TOPIX MEDIAS ÉDITORIAL. L histolyse du tissu industriel et ses conséquences JUILLET-AOÛT 2011 3



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Transcription:

ÉDITORIAL A lain Chatillon, rapporteur de la mission commune d information sur la désindustrialisation des territoires, au terme d une enquête de onze mois, a présenté son analyse fine et bien argumentée de la situation de notre pays, en voie de désindustrialisation. Pour y remédier, le sénateur de la Haute-Garonne fait dix-sept propositions pour réindustrialiser nos territoires après avoir constaté la perte de plus de 700000 emplois dans l Industrie au cours de la décennie écoulée, regrettant également que la part de l industrie dans notre produit intérieur brut soit passée de 23 % à 14 % en un quart de siècle! Bien décidé à ne pas en rester là, il exhorte qu «il faut que nous redressions la tête». Pas la peine d être un brillant économiste pour comprendre que la création de valeur ajoutée et donc de richesse se fait sur du concret, du tangible, du produit manufacturé Nous payons le prix fort nos délocalisations. Car nous avons transféré aux pays d Asie, d Afrique du Nord et d Europe de l Est nos fonds de commerce dans la plupart des activités. Nous n avons conservé chez nous que la conception ou le design de pièces ou d objets, ne conservant ainsi finalement que les royalties sur un vecteur de prospérité qui, fatalement, nous échappera un jour. Totalement. Les premières conséquences se sont déjà faites sentir. Elles s amplifient désormais avec le temps. La spirale de déclin est enclenchée. Et le processus s accélère. La preuve? Les Français dépensent moins. Rien qu au cours du semestre écoulé, le retournement s est opéré en mars. Et il n a eu de cesse de se renforcer au fil du temps. Les chiffres font mal L histolyse du tissu industriel et ses conséquences Oui, les chiffres sont impressionnants. En effet, avec des replis successifs de 0,9% en mars, puis de 1,4% en avril et un léger sursaut mais toujours négatif de 0,8% en mai, ces replis successifs, au bout du compte, pèsent lourd : la chute de la consommation dépasse les 3% et, à ce rythme, sans bien sûr y appliquer une loi qui serait linéaire, la consommation globale ne pourra fondamentalement qu être en forte baisse au 2 ème trimestre. La chute : comment l expliquer? Les moins pessimistes vous expliqueront que la fin de la prime à la casse sur les achats d automobiles pèse de manière importante sur ce retournement. Les mêmes argueront que la fin du passage de l Ile-de-France à la TNT sur les dépenses d électronique contribue aussi au même phénomène. Tertio, ils achèveront de vous convaincre en soulignant l exceptionnelle clémence de la météo qui, évidemment, aura réduit les dépenses en énergie. Tout n est pas à rejeter en bloc et, à l évidence, l ampleur du repli s explique par ces données conjoncturelles, infléchissant la force du recul mais sans pour autant nous rassurer. Les données structurelles sont là. Elles ont de quoi nous inquiéter pour la suite. Relancer la consommation? Les responsables politiques et les grands acteurs de l économie réfléchissent, sans relâche, aux raisons valables qui permettraient en effet de ramener les ménages dans un cercle vertueux c està-dire en les faisant dépenser plus d ici la fin de l année. Et force est de constater qu aucun levier ne peut être actionné et qu aucune variable d ajustement n a été trouvée jusqu ici. Pourquoi? En fait, la réalité de la macro et de la micro-économie nous ramène, sans cesse, à la triste réalité de laquelle peu de responsables politiques ou syndicaux débattent : le pouvoir d achat est attaqué de tous côtés! S il fallait trouver des moyens de relancer la machine, la première des actions porterait, à l évidence, sur les ressources. Or, les salaires ne progressent pas. Ou si peu... A l unanimité chacun reconnaît que la prochaine hausse du SMIC se diffusera, pour partie, à toutes les autres catégories de revenus aussi. Débat d idées certes. Mais surtout dialogue de sourd! Car à nous présenter depuis des lustres de fausses statistiques sur l inflation réelle du panier moyen de la ménagère, on comprend assez vite qu une augmentation de 2% des revenus est notoirement insuffisante quand l inflation est à 2% - en théorie - et bien supérieure, en pratique. Cet effet mécanique, directement keynésien, suffit à ronger le pouvoir d achat. Des agents de la fonction publique aux salariés du privé en passant par les professions libérales et les indépendants. Afficher statistiquement et donc politiquement une hausse du pouvoir d achat proche de zéro c est faire aveu d une stagflation regrettable qui ne pourra être combattue que par des mesures très fortes. Si fortes d ailleurs qu il est bien difficile de trouver à court terme les recettes qui pourraient fondamentalement permettre une inversion de cette lame de fond. Les revendications salariales vont se heurter à un rapport de force favorable aux employeurs, marché de l emploi oblige. Or, avec une inflation qui désormais paraît durablement installée, depuis six ans maintenant, l écart qui s est creusé forme le creuset de mouvements qui seront délicats à contenir. Pourquoi être inquiet? Désormais, l écart s est creusé et du même coup la hausse des prix a changé de nature. Quand naguère les envolées s expliquaient directement par la flambée du baril de pétrole ou celle des matières premières, il était facile de calmer les esprits en arguant qu il ne s agissait là que de chocs conjoncturels et donc temporaires. Des chocs qui, au surplus, voyaient leur impact pour partie compensé par la déflation des prix des produits provenant des pays émergents. Les temps ont changé. En Chine aussi les salaires flambent. Ailleurs les mouvements sont orientés dans la même direction. Avec, parallèlement, des coûts de transports qui augmenteront de façon irrémédiable, nous assistons en 2011 à la fin de la mondialisation «heureuse», celle qui faisait baisser les prix, celle qui faisait valser les étiquettes dans le bon sens. Désormais, avec une hausse durable des prix, de faibles hausses salariales, un marché du travail toujours plus délabré, confirmé par une remontée du chômage, les lendemains ne chantent plus. Du coup, objectivement, la crainte du chômage devient anxiogène et vient modifier l arbitrage consommation/épargne d une grande partie de la population. Inutile donc d espérer que les Français aillent puiser dans leurs bas de laine les ressources nécessaires pour une relance de la consommation, une consommation qui reste, chacun le sait, le principal moteur de la croissance. Peu importent les chiffres des uns et des autres, c est l histolyse du tissu industriel qu il nous faut combattre avec énergie. Car nous le vivons, au quotidien avec ses conséquences dramatiques. Pour aujourd hui. Comme pour demain. Bernard Marx JUILLET-AOÛT 2011 3

