Prostatite chronique / syndrome douloureux pelvien chronique



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Prostatite chronique / syndrome douloureux pelvien chronique Résumé vulgarisé des articles : - «Approche symptomatique des douleurs prostatiques chroniques et du syndrome douloureux pelvien chronique» - «Traitements spécifiques de la prostatite chronique abactérienne et du syndrome douloureux pelvien chronique» Publiés par Elevier Masson dans «Progrès en urologie», septembre 2010 et rédigés par : Dr D. DELAVIERRE, Dr J. RIGAUD, Dr L. SIBERT, Dr JJ LABAT. La prostatite chronique, qui est däsormais appeläe syndrome douloureux pelvien chronique est une douleur pelvienne gänito-urinaire sans bactärie Ävoluant depuis plus de 3 mois, parfois associäe Å des troubles mictionnels et sexuels, avec ou sans aspect inflammatoire, (selon la präsence ou non de globules blancs dans les urines ou le sperme). Bien que la prostate ne semble pas forcäment impliquäe dans ces douleurs pelvi-pärinäales chez l homme, le terme de É prostatite chronique Ñ (non bactärienne) reste plus utilisä que celui de É syndrome douloureux pelvien chronique Ñ, le terme de PC lui reste donc accolä. 1) HypothÄses sur les causes Les causes et processus de survenue de la PC/SDPC ne sont pas connus Å ce jour mais font l objet de plusieurs théories : ThÄorie infectieuse Cette thäorie repose sur l idäe que des agents pathogönes seraient impossibles Å dätecter par les explorations microbiologiques actuelles (thäorie de l infection occulte). Le rüle de germes comme le Chlamydiae trachomatis et les mycoplasmes gänitaux a ÄtÄ suspectä dans l origine de la PC/SDPC. L origine infectieuse de la PC/SDPC reste näanmoins discutäe car on peut retrouver des marqueurs de l infection dans les secrätions prostatiques de patients ne präsentant pas les symptümes de la PC. Par exemple, les prälövements effectuäs dans des bilans d infertilitä montrent Ägalement des prévalences (nombre de cas recensäs) ÄlevÄes de ces germes chez des hommes qui sont asymptomatiques (sans douleur). Des travaux ont monträ une prävalence ÄlevÄe d antäcädents infectieux dans le passä des hommes porteurs d une PC/SDPC. L infection agirait comme un ÄvÖnement initiateur en provoquant des läsions tissulaires et une inflammation. Cette hypothöse rejoint la thäorie de l hypersensibilisation. ThÄorie inflammatoire Le rüle de l inflammation prostatique dans la PC/SDPC est discutä. La präsence de leucocytes en serait le tämoin mais, comme pour les germes, de nombreux patients asymptomatiques präsentent des leucocytes dans les examens effectuäs. De nombreux travaux ont cherchä d autres marqueurs de l inflammation que les leucocytes (sans intärát pratique pour le moment). D autres mäcanismes pourraient conduire Ägalement Å une inflammation prostatique : däsäquilibre moläculaire,

processus auto-immuns, däfaut de räcepteurs aux hormones masculines au niveau des organes gänitaux (les hormones ne peuvent pas agir normalement). ThÄorie de l hypersensibilisation L hypersensibilisation est responsable d une allodynie (douleur au simple contact) et d une hyperalgäsie (räponse anormalement intense Å une stimulation douloureuse). Ce mäcanisme est commun Å d autres syndromes douloureux tels que la fibromyalgie et le SDRC (syndrome douloureux rägional complexe encore appelä algodystrophie). Un ÄlÄment däclencheur : infection, intervention chirurgicale, traumatisme va entrainer une räaction locale douloureuse avec la säcrätion de substances algogènes (qui gänörent la douleur) qui vont activer les fibres nerveuses et envoyer le message douloureux Å la moelle ÄpiniÖre et au cerveau. Cette excitation des neurones va entrainer une diffusion exagäräe et une pärennisation des messages douloureux. Ces mäcanismes expliquent que le niveau auquel la douleur est perâue est abaissä et que la douleur puisse se propager aux rägions et organes proches du site de la douleur initiale. ThÄorie de la cystite interstitielle/ syndrome douloureux väsical chez l homme Il y a des similitudes entre la CI et la PC dans l expression des symptümes et les hypothöses sur les causes. Dans les deux cas, il ne s agirait pas d une maladie de la vessie ou de la prostate, mais de l expression locale d une maladie ou d un dysfonctionnement rägional neurologique. Néanmoins les résultats des études sur le sujet sont contradictoires et malgré les similitudes, on ne peut pas assimiler CI et PC. ThÄorie neuromusculaire Un syndrome myofascial avec spasme musculaire pelvien pourrait átre Å l origine des symptümes de PC/SDPC. Ce syndrome musculaire pourrait tämoigner d une hypersensibilisation musculaire rejoignant la thäorie däcrite präcädemment. La präsence d un spasme musculaire reste difficile Å interpräter car il peut átre secondaire Å la douleur elle-máme. La prostatite chronique/syndrome douloureux pelvien chronique est certainement un syndrome mutifactoriel. L hypersensibilisation neurologique illustre son caractöre multifactoriel : l infection et l inflammation pourraient átre impliquäes dans la survenue de la PC/SDPC non comme des causes directes mais des ÄlÄments däclencheurs de ce phänomöne d hypersensibilisation. La PC/SDPC est souvent associäe Å d autres pathologies ou syndromes douloureux. Des associations entre les syndromes douloureux pelviens chroniques non expliquäs (prostatite chronique, cystite interstitielle, vulvodynie) et des syndromes douloureux chroniques non pelviens (fibromyalgie, syndrome de fatigue chronique, syndrome de l articulation temporo-mandibulaire, syndrome de l intestin irritable) ont ÄtÄ dämonträes (Rodriguez et al NIDDK).

