PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE COMMUNE RURALE DE NIOUMA-MAKANA



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Transcription:

PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE REPUBLIQUE DU MALI ---------------------- Un Peuple Un But Une Foi Commissariat à la Sécurité Alimentaire (CSA) ----------------------- Projet de Mobilisation des Initiatives en matière de Sécurité Alimentaire au Mali (PROMISAM) REGION DE KOULIKORO Cercle de Kati Commune rurale de Niouma-Makana PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE COMMUNE RURALE DE NIOUMA-MAKANA 2008-2012 Elaboré avec l appui technique et financier de l USAID-Mali à travers le projet d appui au CSA, le PROMISAM Mars 2008

I. INTRODUCTION 1.1 : Contexte et utilité du diagnostic dans le cadre du Programme National de Sécurité Alimentaire La mise en œuvre du programme national de sécurité alimentaire à travers lequel la République du Mali a opté pour une gestion décentralisée de la sécurité alimentaire faisant de celle-ci un espace ouvert à tous les partenaires. Ce programme et la traduction de la stratégie national de sécurité alimentaire, SNSA, adoptée en 2002 par le gouvernement du Mali, ce qui a conduit à l adoption du cadre institutionnel en 2003, qui est conforme au processus de décentralisation et implique le niveau national, régional, local et communal. Tous les acteurs doivent participer aux instances de concertation et de coordination prévues à ces niveaux. Les défis et les enjeux de la stratégie nationale de sécurité alimentaire sont : Nourrir une population en forte croissance et de plus en plus urbaine ; Asseoir la croissance des revenus ruraux sur une stratégie rapide du secteur agricole ; Affronter la diversité des crises alimentaires ; Intégrer la gestion de la sécurité alimentaire dans le processus de décentralisation et de la reforme de l Etat ; Cette stratégie nationale se fixe les objectifs suivants : Objectifs généraux : - Assurer les conditions d une sécurité alimentaire structurelle durable et intégrée ; - Améliorer la prévention et la gestion des crises alimentaires 1.2 Méthodologie : Pour l élaboration du plan de sécurité alimentaire, PSA, la démarche comprenant quatre étapes a été adoptée : L étape de diagnostic L étape de concertation L étape de planification/programmation L étape de validation/restitution La première phase du diagnostic consiste à l établissement d une situation de référence ; connaître les potentialités et les contraintes de la collectivité, du milieu, des hommes, l évolution de l environnement. Ce diagnostic a été fait suivant les quatre piliers de la sécurité alimentaire, à savoir : La disponibilité des aliments L accès aux aliments L utilisation des aliments La stabilité dans l approvisionnement L analyse de la situation a consisté à l énumération des potentialités, des contraintes et des solutions à envisager pour résoudre les problèmes. L étape suivante était celle de la planification, ce qui a consisté un atelier le 14 octobre, qui a regroupé les services techniques (OHVN, SCN), les partenaires au développement et les élus communaux. Il s agit là de revoir ensemble le diagnostic pour proposer une planification de l ensemble des activités pour une durée de cinq ans. L étape de la concertation communautaire, élus, chefs de villages était celle qui a un caractère de sensibilisation des communautés. Elle a permis aussi de situer les citoyens de la commune en termes d efforts à consentir pour financer ce plan de sécurité. 2