Sommaire N 424 JUILLET-AOÛT 2011 CTL 38 PORTRAIT D ÉLU Christophe TAMPON-LAJARIETTE Maire adjoint délégué à l Urbanisme de Chaville Aménagement du «coeur de ville» 40 TRIBUNE Anne-Marie DUCROUX Présidente de l Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l Environnement Nocturnes Regarder autrement la lumière, avancer vers les progrès à faire, retirer la norme expérimentale actuelle 3 ÉDITORIAL «L histolyse du tissu industriel et ses conséquences» 6 ACTUALITÉS Lancement du 1 er appel d offres pour l installation d éoliennes en mer L état s engage 28 M pour des projets intelligents électriques - Smartgrids Un partenariat pour améliorer l adaptation des logements au vieillissement de la population Un nouveau portail de l Outre-Mer mis en ligne par les Archives Nationales d Outre-Mer «Tout ce qu il faut savoir pour réussir votre entrée dans la fonction publique territoriale» «Qualisport, accrédité par le Cofrac» Villes du futur, futur des villes 11 ENVIRONNEMENT Mise en place de la certfication environnementale des exploitations agricoles Hambourg, Capitale Verte Européenne 2011 «L Atelier Climat» de Nantes, récompensé Un Atlas départemental de l assainissement collectif dans le bassin Loire-Bretagne La Tour Elithis : deuxième année de démonstration d efficience énergétique et environnementale La norme internationale ISO 50001 est publiée Les régions dénoncent la décision du ministère de l agriculture d autoriser le Cruiser pour le colza Algues vertes : l Anses publie son rapport et fait des recommandations La Manche se lance dans la rénovation énergétique de son patrimoine EcoJardin un nouveau label de gestion écologique des espaces verts Bientôt la Biogaz Vallée dans l Aube 15 NOUVELLES TECHNOLOGIES DOSSIER LES COMMUNICATIONS UNIFIÉES Les utilisateurs peuvent accéder à tous les outils de communication sans pour autant se départir de l utilisation des outils informatiques classiques qui leurs sont nécessaires pour assumer leurs tâches au quotidien. Beboy-Fotolia.com Abonnements, renseignements 4 JUILLET-AOÛT 2011 0820 821 453 Abonnement annuel au 1 er janvier 2011 France : 138 euros Dom-Tom : 150 euros Étranger : 170 euros Prix au numéro : 15 euros frais d envoi inclus LAREVUE DES COLLECTIVITÉS LOCALES est éditée par la société à responsabilité limitée «Topix Médias», au capital de 100 000 euros Siège social : 5, rue François Ponsard, 75116 Paris Tel. 01 55 74 62 00 Fax. 01 55 74 62 10 SECRÉTARIAT GÉNÉRAL ABONNEMENTS : Catherine ITIER RÉDACTEUR EN CHEF: Bernard MARX RÉDACTION : Blandine KLAAS, Caroline DUPUIS RESPONSABLE DE RUBRIQUE : Adélaïde DUBLY PUBLICITÉ : Claire DUFOUR Sophie LAÏK GÉRANT ET DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Bernard MARX PRINCIPAUX ASSOCIÉS : Sarl Topix Technologies et Bernard Marx CRÉDIT PHOTO POUR IMAGES DE COUVERTURE : TOPIX Reproduction interdite, sur tous supports, dans tous pays, y compris hors CEE, sans accord écrit préalable de l éditeur IMPRIMERIE INDICATEUR DES FLANDRES Rue du Milieu - BP 39 59523 Hazebrouck cedex Dépôt légal 3 e trimestre 2011 ISSN 0755-3269 N Commission paritaire : CPPAP 0109T84344

25 INITIATIVES LOCALES À LIRE EN PAGE 28 Valenciennes inaugure le Stade du Hainaut Le département de Loire-Atlantique va ouvrir ses données publiques Marne-la-Vallée accueillle se première plateforme d auto-partage de véhicules électriques Une convention entre la ville de Reims et l enseignement privé Lancement du pass touristique transfrontalier «Côte à Côte en poche» Une première aérienne à Suresnes 28 DOSSIER L ENFANCE AU COEUR DE L ACTION LOCALE 38 PORTRAIT D ÉLU Christophe TAMPON - LAJARIETTE Maire adjoint délégué à l urbanisme de Chaville 40 TRIBUNE Anne-Marie DUCROUX Présidente de l Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l Environnement Nocturnes 42 DOSSIER VOIRIE ET RÉSEAUX DIVERS PST-FOTOLIA.COM La voirie et les réseaux constituent un vrai projet d infrastructures. La responsabilité des élus est engagée dans cette démarche d investissements durables et environnementaux 52 FINANCES PUBLIQUES Situation et perspectives des Finances publiques 54 SERVICE PUBLIC Communauté urbaine de Bordeaux La Communauté urbaine de Bordeaux opte pour un grand service de l eau et de l assainissement en régie publique 56 PRODUITS ET NOUVEAUX SERVICES La rédaction a fait sa sélection 60 BIBLIOGRAPHIE 62 AGENDA L ENFANCE AU COEUR DE L ACTION LOCALE Les petits, de la crèche jusqu à la fin du primaire, font l objet d attentions particulières de la part des collectivités locales. Infrastructures, confort, sécurité sont assurer par des équipements de plus en plus normés, à l ergonomie repensée. MAKTA-WARIATKA-FOTOLIA.COM www.revuedescollectiviteslocales.com JUILLET-AOÛT 2011 5

RevueDesCollectivitésLocales n 424 ACTUALITÉS ÉNERGIE Lancement du 1 er appel d offres pour l installation d éoliennes en mer et coup d envoi de la consultation pour le 2 ème Dans le cadre du Grenelle de l Environnement, la France s est fixée l objectif ambitieux de porter à 23 % de la consommation d énergie la part des énergies renouvelables en 2020. Pour y parvenir, le Gouvernement a engagé depuis 2007 une politique sans précédant en faveur du développement d énergies nouvelles (éolien, photovoltaïque, biogaz, méthanisation, etc.). L énergie éolienne en mer, et plus généralement les énergies marines contribueront à produire 3,5 % de la consommation d électricité pour alimenter plus de 4,5 millions de foyers. Cela implique la construction d une capacité éolienne off-shore de 6 GW à l horizon 2020, soit environ 1200 éoliennes. Avec la publication aujourd hui par la Commission de régulation de l énergie (CRE) du cahier des charges de l appel d offres «Eoliennes en mer», la France vient de franchir une nouvelle étape pour atteindre cet objectif. RÉSEAUX L Etat engage 28 M pour des projets Réseaux Électriques Intelligents - Smartgrids Le développement des réseaux électriques intelligents répond à des enjeux environnementaux et économiques essentiels : maîtrise de la demande en énergie, développement des énergies renouvelables, diminution du recours aux énergies fossiles et développement d une filière industrielle et de service performante et compétitive. L Agence de l Environnement et de la Maîtrise de l Énergie (ADEME), opérateur notamment en charge de l action «Réseaux Électriques Intelligents» du programme Investissements d Avenir, agissant pour l Etat, engage aujourd hui 28 M sur 6 projets novateurs. Ces projets font l objet d un investissement global de l ensemble des partenaires de 115 M. Le réseau électrique doit garantir, à chaque instant, l équilibre de l offre et de la demande. Son maintien est rendu aujourd hui de plus en plus difficile par la décentralisation des nouvelles capacités de production (énergies renouvelables, ) et de leur moindre prévisibilité, mais aussi par l émergence de nouveaux services de gestion énergétique à l attention des consommateurs. INTERNET Un programme de démonstrations gratuites dédié à l internet haut-débit dans les zones blanches Eutelsat vient de lancer un programme de démonstrations gratuites, élaboré conjointement avec l ANEM et l ADF, dans le cadre de la mise en service du satellite KA-SAT dédié à l Internet haut-débit dans les zones blanches. Dès septembre, ce programme consistera à équiper en parabole et modem satellitaires plus de 80 utilisateurs aux profils et besoins numériques variés localisés dans neuf départements présentant des situations géographiques diverses à travers la France. L objectif est de permettre aux utilisateurs et collectivités territoriales de vérifier, pendant une durée d un mois, les performances de la nouvelle solution Internet haut-débit par satellite Tooway sur le satellite KA-SAT, rendues possibles par les dernières innovations technologiques. PARTENARIAT Le Crédit Mutuel Massif Central et le Conseil Général du Puy-de-Dôme (CG63)signent un partenariat en faveur du développement Le partenariat prévoit également un emprunt long terme d un montant de 20 millions d euros qui contribuera, pour l année 2011, au financement de nombreux projets d avenir, notamment en matière de maîtrise d'ouvrage : aménagement du réseau routier départemental ; restructuration et extension de collèges. Cette somme sera aussi investie dans le cadre des subventions allouées par le CG63 en faveur des collectivités, en particulier pour la mise en oeuvre des politiques territoriales : développement des politiques locales de l habitat ; investissements touristiques; soutien des PME ; nouvelle politique agricole départementale. 6 JUILLET-AOÛT 2011

