Le magazine de l industrie martiniquaise



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P2 Le magazine de l industrie martiniquaise

N 1 Edit Le Président Pierre Marie-Joseph Fidèle à son action de promotion de l industrie martiniquaise et du produit industriel local, l AMPI a souhaité entreprendre la réalisation d un magazine périodique spécialement dédié à ce secteur d activité. C est pour nous un nouveau challenge, une nouvelle expérience de communication qui, nous l espérons, contribuera, avec d autres actions d information et de promotion que nous conduisons depuis de nombreuses années, à mieux faire connaître notre industrie, la qualité de nos productions, la modernité de nos technologies et le talent des femmes et des hommes qui y travaillent. Ce magazine a très vite rencontré l approbation du plus grand nombre auprès des adhérents de l Association qui rapidement nous ont fait connaître les sujets d actualité de leurs entreprises qu ils souhaitaient faire découvrir. Un groupe de travail actif et enthousiaste s est alors spontanément désigné au sein de notre Comité Directeur, constituant ainsi un comité de rédaction efficace et inspiré. Merci à Stéphane Abramovici, Christian Agnès, Alex Bilas, Alain Des Grottes, Henri Roche, Edouard Klein, Charles Larcher, Hervé Toussay et bravo à l équipe de l AMPI et en particulier à notre Chargée de communication, Stéphanie Pécome, qui a coordonné avec talent le travail des différents professionnels ayant contribué à la réalisation de ce magazine. Tous ensemble, nous sommes fiers de vous présenter le premier numéro de «PIL, le Magazine de l Industrie Martiniquaise»! P2 Edito Sommaire P4 Nouveaux Adhérents P6-8 Actualité du secteur Coup de pouce aux rhums agricoles des DOM Un pôle d excellence rural au Gros-Morne Matières premières : les cours explosent! P10-12 Info AMPI Sondage de conjoncture : l industrie se maintient! Frêt maritime : fin des conférences en 2008 P14-20 Nouveaux produits Elot, toute l intensité du chocolat Stores, des tissus haute technologie Multicap Caraibes a le vent en poupe Un nouvel engrais pour nos jardins Les rhums Clément vivent leur rêve américain Chanflor, saveur melon pastèque Comia : le jambon Comia s emballe Des sacs biodégradables fabriqués localement La Tivolienne part à l assaut des dosettes Les peintures SIAPOC relèvent le défi écologique La farine locale selon les Grands Moulins de la Caraibe P22-30 Evolution technique et développement durable Caraïb Ediprint se modernise Lafarge Ciments Antillais : fait de la sécurité sa priorité n 1 Azurel et l environnement : une conscience citoyenne Batimat Recyclage : une filière de traitement des déchets BTP COMIA voit loin S.F.C. : Iso 14001, les normes sont faites pour être surpassées Pil, le Magazine de l industrie martiniquaise n 1 Contact Téléphone : 05 96 50 74 00 Fax : 05 96 50 74 37 Mail: industrie@ampi.mq Pil, le Magazine de l industrie martiniquaise est une publication gratuite de l Association Martiniquaise pour la Promotion de l Industrie Directeur de Publication : Pierre Marie-Joseph Comité de rédaction : Béatrice Tell Boutier / AMPI Maquette et réalisation : GMBC Photos : Henri Salomon Impression : Caraibe Roto Diffusion Régie Publicitaire : Kiwidom Ronan Trillon GSM : 0696 450538 Numéro ISSN : en cours / Tirage : 15000 exemplaires Photos de couverture : Henri Salomon - SNEMBG P34-38 Dossier Projet de Loi Programme 2008 P.O. 2007-2013 : Interview d Alfred MARIE-JEANNE P40-42 Reportage Nouvel abattoir du François : la filière viande s équipe Maître des chais : l orfèvre du rhum P46 Histoire de l industrie martiniquaise Alain H. Despointes, 82 ans, raconte. P50 Le Geste PIL SDGA et AMPI, six ans de partenariat P3

nouveaux adhérents A l origine, S.A.V.E. Industrie évoluait dans le secteur du BTP, en tant qu entreprise de constructions métalliques. Aujourd hui encore, elle travaille sur ce type de chantiers, tous corps d états, y compris le génie civil et l électricité. Au fil des années, S.A.V.E Industrie a diversifié sa production pour satisfaire aux besoins des industriels locaux. L entreprise devient l une des sociétés des Antilles françaises à être spécialisée dans les travaux de tuyauterie, de chaudronnerie, de constructions métalliques et de services à l industrie Un secteur pointu et très réglementé EDF Martinique, les GIE des trois aéroports des DOM, l usine du Galion, les Rhumeries et certains pétroliers (Total, Rubis), sont quelques uns des principaux clients de S.A.V.E. Industrie. L entreprise importe sa matière première sous forme de tubes (acier inoxydable, acier au carbone, aluminium), pour être ensuite transformée dans son atelier installé dans la nouvelle zone de Bois Quarré au Lamentin. Les matériaux, leur fabrication et leur mise en œuvre répondent à des normes spécifiques, définies par une réglementation européenne stricte : normes CODETI pour la mise en place et la réalisation d ensembles chaudronnés et tuyauteries et application des normes API pour tout ce qui est pétrolier. S.A.V.E. Industrie porte bien son nom Etre au service des industriels, 24h sur 24 : telle est la préoccupation de S.A.V.E Industrie qui existe en Martinique depuis dix ans Actuellement, S.A.V.E Industrie est en train de refaire tout le réseau GPL et Incendie de la société Antilles Gaz. C est dire que l entreprise évolue sur un secteur hautement spécialisé et très réglementé. Les soudeurs de S.A.V.E Industrie possèdent les homologations nécessaires pour réaliser certains travaux de soudage, encadrés par des procédures de sécurité très strictes. Aujourd hui, l entreprise effectue une nouvelle diversification en créant un atelier de fabrication nautique SOTRADEV : une nouvelle entreprise de production de viande porcine locale Spécialisée dans la production de viande de boucherie, de charcuterie crue et de produits saumurés, la SOTRADEV est une jeune entreprise qui compte bien imposer ses produits, commercialisés sous la marque «SE TA NOU»! La SOTRADEV a deux ans. Sa création s inscrit surtout dans une volonté de structuration et de développement de la filière Viande de la Martinique, défendue par la COOPMAR (Coopérative porcine de la Martinique) et l AMIV (Association Martiniquaise Interprofessionnelle de la Viande et du Bétail). Diversité et qualité de l offre Si la COOPMAR pratiquait déjà la découpe de viande porcine, la création de sa filiale SOTRADEV va lui permettre de séparer les métiers amont/aval, de diversifier sa gamme de produits, afin d offrir aux éleveurs locaux une nouvelle filière de développement. C est ainsi que la SOTRADEV s est dotée d un outil de fabrication moderne et d une équipe de sept personnes, afin d assurer la production d une gamme de produits de découpe (demie carcasse, pièces et barquettes de viande) et d une gamme de produits de seconde transformation (charcuterie, saucisserie crue, produits saumurés et fumés). Mais, la SOTRADEV est également née de la volonté de la profession de satisfaire au mieux les demandes de la grande distribution et les nouvelles exigences des consommateurs martiniquais, notamment en terme de qualité et de traçabilité. La COOPMAR effectue en amont un énorme travail d identification du bétail et de conseil auprès des éleveurs. L Abattoir Départemental, quant à lui, offre une garantie sanitaire incontournable. Enfin, la SOTRADEV a mis en place une structure de suivi qualitatif au sein de son atelier de découpe agréé par les Services vétérinaires. De gauche à droite, M. Anexime, M. Velayoudon et M. Limery P4 Le magazine de l industrie martiniquaise

