Recommandations 2015 OSTÉOPOROSE PRÉVENTION DIAGNOSTIC TRAITEMENT. Association Suisse contre l Ostéoporose



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Recommandations 2015 OTÉOPOROE PRÉVENTION DIAGNOTIC TRAITEENT Association uisse contre l Ostéoporose

PRÉVENTION La prévention de l ostéoporose comprend l ensemble des mesures qui empêchent l apparition de la maladie (prévention primaire) et qui évitent la survenue de fractures dues à cette maladie (prévention secondaire). Les mesures préventives sont également recommandées en l absence de diagnostic. RECOANDATION GÉNÉRALE apport suffisant en calcium (1000 mg / jour) apport suffisant en vitamine D ( 800 U / jour, éventuellement supplémentation en vitamine D) alimentation équilibrée avec un apport protéinique suffisant (1g / kg de poids corporel) activité physique régulière prévention des chutes éviter les facteurs de risque tels que tabagisme, excès d alcool médicaments influençant le métabolisme osseux (glucocorticoïdes, antiaromatases, thérapie hormonale thyroïdienne suppressive, etc.). Considérer, si approprié, une thérapie hormonale substitutive pour les femmes en ménopause précoce en tenant compte du rapport risques/bénéfices. ubstitution hormonale en cas d hypogonadisme. DIAGNOTIC Une démarche diagnostique est recommandée pour toute personne qui présente une augmentation du risque de fracture sur la base de facteurs de risque cliniques (voir tableau facteurs de risque et évaluation du risque de fracture). Une démarche diagnostique est également recommandée lors de causes secondaires d ostéoporose. ANANÈE ET EXAEN PHYIQUE Anamnèse Etat de santé, symptômes. Facteurs de risque (voir ci-dessous). Anamnèse de fractures et de chutes. aladies ou médicaments susceptibles d influencer le métabolisme osseux ou les chutes. Examen physique Taille et poids (IC), la taille a t-elle diminué? ignes d une ostéoporose secondaire ou de néoplasie. Evaluer la fonction musculaire au moyen du «hort Physical Performance Battery» ou des tests particuliers comme «timed-upand-go», «chair rising»(www.vgo.ch). RADIOGRAPHIE CONVENTIONELLE Colonne dorsale et lombaire en incidences antéro-postérieure et latérale (selon la clinique). Lors de suivi, en général vue latérale uniquement. Eventuellement scintigraphie osseuse (lors de suspicion de néoplasie, à l exception de suspicion de myélome multiple [IR d abord]). - 1 -

Facteurs de risque cliniques associés à une augmentation du risque de fracture en fonction de l âge et du sexe: Femmes ménopausées et hommes à partir de 60 ans RR Facteurs de risques généraux Fracture(s) vertébrale(s) / * Fracture(s) non vertébrale(s) après l âge de 50 ans (éxception: doigt, orteil, crâne) / * Fracture du fémur proximal chez le père ou la mère Poids insuffisant (IC < 20) Immobilisation (besoin d assistance pour sortir) Tabagisme Chutes multiples (>1 fois dans les 12 derniers mois) aladies Hyperparathyroïdie primaire (HPT) / * Hypogonadisme (également ménopause précoce < 42 ans) / * yndrome de Cushing Polyarthrite rhumatoïde pondylarthrite ankylosante Diabète sucré de type I <70 ans Diabète sucré de type I >70 ans Diabète sucré type II aladie inflammatoire des intestins / * TH <0.3 mu/l Gastrectomie édicaments Glucocorticoïdes oraux 7.5 mg/j d équivalent prednisone > 3 mois <7.5 mg/j d équivalent prednisone > 3 mois Traitement par inhibiteurs de l aromatase Thérapie anti-androgène Glitazones Antiépileptiques (réducteurs d enzymes) Risque relatif (RR): = modéré (RR= 1.5-2) = sévère (RR= 2-4), = très sévère (RR >4) / * / * * indications DXA à caractère de prestation obligatoire selon l OFA,annexe 1 al. 9 DENITOÉTRIE Recommandation d une densitométrie DXA en cas de: Fracture(s) vertébrale(s) spontanée ou suite à un traumatisme bénin Fracture(s) périphérique(s) suite à un traumatisme bénin Causes secondaires et facteurs de risque (cf. Anamnèse et examen physique). Indications DXA à caractère de prestation obligatoire en vertu de l OFA, annexe 1 al. 9 (voir www.vgo.ch) ULTRAON QUANTITATIF (QU) DU TALON (WWW.VGO.CH) - 2 -

