COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES



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Transcription:

COMMISSION DES COMMUNAUTÉS EUROPÉENNES Bruxelles, le 14.04.2003 COM(2003) 183 final COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU CONSEIL, AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS La Conférence mondiale des radiocommunications de 2003 (CMR-03)

Table des matières 1. Introduction...3 2. La CMR et la politique en matière de spectre de la Communauté européenne...4 3. Défense des intérêts européens à la CMR-03...6 4. Politiques communautaires pertinentes pour la CMR-03...8 5. Priorités de la Communauté pour la CMR-03...12 5.1. Communications mobiles de troisième génération...13 5.2. Radionavigation par satellite...15 5.3. Protection civile (situation d'urgence et secours en cas de catastrophe)...16 5.4. Autres infrastructures, y compris RLAN...17 6. Ordre du jour de la prochaine conférence (CMR-07)...22 7. Conclusion...23 ANNEXE I:Ordre du jour simplifié de la CMR-2003...24 ANNEXE II:Analyse des questions techniques...27 ANNEXE III:Autres questions à la CMR-03 et intéressant la Communauté...34 ANNEX IV:Glossaire...39 2

1. INTRODUCTION L'Union internationale des télécommunications, une agence des Nations unies, organise tous les trois ans une conférence mondiale des radiocommunications, dans le cadre de laquelle sont mis à jour les règlements des radiocommunications de l'uit, qui concrétisent l'accord mondial sur les modalités d'utilisation des ondes hertziennes de façon à éviter des brouillages préjudiciables entre les nombreux services sans fil de tous les pays du monde. La prochaine conférence, la CMR-03, aura lieu à Genève entre le 9 juin et le 4 juillet 2003. Pour les milliers de délégués de plus de 150 pays qui y assisteront, ce sera l'étape ultime d'un travail de préparation qui a débuté immédiatement après la dernière CMR, qui s'est tenue à Istanbul en 2000. La Commission participera à la prochaine CMR-03 en tant que délégation sans droit de vote 1. En cette qualité, la Commission s'attache particulièrement à soutenir les décisions qui sont conformes aux politiques communautaires pertinentes et qui traduisent bien les intérêts commerciaux et généraux de l'union européenne. La Commission s'efforce également de soutenir, avant et pendant la conférence, des positions européennes arrêtées d'un commun accord et se rapportant aux politiques communautaires. La participation de la Commission à la CMR-03 répond au rôle que lui assigne la décision relative au spectre radioélectrique 2, qui est entrée en vigueur depuis la tenue de la dernière CMR. Les négociations menées dans le cadre de la CMR sont principalement d'ordre technique/réglementaire et leurs implications sur les plans politique et industriel sont parfois occultées ou minimisées. Lors de la conférence, de nombreux sujets sont examinés très en détail sur le plan technique, sans qu'il y ait de lien clairement établi avec les politiques sous-jacentes. Il est par conséquent souvent difficile d'expliquer de manière simple les points à l'ordre du jour de la conférence. La présente communication a pour objet de clarifier le mécanisme de la CMR-03 en analysant dans le cadre communautaire différents points de l'ordre du jour ouverts à la négociation, dans le but de renforcer les positions européennes de négociation sur les aspects techniques lors de la conférence en les reliant aux objectifs des politiques communautaires. La Commission invite les États membres, en tant que parties à la négociation, à soutenir ces positions pendant les négociations. La CMR-03 revêt une importance moins immédiate que certaines conférences mondiales des radiocommunications organisées par le passé, lorsque des projets portant sur de nouveaux systèmes satellitaires et terriens mobiles exigeaient qu'un nombre suffisant de fréquences harmonisées à l'échelle mondiale puisse être rapidement utilisable. Quoi qu'il en soit, alors que les exploitants de certains systèmes cherchent toujours à obtenir davantage de fréquences pour des besoins futurs prévus, la CMR-03 s'intéresse principalement à la majorité des prestataires de services radio 1 2 Formellement en tant que «membre sectoriel» catégorie organisations internationales régionales et autres). Décision n 676/2002/CE du Parlement européen et du Conseil du 7 mars 2002 relative à un cadre réglementaire pour la politique en matière de spectre radioélectrique dans la Communauté européenne (décision "spectre radioélectrique"). 3

qui protègent leurs droits acquis. Cette tendance est confirmée par le fait que les cinq «thèmes prioritaires» choisis par la Commission pour la CMR-00 3 (IMT-2000, RNSS 4, la répartition entre différents systèmes satellitaires, l'accès fixe sans fil et la radiodiffusion par satellite) ont été, pour l'essentiel, considérés comme «réglés» par les négociations menées en 2000, alors qu'on les retrouve tous à l'ordre du jour de la CMR-03 en vue de vérifier les accords précédemment conclus. Ainsi, les résultats globalement positifs de la CMR-00 doivent être consolidés par la CMR-03. En outre, quelques nouvelles initiatives ayant un rapport avec les objectifs des politiques communautaires seront examinées dans le cadre de la CMR-03. La communication s'articule autour de trois principaux points: une description du contexte de la CMR (chapitre 2) et de la participation européenne à la CMR-03 (chapitre 3); une explication des politiques communautaires pertinentes pour la CMR-03 (chapitre 4); une analyse des principaux thèmes de négociation de la CMR-03 susceptibles d'avoir des incidences sur les politiques communautaires et des objectifs européens compte tenu des positions élaborées par la CEPT (chapitre 5). 2. LA CMR ET LA POLITIQUE EN MATIERE DE SPECTRE DE LA COMMUNAUTE EUROPEENNE Les questions liées au spectre radioélectrique suscitent un intérêt croissant au sein de la Communauté et les efforts déployés pour qu'elles soient traitées à ce niveau s'intensifient. Cette situation implique de situer la CMR dans le contexte communautaire. L'importance croissante du spectre: ces dernières années, la contribution des activités de radiocommunication à l'économie de l'ue a fortement augmenté, notamment grâce au développement des communications mobiles commerciales, comme le GSM, et des réseaux de radiodiffusion 5. Le spectre radio est une infrastructure indispensable à la fourniture de services d'intérêt général (défense et autres tâches de sécurité, transport, service public de radiodiffusion), à la recherche scientifique (observation de la Terre, radioastronomie) et à la création de réseaux internationaux comme Galiléo. L'harmonisation du spectre radioélectrique en Europe est essentielle pour l'achèvement du marché unique des biens et des services et peut stimuler les échanges commerciaux internationaux en supprimant les entraves techniques au commerce. Qui plus est, l'attribution des fréquences et l'octroi de 3 4 5 COM(2000) 86 du 8 mars 2000 - Les positions européennes pour la conférence mondiale des radiocommunications 2000 (CMR-2000). Les acronymes sont explicités dans l'annexe IV (Glossaire). Ainsi, le secteur des radiocommunications (à l'exclusion de l'aviation civile, de la défense et d'autres utilisations par le secteur public) rapporte quelques 20 milliards de GBP par an rien qu'au Royaume-Uni (source: Radio Agency, Février 2001). 4