ENTP : une entreprise nouvelle dans le monde des travaux publics Nouveaux adhérents Entreprise Nouvelle de Travaux Publics porte bien son nom : «Nouvelle», l entreprise ne l est pas seulement parce qu elle a un an d existence, mais parce qu elle incarne la nouveauté avec un grand N, à la fois dans ses produits et dans sa philosophie Le projet ENTP répond à une opportunité qui s est présentée à son créateur, Nicolas Etilé, jeune dirigeant de 29 ans, diplômé de grandes écoles françaises (CFP Egletons et CFP Toulouse) et issu d une famille d entrepreneurs de travaux publics. Il s agit de la création d une entreprise spécialisée dans la production, la commercialisation et la mise en œuvre du Cubiroc, un système de construction modulaire créé par Maccaferri La force de l innovation Le «gabion» n avait jusqu alors pas très bonne réputation : fabriqué artisanalement, il a souffert d une mauvaise image due à des mises en œuvre approximatives. C est donc avec un lourd «handicap» que Nicolas Etilé se lance sur un marché sceptique. Il crée son entreprise qu il installe à Ducos, obtient la confiance du leader français Maccaferri et lance le Cubiroc, fer de lance d ENTP. Le Cubiroc révolutionne le monde du BTP Produit phare d ENTP (Entreprise Nouvelle de Travaux Publics), le Cubiroc part à l assaut du monde du BTP avec un objectif : imposer ses multiples avantages Le principe est d une simplicité déconcertante, mais d une efficacité remarquable. Le Cubiroc représente une alternative intéressante à la construction de murs en béton, à l utilisation de gabions traditionnels, d atalus ou encore de Loffel et qui trouve de nombreuses applications : soutènements, aménagements hydrauliques, mise en sécurité de routes contre les chutes de pierres, écrans anti-bruit, aménagements paysagers, etc Le procédé de fabrication est millimétré afin de réaliser des modules de forme parallélépipédique identiquement paramétrés : la «boîte» est réalisée avec un grillage métallique à mailles hexagonales double torsion en fil d acier revêtu de Galfan. Le module est ensuite rempli de pierres qui seront vibrocompactées à M. Nicolas Etile l aide d une machine spécifique. Le fond, les bords et les arêtes sont renforcés pour permettre la manutention de la structure à l aide d un dispositif de préhension préinstallé. Quand on demande à Nicolas Etilé pourquoi il a choisi de lancer son entreprise avec un produit totalement inconnu en Martinique, il répond avec conviction : «Je sais que je n ai pas choisi le chemin de la facilité! Je démarre avec un produit novateur et avant-gardiste et je dois beaucoup travailler pour faire connaître les particularités du Cubiroc. Mais, je crois qu il ne faut pas hésiter à innover pour faire avancer la Martinique dans tous les domaines. C est tout de même très valorisant de savoir qu ENTP, jeune entreprise martiniquaise, est la seule dans le monde à pouvoir produire sur son territoire le Cubiroc» Et Nicolas Etilé ne compte pas s arrêter là : «Pour le moment, je me concentre sur le lancement du Cubiroc et il y a beaucoup à faire. Mais, ENTP propose d autres produits novateurs comme l Euro-Seeding, une nouvelle génération de membrane anti-érosion qui possède des qualités exceptionnelles et offre de nombreuses applications Je suis passionné par ce que je fais et le projet ENTP est le fruit d une étude sérieuse. J ai aussi la chance d avoir le soutien de ma famille, en particulier de mes parents et de mes oncles qui sont entrepreneurs, sans oublier mes partenaires NAXYS consulting, la BRED, SFC, BP TRANS FANCHAUNA Transport et LAGUARIGUE.» Le cubiroc P5

ACTUALITÉS DU SECTEUR Coup de pouce au rhum agricole des DOM Unis autour de la volonté de sauvegarder l avenir de la filière canne-sucre-rhum, les producteurs de rhums agricoles et industriels domiens viennent d obtenir une belle victoire à Bruxelles : l augmentation du contingent de rhum commercialisé en métropole. Chaque année, dès le mois de juin, la majorité des producteurs de rhums des DOM avait atteint leur contingent à l export vers la métropole, ce qui pouvait entraîner la disparition de leurs produits des rayons des grandes surfaces en fin d année. Une demande de contingent additionnel a été déposée devant la Commission européenne en décembre 2005. Elle vient d aboutir : le contingent est porté de 90.000 à 108.000 Hectolitres d Alcool Pur (HAP) à compter du 1er janvier 2007 jusqu au 31 décembre 2012. Soutenir la filière canne-sucre-rhum Le régime fiscal dérogatoire dans un cadre contingentaire économique relève de la loi de finances du 25 juin 1920. Il définit un volume de rhums fabriqués dans les DOM non soumis au paiement de la surtaxe imposés aux alcools. La loi de finances de 1923 fixait à 160.000 hl d alcool pur la quantité de rhum à importer en exemption de cette surtaxe. L objectif affirmé depuis les premières lois de 1920 était bien de mettre en place et de reconduire des mesures de soutien à l organisation économique et sociale de la filière canne-sucre-rhum des départements d Outre-Mer. Par une décision du Conseil des Communautés Européennes de 1988, il a été décidé de prendre en compte la situation économique et sociale structurelle des Régions ultra-périphériques, en autorisant la France à appliquer un taux réduit du droit fiscal frappant la consommation de rhum produit dans ses départements d Outre-Mer. Cette dérogation fiscale limite, par une décision du Conseil des Communautés Européennes du 30 octobre 1995, le contingent économique à 90.000 hl d alcool pur pour l ensemble des DOM. Augmentation du contingent additionnel : l union fait la force En 2002, le Conseil de l Union Européenne a autorisé la France à proroger une nouvelle fois pour une période de 7 ans l application d un taux d accise réduit pour le rhum produit dans ses départements d Outre-Mer et toujours dans la limite d un contingent économique de 90.000 hl d alcool pur. Mais, le maintien de ce contingent a rapidement généré un effet pervers : le décrochage des rhums des DOM sur le marché métropolitain. En effet, le marché du rhum étant très dynamique, le contingent a fini par brider les ventes de rhum des DOM au profit des rhums des pays tiers. C est pourquoi l interprofession rhumière, regroupée au sein du CIRT-DOM, a présenté dès 2005 une demande de contingent additionnel de 30.000 HAP ainsi qu une prolongation du régime contingentaire jusqu au 31 décembre 2012. L enjeu est important : il s agit, dans une perspective de maintien d une activité agricole traditionnelle génératrice d emplois, d assurer un écoulement minimum de la production des DOM sur le marché français, de manière strictement limitée et encadrée, afin que la production domienne puisse résister à la croissance permanente des ventes de rhum en provenance des pays tiers dont la production n est pas soumise aux mêmes exigences, notamment sociales et environnementales. Résultat : par une décision du 9 Octobre 2007, le Conseil de l Europe a augmenté le contingent de 18.000 HAP (ce qui fait une augmentation de 20%) et prorogé le régime jusqu au 31 décembre 2012. La nouvelle répartition du contingent a davantage pris en compte les petites distilleries telles que JM et Neisson. Cette décision est une bouffée d oxygène pour les producteurs de rhums agricoles des DOM, car elle contribue au développement de l exportation, participant ainsi au maintien et au développement de la filière canne-sucre-rhum. Unis autour d un même objectif, les producteurs Martiniquais, Guadeloupéens et Guyanais ont travaillé ensemble pour mener une action plus efficace, en vue de préserver l unique produit d export de ces trois régions. P6 Le magazine de l industrie martiniquaise

