Pile ou Face. Bulletin d information de l ACEF du Grand-Portage



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Transcription:

Pile ou Face Bulletin d information de l ACEF du Grand-Portage No. 28 printemps 2006 Regroupement de consommateurs - 5, Iberville, Rivière-du-Loup (Québec) G5R 1G5 Tél.: (418) 867-8545 - Téléc.: (418) 867-8546 Courriel: acefgp@consommateur.qc.ca Site Web: www.consommateur.qc.ca Bonjour Monsieur le Printemps Tout le monde se rappelle la chanson : «Ce matin, un petit bonhomme est arrivé dans le jardin, avec son bel habit vert pomme...». Encore une fois, le miracle du renouveau printanier vient nous émerveiller : le soleil nous chauffe la couenne, les oiseaux nous réveillent à 5 heures du matin..., les arbres se laissent pousser des rallonges, tout le monde a le grand sourire. Mais, souvent, au printemps, l envie de dépenser nous prend tout d un coup et souvent très très fort! C est là que les marchands de bonheur nous attendent avec leur offre de rutilantes bagnoles, leurs meubles de jardin in-dis-pen-sa-bles, leurs projets de décoration «c est en plein ça que je veux», leurs promotions «achetez maintenant, payez trop tard», etc. ALARME!!! En effet, trop souvent, nous compensons les longs mois d hiver, les frustrations du quotidien, les sautes d humeur du patron par un besoin de se faire plaisir. On veut se gâter en se payant un petit quelque chose de spécial, qui nous sort de la routine. Mais, la plupart du temps, nous n avons que dépensé notre argent, comme si ce qui devait nous rendre si heureuse ou heureux n était finalement qu un autre objet qui nous demande qu on en prenne soin, qu on le lave, le répare, l entretienne, le range, etc, une autre bébelle quoi! Heureusement, ce n est pas toujours le cas, mais, quoi qu il en soit, au printemps, nous avons souvent une forte tendance à dépenser pour rien. Au fond, ce qu on veut, c est être heureux ou heureuse et penser à soi, pour une fois. Alors, au lieu de le faire en cédant à une envie de dépenser, d avoir quelque chose, pourquoi ne pas prendre du temps juste pour soi, ou avec son conjoint ou sa conjointe, ou encore, pourquoi ne pas faire quelque chose qu on remet depuis longtemps et que «ça ferait donc du bien que ce soit fait». Il y en a qui conjuguent avoir et être. L ACEF du Grand- Portage vous suggère plutôt «faire pour être». Joyeux printemps! Un prix pour l ACEF :...p. 2 Le prix de l essence :...p. 3 Pratiques publicitaires douteuses :.p. 4 Les droits des victimes d accident : p. 6 Dette et développement durable :...p. 7 Campagne de cartes postales :...p. 8

Page 2 BRAVO À TOUTES LES ACEF Un texte de Dominique Bard. Le 15 mars 2006, journée mondiale des droits des consommateurs, l Association coopérative d économie familiale du Grand-Portage de Rivière-du-Loup, l ACEF du Grand-Portage, ainsi que les 20 autres ACEF de la province recevaient le prix annuel de l Office de la protection du consommateur. Ce prix a été remis en main propre par le Ministre de la justice et responsable de l Office de la protection du consommateur, M. Yvon Marcoux, en présence du président de l Office de la protection du consommateur, M. Yvan Turcotte (à gauche) au magnifique Hôtel du Parlement de Québec. Dominique Bard ( au centre) représentait votre ACEF. Le prix a été décerné aux ACEF pour souligner leur engagement indéfectible à la protection des consommateurs du Québec et à une plus grande justice sociale. Il y a d ailleurs plus de 40 ans que des hommes et surtout des femmes dans ces organismes se dévouent, au Québec, pour la protection et la défense des droits des familles en matière de budget, d endettement et de consommation. Rappelons également que les ACEF ont travaillé entre autres au niveau de la santé, de l accès à la justice sociale, de l environnement et de la dénonciation des hausses de prix à la consommation. C est encourageant de voir que ce travail est souligné. Les artisans travaillent souvent dans l ombre et dans des conditions précaires. Une récompense comme celle-là vient rappeler aux citoyens et aux organismes que les ACEF existent et qu elles rendent des services dont les familles, surtout les plus démunies, ont grandement besoin. C est un très bon encouragement pour L ACEF du Grand-Portage à poursuivre son travail commencé il y a déjà 15 ans. L ACEF couvre les MRC de Rivière-du-Loup, Kamouraska, Témiscouata et des Basques.