RevueDesCollectivitésLocales n 424 Les réseaux électriques dits intelligents seront ceux capables d anticiper et de gérer cette complexité pour générer de la valeur, tant pour le consommateur que pour les équipementiers et prestataires de services énergétiques. Ces 6 projets apporteront des éléments de réponse aux principales inconnues que soulève le développement des réseaux électriques intelligents: modèles économiques (capacités et tarifs d effacement, rôle et gains de l agrégateur, ), gestion d une production intermittente connectée directement aux réseaux de distribution, estimation des capacités techniques et économiques de l utilisation du stockage électrique, rôle du consommateur qui devient acteur de ces systèmes. SOCIAL Un partenariat pour améliorer l adaptation des logements au vieillissement de la population L Agence Nationale de l Habitat (ANAH) et la Caisse Nationale de l Assurance Vieillesse ont signé en juin dernier un partenariat visant à renforcer les aides en faveur d un maintien à domicile des propriétaires occupants modestes. Les deux organismes participeront financièrement aux actions de repérage, d ingénierie spécialisée et de travaux d amélioration du logement : la CNAV prévoit un concours financier global de 90 millions d euros sur la période 2011-2013, et l ANAH des subventions entre 20 % et 35 %dans la limite d un plafond de travaux de 20 000. Les travaux pouvant bénéficier d une aide sont de toutes natures : mise en place d un escalier ou d une rampe, création, modification ou remplacement d équipements sanitaires et robinetterie, revêtements de sol, élargissement ou aménagement de place de parking etc. JUILLET-AOÛT 2011 7

RevueDesCollectivitésLocales n 424 ACTUALITÉS SANTÉ Gouvernance hospitalière, déserts médicaux : L APVF regrette des occasions manquées et des reculs préoccupants L Association des petites villes de France (APVF) a pris connaissance du rapport du comité d évaluation de la réforme de la gouvernance des établissements publics de santé, instance chargée d évaluer ce volet de la loi Hôpital Patients Santé Territoire, présenté jeudi 7 juillet par le sénateur Jean-Pierre Fourcade. Deux ans après l entrée en vigueur de la loi, l élu des Hauts de Seine tire un premier constat mitigé. Le rapport fait notamment état du «lien qui s est distendu avec les collectivités territoriales», précisant que le «législateur a renforcé l emprise de l Etat sur le système de santé». La loi HPST a supprimé les conseils d administration des hôpitaux publics, dont le maire de la commune était président de droit, pour leur substituer des conseils de surveillance aux compétences amoindris. Désormais, l essentiel du pouvoir décisionnel est entre les mains du directeur de l hôpital et de son directoire, affaiblissant ainsi le rôle indispensable des élus locaux dans la prise en compte des spécificités du territoire. Le rapport du sénateur Fourcade énonce un ensemble de recommandations pour une amélioration de la gouvernance des hôpitaux. Il propose ainsi de renforcer les pouvoirs des conseils de surveillance, qui sont de fait dans la très grande majorité des cas présidés par les maires des communes d implantation. Cette préconisation va dans le bon sens, même si la portée de la mesure semble faible par rapport aux attentes des élus de petites villes. De plus, il est préconisé de donner la personnalité morale aux communautés hospitalières de territoire, crées par la loi Bachelot, afin qu elles ne restent pas des «coquilles vides». Si l idée d une organisation à l échelle d un territoire a toujours rencontré l adhésion de l APVF, les petites villes rappellent que la mise en place des CHT a souvent justifié des fermetures de services dans les petits hôpitaux. L APVF ne peut que regretter le silence du rapport sur cette question. La présentation du rapport est intervenue le même jour que l adoption par l Assemblée Nationale en deuxième lecture de la proposition de loi, dont M. Fourcade est également l auteur, modifiant certaines dispositions de la loi HPST. En l état actuel, le texte opère un grave retour en arrière et revient dangereusement sur les dispositions en faveur de la lutte contre les déserts médicaux. L APVF s inquiète en effet très vivement de la suppression des pénalités financières en direction des médecins généralistes s installant dans des zones sur-dotées. L APVF a alerté les pouvoirs publics depuis plusieurs années sur l aggravement des inégalités d implantation régionales et infrarégionales des médecins généralistes qui faute d être traitées avec suffisamment de volonté politique, remet peu à peu en cause le principe de l égalité d accès aux soins sur le territoire. RÉGLEMENTATION Paris applique son nouveau règlement local de publicité Le nouveau règlement local de publicité, adopté à l'unanimité de la majorité municipale lors de la séance du Conseil de Paris du 21 juin dernier, est maintenant applicable dans la capitale. Il s'inscrit dans les orientations prises par la Ville de Paris pour la mise en valeur et la requalification de son espace public. Il se traduit par une diminution substantielle du nombre de dispositifs, ce qui aura un impact important sur le paysage urbain puisqu'elle réduira d'environ 30% la densité publicitaire sur le territoire parisien. INTERNET Un nouveau portail de l'outre-mer mis en ligne par les Archives nationales d'outre-mer En cette année des Outre-Mer français, un accès plus large aux documents conservés aux Archives nationales d'outre-mer est ouvert au public. A travers un nuage de 35 mots et 1000 pages numérisées, le portail, créé à cette occasion vise à faire découvrir les territoires, les hommes et les femmes, la vie quotidienne, les événements forts qui ont marqué la mémoire collective, du XVIIe siècle au milieu du XXe siècle. http://www.archivesnationales.culture.gouv.fr /anom/fr/12_annee-outremer/annee_des_ outre-mer.html 8 JUILLET-AOÛT 2011