Actualités du secteur Un pôle d excellence rurale au Gros-Morne Le projet de création d un Pôle d excellence rurale au Gros-Morne, autour de l usine Denel et de la filière fruits, est en train de voir le jour Mis en place dès 2006, les pôles d excellence rurale confortent la dynamique engagée par la loi du 23 février 2005 relative au développement des territoires ruraux. Soutenus par divers dispositifs d aides à l investissement, ces projets ont pour principaux objectifs de soutenir les initiatives et les projets innovants des territoires ruraux, de renforcer la coopération entre les partenaires et de favoriser la création d emplois. Un projet martiniquais labellisé Parmi les projets labellisés par Dominique de Villepin, trois provenaient de la Martinique, en particulier celui qui défendait l idée de créer un pôle d excellence rural sur la commune du Gros-Morne, autour du site de l usine Denel. Pour Philippe Vourch, son directeur, il s agit de «concentrer, dans une même zone géographique, plusieurs entités publiques et privées, autour de la filière fruits : un espace naturel aménagé, «Les jardins du Gros-Morne», un atelier de transformation des fruits en purée et une usine de fabrication de jus. Aujourd hui, Les Jardins du Gros-Morne existent, l usine Denel continue de se moderniser et l atelier de transformation de fruits est en cours de réalisation. Ce pôle d excellence rurale devrait se concrétiser complètement vers la fin de l année 2009.» Quel en est l intérêt? Globalement, quatre thèmes sont imposés dans l élaboration d un projet de création d un pôle d excellence rural : la promotion des richesses naturelles, culturelles et touristiques, la valorisation et la gestion des bio-ressources, l offre de services et l accueil de nouvelles populations, l excellence technologique pour des productions industrielles, agricoles ou artisanales... Pour Philippe Vourch, «ce projet a mobilisé les énergies d acteurs publics (la Ville du Gros-Morne) et d acteurs privés (Denel et les associations de producteurs de fruits) autour d une même idée : structurer et valoriser la filière fruits de manière équilibrée et pérenne. Nous avons commencé par deux productions, la goyave et l ananas, mais rien ne nous empêche, par la suite, d élargir notre champ d action à d autres productions» P7

Même si ce n est pas la première crise que traversent les industries de l acier, celle-ci est particulièrement forte et longue. Cinq mois, en effet, que le prix de l acier s est mis à flamber, à tel point que les spécialistes ne cachent pas leur inquiétude tout en essayant de rester optimistes. C est le cas de Pascal Berruet, directeur d Armatures des Antilles, touchée de plein fouet par la crise. Comment expliquez-vous une telle hausse de l acier? P. B. : Nous évoluons dans une économie mondialisée. La demande de matières premières émane des industriels du monde entier et elle est très forte! C est une simple question de déséquilibre entre l offre et la demande. En Martinique, nous venons d affronter une hausse d environ 60 % du coût de la matière première, en incluant les frais inhérents à notre éloignement des sources d approvisionnement. C est considérable! des matières premières : l acier décolle! Le prix de l acier a atteint en début d année des records historiques! Ce phénomène mondial touche aussi nos industries, en particulier celles qui travaillent l acier pour les besoins du BTP, comme la société Armatures des Antilles Quelles sont les conséquences pour une entreprise comme la vôtre dont l acier est la matière première principale? P. B. : Armatures des Antilles coupe et façonne des aciers pour béton armé qui servent dans la construction. Nous subissons deux conséquences de cette hausse de l acier : d abord sur nos coûts de production qui ont explosé, avec des répercussions inévitables sur notre résultat. Ensuite, sur notre capacité de production mise en danger par le fait que les usines européennes qui nous fournissent l acier se sont mises «hors marché», c est-à-dire qu elles n acceptent plus de commandes! Il n y a pas que les industries comme la nôtre qui subissent les conséquences de cette hausse : le secteur du bâtiment est lui aussi en danger, dans la mesure où l acier est un des principaux éléments qui compose une construction en béton. Heureusement, nous avons un stock qui nous permet encore d honorer nos engagements à court terme. Nous informons régulièrement nos donneurs d ordre du BTP afin qu ils puissent prendre en compte ces hausses et avoir connaissance des risques de rupture éventuels. Comment envisagez-vous l avenir? P. B. : La hausse semble se poursuivre et les dernières informations ne sont guère favorables à un rapide retour à la normale. Certains signes, comme la reprise timide des commandes par les usines sidérurgiques, m incitent à rester optimiste Il est bien évident que nous ferons tout pour préserver nos marchés, nos entreprises et les emplois. P8 Le magazine de l industrie martiniquaise

Actualités du secteur des matières premières : le café voit rouge Depuis 2001, le cours du café ne cesse de grimper et 2007 a même atteint des records! Torréfacteur depuis plus d un demi-siècle, La Tivolienne fait face. En 2002, le sac de 60 kg de café arabica coûtait sur le marché mondial 80 US$ en moyenne. En 2008, il coûte 160 US$! Entre 2002 et 2008, le prix des arabicas a doublé, celui des robustas triplé! Depuis sa création en 1940, l entreprise familiale martiniquaise la Tivolienne a dû affronter plusieurs crises de ce type, mais son dirigeant actuel Hervé Toussay avoue son inquiétude devant l ampleur de cette nouvelle inflation Comment s explique cette hausse du cours du café? H. T : Le café provient essentiellement d Afrique ou de pays émergents comme le Brésil et l Inde, où le coût de la main-d œuvre est faible. Entre les producteurs et votre tasse, il y a plusieurs intermédiaires. Pour nous, torréfacteurs, l un des plus importants est le négociant qui achète le café à terme, c est-à-dire avant sa production, à un coût variable selon la conjoncture mondiale. Or, depuis quelques années, la conjoncture est plutôt mauvaise! Il y a plusieurs raisons à cela, en particulier la situation climatologique des pays producteurs qui accumulent les catastrophes naturelles et, par la même occasion, les mauvaises récoltes. Les stocks s épuisent et les prix montent! La situation géopolitique joue aussi un rôle très important, en particulier en Afrique qui est un gros producteur de café. Heureusement pour les torréfacteurs européens et antillais, la faiblesse du dollar par rapport à l euro compense un peu cette hausse spectaculaire, sachant que le café se négocie en dollar. A contrario, la hausse du prix du pétrole annihile ce tampon puisque le coût du transport ne cesse d augmenter. Il y a de quoi être pessimiste Quelles sont les conséquences pour une entreprise comme la vôtre dont le café est la matière première principale? H. T : Les conséquences pourraient s avérer catastrophiques si la hausse s amplifiait. Tous nos cafés proviennent d Afrique. La hausse des arabicas se poursuit lentement mais sûrement. Les robustas ont atteint en juin 2007 leur plus haut niveau depuis 1997! Nous sommes donc touchés de plein fouet par cette hausse du prix du café, qui a entraîné inévitablement une hausse de nos coûts de production. Face à cela, nous avons été obligés de répercuter cette hausse à deux reprises sur nos prix, en 2005 et en 2007. Il faut espérer que le phénomène finira par se stabiliser. Heureusement, la modernisation de nos installations en 2002 nous a permis d améliorer la rentabilité de notre unité de production. P9

