Le Plan Fédéral Nutrition Santé dans la perspective durable 1
Lancement d un Plan National Nutrition Santé en avril 2006 Le but : Pour une meilleure qualité de vie, améliorer les habitudes alimentaires et augmenter le degré d activité physique afin d accroître le niveau de santé de la population et diminuer l incidence de maladies évitables comme le surpoids et l obésité, le diabète de type 2, l hypertension, les maladies cardio-vasculaires et certains types de cancer. 2
1. Adéquation de la balance énergétique. Favoriser «apports=dépenses» en augmentant niveau d activité physique 2. Augmentation de l apport en fruits et/ou légumes à au moins 400 gr par jour 3. Diminution de l apport en matières grasses (maximum 30-35% de l apport énergétique total) et amélioration qualitative des acides gras 4. Diminution de l apport en sucres simples ajoutés et augmentation de l apport en sucres complexes 5. Réduction de l apport en sel (avec une substitution du sel par du sel enrichi en iode) 6. Réduction de carences spécifiques en micro-nutriments (fer, vitamine D, calcium, acide folique, iode) 7. Augmentation de l apport en eau (au moins 1,5 litre par jour) 3
Le Plan Fédéral Nutrition Santé 2015-2020 Axe 1 : Engagement du secteur privé (reformulation et amélioration nutritionnelle des produits et marketing alimentaire) Axe 2 : Allaitement maternel et alimentation du nourrisson et du jeune enfant (qualité des soins en maternités) Axe 3 : Carences en micro-nutriments Axe 4 : Enquête alimentaire Axe 5 : Recherche scientifique 4
Constats Passage d une alimentation traditionnelle à une alimentation très riche en produits transformés ou purifiés - Logique de production alimentaire industrielle - Environnement calorique artificiel - Manipulation du goût - Marketing alimentaire agressif - Perte du savoir-faire et de la culture culinaire (temps de repas, recettes ) - Augmentation des troubles du comportement alimentaire 5
Constats Offre alimentaire peu adaptée aux besoins de l homme : abondance des sucres, des graisses et des protéines animales très forte utilisation d ingrédients raffinés insuffisance d apports en produits végétaux complexes Mauvaise couverture des recommandations nutritionnelles : déséquilibre en acides gras, manque de fibres alimentaires et de micronutriments protecteurs, excès de sodium, manque de potassium Conséquences pour l individu : Obésité et augmentation de la prévalence des maladies dégénératives 6
Constats 55 % des hommes et 42 % des femmes > IMC de 25 ou plus L IMC moyen est le plus élevé parmi les personnes sans diplôme ou seulement diplômées de l enseignement primaire (27,3), le niveau le plus bas est observé chez les diplômés de l enseignement supérieur (24,5) 14 % souffre réellement d'obésité (IMC 30) Parmi le groupe des non diplômés ou seulement diplômés de l enseignement primaire, la prévalence du surpoids se chiffre à 64 %, celle de l obésité à 25 %. Résultats de l enquête de santé de l Institut de Santé publique de 2013. 7
Constats 1 jeune sur 5 âgés de 2 à 17 ans souffre de surpoids - 7% sont obèses 38 % des jeunes dont le ménage est dans la catégorie «secondaire inférieur» sont en surpoids contre 12% dans la catégorie «enseignement supérieur» 22 % des jeunes dont le ménage est dans la catégorie «secondaire inférieur» sont obèses avec une différence significative par rapport à la catégorie des diplômes de l enseignement supérieur (seuls 3 % des jeunes). Résultats de l enquête de santé de l Institut de Santé publique de 2013. 8
Constats 36% de la population de 15 ans et plus pratique au moins 30 minutes d activités physiques (modérées à intensives) par jour - chez les hommes : 48% - chez les femmes : 24% 38% de la population de plus de 15 ans avec un diplôme de l enseignement secondaire supérieur ou un diplôme de l enseignement supérieur pratique au moins 30 minutes d activités physiques (modérées à intensives) par jour contre seulement 20% chez les personnes sans diplôme ou seulement avec un diplôme de l enseignement primaire Résultats de l enquête de santé de l Institut de Santé publique de 2013. 9
Constats Seuls 56 % de la population mangent des fruits tous les jours, contre 78% pour les légumes (moins qu en 2008, 85% ) Et seuls 12 % de la population âgée de 6 ans et plus consomment au moins 5 fruits et légumes par jour (moins qu aux USA en 2010, soit 14%) 15% chez les niveaux d instruction élevés contre 8 à11% pour les niveaux plus faibles 26% des Belges consomment quotidiennement des boissons sucrées Les personnes avec un diplôme de l enseignement supérieur (19%) consomment nettement moins de boissons rafraîchissantes sucrées que les personnes avec un niveau d instruction moins élevé (taux variant entre 23% et 32%). Même si les personnes avec un niveau d instruction élevé consomment plus de fruits et légumes, ce sont aussi ces personnes-là (42% à 44%) qui mangent plus souvent des collations salées ou sucrées (29% pour les niveaux plus faibles) Résultats de l enquête de santé de l Institut de Santé publique de 2013. 10
Results from FCS, 2004, Institute for Public Health 11
Mauvaise maîtrise des apports de protéines Excès de protéines animales par rapport aux protéines végétales Effets acidifiants des régimes hyperprotéiques Difficulté de maîtriser les apports de matières grasses ou de micronutriments avec des régimes riches en produits animaux Intérêt de privilégier les sources de protéines végétales pour la santé et l environnement 12
