RAPPORT DE JURY. Concours de Recrutement de Professeurs des Ecoles. Session 2015 I-EPREUVES ECRITES D ADMISSIBILITE



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RAPPORT DE JURY Concours de Recrutement de Professeurs des Ecoles Session 2015 I-EPREUVES ECRITES D ADMISSIBILITE 1/ Le 28 avril 2015 : épreuve de français 1 A - Statistiques Rectorat de l académie d Amiens 03 22 82 38 90 20, boulevard d Alsace-Lorraine 80063 Amiens cedex 9 Horaires d ouverture : 8h00 à 18h00, du lundi au vendredi 840 copies dont 688 du concours externe public, 77 du troisième concours public et 75 des concours interne et externe privés ont été corrigées. Pour les concours publics : La note moyenne de l épreuve est de 22.80 sur 40. 26 candidats ayant une note inférieure ou égale à 10 sur 40 sont éliminés dans les concours externe et interne du public, soit 3% des candidats à ces concours. Pour les concours privés : La note moyenne de l épreuve est de 24.05 sur 40. Aucun candidat n a obtenu une note inférieure ou égale à 10 sur 40 et n a été éliminé sur cette épreuve dans les concours externe et interne privé. B - Traitement de la question 1 relative aux textes proposés (11 points) La consigne consistait à analyser comment les auteurs des quatre textes invitaient les lecteurs à une réflexion sur la place du sport dans la société et dans la construction de l individu. La plupart des candidats ont organisé leur plan en deux parties, développant ainsi la place du sport dans la société puis la construction de l individu. L introduction et la conclusion gagneraient à être soignées. L introduction se limite trop souvent à lister les quatre auteurs et l intitulé de leurs ouvrages. Un tiers des candidats n annonce pas son plan dans l introduction. La conclusion élargit parfois le propos aux missions de l école mais de manière très succincte. Les correcteurs ont relevé des analyses bâclées ou inachevées, effectuées en fin de copie, révélant un manque de temps consacré à cette partie durant l épreuve. Les candidats ont montré de bonnes capacités à comprendre et dégager les idées principales hormis pour le texte de Philippe Delerm. Les valeurs du sport ont été bien cernées par la plupart des candidats en raison sans doute de la médiatisation de ce sujet. Les éléments constitutifs du dévoiement des pratiques sportives ont été bien mentionnés. Les difficultés de compréhension relevées pour le texte n 2 portent sur la confusion entre l auteur du texte et le sportif Zatopek, la dimension autobiographique n ayant pas été prise en compte. Tous les candidats n ont pas perçu que la lecture des exploits du sportif constituait une évasion pour le jeune garçon, évasion qui lui permettait de rêver à une autre réalité, alors que dans son éducation, le sport était une activité reléguée au second plan. Le premier écueil révèle que certains candidats n ont pas identifié l auteur, ses intentions, l origine du texte dans l espace, le temps. 1 Sujet disponible sur le site ac-amiens.fr (Recruter /Concours Enseignants/Professeurs des écoles)

Ce dernier point prenait toute son importance dans le texte n 1, or peu de candidats ont fait allusion au contexte historique en mentionnant qu en 1930, lorsque Georges Duhamel écrit «Scènes de la vie future», on assiste à la montée du nazisme. L exercice physique devient alors un moyen d exposer la supériorité supposée de certains individus. Pour moitié, les candidats font montre de leur compréhension de ce qu est une véritable analyse, tandis que les autres se limitent à reprendre à leur compte les développements tenus par les auteurs dans un développement linéaire. De ce fait, on est plus proche du commentaire que du texte. Les paraphrases restent trop fréquentes, la reprise d extraits du texte parfois exagérée. Ces copies n obtiendront pas plus de la moitié des points du barème. A l inverse, ont été valorisées les copies analysant les textes de façon problématisée et les faisant entrer en résonance de façon pertinente, au sein d une réponse organisée et correctement rédigée. Globalement, la présentation était soignée et structurée. Ont été pénalisées les copies qui comportaient une écriture illisible, de fréquentes ratures. La syntaxe est assez satisfaisante dans l ensemble. Les phrases restent souvent trop longues et certains candidats en négligent la ponctuation. Les connecteurs sont abondamment utilisés, à mauvais escient ou de façon répétitive. Le vocabulaire est trop souvent imprécis. De nombreux candidats ont repris celui utilisé par les auteurs sans chercher à reformuler. Il faut parfois déplorer l emploi d un vocabulaire relâché : «arnaque», «c est limite», «au jour d aujourd hui», etc. C - Connaissance de la langue (11 points) 1) Identification des propositions, de leur nature et fonction Peu de candidats réussissent cet exercice. L identification des six propositions reste très aléatoire, plus particulièrement la juxtaposition de deux propositions souvent considérées comme une seule. Leur dénomination est approximative. La proposition principale n est pas toujours identifiée. La subordonnée conjonctive est très peu citée, la proposition infinitive quasiment jamais. Beaucoup de candidats qualifient exagérément les subordonnées de «complétives» sans maîtriser ce sens. Le terme «antécédent» est trop rarement cité, remplacé par «complément de nom» («sportmen» n a quasiment jamais été identifié comme antécédent). Les confusions entre nature et fonction sont fréquentes. La fonction des groupes s avère moins maitrisée que la nature des mots. Les compléments circonstanciels sont mal identifiés. Des confusions dans la lecture de consignes conduisent quelques candidats à des analyses grammaticales, en indiquant non pas la nature et la fonction des propositions, mais celles de tous les mots des phrases. 2) Relevé et correction d erreurs d orthographe Très souvent réussi, cet exercice n a été échoué que pour les candidats ayant compris que les personnages étaient au nombre de trois, dont un de genre masculin. A été acceptée la correction «Delphine, son amie et moi» et les déclinaisons des accords correspondants. Le relevé et la correction des erreurs sont satisfaisants, mais l argumentation reste approximative, ne faisant pas toujours référence aux règles grammaticales. Parmi les sept erreurs, les quelques difficultés concernent la justification de l accent circonflexe sur le mot «forêt» et la terminaison féminin pluriel de «emportées» en raison de la place du complément d objet direct avant l auxiliaire avoir. 3) Classement grammatical des occurrences de «leur» Cet exercice révèle, comme pour le premier, des confusions entre fonction et nature. Une majorité des candidats a distingué le pronom du déterminant mais les précisions «personnel» et «possessif» sont peu fréquentes. Les confusions entre 2