Stabilité 32% infos ampi Stabilité 43% 14% P10 8% CA 2007 par rapport à 2006 Stabilité 32% 6% Prévision Stabilité d'évolution du CA 43% 8% 60% 8% Conjoncture 60% Stabilité 46% L industrie Martiniquaise 45% Stabilité 32% 8% CA 1er trimestre 9% 2008 au CA 2007 1er par rapport à 2006 trimestre par rapport au 1er trimestre 2007 Au mois d avril 2008, l AMPI a réalisé une enquête d opinion sur la conjoncture industrielle. Ce sondage reflète 60% la façon dont les chefs d entreprises industrielles ressentent Stabilité les tendances de la conjoncture, en tenant compte 46% des évolutions passées et futures de leurs chiffres d affaires, leurs effectifs et de leurs investissements. L analyse Stabilité 45% globale 32% des résultats atteste d une amélioration 9% de l activité industrielle qui reste toutefois à nuancer selon les 6% Stabilité secteurs. 46% Stabilité 43% En termes d effectifs, les entreprises ont gardé une certaine stabilité 6% depuis 2006. En effet 53% des entreprises ayant répondu estiment avoir maintenu leurs Prévision d'évolution du CA effectifs sur les deux dernières années. Au 1 er trimestre 2008, 26% des entreprises ont augmenté leurs effectifs en comparaison avec le 1 er trimestre 2007. Enfin, 77% Stabilité des entreprises interrogées envisagent leur stabilité au 2 ème 51% 43% trimestre 2008. Stabilité 53% Prévision d'évolution 9% du CA Prévision d'évolution du CA 9% Effectif 2007 par rapport à 2006 Prévision d'évolution 9% des effectifs Effectif 2007 par rapport à 2006 9% 14% Prévision d'évolution des effectifs 6% 51% Stabilité 77% 9% 45% CA 2007 par rapport à 2006 60% Des effectifs CA 1er trimestre Stabilité 2008 stables par rapport 1er 45% trimestre 2007 51% 38% Prévision d'évolution des Stabilité effectifs 43% Amélioration du Chiffre d Affaires entre 2006 et 2008 60% des entreprises interrogées déclarent avoir augmenté leur CA entre 2006 et 2007. Cette amélioration s est confirmée au 1 er trimestre 2008, puisque 46% de ces mêmes entreprises ont enregistré une hausse de leur CA par rapport au 1 er trimestre 2007. Les bons résultats vont se confirmer au 2 ème trimestre 2008 avec 51% des entreprises qui prévoient un accroissement de leur CA. Stabilité Stabilité 65% 32% 8% Effectif 1er 9% trimestre 2008 par rapport au 1er CA trimestre 2007 par 2007 rapport à 2006 60% 9% Prévision d'investissement en 2008 par rapport 17% à 2007 Prévision d'évolution du CA 9% 39% Le magazine de l industrie Stabilité martiniquaise 26% 26% 9% 8% 9% Stabilité 38% 53% 9% 9% 9% Stabilité 26% 38% 53% Stabilité 14% Effectif 2007 par rapport à Stabilité 2006 65% 32% Stabilité Effectif 2007 par rapport à 2006 Effectif 1er 26% 38% Stabilité trimestre 2008 53% CA 2007 par rapport à 2006 par rapport au 77% 1er trimestre 2007 14% CA 2007 par rapport à 2006 9% Prévision d'évolution des effectifs 51% Stabilité 77% Stabilité 77% L analyse des investissements entre 2007 et 2008 est encourageante. En effet, 39% des entreprises prévoient des investissements en 2008 supérieurs à 2007. 53% CA 1er trimestre 2008 par rapport au 1er trimestre 2007 6% 26% 51% 17% 9% CA 1er trimestre 2008 par rapport au 1er trimestre 2007 60% Effectif 1er trimestre 2008 par rapport au 1er trimestre 2007 9% Stabilité 65% Stabilité CA 2007 par rapport à 2006 6% Effectif 1er trimestre 200845% par rapport au 1er trimestre 2007 Stabilité 65% Stabilité 43% Investissements 8% CA 1er trimestre 2008 par rapport au 1er trimestre 2007 51% 17% 6% Prévision d'évolution du CA 39% 60% Stabilité 44% Prévision d'évolution du CA Stabilité 39% 44% Stabilité 17% Stabilité Prévision d'investissement 38% 53% en 2008 44% par rapport à 2007 9% 39% Prévision d'investissement en 2008 par rapport à 2007Effectif 2007 par rapport Stabilité à 2006 44% 9% 9% Prévision Stabilitéd'investissement en 2008 38% 53% par rapport à 2007 9% 38% 46% Stabilité 32% Stabilité 43% Effectif 2007 par rapport à 2006 51% 46% Stabilité Stabilité 45% Stabilité 45% 26% 26% CA 1e par rapport CA 1er par rapport a B Effectif par rappor Effectif 1

Agenda 4 juillet au 31 août 2008 q Exposition photos des Sablières de Fond Canonville au CDST de Saint Pierre Photographe : Jean Luc de Laguarigue Contacts : sfc@gbh.fr 20 et 21 septembre 2008 q 9th Business Forum of the Greater Caribbean Coopération Régionale Aruba Organisateur : Association des Etats de la Caraïbe Contact : acs businessforum@arubaeconomicsaffair.aw 7 et 8 octobre 2008 q Rencontres Acheteurs Produits Gastronomiques Belges Organisateur : UBIFRANCE Contact Martinique : specome@ampi.mq 15 au 19 octobre 2008 q Salon de l Habitat Organisateur : GL Conseils Contact : industrie@ampi.mq 19 au 23 octobre 2008 q SIAL Paris (Salon International de l Agro-Alimentaire) Organisateur : Comexposium Contact Martinique: birba@martinique.cci.fr 27 au 31 octobre 2008 q Forum France Brésil de rencontre des affaires Organisateur : UBIFRANCE Contact : laure.demondragon@ubifrance.fr 3 au 8 novembre 2008 q Havana Internacional Fair : FIHAV 2008 Organisateur : PABEXO Contact : wilma@palco.cu 13 au 23 novembre 2008 q Semaine du goût en Flandres et à Bruxelles Organisateur : SOPEXA Contact Martinique : industrie@ampi.mq P11

