Quelques chiffres sur la Seine-Saint-Denis

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Transcription:

ÉDUCATION PRIORITAIRE Quelques chiffres sur la Seine-Saint-Denis 28% de la population a moins de 20 ans (25% en France) 19% d origine étrangère (6,3% en France) 100 nationalités 1 foyer sur 2 est non imposable (36% en Ile de France) 1

Les ZEP en chiffres 20% au plan national 34% de l académie de Créteil 50% pour notre département Des communes intégralement en ZEP Des CSP défavorisées élevées et peu de CSP favorisées dans un même REP Présentation Notion de discrimination Création des ZEP 1990: l organisation Relance des ZEP et création des REP Dernières mesures concernant l éducation prioritaire 2

La notion de discrimination Aux Etats-Unis : milieu des années 60, les quotas pour les minorités. En Angleterre : fin des années 60, création des Education Priority Areas. En France en 1981, sous le ministère d Alain SAVARY : «promouvoir une école inégalitaire pour créer les conditions d une véritable égalité». Le ministre de l éducation nationale lance les ZEP Dispositif transitoire pour aider les établissements de 363 zones à sortir de leurs difficultés en 1981. En Seine Saint Denis création de 5 ZEP : Aulnay-sous-Bois, Clichy-sous- Bois/Montfermeil, La Courneuve, Saint- Denis, Stains. 3

Les plus : Normes d ouverture et de fermeture de classes différentes en ZEP (23 en élémentaire et 25 en maternelle) et Hors ZEP (25 et 27). DHG des collèges abondée (24 élèves par division + des heures de réussite de 0 à 27 heures par collège sur projets). Plus de personnel vie scolaire. Des décharges de direction plus importantes en ZEP. Plus de crédits pédagogiques dans les établissements en ZEP. Création de l ISS ou prime ZEP (environ 90 euros / mois). Première relance des ZEP en 1990 : un temps d organisation Discontinuité politique. Fin de l illusion qu un projet replace une zone dans la moyenne nationale en 3 ou 4 ans. 4

LA CIRCULAIRE DE FEVRIER 1990 dans la foulée de la loi d orientation de 1989 L objectif : la réussite éducative L organisation : un responsable, un coordonnateur, un conseil de zone Le lien avec la politique de la ville : classer en ZEP les établissements sur les territoires en DSQ En Seine-Saint-Denis : 9 ZEP: Le Clos-Saint-Lazare à Stains, Les 4000 à La Courneuve, La cité Emmaüs à Aulnay-sous-Bois, Le Franc-Moisin à Saint-Denis, L'Abreuvoir à Bobigny et Drancy, Le Grand Ensemble de Clichy-Montfermeil, Les Presles et Orgemont à Épinay-sur-Seine, Les Fauvettes à Neuilly-sur-Marne, Les quartiers Nord de Bondy. 5

Seconde relance des ZEP et création des REP Elle s appuie sur l évaluation menée par Catherine MOIZAN et Jacky SIMON commencée en 1996. Les assises de Rouen en juin 1998. Les déterminants de la réussite des ZEP : La taille des ZEP (plus elles sont petites, plus elles réussissent) Le recentrage sur les apprentissages L implication du second degré dans la continuité des apprentissages Une culture de l évaluation Un partenariat réinvesti dans les apprentissages au sein de la classe La scolarisation des deux ans Un pilotage efficace 6

Création des REP en 1998 Un contrat de réussite Un pilotage efficace Une évaluation La création de pôles d excellence En Seine-Saint-Denis, 62 REP en 1998, 64 aujourd hui Les mesures de décembre 2005 Les EP1 réseaux «ambition réussite» Les EP2 réseaux de réussite scolaire Les EP3 7

Deux objectifs Apporter une aide renforcée, continue et personnalisée aux élèves rencontrant les plus grandes difficultés. Donner une plus grande ambition à tous les élèves des collèges concernés. La mise en oeuvre: Une nouvelle logique : définir des publics selon des critères homogènes et précis Un nouveau pilotage La réduction des inégalités culturelles Les relations avec les familles La formation et la carrière des professeurs 8

Les critères des EP1 249 en France, 16 dans le 93 Situation sociale des familles Part d élèves ayant un retard supérieur à deux ans à l entrée au collège Évaluation des résultats à l entrée en 6ème Nombre d élèves non francophones Aides contractualisées pour les EP1 Quatre professeurs supplémentaires expérimentés dans les réseaux Des assistants pédagogiques Un complément de service infirmier (s il existe moins d un emploi par collège) Un dispositif de formation 9

Les autres REP Un niveau 2: les zones urbaines moins sensibles qui continueront de recevoir les moyens actuels. Un niveau 3: qui regroupera les établissements appelés à sortir en trois ans du dispositif de l éducation prioritaire. L accompagnement éducatif dans les collèges de l EP Il doit comporter trois éléments: la possibilité de faire son travail dans de bonnes conditions, un soutien et un suivi personnalisés, une ouverture à travers des pratiques sportives et culturelles. 10