CHARPENTE METALLIQUE DU LYCEE ST BENOÎT IV ETUDE, CONCEPTION ET SUIVI DE L AFFAIRE



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Transcription:

PROJET DE FIN D ETUDES CHARPENTE METALLIQUE DU LYCEE ST BENOÎT IV ETUDE, CONCEPTION ET SUIVI DE L AFFAIRE Auteur : LINDNER Elève ingénieur de 5 ème année LE PORT, Ile de la Réunion Tuteur Entreprise : BROSSARD Stéphane Directeur général, CMOI Tuteur INSA : DUQUESNAY Pierre Juin 2009

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REMERCIEMENTS Je souhaiterais remercier Louis PINGARD, PDG de CMOI et des entreprises partenaires, Stéphane BROSSARD, mon maître de stage et Directeur général de CMOI, Stéphane VILLALONGA pour son étroite collaboration, ainsi que l ensemble des employés, de m avoir accueilli aussi chaleureusement et de m avoir guidé tout au long de mon projet de fin d études. Par ailleurs, je souhaiterais également remercier Pierre DUQUESNAY, mon professeur superviseur de l INSA de Strasbourg, pour son suivi tout au long de ce passage en entreprise. 3

SOMMAIRE Introduction... 7 1. PRESENTATION DE L ENTREPRISE... 8 1.1. Domaine d activité et produits réalisés... 8 1.2. Localisation géographique... 8 1.3. Historique... 8 2. ORGANISATION GENRALE ET POLITIQUE DE L ENTREPRISE... 10 2.1. Organisation interne et management... 10 2.2. Statut de l entreprise... 11 2.3. Organigramme et effectif... 11 2.4. Finances - Gestion commerciale - Communication... 12 2.4.1. Chiffre d affaire et capital.... 12 2.4.2. Politique commerciale et communication... 12 2.5. Les marchés... 13 2.6. La politique qualité... 14 2.7. Contrainte liée à la localisation... 16 2.8. Pourquoi utiliser l acier?... 16 3. PRESENTATION SOMMAIRE DE L AFFAIRE : LYCEE ST-BENOIT IV... 17 3.1. Objectifs et localisation... 17 3.2. Attribution de l affaire Budget Historique de la négociation... 19 3.3. Les intervenants, rôle de CMOI et organisation de l affaire... 19 3.3.1. Les intervenants... 19 3.3.2. Les intervenants du lot 3 GTOI... 21 3.3.3. Organisation... 21 3.4. Objectifs et organisation personnelle... 21 3.4.1. Objectifs... 21 3.4.2. Planning... 22 4. CONCEPTION ET CALCULS DES OUVRAGES... 23 4.1. Objectifs... 23 4.2. Architecture et principe général de l ensemble des bâtiments... 23 4.3. Principes et singularités des bâtiments... 25 4.3.1. Bâtiment A... 26 4.3.2. Bâtiment B, C, D, E, F... 27 4.3.3. Bâtiment J... 29 4.3.4. Bâtiment I et H... 31 4.3.5. Bâtiment G... 32 4.3.6. Bâtiment K... 32 4.4. Conception, calculs et dimensionnement des portiques du bâtiment A... 32 4.4.1. Règlements utilisés... 32 4.4.2. Philosophie du bâtiment... 33 4.4.3. Détermination des charges... 33 5