RevueDesCollectivitésLocales n 424 GUIDE «Tout ce qu il faut savoir pour réussir votre entrée dans la fonction publique territoriale» La Mutuelle Nationale Territoriale (MNT) et le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) se sont associés pour écrire un guide pratique destiné aux nouveaux agents territoriaux, intitulé «Tout ce qu il faut savoir pour réussir votre entrée dans la fonction publique territoriale». Que ce soit sur l organisation d une collectivité ou les droits et devoirs des agents, les spécificités de la fonction publique territoriale peuvent paraître parfois difficiles à comprendre lorsque l on y entre! Ce guide pratique permet de répondre à toutes ces questions clefs. Il est disponible gratuitement dans les 83 sections départementales de la MNT, les délégations et écoles du CNFPT. Il est aussi téléchargeable sur les sites du CNFPT www.cnfpt.fr et de la MNT www.mnt.fr/entree-fpt avec la possibilité de le commander pour le recevoir chez soi. SPORTS & LOISIRS «Qualisport, accrédité par le Cofrac» Seul Qualificateur Sport&Loisir, Qualisport a entrepris une démarche volontaire pour aboutir à la validation de son processus de qualification, en conformité avec les exigences de la norme NF X50-091, afin de conforter sa crédibilité et accroître sa notoriété. Cette démarche, qui a nécessité un long et minutieux travail de préparation pour les experts des comités et spécialistes Qualisport (responsable qualité externe) sollicités sur ce dossier face aux experts et auditeurs Cofrac, s inscrit dans les objectifs de la feuille de route du Président de Qualisport Denis FELTER, attaché à l indépendance et au sérieux professionnel de l organisme. Dans cet esprit, il déclarait fin 2010 : «plus que jamais dans un contexte perturbé, il est important de se différencier au moyen d un signe qualité. Aujourd hui, nos clients réclament des repères objectifs capables de les conforter dans la réalisation d équipements Sport/Loisir. A cet égard, nous devons poursuivre le développement de Qualisport et je pense notamment à l évolution de notre système qualité qui connaîtra des débouchés concrets début 2011». Geneviève Barbaste, Secrétaire Général, précisait aussi : «Si la démarche qualité initiée est mobilisatrice, elle permet aussi une dynamique d amélioration continue : approche clé d un système qualité». L accréditation Cofrac-4-0532 obtenue confirme la transparence, l impartialité et l indépendance du système qualité Qualisport pour l attribution des qualifications spécialisées Sport & Loisir qui couvrent 8 activités : Aménagements Récréatifs/Ludiques ; Bâtiments Sportifs Collectifs ; Conseil Ingénierie Sportive ; Installations Matériels Sportifs ; Maintenance ; Piscines ; Patinoires ; Sols Sportifs Outdoor/Indoor. PROSPECTIVE Villes du futur, futur des villes: quel avenir pour les villes du monde? Jean-Pierre Sueur, sénateur du Loiret (Soc), a rendu public le 16 juin 2011 son rapport fait au nom de la délégation sénatoriale à la prospective sur les «Villes du futur, futur des villes : Quel avenir pour les villes du monde?» Si les évolutions actuelles se prolongent : Il y aura en 2025, 40 «villes» de 10 à 40 millions d habitants dans le monde, dont 35 dans les pays du sud et les pays émergents ; On passera de 50 % d urbains dans le monde, aujourd hui, à 65 %, soit 20 000 urbains de plus toutes les deux heures et demi! On passera de 1 milliard d habitants dans les bidonvilles (aujourd hui) à 1,5 milliard ; Les problèmes sociaux, écologiques, urbanistiques augmenteront, les risques d embolie se multiplieront. Le but de ce rapport est d inscrire ces défis et ces enjeux au cœur du débat politique. Il est aussi de montrer que si elles sont confrontées à de redoutables problèmes, les villes du monde sont aussi riches d atouts, de solutions, d innovations, de considérables forces de création. Leur avenir n est donc pas écrit. Mais le temps des villes n est pas celui des mandats politiques ni celui de la société de consommation. Les décisions prises - ou non prises - aujourd hui auront des effets dans 10, 20, 30, 40 ou 50 ans. Le présent rapport étudie donc 15 défis qui se posent aujourd hui aux villes - ou que pose le phénomène urbain - puis il propose 25 pistes pour l avenir. Ces 25 pistes sont approfondies et discutées dans les tomes 2 et 3. Le tome 2 présente 25 analyses concrètes. Le but n est pas de faire une analyse exhaustive des grandes villes du monde, mais plutôt d illustrer les difficultés, problèmes, solutions et orientations autour de cas concrets. Le tome 3 présente toute une série de débats sur l ensemble de ces questions. Les trois tomes du rapport sont disponibles sur internet à l adresse : http://www.senat.fr/notice-rapport/2010/r10-594-1-notice.html PHOTO-SÉNAT ACTUALITÉS JUILLET-AOÛT 2011 9

AGRICULTURE Mise en place de la certification environnementale des exploitations agricoles La certification environnementale des exploitations agricoles, engagement du Grenelle de l Environnement, est désormais opérationnelle avec la publication au Journal Officiel du décret n 2011-694 qui définit le dispositif et des deux arrêtés qui fixent les référentiels correspondants aux différents niveaux de certification. Ce dispositif évolutif propose 3 niveaux de certification : du contrôle externe visant à s assurer du strict respect de la réglementation en vigueur à «la haute valeur environnementale». Degré d exigence le plus élevé, «la haute valeur environnementale» engage l exploitant à atteindre des seuils de performance notamment en matière de maintien de la biodiversité, de la gestion de la fertilisation et de la ressource en eau. Une Commission nationale de certification environnementale sera installée à la rentrée pour suivre la mise en oeuvre du dispositif dans le cadre de cette gouvernance partagée mise en place lors du Grenelle entre syndicats agricoles, coopératives, filières agroalimentaires, organisations de protection de l environnement et consommateurs. VILLE DURABLE Hambourg, Capitale Verte Européenne 2011 stimule les échanges européens sur la ville durable du futur Partager les meilleures pratiques européennes pour des villes du futur citoyennes et durables : tel est l objectif que s est fixé la ville de Hambourg, Capitale Verte Européenne 2011 (European Green Capital 2011). L exposition itinérante Train of Ideas, lancée par la Capitale Verte 2011 met sur les rails les initiatives urbaines de dix-huit villes européennes, dont Marseille, Nantes et Paris pour la France. Depuis avril et jusqu en octobre 2011, le train sillonne l Europe et fait découvrir au public «Visions of Future Cities» : les projets urbains les plus innovants et visionnaires. L exposition Train of Ideas était à Marseille du 2 au 4 juillet, à Nantes du 7 au 10 juillet, et sera à Paris du 1 er au 4 septembre 2011.Trois villes françaises engagées sur le plan de l écoresponsabilité urbaine. HARALD BOLTEN - FOTOLIA.COM RevueDesCollectivitésLocales n 424 «L Atelier Climat» de Nantes récompensé Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes, s est vu remettre le 6 juillet la Victoire de l Innovation, décernée par le magazine Acteurs Publics. Ce Prix vient récompenser l Atelier Climat, mis en place cette année à Nantes Métropole, une démarche de participation citoyenne unique en Europe. "Les citoyens sont prêts à changer pour peu qu'on leur donne envie au lieu de les culpabiliser. Je fais le pari que cela peut marcher et qu'en 2013, lorsque Nantes sera Capitale verte de l'europe, nous pourrons dire "c'est possible", a résumé Jean-Marc Ayrault. Un Atlas départemental de l assainissement non collectif dans le bassin Loire-Bretagne L agence de l eau a fait réaliser un état des lieux de l assainissement non collectif (ANC) sur le bassin Loire-Bretagne. Son objectif est de constituer une base de données vivante de l ANC sur son territoire, qui permette aux services publics de l ANC (les Spanc) et aux services départementaux d assistance technique à l assainissement non collectif (les Satanc) de se situer par rapport aux autres services du bassin. Installées sur le site de l agence de l eau, les données de cet atlas sont également accessibles à l ensemble des élus et des habitants. www.eau-loire bretagne.fr/collectivites/ guides_et_etudes/assainissement/ non_collectif La Tour Elithis : deuxième année de démonstration d efficience énergétique et environnementale Deux ans après son inauguration à Dijon en avril 2009, la Tour Elithis confirme une nouvelle fois qu il est possible de construire des bâtiments de bureaux qui conjuguent des critères de haute performance environnementale et énergétique à des prix standards. Les mesures relevées par huissier de justice indiquent que la Tour Elithis est à la pointe de l efficacité énergétique dans tous les domaines : chauffage, rafraîchissement, ventilation, éclairage, économie d eau. L immeuble de 5 000 m², qui présente aujourd hui un taux d occupation de 85%, affiche un bilan annuel, en termes de consommation d énergie, exceptionnellement neutre. JUILLET-AOÛT 2011 11

