I. Généralité Manifestations de l infection : - fièvre - inflammation Voies de transmission d une infection : - contact direct - inhalation - ingestion - inoculation
II. Tuberculose (agent causal : Mycobacterium tuberculosis) Épidémiologie : - augmentation (immigrants) - populations à risque (VIH) Transmission : par inhalation de crachat infecté Types d infection : - pulmonaire - non pulmonaire - latente - évolutive Clinique : - une toux >2 semaines - une douleur dans la poitrine - une hémoptysie - une faiblesse et une fatigue - une perte de poids - une fièvre et des sueurs nocturnes
II. Tuberculose Diagnostic : - examen clinique - radiographie pulmonaire - test à la tuberculine - examen des échantillons
II. Tuberculose Traitement : antibiothérapie multiple prolongée (> 6 mois) Implication pour le dentiste : - des ulcères très douloureux peuvent apparaitre dans la bouche - des lymphadénopathies cervicales - reportez le traitement si possible
III. Syphilis (agent causal : Treponema pallidum) Épidémiologie : en augmentation Transmission : contact direct Clinique : plusieurs stades - syphilis primaire ulcère induré, indolore, au niveau du foyer infectieux (chancre) - syphilis secondaire fièvre, érythème et ulcères dans la cavité buccale ou la région génitale - période de latence jusqu à 2 ans se produit lentement des lésions tissulaires - syphilis tertiaire gomme au niveau de la peau, des muqueuses et des os démence, douleurs, ataxie «paralysie générale»
III. Syphilis Diagnostic : - examen au microscope: spirochètes visibles - méthode immuno-enzymatique pour détecter les IgM et IgG Traitement : - pénicilline (érythromycine ou tétracycline si le patient est allergique) Complications : - infection du fœtus - malformations caractéristiques : - déformation de l arrête du nez - destruction du cartilage nasal - chancre à la commissure des lèvres - incisives de Hutchinson (incisives effilées et cannelées) - premières molaires permanentes arrondies ou en forme de dôme (molaires de Moon)
III. Syphilis Implication pour le dentiste : ulcération buccale pendant les deux premiers stades gomme orale stade tertiaire lympadénopathies cervicales anomalies congénitales des dents, incisives de Hutchinson, molaires de Moon chancres aux commissures troubles cardiovasculaires
IV. SARM Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline. De graves infections à staphylocoques se produisant la plupart du temps chez les patients dont le système immunitaire est affaibli. De nombreuses personnes en bonne santé sont colonisées par le SARM et ne présentent aucun signe clinique, elles peuvent recevoir en toute sécurité des soins dentaires. Implication pour le dentiste : Si le personnel dentaire se trouve contaminé par le SARM, il faut que celui-ci soit traité avant tout contact avec un nouveau patient
V. Herpès simplex (types 1 et 2) V. 1. Gingivostomatite herpétique Épidémiologie : la primo infection se produit souvent pendant l enfance ou l adolescence Transmission : contact direct Clinique : - pyrexie - malaise - lymphadénopathie - vésicules buccales qui se rompent et forment des ulcères douloureux pendant 10 jours Diagnostic : clinique
V. Herpès simplex (types 1 et 2) Traitement : - hydratation - alimentation légère - analgésie - aciclovir topique et systémique, 200 mg 5 fois par jour pendant 5 jours Complications : - encéphalite herpétique - le virus devient latent dans le ganglion trigéminal - il peut être réactivé et entrainer une infection secondaire
V. Herpès simplex (types 1 et 2) V. 2. Herpès labial/herpès récurrent Réactivation du virus à la suite d une primo-infection herpétique ou à la suite d une primo-infection peu marquée. Facteurs de réactivation : - traumatismes - agents chimiques - soleil - hormones - stress - immunosuppression - autres infections
V. Herpès simplex (types 1 et 2) Clinique : - sensations de picotements pendant les 24 heures qui précèdent l apparition de vésicules - croute - douleur intense - lymphadénopathie Diagnostic : clinique Traitement : aciclovir en pommade à usage local, appliqué 5 fois par jour pendant 5 jours dès la phase prodromique.
V. Herpès simplex (types 1 et 2) Implication pour le dentiste : Panaris herpétique : infection d un doigt par le virus de l herpès et par le contact direct avec les lésions. Lésions buccales : le virus peut rester latent dans le ganglion trigéminal ou les ganglions des autres nerfs crâniens de la base du cerveau. Il peut se réactiver et entrainer une infection secondaire
VI. Virus varicelle-zona (VZV) VI. 1. Varicelle Épidémiologie : maladie infantile commune Transmission : par contact direct Clinique : - fièvre - malaise - lymphadénopathie - éruptions vésiculaires prurigineuses sur le tronc ou la tête et s étendant à tout le corps. Apparition de lésions muqueuses Diagnostique : clinique Traitement : - analgésiques - antihistaminiques - Aciclovir, 800 mg 5 fois par jour pendant 5 jours peut être prescrite
VI. Virus varicelle-zona (VZV) VI. 2. Zona Réactivation du VZV dans les territoires cutanés Clinique : - douleur aigue - vésicules - ulcérations Diagnostic : clinique Traitement : - Aciclovir, 800 mg 5 fois par jour pendant 7 jours dans les premières 72 heures Complications : - la cornée peut être atteinte de manière irréversible - névralgie post-zostérienne
VI. Virus varicelle-zona (VZV) Implication pour le dentiste : Lésions buccales : le territoire dépend de la branche nerveuse atteinte (unilatérale). Douleur : une attente de la branche V 2 ou V 3 du nerf trijumeau peut être confondue avec une douleur dentaire. La névralgie post-zostérienne évolue vers des douleurs faciales chroniques.