licences peuvent indubitablement avoir des incidences sur le degré de concurrence autorisé entre différentes plates-formes et opérateurs techniques. La saturation du spectre: sachant que, dans l'idéal, l'accès au spectre radioélectrique ne doit pas être un obstacle à l'exploitation d'un service sans fil quel qu'il soit, il serait logique, en ces temps de déréglementation, d'appuyer toute demande de fréquence et de laisser les différents services ou applications se concurrencer sur la base du prix, de la satisfaction du client, des possibilités d'innovation, des besoins du public et d'autres critères. Cependant, une conférence sur la gestion du spectre comme la CMR permet de démontrer par l'exemple les limites des pratiques actuelles de gestion du spectre radioélectrique. Étant donné que le spectre utile est pour l'essentiel saturé, toute nouvelle proposition d'attribution de fréquences impliquent des négociations longues avec d'autres parties intéressées, nouvelles ou existantes. La gestion du spectre, tant au niveau international que national, consiste donc à faire des choix, et notamment à ménager un équilibre délicat entre la nécessité de favoriser des applications innovantes et celle de protéger des services en place. Qui plus est, si l'harmonisation de l'utilisation des fréquences peut entraîner une diminution des coûts pour un grand nombre de technologies et faciliter la coexistence de services par ondes hertziennes, la superposition de tous ces niveaux de réglementation risque de réduire quelque peu la souplesse d'utilisation et donc le dynamisme commercial. Coordination politique au sein de la Communauté: pour que les choix qui doivent être faits sur l'utilisation du spectre soient les plus cohérents possible, la Communauté considère qu'il est essentiel de coordonner étroitement la gestion du spectre de radiofréquences et les politiques sous-jacentes. Ainsi, la décision sur le spectre de radiofréquences a été adoptée en 2002, dans le but de doter la Communauté d'un cadre visant à assurer cette coordination et de définir des dispositions institutionnelles applicables au sein de la Communauté afin que les exigences liées au spectre radioélectrique puissent être prises en considération pour toutes les politiques communautaires et que leurs intérêts puissent être conciliés 6. À l'intérieur de ce nouveau cadre, les incidences de la politique en matière de gestion du spectre, y compris les méthodes d'attribution des licences, peuvent maintenant être discutées dans un contexte communautaire au sein du groupe pour la politique en matière de spectre radioélectrique 7 (GPSR). En outre, pour soutenir des politiques communautaires spécifiques, des mesures techniques pertinentes de mise en application visant à harmoniser l'utilisation des fréquences dans l'ensemble de l'union européenne peuvent être prises par la Commission conjointement avec les États membres, au sein du comité du spectre radioélectrique (CSR). La décision sur le spectre radioélectrique et la CMR: la décision sur le spectre radioélectrique a permis de préciser pour la première fois dans la législation communautaire le lien général entre la Commission et la structure actuelle de la coordination sur une base volontaire de la gestion du spectre mise sur pied en Europe 6 7 Ceci revêt une importance accrue aujourd'hui, étant donné l'imminence de l'élargissement de l'union européenne qui requiert une discussion à haut niveau sur la manière d'harmoniser au mieux les différentes pratiques et modes d'utilisation des fréquences. Décision 2002/622/CE de la Commission, du 26 juillet 2002, instituant un groupe pour la politique en matière de spectre radioélectrique. 5

par les Etats Membres dans le contexte de la CEPT 8. La législation définit désormais une procédure précise, selon laquelle la Commission, travaillant avec le CSR et suivant souvent l'avis spécifique du GPSR, peut confier à la CEPT des mandats officiels en vue d'harmoniser l'utilisation du spectre pour répondre aux exigences de la politique communautaire. La décision sur le spectre radioélectrique établit un mécanisme de coordination des positions de la Communauté et pour la définition d objectifs politiques communs à la CMR. Elle permet également à la coordination des positions communautaires de bénéficier de la préparation de positions techniques européennes coordonnées au sein de la CEPT. En vertu de cette décision, les Etats membres et la Communauté doivent développer une action commune et coopérer étroitement tout au long du processus de négociations afin de préserver l unité de la représentation internationale de la Communauté. Conformément à ses obligations, la Commission doit assurer la coordination des positions politiques par l adoption d objectifs à atteindre dans le cadre des politiques communautaires en vue de la CMR. Par la présente communication, la Commission entend informer le Parlement européen et le Conseil sur les politiques communautaires concernées, afin d obtenir l approbation du Conseil sur les objectifs à atteindre dans le cadre des politiques communautaires et sur la position à adopter par les Etats membres à la CMR. La Commission a accompagné le processus de préparation de la CMR-03 en Europe pendant les trois dernières années. Si l adoption d un nouveau cadre réglementaire pour le spectre radioélectrique a eu lieu trop tard pour avoir un impact spécifique sur le cycle actuel de la CMR, les activités communautaires dans le domaine de l'harmonisation et de l'élaboration d'une politique du spectre devraient contribuer significativement à la préparation européenne des conférences futures. 3. DEFENSE DES INTERETS EUROPEENS A LA CMR-03 Activités européennes au sein de la CEPT: les administrations européennes négocient sur une base nationale au sein de l'uit, contrairement à ce qui se passe pour d'autres négociations internationales 9. Cependant, étant donné que dans les faits, les intérêts nationaux convergent sur de nombreux points, les états européens ont choisi de développer ensemble des positions techniques au sein de la CEPT, qui dispose déjà de mécanismes d élaboration d approches techniques communes bien établis, avant de négocier avec le reste du monde sur la base de positions européennes consolidées 10 défendues par chaque membre européen de l'uit. 8 9 10 Conférence européenne des administrations des postes et des télécommunications, qui comprend 45 membres dans toute l'europe. Par exemple les questions commerciales dans le cadre de l'omc. L'UIT a encouragé la création de "blocs régionaux" au sein de la CMR pour simplifier et clarifier autant que possible certains points particuliers avant la tenue de la conférence. Ainsi, des organisations régionales autres que la CEPT élaborent également de plus en plus souvent des positions concertées: CITEL pour le continent américain, APT pour la région Asie- Pacifique, la Ligue arabe et ATU pour l'afrique. Si la collaboration s'améliore au sein de ces 6

