1916-21 février : Début de la Bataille de Verdun. - 7 juin : Offensive allemande à Verdun. Chute du fort de Vaux puis de Thiaumont, Fleury-devant- Douaumont. - 1 er juillet : Début de la Bataille de la Somme, offensive alliée vers Bapaume et Péronne (fin octobre). Plus de 600.000 victimes dans les 2 camps. - 24 octobre : Les troupes françaises du groupement Mangin reprennent, en 4 heures, le fort de Douaumont et réoccupent jusqu à Vaux tout le territoire conquis depuis 8 mois parles Allemands. - 12 décembre : Fin de la Bataille de Verdun. Les Allemands sont repoussés par les troupes françaises. Plus de 300.000 soldats alliés et allemands meurent dans la bataille.
Papin Jean, né à La Copechagnière le 5 février 1877, cultivateur, fils de Pierre et Geneviève Piveteau, 2ème classe, part aux armées avec la 4ème Compagnie du 84ème Régiment d'infanterie territoriale, le 11 août 1914. Jean participera à de nombreux combats; en 1914 Lille et les combats de Tournai (24 septembre), de Beugny (26 septembre), Beaumont-Hamel (début octobre) et ceux du secteur d'arras de novembre à décembre. En janvier 1915 dans l'artois puis jusqu'en février 1916 Ransart, Bailleulval et Berles-au-Bois. En mars 1916, son régiment se trouve pour des travaux dans le camp aéronautique de Belfort. Ce camp est évacué de ses avions depuis le 8 février 1916 pour échapper aux bombardements allemands, mais c'est au cours d'un des bombardements que Jean sera blessé le 8 juin 1916, il décède à 39 ans, le 15 juin 1916 des suites de blessure de guerre (fracture du fémur droit par éclat d'obus) à l'hôpital temporaire N 12 à Orléans. L'aviation au camp de Belfort Durant la Grande Guerre, plus de 21 millions de blessés sont recensés en Europe. La France compte plus de 4 millions. Les premiers soins se faisaient sur le terrain, dans les infirmeries des tranchées. Les blessés étaient ensuite acheminés par des camions-ambulances ou en train, dans les hôpitaux de campagne. Le pays n était pas préparé à accueillir cet énorme nombre de blessés. Toutes les villes ont été sollicitées pour créer des hôpitaux complémentaires ; casernes, écoles, lycées, châteaux, hôtels et couvents sont mis à contribution en hôpitaux temporaires. Ainsi Orléans n est pas touchée sur son sol par les combats, néanmoins, la vie quotidienne des Orléanais n en est pas moins affectée. La physionomie de la ville change, ainsi elle possède plus de 50 hôpitaux temporaires de 20 à 300 lits.
Perrocheau Emmanuel, né le 4 août 1890 à St Denis-la-Chevasse, cultivateur à La Copechagnière, fils d Emmanuel et de Rose Chaillou, arrive au Corps le 14 novembre 1914 au 123 ème Régiment d infanterie. Passé au 18 ème RI le 31 janvier 1915, 2ème classe, ce régiment faisait partie de la 36 ème division d infanterie. En 1915, il est en ligne au Chemin des Dames ; Oulches, Vassogne, Vauclair, bois Foulon et le trou de l Enfer avec des périodes de repos à Beaurieux et à Glennes. Le 18 ème tient ses positions dans les tranchées. Le 24-25 et 26 mai, s engage dans la plus violente bataille de Verdun à Fleury devant Douaumont. Emmanuel décèdera le premier jour de l attaque le 24, des blessures de guerre, il est âgé de 26 ans. Ce régiment perdra près de 950 hommes en 2 jours. Fleury fut rayée de la carte sous la pluie d obus. Bataille de Verdun. Monument de Fleury. Emmanuel exhumé au Cimetière et Ossuaire de Douaumont en novembre 1925. Le cimetière de Fleury devant Douaumont et la Tranchée des Baïonnettes, hauts lieux de la mémoire nationale, témoignent de la violence des combats de la Grande Guerre et principalement ceux de la bataille de Verdun. Ce cimetière regroupe les dépouilles de soldats morts pour la France lors des combats qui se déroulent dans la région de Verdun de 1914 à 1918, et principalement ceux de la bataille de Verdun. Créé en 1923, le cimetière est aménagé jusqu en 1936. Dès août 1925, les corps provenant de petits cimetières autour de Verdun furent transférés dans la partie droite. En novembre, la nécropole reçut les corps exhumés du cimetière de Fleury, désaffecté. En octobre 1926, elle recueillit ceux du cimetière de la Fontaine de Tavannes. Les années suivantes, on y inhuma les corps que l on continuait à découvrir dans la «zone rouge»- jusqu à 500 par mois- dont plus de la moitié identifiés. La nécropole reçut aussi les corps du cimetière du bois Contant. Le cimetière rassemble plus de 16.000 corps en tombes individuelles