Page 3 La Hausse des prix de l essence et du mazout À chaque saison, presqu à chaque mois, certainement à chaque hausse importante du prix de l essence ou du mazout, on nous ramène divers moyens de lutter contre ces hausses, notamment le boycott de certaines bannières de compagnie de distribution. D après notre conseillère Dominique Bard, un tel boycott est inutile en plus d être nuisible aux petits détaillants, déjà aux prises avec des marges de profit très minces ; plusieurs propriétaires de station d'essence ne font que quelques cents le litre vendu. Et ils ont aussi des employés à payer. Des étudiants souvent, mais aussi beaucoup de personnes qui sont à temps plein régulier et qui n'ont pas d'autres endroits où aller travailler. De plus, ces petits détaillants doivent souvent supporter une concurrence féroce des gros distributeurs, qui veulent les remplacer par des libre-service. On veut mettre les grosses compagnies au pied du mur, mais ce sont d'abord les petits commerçants qui écopent. Inutile, le boycott, parce que l essence qu on n achète pas à un endroit, on l achète ailleurs et qu au bout du compte, c est la même quantité d essence qui est achetée. Selon la loi de l offre et de la demande, si la demande demeure la même, le prix demeure le même... De toutes façons, pour mettre une compagnie de pétrole à terre, il faudrait plus qu un boycott de quelques jours par plus que les quelques citoyens d une province qui sont prêts à suivre. Les seuls changements majeurs survenus dans l industrie pétrolière ces dernières années ont été le fruit de transactions entre les géants de l industrie. Alors, qu est-ce qui fait soudain monter les prix au détail de l essence et du mazout? Les hausses récentes sont dues à la hausse du prix du brut, qui flotte présentement allègrement au-dessus du 60$ le baril. Et la hausse du prix du brut est elle-même due aux fluctuations du marché engendré par l instabilité réelle ou appréhendée des approvisionnements : les menaces terroristes contre les champs pétrolifères, les guerres dans les pays producteurs, le naufrage des plate-forme d extraction ou les avaries majeures aux centres de raffinage, comme au Texas, l été dernier, etc. Bref, rien sur quoi le consommateur moyen n a de pouvoir. Alors, encore une fois, on fait quoi? On peut agir réellement sur la demande, en diminuant notre consommation et notre dépendance de ces énergies non-renouvelables. Tout citoyen peut réduire ses dépenses de 10, sinon 20% relativement facilement, simplement en roulant moins vite ; le simple fait de respecter les limites de vitesse à la lettre, rouler 70 kmh dans une zone de 70, et 100 kmh dans une zone de 100, permet d économiser environ 10% d essence ; ou s assurer d un entretien rigoureux de son automobile, enlever les objets pesants et inutiles de son coffre à bagage, ou retirer son support à ski ou à vélo quand il n est plus de saison, etc... La liste est encore longue. Si tout ce qu on veut, c est payer moins cher mais continuer de gaspiller, une simple revendication de baisse des prix apparaît immature, dans un contexte de pénurie certaine des sources d énergie provenant des hydrocarbures. Ces sources d énergie sont épuisables à plus ou moins long terme et leur rareté les rend déjà de plus en plus précieuses. D un autre côté, leur facilité d exploitation a permis le développement économique fulgurant des pays industrialisés au 19 ème et 20 ème siècle et il faudrait en laisser aux pays en voie de développement et non se dépêcher de les dépenser avant qu il n y en ait plus. Faut-il ajouter que leur consommation contribue grandement à la pollution et à la hausse des gaz à effet de serre?!? En conclusion, si vous ragez contre les hausses de prix de l essence et du mazout, dites-vous que vous êtes bien chanceux et chanceuses d en avoir encore à votre disposition. Et faites pression sur votre député pour que votre gouvernement se dote d une véritable politique de l énergie, qui aille dans le sens du développement durable et qui fasse en sorte que les raffineurs réinvestissent leurs immenses profits dans le renouvellement des sources d énergie.