4.4.4. Combinaison des cas de charges... 35 4.4.5. Sollicitations... 35 4.4.6. Dimensionnement... 36 4.5. Détermination des autres éléments... 37 4.5.1. Pannes... 37 4.5.2. Calcul de stabilité... 37 4.5.3. Profil de cassure... 40 4.5.4. Profil de rive... 41 4.5.5. Attaches... 41 4.5.6. Pieds de poteaux articulés... 45 4.6. Conclusion... 46 5. SUIVI TECHNIQUE, ADMINISTRATIF ET FINANCIER DE L AFFAIRE... 47 5.1. Rôle du chargé d affaires... 47 5.2. Ressources humaines et planning... 50 5.2.1. Planning étude... 50 5.2.2. Planning général... 50 5.3. Suivi technique... 51 5.4. Suivi administratif... 52 5.5. Suivi du traçage... 52 5.6. Approvisionnement et achat... 53 5.6.1. Import... 54 5.6.2. Octroi de mer... 55 5.7. Fabrication et traitement... 56 5.7.1. Fabrication... 56 5.7.2. Traitement... 57 5.8. Pose... 58 5.9. Conclusion... 59 6. ETUDES COMPLEMENTAIRES LIEES A L AFFAIRE... 61 6.1. Méthode de calcul pour les fixations avec chevilles... 61 6.1.1. Objectifs... 61 6.1.2. Vérification à la traction... 61 6.1.3. Vérification au cisaillement... 62 6.1.4. Interaction... 63 6.1.5. Conclusion... 64 Conclusion... 65 Nomenclatures... 68 Annexes... 70 6

INTRODUCTION Dans le cadre de notre formation d ingénieur en Génie Civil à l INSA de Strasbourg, nous sommes amenés, à l issu de notre cursus, à réaliser un projet de fin d études (PFE) en entreprise. Le but de ce projet est d être confronté à une situation professionnelle concrète et réelle. C est un travail personnel mais également un travail d équipe qui doit répondre aux besoins et aux exigences d une entreprise. Il est à la fois d ordre scientifique, technique, mais aussi humain, administratif et financier. Il regroupe donc l ensemble des qualités que doit posséder un ingénieur dans son travail quotidien. L entreprise qui m a accueilli pour mon projet de fin d études, se nomme CMOI (Construction Métallique Océan Indien). C est une entreprise de charpente métallique et de serrurerie implantée à l île de la Réunion, et plus précisément dans la ville du Port, à 30 km du chef lieu du département, Saint-Denis. Suite à une première expérience très positive chez CMOI lors de mon stage de quatrième année, chacune des parties, l entreprise et moi, avons décidé de renouveler l expérience. CMOI m a donc donné l opportunité de réaliser mon projet de fin d études au sein de leur structure. La charpente métallique, domaine dans lequel j ai été formé initialement est la branche dans laquelle je souhaite évoluer dans ma future vie professionnelle, c est pourquoi faire mon PFE chez CMOI, entreprise forte de 20 ans d expérience dans le domaine de la construction en acier, fût une véritable opportunité. L Ile de la Réunion est une île en plein essor dans le secteur de la construction, des ouvrages d art et des travaux publics. La route des Tamarins, qui sera ouverte à la circulation au juin 2009, en est le parfait exemple. Elle ne représente pas moins de 100 ouvrages d art et plus de 40 Km de chaussées. En terme de construction, de nombreux projets sont également prévus tant sur le marché public comme par exemple des hôpitaux, des collèges, des lycées que sur le marché privé avec des bâtiments industriels ou encore des logements individuels. Autant de projets dans lesquels CMOI est impliquée. Mon PFE avait pour objet la réalisation de la charpente métallique du lycée Saint- Benoît IV. Ma mission était d une part de concevoir et dimensionner les éléments de charpente avec les règles actuellement en vigueur au sein de l entreprise. Puis d autre part de réaliser le suivi technique, administratif et financier l affaire. Ce rapport se compose de six parties majeures. Dans un premier temps, nous ferons une rapide présentation de l entreprise. Ensuite, nous parlerons de son organisation et de sa politique interne. Dans un troisième temps, nous ferons une présentation sommaire de l affaire «Lycée Saint-Benoît IV» avant d entrer plus en détail dans la conception et le dimensionnement des éléments de charpente. Puis nous parlerons de la partie relative au suivi technique, administratif et financier de l affaire. Et nous terminerons avec des études complémentaires liées à l affaire. 7