EVALUATION DU RIQUE DE FRACTURE L outil «WHO Fracture Risk Assessment Tool» (FRAX, www.vgo.ch) permet d évaluer le risque individuel de fracture. Depuis 2009, il est possible de procéder à un calcul du risque fondé sur des données épidémiologiques suisses. L évaluation du risque de fracture sur 10 ans avec FRAX est basé sur l âge et les facteurs de risque suivants: fracture prévalente fracture du fémur proximal chez le père ou la mère consommation de tabac / d alcool IC 20 traitement par glucocorticoïdes polyarthrite rhumatoïde autres causes d ostéoporose secondaire densité minérale osseuse DXA du col fémoral (sachant que le risque peut aussi être calculé sans densité minérale osseuse). Le calcul du risque de fracture selon FRAX ne prend pas en compte un taux augmenté de perte osseuse, les chutes ou la mobilité réduite. FRAX n est applicable qu à partir de 40 ans. Contrairement à la polyarthrite rhumatoïde, au traitement par glucocorticoïdes et au diabète sucré de type II où le risque de fracture est augmenté indépendamment de la densité minérale osseuse pour les autres causes secondaires, le risque de fracture est surtout déterminé par la densité minérale osseuse. ADAPTATION DE FRAX Divergence de la DO entre le rachis et le fémur Il peut exister des discordances entre DO du rachis et du col de fémur, seule cette dernière étant considérée dans FRAX. Chaque divergence de un T-score entre le rachis et le fémur change le risque de 10 %. On peut corriger le risque de fractures ostéoporotiques majeures, calculé au moyen du FRAX, en le changeant de 10% par différence de T-score de 1 écart type entre le rachis et le col du fémur. Adaptation à la dose de glucocorticoïde Dose de glucocorticoïde Fractures principales* Fracture de la hanche basse (<2.5 mg) -20% -35% moyenne (2.5-7.5 mg) 0% 0% élevée ( 7.5 mg) +15% +20% * vertèbre, hanche, poignet, humérus proximale Trabecular Bone core (TB) Le trabecular bone score (TB) est un index de texture qui reflète la microarchitecture trabéculaire, et peut donner des informations supplémentaires à la DO quant au risque fracturaire. Un TB bas est associé à une microarchitecture altérée. Le TB peut être pris en consideration dans le FRAX pour ajuster le risque fractuaire. EVALUATION DE FRACTURE VERTÉBRALE (VFA): L évaluation de fracture vertébrale obtenue avec les appareils DXA peut compléter la DO et ainsi améliorer l estimation du risque fracturaire, le contrôle du traitement, l adhésion au traitement, et identifier des fractures vertébrales non connues. - 3 -