Octobre 2008 Fin des conférences maritimes FRET MARITIME A l instar de toutes les Conférences maritimes regroupant les compagnies de lignes à destination ou en provenance de l Union européenne, la Conférence Maritime France Antilles, qui regroupe aujourd hui les trois armateurs CMA-CGM, Maersk et Marfret, ne pourra plus pratiquer de tarif commun entre ces trois compagnies sur la ligne Europe-Antilles à partir d octobre prochain. L exemption au droit européen de la concurrence, accordée depuis décembre 1986 aux Conférences maritimes par le règlement du Conseil n 4056/86, a en effet été abrogée par une nouvelle décision du Conseil européen datant du 25 septembre 2006 et entrant en application en octobre 2008. Le règlement d exemption 4056/86 permettait jusqu ici aux armateurs membres d une même conférence maritime de fixer les tarifs de fret et de réguler les capacités de transport Fret Maritime /EVP 2500 2500 2000 2000 1500 1500 1000 1000 500 500 0 0jan 03 avr jan 03 03 conjointement. Il s agissait d une dérogation très exceptionnelle aux règles du Traité européen qui interdisent formellement toute pratique restrictive. L abrogation de cette dérogation par le Conseil de l Union européenne, sur proposition de la Commission, vise donc au rétablissement de la libre concurrence entre les compagnies maritimes tant en matière de tarif de fret qu en matière de surcharges (IFP et CAF). Les autorités européennes en attendent une plus grande transparence sur la formation des tarifs du transport maritime et une baisse de ceux-ci au profit des chargeurs. Compte tenu de l importance du coût de transport dans le prix de revient de leurs matières premières importées d Europe, les industriels espèrent bien sûr que cet objectif sera réellement atteint. Les chiffres-clefs du frêt maritime France-Antilles juil avr 03 03 oct juil 03 03 jan oct 04 03 COUT D UN CONTAINER 20 DRY DE 2003 A 2008 DATE FRET ( ) ifp ( ) CAF ( ) TOTAL ( ) janv.-03 1 595 2000 73-1 668 janv.-04 1 685 30 1500-57 1 658 janv.-05 1 350-1000 -24 1 326 janv.-06 1 685 178 500-1 863 janv.-07 1 769 152-35 1 886 janv.-08 1 769 0 388 jan avr juil oct jan -43 avr juil oct jan avr juil oct jan 2 avr114 juil oct jan 03 03 03 03 04 05 05 05 05 06 juin-08 1 809 413 04 04 04-52 06 06 06 07 2 170 Fret + IFP + CAF de 2003 à 2008 avr jan 04 04 juil avr 04 04 oct juil 04 04 jan oct 05 04 avr jan 05 05 L augmentation du coût d un conteneur dans les deux dernières années est essentiellement due à l augmentation de l IFP. juil avr 05 05 oct juil 05 05 jan oct 06 05 avr jan 06 06 juil avr 06 06 oct juil 06 06 jan oct 07 06 avr jan 07 07 juil avr 07 07 oct juil 07 07 jan oct 08 07 avr jan 08 08 Fret + IFP + CAF Fret avr 08 Fret + IFP + CAF Fret /EVP 2500 400 500 400 350 400 350 300 250 300 300 250 200 200 150 100 150 100 0100 50-100 50 - - jan mai sept oct 03 jan03 mai 03 03 03 jan fév oct 04 04 03 IFP et CAF 2003 à 2008 mai juin sept nov jan marsmai aout septdécjan avr mai sept sept jan jan mai oct fév 04 04 juin 04 04 nov 05 05mars 05 aout 05 05 06 déc0606avr 06 06 sept0707jan07 07mai07 04 04 04 05 05 05 06 06 07 07 L IFP suit le cours du Fuel, la CAF suit le cours du dollar (courbes ci-dessous) avr 07 juil 07 oct 07 jan 08 sept 07 avr 08 jan 08 fév oct08 07 Fret + IFP + CAF Fret IFP CAF fév 08 4 3 3 2 2 1 1 1 0,95 0,9 0,8 0,8 0,7 0,7 0,65 0,6 0,5 0,50 Fret + IFP + CAF Fret r juil oct jan avr juil oct jan avr juil oct jan avr juil oct jan avr 04 04 05 05 05 05 06 06 06 06 07 07 07 07 08 08 Prix en /tonnes 500 400 500 400 350 400 300 300 300 200 250 200 200 100 150 100 100 0 0-100 50-100jan mai sept jan mai sept jan - 03 jan03 mai 03 sept 04 jan04 mai 04 sept 05 jan mai oct fév juin nov 03 03 03 04 04 04 03 03 03 04 04 04 Prix du Fuel Fo 380 cst mai sept jan jan05 mai 05 sept 06 mars aout déc 05 05 05 05 05 05 Source : Conférence maritime France-Antilles mai sept jan mai jan06 mai 06 sept 07 jan07 mai avr sept jan mai 06 06 06 07 07 06 06 07 07 sept jan 07 sept 08 07 oct 07 IFP IFP CAF CAF fév 08 jan 08 1 0,95 1 0,90,95 0,850,9 0,80,85 0,750,80 0,70,75 0,650,70 0,60,65 0,550,60 0,500,55 0,50 jan avr 03 jan 03 03 Euro pour un dollar Cours du dollar par rapport à l euro juil oct jan avr juil oct jan avr juil oct jan avr juil oct jan avr juil oct jan avr avr 03 juil 03 oct 04 jan 04 avr 04 juil 04 oct 05 jan 05 avr 05 juil 05 oct 06 jan 06 avr 06 juil 06 oct 07 jan 07 avr 07 juil 07 oct 08 jan 08 avr 03 03 03 04 04 04 04 05 05 05 05 06 06 06 06 07 07 07 07 08 08 Source : Banque de France P12 1 Le magazine de l industrie martiniquaise 0,95 0,9