«article» et «déterminant» sont récurrentes ainsi que les mentions de «pronom réfléchi» ou de «complément d objet». 4) Recherche de sens de mots extraits du quatrième paragraphe Les définitions sont souvent très approximatives. Trop de candidats se limitent à fournir un exemple ou donner un mot synonyme sans l insérer dans une phrase. Les jurys ont relevé de nombreuses erreurs ou absences de réponses pour «cupide». Ont été appréciées les tentatives de définition en référence à un radical ou suffixe commun, qui attestent d une recherche de la part du candidat («Cupidon», «stupide»). La redondance entre «vaniteux» et «arrogant» est souvent constatée. D - Analyse des supports d enseignement (13 points) 1) Relevé et classement des erreurs Une grande partie des erreurs est repérée mais seul un petit nombre de candidats parvient à toutes les localiser. La classification de Nina Catach est massivement utilisée et est maîtrisée. De nombreux candidats parlent cependant «d erreur d orthographe» sans mentionner qu il s agit «d orthographe d usage». Le recours à un tableau ou une organisation structurée a facilité la présentation des données et leur corrigé. Quelques candidats ont classé les erreurs en omettant de les corriger. 2) Réponses pédagogiques à deux types d erreurs Les candidats choisissent massivement des erreurs d accord sujet/verbe et des erreurs d accord au sein du groupe nominal. Ce sont des types d erreurs maîtrisés. 3) Programmation d autres types d activités pour améliorer les compétences orthographiques des élèves Les réponses pédagogiques font très peu référence aux méthodes actives. Elles listent des exercices traditionnels de copie, dictée, Bled, règles de grammaire, etc., en référence à un ancrage traditionnel de l enseignement de l orthographe. La pédagogie de l exercice reste privilégiée, mais l étayage est généralement peu développé. S il est parfois fait référence à la production écrite, cette proposition n est guère explicitée. Quelques candidats vont s attacher à décrire des modes et formes de travail sans expliciter davantage. Les réponses pédagogiques restent très génériques. Les commissions ont valorisé les copies rendant compte de la connaissance de diverses modalités de travail. Moins de 10% font référence à l utilisation de l outil informatique et de son correcteur d orthographe. Un nombre non négligeable de candidats se limite à externaliser la prise en charge de la difficulté scolaire (orthophonie, cours du soir, ) sans apporter de remédiations en classe. E - Correction syntaxique et qualité écrite de la production du candidat (5 points) Dans le barème défini par l arrêté, cinq points sont dédiés à la correction et à la qualité de la langue écrite. 20% des candidats n ont obtenu aucun point en raison notamment de très nombreuses erreurs d orthographe. La qualité d écriture et de maîtrise de la langue française des candidats constitue pourtant un critère essentiel pour le recrutement d enseignants. Recommandations : - Travailler la méthodologie d analyse d un corpus de textes afin de maîtriser les règles qui codifient sa présentation et sa rédaction ; - éviter tout verbiage, privilégier les réponses synthétiques et structurées ; - étayer avec davantage d exemples ; 3

- s habituer à formuler dans un registre de langue soutenue ; user d un lexique riche, précis ; - approfondir les connaissances grammaticales pour discerner et maîtriser les natures et fonctions ; - s approprier des règles de base en orthographe ; - user d une écriture lisible, aérée. 2/ Le 29 avril 2015 : épreuve de mathématiques 2 A - Statistiques 830 copies dont 683 du concours externe public, 73 du troisième concours public et 74 des concours interne et externe privés ont été corrigées. 64% des candidats au concours externe public ont obtenu la moyenne à la première partie de l épreuve de mathématiques portant sur des calculs d aires ; 43 % d entre eux ont obtenu la moyenne, soit au moins 6,5 points sur 13 à la seconde partie de l épreuve de mathématiques portant davantage sur des problèmes de géométrie ; 48% des candidats au concours publics ont obtenu la moyenne, au moins 7/14 à la troisième partie de l épreuve consacrée à la pédagogie et à l analyse de travaux d élèves. La deuxième partie de l épreuve est la moins traitée par les candidats (partie géométrie). 47 candidats ayant une note inférieure ou égale à 10 sur 40 sont éliminés dans les concours externe et interne du public, soit 6,8% des candidats à ces concours. Pour les concours privés : 58 % des candidats aux concours privés (interne et externe) ont obtenu la moyenne à la première partie de l épreuve ; 35,5 % des candidats ont obtenu la moyenne à la seconde partie de l épreuve 53 % des candidats ont obtenu la moyenne à la troisième partie de l épreuve 9 candidats sur 74 candidats aux concours privés (interne et externe) sont éliminés, soit 12,1% de ces candidats. B - Remarques et constats sur la partie 1 de l épreuve En règle générale, les candidats arrivent à appliquer les formules pour calculer l aire des figures proposées. L unité est respectée et elle figure dans la majorité des copies. Le calcul de l aire sans précision de l unité a entrainé une pénalité et un retrait de points. Dans l ensemble, les règles des priorités des calculs dans les formules sont maîtrisées. A noter que 8 % des candidats ne respectent cependant pas les lois de distribution et les priorités de calcul dans les formules mathématiques. Les résultats obtenus sont alors aberrants. Pour autant, les candidats dans cette situation poursuivent sans s interroger sur le résultat obtenu. Les démonstrations réalisées par les candidats dans cette partie de l épreuve manquent le plus souvent de rigueur dans les raisonnements. Les enchaînements logiques des démonstrations ne sont pas formalisés. Les démonstrations prennent essentiellement appui sur des exemples ou sur le résultat lui-même qu il convient de démontrer. Cette situation pénalise les candidats qui pensent avoir répondu à la question mais qui en réalité n ont fait qu illustrer le résultat à démontrer. 2 Sujet disponible sur le site ac-amiens.fr (Recruter /Concours Enseignants/Professeurs des écoles) 4