La participation de la Commission: la Commission participera à la CMR-03 conformément aux modalités, fonctions et objectifs définis pour la première fois en 1992 11, et désormais inscrits dans la Décision spectre radioélectrique. Avec la Présidence, la Commission fera en sorte d aider les Etats membres à défendre des positions communes de négociation tout au long de la conférence. A cette fin, les Etats membres doivent soutenir toutes les propositions communes européennes qui répondent aux objectifs des politiques communautaires et aux positions approuvées par le Conseil. Suivi de l'action européenne: l approche fondée sur la coordination communautaire dépend de la capacité de la CEPT à élaborer des positions techniques cohérentes pour l'europe et à obtenir des résultats en suscitant lors des négociations une solidarité suffisante entre tous les membres à un niveau paneuropéen. Tous les pays candidats à l'adhésion sont membres de la CEPT et l'aboutissement des négociations en vue de l'élargissement devrait faciliter la cohérence nécessaire entre les délégations. La CEPT comprend cependant également plusieurs membres qui ne font pas partie de l'ue élargie et dont les politiques ne sont pas nécessairement concordantes avec celles de l'ue. Conformément à l article 6 de la Décision sur le spectre radioélectrique, la Commission suivra la participation de l'europe à la CMR-03 conformément aux objectifs susmentionnés. Participation de l'industrie: dans le cadre de la préparation de la CMR-03, la Commission a organisé conjointement avec la CEPT deux réunions de consultation, comme ce fut le cas lors des précédentes conférences, afin premièrement d'offrir à l'ensemble des communautés d'utilisateurs du spectre la possibilité de participer en temps voulu aux travaux et d ensuite rendre compte des positions de négociations communes européennes convenues. L'industrie a été davantage encore associée aux travaux de préparation de la CEPT; elle a par exemple désigné 12 des 40 coordinateurs de la CEPT pour l'établissement des points de l'ordre du jour. Des améliorations peuvent encore être apportées, cependant l'impression qui se dégageait parfois des conférences précédentes, à savoir que les négociations se déroulaient entre des «clubs fermés» d'organismes de régulation, est moins patente en ce qui concerne la CMR-03. La Commission continuera à encourager la pleine participation de l'industrie et de tous les autres utilisateurs du spectre au processus. Il semble que les négociations dans le cadre des CMR soient parfois entravées par le manque d'informations relatives aux dispositifs techniques et à l'utilisation concrète ou projetée des fréquences. L'un des moyens concrets envisagé dans le nouveau cadre communautaire pour soutenir l'industrie et les autres utilisateurs est de faire en sorte que des informations suffisantes soient disponibles, du moins au niveau européen, pour aider les décideurs politiques à faire correspondre l'offre et la demande de fréquences. 11 autres organisations, elle est plus récente qu'au sein de la CEPT et en même temps rendue plus difficile en raison de divergences plus importantes des politiques nationales qu'en Europe. Conclusions du Conseil pour la CAMR 1992 du 3 février 1992, réitérées par les conclusions du Conseil en 1997 et 2000. 7

Assurer la cohérence avec les objectifs communautaires: si dès avant la CMR-03, des positions communes sont disponibles sur la plupart des points à l ordre du jour, cela n empêche que les négociations durant la conférence ont une dynamique propre. Toutes modifications des positions durant ces négociations devraient tenir dûment compte des politiques communautaires et de l intérêt général. Les objectifs communautaires suivants devraient être pris particulièrement en compte: le renforcement de la concurrence entre plates-formes d infrastructures alternatives; la consolidation du marché unique (soutien à l'harmonisation); la suppression des obstacles techniques au commerce international; les principes fondamentaux de la réglementation communautaire applicable aux communications électroniques (voir le chapitre 4). Afin d atteindre les objectifs fixés par la Décision sur le spectre radioélectrique, la coordination des positions des Etats membres de la Communauté pourrait devoir être organisée durant les négociations, par la Commission en collaboration étroite avec la Présidence, afin de garantir les intérêts communautaires. Acceptation des accords internationaux: les États membres, tout en agissant de manière indépendante dans le cadre de la CEPT, continueront à fonder leurs décisions lors des CMR sur l'acquis communautaire, le cas échéant. À cette fin, la présidence de l'union européenne soumettra une déclaration conjointe destinée à être introduite dans l'acte final de la CMR-2000, et dans laquelle les délégations des États membres de l'union européenne préciseront que ces États appliqueront la révision des règlements des radiocommunications de l'uit adoptés lors de la conférence conformément à leurs obligations découlant du traité CE. 4. POLITIQUES COMMUNAUTAIRES PERTINENTES POUR LA CMR-03 L'objectif général de la Commission européenne dans le cadre de la CMR est de faire en sorte que soient adoptées des décisions favorables à des politiques ou à des initiatives communautaires spécifiques ou du moins des décisions qui ne soient pas sensiblement contraires à de telles politiques ou initiatives. Les positions techniques européennes élaborées par la CEPT en vue de la CMR-03 sont le résultat de négociations internes et le reflet des politiques nationales et sont dans l'ensemble conformes aux politiques communautaires pertinentes qui, à quelques exceptions près, sont la formulation de vastes projets plutôt que des programmes d'action spécifiques facilement adaptables au processus réglementaire dans le domaine des radiocommunications. Les négociations au sein de la CMR sont également en grande partie un exercice tactique, c'est-à-dire qu'elles visent à intégrer le mieux possible différents points de vue dans les règlements de radiocommunications de l'uit ou lors des travaux futurs de l'uit. Normalement, la Commission ne prendra pas position dans ces discussions relatives aux procédures ou aux réglementations, à moins qu'elles ne soient 8

susceptibles d'avoir des répercussions sur les politiques communautaires. Pour l'essentiel, ces politiques seront visées par des thèmes abordés lors de la conférence de deux manières: soit sous l'angle des besoins en fréquences visant à répondre à des évolutions futures sur le long terme de systèmes sous-tendant ces politiques (par exemple, le passage de l'analogique au numérique); soit sous l'angle du maintien des attributions actuelles de fréquences face à de nouveaux utilisateurs potentiels de nouvelles fréquences du spectre. Comme par le passé, plusieurs politiques communautaires sont susceptibles d'être visées par les décisions relatives à la réglementation adoptées lors de la CMR-03. Voici une présentation succincte des plus importantes de ces politiques: Société de l'information L'un des objectifs de l'ue est de garantir que les citoyens, les entreprises et les gouvernements européens continuent à bénéficier d'une offre riche de services d'information modernes et diversifiés de façon que l'europe puisse jouer un rôle de premier plan dans la création d'une économie mondiale basée sur la connaissance et sur l'information. La transition vers la société de l'information et vers l'économie basée sur la connaissance est essentielle pour que l'europe tire pleinement profit des technologies numériques et de l'internet en vue d'une croissance durable, d'un accroissement de la productivité et de la compétitivité, de la création d'emplois et du progrès social. C'est pourquoi la Communauté encourage (notamment dans le cadre des initiatives "eeurope" ) la mise au point d'applications et de contenu qui permettent à tous les citoyens européens de prendre part à la société de l'information et soutient les activités de recherche visant à élaborer et à diffuser de nouvelles technologies de l'information et des communications. En outre, en établissant un nouveau cadre réglementaire pour les communications électroniques 12 visant à stimuler la concurrence, l'union européenne a franchit une nouvelle étape dans le soutien qu'elle apporte à la mise en place d'une infrastructure de communications et de radiodiffusion d'envergure mondiale, en se fondant sur des principes clairs, à savoir que la réglementation des communications électroniques doit: évoluer vers la neutralité technologique, compte tenu de la convergence. reposer sur des objectifs politiques clairement définis, notamment l'intérêt général; 12 Directive 2002/21/CE relative à un cadre réglementaire commun pour les réseaux et services de communications électroniques (directive "cadre"). 9

