Chaque groupe propose quatre à sept activités. Chaque activité comporte dix exercices classés par niveau du plus facile au plus difficile..

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Comprendre les exercices Les vingt huit exercices proposés sur le cédérom Ateliers de lecture se répartissent dans cinq groupes : 1) Visualiser : l habileté visuelle, mémoire visuelle. 2) Reconnaître : le vocabulaire. 3) Anticiper : l anticipation. 4) Mémoriser : la mémorisation. 5) Interpréter : l interprétation. Chaque groupe propose quatre à sept activités. Chaque activité comporte dix exercices classés par niveau du plus facile au plus difficile.. Dans la «bibliothèque» où l'élève choisit une activité, ces groupes sont représentés par la couleur des livres : Visualiser : les livres bleus. Reconnaître : les livres jaunes, oranges. Anticiper : les livres verts. Mémoriser : les livres violets, roses. Interpréter : les livres rouges. La classification proposée des exercices n est pas absolu : certains exercices centrés sur l habileté visuelle (et classés dans cette catégorie) peuvent également faire appel à des stratégies d anticipation ou à des connaissances en vocabulaire. De même pour tous les exercices des autres groupes, il n y a pas de frontière absolue dans l utilisation des stratégies de lecture. 1

Visualiser L outil fondamental de la lecture : c est l œil. L habileté visuelle consiste à développer le mouvement rapide de l œil par des lectures de repérage, de survol, de balayage à la recherche d indices, de repères ou de mots. La vitesse (et la bonne réponse!) est donc le but essentiel dans ce type d exercice. L habileté visuelle aura un impact considérable sur les stratégies de compréhension, la mémorisation par exemple lorsqu il s agit de «balayer un texte» à la recherche d informations. Ces exercices utilisent essentiellement des mots (et non des phrases, à l exception de La phrase unique). C est pourquoi ils sont accessibles dès le cycle 2. Le vocabulaire pourra rester simple bien que celui ci ne soit pas un obstacle à la réalisation des exercices (contrairement au deuxième point abordé : Le vocabulaire). Mais ce peut être également l occasion de réinvestir le vocabulaire abordé en classe afin de consolider des acquis (Les bons mots est aussi bien un exercice d'habileté visuelle que de vocabulaire) ; dans d'autres cas, c'est également un travail de mémoire visuelle qui anticipe sur la mémorisation (Les mots cachés fait appel à la mémoire visuelle ; Cache cache demande à la fois de la mémoire visuelle et des connaissances en vocabulaire). La chasse aux mots : Repérer le plus vite possible le même mot dans une liste de mots. Les bons mots : Repérer rapidement des mots définis dans une liste de mots (par exemple : des noms de fruits). Les mots cachés : Repérer l emplacement du même mot (dans un jeu de memory). Les paires de mots : Repérer des différences dans des listes de mots. Les phrases identiques : Repérer des similitudes ou des erreurs dans des séries de phrases répétées. La phrase unique : Repérer des similitudes ou des erreurs parmi un ensemble de phrases. Cache cache! : repérer l emplacement du mot et de l image correspondante dans un jeu de memory. 2

Reconnaître Le vocabulaire est essentiel en lecture. La pauvreté du vocabulaire est bien souvent la cause principale des difficultés rencontrées par les élèves : on ne comprend pas ce qu'on ne connaît pas. Accroître ses connaissances dans ce domaine est donc indispensable. L anticipation (le point qui est abordé ensuite) se conçoit difficilement sans un bon bagage lexical. C est tout simplement le sens du texte qui nous échappe lorsque les mots sont inconnus. Le but est donc bien d élargir ou de consolider son vocabulaire pour devenir un bon lecteur. Marions les! : Repérer les mots de sens proches (des synonymes). Le «mémonyme» : Repérer les mots de sens proches et leur emplacement (les synonymes dans un jeu de mémory) Chercher l intrus : Repérer un mot indésirable dans une liste. Les mots incongrus : Repérer des mots absurdes dans un texte assez court. La phrase égarée : Repérer des phrases mises par erreur dans une courte histoire Le chef de famille : Repérer un mot «étiquette» dans une liste de mots. Mots en images : Repérer un mot en confrontant dessin et texte. 3

