Faire cohabiter Linux et Windows Le but de cet article est de montrer comment passer de Windows à Linux en douceur, en gardant les deux systèmes d'exploitation en service sur l'ordinateur. Et surtout, en pouvant travailler sur vos fichiers ou vos mails à partir de n'importe quel OS (OS = système d'exploitation, Operating System en anglais). Sommaire Sommaire...1 Qu'est ce que Linux?...1 Prérequis :...2 Faire de la place pour Linux...2 Installation...3 Le système de fichier...4 Point de montage des partitions windows...6 Voir mes documents communs avec Windows...6 Donner des droits à /opt à partir de root...6 Installer Firefox/Thunderbird...7 Voir les fichiers cachés dans Nautilus...9 Le courrier électronique...10 Ajouter des applets au bureau GNOME...10 Le centre de contrôle...11 Les rpm...11 La ligne de commande...12 Passer en root...12 Changer les droits...12 Changer le propriétaire...12 Quelques commandes...12 Quels logiciels utiliser?...12 Des liens...13 Qu'est ce que Linux? Par abus de langage, Linux est un système d'exploitation libre. En réalité ce n'est que le noyau du système d'exploitation. On devrait en fait parler de GNU/Linux. GNU étant un projet de système d'exploitation libre. Les distributions actuelles ne se contentent pas de fournir le noyau Linux, ni-même le système d'exploitation GNU/Linux, mais aussi un nombre impressionnant de logiciels. Lorsque votre distribution est installée, votre ordinateur est prêt à fonctionner avec tous les logiciels nécessaires pour la bureautique, Internet, la retouche d'images, le jeu,... Dans la suite de l'article, j'utiliserai le terme Linux indifféremment pour parler du noyau, du système d'exploitation ou de la distribution.
Prérequis : matériel : le matériel n'est pas encore aussi bien reconnu par Linux que par Windows, mais globalement cela se passe plutôt bien. A noter toutefois que certains périphériques sont spécifiquement développé pour Windows et ils ne fonctionneront donc jamais sous Linux (winmodem, imprimante GDI,...) partition du disque dur : vous devez avoir de la place pour installer Linux (disons 10 Go et plus). L'idéal étant de disposer d'un disque pour Windows et d'un disque pour Linux. Le cas le plus épineux étant lorsque vous n'avez qu'un disque avec une seule partition sous Windows XP, formatée en NTFS (voir plus bas). Se procurer une distribution Linux. Dans cet article, je me baserai sur la distribution Mandrake 10, téléchargeable sur www.mandrakelinux.com (3 cédéroms à télécharger). Faire une sauvegarde de votre machine (un clone avec Ghost par exemple). Pour vérifier votre matériel vous pouvez par exemple essayer une distribution Linux «live» sur cédérom. Ces distributions «live» ne nécessitent aucune installation, tout est chargé en mémoire vive après avoir booté depuis le cédérom. Si le démarrage sur un cd «live» fonctionne bien, il y a des chances qu'une installation de Linux sur le disque dur fonctionne aussi. Faire de la place pour Linux La situation simple est d'avoir un disque dur par système d'exploitation. Si vous n'êtes pas dans ce cas il faut créer une nouvelle partition sur votre disque unique. Ce n'est pas toujours évident, surtout si vous avez déjà installé de nombreux logiciels. Vous avez deux possibilités pour récupérer de l'espace libre : laisser faire le programme d'installation de Mandrake qui peut automatiquement réduire votre partition Windows et créer les partitions nécessaires à Linux. Utiliser un programme de redimensionnement de partition. J'en connais deux : Partition Magic et QtParted. Ce dernier est un clone libre de Partition Magic et peut être téléchargé avec le LinuxRescueCD à l'adresse http://www.sysresccd.org/index.fr.php. J'ai pour ma part encore très peu testé le deuxième logiciel, mais il a l'air intéressant. En général le partitionnement se passe très bien si Windows est sur une partition en FAT32. En NTFS c'est autre chose. Dans mes tests j'ai planté deux machines en NTFS que ce soit en utilisant Partition Magic ou QtParted. Il est donc TRES VIVEMENT conseillé de faire une sauvegarde de votre machine (l'idéal étant un clone avec Ghost). Avant de partitionner, il est aussi très important de défragmenter votre disque. Dans mon cas une installation n'a pas fonctionné car le disque était trop fragmenté, donc Mandrake n'a pas réussi à récupérer assez d'espace pour créer des partitions. La configuration «idéale» pour une bonne cohabitation de Windows et Linux est l'une des deux propositions suivantes, en fonction de l'os de Microsoft que vous possédez : une partition FAT32 pour Windows 98 et une partition non formatée pour Linux. Une partition NTFS pour le système Windows XP, une partition FAT32 pour tout ce qui doit être partagé entre Windows et Linux (vos documents, mails,...) et une partition non formatée pour Linux.