La base de la nutrition préventive UNE FRACTION ENERGETIQUE EQUILIBREE Des Glucides Sous forme de produits végétaux complexes avec peu de sucres purifiés Des sources équilibrées de Protéines animales et végétales Des lipides Riches en acides gras mono-insaturés et Avec un apport équilibré d oméga-6 et d oméga-3 UNE FRACTION NON ENERGETIQUE COMPLEXE Fibres alimentaires au moins 30 g/jour Vitamines (groupe B, C, A, D, E, K) Minéraux (Calcium, Magnésium, Potassium, Iode ) Oligo-éléments (Fer, Zinc, Sélenium, ) Micro-nutriments protecteurs Caroténoïdes,Polyphénols Phytostérols 13
Les modèles d alimentation préventive - Les nourritures du bassin méditerranéen riches en produits céréaliers, légumes secs, fruits et légumes, poissons, huile d olive - Les nourritures asiatiques riches en riz, soja, fruits et légumes - Toutes les nourritures composées d une très grande diversité de produits végétaux naturels, avec un apport modéré de produits transformés et de produits animaux. 14
Les fruits et légumes au cœur d une démarche santé Protection générale de l organisme par les phytomicronutriments : - Digestif (fonctionnement du gros intestin, élimination du cholestérol, rôle anti-cancéreux) - Lutte contre la surcharge pondérale et le diabète - Lutte contre l hypertension et les maladies cardiovasculaires - Prévention des processus de vieillissement (ostéoporose, pathologies oculaires, protection de la peau) - Préservation de l équilibre acido-basique (apport de potassium), protection antioxydante - Contribution à la prévention de nombreux cancers 15
Importance des associations alimentaires pour renforcer les effets protecteurs de l alimentation - Rôle fondamental des associations végétales du type «céréales + légumes secs» - Complémentarité de l ensemble des produits végétaux (de préférence, de saison) pour disposer d une très grande variété de micronutriments - Toujours associer viandes, produits laitiers et autres produits animaux avec des végétaux et en particulier des fruits et légumes. 16
Quelques règles simples - Associer aux produits salés des aliments riches en potassium (ex. : charcuterie/fromage avec pommes de terre/fruits et légumes) - Associer systématiquement aux aliments acidifiants (produits animaux) des produits végétaux alcalinisants (fruits et légumes, pommes de terre) - Limiter la consommation de produits transformés (biscuit, boissons sucrées, viennoiseries, yaourt sucré, snacks salés) contenant des «calories vides». 17
Et la viande? - Consommer une quantité de viande correspondant aux besoins nutritionnels avec des portions de l ordre de max. 80 g (1g de protéines par kilo) en privilégiant les morceaux «nobles» et en limitant la consommation de charcuterie et de préparations de viande type saucisses et hachés. Manger moins de viande ne signifie pas de ne plus en consommer mais d en consommer mieux! - Et pas tous les jours, pensez aux alternatives végétales (préparations à base de graines de soja (tofu), de quinoa ), initiative «Jeudi veggie». 18
Adhérer à une logique d alimentation durable et saine - Autant que possible acheter local, de saison, en circuits courts ou directs et de préférence bio - Pour les poissons, label de pêche durable (MSC) - Une part belle aux légumes (pas juste une garniture ) et aux fruits - Alternative à la viande au moins une fois par semaine au menu («Jeudi Veggie») - Bonne gestion des denrées pour éviter des déchets : grâce à des portions adaptées dans l assiette, à l usage (enthousiaste) du «doggy bag», à la valorisation des denrées non utilisées mais consommables auprès d associations caritatives 19
«Manger mieux en mangeant simple et bouger plus» 20
Malheureusement, des freins au passage à une alimentation saine et durable persistent Parmi eux, citons : - Les préjugés sur la filière bio, sur le fair trade et sur l alimentation végétarienne (pas toujours une image positive auprès de la population qui la relègue à une alimentation pour les «bobos» ) - Les préjugés sur l alimentation saine qui rime avec une nourriture sans saveur et pour régime - Les préjugés quant aux coûts d une telle alimentation (les produits bio sont plus chers, les fruits et les légumes sont chers ), pensez GASAP! - Un environnement commercial peu enclin à soutenir une alimentation nutritive (marketing alimentaire concerne dans la très grande majorité des cas des produits superflus du haut de la pyramide alimentaire). 21
Et donc trop souvent, ceci est remplacé par cela 22
Et donc trop souvent, ceci est remplacé par cela 23
OUTILS DEVELOPPES : - Participation à l élaboration du cahier des charges pour les colis d aide alimentaire avec le SPP Intégration sociale pour améliorer les choix des denrées alimentaires dasn une perspective d alimentation saine et durable (Lait demi-écrémé(uht), sardines à l huile d olive, lentilles en conserve, poulet en sauce, pâtes (2 types), semoule/couscous, tomates pelées en cube, haricots verts entiers très fins en conserve, fromage fondu à tartiner, mousseline de pomme, huile d olive, confiture extra aux fraises, céréales (pétales de maïs sucrés et pétales de blé au chocolat) et chocolat au lait). 24
- Développement de 3 cahiers de charge types pour aider à la définition d une alimentation saine et durable dans les écoles et les entreprises : Cahier des charges type pour les repas scolaires maintenant implémenté par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour que les écoles utilisent le cahier des charges dans l adjudication des marchés publics Cahier des charges type pour les restaurants d entreprises Cahier des charges type pour l offre dans les distributeurs automatique 25
Website www.monplannutrition.be www.mijnvoedingsplan.be Les documents du PNNS sont téléchargeables dans la boîte à outils du PNNS (lien direct : www.monplannutrition.be/documents) 26
Plan Fédéral Nutrition Santé Guides nutritionnels et brochures 27
Merci pour votre écoute! Des questions? laurence.doughan@sante.belgique.be 28