1. PRESENTATION DE L ENTREPRISE 1.1. DOMAINE D ACTIVITE ET PRODUITS REALISES L entreprise CMOI réalise principalement des structures en charpentes métalliques et ceci à hauteur de 80 %. Il s agit de charpentes en PRS, en poutrelles, ou en treillis. Elle réalise également des ossatures secondaires comme des planchers collaborants. Par ailleurs, des mises en place et des rénovations de couverture ou encore de bardage sont également effectuées. Les 20 % restant sont consacrés à la serrurerie, à savoir des garde-corps, des escaliers ou encore des brises soleil. 1.2. LOCALISATION GEOGRAPHIQUE L entreprise CMOI (Constructions Métalliques Océan Indien) est implantée dans l Océan Indien, à l Ile de la Réunion, plus précisément dans la ville du Port, à environ 30 km du chef lieu du département, à savoir St Denis (Figure 1) Figure 1 : Localisation 1.3. HISTORIQUE CMOI (Constructions Métalliques de l Océan Indien) a vu le jour en 1987 et ses vocations principales sont la charpente légère, la chaudronnerie et la serrurerie. En 1989, CMOI (Constructions Métalliques Ossatures industrielles) est crée et c est seulement en 1996 que la direction des deux sociétés devient commune, que la réorganisation 8

est effectuée et que l ensemble des machines de production est mis en commun. En 1998, le bureau d étude est renforcé par le développement de la DAO et de la CAO. Depuis 2001, et ceci suite à l agrandissement de la société, trois nouvelles sociétés ont été créées proposant les services suivant : - Un bureau d études (ECM : Etudes et constructions des Mascareignes) - Un atelier de fabrication (ADP : Atelier Du Port) - Levage / Montage (BATMONTE) Ces créations permettent une meilleure gestion de chaque société. Par contre, elles rendent un peu plus délicate la compréhension du fonctionnement des différentes entités, notament, pour les personnes extérieures. Ces créations permettent également de proposer à l extérieur, un savoir faire technique, spécifique à chaque entité comme par exemple des marchés de maîtrise d œuvre pour le bureau d étude ECM et des prestations de location d engins de levage pour BATMONTE. 9

2. ORGANISATION GENRALE ET POLITIQUE DE L ENTREPRISE Dans cette partie nous allons principalement nous intéresser à la société CMOI. Toutefois quelques précisions sur les autres services seront également données. 2.1. ORGANISATION INTERNE ET MANAGEMENT La société CMOI fait partie d une holding dénommée «La Holding Sainte Marie», comprenant plusieurs sociétés implantées en métropole. Le PDG, installé à l île de la Réunion, fait donc partie de la direction de ce groupement. Il est par conséquent, également, à la tête des quatre sociétés que nous avons évoquées précédemment lors de la présentation et dont nous allons immédiatement expliquer le fonctionnement. Lorsque CMOI décroche une affaire, les chargés d affaires ont pour objectif de trouver et de gérer l intégralité des sous traitants qui vont intervenir sur le chantier afin que les lots que CMOI a obtenus soient réalisés dans les temps. Les chargés d affaires peuvent décider de travailler avec les entreprises faisant partie du groupement CMOI, mais ils peuvent aussi choisir d autres sous traitants, aussi bien pour les études (très rare) que pour la fabrication ou encore la pose (plus fréquent). Ceci montre donc bien que CMOI est une entreprise de suivi d affaire. Les chargés d affaires doivent avoir une vision globale du chantier et de l affaire. Ils doivent être maîtres du projet tant d un point de vue technique, administratif qu organisationnel. Ils doivent aussi maîtriser l ensemble des méthodes de conception, mais ceci sans entrer dans les détails du dimensionnement et de la vérification des éléments. Le bureau d étude, à savoir ECM, travaille à 95 % avec CMOI. Ainsi presque l intégralité des affaires gérées par CMOI, sont conçues, calculées et dessinées par ECM. Il n est que rarement amené à réaliser des études pour des sociétés extérieures. BATMONTE, de son coté, est uniquement sollicité par CMOI, et ceci pour la partie montage. La structure n étant pas assez développée, les chargés d affaires de CMOI sont amenés à trouver d autres sociétés de montage à même de pouvoir réaliser les travaux. Par ailleurs, elle met ses machines de levage, à savoir, les grues, les camions grue ou encore les nacelles en location. Pour finir, l Atelier Du Port (ADP), réalise 90% de sont chiffre d affaire avec CMOI. Les 10% restant sont réalisés avec des particuliers. L organisation actuelle permet de bien gérer chaque entreprise. On peut considérer que les trois entités sont des services proposés par CMOI, mais ceci, tout en ayant des personnalités juridiques indépendantes. 10