La dernière étape est celle de la restitution et validation par le conseil communal au cours d une session ordinaire. 1.3. Présentation de la commune 1.3.1 Historique La commune de Niouma Makana fut créée en 1999 par l avènement de la décentralisation au Mali. Elle regroupe 9 villages qui sont : Niouma Makana (chef lieu de la commune), Nioumala, Labata, Kolena, Sorokoro, Niamou, Kéniéba Couta, Dambala Makandiana et Momondo. Le premier maire fut Mamby Keïta et l actuel maire est Kabassan Keïta. 1.3.2 Situation géographique Située en zone soudanienne, elle appartient à la zone écologique des Monts Mandingues, sont relief est très accidenté avec des chaînes de collines disséminées un peu partout. Elle a une superficie de 322,92 km2. L altitude moyenne est de 300 mètres. La pluviométrie varie entre 1 000 et 1 200 mm/an. Deux saisons se partagent l année : une saison pluvieuse allant d Avril à Octobre et une saison sèche d Octobre à Mai. La saison sèche est composée d une période froide d Octobre à Février et d une période chaude de Mars à Mai. La caractéristique des sols est de type gravillonnage. On rencontre des sols de type sablo argileux et sablo-lumoneux. On rencontre également des zones aurifères dont les plus importants sont celle de Dagala à Niouma Makana et de Kéniéba Couta. La situation géographique offre à la commune d importantes superficies de plaines aménageables. De nos jours environ 2 % seulement de ces plaines sont utilisés pour faire le petit maraîchage. 1.3.3 Population La commune rurale de Niouma Makana a une population de 9 200 hts. Cette population est constituée par les ethnies suivantes : les malinkés, les peulhs, les bambaras et les sarakolés. Les langues parlées sont : le malinké, le bambara, le peulh, le soninké et le français comme langue de travail. La population est en majorité constituée de jeunes (78 %) 1.3.4 Accessibilité La commune rurale de Niouma Makana est très enclavée. Elle est difficilement accessible en hivernage, surtout par les véhicules à cause des cours d eau dans les vallées. Les pistes sont très dégradées après les premières pluies. 1.3.5 Communication La commune de Nioumamakana ne possède d aucune technologie de télécommunication ( pas de RAK, pas de téléphone, pas de Radio rurale). Hormis ceux les véhicules de transport se font très rare en destination de la zone. 1.3.6 Ressources naturelles La commune possède d importantes réserves naturelles. Le potentiel végétal est assez dense. On y trouve les formations végétales suivantes : les forêts de montagne, les forêts galeries, la savane boisée et la savane arborée. Les espèces végétales sont très variées ainsi les plus importantes sont : Vitellaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré), Daniela oliveri (sanan) Isoberlinia doka (chô), Pterocarpus ssp (guélé), Terminalia ssp (wolo). La faune est assez riche en petits gibiers. Malgré le braconnage, elle est de nos jours composée : des antilopes, des phacochères, des rongeurs, des reptiles, des oiseaux et quelques grands fauves en voie de disparition (lion, hyène, panthère). La zone est pleine d insectes pollinisateurs, telles que les abeilles. Les produits de cueillette représentent l une des principales sources des revenus des femmes. On peut citer : - les noix de karité transformé en beurre de karité - les noix de néré transformé en soumbala et la poudre jaune utilisée dans la bouillie - le saban (Londolphia sénégalensis) utilisé dans la bouillie, boisson etc - le m pékou (Lannea ssp) - le vin de palme exploité par les hommes - le miel exploité par les apiculteurs. - Les fruits et les feuilles de Baobab (Adansonia digitata) 3

1.3.7 Infrastructures et équipements Domaine Education : La commune possède d une école communautaire dans tous les villages (8) sauf Momondo. A celles-ci il faut ajouter deux (2) seconds cycles dont un à Niouma Makana et un à Nioumala. Le logement des enseignants de Niouma Makana est le seul présentable dans la commune. Domaine Santé : Il existe dans la commune de Niouma Makan un CSCOM et un dispensaire à Nioumala qui ne sont pas fonctionnels. Ces deux infrastructures manques d équipements et de personnels de santé. Domaine Hydraulique Villageoise : Il y a deux (2) forages et un puit à grand diamètre à Niouma Makana et deux (2) forages à Makandiana. Il est à noter que le puit de Niouma Makana n est pas opérationnel. Domaine Energie : Les locaux de la Mairie et le CSCOM sont équipés de panneaux solaires. Ces 2 locaux sont bien éclairés. 2.8 Activités socio- économiques et culturelles 1. Agriculture : Elle est la principale activité économique de la commune, basée sur une agriculture de subsistance. Les spéculations suivantes sont cultivées dans la commune : le mil, le sorgho, le maïs, le riz de bas-fonds et l arachide. La principale culture de rente est l arachide cependant quelques paysans cultivent le coton sur de petites superficies. L absence d encadrement technique dans la commune joue défavorablement sur les rendements de culture. 2. Elevage : C est un élevage de prestige à caractère extensif, le cheptel est constitué de bovins, ovins et caprins. L état des pâturages est satisfaisant surtout en hivernage. Les revenus issus de l élevage sont faibles. 3. Artisanat : Il n est pas très développé cependant dans quelques villages de la commune on n y rencontre les fabricants de lit en bois ou en bambou, des couvercles, éventails, des houes et daba. Il faut signaler aussi la présence des grumiers un peu partout dans la forêt (pour fabriquer des chevrons et des lattes). 4. La Cueillette des Produits Forestiers : Cette activité est menée par les femmes. Les produits disponibles sont le karité, le Baobab et le néré. La production de beurre de karité et de soumbala est d une importance capitale chez les femmes de la commune. 5. L Orpaillage : L orpaillage est assez développé par endroit. Cette activité s effectue en saison sèche pour gagner sur place de l argent. Homme et femme participent à l exploitation traditionnel de l or. Elle n est pas assez rentable par rapport aux efforts déployés sur le terrain. 1.3.9 Structures / services Dans la commune on peut rencontrer les structures suivantes : - le corps des enseignants - la présence d un aide soignant privé qui s occupe de la communauté - un prestataire d élevage basé dans la commune de Sobra. 1.4 Etat actuel de developpement de la commune 1.4.1 Potentialités Agriculture : - Existence de superficies cultivables - Existence de terres fertiles - Abondance de superficies rizicoles aménageables - Présence d organisations / associations villageoises - Présence de fumure organique. Elevage : 4