Certains candidats procèdent par comparaison en appliquant différentes valeurs à la formule à démontrer. Là encore, ils ne font qu appliquer la formule sans la démontrer. Le jury invite les candidats à revoir le principe de démonstration en mathématiques. Quatre grandes étapes peuvent ainsi rappelées afin d éviter les confusions dans les démonstrations : la signification : qui correspond à l objectif visé par la démonstration ; la conception des objets : c est la façon dont on prend en compte les objets sur lesquels s appuie la démonstration ; le critère de vérité : ce qui permet d appuyer la vérité de la preuve mathématique ; le discours : la manière dont la démonstration doit être exposée. C - Remarques et constats sur la partie 2 de l épreuve Les correcteurs indiquent que la lecture du graphique est relativement aisée chez la plupart des candidats, cependant la situation de proportionnalité n a pas été facilement identifiée. Pour certains candidats, on relève une méconnaissance de la notion relative au segment de droite passant par l origine pour définir la proportionnalité. En revanche, les candidats qui ont obtenu la moyenne à cette partie de l épreuve mentionnent ou font référence à la fonction linéaire. Le calcul d un pourcentage reste encore une difficulté pour beaucoup de candidats. Là également, le jury suggère aux candidats de conserver un esprit critique par rapport aux résultats obtenus. Des réponses erronées sont souvent annoncées comme des vérités. Exemple : «Si 10 litres d eau donnent 10,8 litres de glace alors le volume d eau augmente de 80%». La réponse à la question 5 de la partie 2 de l épreuve est peu structurée. Les candidats sont en capacité de calculer le volume d eau pour 30 jours, mais certains ont arrêté leurs calculs à ce niveau. La deuxième étape de la question est globalement réussie. Quelques erreurs sont observées dans les conversions des quantités en m 3. Les réponses relatives à l application des deux théorèmes (Thalès et Pythagore dans l exercice 3) sont très souvent occultées. Les deux théorèmes sont cités mais pas mis en application si bien que les questions restent dans la plupart des copies sans réponse. D - Remarques et constats sur la partie 3 de l épreuve Dans cette partie de l épreuve les candidats sont amenés à analyser des travaux d élèves et à expliciter les démarches des élèves pour résoudre des exercices. Les candidats se perdent dans des descriptions trop détaillées et répétitives des écrits des élèves sans pour autant analyser le raisonnement mis en place par les élèves. La majorité des réponses manque de synthèse et de connaissances didactiques de la part des candidats. Des termes comme «la surcharge cognitive» sont souvent cités, mais ils ne permettent en rien d expliciter le cheminement des élèves pour résoudre le problème auquel ils sont confrontés. Le jury observe qu une très grande majorité de candidats ne connaît pas la notion de nombre décimal. Des définitions parfois «curieuses» en sont proposées : «Des nombres décimaux sont des nombres avec des petits bouts» ; «Un décimal est un nombre avec virgule» ; «Un nombre décimal est un nombre à virgule ayant une écriture finie». Les candidats veilleront donc à ce que cette définition, au programme des classes de l école primaire, soit précise. 5

Pour rappel, les nombres entiers s'écrivent sous forme décimale sans virgule, c'est-àdire que leur partie décimale est nulle (exemple : 154). Lorsqu'un nombre admet une écriture décimale constituée d'un nombre fini de chiffres, on dit que le nombre est un nombre décimal. Par exemple, les nombres 145.2 et 9.6532 sont des nombres décimaux non entiers tandis que 154 est un nombre décimal entier. A l inverse, la fraction 1/3= 0.3333... s'écrit sous forme décimale avec un nombre infini de chiffres ; ce nombre n'est pas un nombre décimal. Les progressions proposées par les candidats pour permettre aux élèves d aborder la notion de division sont souvent inappropriées. Elles reposent sur les «représentations stéréotypées» des candidats et ne prennent pas en compte les conceptions des élèves que l on demande d analyser au travers des écrits des élèves. Par ailleurs, les progressions proposées ne sont pas argumentées, elles reposent sur la volonté de complexifier graduellement les situations en considérant que chaque élève possède déjà les pré-requis nécessaires pour passer au niveau suivant de complexité: 1- situation de partage ; 2- situation de division ; 3- situation de division avec reste. Il faudra veiller à ce que les progressions exposées par les candidats soient en adéquation avec les connaissances et les compétences des élèves. Aucun candidat ne cite le terme de différenciation pédagogique. II-EPREUVES ORALES D ADMISSION 1/ Semaine du 15 au 19 juin 2015 : première épreuve orale de mise en situation professionnelle dans un domaine au choix du candidat A - Descriptif des épreuves Les deux épreuves orales d'admission comportent un entretien avec le jury qui permet d'évaluer la capacité du candidat à s'exprimer avec clarté et précision, à réfléchir aux enjeux scientifiques, didactiques, épistémologiques, culturels et sociaux que revêt l'enseignement des champs disciplinaires du concours, et des rapports qu'ils entretiennent entre eux. L épreuve de mise en situation professionnelle vise à évaluer les compétences scientifiques, didactiques et pédagogiques du candidat dans un domaine d'enseignement relevant des missions ou des programmes de l'école élémentaire ou de l'école maternelle, choisi au moment de l'inscription au concours parmi les domaines suivants : sciences et technologie, histoire, géographie, histoire des arts, arts visuels, éducation musicale, enseignement moral et civique. Le candidat remet préalablement au jury un dossier de dix pages au plus, portant sur le sujet qu'il a choisi. Ce dossier pourra être conçu à l'aide des différentes possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication usuelles, y compris audiovisuelles (format «Compact Disc»). Il est adressé au président du jury sous format papier accompagné le cas échéant d'un support numérique «Compact Disc», dans un délai imparti et selon des modalités fixées par le jury. 6

