INTERETS DE LA MESOTHERAPIE EN MMAA

Documents pareils
Douleurs des mains. Douleurs des mains les plus fréquentes: pertinence, causes, traitements. C.Zenklusen septembre 2013

L arthrose, ses maux si on en parlait!

Accidents des anticoagulants

Biomécanique des pathologies de contraintes de l avant-pied et du médio-pied

Exemple 1: Entorse cheville. ÉVALUATION INITIALE: entorse cheville

097AS2014/02/18. Thérapie à Ultra-son. BTL-4000 Smart/Premium ENCYCLOPÉDIE THÉRAPEUTIQUE DU BTL 100AS2014/02/18FR

Protocole de rééducation des syndromes fémoro-patellaires

w w w. m e d i c u s. c a

Item 182 : Accidents des anticoagulants

LOMBALGIES COMMUNES CHEZ LE SPORTIF ET MESOTHERAPIE

LA LOMBALGIE CHRONIQUE : Facteurs de risque, diagnostic, prise en charge thérapeutique

LES ORTHESES DE COMPRESSION CONTENTION

Appareil Thérapeutique pour le Soin du Dos

Le diagnostic de Spondylarthrite Ankylosante? Pr Erick Legrand, Service de Rhumatologie, CHU Angers

Les postures, l appareillage Point de vue du médecin MPR. Dr. P. LUBLIN MOREL CMPR de COUBERT 2011

CHAPITRE VI : L ARTHROSE

Sérodiagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

LE RACHIS : UNE ENTITE COMPLEXE IMPORTANTE A PRESERVER

Lombosciatalgie aigue et chronique Quelle prise en charge? Dr Azizi Fatima Rabat

Neurologiques gq Centrales EMPR LE NORMANDY GRANVILLE

PRISE EN CHARGE DES DOULEURS DU POST-PARTUM ET DES DOULEURS POST-CHIRURGICALES MARTINE CORNILLET-BERNARD

Item 123 : Psoriasis

Réflexions sur les possibilités de réponse aux demandes des chirurgiens orthopédistes avant arthroplastie

Prévention des escarres

Gamme PHENIX Portable. Toute l électrothérapie dans un portable


INNOVATION De la rééducation au sport santé. LPG crée le Neuro

I. TECHNIQUES DE RÉÉDUCATION ET DE RÉADAPTATION 1. KINÉSITHÉRAPIE PASSIVE : PAS D ACTION MUSCULAIRE VOLONTAIRE DU PATIENT

Rééducation Posturale Globale

27 ème JOURNEE SPORT ET MEDECINE Dr Roukos ABI KHALIL Digne Les Bains 23 novembre 2013

LES TROUBLES MUSCULOSQUELETTIQUES. Le 2 décembre 2008

APONEVROTOMIE ENDOSCOPIQUE du Syndrome Compartimental d Effort à l Avant-bras

Céphalées de tension. Hélène Massiou Hôpital Lariboisière, Paris

Collection Soins infirmiers

TECHNIQUES D AVENIR LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING LASER DOPPLER IMAGING

E04a - Héparines de bas poids moléculaire

LA PROTHESE TOTALE DE GENOU

Accidents musculaires. Dr Marie-Eve Isner-Horobeti Praticien Hospitalier Service de Médecine Physique et de Réadaptation CHU Strasbourg-Hautepierre

Laserthérapie de la peau et des muqueuses orificielles (FMS)

Spondylarthropathies : diagnostic, place des anti-tnf et surveillance par le généraliste. Pr P. Claudepierre CHU Henri Mondor - Créteil

Le kinésithérapeute face à sa main

SYNTHÈSE DES RECOMMANDATIONS PROFESSIONNELLES. Spondylarthrites. Décembre 2008

Item 123. Psoriasis. Insérer les T1. Objectifs pédagogiques

Diplôme d Etat d infirmier Référentiel de compétences

LE GRAND LIVRE Du. Pr Jean-Jacques Altman Dr Roxane Ducloux Dr Laurence Lévy-Dutel. Prévenir les complications. et surveiller la maladie

Le guide de la Santé du. Pied. 1 personne sur 5 a besoin de consulter un professionnel du pied.