- Présence de cheptel assez important - Abondance de pâturage - Abondance de fourrages aériens Environnement : - Existence de savanes et de forêt - Existence de faune - Existence de bois de service et de bois d œuvres - Existence de bois morts / bois de chauffe - Abondance de produits de cueillette - Abondance de produits apicoles - Existence d association des chasseurs. Eaux : - Abondance de puits traditionnels - Existence de forage - Existence de puits à grand diamètre - Existence de marigots temporaires. Energie : - Existence de panneaux solaires Mines : - Présence des orpailleurs - Présence de dolérite Industrie : - Présence de moulins Artisanat : - Présence d artisans Tourisme : - Existence de sites touristiques. Pistes : - Existence de pistes rurales Bâtiments : - Existence d infrastructures éducatives, sanitaires et administratives. Education : - Existence d enfants scolarisables - Existence d enseignants - Existence d éducateurs CED - Existence de structures de gestion scolaires : APE et Fédération d APE. Santé : - Existence de local (CSCOM) et dispensaire Sport : - Existence de jeunes sportifs - Existence de terrains de foot. 1.4.2 Contraintes Agriculture : - Absence d encadrement technique - Baisse de production agricole - Manque de semences améliorées - Manque d équipements agricoles. Elevage : - Non valorisation de la filière élevage - Divagation des animaux. - Faible taux de couverture vaccinale Environnement : - Mauvaise gestion des ressources naturelles - Méconnaissance des textes législatifs et réglementaires sur la forêt - Non transfère de compétence en foresterie. 5

- Coupe abusive de bois, surtout les grands arbres - Fréquence élevé des feux de brousse Eaux : - Insuffisance d eau potable et d usage. - Manque de retenues d eau Energie : - Insuffisance de panneau solaire - Manque d électrification rurale Mines : - Manque de partenaires compétents pour l exploitation de l or. Industrie : - Insuffisance d unités et de technologies adaptées de transformation des produits de cueillette et de récolte. Artisanat : - Manque d organisation des artisans Tourisme : - Manque d exploitation des sites touristiques. Commerce : - Faible rentabilité des activités économiques - Manque de caisse d épargne et de crédit. Routes / Pistes : - Mauvais état des routes / enclavement de la commune - Difficulté d accès d un village à l autre. Poste et Télécommunication : - Déficit d information et de communication Bâtiments : - Insuffisance d infrastructures communautaires - Sous équipements des infrastructures communautaires - Insuffisance de logements des administrateurs (Mairie et CSCOM). Education : - Baisse de la performance du système éducatif - Insuffisance d enseignants - Mauvais état des classes et du logement des enseignants - Insuffisance de classes et d équipements. Administration : - Absence de concertation entre les communautés et les élus. 1.4.3 Situation de référence, rapport d analyse La commune rurale de Niouma Makana est de par sa situation géographique une zone d avenir par excellence pour le cercle de Kati. Avec une population de 9 200 habitants relativement jeune (dont plus de 65 % de la population), elle cherche à se développer en utilisant ses ressources inexploitées. De sa création en 1999 par l avènement de la décentralisation à nos jours, Niouma Makana reste toujours enclavée. Raison pour laquelle les ressources de la commune restent encore dans un état de réserve naturelle. La commune de Niouma Makana dispose des associations et des organisations sociales dans tous les villages ce sont : les associations des parents d élèves, la fédération des associations des parents d élèves, les associations traditionnelles (des chasseurs, des jeunes, des femmes, du village etc ). Par rapport à l idée de gouvernance locale, la commune est dirigée par un nouveau Maire et dix (10) conseillers que sont les résultats des élections communales 2004. Les partis politiques existantes sont : ADEMA, RPM, CNID, UDD et URD. Les partenaires au développement sont presque absents dans la commune (partenaires techniques et financiers), malgré tout cela quelques uns y sont souvent présents sur le terrain : CCC-Kati, GRAD, CALAO, PACT/GRN, Association Karamba TOURE et des Prestataires. 6