Page 4 Pratiques publicitaires douteuses L ACEF du Grand-Portage adresse une mise en garde à tous les consommateurs et consommatrices concernant les pratiques publicitaires de certains commerçants. En effet, certains d entre eux semblent avoir oublié qu il est important d afficher le plein prix d un produit dont on fait la promotion, dans les cas où on mentionne les mensualités du crédit dans une annonce. Avec l arrivée du printemps, 0$ comptant, 5.90$/jour, vraiment pas cher. Profitez-en, elle va partir vite. 111-2222 la fièvre des achats se fait souvent sentir et pour s attirer des acheteurs, certains commerçants de la région ont fait paraître des messages publicitaires qui ne respectent pas la Loi de protection du consommateur. «Aucun commerçant, (...) ne peut, par quelque moyen que ce soit, divulguer, dans un message publicitaire, le montant des paiements périodiques à faire pour l acquisition d un bien ou l obtention d un service sans divulguer également le prix total du bien ou du service ni le faire ressortir d une façon plus évidente» (article 224 de la Loi de protection du consommateur, paragraphe b). La loi est très claire à cet effet. Il y a en outre un règlement de la loi de protection du consommateur qui précise qu un commerçant ne peut mentionner un des éléments d un contrat de crédit pour acheter un bien sans mentionner toutes les modalités du crédit. Il y a huit mentions dans le règlement, dont le total des frais de crédit, l obligation totale du consommateur, etc (Règlement d application de la loi, art. 86). Également, on rappelle qu il est important de retrouver l identité du commerçant dans un message publicitaire. Un numéro de téléphone ne suffit pas. (article 242 de la loi) De toutes façons, on se demande pourquoi un commerçant aurait peur d afficher son nom dans ses publicités... On voit également, de plus en plus, des messages publicitaires concernant des automobiles neuves ou usagées à vendre qui mentionnent la disponibilité de crédit sans respecter le règlement de la Loi de la protection du consommateur. Des expressions comme «2 ème chance au crédit» ne peuvent

Page 5 être utilisées pour faire connaître la disponibilité du crédit. Il faudrait plutôt utiliser des expressions comme «crédit offert», crédit accepté» ou «possibilité de crédit». Mais, au-delà des règles à suivre, il y a l esprit de la loi : la protection du consommateur. À l ACEF du Grand-Portage, nous croyons qu un commerçant ne peut pas et ne doit pas faire n importe quoi pour attirer le client, encore moins utiliser l appât du crédit facile. Une offre de crédit incomplète fait miroiter à l acheteur potentiel la possibilité de s offrir un bien, une auto, par exemple, sans qu on l informe du coût total de son achat, intérêts compris. Mettre l accent sur un petit paiement hebdomadaire, c est cacher une information essentielle pour l acheteur : combien lui coûtera son achat! Et éventuellement, c est le mettre dans le trouble! Nous condamnons donc les pratiques publicitaires qui informent mal le consommateur, qui lui cachent des informations essentielles à sa prise de décision ou qui pourraient l induire en erreur. Les commerçants fautifs risquent d être poursuivis en vertu de la Loi de protection du consommateur.