A noter que Linux lit et écrit très bien sur des partitions en FAT32, mais il n'en ai pas de même pour les partitions NTFS. Par défaut Linux permet de lire la partition NTFS, mais pas d'y écrire (les spécialistes peuvent y écrire, mais c'est encore expérimental, donc mieux vaut s'abstenir). Taille des partitions : On peut difficilement conseiller des tailles pour les partitions, tout dépend de l'usage que vous faites de votre ordinateur. Gardez assez de place pour vos documents, sachant que cette partition est utilisé par Windows et Linux. Il n'est donc pas utile dans vos calculs d'espace disque de prévoir de la place pour des documents sous Windows et d'autres documents sous Linux. A titre d'exemple, un disque de 60 Go peut être découpé en trois partitions de 20 Go. Mais si vous faites du montage vidéo sous Windows, vous aurez intérêt à prendre plus de place pour la vidéo. Installation J'ai réalisé deux installations pour cet article. J'ai installé Linux Mandrake sur un portable Fujitsu Siemens (Celeron 2,4 Ghz, 256 Mo de RAM, 60 Go de disque dur, carte graphique intégré à la carte mère SavagePRO) et sur un ordinateur d'assembleur (Celeron 2,4 Ghz, 256 Mo de RAM, 40 Go de disque dur, carte réseau et graphique Intel). Le problème le plus fréquent lors de l'installation est la non reconnaissance de la carte graphique. Voyons l'installation de Linux Mandrake 10 : Insérez le premier cédérom dans le lecteur et allumez l'ordinateur. Si l'ordinateur ne boote pas sur le cédérom pensez à le paramétrer dans le BIOS. Rapidement un écran apparaît avec deux choix : appuyez sur «Entrer» ou «F1». Commencez par le choix «entrer». Vous n'utiliserez «F1» qu'en cas de problème. L'installation démarre sous forme graphique. On vous pose différentes questions dont les réponses sont très intuitives et ne nécessitent pas de détails ici (choix de la langue,...). Si l'installation continue en mode texte, abandonnez et essayez de redémarrer en mode graphique moins précis. Pour cela, redémarrez, utilisez alors le choix «F1» puis tapez : vgalo. L'installation devrait se lancer en mode graphique, mais avec une résolution moins élevée. Au pire, l'installation en mode texte fonctionne aussi de façon assez conviviale, mais sans souris. Lorsqu'on vous demande un niveau de sécurité, choisissez «standard» (à moins d'être parano ou de vouloir faire un serveur :-) ). Arrive alors le point délicat de l'installation : la création des partitions Linux. Suivant les choix faits, on peut se retrouver avec un vocabulaire «Linux» qui pourrait gêner les débutants (points de montage, ext3, swap,...). Le plus simple pour débuter est de prendre le choix «utiliser l'espace libre de Windows» (cas où vous n'avez pas de partition vierge pour Linux) ou alors «utiliser une partition libre» (cas où vous disposez d'une partition libre sur le même disque ou sur un autre disque). Le programme d'installation se charge de créer les partitions Linux sans vous poser de questions. Les spécialistes prendront plutôt le choix «personnalisé», mais ceux là n'ont pas besoin de lire cet article :-). Après le formatage des partitions on vous propose de choisir les paquetages (sorte d'archive contenant les logiciels). Vous pouvez vous contenter de choisir des thèmes de logiciels, en fonction de ce qui vous intéresse. Vous pouvez aussi sélectionner chaque paquetage individuellement, mais c'est très fastidieux à réaliser. Pour un usage bureautique vous cocherez par exemple une interface graphique (Gnome ou KDE), les outils Internet, les outils poste de travail (traitement de texte,...).