Recommandation pour une VFA chez les femmes ménopausées et les hommes: Age 70 ans Historique de diminution de taille >4 cm Diminution de taille mesurée >2cm Fractures non vertébrales Inflammation chronique avec un risque fracturaire élevé (maladies rhumatismales, maladie de Crohn, COPD, thérapie anti-androgène) Glucocorticoïdes oraux 5mg/j d équivalent prednisone DO basse (T-core -2.5 ) car la prévalence ou l absence d une fracture vertébrale influence la décision thérapeutique. ANALYE DE LABORATOIRE Objectif des analyses de laboratoire : exclure ou déceler des causes secondaires d ostéoporose. Les analyses de laboratoire sont indiquées lors de: fractures suite à un traumatisme bénin, suspicion d autre maladie sous-jacente sur la base de l anamnèse et/ ou de l examen physique. Paramètres de laboratoire hémogramme V / protéine C réactive calcium sérique phosphate sérique phosphatase alcaline (AP) gamma-gt créatinine sérique et egfr* électrophorèse des protéines TH 25-(OH)-D lors d hypocalcémie ou d hypercalcémie, suspicion de malnutrition PTH intacte lors d hypocalcémie ou d hypercalcémie testostérone chez les hommes FH lors d aménorrhée chez la femme en âge d être réglée tryptase (éventuellement) anticorps anti-transglutaminase (éventuellement) marqueur de résorption osseuse Questions relatives pathologies hématologiques DD de causes inflammatoires et myélome multiple HPT primaire ou autres causes d hypercalcémie HPT secondaire, malabsorption ostéomalacie, hypophosphatasie DD augmentation de l AP par cause hépatique ostéopathie rénale suspicion de myélome multiple < 0,3 mu/l endogène ou due au traitement à la L-thyroxine carence en vitamine D DD HPT primaire, HPT secondaire, hypercalcémie tumorale hypogonadisme ménopause précoce versus autres causes d hypogonadisme mastocytose maladie cœliaque évaluation du taux de remodelage osseux *egfr: clairance de la créatinine calculée (Cockroft-Gault ou DRD); HPT: hyperparathyroïdie DD: diagnostique différentiel - 4 -

EURE THÉRAPEUTIQUE EURE GÉNÉRALE maintien de la mobilité prévention des chutes corriger les déficits alimentaires : 1000 mg/j de calcium 800 UI/j de vitamine D 1 g / kg poids corporel de protéines par jour INDICATION À UN TRAITEENT ÉDICAENTEUX ujet avec fracture Fracture vertébrale ou fracture du fémur proximal -> traitement médicamenteux spécifique Fracture périphérique suite à un traumatisme bénin -> évaluation du risque de fracture au moyen de FRAX et intervention basée sur le risque de fracture absolu ujet sans fracture Un traitement médicamenteux est recommandé si, sur la base des données épidémiologiques actuelles, le risque absolu de fracture ostéoporotique sur 10 ans estimé correspond au risque absolu d une personne du même âge avec une fracture prévalente ou si le T-core est de -2,5 (colonne vertébrale lombaire en incidence antéropostérieure ou fémur (col ou total)): traitement médicamenteux seuil d interventions pas de traitement médicamenteux âge risque de fracture à 10 ans (FRAX ) (fractures principales) 50 ans 10% 55 ans 13% 60 ans 17% 65 ans 20% 70 ans 23% 75 ans 28% 80 ans 33% - 5 -