Ce dossier se compose de deux ensembles : - une synthèse des fondements scientifiques relatifs au sujet retenu ; - la description d'une séquence pédagogique, relative au sujet choisi, accompagnée des documents se rapportant à cette dernière. L'épreuve comporte : - la présentation du dossier par le candidat (vingt minutes) ; - un entretien avec le jury portant, d'une part, sur les aspects scientifiques, pédagogiques et didactiques du dossier et de sa présentation, et, d'autre part, sur un élargissement ou un approfondissement dans le domaine considéré (quarante minutes), pouvant porter sur sa connaissance réfléchie des différentes théories du développement de l'enfant. L'épreuve est notée sur 60 points : 20 points pour la présentation du dossier par le candidat, 40 points pour l'entretien avec le jury. Durée de l'épreuve : une heure. B - Dossier 1) Constats Une majorité des dossiers s inscrit en histoire ou sciences, dans des niveaux de classe élémentaire plus que maternelle. Il convient de rappeler que le dossier n est pas évalué mais qu il sert de support à l exposé puis l entretien. Dans leur grande majorité, les dossiers ont été conçus avec sérieux et répondent aux modalités fixées, notamment les dix pages attendues. La syntaxe est satisfaisante. Il faut s étonner de relever des erreurs orthographiques dans plusieurs dossiers, parfois en nombre et de noter que les critères de présentation ne sont pas connus de tous. Le plan et l utilisation de titres et sous-titres sont généralement pertinents. Des excès de découpage en sous-parties sont parfois déplorés, ne facilitant ni la lecture ni l articulation du propos. Ce dossier doit attester de la maîtrise de compétences relatives au traitement de texte, à la numérisation et insertion de documents. Il n est pas acceptable de trouver des collages manuels, des mises en page défectueuses. Pour une grande moitié d entre eux, les dossiers montrent un équilibre entre partie scientifique et partie pédagogique. Dans le cas contraire, la partie scientifique fait défaut. Il faut déplorer de nombreux extraits copiés/collés issus d Internet, dont les sources ne sont pas identifiées. Certains dossiers se limitent à retranscrire les programmes et le socle commun. Il est indispensable que le candidat connaisse quelques rudiments des axes de recherche menés par les auteurs qu il cite dans son dossier. Peu de candidats ont joint un CDRom. Le cas échéant, celui-ci fournissait des supports visuels ou audio du dossier (tableau de données, trace élève, extrait audio..), repris durant l exposé. Il conviendra d éviter la compilation de vingt fiches de préparation, l accumulation d annexes supplémentaires. La partie pédagogique est présente dans tous les dossiers. Elle mixe les sources : séquences menées lors de stages ou issues de sites, extraits de manuels, de publications. Les travaux d élèves sont plus rares. La déclinaison d une séquence constitue une constante, l enchaînement des séances y est pertinent. Les dossiers structurés mettent en évidence les modes de travail, compétences évaluées tandis que d autres, sur la forme de récits, rendent difficile la lecture. Si des actions sont relatées, la mise en évidence des apprentissages fait parfois défaut et l évaluation peut être oubliée. La différenciation est très rarement abordée. 7