Si vous développez des pages en php, vous ajouterez aussi apache, mysql,... Ces choix ne sont bien sur pas définitifs, vous pourrez installer/désinstaller les logiciels par la suite. Choix de l'interface graphique : lorsque vous sélectionnerez vos paquetages, vous aurez à choisir une interface graphique. Il en existe des dizaines, les plus connues étant Gnome et KDE. La question qui revient souvent est «laquelle est mieux?». Il n'y a bien sur pas de réponses! Chacun à sa préférence. Pour ma part j'ai choisi Gnome. Rien ne vous empêche de les installer toutes les deux et de changer à chaque connexion. Cela vous permettra de vous faire votre propre opinion. Si on vous demande un quatrième cédérom et que vous ne l'avez pas, ce n'est pas grave. Il suffit de cliquer sur «annuler» et l'installation continue. Plus tard on vous demande de créer un utilisateur. Faites le car il est fortement déconseillé d'utiliser l'ordinateur avec le compte d'administrateur (qui s'appelle «root» sous Linux). Utilisez plutôt ce compte limité, en lui donnant éventuellement quelques droits sur certains dossiers (nous verrons cela dans un autre paragraphe). Un résumé de la configuration s'affiche. Vérifiez que tout est bon. En particulier, il m'est arrivé que la carte graphique ne soit pas configurée et qu'il faille le faire à ce moment en cliquant sur le bouton adéquat. Et zou on redémarre la machine en espérant que tout aille bien :-) Au redémarrage vous devez avoir un multiboot qui tient compte de vos différentes versions de système d'exploitation. Redémarrez sous Windows pour vérifier que tout va bien. Puis redémarrez sous Linux pour découvrir ce merveilleux OS libre. Le système de fichier Voyons l'étape la plus délicate pour un débutant. Il va falloir s'habituer à un nouveau système de fichier qui ne connaît pas «c:»! Ouvrez votre dossier personnel qui se trouve en haut à gauche de votre bureau. Un explorateur s'ouvre (si comme moi vous avez choisi Gnome, cet explorateur s'appelle Nautilus). Vous remarquerez que le dossier dans lequel s'ouvre l'explorateur est /home/votre_nom_d_utilisateur, et pas «c:». En fait, sous Linux, la racine de l'arborescence est représenté par le symbole «/». Puis viennent les sous-dossiers. Dans l'explorateur de fichiers, cliquez sur le petit triangle à gauche de «système de fichiers». Vous voyez les différents sous-dossier suivants :
/bin : les principaux exécutables (par exemple pour renommer un fichier, changer des droits,...) /boot : contient tout ce qui est nécessaire au démarrage de la machine. /dev : répertoire système qui contient une entrée pour chaque périphérique. /etc : contient les fichiers de configuration. /home : contient les répertoires des utilisateurs. /lib : contient des bibliothèques nécessaires au système. /mnt : contient des points de montage pour d'autres systèmes de fichier (par exemple les partitions windows, un disque dur d'une autre machine,...). Voir le paragraphe suivant pour plus de détails. /proc : dossier système /root : répertoire personnel de l'administrateur (root). /sbin : utilitaires pour gérer le système. Utilisables uniquement par root. /tmp : fichiers temporaires. /usr : répertoire principal. Il contient les logiciels. /var : contient des fichiers de données variables (log,...) /opt : vous pouvez mettre ici les logiciels que vous installez manuellement. Pour plus de détails sur le système de fichier Linux :
http://www.freenix.fr/unix/linux/fsstnd-fr/fsstnd-toc.html En fait vous aurez rarement à utiliser ces dossiers, puisque les logiciels s'installent de façon totalement transparente grâce aux fichiers rpm (que nous verrons plus loin). Donc vous n'aurez à accéder qu'à / home pour vos fichiers personnels et /opt pour installer quelques logiciels que vous ne trouverez pas en rpm. Voir les partitions windows Comme vu dans le paragraphe précédent, il n'y a pas de «c:» sous Linux. Mais alors comment voir les différentes partitions? En fait on crée un «point de montage» à l'intérieur de l'arborescence. Ce point de montage signifiera que tel dossier m'affichera le contenu de telle partition. Par exemple, le dossier /mnt/win_c m'affichera le contenu de la partition système de Windows. /mnt/win_d m'affichera le contenu de la partition FAT32 avec mes données. /mnt est le dossier réservé à l'ajout de point de montage temporaire ou vers les partitions Windows. Les partitions Windows sont automatiquement détectées par l'installation de Mandrake et un dossier est créé dans /mnt pour chacune d'elles. On peut aussi créer des points de montage vers des partitions situées sur d'autres ordinateurs, mais ceci ne sera pas traité dans cet article. Voir mes documents communs avec Windows Les documents devant être lu à la fois sous Windows et sous Linux sont dans un dossier de la partition en FAT32. Je souhaite maintenant pouvoir travailler ces documents directement à partir de mon dossier personnel sous Linux. Prenons l'exemple ci-dessous : Les documents sont dans /mnt/win_d/mesdoc. Mais je veux les voir dans /home/alain/documents. Je ne peux pas déplacer les documents, sinon ils ne seraient plus visibles depuis Windows. Il suffit de créer un «lien symbolique» (ce qui correspond à peu près aux raccourcis de Windows). Pour cela, ouvrez un terminal (une des icônes de la barre des tâches, voir la capture d'écran cidessous) et tapez la commande : ln -s /mnt/win_d/mesdoc /home/alain/documents Vérifier dans votre répertoire personnel que le dossier /home/alain/documents existe et pointe vers / mnt/win_d/mesdoc.