Critères de suivi en rééducation et. d orientation en ambulatoire ou en soins de suite ou de réadaptation

Les anomalies des pieds des bébés

Migraine et Abus de Médicaments

dos La qualité au service de votre santé Avenue Vinet Lausanne - Suisse p r e n d r e s o i n d e s o n

A. Bourgeois SMIT. CHRU de Montpellier

La prise en charge de votre polyarthrite rhumatoïde

Recommandation Pour La Pratique Clinique

Actualisation de la prescription en biologie rhumatologie

INTRODUCTION GÉNÉRALITÉS

Genou non traumatique

Institut Régional de Réadaptation Nancy DUHAM 2010

SOMMAIRE LE COU P.4 L EPAULE / LE BRAS / LE POIGNET / LA MAIN P.6 LE TRONC P.12 LE GENOU P.16 LA CHEVILLE P.20 LE PIED P.22

COMMENT DEVENIR KINÉSITHÉRAPEUTE

Prise en charge des fractures du fémur par enclouage intra-médullaire

Problèmes locomoteurs

Unité d enseignement 4 : Perception/système nerveux/revêtement cutané

Semaine de la sécurité des patients: novembre 2012

Prise en charge médico-technique d une hémiparesie spastique: Evaluation clinique et instrumentale

Préfaces Introduction... 8

Prenez soin de votre dos. Informations et astuces contre les douleurs lombaires

E-MAG Active BILATÉRAL JUSQU'À 100 KG OU UNILATÉRAL JUSQU'À 85 KG. Information produit

La prise en charge des lombalgiques

Chirurgie articulaire secondaire Pr. Philippe PELISSIER

Kinésithérapie et réadaptation pour les patients PSH Retour d'expérience Alaitz AMEZQUETA kinésithérapeute + Équipe de rééducation

Après l intervention des varices. Informations et conseils sur les suites du traitement. Réponses aux questions fréquemment posées

Migraine et céphalées de tension: diagnostic différentiel et enjeux thérapeutiques

7- Les Antiépileptiques

Assurance Maladie Obligatoire Commission de la Transparence des médicaments. Avis 2 23 Octobre 2012

Anatomie. Le bassin inflammatoire. 3 grands cadres. 4 tableaux. Spondylarthrite ankylosante. Spondylarthrite ankylosante 26/10/13

Échographie normale et pathologique du grand pectoral

PROTHÈSE TOTALE DE GENOU

Cette intervention aura donc été décidée par votre chirurgien pour une indication bien précise.

LASER DOPPLER. Cependant elle n est pas encore utilisée en routine mais reste du domaine de la recherche et de l évaluation.

présentation générale

La migraine : une maladie qui se traite

EXEMPLE DE METHODOLOGIE POUR L ELABORATION D UN PROTOCOLE DOULEUR Marie AUBRY Infirmière référente douleur Hôpital TENON AP-HP Paris XX e SOMMAIRE

Dr Laurence FAYARD- JACQUIN Cœurs du Forez Mise à jour

La prise en charge de votre spondylarthrite

Risques liés à l'activité physique au travail Hyper sollicitation articulaire

La maladie de Still de l adulte

l implantologie basale

REEDUCATION APRES RUPTURE DU LIGAMENT CROISE ANTERIEUR OPERE

La chirurgie dans la PC

Réseau de Santé du Pays des Vals de Saintonge Pôle de santé du Canton d Aulnay de Saintonge MSP Aulnay et Néré PROJET D AULNAY PSP

La polyarthrite rhumatoïde est-elle une maladie courante parmi la patientèle d'un rhumatologue?

UTILISATION ET PRECAUTION D EMPLOI DES AINS Professeur Philippe BERTIN, Chef de Service de Rhumatologie, CHU Limoges Octobre 2009

Vignette clinique 1. Femme, 26 ans; caissière. RC : Dorsalgie depuis 18 mois. ATCD : Tabagisme 20 paquets/année; pas de maladies chroniques HMA :

B06 - CAT devant une ischémie aiguë des membres inférieurs

Le mal de dos est décrit par de nombreux auteurs

TUTORAT UE5 spé PB Anatomie Séance n 1 CORRECTION.

Découvrez un nouveau métier :

Athénée Royal d Evere

l avant-pied douloureux

Les douleurs à l avant-pied

Transcription:

DIU DE MMAA 2011 2012 INTERETS DE LA MESOTHERAPIE PLAN Définitions Matériels Techniques d injection Hygiène et sécurité Complications Pharmacopée Arthrose Pathologies du sénior sportif Mésolifts Mésoalopécie EN MMAA Dr Stéphane SAINT-HILLIER DIU MMAA DIU Mésothérapie DIU de Médecine Manuelle DIU de Médecine Subaquatique CAPA de Médecine et Biologie du Sport

DIU MMAA Lyon 2011-2012 LA MESOTHERAPIE EN RHUMATHOLOGIE Arthrose Dr Stéphane SAINT-HILLIER

L ARTHROSE : Définition Ensemble d atteintes articulaires associant: - Dégénérescence des cartilages (élément central) - Déficit de réparation du tissus cartilagineux - Remodelage de l os sous chondral - Réaction synoviale secondaire