fournir une sécurité juridique suffisante pour permettre des investissements et une souplesse suffisante pour s'adapter à l'évolution rapide des marchés et des technologies; être appliquée en relation étroite avec le marché; et être limitée au minimum nécessaire pour atteindre ses objectifs. La définition de la politique de la société de l'information dépend également de la réglementation relative au spectre radioélectrique et des résultats obtenus dans le cadre de la CMR. Bien que la réglementation relative au spectre radioélectrique couvre d'autres secteurs que celui des "communications électroniques" au sens strict, elle sera, elle aussi, définie en fonction des principes énoncés ci-dessus et dans le cadre d'une politique du spectre qui vise à éviter des brouillages préjudiciables et à utiliser efficacement ces ressources. Politique audiovisuelle Outre son importance économique, le secteur audiovisuel joue également un rôle social et culturel fondamental dans l Union européenne : la télévision est la source la plus importante d information et de distraction dans les sociétés européennes (98% des foyers ont une télévision, et l Européen regarde en moyenne plus de 200 minutes de télévision par jour). La Commission souligne que les médias audiovisuels joue un rôle majeur dans la transmission des valeurs sociales et culturelles et que des intérêts publics fondamentaux sont dès lors en jeu 13. Par conséquent, il s agit de s assurer que les services de diffusion conservent à leur disposition les ressources nécessaires, dont l accès aux ressources du spectre radioélectrique. Ceci devrait se faire en prenant en compte les développements technologiques et commerciaux et la structure spécifique du système mixte de diffusion en Europe, qui comprend à la fois des diffuseurs publics et privés. Transport Afin de servir les buts de la politique commune des transports prévue par le traité de Rome, la Commission a proposé 14 quelques 60 mesures en vue de mettre au point un système de transport intégré, portant notamment sur la sécurité maritime et le transport aérien. Dans ce contexte, la création d'un ciel unique européen vise à optimiser la gestion du trafic aérien et la sécurité aérienne, de manière à satisfaire tous les utilisateurs de l'espace aérien, qu'ils soient civils ou militaires, l'espace aérien étant un bien commun qui doit être géré collectivement sans se soucier des frontières nationales. L'accomplissement de tous ces objectifs dépend essentiellement de la disponibilité de fréquences radioélectriques. 13 14 Communication sur les principes et lignes directrices de la politique audiovisuelle de la Communauté à l'ère numérique, COM(1999) 657 final. Deuxième Livre blanc sur le développement futur d une politique commune de transport, COM(2001) 370. 10

Un autre élément important de la politique commune des transports est le programme de navigation par satellites Galiléo, qui vise à doter l'union européenne d'un système de navigation par satellites à couverture mondiale indépendant, extrêmement fiable et moderne à des fins stratégiques et économiques. La navigation par satellites offre des avantages évidents pour la gestion des transports. Elle améliore la sécurité et la circulation, réduit la congestion et les dommages à l'environnement et favorise la progression du transport multimodal. Comme n'importe quel service radio, Galiléo a besoin pour fonctionner d'un nombre suffisant de fréquences radioélectriques protégées des brouillages préjudiciables et utilisables sans trop de contraintes d'exploitation. Coordination de la protection civile L'Union européenne subit régulièrement des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, tels que des tremblements de terre, des inondations, des glissements de terrains, des tempêtes, des incendies de forêt. Le but de la coopération communautaire dans le domaine de la protection civile est d'aider à assurer une meilleure protection des personnes, de l'environnement et des biens lorsque de telles catastrophes se produisent. Elle vise plus précisément à soutenir et à compléter les efforts déployés aux niveaux national, régional et local en vue de prévenir les catastrophes, à établir un cadre en vue de la mise en place rapide d'une coopération efficace entre les services de protection civile nationaux lorsqu'une assistance mutuelle est requise et à renforcer la cohérence des actions entreprises à l'échelon international dans le domaine de la protection civile. Le Conseil a adopté une décision instituant un mécanisme communautaire visant à favoriser une coopération renforcée dans le cadre des interventions de secours relevant de la protection civile 15. Ce mécanisme permet, en cas de catastrophes naturelles et environnementales, de mobiliser les moyens opérationnels nécessaires pour porter rapidement assistance aux pays (membres ou non l'union européenne) qui en ont besoin. L'interopérabilité des équipements de télécommunication, facilitée par l'harmonisation du spectre, permettrait d'améliorer la coordination des interventions européennes communes. Espace unique européen Une nouvelle politique visant à intégrer les questions relatives à l'espace dans les compétences de l'union européenne fait actuellement l'objet d'un débat de fond au sein de celle-ci, lancé par un récent livre vert élaboré conjointement par la Commission et l'ase 16. L'espace est un outil stratégique pour l'accomplissement de certains des objectifs plus généraux de l'ue. Ainsi, les satellites européens permettent d'offrir aux entreprises, aux autorités publiques et aux particuliers des services tels que la radiodiffusion, les communications, le transport durable et la mobilité, les prévisions météorologiques, la surveillance du changement climatique et l'intervention en cas de situation d'urgence. Le projet Galiléo et l'initiative GMES (surveillance mondiale de l'environnement et de la sécurité) sont des exemples 15 16 Décision 2001/792/CE du Conseil du 23 novembre 2001 instituant un mécanisme communautaire visant à favoriser une coopération renforcée dans le cadre des interventions de secours relevant de la protection civile. Livre Vert - Politique spatiale européenne, COM(2003) 17 du 21 janvier 2003. 11