RevueDesCollectivitésLocales n 424 ENVIRONNEMENT PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE La norme internationale ISO 50001 est publiée Les objectifs principaux de cette nouvelle norme : faire face à la rareté de l'énergie et à l'augmentation durable des prix, tout en contribuant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre La nouvelle norme internationale ISO 50001 «Systèmes de management de l énergie: exigences et recommandations de mise en œuvre», vise l amélioration de la performance énergétique de toute organisation. Deux ans après la sortie de la norme européenne EN 16001*, l'iso 50001 s'en inspire et reprend au niveau mondial les grandes lignes directrices. Disponible en version française et anglaise, elle devient la AGRICULTURE référence internationale dans le domaine des économies d'énergie. La norme ISO 50001 pourrait avoir un impact sur 60% de la demande d énergie mondiale selon l Agence Internationale de l'energie (IAE). L'ISO 50001 donne les lignes directrices pour développer une gestion méthodique de l'énergie afin de privilégier la performance énergétique. A partir d un diagnostic énergétique initial, l organisme conforme à la norme définit ses cibles énergétiques et établit un plan de comptage de l'énergie. Un système de management respectant les exigences de cette norme permet de réaliser à court terme des économies d énergie et de réduire les coûts. Une entreprise, une collectivité ou toute autre organisation a la possibilité de faire reconnaître sa démarche par un organisme tierce partie et indépendant. Celui-ci vérifie sur place la conformité à la norme et délivre, le cas échéant, un certificat ISO 50001. Cette norme est le fruit d une collaboration entre 61 pays. Les pays membres du CEN (Comité Européen de Normalisation), ayant déjà contribué à l élaboration de la norme NF EN 16001, ont veillé au respect de la cohérence entre les deux textes. De ce fait, l'en 16001 disparaitra pour laisser place à l'iso 50001. Les régions dénoncent la décision du ministère de l agriculture d autoriser le Cruiser pour le colza Alors que le taux de mortalité des abeilles est estimé à 30 % par an par le Centre National de Développement Apicole, le Ministère de l'agriculture, de l'alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l'aménagement du territoire vient de renouveler l autorisation du Cruiser pour l année 2011. Cette décision expose la filière apicole et l ensemble des pollinisateurs à un grand risque. Jean-Jack Queyranne, Président de la Région Rhône-Alpes et Président de la commission Développement Durable de l ARF considère que «La décision du Ministre de l agriculture, PHOTO PIXEL & CRÉATION-FOTOLIA.COM Qu'est-ce qu'une norme? Etablie par un organisme reconnu, une norme est un document de référence qui fournit les caractéristiques et les règles volontaires pour les activités ou leurs résultats. Elle est le consensus entre l ensemble des parties prenantes d un marché ou d un secteur d activité. Les normes permettent d harmoniser les pratiques et de définir un niveau de qualité et de sécurité, notamment des produits ou services. *NF EN 16001 "Systèmes de management de l énergie - Exigences et recommandations de mise en œuvre", norme européenne publiée en juillet 2009 d étendre l utilisation du Cruiser aux semences de Colza est une aberration, l un des composants de ce pesticide étant à l origine de cas avérés d intoxication d abeilles. Elle va complètement à l encontre de la stratégie nationale de la biodiversité (SNB) que le gouvernement vient de lancer, et qui a vocation à modifier en profondeur notre rapport à la nature en proposant des modèles de développement prenant systématiquement en compte la préservation de la biodiversité et les services rendus par la nature». 12 JUILLET-AOÛT 2011

RevueDesCollectivitésLocales n 424 ENVIRONNEMENT Algues vertes : l Anses publie son rapport et fait des recommandations Saisie en février 2010 dans le cadre du plan national de lutte contre les algues vertes, l Anses publie aujourd hui un avis et un rapport d expertise qui viennent affiner les premières recommandations émises par l Agence en juillet 2010. Point central de ces recommandations, le ramassage et le traitement des algues vertes doivent être effectués aussi précocement que possible pour en prévenir les risques. PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE La Manche se lance dans la rénovation énergétique de son patrimoine Le 23 juin dernier, Jean François LE GRAND, Président du conseil général de la Manche et Thierry Raison, Directeur Général d EDF Optimal Solutions, ont signé un Contrat de Partenariat de Performance Energétique portant sur la rénovation énergétique de 20 collèges, 3 musées et du siège du conseil général de la Manche. Ce CPPE est le troisième contrat de partenariat public-privé signé en France par une collectivité pour la rénovation des équipements publics. A la clé, une réduction de 58% des émissions de CO 2 du patrimoine rénové, 32% d économies d énergie garanties pendant 15 ans et l amélioration du confort des usagers des locaux. En engageant ce projet d envergure, le Département de la Manche franchit un pas important vers les recommandations du Grenelle de l environnement. Aux termes de celles-ci, les collectivités devraient réduire l empreinte carbone de leur patrimoine de 38% à l horizon 2020. Le programme de rénovation s inscrit dans la droite ligne des initiatives innovantes entreprises par le conseil général en faveur du développement durable notamment dans le cadre de l Agenda 21 Planète Manche. L atteinte des performances énergétiques et environnementales visées et leur garantie pendant 15 années sera possible grâce à l association des compétences de deux entreprises de référence dans le domaine de l éco-efficacité énergétique : EDF Optimal Solutions et Dalkia. Cette association s est concrétisée au travers de la constitution d une société dédiée au projet baptisée EDDAL EcoManche ; elle sera le partenaire du conseil général de la Manche. Un chantier de grande ampleur Pour maximiser les économies d énergie et de CO 2, EDF Optimal Solutions et Dalkia ont proposé une action simultanée sur les plus importants postes de dépense énergétique moyennant des solutions innovantes et des énergies renouvelables. Les travaux comprennent : l isolation des bâtiments, le chauffage des locaux avec l énergie bois (14 chaufferies alimentées seront installées), la ventilation avec récupération d énergie, la mise en place de l éclairage à économie d énergie, des outils de télégestion permettant de suivre et piloter les consommations de bâtiments. Par ailleurs, dans le cadre d une démarche pédagogique, les occupants des collèges et des sites du conseil général visés par le projet bénéficieront des actions de sensibilisation aux économies d énergie (éco-gestes au quotidien) élaborées en partenariat et portées par le Centre Permanent d Initiative pour l Environnement situé à Lessay. EcoJardin, un nouveau label de gestion écologique des espaces verts Ce projet, initié il y a un peu plus d un an, a pour objectif de mettre à disposition des gestionnaires un outil destiné à la fois à les accompagner dans l amélioration de leurs pratiques de gestion pour un entretien des espaces verts plus respectueux de l environnement, et à les aider à valoriser ces nouvelles approches tant auprès de leurs équipes que du grand public. Couvrant de multiples thématiques telles que la gestion de l eau et des sols, mais aussi l utilisation des produits phytosanitaires, le label contribue aux objectifs du plan Ecophyto 2018. Le référentiel et les grilles d évaluation du label EcoJardin, validés par le conseil scientifique de Plante & Cité, sont dès à présent disponibles en libre accès sur www.label-ecojardin.fr, pour une appropriation des exigences en vue des premiers audits dès le printemps prochain. Bientôt la Biogaz Vallée dans l Aube Alors que le réseau de chaleur des Chartreux à Troyes va bénéficier de la chaleur produite par une unité de méthanisation territoriale baptisée «Chartreux Méthanisation» à Rosières près de Troyes, dans l agglomération troyenne, l Aube s apprête à accueillir la première et unique Biogaz Vallée de France. La Biogaz Vallée, dont la pierre angulaire sera la création d un laboratoire et d un démonstrateur de taille industrielle, jouera un rôle moteur pour implanter une éco-industrie du biogaz dans l Aube et pour positionner la France, non plus comme un acheteur de solutions et de technologies étrangères, mais comme un moteur de l innovation dans le secteur. La Biogaz Vallée aura vocation à s ouvrir aux acteurs publics et privés de la filière, à commencer par le soutien du Club Biogaz qui regroupe les professionnels du biogaz en France et la collaboration d un expert de renommée internationale. JUILLET-AOÛT 2011 13