Donner des droits à /opt à partir de root Dans le prochain paragraphe, nous aurons besoin d'installer Firefox et Thunderbird manuellement. Pour cela il faut avoir des droits d'écriture sur /opt. Nous allons donc modifier les droits de ce dossier pour pouvoir installer des logiciels même si on n'est pas connecté en tant que root. Fermez votre session et connectez vous en tant que root. Ouvrez l'explorateur en double cliquant sur votre dossier personnel, situé sur le bureau (1). Cliquez sur «système de fichiers» dans la partie gauche de l'explorateur (2). Avec le bouton de droite, cliquez sur le dossier «opt»(3), puis «propriétés». Dans l'onglet «Permissions», cochez toutes les cases en face de «propriétaire», «groupe» et «autres» (4). Ceci étant fait, n'importe qui a maintenant le droit d'écrire dans /opt. Vous pouvez vous déconnecter et ouvrir une session avec un utilisateur normal. On aurait aussi pu faire cette manipulation plus rapidement, sans avoir à ce déconnecter, en ligne de commande. Nous verrons cela un peu plus loin.
Installer Firefox/Thunderbird Le plus simple pour installer des logiciels sous Mandrake Linux est d'utiliser les paquetages rpm (nous les étudierons un peu plus loin). Mais Firefox et Thunderbird ne sont pas disponibles sous Mandrake 10 au format rpm. Il va donc falloir les installer «manuellement». Si cette opération peut s'avérer compliquée avec certains logiciels (nécessité de compiler), il n'en est rien avec Firefox et Thunderbird. Téléchargez les versions Linux (format tar.gz) de Firefox et Thunderbird sur http://www.frenchmozilla.org Voyons maintenant l'installation de Thunderbird : décompressez l'archive que vous venez de télécharger (clic droit, puis «extraire vers...») dans le dossier /opt. Le dossier créé dans /opt contenant thunderbird inclus un numéro de version. Pour simplifier, vous pouvez le renommer en «thunderbird». Il n'y a rien d'autre à faire, le logiciel est installé! Voyons comment créer un raccourci pour ne pas avoir à le lancer par une ligne de commande. Création du raccourci : Lancez l'application «menudrake» dans «menu gnome, système, configuration, autre». Cliquez sur l'intitulé de menu dans lequel vous voulez mettre votre raccourci (1)(ou créez en un à l'aide du bouton «ajouter un dossier». Cliquez sur «ajouter une application» (2). Donnez un nom à l'application, par exemple «Thunderbird» ou «courrier électronique» puis indiquez le chemin de l'exécutable : /opt/thunderbird/thunderbird (3). Modifiez l'icône en cliquant sur l'icône par défaut (1). Cliquez sur «personnaliser» (2) et naviguez dans l'arborescence pour entrer dans le dossier / opt/thunderbird/chrome/icons/default (3) et cliquez sur le bouton «valider» (4).
Un choix de 4 icônes apparaît. Sélectionnez celle qui vous plaît le plus et validez. Il ne reste plus qu'à sauvegarder le tout en cliquant sur le bouton «sauver». Vous pouvez aussi choisir de mettre le raccourci sur le bureau ou dans la barre des tâches. Dans ce cas il faut créer un «lanceur» en faisant un clic droit. Le principe est identique à ce qui a été décrit cidessus, mais on n'a pas besoin d'utiliser «menudrake». L'installation de Firefox se fait de la même manière. Voir les fichiers cachés dans Nautilus Pour voir les fichiers cachés, ouvrez l'explorateur en cliquant sur votre dossier personnel. Cliquez ensuite sur «Edition, préférences» et cochez «Afficher les fichiers cachés et de sauvegarde».