2.2. STATUT DE L ENTREPRISE L entreprise a un statut un peu particulier. Elle est répertoriée juridiquement sous la forme d une société à actions simplifiées (S.A.S). C est une forme de société commerciale régit par le code du commerce français. Elle représente une alternative intéressante de la société anonyme dans la mesure où elle laisse une grande liberté aux associés. En effet, la S.A.S est essentiellement définie par des statuts, c'est-à-dire par la volonté de ses associés et non par la loi. Toutefois, elle se rapproche d une SA car elle est une société de capitaux. C est une forme très souvent employé par les PME, comme CMOI. 2.3. ORGANIGRAMME ET EFFECTIF Direction Service Qualité Service Achats Administration Vente Bureau d études Suivi d affaire Atelier Pose Figure 2 : Organigramme L organigramme ci-dessus (Figure 2) présente le fonctionnement des quatre sociétés. Il y a, en comptant CMOI et ses entreprises collaboratrices, environs 90 personnes travaillant chaque jour dans un des services que nous avons décrits précédemment. Lorsqu il y a une surcharge de travail au sein du groupe, tant au bureau d études qu à l atelier ou encore au montage, deux solutions sont envisageables, à savoir la sous-traitance ou l embauche par intérim. Par ailleurs, l entreprise se soucie fortement de la formation des jeunes. En effet, tout au long de l année de nombreux stagiaires sont encadrés au sein de la structure dans le but d apprendre le métier de la construction métallique. CMOI compte actuellement trois ingénieurs dans ses rangs. Ils sont principalement chargés de la partie conception et calculs de structure. Par ailleurs, l un d eux, est gérant du bureau d études. 11

2.4. FINANCES - GESTION COMMERCIALE - COMMUNICATION 2.4.1. Chiffre d affaire et capital. Evalution du ch iffre d'affaire de CMOI 20 18 16 14 12 10 8 6 4 2 0 20 05 2006 2007 2008 CA en Millions d' euros Figure 3 : Evolution du chiffre d affaire Le chiffre d affaire de l année 2008 a été de 18,5 Millions d euros. Nous pouvons constater qu il a été en nette progression en passant de 14,5 Millions d Euros en 2005 à 20 Millions en 2007. Une légère baisse est à constater l an passé avec un chiffre d affaire qui a tout de même atteint 18,5 Millions d euros. (Figure 3). Par ailleurs, le capital de la société s élève à 92 000. Il doit être supérieur à 37 000 comme cela est règlementé dans les textes définissant les SAS. 2.4.2. Politique commerciale et communication L intégralité de la gestion commerciale revient au directeur général de CMOI. Il y a très peu d opérations de prospection commerciale qui sont faites, c'est-à-dire qu il n y a pas de recherche permanente de nouveaux clients potentiels. La politique marchande est principalement basée sur la consultation directe et sur la réponse aux appels d offres publiques. Quelques campagnes sont toutefois présentes dans la presse pour des bâtiments agricoles. Par contre, la société utilise ses véhicules comme support de publicité. Par ailleurs, sur chaque chantier, un panneau publicitaire de CMOI est présent. Concernant la communication externe et l image de la société, il n y a que très peu de publicité qui est faite, mise à part la distribution de plaquettes et la possession d un site internet qui vient d entrer en activité récemment. Par contre, une grande attention est portée à la communication interne. En effet, chaque semaine des «Réunions Planning» sont organisées pour se rendre compte de l avancement des différentes tâches. Dans l ordre nous avons : 12