Dans le cadre de l éducation la commune est dotée de huit (8) premiers cycles et de deux (2) seconds cycles. Les classes sont à 70 % délabrées et sous équipées le taux de scolarisation est de 20 % et celui des filles est de 60 % ce qui donne un ratio maître / élevé égale à 1/37. En ce qui concerne la santé dans la commune, seules les infrastructures existent : Un CSCOM sans équipements et un Centre de Santé Secondaire sous équipé et construit en banco. Il faut signaler aussi l absence du personnel de santé. La principale activité génératrice de revenu est l orpaillage. Cette activité est pratiquée en générale par les jeunes et les femmes. En dehors de celle-ci viennent le maraîchage et la culture de l arachide. La commune est assez riche en nombre de bétails (4 422 têtes) bien vrai que l idée de promotion fait défaut à l élevage. Les paysans de la zone sont très sous équipés (un actif de 23 charrues et 10 charrettes pour toute la commune). La principale contrainte à la riziculture dans les plaines et bas fonds est la divagation des animaux dans le terroir communal. Alors que cette commune est dotée d immenses plaines aménageables. L artisanat informel est assez développé ainsi les produits comme le lit en bois, lit en bambou et plusieurs petits objets y sont fabriqués. Historiquement et géographiquement la commune a tous les aspect de devenir une zone touristique par excellence, pour cela des efforts restent à fournir dans ce domaine. Si un encadrement technique sérieux sera accordé à la commune de Niouma Makana en plus des quelques appuis financiers, elle a la chance d être autosuffisante. NB : par rapport aux différentes statistiques cf. document situation de référence. 1.5 Orientations et objectifs du développement 1.5.1 Les grandes orientations de la commune Economie Rurale : - Rendre l agriculture plus durable - Réduire les coupes de bois et favoriser la régénération naturelle de la forêt - Augmenter les sources de revenus des communautés Secteur Secondaire : - Améliorer la vie socio-économique et culturelle des populations. Infrastructures : - Rendre plus prospère la commune d ici fin 2009. Ressources Humaines : - Augmenter le taux de participation des femmes dans les instances de prise de décision - Augmenter le taux brut de scolarisation à au moins 65 % dont 51 % pour les filles. 1.5.2 Objectifs globaux et spécifiques a) Objectifs Globaux : Economie Rurale : - Sécuriser l alimentation pour tous dans la commune - Promouvoir la diversité biologique - Promouvoir l élevage - Favoriser un environnement sain. Secteur Secondaires : - Faciliter l accès de tous à l eau potable et eau d usage - Organiser le secteur de l artisanat et du tourisme. Infrastructures : - Réaliser des infrastructures d accueil dans la commune - Equiper et rendre plus utile les infrastructures communautaires. Ressources Humaines : - Promouvoir la promotion féminine - Améliorer la santé de la reproduction de la mère et de l enfant - Informer / Sensibiliser sur les mesures de préventions et de lutte contre les IST et le VIH- SIDA - Rendre plus accessible aux communautés les services sociaux sanitaires de base. 7

