Ceci permet d augmenter votre fiabilité et de suivre la disponibilité des tiers. Mais si votre serveur et celui du nuage n étaient plus disponibles? Les deux sont reliés par un cordon à votre PC. Votre TIC se porte garant de votre propre serveur, et un arsenal d entreprises de ceux du nuage. Avez-vous déjà douté de la fiabilité et de la vitesse de livraison d un e-mail? www.industrie.be 58 TRANSPORT ECHO DÉCEMBRE 2013