Anticiper Tout lecteur anticipe la suite de sa lecture : cela signifie qu il émet des hypothèses sur ce qui va suivre avant même de l avoir lu. Il faut déjà que son œil se déplace rapidement (habileté visuelle) à la recherche d informations connues ou tout simplement vers les mots suivants afin de préparer la suite de la lecture. Cela lui permet de reconnaître un mot sans avoir à le déchiffrer complètement. Il ne devine pas le mot : il se fonde à la fois sur des indices visuels (déchiffrage partiel) et essentiellement sur le sens du texte (pour «compléter le déchiffrage partiel» et comprendre de quel mot il s agit). Quand il y a acte d anticipation, le lecteur ne peut construire de sens que s il est actif. C est un compromis entre ce qu il projette et ce que le texte lui impose. Pour anticiper correctement, il faut à la fois posséder un bon bagage lexical (vocabulaire) et des compétences syntaxiques pour acquérir le sens de la phrase écrite (la syntaxe de la langue écrite est en général différente de celle de la langue parlée). Les mots effacés : Reconstituer un texte avec des mots manquants (exercice de «closure»). Le bon choix : Choisir entre plusieurs mots afin de poursuivre une lecture. Le bon chemin : Reconstituer des phrases à partir de mots mélangés. Les mots en désordre : Reconstituer une phrase dont les mots sont en désordre. Le texte éparpillé : Reconstituer un texte dont les lignes sont en désordre. 4

Mémoriser La mémorisation repose sur l organisation logique de l information, sur les relations entre les nouvelles informations et celles déjà en mémoire. La mémoire est une faculté qui se développe et qu il faut apprendre à utiliser. Elle est essentielle en lecture puisqu elle permet de retenir des informations (à court terme), d accroître ses connaissances (à long terme) et de vérifier la compréhension et la pertinence de l information reçue. Un lecteur moyen oublie facilement la moitié d un chapitre qu il vient juste de lire : la mémoire est la faculté de se rappeler ce qu on a oublié L intérêt pour un texte, l attention et l entraînement sont des facteurs facilitant la mémorisation : Une matière que l on aime se mémorise plus facilement. D où l importance du choix des textes qui ne doivent pas rebuter le lecteur mais accroître sa motivation. Être attentif en lisant s efforcer de repérer les idées principales («Le bon titre»), les personnages principaux («Les bons personnages»), les mots importants («le bon texte» ; «Les mots manquants») permet d organiser l information et facilite la mémorisation. La répétition (s efforcer le plus souvent possible d organiser l information en lisant) est une clé majeure de l apprentissage et de la mémoire à long terme. La phrase exacte : Mémoriser les termes exacts d une phrase donnée. Le bon texte : Mémoriser les mots exacts d un texte. La bonne liste : Mémoriser les mots exacts d une liste. Les mots manquants : Retrouver les mots qui ont été supprimés dans un texte. Les bons personnages : Retrouver les personnages cités dans une courte histoire. 5

Interpréter Ce qui est implicite, par nature, n est pas dit. L information recherchée ne sera donc pas écrite en toute lettre dans le texte. Il faudra l interpréter. Ce genre d exercice plus difficile que la compréhension littérale suppose un bagage culturel et ne s adresse pas à des novices. Dans le domaine de l interprétation, on peut distinguer ce qui est présupposé, ce qui est impliqué, et ce qui est sous entendu. Un exemple : C est la rentrée, le petit dernier d Hélène a pleuré. Ce qui est présupposé : La rentrée présuppose la connaissance du monde scolaire. Ce qui est impliqué : le petit dernier d Hélène implique qu Hélène a plusieurs enfants. Ce qui est sous entendu : Enfin, on peut même émettre l hypothèse que cet enfant effectue sa première rentrée scolaire. Le travail de lecture, à l école, vise à assurer la compréhension : lire, c est comprendre. On sait que certains élèves en difficulté de lecture s arrêtent au sens littéral. Ils déchiffrent, ils comprennent, mais ils sont incapables d inférer le sens implicite. Quand l enseignant leur demande de faire état d une information implicite, ils répondent : Ce n'est pas écrit. Quand on demande si Hélène a plusieurs enfants à la lecture de la phrase : Hélène a conduit son petit dernier à l école, ils sont étonnés par la question, cherchent l information explicite, et finissent par répondre : «Je ne sais pas. On ne peut pas savoir». Ces élèves doivent prendre conscience que toutes les informations ne sont pas écrites explicitement dans le texte (voir l exercice : Les réponses cachées). Cependant le lecteur ne peut imaginer n importe quelle interprétation : il est limité par l intention de l auteur. C est donc bien le sens littéral (ce qui est écrit!) qui va guider le lecteur dans son interprétation. C est dans ce travail entre sens littéral et sens interprété, entre compréhension et interprétation que prend place la signification. La signification d un texte dépend de l interprétation de chacun à partir de l intention de l auteur. Trouver le titre : Rechercher un titre parmi une liste de titres proposés après avoir lu un court texte. Les réponses cachées : Trouver des informations implicites dans un texte en répondant aux questions. Le générique : Répondre à un questionnaire de lecture (le texte défile au préalable comme un générique de film) Les lettres disparues : Comprendre un texte avec des lettres manquantes. 6