- Planning Etudes : cette réunion rassemble le directeur général de CMOI, et le responsable du bureau d études. Les chargés d affaire sont contactés, les uns après les autres, pour débattre des affaires qui leur ont été confiées afin de connaître l avancement de la phase de conception et de calcul. - Planning Fabrication et montage: lors de cette réunion, le Directeur Général est bien évidemment, à nouveau présent, mais cette fois c est le chef d atelier et le responsable de la pose qui y assistent. Là encore, les chargés d affaires interviennent successivement, pour avoir une vision sur la partie fabrication. 2.5. LES MARCHES Les marchés dans lesquels intervient CMOI peuvent être classés en deux grandes catégories : - Les marchés publics - Les marchés privés Répartition des marchés M arché public 50% 50% Marché Privé Figure 4 : Répartition des marchés Chaque type de marché représente environ 50 % du chiffre d affaire (Figure 4). Dans les marchés publics on trouve par exemple des ouvrages tels que des hôpitaux, des collèges ou encore des lycées tandis que pour les marchés privés nous aurons principalement des constructions industrielles. Ceci est valable aussi bien pour la charpente que pour la serrurerie. Comme nous l avons précisé, l entreprise intervient à la fois dans le domaine public et privé. Elle répond à tout type d appels d offre (publics), qu ils soient ouverts ou restreints. Dans un premier temps, l appel d offre ouvert consiste à réaliser deux «paquets» ou «plis» : - Le premier paquet est relatif a la candidature de l entreprise. Son analyse permet de se faire une idée plus précise sur les compétences professionnelles et financières de l entreprise. 13

- Le second paquet contient la proposition financière et un mémoire technique. Avec ce deuxième pli, l acheteur effectue une analyse multicritères de l offre de l entreprise. On peut donc en conclure que l acheteur public est amené à étudier chaque dossier de candidature. L appel d offre restreint permet d étudier uniquement les propositions des entreprises jugées aptes à réaliser les travaux. En effet : - Le premier «paquet» se compose de la candidature de l entreprise. L acheteur public procède à l analyse des documents contenus dans ce pli afin d évaluer les capacités professionnelles, techniques et financières de chaque concurrent. - Seuls les candidats jugés aptes à pouvoir exécuter les prestations du marché sont invités à remettre une offre. La structure de l entreprise étant relativement petite et en comparaison avec les grands groupes de BTP français tels que VINCI, BOUYGUES ou en encore EIFFAGE, CMOI ne se consacre pas aux partenariats publics privés (PPP), dans la mesure où trop de contraintes en résultent. Lorsqu une affaire est jugée intéressante par le responsable commercial, à savoir le directeur général, le service d «Etude de prix» répond à l appel d offre en réalisant le chiffrage. Un prédimensionnement sommaire est effectué pour réaliser cette opération prévisionnelle et un devis estimatif de l affaire peut donc être rédigé. C est ensuite que l acheteur public décide de l entreprise à laquelle il va confier l affaire. 2.6. LA POLITIQUE QUALITE CMOI se préoccupe beaucoup de la qualité au sein de leurs différentes structures. La démarche qualité est basée sur plusieurs éléments : - La désignation d un responsable de la qualité, qui est l animateur de cette démarche, ceci bien évidemment, avec l aide des différents chefs de service. Cette personne n a pas forcement les connaissances techniques nécessaires pour gérer l ensemble des informations qui entrent en compte. Un grand travail de consultation auprès des responsables de service est donc indispensable. - L organisation des documents, avec la mise en place d un système documentaire de type ISO intégrant des procédures, des instructions et des enregistrements. Un sommaire sous format «Excel» incluant l ensemble des fichiers a aussi été créé pour en faciliter la recherche. On y trouve principalement des informations administratives contrairement au MEMOTECH dont nous allons tout de suite expliquer la philosophie et le fonctionnement. - La classification du savoir faire de l entreprise, via la mise en place d un MEMOTECH. Des principes de conception, des éléments ou pièces standardisées, des 14