concrets de la coopération dans le cadre d'initiatives dans le domaine spatial au niveau européen. Le rapport entre un secteur spatial européen dynamique et une offre suffisante de fréquences est évident. Toutes ces applications sont tributaires des attributions de fréquences et d'autres procédures réglementaires élaborées dans le cadre de la CMR. Recherche et développement Toutes les politiques communautaires mentionnées jusqu'ici et, en fait, toutes les technologies prises en considération dans le cadre de la CMR sont appuyées par les activités de recherche et développement (RDT). Un niveau élevé de recherche scientifique et appliquée est indispensable à la croissance économique d'un pays et justifie donc le financement par des fonds publics dans tous les États membres. Les activités de RDT sont de plus en plus souvent menées à un niveau européen, car la mise en commun des compétences complémentaires apportées par des scientifiques de différents pays peut s'avérer profitable à tous et produire un effet multiplicateur sur la recherche nationale. L'objectif de la politique communautaire dans le domaine de la recherche et des technologies est donc de coordonner les politiques nationales et européennes et d'encourager la mise en réseau d'équipes de chercheurs. Le financement de la recherche européenne au titre des programmes cadres communautaires pluriannuels de RDT a promu et continue de promouvoir des domaines essentiels utilisant les technologies sans fil, notamment les communications mobiles de troisième génération, le R-LAN, les systèmes de transport intelligents, Galiléo et d'autres plates-formes satellitaires. Un accès en temps voulu à un spectre radioélectrique harmonisé aux niveaux européen et mondial demeurera un élément fondamental de ces activités de recherche appliquée et fournira aux chercheurs un objectif vers lequel orienter leurs projets en vue de trouver des applications concrètes à offrir à la société européenne. Dans le même temps, les activités de recherche contribuent grandement à une utilisation efficace et intégrale du spectre par la mise au point de nouvelles techniques, telles que la radio à base de logiciel et les antennes modulables. 5. PRIORITES DE LA COMMUNAUTE POUR LA CMR-03 Compte tenu des points à l'ordre du jour de la CMR-03 qui sont particulièrement pertinents eu égard aux politiques communautaires, il conviendrait d'approuver les objectifs suivants: préserver les attributions acquises à la CMR-2000 par IMT-2000 et GALILEO (points 1.34 et 1.15 de l'ordre du jour, respectivement) eu égard aux objectifs de la société de l'information et de la politique des transports (radionavigation par satellite); progresser vers une harmonisation régionale et mondiale des fréquences pour les systèmes PPDR (protection civile et secours en cas de catastrophe), eu égard à la politique communautaire dans ce domaine (point 1.3 de l'ordre du jour). 12

soutenir la création d'autres infrastructures sans fil, afin de stimuler la concurrence au profit du consommateur, ainsi que cela est expliqué dans le cadre de l'initiative eeurope. Il importe notamment d'harmoniser au niveau mondial les bandes de fréquences déterminées à l'échelon européen pour les réseaux locaux sans fil (RLAN) (points 1.5 et suivants de l'ordre du jour). Les chapitres suivants présentent succinctement chacun de ces points, ainsi que les objectifs des politiques communautaires à atteindre lors de la conférence. Une analyse complémentaire des questions techniques étudiées lors de la conférence en rapport avec ces thèmes est également présentée dans l'annexe II. D'autres questions moins déterminantes ayant un rapport avec des intérêts communautaires sont également examinées dans le cadre de la CMR-03. Elles sont brièvement exposées à l'annexe III. 5.1. Communications mobiles de troisième génération Les premiers services IMT-2000 ( 3G ) ont été lancés récemment en Europe et les opérateurs suivront le mouvement dans la plupart des États membres plus tard cette année avec l'introduction progressive de nouveaux services et de nouveaux terminaux pour les clients. La transition durable vers les services 3G devra être encouragée sur le plus long terme par la fourniture en temps utile d'un spectre suffisant pour répondre aux demandes du marché et tenir compte de l'évolution des technologies. La CMR-03 aborde deux points essentiels ayant un rapport avec les services 3G. Le premier point concerne la protection de la bande d'extension européenne pour IMT- 2000 contre les brouillages possibles causés par des systèmes satellitaires en Asie (région 3 UIT). Le deuxième point concerne l'étude préliminaire d'autres besoins en fréquences futurs pour IMT-2000 et pour des systèmes au-delà d'imt-2000. Cependant, ces deux points ont des échéances différentes et requièrent donc des traitements différents dans le cadre des négociations de la CMR. Sur la question de la protection de nouvelles fréquences pour IMT-2000, l'europe a récemment marqué son accord à la mise à disposition de la bande de 2500-2690 MHz à compter du 1er janvier 2008 17. Ce spectre de fréquences sort de la bande centrale de 2 GHz, pour laquelle des licences ont déjà été accordées à des opérateurs dans tous les États membres, et constitue l'une des trois bandes d'extension possibles définies pour IMT-2000 lors de la CMR-2000. Dans une deuxième mesure qui doit être adoptée d'ici la fin de 2004, l'europe établira un plan d'attribution de fréquences pour cette nouvelle bande. Une partie de la bande d'extension européenne pour IMT-2000 (2360-2655 MHz) a un statut primaire 18 pour le service (son) de radiodiffusion par satellites dans huit pays d'asie. Tout problème éventuel de partage entre ces systèmes de radiodiffusion par 17 18 Décision CER (02)06 du 15 novembre 2002, conformément au mandat 4 de la Commission européenne, relative à la désignation de la bande de fréquence 2500-2690 MHz pour UMTS/IMT-2000. En vertu des règlements des radiocommunications de l'uit, les services de radiodiffusion ayant un statut primaire ont une «priorité» générale sur les services à «statut secondaire», c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas subir de brouillages provenant de ces derniers. 13