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Elot, toute l intensité du chocolat On n a pas fini de s adonner au péché de gourmandise! Girard s apprête à lancer un nouveau chocolat : «Elot Intense», plus riche en cacao Elot est le chocolat noir préféré des consommateurs martiniquais qui l ont mis à la première place des ventes. Depuis plusieurs générations, le chocolat Elot en barres accompagne les goûters des enfants et le chocolat Elot en poudre leurs petits-déjeuners. Le chocolat de la Martinique Depuis plus d un siècle, sa recette unique (et bien gardée!) se compose exclusivement de produits venus de la terre, totalement naturels : du cacao issus de fèves cultivées, pour 30 % en Martinique, qui apportent au Chocolat Elot sa finesse et les qualités du terroir martiniquais. Les autres fèves ont des origines africaines (50 %) qui confèrent au chocolat Elot sa robustesse, sa profondeur et son amertume. 20 % des fèves ont des origines caribéennes ou proviennent d Amérique Centrale. Typée et authentique, sa recette contient aussi de la vanille naturelle et du sucre roux du Galion, issu des cannes de la Martinique. C est ce qui lui donne ce goût si particulier (et délicieux!) et cette texture douce, agréablement granuleuse Mais, Elot ne s est pas endormi sur ses lauriers et n a cessé d innover en proposant une large gamme de saveurs Il y en a pour tous les goûts Dès le début des années 90, Elot entame une diversification de ses produits et, aujourd hui, la société Girard propose une gamme variée de chocolats, adaptée à tous les goûts : chocolat en poudre, chocolat noir traditionnel, chocolat au lait, chocolat aux noisettes et chocolat avec pépites de fruits (coco, citron vert et ananas). En 2008, la famille Elot s agrandit encore avec l arrivée de chocolats aux fruits et au rhum. C est en juillet que l on pourra enfin découvrir le dernier-né de la gamme : Elot Intense, avec 52 % de cacao. Moins de sucre et plus de chocolat : c est la recette pour séduire les nouveaux consommateurs de chocolat, à la recherche de sensations plus parfumées. Stores : des tissus haute technologie Il y a quelques mois, Fabricom Stores lançait sur le marché martiniquais des stores fabriqués dans un tissu particulièrement novateur : la toile «Polyscreen». Déjà plébiscitée par ses clients professionnels, FABRICOM a décidé aujourd hui d en généraliser la production en ciblant la clientèle des particuliers En quoi les tissus Polyscreen sont-ils différents? En premier lieu, par leur transparence : «screen» est la traduction anglaise «d écran». Ajourés et maillés, ces tissus permettent une bonne visibilité de l extérieur, tout en préservant complètement l intimité : vous voyez sans être vu Un matériau novateur Etonnant et hautement technologique, le Polyscreen multiplie les avantages : doté du meilleur classement anti-feu (M1) édicté par la réglementation française, c est un tissu composé de fils polyester, recouverts de PVC. Une combinaison qui confère au matériau une grande solidité et évite les ruptures ou les effilochements. Par sa structure en maille, le Polyscreen facilite le flux d air, presque impossible avec des tissus plus fermés : cela évite la formation d une «couche» d air chaud entre le store et la vitre ; cela permet également de garder les fenêtres ouvertes en cas de forte chaleur, tout en restant protégé de l ensoleillement. Autre avantage important : le Polyscreen se salit peu (grâce au type de filature utilisée, la poussière y adhère difficilement) et il s entretient facilement, à l aide d une éponge et d eau savonneuse... Valorisant et «écologique» Les stores en Polyscreen sont également très esthétiques et s harmonisent aisément avec tous les styles de décoration. Ils existent en différents degrés d ouverture de mailles (de 1 à 10 %), pour mieux s adapter à toutes les configurations (exposition à l ensoleillement), toutes les utilisations (professionnelle, résidentielle, intérieure, extérieure, etc.) et à toutes les exigences esthétiques. Enfin, le Polyscreen satisfait aux nouvelles exigences environnementales, notamment en terme d économie d énergie : son exceptionnelle capacité d absorption et de réflexion de la lumière permet de maintenir la fraîcheur dans la maison ou le local professionnel et, de ce fait, de réduire notablement les besoins en climatisation P14 Le magazine de l industrie martiniquaise

Nouveaux produits Multicap Caraïbes a le vent en poupe Voile ou moteur, plaisance ou professionnel, depuis 21 ans, Multicap Caraïbes a construit 90 bateaux de 23 à 76 pieds, qui sillonnent les eaux de l arc antillais et les océans du monde. Plusieurs nouveaux modèles, qui sortiront cette année des ateliers, devraient bientôt les y rejoindre Même si son directeur, Christian Hernandez, avoue un certain pessimisme sur l avenir du nautisme dans nos régions avec les menaces qui pèsent sur la défiscalisation, le plus grand chantier naval des Antilles Françaises continue d innover. Pour preuve, son dernier petit bijou flottant : un catamaran de 17m par 9 m, réalisé en matériaux composites, a permis aux architectes Alain Mortain et Yannis Mavrykios de laisser libre cours à leur imagination en matière de formes de coques. Conçu «strip planking red cédar» (ou cèdre rouge du Canada) et en résine époxy, ce bateau est léger, et performant grâce à des étraves très fines. Toutefois, il reste très solide et offre un volume d aménagement impressionnant avec ses 8 cabines doubles, 4 salles de bain et, un immense carré panoramique Mais, les nouveautés ne s arrêtent pas là! Multicap Caraïbes se lance à nouveau dans la fabrication de série : un prototype de monocoque de 8,80 m «MONOCAP 30» offrant plusieurs possibilités de motorisations (In-Board, Hors-Bord, transmission Ligne d arbre ou ZDrive). Ce modèle a reçu une homologation «CE» pour 20 personnes, nécessaire pour lancer la production, à une vitesse de 48 nœuds. Objectif : 5 à 15 unités par an. Respect de l environnement oblige, les ingénieurs planchent aussi sur les nouveaux modes de propulsion qui s offrent au monde nautique pour diminuer la consommation énergétique et les émissions polluantes : une affaire à suivre. Un nouvel engrais pour nos jardins Fabricant d engrais pour les professionnels de l agriculture, la SCIC conquiert le marché des particuliers avec une nouvelle gamme d engrais dédiée aux plantations préférées de nos jardins antillais La SCIC est née de la volonté de proposer aux agriculteurs de Martinique et Guadeloupe des engrais fabriqués localement, adaptés à leurs cultures, en particulier la banane et la canne à sucre. Depuis 25 ans, l entreprise formule et fabrique des engrais mélangés à sec, adaptés aux spécificités de nos régions avec la possibilité d un ensachage à la demande (de 25 kgs à 1,5 T). Forte de son expérience et de son savoir-faire industriel, il était normal que l entreprise s intéresse à la demande croissante des particuliers, de plus en plus nombreux à s adonner aux joies du jardinage. C est ainsi qu est née la gamme «Fertisol» qui compte 5 spécialités : maraîcher, fleurs, arbres fruitiers, gazon, urée. Face aux produits importés, la force de Fertisol réside dans la mise au point de formules axées sur les besoins de nos espèces tropicales. FERTISOL met aussi l accent sur la présentation (sachets de 5 kgs) avec des emballages «pédagogiques» : on y trouve des explications claires et lisibles sur l utilisation du produit un plus pour les débutants! Au cours du deuxième semestre 2008, plusieurs autres engrais viendront étoffer la gamme FERTISOL déjà largement distribuée en magasins spécialisés et en grandes surfaces. P15