Le courrier électronique Nous allons voir comment récupérer les mails sous un OS, tout en les ayant aussi sur l'autre sans avoir à les télécharger une deuxième fois. Il faut pour cela utiliser le même client de courrier électronique sous Windows et Linux. J'ai choisi Mozilla Thunderbird, qui existe pour les deux OS. En fait Mozilla Thunderbird crée deux dossiers. L'un pour les fichiers du logiciel lui même. Un autre pour les paramètres du logiciel et pour stocker les mails. Ce deuxième dossier s'appelle le «profil». Il doit être sur une partition de l'ordinateur accessible en lecture/écriture pour Windows et pour Linux. Pour avoir accès au profil à partir des deux OS, Il faut le modifier sous Windows : Démarrez sous Windows. Si ce n'est pas fait, installez Mozilla Thunderbird (voir plus haut). Si le profil n'est pas accessible en écriture pour Linux (par exemple sur une partition NTFS), il faut le déplacer sur une partition en FAT32. Modifiez le raccourci de Thunderbird dans le «menu démarrer» en rajoutant -p tout à la fin (après les guillemets) : «c:\program files\thunderbird\thunderbird.exe» -p La commande précédente lance le gestionnaire de profil de Thunderbird. Déplacez le profil vers la partition en FAT32 de votre disque dur, par exemple dans un dossier «courrier». Le profil sera alors dans un sous-dossier dont le nom est aléatoire. Par exemple : d:\courrier\profiles\alain\fgd45ufr.slt\ Redémarrez l'ordinateur sous Linux. Si ce n'est pas fait, installez Mozilla Thunderbird dans /opt/thunderbird (voir plus haut). Démarrez Thunderbird, annulez l'assistant de création de compte, puis arrêtez Thunderbird. Le profil de stockage des mails est alors créé, mais pas encore au bon endroit. Il se trouve par défaut dans /home/votre_dossier_perso/.thunderbird/default/1a3d4f.slt/ (où le dernier dossier est aléatoire). Si nécessaire affichez les fichiers cachés comme vu plus haut. C'est là que cela se complique (un peu). Copiez le fichier prefs.js qui se trouve dans le profil Thunderbird de Windows vers le profil Thunderbird de Linux. Éditez ce fichier avec un éditeur de texte (par exemple gedit). Rechercher les lignes qui contiennent une référence à votre profil Windows. Sur mon ordinateur je recherche «d:\\courrier\\profiles\\alain\fgd4ufr.slt». Remplacez cette chaîne par «/mnt/win_d/courrier/profiles/alain/fgd4ufr.slt». Il faut bien sur adapter les dossiers à votre ordinateur. Cette manipulation est à faire pour chaque ligne contenant «d:\\courrier...». Pour finir, supprimez chaque ligne contenant [ProfD]. Ces lignes se regénèreront toutes seules avec des valeurs correctes. Voilà, c'était un peu long, mais vous devriez maintenant pouvoir consulter votre courrier électronique à partir de n'importe quel OS. Ajouter des applets au bureau GNOME Gnome permet d'ajouter des «applets» dans la barre des tâches. On peut par exemple ajouter un moniteur wifi qui indique la qualité du wifi, un pense-bêtes qui affiche des post-it sur le bureau, un notificateur de mail (gnubiff), des bureaux virtuels,...