2) Recommandations pour la constitution du dossier - Ne pas ignorer la partie scientifique ; l approfondir pour équilibrer les deux parties du dossier ; - maîtriser les sources citées ; - envisager l évaluation de la séance d enseignement ; ne pas la réduire à une évaluation sommative ; - justifier le texte, paginer le dossier ; - associer une bibliographie des lectures théoriques et sites consultés ; - veiller à la qualité orthographique et la mise en page, en utilisant les outils adaptés. C - Exposé 1) Constats Ceux-ci sont similaires à ceux de l an passé. L absence ou la place réduite de la partie scientifique dans le dossier pénalise le candidat. Celui-ci peine à respecter la durée de l exposé ou multiplie les paraphrases. Les membres de jury relèvent globalement une qualité d expression satisfaisante. Les exposés organisés selon un plan précis sont valorisés. La plupart des candidats respectent la durée impartie de vingt minutes. Certains d entre eux se livrent encore à la lecture de leur dossier ou récitent un exposé, n accordant pas un regard aux membres du jury. Dans cet exposé, quelques candidats ciblent une problématique, donnent une ouverture vers des questions qui seront reprises durant l entretien. Mais pour plusieurs, l exposé est une restitution orale à l identique du dossier. Sont donc valorisés l apport d éléments non mentionnés dans le support, la référence à des expériences récentes, l évolution dans la réflexion, l analyse. La polyvalence du métier de professeur des écoles est peu apparente, les candidats développant peu les approches pluri- ou interdisciplinaires. Les programmes de l école élémentaire sont connus mais les confusions sont fréquentes entre ceux de 2008, les repères de 2012. La distinction entre programmes et socle commun n est parfois pas maîtrisée. Alors qu ils ont choisi le domaine d enseignement, certains candidats n en maîtrisent pas certains aspects spécifiques. 2) Recommandations - Structurer son exposé, en annoncer le plan et le respecter ; - ne pas recourir à la lecture du dossier, encore moins à sa récitation ; - cerner une problématique ; - développer la partie scientifique ; - maîtriser les éléments constitutifs d une séance d apprentissage : ne pas ignorer l évaluation ; ne pas focaliser celle-ci exclusivement sur les connaissances ; - alimenter son exposé de références, d illustrations non mentionnées dans le dossier ; - ouvrir son propos vers des aspects polyvalents, un autre cycle que celui abordé ; - accorder une place aux TICE. D - Entretien 1) Constats De manière générale, les candidats entrent facilement en communication avec les membres du jury. Le registre de langue est satisfaisant. Il faut s étonner cependant de l utilisation, chez certains candidats, d un vocabulaire familier, de liaisons inadaptées, de conjugaisons fortuites. 8

Ont été valorisés les candidats montrant des connaissances ne se limitant pas au contenu du dossier, capables d analyser leurs séquences en proposant des remédiations, portant un regard critique sur leur dossier au fil des échanges. Les candidats établissent souvent des liens pertinents entre la théorie et les stages qu ils ont effectués. De nombreuses confusions sont notées entre les Programmes de 2008 et les Repères pour organiser la progressivité des apprentissages de 2012. Lorsque la séance d enseignement s inscrit en cycle 2 ou cycle 3, les candidats peinent à établir des liens entre les attendus en école maternelle. 2) Recommandations - Eviter les redites et les redondances par rapport à l exposé ; - se préparer à des questions qui élargissent le champ disciplinaire choisi ; - se préparer à des questions transdisciplinaires ; - exploiter le questionnement de la commission pour proposer de nouvelles propositions ; - approfondir la connaissance des cycles notamment de l école maternelle ; - se projeter comme un enseignant polyvalent ; - maîtriser les connaissances, le vocabulaire spécifique à une discipline ; maîtriser les enjeux de celle-ci ; varier les démarches : o sciences et technologie : la démarche d investigation : ses enjeux ; le cahier d expériences ; o histoire : connaissance des grandes périodes et repères historiques ; construction de la frise chronologique ; place des écrits historiques ; référence à l histoire des arts ; o géographie : connaissance élargie à d autres territoires que celui traité dans le dossier ; vision globale du territoire français dans le système européen ; o histoire des arts, Arts visuels, Education musicale : maîtrise des savoirs scientifiques en musique ; démarche de création ; culture personnelle : connaissance des autres mouvements d une période, des courants artistiques ; connaissance des périodes et repères historiques ; distinction entre acquisition de connaissances et activités de création ; référence aux pratiques, connaissances et rencontres ; o enseignement moral et civique : connaissance des principaux textes de référence ; lien avec l histoire ; articulation avec la vie de classe : pédagogie de projet ; place et enjeux des débats à visée philosophique, des conseils d élèves. 9

2/ Semaine du 22 au 27 juin 2015 : seconde épreuve orale d entretien sur un sujet relatif à une activité physique, sportive et artistique (APSA) et à partir d un dossier portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l école primaire (SPIFEP) 3 A - APSA L'épreuve vise à évaluer les compétences du candidat pour l'enseignement de l'éducation physique et sportive (EPS) ainsi que sa connaissance de la place de cet enseignement dans l'éducation à la santé à l'école primaire. Le jury propose au candidat un sujet relatif à une activité physique, sportive et artistique (APSA) praticable à l'école élémentaire ou au domaine des activités physiques et expériences corporelles réalisables à l'école maternelle. Le sujet se rapporte soit à la progression au sein d'un cycle d'activités portant sur l'apsa ou la pratique physique et corporelle considérée, soit à une situation d'apprentissage adossée au développement d'une compétence motrice relative à cette même APSA ou pratique physique et corporelle. Le candidat expose ses réponses (dix minutes) et s'entretient avec le jury (vingt minutes). Le jury élargit le questionnement aux pratiques sportives et artistiques personnelles du candidat ou encore au type d'activités sportives qu'il peut animer ou encadrer. Pour l académie d Amiens, lors de la session 2015, les sujets proposés se sont inscrits dans une liste limitative de quatre APSA, portée à la connaissance des candidats : - activités athlétiques ; - activités d'expression ; - jeux et sports collectifs et traditionnels ; - activités aquatiques et natation. 1) Remarques générales a) Constats Globalement, les candidats ont bien préparé l épreuve (exposé et entretien). Ils en connaissent les enjeux et les modalités. Ils assurent une bonne gestion de leur temps et font preuve d une bonne capacité à entrer en communication avec le jury. Seule une faible proportion d entre eux adopte une attitude peu compatible avec les fonctions d enseignant : propos familiers, remise en question de la légitimité des membres de la commission, attitude désinvolte. Ce type d attitude est évidemment à proscrire. Les candidats ont généralement une bonne connaissance des programmes d enseignement à l école primaire. Ils font régulièrement référence au socle commun et aux attentes de fin de cycle. En revanche, les repères de progressivité publiés dans le bulletin officiel du 5 janvier 2012 sont rarement mentionnés. Les candidats cernent avec précision les enjeux liés à l enseignement de l activité, hormis l éducation à la santé trop rarement évoquée. La transversalité des apprentissages offerte par les activités en éducation physique et sportive n est pas suffisamment abordée. Le jury déplore assez souvent l absence de connaissances liées au développement moteur du jeune enfant, plus particulièrement à l école maternelle. Peu de candidat sont en mesure de citer des ouvrages de référence pour étayer leur argumentaire. Les commissions apprécient et valorisent ceux qui illustrent leur propos par des schémas ou bien s appuient sur leur pratique pour présenter des exemples. 3 Sujet disponible sur le site ac-amiens.fr (Recruter /Concours Enseignants/Professeurs des écoles) 10