L ARTHROSE : Les différents traitements L arsenal thérapeutique comprend: Ø Les antalgiques Ø Les AINS Ø Les anti-arthrosiques lents Ø Les corticoïdes locaux (infiltrations) Ø Les injections intra-articulaires d Ac hyaluronique Ø La kinésithérapie (rééducative et posturale, physiothérapie, balnéothérapie ) Ø La mésothérapie qui mérite d être privilégiée

L ARTHROSE : Pourquoi la mésothérapie? C est une excellente indication: Ø Soulage et améliore le plan fonctionnel Ø diminue voir supprime la prise de médicaments Ø Limite ainsi effets secondaires, dépendance et accoutumance «traitement bien suivi, à toxicité nulle» Ceci à un moindre coût

C.A.T EN MESOTHERAPIE : Phase aiguë Ø La phase la plus douloureuse Ø Mésothérapie le plus souvent en appoint Ø 3 séances espacées d une semaine Ø En cas d échec : Ø Rediscuter le diagnostic Ø Compléter la thérapeutique

C.A.T EN MESOTHERAPIE: Phase chronique Ø La phase la plus intéressante pour la mésothérapie Ø Que l on commence le + souvent après une phase aiguë calmée Ø J0, J15, J30, J60 puis à la demande (ts les 2 à 4 mois) Ø Ne jamais «sur traiter» : effet inverse, rebond Ø Prendre en charge le terrain Ø Être patient et persévérant => Dégradation + lente : crises - fréquentes, plus courtes et - destructrices

C.A.T EN MESOTHERAPIE : Les médicaments de la phase aiguë Ou Ou Lidocaïne à 1% 3 cc Piroxicam 20 mg 1 cc Calcitonine 50 ou 100 1cc Lidocaïne à 1% 2 cc Piroxicam 20 mg 1 cc Thiocolchicoside 2 cc Lidocaïne à 1% 3 cc Kétoprofen 1 cc Techniques mixtes J0-J7-J15-J30

C.A.T EN MESOTHERAPIE : Les médicaments de la phase chronique Ø Exemples de mélanges de la phase chronique Procaïne 2 cc Procaïne 2 cc Conjonctyl 2 cc ou Cernevit 1 cc Thiocolchicoside 1 cc Calcitonine 1 cc ou conjonctyl 1cc ou maginj 2cc Techniques mixtes Fréquence : J0-J15-J30±J45-J60±J90 Entretien : A la demande ou 1 séance par trimestre

C.A.T EN MESOTHERAPIE Les techniques Ø Techniques Mixtes +++ Ø IED ou IDS : Ø Dermalgies étendues Ø Zones hyperalgiques Ø IDP : Ø Points retrouvés à la palpation IED IDS 0 mm 1 mm 2 mm ÉPIDERME DERME SUPERFICIEL Ø Points anatomiques Ø IHD : Ø Souffrance rachidienne IDP 4 mm DERME PROFOND Ø Points précis de la MPS et de la Mésothérapie Métamérique DHD HYPODERME

LE RACHIS La phase aiguë : 2 types de mélanges selon le contexte Ø Poussée douloureuse + contracture musculaire Lidocaïne à 1% 2 cc Piroxicam 20 mg 1 cc Thiocolchicoside 2 cc Ø Rachis dégénératif, âgé, ostéoporose associée Lidocaïne à 1% 2 cc Piroxicam 20 mg 1 cc Calcitonine de Saumon 100 ui 1 cc Fréquence: J0, J7, J15 ± J30 Technique mixte : IHD IDP IDS IED

LE RACHIS Ø La phase chronique: 2 types de mélanges selon le contexte ou à alterner Procaïne 2 cc Procaïne 2 cc Cernevit 2 cc Thiocolchicoside 1 cc Conjonctyl 2 cc ou Calcitonine 100u 1 cc Antiradicalaire ++ Antalgique ++ Large nappage IED ou IDS: tout le rachis et les projections musculaires paravertébrales Qques IDP sur pts douloureux J0-J15-J30±J45-J60±J90 puis à la demande ou trimestrielle

LES MAINS Nodosités de Bouchard et d Heberden Ø Heberden > Bouchard Ø Femmes après 45 ans le + souvent Ø 1/3 des femmes âgées, 5% des hommes (formes familiales) Ø Poussées successives douloureuses et déformantes Ø Plainte esthétique et pb de préhension

LES MAINS Nodosités de Bouchard et d Heberden Nodosités de Bouchard et d Heberden Ostéophytose dorsale P2-P3

LES MAINS Nodosités de Bouchard et d Heberden Ø La phase aiguë: Ains +UC Microcirculatoire Lidocaïne 2 cc Etamsylate 2 cc Piroxicam 1 cc Ø Technique : Ø IDS large sur toutes les inter phalangienne concernées et Ø IDP dans un pli cutané Ø Fréquence: J0, J7, J14±J30