2) L Évaluation diagnostique Elle repose principalement sur l examen clinique car peu d examens ont un intérñt diagnostique. Ils visent essentiellement Å Éliminer d autres pathologies. L interrogatoire L interrogatoire porte principalement sur : Les antécédents des patients : - Äventuelles interventions uro-gänitales, - infections (sexuellement transmissibles, de l appareil uro-gänital) La description des symptömes (des douleurs) : - le mode d installation (souvent brutal), - son anciennetä (doit Ätre supårieure Ç 3 mois) - son intensitä (parfois såvére) - sa localisation : pårinåale ou gånitale, hypogastrique (entre l ombilic et le pubis) mais Ågalement anorectale ou mäme rachidienne lombaire. - son Ävolution : souvent variable avec des påriodes de råmission et de rechute Les troubles mictionnels associent pollakiurie (envies fréquentes) et urgenturie (envies pressantes d uriner). Les dysfonctions sexuelles comprennent les douleurs Å l Éjaculation, l Éjaculation prématurée, les troubles de l Érection et l altération du désir. Les douleurs Å l Éjaculation sont assez spécifiques d un PC/SDPC et prédictives d une Évolution plus séväre. Le retentissement sur la qualité de vie Le praticien peut Également utiliser le questionnaire NIH-CPSI (ÉlaborÉ par le National Institutes of Health Chronic Prostasis Symptom Index) qui compläte l interrogatoire. Ce questionnaire comprend 9 questions dont 4 sur la douleur, 2 sur les troubles mictionnels et 3 sur la qualitä de vie. L examen clinique Il concerne la verge, le scrotum et son contenu, le périnée, la prostate, les régions périanale et inguinale (pli de l aine). Le toucher rectal Ävalue la prostate, le plus souvent elle est normale. Il permet Ägalement d Äliminer une compression du nerf pudendal (signe de Tinel : däclenchement d une douleur exquise au niveau de l Äpine ischiatique). L examen recherche Ägalement les points gãchettes myofasciaux douloureux et les anomalies squeletto-musculaires. Examens de laboratoire Examen obligatoire : L ECBU (examen cyto bactériologique des urines)