b) Recommandations : - se présenter à la commission ; - s adresser aux examinateurs en les regardant éviter la lecture des notes de préparation ; - maîtriser l expression orale, notamment par l emploi d un lexique approprié ; - gérer ses émotions ; - avoir une bonne connaissance des programmes et des ressources institutionnelles ; - prendre davantage en compte la spécificité des élèves de l école maternelle ; - connaître les stades du développement moteur du jeune enfant ; - le cas échéant, prendre appui sur son expérience personnelle ; - préparer l épreuve à partir de cas concrets et d analyse de pratiques. 2) Exposé a) Constats Les candidats qui ont réussi leur exposé ont présenté un module d apprentissage structuré répondant aux consignes données par le sujet. Ils ont bien analysé le contexte de la situation et ont développé leur argumentaire à partir de situations concrètes adaptées à l âge des élèves. Ils utilisent de façon optimale les dix minutes prévues pour l exposé. Les commissions apprécient ceux qui présentent le plan de leur intervention en introduction. En revanche, une proportion non négligeable de candidats ne parvient pas à établir de liens explicites entre les objectifs visés et les activités proposées. Leur méconnaissance du premier degré les conduit parfois à proposer des situations très éloignées de la réalité du métier. On peut citer à titre d exemple, la mise en œuvre d un module d athlétisme nécessitant la présence de trois éducateurs territoriaux. Les candidats doivent se préparer à illustrer par des exemples concrets et réalistes leurs connaissances sur les différentes APSA. Les candidats n ont pas toujours une connaissance suffisante des différents stades qui structurent une séquence d apprentissage. Un cycle d activité doit permettre un temps d exploration, la recherche de solutions, le réinvestissement et des temps d évaluation ainsi que, progressivement, la recherche de régularité et d amélioration. La gestion collective du groupe est souvent la seule modalité envisagée, l organisation en ateliers n est que rarement présente. La différenciation est rarement envisagée. Le plus souvent, les candidats ne pensent pas aux questions de sécurité et ne font pas le lien avec l éducation à la santé. b) Recommandations - Présenter les objectifs des unités d apprentissage ; - définir les objectifs et les critères de réussite des activités ; - adapter les activités à l âge des élèves ; - prévoir des fonctionnements en ateliers ; - connaître les différentes phases d une séance, les démarches d enseignement et les modes d apprentissage des élèves ; - ne pas négliger la connaissance de l école maternelle dans la préparation ; - prendre en compte l hétérogénéité des élèves et programmer la différenciation. 3) Entretien a) Constats Les premières questions du jury permettent d évaluer la capacité du candidat à se projeter dans le face-à-face pédagogique. Elles portent notamment sur la mise en activité des élèves, les modalités d apprentissage, l évaluation et la différenciation. Les meilleurs candidats ont su s engager dans une communication constructive avec les examinateurs. Les candidats parviennent à faire évoluer et préciser leurs représentations initiales. 11

Ils savent détailler les séances qu ils ont présentées et proposer des pistes d amélioration. Pour cela, ils s appuient sur une bonne connaissance des enjeux et objectifs des principales APSA ainsi que des démarches pédagogiques à mettre en œuvre en EPS. Ils maîtrisent bien les programmes de l école primaire en EPS. Ils sont en capacité de s appuyer sur leur pratique sportive ou des observations de classes pour étayer leur propos. Certains candidats restent trop centrés sur la présentation de l activité. Ils s enferment dans la présentation d un schéma d activités très stéréotypé (évaluation, constitution des groupes, exercices) sans tenir compte du public auquel ils sont confrontés. Ils ne parviennent pas à adopter le point de vue de l élève. Ce travers est le plus souvent corrélé à un manque de connaissance sur le développement de l enfant ou en pédagogie générale : démarches d apprentissage, programmations/progressions, objectifs d apprentissage, compétences, différenciation, etc. Au cours de l entretien qui suit l exposé, les membres du jury ont également interrogé les candidats sur leur capacité à prendre en compte les thématiques de la citoyenneté et la laïcité. Ces notions ont été abordées sous forme d études de cas : - le respect de soi, des autres, des règles ; - la solidarité, l entraide, la coopération, le vivre-ensemble ; - l égalité filles-garçons ; - les prises d initiative et l accès à l autonomie ; - le rôle et la place des partenaires, notamment les parents dans la construction du parcours citoyen de l élève à l école. b) Recommandations - Etre capable de justifier ses choix ; - prendre en compte les questions du jury pour faire évoluer ses représentations ; - se préparer à des questions sur la transdisciplinarité ; - aborder systématiquement le lien entre EPS et éducation à la santé ; - envisager l évaluation ; - faire reformuler les questions de la commission si nécessaire ; - exploiter le questionnement de la commission pour faire de nouvelles propositions ; - éviter les redites et les redondances ; - être en capacité de mobiliser les grands textes fondateurs des valeurs de la République et la charte de la laïcité. - proposer des pistes de travail en EPS en lien avec les valeurs éducatives qui fondent le parcours citoyen de l élève. B - SPIFEP 1) Modalités de passation de l épreuve : Les candidats exposent leur réponse au sujet pendant 15 minutes puis sont interrogés par le jury pendant 30 minutes. L ensemble de l épreuve s appuie sur un dossier fourni par le jury et portant sur une situation professionnelle inscrite dans le fonctionnement de l école primaire. Parmi les thèmes ou problématiques abordés, nous pouvons citer, sans exhaustivité : - le partenariat à l école primaire ; - la différenciation pour aider les élèves en difficulté ; - le travail d équipe à l école primaire ; - l école inclusive et la prise en compte du handicap ; - la place et le rôle du numérique à l école ; - l autorité à l école primaire ; - la responsabilité du professeur des écoles. Chaque dossier est composé de documents ciblés permettant d appréhender la problématique du corpus. Ces documents trouvent leur origine dans des sources différentes, mais complémentaires : textes institutionnels (extraits de lois, décrets ou 12