M. Charles Larcher Mme Vanessa Nesty Les Rhums Clément vivent leur rêve américain Des bouteilles de rhum Clément en anglais Oui, ça existe! Pour le Rhum Clément, les Etats-Unis, ce n est plus un «rêve américain», c est une réalité économique. Les ambitions d export, cela fait déjà plusieurs années que les Rhums Clément s en sont donné les moyens. Pour eux, l avenir est dans l audace : «Clément s est doté d une vraie stratégie export, avec quatre grands pôles de développement. Le premier est la France, bien sûr, en tant que marché historique. Le second est l Europe. Le troisième pôle de développement est l Asie : nous sommes présents au Japon depuis plus de vingt ans et, en 2007, nous avons mis en place une structure à Shangaï en Chine. Clément est aussi le premier rhum agricole vendu en Inde. Enfin, le quatrième pôle de développement est le marché américain, avec ses cinquante états et son extraordinaire potentiel... Nous avons monté, il y a trois ans, une structure à New-York sous la direction de Benjamin Jones. Les rhums Clément sont déjà présents dans trente-cinq états! Nous voulons y imposer une image haut de gamme, celle d une marque emblème de la Martinique.» Et, cela porte ses fruits : la presse américaine se fait largement l écho de l ascension du rhum martiniquais. Il faut dire que, depuis trois ans, l équipe ne compte pas ses efforts pour faire connaître la marque : «Le marché américain est difficile, souligne Charles Larcher. Il est très concurrentiel, avec de nombreuses marques prestigieuses installées dans le segment des alcools haut de gamme. Nous avons beaucoup misé sur notre rhum vieux, pour son prestige, et sur notre label A.O.C qui est un gage de qualité exceptionnel» Il y a quelques temps, Charles Larcher avait invité une dizaine de journalistes américains à venir découvrir le berceau des Rhums Clément : la Martinique. Une façon aussi de favoriser la promotion de notre île au travers de l une de ses plus anciennes, plus authentiques, et plus prestigieuses productions : «Il est bien évident que lorsque nous exportons notre rhum à l étranger, c est un peu la Martinique que nous exportons. Clément s est toujours positionné comme une marque patrimoniale. C est d ailleurs en parfaite cohérence avec le travail de la Fondation Clément en faveur du patrimoine artistique martiniquais.» La gamme US de Clément possède un packaging adapté à son marché (des bouteilles de 750 ml affichant 40 ) et les étiquettes sont rédigées en anglais. La gamme présente même un produit «Première Canne» qui n existe nulle part ailleurs Avis aux collectionneurs! Chanflor : saveur melon-pastèque En 2004, Chanflor lançait sa gamme d eaux aromatisées dont le parfum «fruits rouges», qui mêle les saveurs acidulées et toniques de la cerise des Antilles (acerola) à la douceur gourmande de la fraise, fut élu «Saveur de l année» en 2006 Aujourd hui, la gamme s agrandit encore avec un nouveau parfum : melon-pastèque. Dans une société où la question de l obésité, surtout chez les enfants, a dû être placée au rang de cause nationale de santé publique, le sucre a plutôt mauvaise presse Qui plus est dans une région comme la nôtre, traditionnellement tournée vers une nourriture sucrée et épicée, avec un nombre de diabétiques en hausse croissante. De plus en plus vigilants, les consommateurs martiniquais font attention à leur alimentation qu ils veulent moins grasse et moins sucrée Le plaisir sans les complexes Dès 2004, Chanflor avait bien compris ces nouvelles préoccupations et devancé leurs attentes, en lançant une gamme d eaux aromatisées : enfin une alternative aux boissons trop sucrées! Composée de la célèbre eau de source de montagne Chanflor et d arômes naturels, c est la première offre de ce type fabriquée localement, susceptible de concurrencer les eaux importées. Le succès est immédiat, salué par les consommateurs : l eau aromatisée peu sucrée «Chanflor Fruits rouges» est élue Saveur de l année 2006! Aux bienfaits de l eau (hydratation, apports de minéraux ), la nouvelle gamme d eaux aromatisées Chanflor offre le plaisir d un goût sucré avec 60 % de sucre en moins que dans une boisson sucrée classique. Comme en France et en Europe, les Martiniquais adhèrent à ce nouveau concept : «le plaisir sans les complexes». Le marché des eaux aromatisées explose et Chanflor se forge une place de leader dans le cœur des consommateurs. La gamme s étend alors pour offrir un choix varié de saveurs. Aujourd hui, elle compte quatre parfums : fruits rouges, mangue-passion, pomme aloe vera et le dernier-né, melon-pastèque. A cela s ajoute une gamme enfants, «Ti Chanflor Fraise» (33cl et 1L). D autres nouveautés sont prévues pour cette année 2008 A découvrir bientôt! P16 Le magazine de l industrie martiniquaise

Nouveaux produits M. Alex Bilas Le jambon COMIA s emballe Marque leader des consommateurs martiniquais, COMIA fait preuve d audace en s attaquant au marché hautement concurrentiel du jambon en barquettes C est en 1978 que COMIA démarre son activité avec une gamme de produits de salaison fabriqués localement. Dès ses débuts, l entreprise s impose sur un marché où sévit une forte concurrence des produits importés, en s appuyant sur la fraîcheur et la qualité de produits traditionnels qu elle contribue à revaloriser. Très vite, la gamme s étoffe : saucisses, pâtés, saucissons, poitrine fumée, poulet fumé, jambon de Noël, boudin créole, chair à saucisse et jambons à la coupe... Des produits traditionnels, adaptés aux goûts des consommateurs, qui accompagnent tous les moments de la vie des familles martiniquaises Les clés du succès : fraîcheur et qualité Ce qui fait la force de COMIA, c est son sens de l innovation. Loin de se reposer sur sa forte notoriété, l entreprise investit constamment dans la recherche afin de proposer des produits toujours mieux adaptés à l évolution des goûts et des modes de consommation. De cette volonté est née sa nouvelle offre de jambon blanc «qualité choix» tranché : 4 tranches conditionnées en barquettes rigides à ouverture facile. COMIA s attaque ainsi à un segment de marché, celui du jambon en libre-service, fortement concurrencé par les marques importées. Pour s imposer, COMIA s appuie sur son principal atout : la fraîcheur d un produit fabriqué localement, qui n a que peu de chemin à parcourir pour arriver dans les rayons des grandes surfaces et sur nos tables. Elle s appuie aussi sur la qualité d un produit goûteux, tout en étant faible en calories et peu gras. En parfaite adéquation avec les nouvelles exigences des consommateurs martiniquais! Des sacs biodégradables fabriqués localement Pour répondre aux nouvelles préoccupations environnementales de notre société, la Sacherie Capron crée les premiers sacs biodégradables fabriqués aux Antilles. Histoire d un succès annoncé C est en 1957 que naît l une des «figures» de notre industrie locale, la Sacherie Capron, avec ses premières fabrications de sacs papier à fond écorné. Dès lors, l entreprise se développe : extension de l activité papier, création de la sacherie plastique et de l unité de fabrication de vaisselle jetable, expansion commerciale avec la création de quatre points de vente. Aujourd hui, la Sacherie Capron innove encore et investit dans de nouvelles machines pour fabriquer des sacs biodégradables Participer à la protection de notre environnement La Sacherie Capron fait partie de ces entreprises citoyennes qui n hésitent pas à parier sur l avenir de notre Martinique. Cela passe d abord par une rigoureuse gestion de ses déchets plastiques, que l entreprise recycle dans la fabrication de sacs poubelles. Cela passe ensuite par le lancement d une nouvelle gamme de sacs biodégradables, disponible à compter du mois d août 2008. Rien à voir avec les sacs fragmentables proposés actuellement, qui ne font que se désagréger sans jamais être complètement éliminés : la Sacherie Capron utilise une matière première innovante qui lui permet de proposer à sa clientèle des sacs qui se dégradent complètement en sept mois! La gamme devrait compter différents types de sacs pour s adapter à des utilisations diverses P17