normes (DTU, règlements CM, etc ), des fiches techniques et avis techniques sur différents matériaux. On utilise aussi un sommaire dans un fichier «excel» pour la recherche rapide et efficace de données. - L uniformisation des classements d affaire. Chaque affaire traitée par CMOI est dotée d un numéro à 4 chiffres et est classée sur le serveur dans le répertoire du chargé d affaire qui s occupe de l opération. Afin de faciliter la gestion et de retrouver les documents rapidement, des dossiers types ont été créés avec les sous dossiers suivant : 1- Marché 2- Plans Architecte et BET 3- Suivi administratif 4- Suivi d affaire 5- Note de calcul fiches techniques 6- Plans BE d exécution 7- Consultations achats 8- Plans de montage 9- Photos de chantier 10- DOE recollement Le responsable qualité gère l organisation de tous ces documents qu ils soient d ordre administratif et ou technique. Il met à jour la base de données en fonction de la validité de chaque document (fiches techniques, avis techniques) et met en place de nouveaux documents en collaboration avec les chefs de service (achat, vente, bureau d étude, suivi d affaire, atelier). L objectif de la démarche qualité est d aboutir à une certaine simplicité et à une amélioration de l efficacité pour les tâches à effectuer quotidiennement. Il est important dans une telle structure que la transmission de l information se fasse de manière correcte afin d en perdre le moins possible. Néanmoins, je pense que le système de recherche mériterait d être revu, afin d en améliorer son efficacité. En effet, les codes et procédés n ont pas été intégrés par l ensemble du personnel et j ai constaté une perte de temps notable qui pourrait être évitée. L entreprise a décidé de ne pas demander de certification ISO dans la mesure où les contraintes pour bénéficier de cette certification sont trop importantes et actuellement ingérables par la structure en place. Par ailleurs, nous savons que le domaine de la construction évolue sans cesse et que pour être informé des découvertes en terme de recherche et de nouvelles technologies, des formations sont nécessaires. Chaque employé a droit à deux formations par an dans le domaine qu il aura choisi. Il s agit de formations relatives aux logiciels informatiques (dessin ou calculs), aux nouveaux règlements de calculs ou encore aux normes récemment publiées et donc en vigueur. 15

De plus, un manuel qualité a été rédigé par le responsable qualité. Ce manuel présente les différentes entreprises, l historique, la localisation géographique et l organigramme général mais il définit surtout la structure et le fonctionnement du système qualité. Grâce au manuel qualité, une évaluation du personnel est possible et elle est même obligatoire. Elle permet d établir une progression personnelle pour chaque employé et permet ainsi de leur fixer des objectifs. 2.7. CONTRAINTE LIEE A LA LOCALISATION L île de la Réunion est située au milieu de l Océan Indien ce qui rend extrêmement difficile la gestion de la matière première. Dans la mesure où il n y a pas de sidérurgie à proximité, l ensemble de la matière première doit être importé. Ainsi, une grande partie de l acier arrive de la métropole. Le souci principal est donc le délai d acheminement de la matière. C est un point essentiel qu il faut absolument intégrer dans la gestion de l affaire. C est le service des achats qui se préoccupe de l approvisionnement de la matière en fonction des commandes faites par les chargés d affaires. Cette opération est délicate dans la mesure où le délai d arrivage de la matière peut varier en fonction des départs des cargos transportant les conteneurs. Nous y reviendrons plus en détails ultérieurement. Le stock est lui aussi géré par ce service et est mis à jour hebdomadairement. Ceci permet au projeteur d utiliser en priorité les aciers directement disponibles. Il a été défini une quantité minimale d acier qui doit toujours être en stock. C est à partir de cela et en fonction des besoins que les commandes sont réalisées. 2.8. POURQUOI UTILISER L ACIER? Dans la mesure où l Ile est située dans une zone cyclonique, des charges importantes de vent sont à prendre en compte. Grâce à l utilisation de poutrelles en acier et notamment des profilés reconstitués soudés, il est possible d avoir des sections ayant un moment d inertie important tout en limitant le poids de la structure. Des portées importantes peuvent être atteintes, tout en libérant de grands espaces et en minimisant le coût de la construction. Par ailleurs, d un point de vue de la fabrication, les procédés sont intégralement industrialisés, ce qui permet d avoir une maîtrise totale des coûts. Grâce à des bases de données relatives aux temps de fabrication, ces éléments sont facilement prévisibles. De plus, dans l optique d une philosophie de développement durable, l acier est adapté dans la mesure où il est intégralement recyclable. En outre, lors de la phase de chantier il n y a pas de nuisance. Ce sont des chantiers secs en comparaison à ceux en béton armé. On n y trouve pas de gravats ou de déchets. De plus, on ne constate aucune gène sonore lors du montage. 16