NOUVELLES TECHNOLOGIES LES COMMUNICATIONS On désigne par «communications unifiées» un ensemble de nouveaux services destinés aux professionnels permettant d'intégrer (et donc d «unifier») étroitement : Les moyens de communications en temps réel entre les utilisateurs s appliquant aussi bien à la téléphonie fixe que mobile mais aussi à la visiophonie et désormais également aux ponts de conférence audio / vidéo qui se développent. Les outils de travail collaboratif (il s agit en priorité de la messagerie instantanée mais la notion recouvre aussi la présence des personnes et de plus en plus fréquemment les systèmes de conférences sur le web permettant le partage et la gestion de documents). UNIFIÉES Victoria-Fotolia.com L'environnement informatique, enfin, intégrant notamment les outils de bureautique à l instar du client de messagerie électronique, de l'agenda, du traitement de texte, du tableur ou enfin du logiciel permettant de visionner les présentations. L intégration de systèmes de Géolocalisation, de déclenchement d alarmes Grâce aux communications unifiées, les utilisateurs peuvent accéder à tous les outils de communications sans pour autant se départir de la nécessaire utilisation, en parallèle, des outils informatiques classiques et «verticaux» qui leurs sont nécessaires pour assumer leurs tâches au quotidien. JUILLET-AOÛT 2011 15

NOUVELLES TECHNOLOGIES Intégration de la messagerie électronique et de la téléphonie Pour John Hamin, Administrateur réseau du constructeur automobile Subaru au sein de sa filiale au Canada, l équation à résoudre est simple: «toute notre infrastructure de communications repose sur Exchange. Celui-ci nous permet d'y intégrer les infrastructures de téléphonie, de messagerie vocale et de messagerie électronique. Ainsi, les utilisateurs mobiles peuvent accéder à tous ces modes de communication lorsqu'ils sont en déplacement». Le système de messagerie est le cœur de la communication et c est en lui que l on place de fait sa plus grande confiance avec pour objectif de faire gagner du temps aux utilisateurs finaux comme d augmenter l efficacité du personnel informatique. Et ainsi de faire des économies. Accès à distance à toutes les communications De ce point de vue, l outil de Microsoft Exchange, et plus particulièrement dans sa dernière version, est assurément une solution technologique autant qu économique capable d'offrir aux utilisateurs la liberté d'accéder, en toute sécurité, à l ensemble de leurs communications: par courrier électronique, par messagerie instantanée, par allocation d une ressource, etc., et ce, à partir de la plateforme de leur choix. Cela se traduit maintenant le plus fréquemment par un accès via un navigateur Web. Il leur suffit d être doté d un outil communiquant aux normes de l Internet et cela leur est suffisant pour pouvoir continuer à communiquer, à travailler, où qu'ils soient! Microsoft décline Exchange du serveur vers le poste fixe ou portable et même jusqu au PDA et bien évidemment aux smartphones. Avec Outlook, un navigateur Web ou le cas échéant un smartphone, les fonctionnalités intégrées d'exchange ActiveSync permettent de réduire drastiquement les coûts de messagerie mobile tout en laissant aux utilisateurs le libre choix de leur smartphone (de l iphone à Windows Mobile ou Windows Phone en passant par BlackBerry). Description des fonctionnalités Exchange Server 2010 a fortiori épaulé par SharePoint Server - facilite la navigation parmi les messages, y compris vocaux, grâce à sa fonction intégrée de prévisualisation écrite du message vocal. De plus, avec la traduction écrite (Speech to Text ou synthèse vocale), le contenu d un enregistrement audio peut être lu par un utilisateur de la manière presque identique qu'avec un message électronique. Grâce à ces fonctionnalités avancées, il n y ITESTRO 16 JUILLET-AOÛT 2011

NOUVELLES TECHNOLOGIES a plus de frein à ce que les messages vocaux puissent être ouverts à l'aide de Microsoft Office Outlook 2010. Mieux encore: le texte prévisualisé peut même être réutilisé! En résumé, les noms, contacts et numéros de téléphone qui auront été reconnus seront tous identifiés et pourront donc être distingués à l aide d icônes que l'utilisateur sélectionnera pour ajouter des contacts, appeler à l'aide d'office Communicator ou encore tout simplement envoyer des messages électroniques ou instantanés tels que le produit Lynx de Microsoft le propose. Cerise sur le gâteau: la navigation dans la messagerie est encore davantage facilitée. Comment? Grâce à une fonctionnalité avancée mais bien pratique : la sélection d'un mot du texte entraîne le démarrage de la lecture du message vocal mais seulement à partir du mot sélectionné! Exchange Server 2010 résout en outre le problème de la distribution non autorisée des messages en sécurisant le contenu. D où la notion de message vocal protégé dont l accès au contenu pourra être bloqué avec les services ADRMS (Active Directory Rights Management Services) nécessaires pour appliquer des autorisations. Cette gestion des droits est incontournable. Car elle seule permet de spécifier les utilisateurs qui pourront ou non accéder au contenu. Et, plus avant, ce qu ils peuvent faire dudit contenu ou, en d autres termes, les opérations qu'ils peuvent exécuter. Plus concrètement, lorsqu un contenu utilise les services «Ne Pas Transférer» aux messages vocaux désignés par l'expéditeur (en marquant le message comme privé) ou par l'administrateur, cela empêche tout transfert sous une forme lisible des messages vocaux. Ceux-ci sont alors protégés. Et ce quel que soit le client de messagerie! Messagerie vocale et unifiée Depuis plusieurs années déjà, les technologies en matière de communications évoluent rapidement. Ainsi, un nombre croissant d'organisations se voit dans l obligation de fournir aux personnes en situation de mobilité des manières plus efficaces pour gérer leurs messages vocaux, écrits ou même instantanés. Du coup, c est aux administrateurs informatiques qu il échoit de plus en plus la tâche délicate de fournir cet accès permanent à ce que l on appelle, sans abus de langage, la messagerie unifiée et ce de manière sécurisée. Nonobstant le fait qu il convient de ne pas tourner le dos aux interfaces précédentes qui resteront ainsi familières dans un but et un seul: optimiser l efficacité et réduire les potentielles surcharges de gestion. Ainsi, un nombre croissant d'organisations se voit dans l obligation de fournir aux personnes en situation de mobilité des manières plus efficaces pour gérer leurs messages vocaux, écrits ou même instantanés Grâce à Exchange Server 2010, il est possible de relever ce défi et répondre à la demande, tout en réduisant les coûts; il offre une souplesse sans précédent avec la messagerie unifiée. En effet, Exchange Server 2010, par comparaison avec des systèmes de messagerie vocale plus traditionnels, offre l avantage déterminant d'améliorer l efficacité quotidienne tout en regroupant les messageries (électronique, vocale et instantanée) au sein d une et une seule boîte de réception. De plus, la messagerie unifiée propose aux utilisateurs de nouvelles façons, à la fois uniques et puissantes, leur permettant d'accéder aux informations via le terminal idoine : téléphone, ordinateur ou appareil mobile ou nomade En y regardant de plus près, la messagerie unifiée d'exchange Server 2010 permet: de trier les messages vocaux dès leur arrivée, avec la fonctionnalité de prévisualisation écrite du message (fonction Aperçu de messagerie vocale) pour traiter rapidement et efficacement les messages vocaux sans avoir recours à un haut-parleur (de téléphone ou d'ordinateur); de gérer les systèmes de messagerie vocale et électronique à partir d'une seule plateforme; d'offrir aux utilisateurs finaux la possibilité de créer des messages d'accueil personnalisés et des options de transfert d'appel individuel; de gérer la messagerie unifiée à l'aide d'un menu personnalisable de routage d'appels; de créer des infrastructures de messagerie unifiée hautement disponibles et fiables qui correspondent aux besoins de l'organisation d'activer l'indicateur de message en attente sur les postes téléphoniques pour annoncer, dès son arrivée, un nouveau message, qu il soit écrit ou vocal. Une ergonomie poussée Les utilisateurs de cette solution se félicitent des efforts consentis par l éditeur en termes d ergonomie. Par exemple, l indicateur de message en attente fait que la messagerie unifiée notifie les utilisateurs des nouveaux messages - notamment vocaux lus, en allumant un voyant. Le système va même jusqu à fournir un compteur sur le téléphone. Dans le même ordre d idées, le standard automatique (auto attendant) permet aux utilisateurs qui recherchent une personne dans une organisation, mais qui ne sont pas sûrs du numéro de poste ou de l'exactitude des informations téléphoniques pour y accéder malgré tout, via la fonction de menu personnalisé de routage d'appels au sein de la messagerie unifiée. Ce n est pas de la logique floue mais presque car la messagerie permet ainsi aux utilisateurs de trouver la bonne personne par le biais du clavier téléphonique ou le cas échéant via des entrées vocales permettant de naviguer dans l arborescence des menus, permettant de passer un appel, de localiser un utilisateur pour ensuite pouvoir l'appeler. JUILLET-AOÛT 2011 17