Page 6 LA DÉFENSE DES DROITS DES VICTIMES D ACCIDENT DU TRAVAIL OU DE LA ROUTE. Compte tenu du nombre et de la gravité des dossiers de consultation budgétaire liés à des problèmes vécus avec la CSST, l équipe de travail de l ACEF du Grand-Portage a décidé de promouvoir la défense collective des droits des victimes d accident du travail ou de la route. Ces travailleurs et travailleuses impliqué(e)s dans un accident de travail et ces autres personnes impliquées dans des accidents de la route deviennent alors très vulnérables et perdent souvent tout ce qu elles ont ; c est ainsi qu on les retrouve à L ACEF, totalement démuni(e)s au point de vue économique. Il semble certain qu ils et elles sont également démuni(e)s dans la défense de leurs droits, face à des machines administratives extrêmement puissantes, à cause d un accident qui leur est arrivé et à propos duquel ils et elles n y sont généralement pour rien. Nous croyons que ces personnes sont souvent victimes d injustices graves, en plus d avoir été victimes d un accident de la route ou du travail. Nous ne pouvons que constater que très peu de ressources sont disponibles pour les aider à défendre leur cause. En tant qu organisme voué en majeure partie à la défense collective des droits, l ACEF du Grand-Portage ne peut demeurer insensible à cette situation qui ne fait qu accroître le nombre de personnes dont la condition socioéconomique, pour ne mentionner que celle-là, se détériore gravement et dramatiquement. Nous voulons contribuer, par différentes actions, à ce que soient mis à leur disposition des outils pour qu ils et elles puissent se défendre, faire valoir leurs droits et protéger et recouvrer leur dignité. Nous nous interrogeons sur la moralité de certaines des actions posées par la machine administrative chargée de «régler leur dossier» et nous voulons que lumière soit faite sur ces pratiques. Nous entendons ainsi collaborer avec tout organisme ou personne du KRTB et d ailleurs au Québec qui s engage à poursuivre les mêmes objectifs. Cependant, nous ne voulons pas remplacer les organismes existants. Il leur est déjà très difficile d obtenir l aide financière et les ressources nécessaires pour défendre ces personnes et nous n entendons pas leur mettre des bâtons dans les roues. Nous allons plutôt collaborer à faire en sorte que cette aide financière et ces ressources soient haussées à un niveau acceptable, qui compense en partie le déséquilibre des forces en présence. Nous invitons donc toutes personnes ou organismes intéressés à cette problématique à communiquer avec nous afin que nous puissions mettre sur pied un processus d identification et renforcement des ressources à la disposition des victimes d accident du travail ou de la route.

Page 7 Niveau de vie, responsabilité, développement durable Fort de l appui du groupe des «lucides», notre gouvernement libéral nous interpelle sur la question de la dette. D autre part, il nous lance sur la voie du développement durable. Ces deux questions relèvent de ce qu'on appelle "la morale de la responsabilité". Selon cette morale, si nous avons du pouvoir, nous devons intervenir en faveur des personnes qui sont dans une situation vulnérable et qui dépendent de nous ou sont dans notre sphère d influence. Ici, ce sont les générations futures qui sont vulnérables, en ce qui concerne le fardeau fiscal dans le 1er cas, et en ce qui concerne la viabilité du milieu, dans le 2 ème, et nous, les générations présentes, aurions du pouvoir à cet effet. On ne peut que se réjouir de la sensibilité et de la profondeur de vue de notre gouvernement concernant ces questions. Mais, au nom de la responsabilité, n y a-t-il pas d importantes questions à se poser concernant ce qui semble de grossières évidences. Prenons la question du niveau de vie, le nôtre, au Québec, nous classant parmi les 25 % plus bas (moins riches) du continent Nous présumons que la lourdeur de notre dette gouvernementale constitue un frein sérieux à notre développement économique et que c est une des raisons majeures pour lesquelles il faut s y attaquer. Mais posons-nous la question à savoir quel est le seuil au-delà duquel le niveau de vie, de richesse, est satisfaisant et «soutenable» pour l environnement et les générations à venir? À partir de quel point est-on assez riche? A-t-on déjà entendu un gestionnaire d entreprise ou un dirigeant d état «libéral» dire : «Voilà, nous sommes riches, c est assez». Faut-il être le plus riche? pourquoi faut-il être si riche? Ce qui nous apparaît dangereux pour l avenir, ce n est pas de ne pas être le plus riche ou de ne pas s en approcher, c est de viser à une production et une consommation de plus en plus grandes, indicateurs de mesure de toute hausse du niveau de vie. Pourquoi est-ce dangereux? Voyons voir... Comme on se compare aux autres pour mesurer notre niveau de vie, poussons la comparaison plus loin et imaginons qu un jour, tous les citoyens de tous les états du monde atteignent notre niveau de consommation actuel ; si nous désirons pour nous-mêmes un haut niveau de vie, nous ne pouvons pas ne pas le vouloir pour les autres. Est-ce cet idéal de consommation planétaire qu il faut préserver? et d ici à ce que les plus pauvres d aujourd hui atteignent notre niveau de vie actuel, nous aurons encore progressé ; c est bien ça qu il faut préserver? On voit bien que ça ne tient pas debout tout simplement parce que ça nous prendrait deux ou trois planètes de rechange pour fournir! On comprend que ce qui est le plus dangereux pour les générations futures, c est d augmenter indéfiniment notre niveau de vie et de consommation, à moins qu on ne veuille garder les pays pauvres (et les personnes sous le seuil de pauvreté d ici!) dans leur état de pauvreté actuel. Un jour il faudra bien comprendre que le «niveau de vie», c est autre chose que le niveau de consommation, et que le développement durable, ce n est pas juste un slogan à la mode...