3. PRESENTATION SOMMAIRE DE L AFFAIRE : LYCEE ST- BENOIT IV 3.1. OBJECTIFS ET LOCALISATION Figure 5 : Localisation de l'affaire La Région Réunion a pour objectif la construction d un lycée dans la commune de Sainte-Anne. La ville est située à l Est de l île, à environ 50 km de Saint-Denis. C est le quatrième lycée de l arrondissement de Saint-Benoît, d où le nom de l opération. Dans la mesure où il s agit de la construction d un lycée, le projet sera financé par la Région Réunion, qui est par conséquent le maître d ouvrage. Le budget consacré à cette opération s élève à environ 28 millions d euros. Concernant la répartition des tâches, plusieurs lots ont été déterminés par la maîtrise d œuvre et la maîtrise d ouvrage comme par exemple : - Lot VRD (Voirie et réseaux divers) - Lot Gros œuvre/charpente-couverture/etanchéité/métallerie - Lot plomberie - Lot Electricité - Lot Traitement d air - Lot Menuiserie bois - L allotissement peut se faire suivant plusieurs formes, en fonction du souhait de la maîtrise d œuvre et d ouvrage. Il existe principalement trois formes de répartition de lots, à savoir : - Entreprise générale : C est une entreprise qui pilote tout ou une grande partie du projet. Elle prend le marché en tout corps d état. Elle gère l ensemble de ses sous 17

traitants qu elle aura préalablement choisis. Le maître d ouvrage lui confie généralement l ordonnancement, le pilotage et le contrôle. Elle intègre un responsable du gros œuvre et un responsable des corps d état secondaires. - Entreprise en corps d états séparés : Des entreprises spécialisées se voient attribuer des lots séparés pour lesquels des CCTP (cahier des clauses techniques générales) propres à leur spécialité sont déterminés. - Macro Lot : Des entreprises se voient attribuer des lots comprenant plusieurs spécialités, ce qui est le cas pour le lot 3 de l affaire Saint-Benoît IV. En effet, GTOI est responsable du lot Gros œuvre dans lequel figure aussi la charpente métallique, la charpente bois, l étanchéité et la métallerie. Nous allons brièvement voir quels sont les avantages et les inconvénients de ces différents types d allotissements, que ce soit pour la maîtrise d œuvre ou pour les entreprises. Entreprise générale ou Macro lots Corps d'états séparés Entreprises MOE Avantages Inconvénients - Contrôle technique - Gestion de tous les et financier de ses lots et l entreprise sous-traitants. n est pas spécialiste dans les corps d états de son lot. - Gestion de la garantie décennale de ses sous-traitant - Un seul intervenant - Pas le choix des officiel. entreprises. - Réception de - Retard au démarrage l opération un du projet, le temps seul PV à effectuer que l entreprise générale choisisse ses Entreprises - Pas d autre intermédiaire que la MOE MOE - Choix des entreprises. - Présence de chaque corps d état lors des réunions de synthèse. sous traitants - Demande un suivi permanent de l opération. - Interface avec les autres corps d états. - Multiplie les intervenants officiels. - Plus grand travail de synthèse. Tableau 1 : Avantages et inconvénients des différents allotissements 18