LES MAINS Nodosités de Bouchard et d Heberden Ø Phase Chronique : Procaïne 2 cc Procaïne 2 cc Cernevit 2 cc Cernevit 2 cc Conjonctyl 2 cc Calcitonine 100 1 cc Ø IED / IDS sur l ensemble des inter phalangiennes des deux mains (généralisation des lésions) Ø J0-J15-J30±J45-J60±J90 puis à la demande ou trimestrielle

LES MAINS La Rhizarthrose Ø Arthrose trapézo-métacarpienne Ø Fréquente Ø 90% femme de plus de 50 ans Ø Main dominante puis bilatérale 3 fois sur 4 Ø Très douloureuse et invalidante

LES MAINS La Rhizarthrose Ø Phase aiguë : Ains + UCMc Lidocaïne 2 cc Etamsylate 2 cc Piroxicam 1 cc Ø Technique: Ø IDS large sur la colonne du pouce Ø IDP dans un pli cutané Ø Fréquence: J0, J7, J15±J30

LES MAINS La Rhizarthrose Ø Phase Chronique: UCMc + trophique/arl Procaïne 2 cc Procaïne 2 cc Cernevit 2 cc Cernevit 2 cc Conjonctyl 2 cc Calcitonine 100 1 cc Ø IED / IDS sur l ensemble des deux colonnes des pouces (bilatéralité fréquente des lésions) Ø J0-J15-J30±J45-J60±J90 puis à la demande ou trimestrielle

LA COXARTHROSE Ø Indication difficile de la mésothérapie Ø Profondeur relative de l articulation Ø Anomalies statiques fréquentes Ø Évolution parfois très rapide => Souvent en solution d attente avant la chirurgie

LA GONARTHROSE Ø La plus fréquente au membre inférieur (4 M) Ø Facteurs de risques: femme de + de 40 ans, obésité. Ø Arthrose fémoro-tibiale: - fréquente et + invalidante Ø Arthrose fémoro-patellaire: - douloureuse mais gène importante en terrain accidenté

LA GONARTHROSE La phase aiguë: Ø souffrance ostéochondrale, épanchements et troubles veino-lymphatiques Ø Deux mélanges en fonction du problème prédominant Lidocaïne 1% 2 cc Lidocaïne 1% 2 cc Piroxicam 20 mg 2 cc Piroxicam 20 mg 2 cc Calcitonine 100 ui 1 cc ou Etamsylate 1 cc Technique mixte: Ø IDP 2 à 3 points le long de l interligne articulaire Ø IED / IDS large des 4 faces du genou Fréquence: J0, J7, J14

LA GONARTHROSE Phase Chronique: Calcitonine + trophique/arl+ soufre Procaïne 2 cc Procaïne 2 cc Conjonctyl 2 cc Cernevit 2 cc Thiocolchicoside 1 cc ou Calcitonine 100 1 cc +Technique : IED / IDS sur l ensemble de la région (cuisse => mollet) + Fréquence: 3 séances à 15 jours, 3 séances à 30 jours puis en fonction de la demande

LA GONARTHROSE Arthrose fémoro-patellaire Arthrose fémoro-tibiale

LA GONARTHROSE IDS large sur la zone oedématiée Arthrose tibio-péronière supérieure

LE PIED 3 pathologies fort différentes: Ø L épine calcanéenne ó enthésopathie Ø Le névrome de Morton ó compression nerveuse Ø L hallux valgus ó véritable arthrose Importance du bilan podologique => orthèses adaptatrices ou correctrices

HALLUX VALGUS Déformation anatomique

LE PIED Hallux valgus Ø Arthrose de la métatarso-phalangienne du 1 er rayon du pied Ø Femmes surtout, chaussage +++ Ø Très invalidante: douleurs et chaussage Ø Très bonne indication de la mésothérapie

LE PIED Hallux valgus Ø Phase aiguë: cf rhizarthrose Ains + UCMc Lidocaïne 2 cc Calcitonine 1 cc Piroxicam 1 cc Ø Technique mixte : - IDS large sur la colonne du gros orteil - IDP dans un pli cutané Ø Fréquence: J0, J7, J15±J30

CONCLUSION Ø Affections très fréquemment traitées en cabinet Ø Nécessité d une bonne connaissance de la pathologie Ø La Mésothérapie présente de nombreuses qualités Ø Active sur la douleur Ø Réduit la prise continue de médicaments, l usage des infiltrations cortisoniques, diminue les effets secondaires Ø Freinerait certains mécanismes dégénératifs (à prouver) Ø Peu agressive et peu coûteuse Ø Le diagnostic bien dirigé (clinique +++) amène à un protocole de traitement maîtrisé et bien conduit.