satellites (son) et IMT-2000 pourrait nuire à l'offre de services IMT-2000 sur le long terme dans certains pays européens, étant donné que certains satellites de radiodiffusion (son) prévus (mais pas encore mis en service) auront des orbites très elliptiques, ce qui accroît les risques de brouillage avec des services terriens dans un grand nombre d'autres pays en raison de la visibilité directe de ces systèmes 19. Sur la question des travaux à venir concernant des systèmes mobiles avancés, la CMR-03 a été chargée d'analyser des études commandées par la CMR-2000 sur les besoins en fréquences liés aux évolutions futures d'imt-2000 et des systèmes au-delà d'imt-2000. On compte que les interfaces radio et réseaux IMT-2000 existants se perfectionneront tout au long de leur durée de vie opérationnelle et atteindront peutêtre des débits binaires de service de 30 Mbit/s, tandis que de nouvelles technologies devront être mises au point pour offrir des largeurs de bande encore plus grandes (100 Mbits/s ou même plus) et permettre une interopérabilité. Étant donné les rythmes de croissance prévus pour le secteur, l'europe suppose que des fréquences supplémentaires seront nécessaires pour les systèmes mobiles terriens avancés après 2010. Quoi qu'il en soit, il est nécessaire de définir plus précisément le marché avant d'étudier en détail la possibilité de prévoir des fréquences supplémentaires pour répondre aux évolutions futures d'imt-2000 et des systèmes audelà d'imt-2000. Toute nouvelle détermination de fréquences à attribuer à ces systèmes devra reposer sur des résultats de la recherche et sur des études relatives à des estimations de marché, au nombre de fréquences supplémentaires requises et au calendrier de leur mise à disposition, ainsi qu'aux nouvelles bandes de fréquences candidates. La position commune européenne consiste donc à demander à l'uit de finaliser des études de ce type portant sur l'évolution future d'imt-2000 et des systèmes au-delà d'imt-2000 à temps pour la CMR-07. Quelles que soient les avancées sur la question, l'europe souhaite qu'imt-2000 et ses dérivés puissent continuer à fonctionner dans les bandes de fréquences déjà déterminées lors des CMR 1992 et 2000 pour un futur proche. Objectifs politiques communautaires Il est crucial de faire en sorte qu'imt-2000 puisse fonctionner en étant protégé des brouillages préjudiciables. Pour ce faire, il est indispensable que les bandes de fréquences supplémentaires sur lesquelles l'europe a initialement porté son choix soient le moins possible affectées par des satellites BSS non GSO (son), en évitant les entraves techniques qui pourraient avoir une incidence néfaste sur le déploiement des systèmes 3G. Il conviendrait d'encourager l'adoption au niveau mondial de la bande d'extension choisie par l'europe pour IMT-2000 pour favoriser à un stade précoce une harmonisation de l'utilisation des bandes de fréquences. Il importe également de n'exclure aucune possibilité concernant la détermination future de fréquences supplémentaires pour répondre aux évolutions d'imt-2000 et des systèmes au-delà d'imt-2000, sur la base de l'expérience du marché concernant les systèmes actuels et des progrès de la RDT. Dans ce contexte, des actions coordonnées de recherche communautaire portant sur de nouvelles technologies mobiles et axées 19 Un satellite de ce type utilisé par le Japon pourrait être "visible" depuis l'europe et donc éventuellement créer des interférences. 14

sur l'interopérabilité et de nouvelles applications joueront un rôle important 20. Cependant, la migration entre technologies cellulaires est un processus évolutif qui demande du temps. Les systèmes 3G n'étant pas encore complètement implantés, il est préférable de ne pas prendre de décisions prématurées concernant le spectre radioélectrique pour une nouvelle génération cellulaire, mais plutôt de laisser le temps à l'industrie et aux opérateurs de mettre en place leurs services dans un cadre réglementaire stable et d'envisager les nouveaux systèmes mobiles et les besoins en fréquences associés dans une perspective évolutive. 5.2. Radionavigation par satellite Depuis plusieurs années, l'union européenne travaille à la mise au point d'un système européen moderne de radionavigation par satellite de deuxième génération (RNSS), Galiléo, qui permettra à toute personne ou dispositif équipé d'un récepteur portable de déterminer ainsi sa position exacte dans le temps et l'espace. Galiléo, qui est basé sur une constellation de 30 satellites couvrant l'intégralité de la surface de la Terre, a été conçu comme un système mondial indépendant et civil qui fournira des services à accès libre et des services à accès contrôlé, notamment des signaux fiables pour des applications en matière de sauvetage dans les domaines de l'aviation civile et des transports maritimes. Lors de la conférence mondiale des radiocommunications d'istanbul (CMR-00) et suite à la mise en place du nouveau programme Galiléo, des fréquences autres que celles déjà utilisées par GPS et GLONASS ont été allouées aux services de radionavigation par satellite (et non pas spécifiquement à Galiléo ou à d'autres systèmes de radionavigation). De nouvelles attributions ont été jugées nécessaires pour le développement et l'amélioration de systèmes RNSS nouveaux et existants, c'est pourquoi la CMR-00 a attribué 3 nouvelles bandes "en liaison descendante" et 2 nouvelles bandes "en liaison montante" au RNSS. Toutefois, pour garantir une protection adéquate d'autres services importants, comme les aides à la radionavigation pour l'aviation civile, certaines caractéristiques opérationnelles du RNSS dans deux des bandes en liaison descendante déterminées lors de la CMR-00 ont été définies sous réserve de confirmation par la CMR-03 21. Ces questions sont présentées plus en détail dans l'annexe II. 20 21 Le nouveau programme TSI mentionne comme "objectif stratégique" pour la période 2003-2004 les "Systèmes mobiles et sans fil au-delà de la troisième génération" Ces "systèmes au-delà de la troisième générération" ont été définis comme des modèles de communication horizontaux, dans lesquels des technologies et des niveaux différents d accès terrestre sont associés afin de se compléter de façon optimale pour chaque exigence de service et chaque environnement radio. Les activités de recherche soutenues par la Communauté devraient se concentrer sur le moyen d'offrir aux utilisateurs un accès entièrement transparent et nomade à de nouvelles catégories d applications à contenu enrichi. Il convient de noter que les questions relatives à d'éventuelles interférences dues à un chevauchement entre le code M du GPS et les signaux PRS de Galiléo dans la bande de 1559-1610 MHz ne figurent pas officiellement à l'ordre du jour de la conférence. 15

Objectifs politiques communautaires Tandis que les caractéristiques techniques de l'attribution des fréquences aux systèmes de radionavigation par satellite par la CMR-00 doivent être confirmées par la CMR- 03, il est crucial que l'union européenne veille que ces fréquences soient utilisables de telle manière que Galiléo puisse fournir tous les services prévus. Il est également dans l'intérêt de l'ue que les systèmes utilisés pour l'aviation civile et les systèmes RNSS partagent la bande de 1,2 GHz en trouvant des solutions acceptables qui ne limitent pas inconsidérément l'un de ces deux importants services. Cette conférence se penchera aussi sur la question de la coordination future des différents systèmes de radionavigation par satellite dans le spectre de fréquences attribué par la CMR-00. Il faut éviter que la réglementation n'établisse de distinction au détriment de Galiléo. Il est fondamental que l'accès au spectre attribué soit équitable et repose sur l'interopérabilité et des niveaux de brouillage convenus d'un commun accord. 5.3. Protection civile (situation d'urgence et secours en cas de catastrophe) L'interopérabilité des équipements de télécommunications pour les services de sécurité publique (police, pompiers, ambulances, forces armées, équipes de recherche et de sauvetage) est souhaitable pour des raisons pratiques et de rentabilité. Quoi qu'il en soit, au stade actuel, l'interopérabilité est faible, même à l'intérieur d'un pays, parce que les politiques d'achat des services de sécurité ont de tout temps été divergentes et incohérentes et parce que leurs matériels de communication ont une durée de vie longue, ce qui d'ordinaire ne favorise pas une production en grandes quantités. Qui plus est, en cas de situation de crise à terre, les équipes d'intervention des pays tiers ont souvent du mal à obtenir l'autorisation d'utiliser leur propre matériel de communication et, lorsqu'ils l'obtiennent, ils ont des difficultés à communiquer les uns avec les autres en raison de l'incompatibilité des équipements 22. Dans de nombreux pays, un grand nombre de fréquences sont allouées à des fins de sécurité, mais les bandes de fréquences utilisées sont souvent différentes. L'harmonisation du spectre radioélectrique utilisé serait un moyen d'accroître l'interopérabilité et de rendre le prix des équipements plus abordable grâce à des économies d'échelle. À la demande de certains pays en développement, très éprouvés par des catastrophes naturelles ou causées par l'homme, la CMR-03 doit se pencher sur l'harmonisation du spectre aux niveaux mondial et régional pour les futurs systèmes PPDR (protection civile et secours en cas de catastrophe). Cette demande a suscité un vaste débat sur la question de savoir s'il fallait distinguer les fonctions de protection civile (police, sécurité, etc.), pour lesquelles les besoins en fréquences sont dans l'ensemble bien définis et stables, des fonctions de secours en cas de catastrophe, qui requièrent de disposer rapidement et ponctuellement de "centres névralgiques" de communication. Il a été objecté en outre que les réseaux commerciaux basés sur de nouvelles technologies cellulaires comme IMT-2000 pourraient être utilisés pour de 22 La situation présente un contraste flagrant avec des cas d'urgence similaires en mer, pour la gestion desquels on a établi depuis longtemps des procédures claires, ainsi que des canaux de communication et des technologies communes. 16