Pour ajouter une applet, il suffit de faire un clic-droit, puis «ajouter au tableau de bord» et choisissez ensuite dans les nombreux menus... Le centre de contrôle Le centre de contrôle Mandrake correspond au panneau de configuration de Windows. Vous pouvez gérer votre matériel, créer des partitions, modifier le multiboot, installer des logiciels,... Voici l'icône de la barre des tâches qui permet de lancer le centre de contrôle Mandrake : Les rpm Les rpm sont des «paquetages» qui contiennent des logiciels préconfigurés. Cela correspond un peu aux fichiers d'installation sous Windows, mais ici aucune question n'est posée. On sélectionne le paquetage à installer, Mandrake vérifie alors si ce paquetage nécessite aussi l'installation d'autres paquetages, puis l'installation se fait. Les 3 cédéroms de Linux Mandrake contiennent des centaines de logiciels. Pour les installer on passe par le centre de contrôle Mandrake, puis «gestionnaire de logiciels». Vous avez alors 4 possibilités : Installer des logiciels Supprimer des logiciels Mettre à jour le système Paramétrer les sources de logiciels (cédérom, ftp,...) Les 3 premiers points sont très intuitifs. Un moteur de recherche vous permet de trouver rapidement ce que vous voulez installer. Par exemple, le notificateur de courrier gnubiff n'est pas installé par défaut. Essayez de le trouver et de l'installer. Voyons le gestionnaire de média : Celui-ci vous montre l'ensemble des médias disponibles pour télécharger des fichiers rpm. Au départ vous ne devriez avoir que les 3 cédéroms utilisés lors de l'installation. Nous allons rajouter des serveurs ftp pour télécharger des mises à jour. Cliquez sur «ajouter» puis cochez «mise à jour de sécurité». Sélectionnez ensuite un miroir et Mandrake téléchargera une base de donnée des paquetages téléchargeables. Nous allons ensuite ajouter deux autres sources de paquetages pour les programmes qui ne sont pas juste des mises à jour de sécurité. Il s'agit des sources «main» et «contrib». La première contient les paquetages de Mandrake et la deuxième des paquetages réalisés par des volontaires pour lesquels Mandrake n'assure aucun support. Comme précédemment cliquez sur «ajouter» puis cochez «mise à jour de sécurité». Nommez la ressource «main» et ajoutez l'adresse suivante : ftp://ftp.ustrasbg.fr/pub/linux/distributions/mandrakelinux/official/10.0/i586/mandrake/rpm S
Puis de même pour la ressource «contrib» : ftp://ftp.ustrasbg.fr/pub/linux/distributions/mandrakelinux/official/10.0/contrib/i586 Pour trouver d'autres serveurs FTP comme ceux ci-dessus vous pouvez utiliser le site Easy URPMI à l'adresse : http://urpmi.org/easyurpmi/index.php La ligne de commande La ligne de commande correspond au mode MS-DOS de Windows. Même si cela peut paraître rébarbatif, c'est parfois bien utile et plus efficace que le mode graphique. Ouvrez un terminal pour tester quelques commandes : Ci-dessous quelques exemples : Passer en root Lorsqu'on travaille avec un utilisateur normal on a parfois besoin de droits de root (l'administrateur). Par exemple pour changer les droits du dossier /opt. Pour avoir les droits de root on tape : su Puis vous donnez le mot de passe de root. Changer les droits En mode root, vous pouvez changer les droits du dossier /opt. Pour donner tous les droits à tout le monde : chmod 777 /opt Si en plus je veux que ce soit fait pour tous les sous-répertoires : chmod -R 777 /opt Changer le propriétaire d'un dossier chown toto /opt Quelques commandes ls permet de lister le contenu d'un répertoire. ll permet de lister aussi, mais en spécifiant les droits sur les fichiers et les répertoires. ls more permet de lister en s'arrêtant à chaque fin de page, pour voir tous les fichiers. man permet de lire des manuels d'aide. Par exemple pour trouver la syntaxe de la commande qui effectue des copies de fichiers, tapez «man cp». Quels logiciels utiliser? Quand on passe de Windows à Linux, on ne sait pas toujours quels logiciels utiliser pour remplacer
ceux avec lesquelles on a l'habitude de travailler. Ce sont mes choix personnels, il existe à chaque fois bien d'autres logiciels possibles. A noter que la plupart des logiciels proposés ci-dessous pour Linux existent aussi pour Windows. Sous Windows Microsoft Word / OpenOffice.org Windows (interface graphique) Mozilla Firefox / Internet Explorer (navigateur) Mozilla Thunderbird / Outlook Express (courrier électronique) Photoshop / PhotoFiltre / The Gimp (traitement des images) Corel Draw / Sodipodi (images vectoriels) Poptray (notification de courrier) Frontpage / Dreamweaver / nvu (éditeur de pages web) Microsoft Visio / Dia (création de diagrammes) Palm Desktop (Communication avec un Palm) OpenOffice.org Gnome Mozilla Firefox Mozilla Thunderbird The Gimp Sodipodi GnuBiff Sous Linux nvu (en cours de développement) Dia J-Pilot Messenger / ICQ (communication en direct) Gaim (compatible avec messenger, icq,...) Filezilla / CuteFTP (client FTP) Gftp Quelques liens Le guide de survie du débutant sous Linux : http://www.delafond.org/survielinux/ Linux sur un portable : http://www.linux-laptop.net/ La Free Software Foundation (pour en savoir plus sur le logiciel libre) : http://www.fsf-europe.org/