Page 8 États généraux de l agriculture, de l alimentation et du territoire du Québec. Vous trouverez, inséré dans votre PILE OU FACE un dépliant avec une carte postale pré-affranchie détachable destinée au premier ministre du Québec, Jean Charest. Nul besoin de faire un grand discours sur le contenu du dépliant, il parle par lui-même. Par ailleurs, ici, en région, un groupe d agriculteurs membres de l UPA s est engagé dans une lutte similaire pour obtenir une Commission nationale sur l agriculture au Québec. Le Collectif pour la Sauvegarde des Fermes Familiales à Dimension Humaine du Bas-St-laurent fête ce printemps son premier anniversaire. La commission nationale demandée, organisée par le gouvernement du Québec, réunirait des partenaires de tous les milieux : agriculteurs, citoyens, politiciens, fonctionnaires, syndicalistes, coopérateurs, sages, financiers, agronomes, vétérinaires, environnementalistes. Elle aurait pour mandat la mise en commun d idées et de solutions pour permettre la mise en place de politiques agricoles sérieuses, justes et durables, qui soutiennent les fermes familiales, la valorisation des aliments produits au Québec, la mise en pratique de stratégies agro-environnementales allant dans le sens du développement durable, une aide à l innovation, à l entreprenariat et à l occupation du territoire. Le Collectif a réussi à faire adopter par l UPA Bas-St-Laurent, forte de ses 2 400 membres, une résolution allant dans ce sens. On peut voir que, mis à part le nom choisi pour demander une réflexion sur l agriculture au Québec, le Collectif et les autres organisations qui appuient la campagne de cartes postales ont des objectifs quasi identiques. Si tant de gens concernés sentent le besoin pressant de se réunir pour parler d agriculture, d alimentation et d aménagement du territoire, il faut agir. De toutes façons, il s agit de ce que nous mangeons, n est-ce pas, et ça devrait nous préoccuper! Ce que nous vous demandons, c est tout simplement de poster votre carte pré-affranchie le plus tôt possible. Elles iront rejoindre les autres cartes postées d un peu partout au Québec et leur accumulation sur le bureau du premier ministre sera un incitatif de plus pour que soient organisés des États généraux sur la question. Merci de votre collaboration.

Page 9 Votre conseil d administration Président : Jean-Philippe Nadeau Trésorière : Régine Veilleux Secrétaire : Marie-Claude Bérubé Administrateurs : Yvan Charette Louise Dallaire Ginette Huard. DEVENEZ MEMBRE DE L ACEF DU GRAND-PORTAGE CONDITIONS D ADMISSION Membre individuel Adhésion 10 $ Renouvellement 5 $ /an Organisme sans but lucratif Adhésion 10 $ Renouvellement 5 $ /an Membre auxiliaire Adhésion 50 $ Renouvellement 25 $ /an Chaque membre profite d un escompte de 20 % sur la documentation offerte par l ACEF. Nom:...... Adresse:... Code postal:... Téléphone:... Ci-joint un chèque de... $ payable à l ordre de: L ACEF DU GRAND-PORTAGE 5, rue Iberville Rivière-du-Loup (Québec) G5R 1G5 Textes et recherches pour ce numéro : François Genest, conseiller en consommation