circulaires, textes de chercheurs en sciences de l éducation, de pédagogues ). Les candidats, lors de l exposé, sont évalués par les interrogateurs sur leur analyse de cette situation et des questions qu elle pose. Il s agit aussi pour le candidat «d attester de compétences professionnelles en cours d acquisition d un professeur des écoles». L exposé, noté sur 20 points, prend appui sur deux, trois ou quatre questions explicitement posées aux candidats. Ces questions figurent sur la première page du dossier remis à chaque candidat. Le jury porte son attention sur les capacités du candidat à maîtriser la langue française à des fins de communication (ce qui correspond à la compétence 7 du référentiel de compétences des métiers du professorat et de l éducation). L utilisation d un langage clair et adapté à la situation, ainsi que la capacité des candidats à utiliser le corpus documentaire à bon escient constituent également des critères pris en compte par le jury. 2) Les attentes du jury Le candidat est amené à dégager la problématique générale du dossier ainsi que les enjeux du sujet. Le jury attend du candidat qu il mette en perspective les réponses aux questions posées en s appuyant tout à la fois sur les éléments du corpus et sur les éléments que le candidat est capable d apporter pour étayer, enrichir, illustrer, réfuter certains énoncés figurant dans le dossier. Il est attendu un niveau de langage adapté à la situation. Si la majorité des candidats utilise un langage soutenu et des tournures de phrases n appelant aucun commentaire (les meilleurs candidats faisant dans l ensemble preuve d une bonne capacité à communiquer et à mobiliser ce nécessaire niveau de langage), certains aspirant à la fonction enseignante malmènent la langue française, avec des erreurs fréquentes : absences de liaisons, emploi d un mot pour un autre, mauvaises constructions grammaticales («pallier à» en lieu et place de «pallier»), parler familier («c te» pour «cette», «j ui» pour «je lui», etc.). Les difficultés majeures d expression, conduisant parfois à des difficultés importantes de compréhension du propos du locuteur ou à des exposés d une rare concision, ont fortement pénalisé les candidats. Le jury constate que seule une minorité de candidats réussit à dégager et à formaliser la problématique générale du dossier (à ne pas confondre avec le titre du dossier). Il s agit pourtant d un préalable devant faciliter ensuite la compréhension de la cohérence interne du corpus documentaire puis sa mise en perspective. Il est à noter que les meilleurs candidats, dans cette première partie de l épreuve, - ont su démontrer, par leur questionnement, leur connaissance complète du rôle du professeur des écoles dans la communauté éducative ainsi que leur sens des responsabilités ; - ont pris le temps de définir chacun des mots du sujet en s attachant à leur sens : des termes tels que «parcours», «cursus», «besoins éducatifs», parce que mal identifiés dès le départ, ont desservi des candidats qui ont gommé de leur analyse ces mots-clés, au détriment des autres termes du sujet. La simple reprise, dans le même ordre, des questions posées, suivies des réponses, ne suffit pas nécessairement à obtenir de très bonnes notes. L entretien permet au jury d évaluer la capacité du candidat à prendre en compte les acquis et les besoins des élèves. Le jury évalue également la capacité du candidat à se représenter les conditions d exercice du métier dans ses différentes dimensions (classe, équipe éducative, école, institution scolaire, société), et au travers les valeurs qui le portent. Le jury apprécie les candidats qui participent réellement à un échange avec le jury et montrent une capacité à faire évoluer leur point de vue. Les candidats qui répondent de façon argumentée avec un développement d idées sont valorisés. Il s agit de comprendre 13