M. Hervé Toussay «La Tivolienne» part à l assaut des dosettes On ne consomme plus son café comme avant! Même si la traditionnelle cafetière résiste encore, les machines à dosettes ont envahi nos foyers. Pour répondre à cette nouvelle demande, «La Tivolienne» lance les premières dosettes fabriquées localement. L essor des machines à dosettes s explique par leur facilité d utilisation et correspond à nos nouveaux modes de consommer : bon, mais vite! Les torréfacteurs de café ont dû suivre une tendance qui ne cesse de s amplifier L avenir du café se lit dans la dosette Les dosettes sont venues à la rescousse du café dont la consommation mondiale a chuté de 2 à 5 % sur ces dix dernières années. La formidable croissance du café en dosettes résulte de la volonté de banaliser l offre en s appuyant sur la praticité et l individualisation de la consommation. Un regain d espoir pour les torréfacteurs qui se sont vite mis au diapason : la dosette est au café ce que les pastilles sont à la lessive en poudre ou les lingettes aux produits ménagers classiques. Trois poids-lourds se disputent le double marché des machines et des produits : Senseo, le pionnier, Tassimo, filiale du géant américain Kraft Foods, et Nespresso qui se positionne sur le café de luxe. Face à ces géants, d autres marques, comme Lavazza, tentent de s imposer sur le marché européen. A l assaut du marché des dosettes En 2002, la Tivolienne avait déjà modernisé son outil de production en investissant plus d un million et demi d euros en machines et installation, dans le but d augmenter son volume et sa rentabilité. Aujourd hui, l entreprise martiniquaise investit encore sur l avenir en présentant une nouvelle offre de café en dosettes, pouvant s adapter à deux types de machines : Senseo, que l on retrouve dans les foyers et commercialisées en hypermarchés et ESE (easy serving espresso) pour les machines expresso qui seront vendues par correspondance. Pour cela, la Tivolienne s est dotée d une nouvelle machine conçue pour le conditionnement du café en dosettes : elle devient ainsi la première marque des DOM à partir à l assaut de ce nouveau marché. Les peintures SIAPOC relèvent le défi écologique Protection de l environnement oblige, l univers des matériaux de construction et de décoration évolue vers des produits plus «écologiquement corrects». C est le cas des peintures qui, pour se mettre au vert, passent à l eau Qui, en Martinique, ne connaît pas les peintures SIAPOC, leader sur son marché depuis de nombreuses années? Il faut dire que, depuis sa création en 1965, l entreprise a développé une gamme de peintures et de vernis particulièrement adaptés aux conditions climatiques sévères de nos régions. Aujourd hui, SIA- POC relève un nouveau défi, celui de l écologie, avec des produits conciliant efficacité et protection de l environnement... Une nouvelle gamme «Hydro» Ce troisième millénaire met nos sociétés industrialisées devant un défi majeur : poursuivre l avancée d un progrès source de confort, tout en préservant un environnement de plus en plus menacé par la pollution. Toutes les grandes industries ont donc dû prendre en compte ce nouvel impératif qui se traduit souvent par des directives réglementaires de plus en plus drastiques. Et l univers de la peinture n y échappe pas. SIAPOC s est donc très tôt mobilisé pour répondre à ce double challenge : préserver notre environnement tout en proposant à ses clients des peintures aux performances toujours plus élevées. C est ainsi que l entreprise a d abord créé la gamme SIABIO, des peintures sans odeurs ne nécessitant pas l utilisation de solvants comme le «white spirit». En 2008, elle poursuit sa démarche d innovation, de qualité et de respect de l environnement, avec une toute nouvelle gamme «Hydro», à base d eau, ayant un taux de COV (composés organiques volatils, toxiques pour l homme et l environnement) proche de zéro L enjeu concerne les clients, bien sûr, qui auront une offre diversifiée de produits inoffensifs pour leur santé et pour l environnement, mais aussi pour les salariés de l usine de SIAPOC qui manipuleront moins de produits toxiques. Cette nouvelle gamme devrait s étoffer progressivement : «Sialite Hydro» existe déjà, bientôt rejointe par «Microbois Hydro» et «Batilaque Hydro». Objectif : proposer d ici la fin de l année une gamme complète, notamment dans des produits spécifiques comme les peintures pour sols et les peintures anti-corrosion. P18 Le magazine de l industrie martiniquaise

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M. Jean-Michel Pascal Les Grands Moulins de la Caraïbe présentent les farines locales Transformer le blé en farine pour ensuite permettre aux boulangers de réaliser du bon pain : tel est le métier des Grands Moulins de la Caraïbe. Mais, l entreprise ne s en contente pas et investit dans la recherche pour créer des farines aux goûts nouveaux Comment se fabrique la farine? La matière première en est le blé, une céréale constituée d une enveloppe appelée «son» et, en son centre, d une amande riche en éléments nutritifs. Le blé est écrasé selon un procédé industriel bien spécifique, qui permet de faire éclater l enveloppe et de libérer l amande qui, moulue, donnera ensuite la farine. Un système de tamis va ensuite séparer le son de la farine. Les farines sont classées par types, en fonction de la pureté de l amande et chacune donnera au pain un goût différent. Type 45 : farine très blanche pour pâtisserie, type 55 : farine blanche pour boulangerie, type 65 à 80 : on parle encore de farine blanche, mais la mie obtenue est crème et le pain plus parfumé, type supérieur à 80 : ce sont les farines semi-complètes et complètes. Les Grands Moulins de la Caraïbe et PatisFrance reçoivent Yves Thuriès Cusinier, pâtissier et chocolatier, Yves Thuriès est une figure emblématique de la Cuisine et de la Pâtisserie françaises. Pour cette troisième visite en Martinique, ce personnage étonnant, sacré, à deux reprises «Meilleur Ouvrier de France», a rencontré les élèves du Centre de Formation des Apprentis de Rivière-Salée et les professionnels, en particulier les Toques Blanches de la Martinique. Changer notre regard sur le pain Le pain fait partie de notre alimentation de base. Pourtant, il n a pas toujours eu bonne presse, supplanté par d autres modes de consommation et faussement accusé d être un ennemi de notre ligne. Afin de proposer des produits nouveaux et de faire évoluer les formes de consommation du pain dans nos régions, les Grands Moulins de la Caraïbe investissent dans la recherche. Et, cette année encore, l entreprise innove en proposant des farines spécifiques, voire des nouvelles farines. D abord la «T80», une farine beaucoup plus riche en fibres et donc plus digeste. Avec elle, on revient un peu au goût du pain d antan, avec toutes ses saveurs et le plaisir de dégustation qu il procure Ensuite, les farines locales, une première en Martinique! Il y a quelques temps, la «Fournée créole», une farine typiquement martiniquaise pour un pain au goût innovant et savoureux, débarquait dans nos boulangeries. Cette année, les Grands Moulins de la Caraïbe étoffent la gamme avec des farines aux saveurs particulièrement prisées des consommateurs antillais : manioc, fruit à pain, banane, patate douce Dotée d une boulangerie d essais et d un laboratoire, les Grands Moulins de la Caraïbe testent leurs farines afin de les adapter aux attentes des professionnels de la boulangerie et aux goûts des consommateurs. Grâce à son savoir-faire et son outil industriel, l entreprise peut aujourd hui tout faire dans la meilleure qualité : on peut même imaginer une farine pour faire du pain au goût de piment doux P20 Le magazine de l industrie martiniquaise