Est par däfinition stärile dans le cas d une prostatite chronique abactärienne. La präsence de bactäries ou d hämaties orientent vers un autre diagnostic. Examen recommandé : mesure du débit mictionnel associé Å une mesure du résidu post-mictionnel. Un bilan urodynamique complet doit átre räservä aux patients dont les troubles mictionnels räsistent aux traitements. Les autres examens sont optionnels et dépendent des antécédents du patient (spermoculture, prälövement urätral, PSA, cytologie urinaire, imagerie, cystoscopie). Il n y a donc pas de marqueur spécifique (biologique ou imagerie) de la PC/SDCP 3) Traitements spécifiques Å la PC/SDPC Le traitement d une prostatite chronique bactérienne est bien codifié contrairement au traitement de la PC/ SDPC qui n est ni codifié ni consensuel pour les raisons suivantes : L origine complexe et multi-factorielle de la PC/SDPC L absence de test ou de marqueur diagnostique L insuffisance d Ätudes randomisäes contrüläes contre placebo pour les traitements proposäs (aucun traitement n est Å ce jour validä scientifiquement). Antibiotiques L antibiothärapie reste le traitement de räfärence malgrä les incertitudes sur les origines infectieuses de cette pathologie et l absence de preuve d efficacitä. Ce traitement ne peut donc pas átre recommandä. Alpha-bloquants L utilisation empirique des alpha-bloquants Ägalement trös prescrits repose sur le fait que les patients präsentent souvent des troubles mictionnels et un syndrome obstructif sur le bas appareil urinaire. Selon des Ätudes, les traitements alpha-bloquants pourraient átre efficaces chez des patients präcocement diagnostiquäs, präsentant des troubles mictionnels, n ayant jamais reâu de traitement et avec une duräe de traitement suffisamment longue : de 12 semaines Å 6 mois. PhytothÄrapie La quercétine (bioflavonoåde aux effets anti-inflammatoires et anti-oxydants), les extraits de pollen semblent präsenter un räel intärát dans le traitement de la PC/SDPC avec l avantage d une tolärance satisfaisante. Ces Ätudes qui ont ÄtÄ räalisäes sur de petits effectifs märitent d átre confirmäes Polysulfate de pentosan sodique (*Elmiron) Il s agit d un mucopolysaccharide* indiquä dans le traitement de la cystite interstitielle. Une premiöre Ätude indique des räsultats satisfaisants qui sont Å confirmer dans une Ätude de plus grande ampleur. *association de protides et de glucides que l on retrouve dans le tissu conjonctif.

ThÄrapie par ondes de choc extracorporelles par voie pärinäale Une premiöre Ätude indique des räsultats satisfaisants qui seraient Å confirmer dans une Ätude de plus grande envergure. Autres traitements Pour certains traitements, des Ätudes menäes sur un nombre räduit de patients montrent une efficacitä qui reste Å confirmer sur des Ätudes plus larges : La mépartricine Antibiotique et antifongique avec une action anti-ostrogénique La stimulation Électrique pelvienne La thermothérapie micro-ondes trans-urétrale (TMTU) Traitement par la chaleur produite par un micro-onde et administré par voie trans-urétrale L acupuncture Le finastéride (chibroproscar) Anti-androgène qui diminue le volume prostatique D autres traitements, non validäs Å ce jour, sont Ägalement proposäs: - Les antalgiques, anti-inflammatoire et opiacäs - Les traitements mädicamenteux des douleurs neuropathiques (anti-däpresseur, anticonvulsivants, tramadol). - La physiothärapie : rääducation pelvienne (avec ou sans biofeedback) Les avancées en matiäre de traitement de la PC/SDPC ne pourront venir que de nouveaux travaux de recherche. L enjeu consistera Å proposer des schémas thérapeutiques adaptés aux symptömes prédominants compte tenu de la diversité des profils des patients. (Classification proposée récemment par Shokes et al.). Ce qu il faut retenir La prostatite chronique bactärienne repräsente seulement 5 Å 10% de l ensemble des prostatites chroniques. A la terminologie habituelle de prostatite chronique non bactärienne s est substituäe celle de syndrome douloureux pelvien chronique de l homme car la prostate ne semble pas expliquer toutes les douleurs concernäes. L infection et l inflammation prostatiques pourraient átre impliquäes dans l origine de la PC/SDPC non pas comme cause directe mais comme ÄlÄments initiateurs d un phänomöne d hypersensibilisation. MalgrÄ sa fräquence et son retentissement sur la qualitä de vie et la sexualitä, la PC/SDPC reste mal connue et mal diagnostiquäe. L Ävaluation diagnostique repose sur avant tout sur l examen clinique et l interrogatoire du patient. L examen obligatoire est l ECBU pour orienter le diagnostic. Il est recommandä de procäder Å une mesure du däbit mictionnel complätäe par la mesure du räsidu contenu dans la vessie aprös la miction. Les

autres examens sont optionnels et prescrits en fonction des antäcädents des patients afin d Äliminer d autres pathologies. Les traitements le la PC/ SDPC ne sont pas Å ce jour validäs. Les antibiotiques ne sont pas recommandäs, les alpha-bloquants pourraient átre efficaces dans certaines conditions (patients räcemment diagnostiquäs, n ayant jamais reâu de traitement, duräe de 12 semaines Å 6 mois). La phytothärapie pourrait átre efficace. La chirurgie de la prostate et du col cervical n est pas recommandäe (c est un point de consensus). D autres traitements semblent apporter des räsultats qui demandent Å átre confirmäs. Avec la contribution et la validation scientifique du Dr JJ LABAT