nombreuses fonctions PPDR, sans qu'il soit besoin de trouver des solutions sur mesure. Qui plus est, la plupart des systèmes PPDR sont actuellement basés sur des technologies analogiques à bande étroite et toute décision relative au spectre radioélectrique doit appuyer la migration future vers des systèmes numériques enrichis en données qui offrent une plus grande fonctionnalité (comme des images vidéo, etc.). Objectifs politiques communautaires L'Union européenne agit en faveur d'un mécanisme coordination renforcé qui serait utilisé par les États membres dans le cadre d'interventions des services de protection civile, dans le but d'améliorer l'efficacité des interventions d'urgence et d'éviter les chevauchements. En dépit d'une harmonisation (limitée) du spectre au sein de la Communauté, l'absence d'interopérabilité du matériel est flagrante dans ce domaine et il doit y être remédié progressivement en tenant compte avant tout des exigences opérationnelles des services de sécurité. Toute décision proposée dans le cadre de la CMR-03 qui pourrait contribuer à améliorer les capacités de coordination à long terme et la fonctionnalité du matériel des équipes européennes de protection civile doit donc être énergiquement soutenue. 5.4. Autres infrastructures, y compris RLAN L'Union européenne estime que, d'une manière générale, les consommateurs tireront, sur le long terme, le plus grand profit de l'établissement des conditions d'une concurrence vigoureuse entre les différentes infrastructures techniques de communications électroniques grâce à un choix assez large basé sur le coût, la fonctionnalité et le service. Outre IMT-2000, plusieurs autres applications commerciales sans fil sont concernées par les négociations menées dans le cadre de la CMR-03. Elles ont été regroupées puisqu'elles requièrent toutes un spectre suffisant et doivent être protégées des autres services de radiodiffusion pour participer dans les meilleures conditions à cette concurrence entre infrastructures. D'un point de vue communautaire, une éventuelle réglementation relative au spectre doit être neutre sur le plan technologique et répondre aux besoins de tous les systèmes, existants ou à venir. La Commission reconnaît que ces principes sont souvent difficiles à appliquer dans la pratique et qu'il est aussi souvent malaisé de prévoir les évolutions des secteurs basés sur les technologies, notamment leurs besoins en fréquences. Quoi qu'il en soit, pour déterminer l'ampleur des besoins en matière d'accès au spectre pour différentes plates-formes sans fil à large bande, il conviendrait de décider clairement laquelle doit avoir la priorité en Europe sur le plan de l'utilisation du spectre - une telle décision doit être dictée par l'intérêt du consommateur européen, compte tenu de la maturité relative de la technologie, des coûts et des plans d'exploitation associés à chaque système. Le projet actuel de programme de travail du groupe pour la politique en matière de spectre radioélectrique (RSPG) de la Communauté prévoit la possibilité de déterminer de manière cohérente les besoins en fréquences au niveau européen de différentes platesformes sans fil à large bande terriennes et satellitaires. La CMR-03 se penchera sur un certain nombre de "plates-formes" de communication sans fil. Le point suivant en décrit les principales. 17

5.4.1. Réseaux locaux sans fil Les réseaux locaux sans fil (RLAN - également appelé WLAN ou Wi-Fi) fonctionnant dans des bandes de fréquences sans licences constituent un moyen en expansion rapide d'assurer l'accès sans fil à large bande pour le public en général dans des zones telles que des aéroports, des gares ferroviaires, des centres de conférence et des hôtels. La technologie actuelle utilise la portion non soumise à licence de la bande de 2,4 GHz, mais la bande de 5 GHz présente un plus grand intérêt parce qu'elle n'est pas aussi encombrée par d'autres dispositifs exemptés de licence et parce qu'elle offre également une plus grande portion du spectre, et donc davantage de capacité disponible pour les systèmes fonctionnant dans la bande. Dans le cadre de la CMR-03, la discussion sera axée sur la promotion de l'harmonisation au niveau mondial du matériel RLAN, par le biais de l'introduction d'une attribution à titre primaire au service mobile au niveau mondial dans les bandes de 5150-5350 et 5470-5725 MHz. Une telle attribution protégerait en outre les systèmes RLAN de toute contrainte supplémentaire future qui pourrait leur être imposée par un nouveau service quelconque autorisé ultérieurement dans la bande. Outre le RLAN, plusieurs services radio importants fonctionnent déjà dans la bande de 5 GHz, comme la radiodétection militaire et divers services par satellite commerciaux et scientifiques. Étant donné qu'il est probable que des millions de terminaux RLAN sans licences finiront par utiliser cette bande, il est crucial de prendre des mesures appropriées pour éviter des brouillages préjudiciables avec d'autres utilisateurs. L'Europe est favorable à l'adoption d'un accord dans le cadre de la CMR-03 sur la base de techniques d'atténuation déjà adoptées par la CEPT 23 (notamment la détection et l'évitement de canaux utilisés par la radiodétection) et qui seront également introduites dans de nouvelles versions du Wi-Fi et dans la nouvelle norme HIPERLAN 24. Objectifs politiques communautaires Conformément à la politique de l'union européenne visant à encourager l'utilisation des plates-formes à large bande multiples permettant l'accès à la société de l'information, la Commission a lancé plusieurs initiatives pour soutenir le développement d'un grand marché pour les systèmes et services RLAN 25. Dans ce contexte, la détermination, au niveau mondial, de bandes de fréquences pour les systèmes d'accès sans fil (y compris le RLAN) doit être fermement soutenue car elle permettra de diminuer les coûts et d'élargir les débouchés commerciaux dans le secteur. Dans le même temps, des contraintes d'exploitation excessives entraîneraient des contraintes techniques et des coûts importants pour les systèmes RLAN et doivent donc être évitées. 23 24 25 Décision ERC (99)23. Norme harmonisée EN 301 893 élaborée par l'etsi en application de la directive 1999/5/CE (directive R&TTE). Le respect de cette norme garantira une protection adéquate des autres services. Une recommandation de la Commission invitant les États membres à autoriser la fourniture de services publics par RLAN a été adoptée récemment (JO L 78 du 20 mars 2003, p.12). Elle sera suivie d'un débat au sein de la Communauté sur l'opportunité d'harmoniser davantage l'utilisation des fréquences des RLAN. 18