b) Objectifs Spécifiques : 1 Economie Rurale : - Faciliter l accès des organisations paysannes aux crédits intrants et équipements agricoles - Réaliser des banques de céréales - Renforcer les capacités des organisations paysannes - Introduire les variétés de semences hâtives et plus rentables - Aménager le maximum de plaines rizicoles - Améliorer le taux de couverture vaccinale du bétail et de la volaille - Valoriser les produits et sous produits de l élevage - Elaborer une convention communale de gestion des ressources naturelles - Former tous les élus et les communautés sur les textes législatifs et réglementaires GRN - Créer et rendre fonctionnel un cadre de concertation intercommunal avec tous les acteurs - Déterminer des mises en défens - Réglementer la divagation des animaux - Réduire le taux de pollution de l environnement. 2 Secteur Secondaire : - Réaliser des forages dans tous les villages - Valoriser et exploiter le potentiel touristique et artisanal - Innover des technologies adaptées de transformation des produits de cueillette et de culture - Mobiliser les taxes d exploitation minière. 3 Infrastructure : - Plaidoyer la réalisation de nouvelles technologies de l information et de la communication - Construire et équiper toutes les édifices de développement - Sécuriser l accès de la Mairie et du CSCOM - Faciliter le transport dans la commune. 4 Ressources Humaines : - Trouver un personnel socio sanitaire qualifié - Renforcer les capacités du personnel de l administration communale, des élus locaux, des enseignants et de la société civile. - Mieux organiser les associations et groupements des femmes. 1. 6 Système d acteur 1.6.1 : Le Conseil Communal Depuis les élections communales, du 30 Mai 2004, la commune de Niouma-Makana dispose d un conseil communal de 11 Membres élus pour 05 ans. Il s agit de : 1 KEITA Kabassan Maire 2 BAGAYOGO Saran Mady 1 er adjoint maire 3 FOFANA Namakan 2 ème adjoint maire 4 KEITA Balla 3 ème adjoint maire 5 KONATE Mady Conseiller Cercle 6 CAMARA Missa Conseiller Cercle 7 KEITA Mamby Conseiller communal 8 KEITA Bourama Conseiller communal 9 FOFANA Balla Conseiller communal 10 BAGAYOGO Morimakan Conseiller communal 11 CAMARA Adama Conseiller communal La commune dispose d un personnel communal composé de : Démissionnaire Secrétaire Général TOURE Moussa Régisseur recettes Absent Gardien 8

1.6.2 : Partenaires intervenant dans la commune - PGP, - AADEC, - GRAD, - - AFRICALE, - AKT (Association Karamba TOURE, - SMD (Syndicat Mandéen Djiguiyton, - AMUMA, - TAG, - OHVN, - PACT/GTZ 1.7 Les Atouts - Existence de superficies cultivables - Existence de terres fertiles - Abondance de superficies rizicoles aménageables - Présence d organisations / associations villageoises - Présence de fumure organique - Présence de cheptel assez important - Abondance de pâturage - Abondance de fourrages aériens - Existence de savanes et de forêt - Existence de faune - Existence de bois de service et de bois d œuvres - Existence de bois morts / bois de chauffe - Abondance de produits de cueillette - Abondance de produits apicoles - Existence d association des chasseurs. - Abondance de puits traditionnels - Existence de forage - Existence de puits à grand diamètre - Existence de marigots temporaires - Existence de panneaux solaires - Existence de sites touristiques - Existence de pistes rurales - Présence de moulins - Présence des orpailleurs - Existence d infrastructures éducatives, sanitaires et administratives - Existence d enfants scolarisables - Existence d enseignants - Existence d éducateurs CED - Existence de structures de gestion scolaires : APE et Fédération d APE. - Existence de local (CSCOM) et dispensaire - Existence de jeunes sportifs - Existence de terrains de foot 1.8 Les Contraintes - Absence d encadrement technique - Baisse de production agricole - Manque de semences améliorées - Manque d équipements agricoles 9

- Non valorisation de la filière élevage - Divagation des animaux. - Faible taux de couverture vaccinale - Mauvaise gestion des ressources naturelles - Méconnaissance des textes législatifs et réglementaires sur la forêt - Non transfère de compétence en foresterie - Insuffisance d eau potable et d usage. - Manque de retenues d eau - Insuffisance de panneau solaire - Manque d électrification rurale - Manque d organisation des artisans - Insuffisance d unités et de technologies adaptées de transformation des produits de cueillette et de récolte - Manque de partenaires compétents pour l exploitation de l or 1.9 Stratégie de mise en oeuvre La stratégie de mise en œuvre de ce programme de sécurité alimentaire consiste : L adoption de cet outils de planification comme document de référence pour l intervention des partenaires au niveau local afin d en assurer la cohérence et garantir l impact. Mener une large sensibilisation de formation et d information sur le rôle dans l exécution de ce plan de sécurité alimentaire. Mobiliser de façon permanente les recettes fiscales (impôts et taxes) afin de Participer pleinement à l exécution du plan de sécurité alimentaire 1.10 1.10 Mécanisme de suivie et évaluation Un comité restreint de cinq membres a été mise en place pour le suivi permanent de la mise en œuvre correcte et effective de ce processus du plan de sécurité alimentaire de la commune. Le comité établira sa méthodologie de travail et est composé comme suit : Adama CAMARA Président Bouba DIAKITE Membre Mamady KONATE Membre Namagan KEITA Membre Diandjo KONATE Membre 10