Boislard Jean, né 9 mai 1896 à La Copechagnière, journalier, fils de Jean et de Marie Bouancheau, soldat 2ème classe, incorporé au 65 ème Régiment d'infanterie le 8 avril 1915. Passé au 91ème Régiment d'infanterie le 7 décembre 1915. Jean retrouve ce régiment qui vient passé quelques jours de repos, et sous les ordres du Général Valdant de la 10ème division, le 91ème est chargé d'organiser sur les pentes de la rive nord de la Buanthe, s'étendait d'avoncourt à Vauquois, dans la forêt de Hesse, une ligne de centres de résistance dominée par l'observatoire du Hermont, réplique de l'observatoire ennemi situé en face: Montfaucon. A partir du 21 février, le régiment eut à subir les violentes préparations d'artillerie qui précédaient les nombreuses et quotidiennes attaques déclenchées à l'est d'avoncourt, que le 91e avait pour mission de défendre. Jusqu'au 15 avril, les unités du 91e restèrent dans la forêt de Hesse, ses bataillons alternant en ligne pour la défense et les travaux d'organisation, qui se poursuivaient activement. Sans avoir été attaqué à proprement parler, le Régiment supporte les violents bombardements, il est alerté fréquemment, il engage même, fin mars, des éléments de liaison et de contre attaque dans le bois d'avocourt. Bivouaquant sous la tente, par le froid, la pluie et la neige pendant les travaux d'organisation, vivant en secteur dans les tranchées remplies d'eau, le 91e, sous les ordres du Lieutenant-colonel Germain. Du 26 avril au 23 mai, le 91e tient les lignes à l'est du Four-de-Paris, au ravin des Courtes-Chausses. C'est la lutte de mines, de grenades, d'usure lette où le 91e trouve une nouvelle occasion de montrer ses qualités de résistance et de ténacité. Du 23 mai au 3 août, le régiment poursuit l'organisation du secteur de la forêt de Hesse, subissant des bombardements sérieux, éclaboussures des furieux combats du Mort-Homme et de la Côte 304. Retiré du front au début d'août 1916, le 91e gagne par étape le camp de Mailly, où il va se pré entraîner pour participer brillamment aux attaques qui se poursuivent dans la Somme. Débarqué des camions-autos à Maricourt le 13 septembre, le 91e va successivement occuper, en arrière des premières lignes, divers emplacements d'alerte, notamment à Chipilly-Bray-Suzanne. Dans la nuit du 28 au 29 septembre, le régiment occupe le secteur à l'ouest du bois Saint-Pierre-Vaast, à l'est de la route de Péronne. Ce secteur placé sous les vues directes de l'ennemi qui possède des observatoires de premier ordre au Mont-Saint-Quentin et à l'epine de Malassise, a comme horizon un bois triangulaire, le bois Saint-Pierre- Vaast, dont l'ennemi a fait une véritable citadelle. Le terrain légèrement ondulé, coupé par quelques ravins, sans couvert, crevassé de trous d'obus, est le théâtre des derniers et âpres combats. Aucune organisation, quelques trous individuels reliés par des ébauches de boyaux constituent les premières lignes. Tout déplacement est impossible de jour, la liaison est difficilement assurée. Le 3 octobre, les 1er et 2e bataillons attaquent à 14 heures la lisière du bois Saint-Pierre-Vaast. Notre préparation d'artillerie a fait terrer les Allemands dans les abris, et nos sections s'emparent des tranchées de la lisière du bois Saint-Pierre-Vaast. Des patrouilles pénètrent aussitôt à l'intérieur du bois, et s'y aventurent assez loin vers la ferme du Gouvernement. Les Allemands se ressaisissent et contre-attaquent à la grenade nos éléments dispersés à l'intérieur et à la lisière du bois, en même temps qu'un bombardement serré isole le bois de nos tranchées de départ et cause des pertes sensibles aux unités de deuxième ligne. Jean sera dans les unités de première ligne qui se cramponnent, à la tranchée de la lisière et, malgré de grandes pertes, résistent vaillamment sous l'énergique impulsion du lieutenant Vuillemey. Jean sera tué à l'ennemi à 20 ans.