les enjeux des problématiques posées, manifester des connaissances sur le fonctionnement de l école, faire preuve d analyse critique. Le jury doit saisir le potentiel du candidat à aborder le métier de professeur des écoles en référence aux valeurs de l école de la République. 3) Les prestations des candidats Le candidat est évalué sur sa capacité à se positionner en fonctionnaire de manière éthique et responsable. Points forts : - une attitude posée, propice à l échange ; - un niveau de langue adapté ; - un exposé clair et argumenté s appuyant si possible sur un vécu personnel alimentant la réflexion ; - une connaissance élargie du système éducatif ; - une compréhension des textes proposés ; - des références aux valeurs de la République ; - une tenue vestimentaire adaptée à sa future fonction. Points faibles : - Une attitude hésitante, fuyante, des candidats «jouant la montre» ; - des réponses en «demi-teinte», sans prise de risque ni affirmation claire de leur argumentation ; - une connaissance très insuffisante des textes réglementaires et de l actualité de l éducation ; - des références pédagogiques ou didactiques trop peu citées ; - une mauvaise gestion du temps de l exposé ; - des sujets non transposés dans la réalité d une classe ; - des développements d exposés sans prise en compte de l évolution du système scolaire ; - des présentations stéréotypées assez éloignées de l actualité ; - des sujets traités partiellement ; - des sujets paraphrasés sans construction de l analyse demandée ; - absence de connaissance de certaines valeurs fondamentales, comme la gratuité de l école (exemple : la vente de gâteaux à la récréation pour le goûter des enfants qui ont de l argent) ; - des points de vue très personnels, exposés comme des vérités démontrées et partagées (exemple : la carence éducative des familles). Le jury a particulièrement apprécié : - les candidats à l attitude posée, à l écoute, avec une élocution claire et une expression limpide ; - une réflexion argumentée, une bonne connaissance des textes réglementaires ou de leurs principes et leur philosophie ; - la capacité du candidat à faire des liens entre les contenus des textes et l exercice du métier d enseignant ; - la capacité à prendre en compte le développement de l enfant. Le jury a regretté : - les candidats à court d arguments, déstabilisés par leur mauvaise maîtrise du sujet ou des exposés peu construits ; - la méconnaissance par certains candidats du fonctionnement de l école et l absence de réflexion sur les enjeux du métier pour lequel ils postulent ; - les candidats qui étayent très peu leurs discours par un argumentaire qu il soit pédagogique ou didactique. 14

4) Recommandations générales du jury Pour se préparer au concours : - développer une préparation élargie des sujets potentiels, témoignant d une appropriation des enjeux et des valeurs de l École ; - organiser des mises en lien des principaux textes fondateurs et constituer ainsi des ressources à mobiliser pour prévenir les questions du jury ; - mieux appréhender le fonctionnement d une école primaire (organisation, valeurs, objectifs) ; - avoir une approche historique et une connaissance générale du système éducatif (Histoire et enjeux contemporains) ; - questionner les définitions des concepts de base : différenciation, évaluation, unité d apprentissage, remédiation, validation des compétences, etc. ; - connaître les valeurs de la République et de l école et anticiper des questions s y rapportant. Exemples : Comment pourriez-vous aborder la laïcité à l'école? Quelles sont les valeurs de la République (les citer)? Comment faire vivre ces valeurs au sein de l'école? Au sein de la classe? Comment définissez-vous la laïcité? Quelles sont les répercussions du principe de laïcité pour les enseignants? Pour les élèves? Le principe de laïcité s'applique-t-il aux parents d'élèves? Oui-Non et pourquoi? Quels liens peut-on faire entre la coopérative scolaire et le climat scolaire? La coopérative scolaire et les compétences civiques et morales? Comment agir plus efficacement contre la discrimination? Comment utiliser les activités APSA comme objets de prise de conscience de l'inégalité filles-garçons? Quelles actions imaginer pour permettre aux parents éloignés de participer à la vie de l'école? Comment les inviter à venir à l école? Existe-t-il un lien entre évaluation par notation et décrochage scolaire? A votre avis, que signifie une évaluation positive? Comment mettre en place ce type d'évaluation? Pendant la préparation de l épreuve : - lire attentivement les textes proposés pour répondre aux questions posées en élargissant aux enjeux et aux valeurs de l École ; - prendre appui sur des expériences vécues : stages en école, observations en classe, etc. ; - bâtir un plan construit reprenant les questions posées dans le sujet et respecter le temps imparti pour en exposer le contenu ; - faire référence aux valeurs de l école dans l élaboration de l exposé et de son plan. Pendant l épreuve: - être en mesure de se détacher de son écrit et prendre du recul par rapport aux documents proposés ; - ne pas s enfermer dans des certitudes parfois infondées et montrer sa capacité à analyser les questions du jury et son aptitude à prendre en compte d autres points de vue ; - respecter un rythme d élocution audible et compréhensible ; - solliciter une reformulation des questions du jury si besoin. La dénomination des instances institutionnelles doit néanmoins être connue et leurs rôles identifiés (conseil d école, équipe éducative, conseil école collège ). 15

Le jury doit percevoir d emblée la capacité du candidat à : - présenter un exposé problématisé, construit et cohérent ; - faire le tri parmi ses connaissances pour ne garder que celles relatives aux questions posées ; - ouvrir son propos par des éléments saillants et le conclure en envisageant une mise en perspective ou des limites. Il convient de rappeler ici que la durée de l exposé ne doit pas excéder 15 minutes. Des exposés trop rapides (de 5 à 10 minutes) desservent également le candidat. Fait à Amiens, le 10 décembre 2015 le président du jury Vincent STANEK 16

ELEMENTS STATISTIQUES SESSION 2015 Concours Externe public 3 ième concours public Nombre de postes liste principale/liste complémentaire Nombre de candidats inscrits Nombre de candidats présents Nombre de candidats admissible s Nombre de candidats admis 340/25 1434 688 438 340 10/0 204 77 19 10 Externe privé 15/0 168 62 26 15 2 nd interne privé 6/0 28 13 8 6 Concours Externe public Liste principale Externe public Liste complémentaire Seuil d admissibilité Note/80 Seuil d admissibilité Note/20 Seuil d admission Note/240 Seuil d admission Note/20 40 10 110 9.16 40 10 96 8 3 ième concours public 48.5 12.12 148.75 12.39 Externe privé 48 12 136.75 11.39 2 nd interne privé 31.25 7.81 99.5 8.29 17