3.2. ATTRIBUTION DE L AFFAIRE BUDGET HISTORIQUE DE LA NEGOCIATION Dans un premier temps, CMOI a répondu à toutes les entreprises générales susceptibles d obtenir le marché, à savoir, GTOI, SBTPC et SOGEA. GTOI s est vu attribuer le marché, puis CMOI à relancé la consultation sur l ensemble des opérations (Charpente métallique, charpente bois et sous face bois) et a été on concurrence avec d autres entreprises de charpente, notamment CANCE et DIT. Dans la mesure où le bois n est pas la spécialité de CMOI, cette partie a été enlevée du lot. Ensuite, deux offres ont été remises : - La première avec des pannes IPE galvanisées à chaud tout comme le reste de la structure - La deuxième avec des pannes Cé, c'est-à-dire des pannes en tôle pliée galvanisée, comme l indique le CCTP. Mais cette offre a été faite avec des réserves. Nous y viendrons plus en détails dans la partie liée à la galvanisation. CMOI a été plus compétitif sur la panne Cé et un peu moins sur les pannes IPE. Mais l entreprise s est finalement alignée afin d avoir le marché. Au final, après trois semaines de dures négociations, la vente a été réalisée à hauteur de 1 400 000. Cette somme comprend la charpente de l ensemble des bâtiments, la couverture, le bardage, les gouttières et les descentes d eau. Il y a eu chez GTOI plusieurs intervenants du durant les négociations. - Le métreur - Le responsable étude de prix - Directeur des travaux 3.3. LES INTERVENANTS, ROLE DE CMOI ET ORGANISATION DE L AFFAIRE 3.3.1. Les intervenants Nous allons ici répertorier les différents acteurs qui participent à l avancement du projet qu ils jouent un rôle technique ou administratif. La maîtrise d ouvrage (MOA) : C est la Région Réunion qui joue le rôle de maître d ouvrage et qui est le porteur du projet. Il en sera également le financeur. Il défini le triptyque «Délais/Coût/Qualité», c'est-àdire l échéance du projet, son budget, ainsi que les exigences techniques par l intermédiaire du CCTP (Cahier des clauses techniques particulières). Par ailleurs, l Union Européenne participe aussi au financement de l opération. 19

La maîtrise d ouvrage mandataire (MOA mandataire) : Il s agit là de SR 21 (Sainte-Clotilde). Elle est désignée par la maîtrise d ouvrage lorsque celle-ci n a pas l expérience nécessaire quant au pilotage de projet. Elle a pour mission d aider la MOA à définir, piloter, et exploiter le projet réalisé par la maîtrise d œuvre. La maîtrise d œuvre (MOE): La maîtrise d œuvre est assurée par le cabinet d architecte 2APMR (Saint-Pierre). Elle est responsable de la réalisation des travaux et de son échéance. Elle a été choisie par le maître d ouvrage à la suite d un appel d offre. C est à elle que reviennent les décisions d ordre architecturales et techniques. Le bureau d étude structure : Pour notre projet, c est le bureau d étude GECP (Saint-Denis) qui réalise la mission. Il assiste la maîtrise d œuvre lors de la conception des ouvrages et principalement pour la partie structure. D autres bureaux d études rattachés à la MOE participent aussi à l élaboration du projet par exemple le BE fluide ou encore le BE VRD. OPC : Ordonnancement, Pilotage, Contrôle (CPS : La Possession) : Il est responsable de l avancement des opérations. Il a comme objectif la synchronisation des différents acteurs afin de livrer l ouvrage dans les délais. Il est choisi par le maître d ouvrage. CSPS : Coordonnateur Sécurité et Protection de la Santé (SOCOTEC) : C est une personne dont la maîtrise d ouvrage doit obligatoirement s adjoindre dans le but de minimiser les risques d accidents durant les phases de construction, durant lesquelles plusieurs travailleurs indépendants ou entreprises sont amenés à intervenir simultanément. Bureau de contrôle (DIDES : St-Denis) Il est choisi par la maîtrise d ouvrage pour s assurer de la conformité des éléments de conception mais également des procédés de mise en œuvre. Il rend des rapports à la MOA sur les documents (plans et notes de calculs) et valide, ou non, les différents éléments. Si certaines parties ne sont pas validées, des justifications ou modifications doivent être apportées. 20