NOUVELLES TECHNOLOGIES La messagerie unifiée permet aux utilisateurs, grâce à cette grande richesse fonctionnelle, de contrôler leurs flux d'appel. Suivant les profils, cela signifiera router les appels importants vers le téléphone mobile plutôt que de l'envoyer vers la messagerie vocale. Pas à pas, une base de règles, simple et logique, se construit. Rien n est plus simple finalement pour que les appelants bénéficient de messages d'accueil personnalisés. Rien n est plus aisé que d offrir aux utilisateurs des options de recherche de contacts, des facultés de transfert sans, bien entendu, oublier la faculté de pouvoir laisser un message, y compris vocal. Tout est régi par cette base de règles! Pourquoi? Car les règles peuvent être elles-mêmes dépendantes de conditions (telles que l'identification de l'appelant, l'heure du jour, l'indicateur de disponibilité sur le calendrier ), autant de paramètres qui permettent aux utilisateurs d optimiser la façon dont ils sont ou seront contactés. Soulignons au passage l effort consenti pour la prise en charge des langues: en effet, l'utilisateur peut écouter ses messages électroniques et vocaux dans sa langue maternelle et même son dialecte et interagir avec ces phonèmes que seul Exchange Server 2010 permet de prendre en charge et ce jusqu à 16 langues y compris trois versions de l'anglais, en passant par le mandarin, le cantonais, les versions européennes et nord-américaines de l'espagnol et du français ainsi que d autres langues européennes. Les fonctions d'appels courantes BEBOY-FOTOLIA.COM Office Communications Server offre évidemment les fonctions d'appels courantes: l'appel d'un simple clic, le renvoi d'appel, le transfert d'appel, la déviation vers la messagerie vocale, la mise en attente ainsi que la fin d'appel. Le produit élargit même ces fonctions à la messagerie instantanée, l'audioconférence, la vidéoconférence et la conférence Web pour utilisateurs multiples. Cette richesse fonctionnelle permet aux utilisateurs de se mettre en contact avec les bonnes personnes. Instantanément. De même, les paramètres avancés de renvoi d'appel permettent aux utilisateurs de spécifier des numéros supplémentaires - à joindre lors d'un appel entrant - tout comme des numéros de téléphones fixes et mobiles, d'extensions de membres d'équipe, de délégués et de messagerie vocale. La Voix sur IP (VoIP) Office Communications Server simplifie les communications: il permet en effet d'initier des communications vocales directement depuis une application telle que Microsoft Office Outlook ou de passer facilement d'un courrier électronique ou d'un message instantané à une communication vocale, vidéo voire une conférence. Office Communications Server s appuie sur des standards et des interfaces du domaine public pour facilement s'intégrer et interagir avec toute infrastructure de téléphonie existante relativement récente. Le déploiement en est que facilité, sans nécessité de remplacer les systèmes PBX existants. Et l ensemble fournit une solution intégrée de VoIP logicielle aux utilisateurs qui en ont le plus besoin tout en assurant une durée de vie prolongée des systèmes de téléphonie existants. Accès à distance Ces fonctions d'appel à n'importe quel endroit disposant d'une connectivité à Internet sont rendues possibles par Office Communications Server qui étend et permet aux utilisateurs de collaborer en temps réel, au bureau comme en déplacement. Toujours en pointe en termes de sécurité, les médias d'appel et la signalisation sont tous les deux chiffrés au moyen du protocole SRTP (secure real-time transport protocol) et TLS (transport layer security), deux procédés de stéganographie qui garantissent des communications sécurisées sans avoir à recourir à une solution plus lourde telle que la mise en œuvre d'un réseau privé virtuel (VPN), fût-il matériel ou logiciel. De plus, les points de terminaison utilisent un média stack adaptable. Et des codeurs de vitesse de transmission variable (RTAudio et RTVideo) utilisent de «manière intelligente» la bande passante disponible pour fournir une qualité supérieure sur les réseaux gérés (tels que les réseaux LAN) et une bonne qualité sur les réseaux non gérés (tels qu'internet). Cette combinaison entre la sécurité intégrée et le média stack adaptable assure aux télétravailleurs et parfois aux agents et employés mobiles des communications de haute qualité, où qu'ils aillent et où qu ils soient, sans complication supplémentaire. Enfin, les codecs traditionnels, tels que G.711 et G.723.1, pour une interopérabilité avec les solutions VoIP existantes, sont nativement pris en charge par Office Communications Server. Numéro unique de contact La téléphonie portable de groupe de travail permet aux utilisateurs d'office Communicator Mobile de configurer et de contrôler les appels vocaux sur les réseaux de leur fournisseur de téléphonie mobile. Sous Windows comme en Java. Avec la téléphonie mobile de groupe de travail, public ou privé, un téléphone mobile devient bien plus qu'un simple point de terminaison de communications unifiées supplémentaire. Il offre en effet presque le même niveau de connectivité et de contrôle qu'office Communicator! 18 JUILLET-AOÛT 2011