II. Piliers Disponibilités Accès DIAGNOSTIC Atouts/ Potentialités -Existence des terres cultivables -Présence de services technique d encadrement (OHVN) -Existence de banque de céréale -Existence de plaines aménageables -Implication des femmes dans le maraîchage -Existence du cheptel -Existence de caisse d épargne -Existence d ONG -Existence de piste rurale Contraintes/Problèmes Solutions proposées Activités Localisation -Insuffisance de terres cultivables - Baisse de production - Insuffisance de moyen d encadrement -Insuffisance de stock de céréales -Plaine non aménagée -Insuffisance d eau et d équipement -Rareté de pâturage -Insuffisance des caisses -Insuffisances des moyens -Mauvais état des pistes et ouvrages -Fertilisation des sols -Utilisation des semences variées et rapides -Augmentation du rendement à l ha -Améliorer les conditions de travail des agents -Augmentation du stock de céréales -Aménager les plaines -Creuser des puits à grand diamètre et équiper les femmes en matériel -Faciliter l accès à l aliment bétail -Augmenter les caisses -Faciliter l accès des ONG au financement -Faciliter l accès à la commune -Production des compos - Lutte contre l érosion -Sensibilisation de la population aux activités de maraîchages -Amélioration des moyens d encadrement - Minimiser le coût d approvisionnement -Construction de retenus d eau -Demande d appui auprès des partenaires -Approvisionnement en aliment bétail -Facilitation de l accès au crédit -Spécialisation des activités programmées -Aménagement des pistes et la construction et réparation des ouvrages Tous les villages Niouma makana, Sorokoro, Kolena, Cabata, Niouma Tous les villages Tous les villages Tous les villages Tous les villages Tous les villages 11

Utilisation -Produit de 1 ère nécessité -Insuffisance et prix élevé des produits de 1 ère nécessité -Faciliter l approvisionnement de la commune en produit de 1 ère nécessité -Création des points de vente communautaire des produits Nioumala, Kenièbacouta, Niamou, Niouma makana Stabilité -Foire -Non aménagement des foires -Faciliter l aménagement des foires -Recherche et mise en œuvre d un plan d aménagement Kalifabougou, Niamana -Marché hebdomadaire Faible approvisionnement du marché hebdomadaire Faciliter aménagement du marché hebdomadaire -Recherche et mise en œuvre d un plan d aménagement Kenièbacarta, Niamou, Niouma makana, Dambala makana, Kolena 12

III. PLAN DE SECURITE ALIMENTAIRE DE LA COMMUNE DE NIOUMA-MAKANA Objectif global : Assurer la Sécurité Alimentaire des populations de la commune Objectif global par pilier Objectifs spécifiques Activités Résultats attendus Indicateurs Localisation Montant (en millions) Sources Commun Conseil de cercle Etat Partenaire Périodes 1 2 3 4 5 Assurer la sécurité alimentaire Assurer la disponibilité des stocks au niveau de la commune Production compos de Minimiser les coûts d approvisionnement des banques de céréales Construire retenus d eau des Approvisionnement Approvisionnement en aliment bétails en produit de 1 ère Facilitation nécessité de l accès au crédit Aménagement des pistes construits et réparation Recherche et mise des ouvrages en œuvre d un plan d aménagement Les compos sont produits les coûts sont Minimisés Les retenus d eau sont construits Les aliments bétails Les produits sont disponibles de 1 ère nécessité sont Les disponibles caisses sont mise en place Les pistes sont aménagés les ouvrages Les foires sont construits sont et réparés aménagées et marché Nombre tonne compos produit Nombre tonne céréales achetés Nombre retenus réalisé de de de de de Nombre de tonne d aliment Nombre de acheté produit acheté Nombre de caisses mise en place Nombre de pistes Nombre de aménagées foires et marché hebdomadaire Tous villages Tous villages les les Niamana, Mangola, Djoro, Kababougou Tous Nioumala, les villages Nioumou, Kenièbacouta, Niouma makana, Tous Dambala les villages malandjana Tous les villages Kenièbacouta, Nioumou, Niouma makana 4 1,5 2,5 1,5-2,5 - - 5 1 4-5 - - - 20 3 12 5-20 - - 6 1 6 5 3-3 - 5 2 3-1 1 1 1 1 18 2 8 8 10-8 - - 190 10 19 4 154 6 25 2 - - 2 100 2-2 90 2 13

Kolena Total 258, 1 M 13,5 11 133,5 6 93 14