La protection d'autres services essentiels utilisant la bande de 5 GHz est fondamentale, bien que le principe de neutralité de la réglementation sur le plan technologique exige de ne pas exclure a priori les systèmes RLAN du marché sur la base de méthodes particulières de partage obligatoire du spectre, car il convient de ménager une marge de manœuvre pour permettre à de futures technologies innovantes de satisfaire autrement aux exigences des services existants. 5.4.2. Services fixes par satellite à haute densité Les services fixes par satellite à haute densité (HDFSS) sont des systèmes par satellites offrant des services interactifs à large bande qui devraient être mis en place dans le futur. Ils nécessitent le déploiement d'un grand nombre de stations terriennes pour système satellitaire de type orbital quelconque (c'est-à-dire géostationnaire ou non) et utilisant n'importe quelle technologie disponible. Les applications HDFSS tireront parti de la réutilisation à bas coût d'antennes de petite taille à haute fréquence et de leur déploiement souple et rapide selon les besoins du marché. D'une manière générale, la multiplication rapide attendue des stations terriennes HDFSS rend inutile l'établissement d'une coordination technique quelconque avec d'autres services pour chaque site (comme c'est le cas pour d'autres systèmes satellitaires). Comme suite aux travaux des conférences précédentes, la CMR-03 examine à nouveau l'affectation aux HDFSS de nouvelles bandes harmonisées au niveau mondial. Si certaines bandes sont déjà attribuées aux systèmes FSS généraux en dessous de 30 GHz, il est possible que ces bandes soient saturées au moment où les services HDFSS seront finalement lancés. Les entreprises de diffusion par satellite demandent donc des fréquences supplémentaires, de préférence en dessous de 40 GHz, lorsque la technologie existe déjà. Le problème essentiel est donc de définir des bandes supplémentaires pour le HDFSS au niveau mondial, tout en évitant au maximum que des problèmes se posent avec les services existants. Quoi qu'il en soit, étant donné que différentes régions dans le monde n'utilisent pas le spectre de la même façon et ne sont pas parvenues au même niveau de développement en ce qui concerne les secteurs du "sans fil", il pourrait s'avérer difficile de parvenir à un accord mondial sur toutes les bandes de fréquences possibles. Objectifs politiques communautaires Des systèmes HDFSS commercialement viables pourraient contribuer aux objectifs politiques visant à favoriser le développement de plates-formes viables pour de futurs services interactifs à large bande dans des conditions de concurrence saine, dans l'intérêt de l'innovation et, en définitive, des consommateurs. Leur mise au point a été soutenue par des actions conjointes de RDT 26. Les besoins futurs en fréquences pour ces systèmes doivent continuer à être sérieusement étudiés en Europe, mais de manière à ne pas gêner la mise en place d'autres services sans fil importants. Il importe également d'harmoniser les fréquences opérationnelles au niveau mondial pour réduire les coûts et accroître l'attrait des services HDFSS. 26 4 ème et 5 ème programmes-cadres communautaires de RDT, programme IST. 19

5.4.3. Services à large bande dans les avions Comme les utilisateurs souhaitent de plus en plus rester constamment en contact et pouvoir accéder à l'information dans tous les environnements, la fourniture de services de communications bidirectionnelles à large bande, qui n'a pas eu grand succès jusqu'à maintenant (cf. TFTS en Europe), est à nouveau à l'ordre du jour. Depuis peu, certaines compagnies aériennes européennes (comme Lufthansa et British Airways) ont commencé à proposer, à titre expérimental, un accès Internet à haut débit et le courrier électronique à bord de leurs appareils, mais la mise à disposition permanente d'un tel service exige de modifier le Règlement des radiocommunications de l'uit de façon à pouvoir attribuer au service mobile aéronautique par satellite (AMSS) une nouvelle fréquence à titre secondaire dans la bande 14,0 14,5 GHz, qui servirait de voie montante entre l'aéronef et le satellite. À l'intérieur même de l'avion, les services Internet seront fournis aux passagers par RLAN ou Ethernet. Par l'intermédiaire de ce système, seront également disponibles des services d'exploitation de la compagnie aérienne comme, par exemple, des informations spécifiquement destinées au personnel navigant commercial. Il convient de préciser qu'il ne s'agit pas d'une voie de communication de sécurité de l'aéronef, car une attribution à titre secondaire n'empêchera en aucun cas le service d'être perturbé par d'autres services ayant des attributions à titre primaire dans la même bande de fréquences. Objectifs politiques communautaires Pour autant que les éventuels brouillages avec d'autres services (FS, FSS et RAS essentiellement) soient acceptables, l'introduction à l'intérieur des avions de services de communication à large bande peu onéreux doit être résolument soutenue afin de permettre aux passagers européens de tirer pleinement parti de cette application prometteuse. En outre, s'il est essentiel de protéger les autres services, il est également important de promouvoir cette nouvelle application en évitant les contraintes d'exploitation excessives. Compte tenu de la dimension internationale de l'aviation, il convient d'envisager favorablement la réglementation de ce service au niveau mondial pour garantir son succès. Quoique étranger à ce point spécifique de l ordre du jour, le potentiel des communications à large bande entre avions et centre de contrôle du trafic aérien au sol à améliorer la capacité et la sécurité est important et devra être soutenu dans le futur. 5.4.4. Services mobiles par satellite (MSS) Les systèmes mobiles par satellite permettent de fournir des services de téléphonie vocale et, de plus en plus, des services de données aux personnes se déplaçant partout dans le monde. Comme au cours des trois dernières CMR, l'industrie des systèmes mobiles par satellite demande à la CMR-03 de lui attribuer des fréquences supplémentaires en faisant valoir la pénurie mise en évidence par certains scénarios prévoyant un développement du secteur. Néanmoins, compte tenu du lent démarrage des services S-PCS et de toutes les exigences antagonistes, les conditions de fourniture d'un spectre élargi aux MSS sont devenues plus difficiles. Le partage des satellites MSS et de leurs liaisons de 20