TRAITEENT ÉDICAENTEUX Les principales possibilités de traitement pharmacologique sont les bisphosphonates, le denosumab, les peptides de la parathormone, et le raloxifène. Des études prouvent, que tous ces médicaments réduisent le risque de fracture vertébrale s ils sont administrés avec une supplémentation de calcium et de vitamine D. Pour certains médicaments, une réduction de l incidence des fractures non vertébrales à été démontréé, y compris dans certains cas - des fractures de la hanche (cf. tableau). En règle générale un traitement antirésorbeur est le premier choix. Lors d une ostéoporose sévère on peut considérer un traitement anabolique comme premier choix (voir www.vgo.ch). Fracures vertébrales Fractures nonvertébrales Fractures de la hanche Alendronate A A A Ibandronate A A# néa Risedronate A A A Zoledronate A A A TH A A A Raloxifène A néa néa Teriparatide A A néa Denosumab A A A A,: degrés d évidence, TH: traitement hormonal substitutif néa: non évalué de façon adéquate # uniquement chez des sous-groupes de patients (analyse post-hoc) TRAITEENT ANTALGIQUE EN CA DE FRACTURE VERTÉBRALE OTÉOPO- ROTIQUE (VOIR WWW.VGO.CH) VÉRTÉBROPLATIE ET KYPHOPLATIE Evaluer une vertébroplastie ou kyphoplastie quand: score de douleur (VA) > 5 après un traitment antalgique conservateur intensif sans succès après considération d autre cause de douleurs après une discussion interdisciplinaire PRÉVENTION DE CHUTE ET ACTIVITÉ PHYIQUE voir www.vgo.ch UIVI DE TRAITEENT Le suivi du traitement comprend généralement des mesures répétées de la densité minérale osseuse (après 2 ans), ou aussi des marqueurs de formation ou de résorption osseuse (3 à 6 mois après le début du traitement). DURÉE DE TRAITEENT La durée de traitement avec un inhibiteur de la résorption dépent, d une part, du patient, c est-à-dire de son risque fractuaire individuel, et d autre part du médicament employé. En raison de leur haute affinité pour le tissus osseux et de leur durée de vie, les bisphosphonates ont un effet résiduel après arrêt du traitement. Ainsi pour les patients à risque fractuaire modéré (max. 1 2 fractures vertébrale au début du traitement; pas de fractures incidentes et bonne réponse densitométrique un traitement d une durée de 3 5 ans peut être recommandé. Chez les patients à haut risque fractuaire (fractures vertébrales multiples avant - 6 -

traitement, DO toujours basse au niveau du col du femur après un traitement de 5 ans, T-core 2,5 ecart type), un traitement par bisphosphonates plus long (5-8 ans) est recommandé. Contrairement aux bisphosphonates, l effet au niveau du squelette des autres médicaments (estrogène, ER s, denosumab) et des médicaments futurs (abaloparatide, odanacatib, anticorps anti-sclerostin) est réversible et ne persiste que pendant la durée du traitement. De ce fait, un traitement à long terme est nécessaire pour maintenir l effet thérapeutique. Dans des études à long terme, le denosumab était bien toléré et montrait une efficacité continue sur la DO et le risque de fractures incidentes. A partir de ces données, un traitement par denosumab pendant au moins 5 ans est recommandé, chez les patients à haut risque, éventuellement plus long. Après arrêt du traitement, il est nécessaire de faire des contrôles réguliers et si la DO baisse ou si une nouvelle fracture est observée un nouveau cycle de traitement est indiqué. EFFET INDÉIRABLE ET RIQUE D UN TRAITEENT À LONG TERE En raison des changements continus des informations concernant les différents médicaments, il est nécessaire de se réferer aux recommandations actualisées en ce qui concerne les indications, contre-indications, effets indésirables et l observation des mesures de précaution destinées aux professionnels. Un des problèmes du quotidien clinique est que les risques à long terme d effets indésirables est minime, mais que la perception de ces risques chez les patients est haute. En revanche le risque fractuaire reste élevé si le traitement est trop court. Ce sont surtout 2 effets indésirables potentiels d un traitement par inhibiteur de la résorption osseuse qui attirent l attention a) l ostéonecrose des maxillaires, b) la fracture atypique du fémur. L ostéonecrose des maxillaires sous traitement de l ostéoporose par bisphosphonates et denosumab est rare. Un contrôle dentaire régulier et l application de mesures préventives est judicieux. Les fractures atypiques sous-trochantériennes et diaphysaires ont été observées sous traitement à long terme par bisphosphonates. ais il s agit d un effet indésirable rare. Ces fractures peuvent aussi apparaitre sous un traitement par denosumab, et même chez des patients non traités. LITTÉRATURE voir www.vgo.ch Editeur: ACO - VGO Association uisse contre l Ostéoporose chweizerische Vereinigung gegen die Osteoporose www.svgo.ch Impression Wohn- und Bürozentrum für Behinderte (WBZ) 4153 Reinach Réimpression uniquement avec mention de la source - 7 -