NOUVELLES TECHNOLOGIES Pourquoi? Car les fonctions incluent les appels vers un numéro, l'appel d'un simple clic et le routage au moindre coût par le réseau IP d'entreprise sont possibles. Parallèlement, les appels sans réponse sont tout naturellement dirigés vers la messagerie vocale d'entreprise de l'utilisateur Appels de groupe Les appels de groupe permettent à un utilisateur de faire en sorte que ses appels entrants fassent sonner également les téléphones des autres membres de son équipe. Pratique! Imaginez : lorsque l'utilisateur reçoit un appel entrant, chaque téléphone du groupe, c est-à-dire des membres de l'équipe, sonne. Et tous les membres voient les noms de la personne appelée et de la personne qui appelle, si l'information est disponible. Cette fonction remplace avantageusement la fonction de décrochage d'appel en groupe des systèmes PBX (public branch exchange) traditionnels ; elle est utile pour les groupes de personnes qui, au surplus, se partagent la responsabilité d'un domaine particulier. Les appels de groupe peuvent également être utilisés à la place de l'apparence multilignes lorsque cette fonction est utilisée pour permettre aux collègues de travail de prendre les appels les uns des autres. Tout alors est simplifié. Car contrairement aux approches traditionnelles nécessitant l'intervention d'un administrateur pour la configuration et les modifications, les appels de groupe sont désormais sous le contrôle des utilisateurs. Délégation La fonction de délégation d'appel permet aux responsables de déléguer la gestion des appels téléphoniques à un ou plusieurs assistants ou à d'autres travailleurs. Donc lorsque le délégué répond à un appel, le responsable est informé de la prise en charge de l'appel et de l'identité de la personne ayant répondu à l'appel. Le délégué peut effectuer de nombreuses tâches au nom du responsable, y compris filtrer les appels voire les conférences téléphoniques. Il peut aussi effectuer des appels de personne à personne au nom du responsable, initier des conférences téléphoniques au nom du responsable et modifier les paramètres de renvoi d'appel du responsable. Evidemment, ces possibilités s'appliquent uniquement aux appels téléphoniques. Car l'assistant ne peut évidemment pas filtrer la messagerie instantanée, les conférences par messagerie instantanée ou les appels en dataonly. Console opérateur, groupes de réponse et gestion simplifiée Office Communications Server Attendant est optimisé pour les délégués et autres utilisateurs chargés de traiter un grand volume d'appels, notamment les réceptionnistes. Une interface utilisateur en mode plein écran pour une gestion des appels efficace permet aisément de remplir cette fonction. L outil permet également de recevoir et de transférer des appels pour et vers n'importe qui au sein du groupe de travai. La section de conversation est dotée d une mise en file d'attente automatique des appels entrants. Elle permet ainsi aux utilisateurs de gérer plusieurs conversations en même temps. La section des contacts en outre peut être personnalisée et les délégués peuvent recevoir et effectuer des appels au nom de leur responsable. Office Communications Server Response Group Service permet, en revanche, aux administrateurs de créer et de configurer un ou plusieurs petits groupes de réponse pour le routage des appels téléphoniques entrants vers des agents désignés et leur mise en attente. Response Group Service inclut la mise en file d'attente des appels, la musique en attente, la réponse vocale interactive avec reconnaissance vocale automatique. Mieux encore, la technologie de synthèse vocale permet d acheminer les appels vers les agents en fonction de leur présence et d'algorithmes de routage d'appel standard. En fait, concrètement, Response Group Service permet d améliorer la gestion des appels tout en réduisant les surcoûts administratifs. Toujours dans Office Communications Server Enterprise Voice, avec des outils logiciels de gestion courants, tout est conçu pour une gestion centralisée. Du coup, les utilisateurs ont un accès permanent aux informations via Active Directory. JUILLET-AOÛT 2011 19

NOUVELLES TECHNOLOGIES Combien peut-on réellement économiser? Avec les communications unifiées, les administrations, collectivités ou entreprises peuvent simplifier la gestion et optimiser leur budget et leurs ressources. Elles permettent aussi de consolider des solutions tierces coûteuses et d éviter des investissements qui mobiliseraient du capital. Les bénéfices immédiats sont les suivants : Réduction des dépenses de déplacement (potentiel d'économie jusqu'à 40 %). Les frais de déplacement sont considérablement réduits en remplaçant les réunions physiques par des conférences Web et vidéo efficaces. Réduction des frais téléphoniques et d'audioconférence (potentiel d'économie jusqu'à 40%). Les fonctionnalités de VoIP et de conférence unifiée intégrées contribuent à réduire les frais d'appel longue distance et les minutes d'audioconférence. Le résultat? Cela supprime de facto, la nécessité de créer et de maintenir un répertoire séparé pour les utilisateurs de téléphonie. En même temps, Office Communications Server offre des fonctions de surveillance et de création de rapports, des fonctions prêtes à l'emploi, pour les communications vocales notamment mais aussi pour toutes les autres formes de communications, telles que les enregistrements des détails d'appel (CDR) et les mesures de qualité en expérience (QoE) pour la qualité audio, les connexions RTC et la connectivité réseau. En fait, grâce à cette «ossature» logicielle, il devient plus que confortable de construire, en toute confiance, sur la base d une infrastructure de téléphonie existante, de quoi intégrer et interagir avec ladite infrastructure existante. Comment? Office Communications Server repose sur des standards et des systèmes ouverts. Ainsi, par exemple, les options de passerelle et de protocole SIP (Session Initiation Protocol), pour une interconnexion aux systèmes PBX et au réseau téléphonique commuté (RTC), permettent aux administrations, collectivités et entreprises d'effectuer une migration progressive des utilisateurs tout en optimisant le retour sur investissement et en minimisant les perturbations. Réduction des coûts immobiliers et d'équipement (potentiel d'économie jusqu'à 40%). Les salles de vidéoconférence sous-utilisées sont remplacées par des solutions de conférence unifiée logicielles et l'espace de bureau par salarié est réduit avec le travail à distance. Réduction des coûts de messagerie et de messagerie vocale (potentiel d'économie jusqu'à 40 %). Exchange Server 2010 offre une option de stockage à bas coût et permet la consolidation de solutions tierces coûteuses telles que la mo bilité, la sécurité, la messagerie vocale et bien d autres encore. Réduction des coûts de systèmes de communication (potentiel d'économie jusqu'à 50 %). Office Communications Server supprime en effet de coûteux systèmes PBX, de messagerie instantanée, de conférences audio, vidéo et web et donc de présence. Réduction des coûts Les utilisateurs qui ont adopté ce type de solutions de communications unifiées ont constaté une réduction significative de leurs coûts en seulement six mois! Le ratio courant serait, en effet, de plus de 6 millions d euros d'économies pour 1 000 personnes. Soit au bas mot 6000 par utilisateur! L'intégration de la messagerie, de la messagerie vocale et des systèmes de téléphonie dans une seule et même plateforme de communications unifiées permet en outre de réduire les dépenses en matériel, logiciel et minimise les besoins en ressources informatiques. Les entités qui utilisent les communications unifiées soulignent toutes de nombreux avantages: Réduction des coûts de messagerie de 50 et jusqu à 80 % grâce à une baisse des dépenses liées au stockage et aux solutions de mobilité, d'archivage et de sauvegarde tierces. Réduction des coûts des appels longue distance et des conférences audio de 20 à 40 % grâce aux fonctionnalités de voix sur IP (VoIP) et de conférence unifiée intégrées. Réduction des coûts associés aux systèmes de communication de 40 à 60 % en remplaçant le système de messagerie vocale existant par Exchange Server 2010 et en remplaçant l'équipement PBX coûteux par Office Communications Server. Réduction des coûts immobiliers et d'installations de 30 à 40 % en donnant aux agents la faculté de travailler tout en restant mobiles. Réduction enfin des frais de déplacement de 20 à 40 % en remplaçant les réunions physiques par des conférences Web, vidéo et audio, autant de fonctions intégrées nativement à Office Communications Server. Fiche technique de réduction des coûts grâce aux communications unifiées Aujourd'hui, profiter des opportunités économiques qui sont offertes implique de prendre des décisions audacieuses portant sur les méthodes de travail. Historiquement, ceux qui ont surmonté les crises ont non seulement réduit leurs coûts d'exploitation mais ont aussi évité de nouvelles dépenses en capital. Cet argent économisé a été intelligemment investi dans un dessein simple mais vertueux: la transformation positive de leur entité. Les communications unifiées permettent de réduire les coûts et de mieux préparer l avenir, surtout dans la perspective d une reprise économique. Mais cela suppose que l on transforme la manière de commu- 20 JUILLET-AOÛT 2011