VII. Virus d Epstein-Barr (EBV) Primo-infection : mononucléose infectieuse («maladie du baiser») Épidémiologie : mondiale, une grande partie de la population sera infectée à un moment donné de sa vie Clinique : - fièvre - malaise - lymphadénopathie - éruption pétéchiale intrabuccale à la jonction entre palais osseux et palais mou - exsudats blancs sur les amygdales - œdème pharyngé - autres pathologies causées par EBV : - leucoplasie orale chevelue - lymphome de Burkitt - carcinome nasopharyngien
VII. Virus d Epstein-Barr (EBV) Diagnostic : - clinique - test de Paul-Bunnell-Davidsohn Traitement : - prise en charge : symptomatique Implication pour le dentiste : - lymphadénopathie cervicale - exsudat crémeux sur le pharynx
VIII. Virus de l immunodéficience humaine (VIH) Définition : - virus infecte les lymphocytes CD4 - importante diminution des lymphocytes T auxiliaires - immunodéficience - mort par infection opportuniste Épidémiologie : - plus de 30 millions d adultes dans le monde - par des échanges de liquides corporels infectés par le virus
VIII. Virus de l immunodéficience humaine (VIH) Clinique: (différents stades) - primo-infection du VIH - séroconversion - période clinique latente avec ou sans lympadénopathie - infection au VIH rapidement symptomatique - sida - infection au VIH avancée - numération des CD4 - charge virale
VIII. Virus de l immunodéficience humaine (VIH) prise en charge : - prévention de la transmission - conseils - prévention des infections opportunistes - détection précoce et traitement des néoplasies - traitement antirétroviral Traitement : - combinaison de traitement antirétroviral En cas de blessure par piqure d aiguille, le risque de séropositivité est d environ 4:1000. Ce chiffre peut être réduit à 80 % si une prophylaxie immédiate est faite dans l heure qui suit, ce bénéfice décroit avec le temps.
VIII. Virus de l immunodéficience humaine (VIH) Implication pour le dentiste : Envisager une prophylaxie immédiate après blessure par piqure d aiguille avec les patients à haut risque : - séropositifs - comportement à risque + surveillance sérologique Patients plus enclins aux infections Risque d autres infections transmissibles (hépatite) Toxicité médullaire des traitements antirétroviraux Interactions médicamenteuses avec les antirétroviraux Mesure de protection lors des soins
VIII. Virus de l immunodéficience humaine (VIH) Les manifestations buccales comprennent : - candidose - leucoplasie chevelue de la langue - sarcome de Kaposi - maladie parodontale agressive - papillome buccale - carcinome épidermoïde - parotidite - lymphadénopathie cervicale - lymphome
IX. Rubéole Transmission : - par gouttelettes - période d incubation : 2 à 3 semaines Cliniques : o symptômes : - maux de gorge - conjonctivite - fièvre - éruption maculaire - lymphadénopathie cervicale - arthralgie Diagnostic : clinique Prise en charge : - vaccination des enfants (ROR) - repos au lit - analgésiques
X. Rougeole Epidémiologie : infection commune de l enfance Transmission : - par gouttelettes - période d incubation : 10 à 14 jours Cliniques : o symptômes : - infection des voies respiratoires supérieures - irritabilité - fièvre - convulsions fébriles - conjonctive - taches de Koplik - éruption maculopapulaire (derrière les oreilles et s étend sur la face et le tronc) Diagnostic : clinique Prise en charge : - vaccination des enfants (ROR) - repos au lit - analgésiques - réhydratation
XI. Oreillons Epidémiologie : infection commune de l enfance Transmission : - par gouttelettes - période d incubation : 2 à 3 semaines Cliniques : - gonflement bilatéral des glandes parotides, sensibles - orchite - pancréatite - mastoïdite - méningite - méningo-encéphalite et arthrite sont rares Diagnostic : clinique Prise en charge : - vaccination des enfants (ROR) - repos au lit - analgésiques - réhydratation
XII. Infections à Candida Définition : o germe commensal o infection opportuniste en cas de prédisposition locale ou en raison d une maladie systémique : - prothèse dentaire - sécheresse buccale - antibiotiques - traitement corticoïde ou cytotoxique - immunosuppression - carence en fer ou en folate - diabète Diagnostic: frottis Prise en charge : - traiter la cause - antifongiques topiques ou systémiques (fluconazole) Implication pour le dentiste : - cavité buccale fréquemment infectée - souvent signe de maladie sous-jacent - entraine une chéilite angulaire
XIII. Encéphalopathie bovine spongiforme (EBS) maladie de Creutzfeldt-Jacob (MCJ) Transmission : consommation de produits bovins infectés par l agent pathogène de l EBS prion Clinique : - anomalies sensorielles et psychiatriques - ataxie - anomalies neurologiques - démence Diagnostic : biopsie du tissu cérébral Prise en charge : traitement de soutien, la maladie étant mortelle Implication pour le dentiste : le risque de transmission de la MCJ est faible en cabinet dentaire la décontamination des instruments est particulièrement importante